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  • il y a 2 mois
Ce mardi 23 septembre, Vincent Lequertier, responsable de l'allocation d'actifs chez WeSave, et Charles de Boissezon, responsable mondial de la Stratégie Actions de Société Générale CIB ont échangé leur point de vue sur l'encouragement de l'investissement en boursedans l'émission Good Morning Market sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00Vous connaissez le rendez-vous chaque matin sur BFM Business, deux visions de marché avec ce matin Vincent Lequartier,
00:06responsable de l'allocation d'actifs chez WeSave. Bonjour Vincent.
00:09Bonjour Etienne.
00:09Merci d'être avec nous ce matin en plateau avec Charles de Boison, responsable mondial de la stratégie action de Société Générale CIB.
00:17Bonjour Etienne.
00:18Merci d'être avec nous ce matin.
00:19Bon, puisqu'on parlait de l'Asie il y a un instant, continuons sur ce fil.
00:23Comment vous regardez, alors déjà dans un premier temps, la tendance des marchés asiatiques,
00:28avec Vincent Lequartier, puis ensuite on parlera de la tech chinoise avec notamment DeepSync
00:33et puis l'émergence d'acteurs qui prennent leur revanche sur les marchés asiatiques.
00:38On voit déjà depuis, on va dire, un an à deux ans qu'au Japon comme en Chine,
00:44les autorités essayent de faciliter, d'encourager l'investissement en bourse,
00:50dans la mesure où en Chine, assez clairement, il y a des encouragements fiscaux, etc.,
00:57pour que les particuliers y aillent.
01:00De la même manière, au Japon, les autorités ont encouragé les entreprises
01:05à redistribuer les dividendes, le cash qui était détenu par les entreprises,
01:12à simplifier un petit peu les structures, autrement dit démanteler un petit peu
01:16les organigrammes qu'on pouvait avoir entre les participations croisées
01:20qu'on pouvait avoir entre les différentes entreprises,
01:22donc avoir plus de transparence, donc plus d'incitation dans les deux cas.
01:26Donc je pense que l'Asie redevient assez clairement une zone où il faut investir.
01:32Nous, c'est ce qu'on avait fait d'abord au Japon, et on est revenu sur la Chine,
01:36alors qu'on était, pour ainsi dire, quasiment à l'écart depuis sept ou huit ans.
01:42On est revenu enfin dessus en fin d'année dernière,
01:45donc bien nous en appris, puisque depuis ça se comporte bien,
01:48avec l'idée effectivement que la technologie chinoise était complètement sous-valorisée
01:52par rapport à la technologie américaine, et qu'assez logiquement,
01:57si tel ou tel pays voulait se désolidariser un petit peu,
02:01être moins dépendant de la tech américaine,
02:04il fallait en passer par la tech chinoise.
02:07Avec notamment des niveaux de valorisation qui sont bien inférieurs à la tech américaine,
02:10même si c'est bien sûr deux classes d'actifs différentes,
02:15c'est compliqué de comparer l'un et l'autre en termes de valorisation boursière.
02:18Comment vous regardez le sujet chez Société Générale, CIB, Charles de Boison ?
02:23Etienne, je crois que l'Asie répond à la grande question,
02:27que faire pour diversifier son exposition aux actions,
02:30qui était principalement concentrée sur la cote américaine,
02:34avec effectivement différents pôles,
02:37un pôle plutôt value qui était le Japon,
02:39avec des catalyseurs de performances,
02:41effectivement des politiques incitatives assez fortes,
02:45sur se concentrer sur le rendement aux actionnaires,
02:47qui d'ailleurs a envoyé un petit signal à la Corée,
02:50qui est en train de prendre des politiques assez similaires,
02:53donc on trouve qu'il y a un souci de gouvernance qui s'élargit en Asie.
02:58Et puis la technologie chinoise,
02:59ça a été évoqué par Jacques Lemoisson précédemment sur votre plateau.
03:04De fait, les grands champions,
03:06DeepSik, c'était un catalyseur,
03:08mais on les trouve en Asie,
03:10en Europe, c'est plus difficile.
03:11On a quelques titres qui sont plus en exergue,
03:14à SML par exemple,
03:16mais un vrai écosystème profond,
03:20on le trouve aux Etats-Unis naturellement et en Chine.
