- il y a 4 jours
Ce mardi 4 novembre, Charles de Boissezon, responsable mondial de la Stratégie Actions de Société Générale CIB, et Olivier Raingeard de la Blétière, directeur des investissements chez Neuflize OBC, se sont exprimés sur la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, sur les entreprises américaines portées par l'IA, et sur les résultats du T3 2025 qui ont été un bon cru pour le S&P, dans l'émission Good Morning Market sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
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00:00Charles Deboison et Olivier Ringard qui nous rejoindra dans un instant.
00:03Bonjour Charles Deboison, vous êtes responsable mondial de la stratégie action chez Société Générale CIB.
00:09C'est vrai que Patrick Zweifel a très bien planté le décor sur la situation aujourd'hui en Chine.
00:15Comment ça se passe vous d'un point de vue de l'allocation ?
00:18On passe de la macroéconomie à l'allocation.
00:20Comment aujourd'hui cette dynamique peut se traduire sur les marchés actions
00:24avec notamment un pan énorme sur l'intelligence artificielle.
00:29Ça se voit d'ailleurs, la bourse de Hong Kong gagne plus de 30% depuis le début de l'année.
00:32Oui, si on prend juste l'Asie, la bourse de Hong Kong, on a aussi la Corée effectivement.
00:37Vous avez, si on prend Samsung Electronics et SK Hynix qui font une grosse part de la cote.
00:43Ça explique la majeure partie de la croissance de ce marché.
00:46Le Cospi est à plus de 80% de hausse depuis le début de l'année.
00:49Et de fait, cette thématique de l'intelligence artificielle, des dépenses,
00:53vous avez évoqué un peu plus tôt sur votre plateau l'appétit même du marché obligataire
00:57pour les papiers émis par les entreprises de la tech qui cherchent à financer ces dépenses
01:01dans les centres, les data centers, les centres de données comme l'on dit.
01:06Donc oui, il y a pour l'instant une véritable focalisation.
01:09Je crois que c'est un des moteurs clés comme toujours dans le marché actions.
01:12Où sont les profits ? Où est leur croissance ?
01:15Et de fait, on trouve cela aux Etats-Unis de façon première et puis ensuite dans les segments
01:19où il y a une forte présence de la tech avec, il est vrai en Chine, trois combats peut-être.
01:25L'un qui est la consommation, cette déflation que vous évoquiez auparavant.
01:30Deuxième point, c'est quand on mûrit et qu'on a plus de consommation,
01:34comment est-ce qu'on fait pour gérer cette apparition du consommateur
01:38alors qu'avant on était avant tout un atelier pour le reste du monde ?
01:41Et puis plus largement, la guerre commerciale et l'agressivité américaine.
01:46Comment est-ce que la Chine réagit à cela ?
01:47Ce qui n'est pas nouveau avec le président Trump dans son deuxième mandat
01:50mais qui s'est clairement accéléré ces derniers mois.
01:53Avec notamment l'intelligence artificielle qui est au cœur également de cette guerre commerciale.
01:58On le voit bien avec Donald Trump qui ne souhaite pas que les dernières puces de Nvidia,
02:01donc les fameuses puces Blackwell, atterrissent sur le sol chinois.
02:05Alors bon, ça n'empêche pas Nvidia de faire des étincelles en bourse.
02:08Vous avez vu les 5 000 milliards de capitalisations boursières
02:11qui ont été touchées la semaine dernière.
02:12Avec aujourd'hui, on en parle souvent sur ce plateau,
02:14une économie qui est vraiment en cas, l'intelligence artificielle
02:17et puis un petit peu le reste, c'est vrai que c'est vraiment clivant.
02:20Aujourd'hui, l'intelligence artificielle porte les résultats d'entreprises,
02:24notamment sur le S&P 500, c'est flagrant.
02:26Ah oui, très clairement.
02:27Alors c'est vrai que si on prend les 10 plus grandes capitalisations américaines,
02:30on en a 8 qui sont dans le secteur de la technologie.
