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  • il y a 21 heures
Ce lundi 17 novembre, Kevin Thozet, membre du comité d'investissement de Carmignac, et Charles-Henry Monchau, chief investment officer de la Bank Syz, se sont exprimés sur la publication du PIB japonais au troisième trimestre, les rapports sur l'emploi publiés aux États-Unis, les anticipations de baisse des taux sur les marchés, et les résultats attendus cette semaine pour Nvidia, dans l'émission Good Morning Market sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00Le face-à-face du jour, c'est avec Kevin Tausé, membre du comité d'investissement de Carmignac.
00:06Bonjour Kevin Tausé.
00:07Bonjour.
00:08Merci d'être avec nous en plateau.
00:09Et le face-à-face, c'est également avec Charles-Henri Monchaud qui est à distance avec nous.
00:13Bonjour Charles-Henri Monchaud.
00:15Bonjour.
00:16Merci d'être avec nous.
00:17Vous êtes Chief Investment Officer de la Banque CIS.
00:20On va peut-être commencer avec vous, Kevin Tausé, avec cette semaine qui s'ouvre.
00:24On a des actualités qui nous viennent du Japon, notamment la publication du PIB pour le troisième trimestre.
00:30On a des données que les marchés vont devoir digérer en raison de la fin du shutdown aux Etats-Unis.
00:35On a l'attente de la publication de Nvidia.
00:37On a les questionnements autour de la Fed.
00:39Comment est-ce que vous analysez cette semaine qui finalement laisse entendre que ça va être une semaine assez stratégique pour les marchés financiers, Kevin Tausé ?
00:45Oui, c'est sûr qu'il va y avoir beaucoup d'informations à digérer.
00:48On va avoir une forme de rattrapage sur tout ce qui n'a pas été publié au cours des quelques 43 derniers jours, notamment aux Etats-Unis.
00:56On va aussi avoir des chiffres qui vont potentiellement être pollués, en tout cas affectés par ces phénomènes de fermeture de l'administration publique américaine.
01:04On peut penser notamment à tous ces employés fédéraux qui ont été mis de côté, tous les contractuels aussi qui travaillent pour l'Etat américain.
01:12Et ça, pourquoi est-ce que c'est particulièrement important ou délicat ?
01:15Parce que ce qui se dessine, c'est quand même la réunion de demi-décembre de la Réserve fédérale américaine.
01:20Et de savoir si, eh bien, M. Powell et ses gouverneurs vont en effet, c'est les taux directeurs.
01:28Ça, dans un contexte où on a quand même une économie américaine qui tient bien.
01:31Vous parliez des publications d'Aleviat Vidia à venir.
01:32On a quand même une saison de résultats qui est plutôt bonne aux Etats-Unis, qui surprend positivement,
01:37qui est encore une fois en croissance, qui croit davantage que ce qui était anticipé.
01:41On va revenir sur la thématique intelligence artificielle en attente de la publication de résultats d'NVIDIA.
01:46Juste avant, sur les statistiques à découvrir cette semaine,
01:50on va notamment découvrir le rapport sur l'emploi pour le mois de septembre, donc jeudi.
01:56Est-ce que ces données sont de nature à influer la perception des marchés vis-à-vis de la stratégie de politique monétaire de la Fed
02:04ou on considère que ce sont des données qui sont déjà périmées quelque part ?
02:07Il y a les chiffres d'emploi, il y en a d'autres. On a quand même une séquence qui va s'égriner sur la semaine.
02:12On a notamment des chiffres sur l'immobilier et les mises en chantier un peu plus tôt cette semaine.
02:18On va aussi avoir les minutes de la Fed, donc le compte rendu de la réunion de politique de Banque Centrale.
02:25On va avoir les chiffres de l'emploi.
02:27Ce qui est attendu par le consensus, c'est une croissance de l'emploi de l'ordre de 65 000 postes sur le mois,
02:33avec un taux de chômage qui resterait à peu près où il est.
02:35Ce qui est anticipé aujourd'hui, c'est que la Réserve fédérale devrait baisser ses taux directeurs de 25 points de base en décembre.