03:24Et je dirais que la technologie fait partie de ce triptyque,
03:26on a eu les politiques incitatives de la part des autorités chinoises
03:28il y a à peu près un an littéralement,
03:30je dirais DeepSik en début d'année.
03:32Là, on a des annonces pour éviter qu'il y ait des compétitions trop fortes
03:36entre les entreprises,
03:37les politiques anti-involution,
03:39comme on l'explique en Chine.
03:41Donc ces catalyseurs-là font que les investisseurs,
03:44quand ils se détournent éventuellement aux Etats-Unis,
03:46regardent de fait plus en ce moment vers les marchés émergents
03:49que nécessairement vers l'Europe,
03:51où je pense que les valorisations sont,
03:52on en parlera peut-être, faibles,
03:54mais elles révèlent aussi une faiblesse.
03:56Oui, et on le voit notamment avec le secteur automobile
03:59qui a encore pris le bouillon hier.
04:01Juste quand même, pour regarder la tech américaine,
04:04parce que c'est quand même là-bas que tout se joue,
04:06en tout cas, c'est là où les annonces sont faites très clairement,
04:09avec donc hier,
04:10Nvidia qui annonce,
04:12accompagné au panier à hauteur de 100 milliards de dollars,
04:16Nvidia qui est au-delà des 4 000 milliards de valorisation boursière,
04:19on voit des titres comme Broadcom,
04:21comme également Oracle,
04:22qui ont plus que doublé en l'espace d'un an.
04:26Vincent Lequartier,
04:27les niveaux de valorisation,
04:28il faut les regarder sur ces titres-là,
04:30où au final, on est sur des croissances de start-up,
04:32et au final, le PE n'a pas beaucoup d'incidence,
04:35ce n'est pas le bon baromètre.
04:37De toute façon, pour les valeurs de forte croissance,
04:40notamment, croissance en général,
04:42le PE n'est pas forcément le bon indicateur,
04:44il faut regarder le PEG,
04:46autrement dit, le rapport du PE rapporté à la croissance,
04:50qui est délivré par les entreprises,
04:52et là, il faut regarder si ce ratio est inférieur à 1,
04:56ou supérieur à 2,
04:57pour essayer de dire les choses.
04:59Si vous êtes inférieur à 1,
05:00ça veut dire que votre valorisation
05:02n'intègre même pas la puissance de votre croissance.
05:07Vous avez des sociétés comme Nvidia,
05:09par exemple,
05:11qui a un PEG aujourd'hui de 0,60.
05:14Donc, ce n'est pas parce que le titre a beaucoup monté,
05:16ce n'est pas parce que le titre a un PE
05:18qui est facialement élevé,
05:20qu'on ne sous-estime pas pour autant
05:22l'ampleur de la croissance de la société.
05:24Et aujourd'hui, les flux vont encore sur ces valeurs ?
05:27Parce qu'en réalité, la société est sous-valorisée.
05:30Si on pense que la croissance qui est imaginée
05:36sera bel et bien délivrée,
05:39la société reste encore très sous-valorisée
05:41par rapport à ses perspectives.
05:43À condition, bien sûr, que les attentes soient présentes.
05:45C'est tout l'enjeu aujourd'hui
05:47de réussir à modéliser des croissances
05:49pour ces sociétés sur 2026, 2027 et au-delà.
05:52Et quand vous faites le deal que fait hier NVIDIA,
05:57c'est-à-dire de s'accaparer une part de marché sur la durée,
06:03vous la sécurisez,
06:05vous êtes en train de travailler entre amis,
06:08vous confortez le quadron de quelques sociétés leaders
06:13et vous savez qu'elles vous renverront l'ascenseur
06:16sous forme d'achat de vos puces.
06:18vous êtes en train de sécuriser votre croissance
06:20et vos bénéfices.
06:23Donc, je pense que le système est aujourd'hui,
06:26on peut le critiquer,
06:28c'est-à-dire que ça décourage effectivement la concurrence,
06:32mais au final, vous avez bel et bien
06:34une croissance de ces sociétés qui est auto-confortée.
06:38Avec un titre hier qui a gagné 4%,
06:40qui a propulsé les indices américains sur des records historiques.
06:44Aujourd'hui, Charles de Boison,
06:45personne ne peut faire l'impasse sur la tech américaine.