02:32Si on prend la contribution de ce secteur,
02:34à la fois la croissance des prix, elle est considérable,
02:37mais la croissance des profits, elle est encore plus grande depuis le début de l'année.
02:41Donc on a effectivement une croissance de ces profits extrêmement forte
02:45dans l'intelligence artificielle.
02:49Et on voit d'ailleurs qu'en Europe, c'est plus compliqué
02:52parce qu'on a quand même moins de champions.
02:55On a un grand champion dans le software,
02:56on a un grand champion dans les machines liées aux puces électroniques,
02:59mais c'est à peu près tout dans le secteur de la tech.
03:02Donc voilà, un contraste assez marqué entre les régions.
03:07Avec l'Europe, qui pour l'instant, d'après les données du London Second Change,
03:10sont en hausse de 0,4%.
03:12Les profits en Europe comptent plus de 13% aux États-Unis.
03:16Avec, vous avez vu les GAFAM la semaine dernière,
03:18des croissances à deux chiffres, même bien au-delà.
03:21Aujourd'hui, il y a quand même des résultats qui sont impactés par les devises.
03:25Parce que c'est vrai que, hasard de calendrier,
03:27en plus du boom de l'IA,
03:29c'est des GAFAM qui profitent quand même des parités euro-dollar.
03:33Oui.
03:33Alors, la relation entre les profits et les cours de bourse et les devises
03:38est toujours une relation à trois.
03:40Et comme dans toutes les relations à trois,
03:41ça peut être un peu compliqué.
03:43Dans le sens où on s'attendait structurellement
03:46à ce que le dollar s'affaiblisse du fait de cette guerre commerciale,
03:50le fait de l'émission massive de papiers américains.
03:53Or, de fait, l'appétit du reste du monde pour les actifs américains
03:56fait qu'il y a de l'appétit pour le dollar pour l'instant.
03:59Donc, on a finalement des corrélations relativement positives
04:01entre performances récemment et devises.
04:06Quand on regarde un petit peu plus loin,
04:08vous évoquez un chiffre, on va dire, médiocre pour l'Europe.
04:11C'est vrai qu'on s'attend, nous,
04:12à ce qu'il y ait une croissance globalement des profits de 0% cette année.
04:15L'année dernière, c'était déjà 0%.
04:17L'année d'avant, c'était 0%.
04:19Bon, 3 fois 0, la tête à l'euro.
04:23L'année prochaine, le consensus s'attend, comme d'habitude,
04:26à une croissance des profits autour de 10-15% en Europe.
04:30Nous, on pense qu'au mieux, ça sera 5%.
04:33Deux raisons, la devise.
04:35On pense qu'il y aura une force de l'euro
04:37qui va impacter les grosses capitalisations,
04:39on préfère les plus petites.
04:40Je parle des grosses capitalisations qui exportent.
04:42Il y a certains secteurs plus domestiques,
04:43le secteur financier,
04:44le secteur des services aux collectivités locales
04:46qui sont plutôt protégés.
04:49Mais ça, ça ne fait pas toute une cote,
04:51tout un indice.
04:51Les autres, en magazine du cash,
04:53sur les 2,7 trillions de dollars de cash
04:57qui étaient générés par les entreprises du S&P
04:59au dernier trimestre,
05:01vous avez une bonne partie qui est partie aux dividendes,
05:03mais aussi dans ce qu'on appelle le CAPEX,
05:04les investissements.
05:05Ils sont massifs.
05:06Et de fait, on s'était posé la question,
05:08je pense, depuis 3-4 mois
05:09sur qui va financer
05:10ces dépenses massives d'investissement.
05:14Ces derniers mois, nous avons donné la réponse
05:15avec Oracle, le premier,
05:17qui a trouvé de l'appétit dans le marché obligataire
05:19et puis récemment, deux autres grands champions.
05:22Il y a un vrai appétit du marché obligataire.
05:24C'est sursouscrit massivement.
05:26Et donc, le marché est prêt à faire ce pari-là.