02:42Et c'est sûr que si on a une surprise et une surprise très positive sur le marché de l'emploi, sur le taux de chômage,
02:50eh bien ça pourrait être de nature à, encore une fois, décaler cette baisse de taux d'intérêt.
02:54Pourquoi ? M. Poel l'a dit il y a quelques semaines, il peut être un peu une voiture dans le brouillard.
03:00Donc si le brouillard s'épaissit, eh bien le risque c'est qu'il commette une erreur de politique monétaire
03:05en baissant les taux d'intérêt un peu trop fort, en stimulant un peu trop l'économie,
03:09sachant que l'économie américaine devrait aussi voir, alors là on ne parle pas de cette semaine,
03:13on parle plutôt des mois et des trimestres à venir, avoir une forme de reflation,
03:16parce qu'il y a quand même du stimulus budgétaire qui se met en place.
03:20Et puis on a aussi vu, on va dire, une vague bleue, en tout cas, on voit que la thématique
03:27qui avait fait élire M. Trump il y a un an tout juste, qui est le pouvoir d'achat
03:32et le pouvoir d'achat des classes populaires et des classes moyennes, reprend, on va dire, de l'importance.
03:37Et ça c'est plutôt de nature à amener davantage, on va dire, de largesse budgétaire
03:42de la part de l'administration américaine.
03:43Avant de poser la même question à Charles-Henri Monchot, on voit les anticipations
03:47vis-à-vis de la prochaine réunion de politique monétaire de la Fed évoluer.
03:53On est aux alentours des 50% pour ceux qui pensent que la Fed va baisser ses taux ou les maintenir.
03:58Quelle est votre vision à vous chez Carmine ?
04:00Ce que dit le marché, c'est une baisse de taux en décembre, une autre sur le premier trimestre
04:06et puis deux autres sur la fin de l'année 2026 à peu près.
04:10Nous on pense que c'est un petit peu trop optimiste, c'est-à-dire que l'enveloppe de baisse de taux
04:13est trop généreuse parce qu'encore une fois, il nous semble que
04:17au vu des résultats des entreprises, au vu de certains indicateurs avancés
04:21publiés par des organismes privés et non pas publics, on a quand même une forme
04:25de résilience de l'économie américaine avec encore une fois ce risque,
04:28alors je ne sais pas si c'est un risque ou une opportunité, mais en tout cas
04:29cette éventualité de voir l'économie américaine réaccélérer, sachant que l'économie américaine
04:34elle croît sous son potentiel quand même cette année.
04:36Donc il y a quand même toute cette conjonction de facteurs qui font que sans doute
04:40estimer qu'on aura des taux directeurs aux Etats-Unis qui atterriront autour de 3%,
04:43c'est peut-être un petit peu trop généreux dans le cadre actuel.
04:45Charles-Henri Monchot, même question vis-à-vis de la prochaine réunion de politique monétaire
04:49de la Fed, le risque est-il d'avoir des chiffres trop bons vis-à-vis de l'économie américaine
04:54qui viendrait remettre en cause ce scénario de baisse de taux ?
04:59Alors une première observation, c'est assez intéressant ce qui s'est passé la semaine
05:02dernière parce qu'on n'a pas eu beaucoup de chiffres macro et puis on n'a pas eu de discours
05:07du chairman de la Fed, monsieur Powell.
05:10On est, on pense, dans un espèce de nouveau régime où dans le passé, on avait un consensus
05:16autour du président de la Fed et du coup, lorsqu'on s'approchait d'un meeting de la
05:23Fed, on avait clairement un marché qui se positionnait pour un mouvement ou pas.
05:27Et là, on voit, on est dans l'incertitude parce que tout d'un coup, la Fed est beaucoup
05:31moins consensuelle.
05:32Si on regarde les 12 membres, actuellement, il y en a 4 qui sont pour une baisse de taux,
05:38il y en a 5 qui sont pour ne pas bouger et il y en a 3 autres qui sont relativement indécis.
05:46Et donc, ça crée une espèce de confusion sur les marchés et aussi en termes de probabilité
05:52de baisse des taux.
05:53Pour notre part, on pense aussi qu'à un moment donné, le marché était peut-être
05:57trop dovish, donc attendait trop de baisse de taux.
