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  • il y a 1 jour
Ce mardi 11 novembre, Patrice Gautry, chef économiste chez Union Bancaire Privée, et Olivier Raingeard de la Blétière, directeur des investissements chez Neuflize OBC, se sont penchés sur le poids des dix premières capitalisations boursières du marché américain dans le S&P dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.

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Transcription
00:00On entre dans la data room.
00:09C'est l'empire du réel, les chiffres gagnent toujours.
00:12On leur dresse un hôtel chaque soir et on rallume la flamme avant la clôture.
00:15C'est la data room et en 11 novembre d'autant plus, Olivier et Patrice, êtes-vous prêts ?
00:20Oui.
00:20Vous avez chacun une minute pour livrer une data forte.
00:23On va commencer avec vous.
00:24Tiens Patrice, ce soir votre chiffre, 100 points de base.
00:27Ah non, c'est ça, c'est 100 points de base.
00:29Oui, 100 points de base.
00:30100 points de base, c'est ce que coûte, ce qui est visiblement, a vraisemblablement coûté,
00:34en fait, la fermeture de l'économie américaine.
00:36Alors 100 points de base, ça veut dire quoi ?
00:37Ça veut dire qu'on va potentiellement, potentiellement, ça c'est les estimations les plus négatives,
00:42je dirais, perdre un point de croissance au quatrième trimestre,
00:46qui était attendu aux alentours, on va dire, presque 2-3, entre 2,5 et 3.
00:51Donc si on enlève un point, on va être encore en positif,
00:53mais on va plutôt être entre 1,5 et 2.
00:55Ça, c'est l'estimation la plus négative, parce qu'en fait,
00:58l'enseignement, avec tous les tarifs qui sont tombés sur l'économie américaine,
01:02eh bien, on a vu que le consommateur, le côté effet de richesse, etc.,
01:06était extrêmement résistant.
01:07Donc peut-être qu'encore une fois, l'économie américaine va nous surprendre,
01:10et ce ne sera peut-être pas un point de base, ou 100 points de base,
01:13de croissance qu'il faudra retirer, mais on se contentera de 0,4,
01:17et ça passera effectivement, je dirais, comme une lettre à la poste, si je puis me permettre.
01:21Et donc, grosso modo, l'économie américaine, surtout la demande domestique,
01:25elle va rester, en 2026, sur un territoire qui se rapproche encore de 2%.
01:29Voilà. Même si les classes moyennes souffrent,
01:31que c'est une minorité qui porte cette consommation,
01:33ça drive l'ensemble de l'économie quand même.
01:35Voilà.
01:35La richesse est concentrée, les revenus sont concentrés,
01:38et l'effet de ruissellement, il existe aux États-Unis.
01:41Peut-être pas ailleurs, mais aux États-Unis, il existe.
01:42À vous, Olivier, et Patrice a délivré.
01:45Votre chiffre, Olivier, ce soir, 39,2%, pour être précis.
01:49Effectivement, 39,2%, donc c'est le poids des 10 premières capitalisations boursières du marché américain.
01:56C'est un niveau de concentration historiquement élevé.
02:00C'est un niveau de concentration qui a doublé en l'espace de 8 ans.
02:03En 2017, les 10 premières capitalisations boursières ne représentaient que 18% de l'indice américain.
02:10Ça a doublé, là.
02:11C'est 39%.
02:12Et ça pose trois questions.
02:14Première question, y a-t-il une bulle, oui ou non ?
02:17On a répondu à cette question.
02:19Vous avez dit non.
02:20Et on verra ce qui se passe l'année prochaine.
02:22Deuxième question, comment gérer le risque que emporte ce niveau de concentration ?
02:29Et troisième question pour le gérant, comment battre ces indices qui deviennent de plus en plus imbattables ?
02:35Merci à tous les deux de nous avoir accompagnés ce soir.
02:37C'est passionnant, ces marchés.
02:39Plein d'enjeux qui s'entrecroisent en plus et qui sont puissants.
02:41Patrice Gautry, chef économiste d'Union Banca Privé, était avec nous.
02:44Ainsi qu'Olivier Ringard, directeur d'investissement de Noflis OBC.

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