05:29En tout cas, il n'a pas envie,
05:30que ce soit du côté obligataire
05:31ou du côté des actions,
05:32de passer à côté peut-être que le plus grand risque,
05:34c'est le marché qui continue de grimper
05:35plus que le marché qui baisse
05:37dans les semaines ou les mois qui viennent.
05:38On l'a vu, de nombreux investisseurs
05:40qui étaient prudents ces dernières semaines
05:41se sont un petit peu fait coincer.
05:43Donc, c'est vrai qu'il y a un peu un phénomène FOMO
05:45où on court après la performance.
05:47Néanmoins, il y a des niveaux de valorisation
05:49qui peuvent inquiéter,
05:51même si on n'est pas du tout
05:52sur les mêmes niveaux de valorisation
05:53qu'il y a 25 ans.
05:55Comment vous, aujourd'hui,
05:56chez Société Générale CIB,
05:58vous êtes responsable mondial de la stratégie actions,
06:01vous répartissez un petit peu
06:02les poches d'allocations ?
06:03J'ai compris que vous étiez prudent sur l'Europe,
06:05mais aux États-Unis, il n'y a pas que l'IA.
06:07Aux États-Unis, il n'y a pas que l'IA.
06:08En fait, le deuxième facteur
06:10qui fait que nous sommes positifs
06:11sur les États-Unis en ce moment,
06:13c'est que malgré les messages,
06:14je dirais, un petit peu plus mitigés
06:17de la part de la Fed la semaine dernière,
06:20on s'attend à ce qui est globalement
06:22des politiques qui soient accommodantes.
06:24Or, lorsque les politiques de la Banque Centrale
06:25sont accommodantes,
06:26mais que par ailleurs,
06:27vous n'avez pas de récession,
06:28ça, systématiquement, j'ai envie de dire,
06:31ça permet un élargissement de la performance.
06:34Pourquoi ?
06:34Parce que finalement,
06:35vous assouplissez les conditions de financement
06:38pour une plus large part de l'économie.
06:40Microsoft, il n'a pas besoin
06:42d'avoir des taux qui sont plus bas,
06:43il génère tellement de cash.
06:44En revanche,
06:44une valeur de plus petite équipisation,
06:46elle a besoin parfois d'un petit peu de souffle,
06:48de taux qui baissent
06:48pour pouvoir à nouveau réinvestir.
06:51Parfois, pour certaines d'entre elles,
06:52survivre.
06:52Une bonne partie du recel,
06:54un tiers,
06:54perd de l'argent.
06:56Mais on l'a bien vu,
06:56en termes de réaction,
06:58cours de bourse,
06:59annonce de la Fed,
07:00à chaque fois que vous avez un assouplissement,
07:03l'ensemble de la cote se relève.
07:05Et pour l'instant,
07:05on le voit,
07:06le marché se dit,
07:08mes inquiétudes pour les tendances bilancielles,
07:11parfois tendues pour certaines entreprises,
07:13ça attendra.
07:14Pour le moment,
07:15j'ai la croissance des profits aux US,
07:17j'ai une Fed qui ménage ses chevaux,
07:19mais qui globalement m'aide.
07:20C'est bon, en Europe,
07:22c'est plus compliqué.
07:22Oui, c'est plus compliqué.
07:23Et ça se voit notamment dans les flux,
07:25avec des flux qui continuent d'aller sur les actions américaines.
07:29Le Russell 2000, néanmoins,
07:30le rebond, il se fait attendre.
07:31Alors certes,
07:32on a un indice qui est en croissance,
07:34mais il ne surperforme pas la Tech American,
07:36par exemple,
07:36ou il ne surperforme pas le Nasdaq.
07:38Non, non,
07:39c'est difficile de surperformer le Nasdaq ou le Russell.
07:42C'est sûr.
07:43Simplement, nous,
07:44la question à laquelle on essaie de répondre,
07:46c'est comment diversifier son risque
07:47lorsqu'il est principalement investi
07:50dans les larges capitalisations de la technologie américaine,
07:54on dit regarder le reste de la cote aux États-Unis
07:56plutôt que forcément vouloir mettre une vraie bascule vers l'Europe.