06:01Donc, notre scénario depuis pas mal de temps, c'est qu'il n'y aurait pas de baisse au
06:05mois de décembre, donc on continue à penser qu'il n'y aurait pas de baisse.
06:08Aussi, pour une raison assez importante qui est le fait que ces dernières semaines, la
06:14Réserve fédérale a mis un terme, en tout cas, elle a l'intention de mettre un terme au
06:20quantif tightening.
06:22Donc, le bilan de la Fed va arrêter de se contracter.
06:27Et il y a même d'ailleurs certains membres de la Fed qui parlent d'un retour au quantif
06:30easing, donc une expansion du bilan de la Fed.
06:33Donc, une réinjection de liquidité dans l'économie ?
06:36C'est l'équivalent d'une baisse de taux, donc peut-être qu'ils équilibrent entre
06:41les deux.
06:42Ce que vous dites, Charles-Henri Monchot, c'est qu'effectivement, peut-être que si on
06:45revenait sur un quantitatif easing, ça pourrait compenser, effectivement, ou en tout cas, prendre
06:51le relais face à une baisse de taux qui n'aurait pas eu lieu, c'est ça ? Et ce serait
06:55un soutien quand même de la Fed à l'économie américaine ?
06:58Voilà, et il ne faut pas oublier qu'il y a des priorités à gérer, et peut-être
07:01si ça ne vous a pas échappé, ce week-end, il y a eu un meeting presque d'urgence à
07:05la réserve fédérale de New York, où les banques étaient invitées.
07:09Pourquoi ? Parce que les réserves des banques, elles sont relativement basses, après des
07:13années de quantif tightening, et donc du coup, il y a une certaine urgence à amener de la
07:19liquidité, à résoudre des problèmes de ce qu'on appelle de funding.
07:22Et donc, du coup, la Fed, entre le bilan et les taux, peut-être qu'il y a une priorité
07:27actuellement, davantage sur le bilan que sur la baisse des taux, et la baisse des taux,
07:31elle intervenera peut-être plus tard.
07:33Ça, Kevin Tosé, le sujet, finalement, ce n'est pas tellement les statistiques américaines,
07:38mais le bilan des banques américaines pour la Fed ?
07:40Alors, oui, c'est important.
07:42C'est important, pourquoi ? Parce qu'il y a la politique monétaire, il y a la transmission
07:45de cette politique monétaire.
07:46Donc, si on voit qu'il y a, on va dire, un caillou dans le rouage, ça pose en effet
07:53un problème.
07:55Après, je pense que les pèses de taux d'intérêt, elles sont aussi importantes, clairement.
08:03C'est quand même important sur tout ce qui est prêt, tout ce qui est prêt de court terme,
08:07à forcerie.
08:09Donc, je ne pense pas que les deux outils soient complètement indissociables, mais oui,
08:14on voit des stress, en tout cas des tensions sur la liquidité, sur les marchés, dans
08:19un environnement.
08:20Je crois que c'est l'intervenant précédent qui parlait de stratégie passive avec effet
08:25de levier.
08:26Bon, je passerai sur ce que j'en pense, mais en tout cas, ça consomme, ça aussi, quand
08:30même, beaucoup de liquidités.
08:31Et donc, voilà, c'est important, encore une fois, que la transmission de la politique
08:35monétaire, que le système financier fonctionne.
08:37On en parle souvent des deux mandats de la Réserve fédérale, que sont l'inflation
08:41et l'emploi.
08:42Le premier, en tout cas, la condition sine qua non, c'est bien que ça fonctionne et
08:45que ça se transmette bien.
08:46Justement, quand on parle de stratégie baissière, Charles-Henri Monchot, ça peut
08:50nous ouvrir le chapitre intelligence artificielle, thématique intelligence artificielle.
08:55Pourquoi ? Parce que Nvidia va publier ses résultats cette semaine.
08:58On voit de plus en plus de questionnements sur l'euphorie qui concerne le secteur, des
09:03critiques parfois sur les valorisations un peu élevées.
09:05Et puis, ceux qui disent, oui, mais attention, quand même, on est face à des valorisations
09:09qui correspondent à des résultats, jusqu'à présent, publiés par les entreprises.