06:47Elle a pris une telle place dans les indices américains,
06:49même mondiaux, si on regarde la MSCI World,
06:52qu'aujourd'hui, ce sont des valeurs qui sont indétrônables des portefeuilles.
06:56Oui, je compléterai avec deux perspectives.
06:59La première, c'est qu'on considère parfois que ce sont des valeurs unitaires.
07:02En fait, ce sont quasiment des industries en tant que telles.
07:04Ces valeurs-là qui font notre consolidation verticale.
07:07On finit par oublier l'étendue des chiffres.
07:09Effectivement, c'est 100 milliards de dollars.
07:11On n'est pas en train de parler d'un petit investissement
07:13sur une petite usine quelque part.
07:15C'était un peu la question qui était en suspens
07:17suite à l'annonce d'Oracle,
07:18qui était est-ce qu'on aura effectivement de l'argent
07:20pour investir dans OpenAI.
07:21Le deuxième point, vous évoquiez
07:23la capacité ou pas de ces entreprises
07:25à répondre aux attentes des analystes.
07:29Il y a une région qui a tendance à décevoir sérieusement.
07:32Pour faire un parallèle aussi, c'est l'Europe.
07:35Rappelons-le, si on met en doute
07:36la capacité des États-Unis à délivrer de la croissance,
07:39j'observe simplement une chose.
07:40Ça fait trois ans de suite que les analystes s'attendent
07:42à ce que la croissance des bénéfices par action d'Europe
07:44soit autour de 10-11% en début d'année.
07:47On finit à combien ?
07:48Zéro.
07:50Et comment vous l'expliquez, ça ?
07:51Parce qu'il y a certains secteurs qui plombent
07:53à la baisse cette moyenne,
07:54mais c'est aussi général.
07:57Alors, si vous parlez des économistes,
08:00ils vont vous dire que globalement,
08:00la croissance est assez bonne
08:02et on peut discuter des politiques de la Banque centrale.
08:05Si vous regardez la cote, effectivement,
08:07en fait, les indices américains sont assez différents
08:08des indices européens.
08:10De notre point de vue, on a le secteur financier
08:12dont la remontée cache un peu,
08:15c'est l'arbre qui cache la forêt,
08:17avec une croissance relativement anémique ailleurs.
08:19Vous évoquiez un peu plus tôt sur ce plateau
08:21le secteur automobile.
08:22On a certains secteurs qui font face
08:24à des défis structurels.
08:25En fait, aujourd'hui, il faut se le rappeler,
08:27les 10 ans du Dieselgate.
08:29Et ça a été le catalyseur qui fait que ce secteur-là,
08:32avec certaines valeurs, notamment en Allemagne,
08:33ont décidé de se recentrer,
08:34enfin, ou de se décaler vers l'électrique,
08:37avec maintenant des difficultés industrielles majeures.
08:40C'est ça, la réalité.
08:41Je pense que Mario Draghi a fait le constat
08:43de nos difficultés en termes d'investissement,
08:45de rendement aux actionnaires.
08:47Et on le retrouve à travers la cote.
08:49Donc, il y a malheureusement quelques champions,
08:52mais quelques champions ne suffisent pas
08:53à faire une équipe de France,
08:55ou un PSG qui gagne,
08:56ou un OM qui remporte.
08:58C'est la même chose pour un indice.
09:00Quelques valeurs ne suffisent pas à porter toute la cote.
09:02Et pourtant, les valeurs du CAC 40
09:04et les valeurs de l'Eurostox 50
09:05sont des valeurs internationales.
09:07C'est des valeurs dont le premier marché,
09:08c'est le marché américain.
09:10Elles sont, au final, assez peu dépendantes
09:12du drapeau tricolore et du drapeau européen.
09:15C'est ça, en fait, le grand paradoxe dans cette histoire ?
09:17Alors, c'est un paradoxe.
09:18Le seul problème, quand on regarde un petit peu
09:20les comportements de marché,
09:21sur les 18 derniers mois,
09:23c'est que beaucoup d'investisseurs se sont dit
09:24il y a des champions aux Etats-Unis,
09:26on a aussi nos champions,
09:28allons-y, rachetons-les.
09:29Sauf que, lorsque l'on relève les compteurs,
09:32la performance du marché européen depuis 18 mois,
09:34c'est uniquement un relèvement du multiple.
09:38Il y a eu zéro croissance des profits.