08:00Il y a de vraies zones ou de vrais segments de la cote
08:03qui nous intéressent en Europe.
08:05Je pense au secteur financier dans son ensemble.
08:07Je pense effectivement aux valeurs plus domestiques
08:09comme les services aux collectivités.
08:11Je pense à la pharmacie qui a été massacrée.
08:13Mais on a la question si on reste au niveau des larges indices.
08:17Mon message, c'est plutôt de dire,
08:19voilà, regardez le reste des US.
08:21Il y a pas mal de choses qui se passent.
08:22Et de fait, leurs profits sont en train de se relever
08:24sur ce reste de la cote.
08:25Et on l'a évoqué un petit peu plus tôt en Europe.
08:27Non, ça ne fait que baisser.
08:28Avec un consensus, comme vous l'avez souligné,
08:31qui est neutre au troisième trimestre.
08:34Légère amélioration peut-être au quatrième,
08:36mais ça reste vraiment fragile.
08:38Olivier Ringard, responsable des investissements
08:40de Neuflis au BC.
08:41Merci de nous avoir rejoints au milieu
08:43de tous ces embouteillages parisiens.
08:46Bon, par rapport à l'intelligence artificielle,
08:48par rapport à la prédominance de ces valeurs
08:51dans l'indice S&P 500,
08:53comment aujourd'hui vous allouez les portefeuilles
08:55chez Neuflis au BC ?
08:57L'intelligence artificielle, c'est un peu fast and furious.
09:01C'est rapide, puissant.
09:05Ça génère ou ça anime les esprits animaux des investisseurs.
09:09Et donc, ça pose la question de savoir
09:10si on a une bulle ou pas sur ce secteur-là.
09:14Et la manière dont on réagit à cela est la suivante.
09:18D'abord, on considère que les valorisations
09:20sont effectivement tendues.
09:22Si on regarde sur les dix dernières années,
09:24on a le secteur de la tech américaine
09:25qui se traite autour de 35 fois les bénéfices.
09:28C'est un plus haut constaté depuis pas mal de temps.
09:32Par contre, on ne retrouve pas les niveaux de valorisation
09:34qu'on avait eues au début des années 2000.
09:37Ce qui nous pousse à penser qu'on n'est pas aujourd'hui
09:40sur des niveaux de bulles,
09:43mais on est sur des niveaux de valorisation tendus.
09:45En conséquence de quoi ?
09:47On continue d'être investi sur le secteur de la tech,
09:51mais sans surreprésenter ce secteur de la tech
09:53dans nos portefeuilles.
09:54On a aujourd'hui une allocation relativement neutre
09:57sur ce secteur-là.
09:59Et donc, on reste investi in fine sur ce secteur de la tech.
10:04Ensuite, si on élargit le scope,
10:07ce que l'on aime bien aujourd'hui d'un point de vue sectoriel,
10:11c'est le secteur industriel qui peut lui aussi bénéficier
10:14de la thématique de l'intelligence artificielle.
10:18C'est le secteur de la santé qui a été massacré
10:21au cours de ces derniers trimestres pour de bonnes raisons.
10:25Mais on espère que ça ira mieux l'année prochaine.
10:28Et puis, d'un point de vue régional,
10:30si on élargit encore l'univers d'investissement,
10:34aujourd'hui, on ne privilégie pas une zone
10:36par rapport à une autre.
10:37On a une diversification entre l'Europe,
10:40les États-Unis et les émergents
10:43qui est très diversifiée, relativement équilibrée,
10:49avec l'idée suivante,
10:50c'est que chaque zone offre ses forces et ses faiblesses.
10:54C'est assez simple d'ailleurs à apprécier.
10:58Les États-Unis, c'est bien sûr la tech,
11:02les dix grandes capitalisations du Standard & Poor's 500
11:05qui tirent à la hausse le marché américain.