09:14Est-ce qu'on est en train d'assister à une rotation sectorielle, selon vous, Charles-Henri
09:19Monchot, ou simplement un réajustement ?
09:21Alors, la rotation sectorielle a commencé, puisque depuis fin octobre, on voit que la
09:27tech, c'est le pire secteur du S&P 500 et que la pharma, l'énergie ont pris le relais.
09:34Par contre, c'est possible qu'on est, qu'on est en train de vivre une pause plutôt saine
09:38sur le marché de l'intelligence artificielle.
09:40Je pense que le marché se pose des bonnes questions.
09:43Souvenez-vous, on est rentré dans l'année.
09:45Voilà, les sept magnifiques.
09:47C'est des titres parfaits, fantastiques générations de cash flow, pas de dettes, des marges
09:53exceptionnelles.
09:55Et donc, voilà, ça justifie les multiples élevés.
09:58Maintenant, qu'est-ce qu'on a vu ?
09:59Alors, un troisième trimestre, très intéressant au niveau des résultats.
10:03Les sociétés ont battu les attentes, des carnets de commandes hallucinants.
10:07Mais par contre, pour honorer ces carnets de commandes, il va falloir investir.
10:11Investir peut-être des montants faramineux.
10:13JP Morgan parle de 5 trillions de dollars d'ici 2030.
10:17Et donc, du coup, la plupart de ces sociétés, elles n'ont pas le cash pour investir dans
10:22ces besoins d'infrastructure.
10:23Donc, ils vont devoir emprunter.
10:26Qui dit emprunter, dit changer le profil du bilan, potentiellement peser sur les marges
10:32et avoir moins recours au rachat d'actions.
10:34Les rachats d'actions, c'est hyper important pour la performance de ces titres.
10:38Et donc, le marché, il se pose des questions.
10:39Il commence à peser sur les valorisations et il devient beaucoup plus sélectif.
10:44Si vous faites un graphique qui compare le titre Alphabet à Google avec Oracle au cours
10:49des dernières semaines, c'est hallucinant pour dire que c'est le même secteur, que ce sont
10:53deux grandes capitalisations.
10:55Le différentiel de performance, c'est gigantesque.
10:57Parce que le marché recommence vraiment à faire la différence entre les sociétés
11:01qui vont être capables de financer correctement leur croissance et d'avoir un retour sur
11:06d'investissement et celle sur lequel il y a un vrai point d'interrogation.
11:10Donc, on rentre quelque part dans du stock picking, même sur ces méga caps américaines,
11:15ces grands noms de la tech américaine, Charles-Henri Monchot ?
11:18Exactement.
11:20Et puis, c'est également intéressant de voir quels sont les secteurs qui vont profiter
11:25des besoins en investissement.
11:27Je vais complètement sortir de la tech, mais si vous regardez le comportement des métaux
11:31industriels comme l'aluminium, le cuivre ou même, par exemple, les mines d'uranium,
11:38tous ces éléments qui sont nécessaires à mettre en place les structures énergétiques
11:45qui vont vraiment avoir lieu d'être, qui vont être beaucoup utilisées dans cette
11:50phase d'expansion.
11:51C'est assez intéressant de voir la thématique d'IA, elle est vraiment en train de s'élargir
11:54à des pans importants du marché.
11:58Kevin Tozet, même question.
11:59Est-ce qu'on est sur une fin de cycle sur le sujet intelligence artificielle ?
12:02Je ne sais pas si on est sur une fin de cycle.
12:04En tout cas, si on regarde ce qui est attendu sur la publication d'NVIDIA cette semaine,
12:09on parlerait même d'une entreprise sur les 40 derniers trimestres, a surpris à la hausse
12:1539 fois.
12:15Bien sûr.
12:16Donc, ce n'est pas pour rien que c'est la première capitalisation boursière au monde.
12:21Ce qui est attendu, c'est que sur ce trimestre, il publie des ventes autour de 65 milliards
12:26de dollars.
12:26C'est une hausse de 50% par rapport à il y a un an.
