00:00Vacances d'hiver, ça approche et l'un des musts, c'est toujours l'île Maurice.
00:04On en parle avec Patrice Landrin, l'un des acteurs historiques sur l'île Maurice.
00:09Le groupe Beach Comber m'essaie d'être avec nous sur CNews.
00:13Alors la France en ce moment, elle n'a pas trop le moral, il faut le reconnaître.
00:16Est-ce que justement ça impacte votre secteur ?
00:19Pas vraiment, on est sur des chiffres à plus de 10% d'augmentation du chiffre d'affaires et d'occupation depuis le début d'année.
00:25Beaucoup de Français, énormément de Français dans nos hôtels, notamment Royal Palme.
00:30Et c'est vrai qu'on ne voit pas du tout l'impact et on les voit arriver à l'hôtel tout heureux de quitter cette morosité hexagonale.
00:39Donc on a aussi une mission, nous, de leur faire passer des vacances très agréables.
00:43On va chez vous, c'est-à-dire pour se remonter le moral, pour oublier ces vacances, j'oublie tout le monde.
00:47Oui, dès la première minute, quand vous arrivez au Royal Palme, il y a un fameux tunnel en arrivant où vous voyez la baie de Grand Bay et tout de suite, le moral est tout de suite meilleur.
00:57Et c'est d'ailleurs assez impressionnant de voir le visage de nos clients deux ou trois jours après l'arrivée.
01:03C'est mieux qu'un massage facial, pour être sûr.
01:07Une cure, oui, c'est ça.
01:09Le prix, quand même, les tarifs aériens qui sont quand même prohibitifs aujourd'hui, est-ce que ça ne vous gêne pas de voir les prix de l'avion s'enflammer ?
01:19Ce qui nous gêne le plus, c'est qu'il n'y a pas assez de vols.
01:22C'est plutôt ça, parce que moi, par exemple, pour venir ici sur Paris cette fois-ci, ça a été très compliqué de trouver un vol, même en business.
01:29Donc je pense que c'est le manque de vol qui nous manque plus que le prix.
01:33Après, le prix de nous, sur le Royal Palm, nos clients sont moins impactés, vu le pouvoir d'achat qu'ils peuvent avoir.
01:39Mais sur nos quatre étoiles, c'est sûr que ça peut avoir un impact.
01:41Alors, l'île Maurice a reçu toutes les grandes personnalités politiques.
01:45Jacques Chirac, Nelson Mandela, des rois, des reines, des grands dirigeants.
01:49Est-ce que ça continue toujours ? Est-ce que ça a la cote ?
01:51Oui, beaucoup, beaucoup.
01:53Par discrétion, je tairai les noms.
01:55On a des artistes, des politiques, des businessmen, beaucoup.
01:59Mais la discrétion du Royal Palm m'impose de rester discret sur les noms.
02:05Mais c'est un havre de paix pour eux et aussi un endroit de rencontre entre eux.
02:09C'est un petit peu comme un club.
02:11C'est assez remarquable, d'ailleurs.
02:13Oui, parce que Jacques Chirac, c'était une fierté d'aller là-bas.
02:15Il en parlait.
02:16C'était une fierté pour lui.
02:17C'était une fierté pour nous de le recevoir également, bien sûr.
02:20Alors, 40 ans pour le groupe Beachcomber.
02:23Propriété d'un financier ?
02:26Alors, c'est 40 ans du Royal Palm, le groupe Beachcomber a 72 ans.
02:29D'accord, oui.
02:30C'est un groupe local, mauricien, Beachcomber, qui est tenu par une société qui s'appelle IR.
02:36Et une société très prospère et qui a des valeurs humaines qui, moi, personnellement, me correspondent tout à fait.
02:43Et je suis très content d'avoir rejoint cette entreprise il y a 14 mois.
02:47Vous êtes un ancien de l'hôtellerie ?
02:49Un ancien, oui, oui.
02:50J'étais en Asie avant.
02:51J'ai eu ma propre affaire en France il y a quelques années.
02:53Et puis, je suis passé par le Ritz, le Crayon, le Plaza Athénée à New York et le Savoye à Londres.
02:59Mais là, l'île Maurice, vous êtes tranquille, à l'abri de tous les soucis.
03:02Oui, oui, c'est un havre de paix.
03:04Et puis, travailler avec les mauriciens, c'est un plaisir quotidien.
03:07Je le dis sincèrement parce que c'est le cas.
03:09J'étais en Thaïlande avant.
03:10Je pensais qu'il n'y avait pas mieux que les Thaïlandais, mais j'ai trouvé mieux.
03:13Il y a les mauriciens.
03:14Et c'est ça qui fait qu'on reste au top ?
03:16Parce que l'île Maurice est toujours très haut dans le palmarès.