09:39Et ça vaut d'ailleurs pour ces entreprises-là.
09:41Les grandes entreprises de luxe, en fait,
09:42sont beaucoup plus matures dans leur cycle de profits
09:44que ne le sont des NVIDIA.
09:46Donc, à trop vouloir faire comme notre camarade
09:48outre-Atlantique,
09:49on finit par gonfler la valorisation.
09:51Notre souci, ce n'est pas forcément
09:52que ce sont de mauvaises entreprises,
09:53c'est que la valorisation,
09:54quand on la regarde froidement,
09:56ne justifie pas ces multiples-là.
09:57Au point même que vous l'avez souligné,
09:59aujourd'hui, le plus gros générateur de profits
10:01dans les indices,
10:02c'est le secteur bancaire.
10:03En tout cas, c'est là où la croissance des profits
10:05s'est opérée ces derniers mois.
10:07Est-ce qu'aujourd'hui, il faut continuer
10:09à surinvestir le secteur européen,
10:13Vincent Lecartier ?
10:14Parce que c'est vrai qu'en trompe-l'œil,
10:15on peut se dire que c'est moins cher.
10:17Mais savent que, comme l'a très bien souligné
10:18Charles de Boison,
10:19les résultats ne sont pas là.
10:20Alors, pour compléter, en fait,
10:21pourquoi les résultats ne sont pas là ?
10:22C'est aussi parce que les devises ne sont pas là.
10:25Autrement dit,
10:27le gros de l'activité des grands indices européens
10:29se fait quand même à l'extérieur.
10:31Donc, on va dire que, grosso modo,
10:32les deux tiers provient d'une activité hors zone,
10:37que le dollar a baissé de 12% depuis le début de l'année,
10:41contre euro,
10:42que le yuan chinois a perdu 10%,
10:45que le yen japonais a perdu 4-5%.
10:50Autrement dit,
10:51toutes les grandes devises
10:52sur lesquelles vous pouvez essayer
10:54d'avoir de l'activité,
10:56cette année, jouent contre vous.
10:58À la fois sur le marché étranger,
11:00où vous avez perdu en dynamisme,
11:03et aussi sur votre marché domestique,
11:05les entreprises étrangères
11:07sont de nouveau plus compétitives
11:09sur les marchés européens.
11:10Donc, il est assez logique
11:12de voir des résultats, cette année,
11:13qui soient très mauvais.
11:15Pour répondre à votre question,
11:17qui était celle de l'allocation,
11:18est-ce qu'il faut y être ou pas,
11:20une des raisons pour lesquelles
11:22beaucoup d'investisseurs sont revenus sur l'Europe,
11:24c'était de la diversification,
11:26mais c'était aussi les espoirs
11:28de relances européennes,
11:30notamment les relances en Allemagne.
11:32Le seul problème est que
11:33les deux grands thèmes,
11:35que sont la défense
11:36et que sont les infrastructures,
11:39sont des thèmes qui mènent
11:40énormément de temps à s'activer.
11:43Donc, on a acheté probablement
11:45beaucoup trop tôt l'Europe.
11:47On a acheté du rêve,
11:49ou en tout cas, on a acheté,
11:50on va dire, 2027-2028,
11:53plus tôt que du 2025-2026.
11:55En deux mois.
11:55C'est-à-dire qu'en fait,
11:56tout s'est joué sur les premières semaines de 2025.
11:59Exactement.
11:59Et si on rajoute à ça le fait que,
12:01pendant l'été,
12:02les négociations avec les États-Unis
12:03ont été plutôt déséquilibrées
12:05à notre rencontre,
12:08il est, de mon point de vue,
12:09effectivement, pas forcément très motivant
12:11de rajouter des expositions
12:13sur l'Europe à l'heure actuelle.
12:15Donc aujourd'hui,
12:15en termes d'allocations,
12:17que faites-vous ?
12:17Vous continuez d'acheter la tech américaine ?
12:20Alors, on l'a entendu tout à l'heure,
12:21vous remettez un petit peu
12:22d'allocations sur la Chine.
12:24Comment ça se passe
12:24sur les autres zones géographiques ?
12:26Je pense que la tech reste absolument incontournable
12:28dans les allocations d'actifs.
12:29Donc, il faut vraiment y avoir,
12:31y consacrer une allocation spécifique.