12:30Donc, peut-être que la dérivée seconde, en tout cas dorénavant, ces chiffres de croissance
12:34sont peut-être un peu moins importants.
12:36Mais on parle quand même de niveaux de croissance qui sont absolument colossaux.
12:39Donc ça, je pense que c'est quand même un point.
12:41Non, je ne pense pas qu'on soit à la fin d'un cycle d'investissement dans l'intelligence
12:44artificielle.
12:45On le voit bien, c'est-à-dire quand on voit les taux d'utilisation, les taux de pénétration
12:48de recours de modèles d'intelligence artificielle dans les entreprises, que ce soit sur des
12:55chiffres d'enquête ou ce que nous disent les entreprises, il y a une marge de progression
12:59qui est absolument colossale.
13:01Donc ça, c'est un point.
13:03Mais est-ce que du coup, parce qu'on voit effectivement qu'il y a une pause quand même
13:06sur le secteur ou sur la thématique à l'heure actuelle, est-ce qu'on attend, est-ce qu'on
13:09va regarder plus spécifiquement les résultats de la semaine pour redonner de la dynamique
13:13ou au contraire pour venir alimenter l'idée qu'on est une pause sur le secteur ?
13:16Je crois que sur les résultats de la semaine, alors on verra, M. Jensen, c'est nous surprendre,
13:19il a déjà d'ailleurs annoncé des ventes à peu près, il a annoncé quelque chose
13:24comme 500 milliards de ventes de cartes dernière génération entre cette année et
13:30l'année prochaine.
13:30Donc il a déjà, on va dire, un petit peu pré-annoncé.
13:35Les chiffres, ils devraient être bons.
13:38Là où je rejoins Charlie Monteau, c'est que, et c'est une thématique qui est poussée,
13:43je crois, par plusieurs gérants actifs, c'est celle de la diversification.
13:46C'est-à-dire que je pense que dans le contexte actuel, ce qu'il ne faut pas faire, c'est
13:49un ETF.
13:49Et quand on va chercher de la diversification, on peut le faire en faisant de la diversification
13:53régionale.
13:54Quand on regarde des entreprises en Taïwan ou en Corée, elles évoluent quand même
13:58largement, on va dire, en sympathie avec les entreprises d'intelligence artificielle
14:02ou technologique américaine.
14:04Et elles traident sur des niveaux de valorisation qui sont bien plus bas.
14:06Donc ça, c'est un point.
14:07Le deuxième point, c'est qu'on peut faire de la diversification dans les entreprises.
14:10Je crois que, encore une fois, Charles-Henri parlait de Google.
14:13Google, c'est une façon de se diversifier parce qu'ils fabriquent des puces.
14:18Ils ont un modèle qui est au moins aussi performant que celui de la star du marché que
14:23d'OpenAI.
14:24Ils ont l'applicatif avec YouTube notamment.
14:28Donc c'est une façon de se diversifier à cette thématique en investissant sur une
14:30valeur.
14:30Et je crois que ce n'est pas un hasard si depuis le premier trimestre où il y avait beaucoup
14:35de doutes sur l'entreprise, qu'on a connu un vrai rallier là-dessus.
14:39Et même Berkshire Hathaway a annoncé avoir une participation importante sur Alphameteur.
14:44Et rentré dans ce qui a sans doute aussi aidé le titre.
14:47Donc je ne pense pas que cette thématique-là soit terminée.
14:50Par contre, oui, il faut faire attention à la façon dont on investit.
14:53Une des façons d'illustrer ça, c'est que quand on regarde Oracle, il y a deux mois,
14:58sur ce même plateau, avec vous-même ou un de vos confrères, le titre Oracle a pris 30%
15:03sur des annonces d'investissement d'OpenAI dans trois ans, sur trois ans.
15:10C'est ce qu'on appelle un forward dans nos métiers.
15:11Il est quand même assez loin pour qu'il paye.
15:13Donc il y a une forme de saine correction là-dessus.
15:15Je trouve ça plutôt normal.
15:16Ce qui interroge, c'est clairement l'écart entre les engagements.
15:20C'est-à-dire que là aussi, si j'écoute M. Altman, le patron d'OpenAI, ses revenus,
15:25c'est à peu près autour de 15 milliards de dollars.
