Passer au contenu principalPasser au pied de page
  • hier
Éric de Riedmatten reçoit un invité dans #LHebdoDeLEco pour approfondir un sujet économique…

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00On va parler du Tour de France qui sera sur le départ avec la marque automobile Skoda pour la 22e année consécutive.
00:07Merci d'être avec nous, Julia Bessière, directeur de Skoda France.
00:12Cette voiture électrique, c'est-à-dire la caravane en fait est électrique.
00:15C'est un engagement, c'est ça qu'il le faut ? C'est pas seulement pour l'image ?
00:19Non, c'est pas seulement pour l'image. Aujourd'hui, on a effectivement, comme toute société qui se respecte,
00:23on a le devoir de verdir notre flotte, c'est ce qu'on fait, avec des véhicules effectivement 100% électriques,
00:27notre nouvelle L-Rock, le grand SUV Enyaq et également des voitures hybrides rechargeables
00:33comme notre nouvelle Superbe qui est également sur le Tour de France, bien sûr.
00:36Et vous avez calculé l'impact écologique ?
00:39Oui, on calcule bien sûr l'impact écologique. En tout cas, l'idée, c'est de proposer un maximum de véhicules électriques ou électrifiés
00:46pour réduire de plus en plus notre empreinte CO2, bien sûr.
00:48Alors le Tour de France, c'est du made in France théoriquement.
00:51Là, la marque, elle est tchèque, actionnaire allemand Volkswagen.
00:54Ce n'est pas un peu gênant quand même pour les organisateurs, ça ne les gêne pas ?
00:58Alors en rien, parce que d'abord, l'histoire de Skoda, elle a débuté il y a 130 ans sur deux roues.
01:02Les fondateurs Vaclav Lorrain et Vaclav Clément, au fond de la Bohème, ont commencé leur histoire par créer des vélos.
01:09Donc notre histoire qui est longue, 130 ans, au départ, c'était une fabrique de vélos.
01:12Puis on est passé à la moto et puis ensuite à la voiture.
01:15Donc il y a un lien très profond finalement entre l'histoire de Skoda et le vélo.
01:19Ah oui. Et pourquoi il n'y a plus de marques françaises sur le Tour de France ?
01:21Ça, il faudrait presque le demander à mes homologues des marques françaises.
01:24Mais en tout cas, nous, on a un partenariat qui dure depuis, vous l'avez dit, 22 ans.
01:28Donc c'est un beau partenariat de fidélité.
01:31Je crois qu'aujourd'hui, nos modèles, tout simplement, d'abord, correspondent parfaitement aux besoins.
01:35Christian Prudhomme, Marion Rousse, les directeurs respectifs du Tour de France et du Tour de France féminin,
01:40n'ont que des louanges sur nos véhicules.
01:41Ils sont spatiaux, ils répondent aux besoins, ils sont fiables.
01:43Et donc voilà, c'est une belle histoire.
01:45Et vous aviez remplacé Fiat, bon, italien, maintenant Stellantis, donc un peu franco-international.
01:51Mais donc voilà, remplacé Fiat quand même.
01:54Pourquoi ces changements finalement ? C'est une question d'investissement au départ ?
01:57C'est celui qui mettra le plus, qui est le plus au front ?
01:59Alors il y a forcément des contrats.
02:00Je ne vais pas ici pour parler des chiffres et des contrats.
02:02Mais en tout cas, il y a d'abord une histoire d'hommes aussi.
02:04Il y a une histoire qui s'est construite dans la durée.
02:06Je crois que 22 ans de partenariat, c'est un des partenariats les plus longs
02:09qui lit finalement une marque avec une épreuve sportive.
02:12Donc il y a aussi des liens qui se créent.
02:13Et puis encore une fois, des services réciproques qui créent cette belle histoire.
02:18Et finalement, un deal gagnant-gagnant.
02:20Mais vous donnez le chiffre d'investissement, ce que ça représente ?
02:23Parce que c'est toute l'année.
02:24Et puis il n'y a pas que le Tour de France.
02:25Vous avez d'autres courses en Europe.
02:28L'investissement, je ne vais pas dévoiler les chiffres ici.
02:30Mais on est surtout là pour parler de l'investissement humain.
02:33On a aussi une grosse participation de l'ensemble des équipes.
02:36de toutes nos concessions, tous nos concessionnaires français sont mobilisés
02:39dans les villages étapes.
02:40Donc 171 sites qui sont présents, qui peuvent réparer les voitures nuit et jour
02:45pendant cette épreuve.
02:46Donc il y a un package global qui fait qu'aujourd'hui, ce Tour de France,
02:50c'est pour nous une immense et une très belle vitrine.
02:52Mais c'est un gros investissement qui vient de la maison mère.
02:54Ce n'est pas la France qui vient de Scoda Auto, de la maison mère.
02:573,5 milliards de téléspectateurs, beaucoup de pays qui ne connaissent pas Scoda.
03:01Il n'y a pas un peu de déperdition quand même ?
03:03Scoda est une marque internationale.
03:04On est présent dans plus de 100 pays aujourd'hui.
03:08On est présent évidemment dans toute l'Europe.
03:09On est présent beaucoup en Asie.
03:11On est présent au Kazakhstan.
03:12On est présent en Inde.
03:13On est présent en Chine.
03:14Donc on est une véritable marque internationale
03:17avec plus de 925 000 voitures produites l'année dernière.
03:19Donc on n'est pas une marque confidentielle.