11:09Mais en contrepartie, ce sont des valorisations
11:11qui, d'un point de vue historique, sont relativement tendues.
11:14L'Europe, c'est des valorisations plus attractives,
11:19même si, d'un point de vue historique,
11:21sur les valorisations des marchés européens.
11:23On est légèrement au-dessus de la moyenne de long terme,
11:26avec une dynamique bénéficiaire cette année qui n'est pas bonne,
11:30qui serait potentiellement meilleure l'année prochaine.
11:32Mais en contrepartie, on a des difficultés structurelles très fortes
11:36pour l'économie européenne.
11:38Et puis enfin, les émergents bénéficient de cette année
11:42de plusieurs facteurs.
11:44L'engouement pour la tech, la tech est un point important
11:47des marchés émergents.
11:50Un regain d'intérêt pour la Chine,
11:53dont le poids est également important pour les émergents.
11:56Une banque centrale américaine qui baisse ses taux
11:58et un dollar qui baisse.
12:00Mais en contrepartie, on a quand même pas mal de questions
12:03également structurelles sur les marchés émergents.
12:06Pour l'instant, 60% du S&P 500 a publié ses résultats trimestriels.
12:10Des résultats qui sont à 80% au-delà des attentes.
12:14Des résultats, on en parlait juste avant, en Europe,
12:17qui sont légèrement meilleurs qu'attendus.
12:18Mais le consensus était relativement bas.
12:21Est-ce qu'aujourd'hui, cette saison de résultats
12:23a joué un petit peu dans votre allocation ?
12:26Ou non, au final, c'est conforme à vos attentes ?
12:29C'est plutôt conforme à nos attentes.
12:32Aux États-Unis, c'est une nouvelle fois très fort.
12:35On a 82%.
12:38Mais il n'y a pas des secteurs où vous vous dites
12:39« Ah, là, c'est peut-être le début de quelque chose »
12:41ou à l'inverse, des secteurs qui ont été déceptifs ?
12:45Ce qui a été, aux États-Unis,
12:49on a l'impression que la saison des résultats
12:52a été relativement uniforme.
12:54Alors, on a vu ici ou là une ou deux déceptions.
12:58Mais globalement, quand vous regardez
12:59les surprises sur les earnings,
13:01les surprises sur les chiffres d'affaires,
13:03les taux sont relativement homogènes
13:06au sein du marché américain.
13:09Sur le marché européen, c'est beaucoup plus contrasté.
13:14D'abord parce que la dynamique des résultats
13:18est sur l'ensemble de l'année probablement négative.
13:22Et au sein de ce marché européen,
13:25on voit que la tech s'en sort bien,
13:27le secteur financier s'en sort bien,
13:28le secteur de la santé s'en sort relativement bien.
13:32Mais le reste est plutôt sous pression.
13:36Quand on regarde également le secteur
13:37de la consommation discrétionnaire européenne,
13:40le secteur du luxe qui a donné quelques signes
13:42de stabilisation,
13:45mais d'autres sous-secteurs du secteur
13:48de la consommation discrétionnaire restent sous pression.
13:51Donc le contraste est très fort en Europe.
13:54Les leçons également, Charles de Boison,
13:56c'est peut-être le pricing power
13:57qui est de plus en plus difficile à trouver.
13:59Et puis l'impact des droits de douane
14:00qui est pour l'instant assez flou.
14:03Oui, l'impact, il est assez flou.
14:05Quand on essaie de le mesurer
14:06dans les commentaires qui sont produits
14:09par les entreprises,
14:11il y a moins de clarté que par exemple
14:12sur l'effet de devise.
14:13Peut-être parce que l'effet de devise
14:14est plus familier pour les entreprises
14:15que vraiment délimiter la part des choses
14:19quant aux tarifs.
14:20On prend parfois un peu l'excuse
14:23de ces tarifs pour augmenter les prix.
14:24On a déjà vu ça pendant le Covid.
14:26C'était une période de gridflation.
14:29Après, c'est une question aussi de valorisation.