15:28Il s'est engagé à dépenser 1,5 trillion sur les prochaines années.
15:32Donc on voit bien cet écart-là.
15:33La question, c'est où est-ce que ça va être financé ?
15:35Vraisemblablement par les marchés de la dette.
15:37Au début, c'était une poignée de milliardaires américains qui finançaient ça.
15:41Je veux dire, ça pouvait poser question sur une partie importante,
15:44potentiellement de l'investissement et donc de la croissance économique.
15:47Mais ça reste entre eux.
15:49Aujourd'hui, on fait bien plus appel au marché de crédit,
15:51et notamment au marché de crédit privé.
15:53Et c'est bien ça qui pose la question.
15:55C'est-à-dire que quand on voit les primes de risque attachées à certaines entreprises,
15:58notamment celle d'Oracle, elle est passée de 50 points de base d'écart de taux à 100 points de base.
16:04Elle a doublé en l'espace de deux mois.
16:06Donc c'est bien que l'attention est concentrée là-dessus.
16:09Je pense que ce à quoi il faudra faire attention aussi, c'est les facteurs limitatifs.
16:12C'est-à-dire qu'il y a, oui, c'est financé par de la dette,
16:15donc à quel prix ça coûte, qu'est-ce que ça coûte ?
16:18Donc ça, c'est un facteur limitatif.
16:19Et puis il y a des goulots d'étranglement aussi.
16:21C'est-à-dire qu'on parlait de matières premières,
16:23on veut dire construire des centres de données,
16:24ça ne se fait pas avec de l'eau et de l'air.
16:28Donc ça, c'est un point.
16:29Les matières premières, certaines matières industrielles, c'en est un.
16:32Il y en a un autre qui est la génération d'électricité aussi.
16:35Et ça aussi, ça peut être une façon de gérer un petit peu ces risques dans cet environnement-là.
16:38Et donc de le faire avec une gestion active et non pas avec des ETF, je crois.
16:42Un mot rapide, peut-être avec vous, Charles-Laurier Monchot,
16:44sur ce qui s'est passé sur les marchés asiatiques cette nuit,
16:46et notamment les tensions entre la Chine et le Japon qui pèsent,
16:50ou en tout cas qui ont pesé sur certaines valeurs de la cote japonaise.
16:55Est-ce qu'il va falloir suivre de près ce qui se passe au Japon ces prochains jours, Charles-Laurier Monchot ?
17:00Alors il y a la géopolitique, effectivement,
17:02avec le risque des tensions autour de Chine-Taiwan qui va rester, je pense, pour pas mal d'années.
17:09Donc ça, ça va être une histoire récurrence.
17:12Il y a une nouvelle première ministre, donc c'est assez normal que ça revienne maintenant
17:15sur la tâche.
17:17Je pense que ce qui est intéressant aussi, c'est le package fiscal qui a été annoncé.
17:21C'est quand même un package fiscal relativement ambitieux.
17:25À court terme, il y a clairement du soutien aux consommateurs et aux entreprises
17:30avec les baisses d'impôts, aux consommateurs directement avec des subsides,
17:34par exemple sur les notes d'électricité ou même sur la nourriture.
17:38Et puis à plus long terme, on voit qu'il y a une stratégie,
17:40notamment sur tous les éléments stratégiques comme la technologie, l'IA et la défense.
17:47C'est une thématique récurrente chez les grandes puissances.
17:51Et on voit qu'il y a un plan de la nouvelle première ministre de mettre en place
17:55des dépenses très importantes sur ces secteurs qui vont décider du futur
18:01de la croissance japonaise.
18:03Donc je pense que ce plan fiscal est assez intéressant.
18:06Mais forcément, les tensions géopolitiques ont pesé effectivement
18:10sur quelques titres de la côte au Japon.
18:13Merci Charles-Henri Monchot de nous avoir accompagné dans Good Morning Markets.
18:16Je rappelle que vous êtes le Chief Investment Officer de la banque CIS.
18:20Merci également Kevin Tosé, membre du comité d'investissement de Carmignac,
18:23de nous avoir accompagné dans Good Morning Markets.
18:25Merci.

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