12:34Nous, on a donc investi
12:36sur les actions chinoises,
12:38plutôt sur la partie techno.
12:40Moi, j'aime bien le Japon
12:41dans les allocations,
12:43même si on est dans une phase
12:45un peu mitigée
12:47du fait de,
12:48pour des raisons politiques internes
12:49ou de banque centrale
12:50qui a plutôt envie
12:51de remonter
12:52ses taux directeurs.
12:54Mais l'exposition au Japon,
12:56pour moi,
12:56me semble être
12:57une assez bonne allocation.
12:58Malgré la banque centrale
13:00qui vend des ETF,
13:01pour vous,
13:01c'est absorbable ?
13:02Alors, si on regarde,
13:03ça va être 1 à 2 %
13:05grand maximum
13:06chaque année.
13:08Donc, ce n'est pas du tout un problème.
13:09C'est complètement étalé
13:10comme programme.
13:11Il n'y a pas de souffrance
13:13particulièrement à en craindre.
13:14Charles Deboison,
13:15quelle est votre allocation
13:16aujourd'hui
13:17chez Société Générale CIB ?
13:18Peut-être sur l'Europe,
13:20pour compléter,
13:20je pense que les craintes
13:22sur effectivement
13:22la force de la devise,
13:24la guerre commerciale,
13:25nous a fait pivoter
13:26vers les valeurs
13:27de petites et moyennes
13:27capitalisations
13:28qui avaient souffert
13:30pendant des années
13:30justement parce qu'il y avait
13:31une accumulation de facteurs,
13:34notamment les politiques
13:34de la Banque centrale européenne,
13:36mais aussi les politiques
13:38incitatives ou pas domestiques.
13:40Donc, je pense que
13:41se réorienter vers
13:43les valeurs
13:44de plus petites capitalisations,
13:44c'est une des solutions
13:45que nous proposions.
13:46c'est chez Société Générale.
13:47En Europe,
13:47aux Etats-Unis ?
13:48Les deux.
13:49Alors, en Europe,
13:50c'est une façon
13:51de protéger les portefeuilles,
13:52peut-être contre-intuitivement,
13:53mais contre ces guerres commerciales,
13:54contre la force de l'euro.
13:56Alors qu'aux Etats-Unis,
13:57on est aussi long
13:58sur les petites capitalisations,
14:00le Russell 2000
14:01pour prendre un indice
14:02que tout le monde connaît.
14:04Mais là,
14:05c'est principalement
14:05parce qu'à chaque fois
14:06que l'on voit
14:07la Banque fédérale américaine
14:09détendre ses taux,
14:10systématiquement,
14:11il y a ce qu'on appelle
14:11un élargissement
14:12de la performance.
14:13Et vous avez une relation
14:14qui est très très forte.
14:16Autrement dit,
14:16vous avez cette vague de liquidités
14:17qui soulève à peu près
14:18tous les bateaux.
14:19Tôt ou tard,
14:20il faudra se poser la question
14:21de la qualité bilancielle.
14:23Un tiers de cette entreprise
14:24perd l'argent aux Etats-Unis,
14:25ces petites capitalisations.
14:26Mais pour l'instant,
14:27on l'a très bien vu
14:27avec les annonces de la Fed,
14:29ce rebasculement,
14:31cet élargissement de l'exposition,
14:33pas qu'avoir de la tech aux US,
14:35mais aussi avoir des petites capilles.
14:36Donc peut-être que le secteur manquant,
14:37c'est le reste des grosses capilles,
14:39le S&P 500
14:39ou S&P 496,
14:41on l'appelle comme on veut.
14:42Donc c'est ça qui compléterait,
14:44je pense,
14:44l'allocation de Vincent
14:46pour en reprenant
14:46les deux autres grandes...
14:48Et donc là aussi,
14:49l'Europe sous performance.
14:51En tout cas,
14:52nous,
14:52on a des objectifs assez modestes.
14:54C'est-à-dire,
14:55on est de l'ordre
14:55d'une performance.
14:56Enfin,
14:56d'ici la fin de l'année,
14:57il ne se passera pas grand-chose
14:58pour nous
14:58parce qu'on a quelques vents contraires.
15:01L'année prochaine,
15:01on fera peut-être
15:01aller 5-6%.
15:02Prudence.