14:33Vous avez vu effectivement
14:33le secteur industriel
14:35qui je trouve effectivement
14:36est très intéressant aux Etats-Unis
14:37parce que finalement,
14:39ces data centers, etc.
14:40il va bien falloir les équiper,
14:41il va bien falloir apporter l'électricité.
14:42Enfin bon, des choses assez basiques.
14:43Mais finalement, le basique,
14:45ça marche toujours.
14:47Alors qu'en Europe,
14:48on avait plutôt des attentes déjà
14:49qui étaient bien dans les cours
14:50en termes de valorisation.
14:53Pour ce qui est du pricing power,
14:54il y a parfois des permutations
14:57ou des changements de tendance.
14:58Je pense que si on prend
15:00le secteur du luxe,
15:01on dit toujours le pricing power,
15:02l'élasticité au prix, etc.
15:04C'est un peu plus compliqué.
15:06Alors qu'à l'inverse,
15:07on a par exemple un environnement de taux
15:08qui rend la vie quand même plus facile
15:10pour beaucoup de valeurs
15:11dans le secteur financier.
15:13Je ne parle pas forcément
15:13de pricing power là,
15:14mais enfin,
15:14en tout cas de capacité
15:15à dégager des marges.
15:16Donc, il y a des grandes tendances
15:18qui se dégagent.
15:19Là, au coup par coup,
15:20en ce moment,
15:22on constate toujours
15:23certaines faiblesses.
15:24On n'a pas parlé
15:24du secteur automobile
15:25parce que je pensais
15:26en enfoncer une portière ouverte.
15:27Mais voilà,
15:28c'est compliqué pour eux.
15:30Ça risque d'être compliqué
15:31d'un autre point de vue
15:31pendant encore très longtemps,
15:33comme ça l'a été
15:33pour le secteur
15:34de la telecommunication.
15:35Il y a parfois des robots,
15:37mais ça fait 10 ans
15:37que ça baisse.
15:39Donc, je dirais,
15:40nous, ce qu'on essaie de faire,
15:41c'est de dégager
15:42les tendances un peu fortes,
15:43un peu structurelles,
15:45quitte à accepter
15:46qu'il y ait parfois du bruit
15:46et pas du signal.
15:48On pense qu'il y a
15:49un vrai signal
15:51dans la permutation
15:52des échanges commerciaux
15:53entre les grandes régions.
15:55Je pense que la Chine,
15:56il ne faut pas la mesurer
15:57au trimestre,
15:58mais quel est
15:59l'objectif long terme ?
16:01L'empire du milieu,
16:02il regarde à 1000 ans.
16:03J'exagère à peine.
16:04Ce qu'il cherche,
16:05c'est la stabilité.
16:06Stabilité de la consommation,
16:07stabilité de sa structure,
16:09même politique et sociétale.
16:12Donc, ils font de grands plans.
16:13On a parlé du plan quinquennal.
16:15Bon,
16:16qu'il n'y avait pas vraiment
16:16beaucoup de messages,
16:17on verra dans les détails après.
16:18Ce sera en mars.
16:19Leur rapport au temps
16:20n'est pas forcément
16:21le même que le nôtre
16:21et j'ai tendance
16:22à avoir parfois
16:23une approche,
16:23je ne dirais pas
16:24à 1000 ans près
16:25pour le portefeuille,
16:26mais à regarder
16:27au-delà du bruit
16:28et à chercher
16:29les grandes tendances
16:30et c'est ça qui fait
16:31qu'on a effectivement
16:32une allocation
16:32peut-être beaucoup plus contrastée
16:34en Europe
16:34qu'aux Etats-Unis
16:35où c'est plus balancé.
16:36Merci à tous les deux
16:37de nous avoir partagé
16:38un petit peu
16:38votre vision du marché.
16:39Charles Deboison,
16:40responsable mondial
16:41de la stratégie action
16:42de Société Générale CIB
16:44et Olivier Ringer,
16:45chef des investissements
16:46de Neuflis OBC.
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