03:21D'accord, ce n'est pas que européen.
03:22Ah non, ce n'est pas que européen.
03:23Et donc évidemment, 3,5 milliards de téléspectateurs, vous l'avez dit.
03:26Et puis une vitrine sur le monde fantastique avec, par exemple, l'année dernière,
03:30on est très fiers de sponsoriser le maillot vert.
03:32Une victoire pour la première fois africaine avec Girmay qui remporte un érythréen qui remporte le maillot vert.
03:38Donc pour nous, c'est aussi une très belle ouverture sur le monde.
03:41Vous voyez des ventes augmenter pendant cette période du Tour de France ?
03:44Alors, les ventes, elles ont augmenté pour Skoda au cours des dernières années.
03:47On était à 1% de part de marché il y a finalement une dizaine d'années.
03:51On est aujourd'hui à 3%.
03:52C'est un tout, effectivement.
03:54Le Tour de France, bien sûr, en fait partie.
03:55Dans cette croissance, le Tour de France joue un rôle essentiel.
03:58400 voitures qui circulent finalement sur le Tour de France,
04:01avant, après la caravane.
04:03Donc c'est bien évidemment un élément essentiel dans la croissance.
04:06Alors, le tout électrique, c'est pour 2035 théoriquement.
04:10Est-ce que Skoda se bat pour arriver à cette échéance ?
04:15Est-ce qu'au contraire, vous espérez qu'il y aura des concessions et qu'on repoussera cette échéance ?
04:19Alors, chez Skoda, on a une philosophie.
04:22C'est de dire finalement, d'abord, c'est le client qui choisit.
04:24Aujourd'hui, il faut probablement laisser le temps au client de faire son choix.
04:28On est prêt à toutes les éventualités.
04:30Le temps politique, le temps industriel ne sont pas toujours parfaitement superposés.
04:35Nous, l'idée, c'est de se dire finalement, on offre aujourd'hui le choix le plus vaste
04:38des motorisations essence, diesel, hybridé et bien sûr, tout électrique.
04:43Avec une part de l'électrique, on le voit, qui monte graduellement chez Skoda.
04:47Aujourd'hui, en France, on est à plus de 25% de nos ventes en tout électrique.
04:51L'année prochaine, on lance de nouveaux modèles encore électriques.
04:53Et donc, la part de marché, elle monte naturellement de l'électrique.
04:57Donc, j'ai envie de dire, si ça reste en l'état en 2035, on est prêt.
05:01Si ça doit bouger, on est prêt également.
05:02Mais vous n'avez pas peur des Chinois qui attaquent le marché avec des voitures plutôt low cost,
05:06à moins de 20 000 euros, par exemple ?
05:08Là, la position, elle est claire sur la concurrence chinoise.
05:11Effectivement, on en parle beaucoup.
05:12Finalement, la concurrence, elle a quelque chose de très bien.
05:14C'est qu'elle permet à tout le monde de se repenser, de se dynamiser.
05:19Et effectivement, elle a du bon en cela.
05:20Dès lors qu'on joue avec les mêmes armes, et ça, c'est important.
05:23Donc, elle est là.
05:24On fait avec.
05:25Ce n'est pas...
05:26Il y a eu quelques années, il y a eu la concurrence japonaise, la concurrence coréenne.
05:29Aujourd'hui, la concurrence chinoise.
05:30Eh bien, on est prêt, évidemment.
05:32Et puis, c'est motivant pour rester parmi les leaders européens, ce que nous sommes aujourd'hui.
05:36Vous n'êtes pas de ceux qui disent que les Chinois vont nous manger à notre industrie.
05:40On dit que si on joue à armes égales, on est tout à fait prêt à accepter cette concurrence.
05:45Ça fait partie des lois du marché.
05:46Mais est-ce qu'on l'est à armes égales ?
05:48Je pense qu'aujourd'hui, on est à armes égales en France.
05:49Oui, bien sûr.
05:50Vraiment ?
05:50Oui.
05:51Avec le coût du travail, le coût des distributions, les pièces détachées plus chères.
05:55Je vois, par exemple, votre concurrent BYD produit 80% ou 90% des pièces détachées.
06:00Donc, c'est quand même très inquiétant pour les européens.
06:03C'est à nous, encore une fois, de nous adapter à ces modèles qui nous font repenser aussi nos business models.
06:09Mais encore une fois, je pense qu'aujourd'hui, avec la performance de Skoda en France et en Europe,
06:12troisième marque aujourd'hui en Europe à fin mai, c'est une performance exceptionnelle.
06:16En France, on est passé de la 15e à la 8e position en moins d'un an.
06:20Ça prouve que, j'ai envie de dire, les concurrents sont là.
06:23Ils poussent également, mais à nous de faire notre part du boulot en positionnant nos véhicules au meilleur prix,
06:27nos pièces au meilleur prix et en continuant aussi à exister sur ce marché.
06:30La prochaine marque sur le Tour de France, ce sera un Chinois ?
06:34En tout cas, ce qu'on sait, c'est qu'on sera avec le Tour de France jusqu'en 2028.
06:37Ça, c'est notre engagement.
06:38Et puis ensuite, laissons, encore une fois, le marché faire son choix.
06:41En tout cas, c'est une belle histoire.
06:42Julia Bessière, merci d'être venu sur CNews pour le Tour de France, 22e édition, bientôt sur le départ.
06:48Merci beaucoup.
06:49Restez avec nous. Merci.
06:50Merci.

Recommandations