15:04Il faut attendre de voir
15:05comment les entreprises
15:06vont publier
15:06dans ces prochains mois.
15:08Vincent Lequartier,
15:09vous aujourd'hui,
15:09chez WeSave,
15:10votre allocation,
15:11elle se fait à partir des ETF.
15:12Et je trouve que c'est intéressant
15:13parce qu'il y avait un choix
15:15à faire en début d'année,
15:16en dehors de l'indice,
15:17c'était d'être protégé
15:18ou non contre le dollar.
15:19Et aujourd'hui,
15:19c'est là où toute la performance
15:20se fait.
15:21Exactement.
15:22De toute façon,
15:23vous avez grosso modo
15:24un indice américain
15:25fait zéro
15:26depuis le début de l'année.
15:27Si vous n'avez pas couvert
15:28votre risque de change,
15:29par contre,
15:29il faut se rappeler
15:30que pour un investisseur américain,
15:33ce n'est pas du tout son sujet.
15:34Donc oui,
15:36nous,
15:36Européens,
15:37ça affecte énormément
15:39notre performance,
15:40mais un investisseur chinois,
15:41dans la mesure
15:42où l'écart de performance
15:44entre les deux devises
15:45a été faible cette année,
15:46entre le yuan chinois
15:48et le dollar,
15:50pour lui,
15:51la chose a été très indolore.
15:54Pour un investisseur japonais,
15:56ça a été beaucoup moins douloureux
15:57que pour un investisseur européen.
15:58Donc c'est très spécifique
15:59aux investisseurs européens
16:01cette année.
16:02Donc effectivement,
16:02c'était un choix
16:03très important
16:04qu'il fallait faire.
16:05Mais au-delà de ça,
16:06la grande question,
16:07c'est aussi,
16:08si vous investissez
16:08sur les indices américains,
16:12est-ce que vous investissez,
16:13est-ce que vous validez
16:15le poids du S&P 500
16:17ou est-ce que vous cherchez
16:19plutôt une diversification
16:21vers de la plus petite cote ?
16:23Donc est-ce que vous allez
16:24vers le Russell ?
16:25Si vous êtes sur le S&P 500,
16:26est-ce que vous n'avez pas
16:27peut-être intérêt aussi
16:28à prendre de l'équipondéré
16:30plutôt que d'accepter
16:32le biais très très fort
16:33sur les technos américains ?
16:35Donc il y a beaucoup de choix
16:36en dehors de la devise
16:37qu'il faut imaginer
16:39lorsque vous faites
16:40votre allocation d'actifs.
16:42Donc il ne suffit pas de dire
16:43je vais utiliser un ETF
16:45dans ma gestion
16:47et tout va bien se passer.
16:48Non, non,
16:48c'est beaucoup plus compliqué que ça.
16:49il faut être beaucoup plus subtil
16:50dans le choix de l'indice
16:52de vérifier
16:53quelle est
16:54l'équipondération ou non
16:57l'exposition à la devise ou non.
17:01Donc c'est beaucoup plus complexe
17:03que ça n'en a l'air.
17:04Il faut regarder ensuite
17:05quand vous assemblez
17:06les différents indices
17:07est-ce qu'il y a une forme
17:08de complémentarité éventuelle.
17:11L'Europe n'est pas forcément
17:12très intéressante aujourd'hui.
17:15On en est a priori d'accord.
17:16Par contre,
17:17vous avez un côté value
17:18dans la cote européenne
17:19qui vient compléter
17:20de façon souvent utile
17:22le côté croissance
17:23de la cote américaine.
17:25Donc l'adjonction
17:29de ces deux zones
17:31peut être en réalité
17:32très intéressant
17:33pour limiter
17:34la volatilité
17:35d'un portefeuille.
17:36On est pris par le temps.
17:37Mais en tout cas,
17:38c'était très intéressant
17:38et surtout important
17:39de rappeler que oui,
17:41l'ETF c'est une clé
17:41mais ça ne fait pas tout.
17:42Merci beaucoup Vincent Lequartier
17:44nous a accompagné ce matin
17:45responsable de la location
17:46d'actifs chez WeSave
17:47et Charles de Boisson
17:47responsable mondial
17:49de la stratégie action
17:50de Société Générale CIB.
17:52Merci à tous les deux
17:52de nous avoir accompagnés
17:53dans ce Face à Face.
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