03:18C'est la tradition mauricienne.
03:19On dit que le sourire est là.
03:21Et puis, ils sont professionnels.
03:22Et puis, ils ont la culture de l'hôtellerie.
03:25C'est vraiment ancré.
03:26Le service que nous, on fait au restaurant, c'est un service quasiment trois étoiles Michelin.
03:30Et ils ont les bases de l'hôtellerie en général.
03:34Politiquement, c'est stable, l'île Maurice ?
03:36Complètement.
03:36Pas de soucis, le changement de régime.
03:38Au niveau sécurité, c'est complètement stable.
03:40Et vous parliez d'hiver tout à l'heure sur les vacances.
03:43Je voudrais juste rajouter aussi quelque chose.
03:44C'est que j'ai passé, sûrement à 55 ans, un de mes plus beaux hivers.
03:48Parce que l'hiver austral est extrêmement intéressant, qui est l'été pour vous.
03:53Et il fait des températures entre 16 et 18 degrés la nuit, entre 24 et 26 degrés le jour.
03:58C'est absolument fantastique.
03:59Vraiment, je le conseille à tous nos Français de venir.
04:03Ils aimeraient bien.
04:04Oui, parce qu'à côté, il y a la Réunion.
04:05Mais la Réunion, à une époque, c'était une étape.
04:09On faisait l'un et l'autre.
04:10Ce n'est pas pareil.
04:10La Réunion, c'est plus pour du hiking, pour sportifs.
04:13En effet, l'île Maurice, c'est plus pour se reposer.
04:16Mais il y a aussi du culturel, quand même.
04:17Ce n'est pas que du bronzage.
04:20Il y a aussi beaucoup de culture.
04:22Notamment en sud, nous avons deux hôtels qui s'appellent le Paradis et le Dinarobi.
04:26Nous avons le Morne à côté, où il y a beaucoup de choses à faire.
04:28Et vous me disiez, la clientèle française reste majoritaire.
04:32Chez nous, oui.
04:33Dans le groupe également.
04:34Sur d'autres hôtels, c'est plus sud-africain.
04:37Sur d'autres hôtels, c'est plus italien.
04:38Mais chez nous, dans les cinq étoiles, c'est plus, c'est le palace, c'est plus français.
04:43Et comme vous voyez la fiscalité, la menace de cette fiscalité punitive, est-ce qu'à terme, ça risque pas d'être compliqué pour les Français d'aller dans ce top du luxe ?
04:52Je crois qu'il y aura toujours de l'argent pour ce genre de clients, je pense, en tout cas.
04:56Et moi, je ne les sens pas très inquiets à ce niveau-là.
04:59Je les sens plus inquiets pour différentes raisons, plus politiques et économiques.
05:04Mais pour leur portefeuille et pour leurs vacants, je pense qu'ils ont toujours une priorité importante.
05:10Vous savez, on a...
05:11Mais ce n'est pas bon, tous ces impôts, sans arrêt, vous, en tant que chef d'entreprise ?
05:14Vous payez des impôts, bien sûr, mais il y a un moment...
05:17Je ne suis plus en France, il y a peut-être aussi des raisons.
05:19C'est-à-dire que je pense que c'est un rebutoir à beaucoup de choses.
05:23Donc c'est clair qu'on le dit, ils le disent, ils le disent ouvertement.
05:27Mais maintenant, quand ils sont chez nous, c'est justement pour eux une façon d'oublier tout ça.
05:32Et on essaie de s'abstenir justement de leur adresser ce genre de conversation
05:36parce qu'ils viennent vraiment pour faire une coupure de ce qu'ils peuvent vivre.
05:41Est-ce qu'il y a quand même des destinations concurrentes qui pourraient vous gêner ?
05:45Est-ce que ça change un petit peu dans le top 3 ?
05:47Disons qu'il y a 40 ans, quand l'hôtel a été ouvert, il n'y avait pas les Maldives,
05:51il n'y avait pas les Seychelles à ce niveau qu'il y a aujourd'hui.
05:54La Thaïlande un petit peu moins, parce que la Thaïlande est quand même beaucoup partie sur le mass market.
05:58Mais aujourd'hui, notre propre concurrent, c'est nous.
06:00C'est-à-dire qu'à partir du moment où on gardera la qualité qui est la nôtre aujourd'hui,
06:04il n'y a pas de raison que les gens ne viennent pas.
06:05Et nous, nous avons des 4 étoiles aujourd'hui sur le groupe Beachcomber
06:08qui sont de qualité de 5 étoiles en Thaïlande, largement.
06:12Merci beaucoup Patrice Landrin d'être venu sur C-News.
06:16Vous représentez le groupe Beachcomber à l'île Maurice.
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