00:00On entre dans la data room.
00:09C'est l'empire du réel, les chiffres gagnent toujours.
00:12On leur dresse un hôtel chaque soir et on rallume la flamme avant la clôture.
00:15C'est la data room et en 11 novembre d'autant plus, Olivier et Patrice, êtes-vous prêts ?
00:20Oui.
00:20Vous avez chacun une minute pour livrer une data forte.
00:23On va commencer avec vous.
00:24Tiens Patrice, ce soir votre chiffre, 100 points de base.
00:27Ah non, c'est ça, c'est 100 points de base.
00:29Oui, 100 points de base.
00:30100 points de base, c'est ce que coûte, ce qui est visiblement, a vraisemblablement coûté,
00:34en fait, la fermeture de l'économie américaine.
00:36Alors 100 points de base, ça veut dire quoi ?
00:37Ça veut dire qu'on va potentiellement, potentiellement, ça c'est les estimations les plus négatives,
00:42je dirais, perdre un point de croissance au quatrième trimestre,
00:46qui était attendu aux alentours, on va dire, presque 2-3, entre 2,5 et 3.
00:51Donc si on enlève un point, on va être encore en positif,
00:53mais on va plutôt être entre 1,5 et 2.
00:55Ça, c'est l'estimation la plus négative, parce qu'en fait,
00:58l'enseignement, avec tous les tarifs qui sont tombés sur l'économie américaine,
01:02eh bien, on a vu que le consommateur, le côté effet de richesse, etc.,
01:06était extrêmement résistant.
01:07Donc peut-être qu'encore une fois, l'économie américaine va nous surprendre,
01:10et ce ne sera peut-être pas un point de base, ou 100 points de base,
01:13de croissance qu'il faudra retirer, mais on se contentera de 0,4,
01:17et ça passera effectivement, je dirais, comme une lettre à la poste, si je puis me permettre.
01:21Et donc, grosso modo, l'économie américaine, surtout la demande domestique,
01:25elle va rester, en 2026, sur un territoire qui se rapproche encore de 2%.
01:29Voilà. Même si les classes moyennes souffrent,
01:31que c'est une minorité qui porte cette consommation,
01:33ça drive l'ensemble de l'économie quand même.
01:35Voilà.
01:35La richesse est concentrée, les revenus sont concentrés,
01:38et l'effet de ruissellement, il existe aux États-Unis.
01:41Peut-être pas ailleurs, mais aux États-Unis, il existe.
01:42À vous, Olivier, et Patrice a délivré.
01:45Votre chiffre, Olivier, ce soir, 39,2%, pour être précis.
01:49Effectivement, 39,2%, donc c'est le poids des 10 premières capitalisations boursières du marché américain.
01:56C'est un niveau de concentration historiquement élevé.
02:00C'est un niveau de concentration qui a doublé en l'espace de 8 ans.
02:03En 2017, les 10 premières capitalisations boursières ne représentaient que 18% de l'indice américain.
02:10Ça a doublé, là.
02:11C'est 39%.
02:12Et ça pose trois questions.
02:14Première question, y a-t-il une bulle, oui ou non ?
02:17On a répondu à cette question.
02:19Vous avez dit non.
02:20Et on verra ce qui se passe l'année prochaine.
02:22Deuxième question, comment gérer le risque que emporte ce niveau de concentration ?
02:29Et troisième question pour le gérant, comment battre ces indices qui deviennent de plus en plus imbattables ?
02:35Merci à tous les deux de nous avoir accompagnés ce soir.
02:37C'est passionnant, ces marchés.
02:39Plein d'enjeux qui s'entrecroisent en plus et qui sont puissants.
02:41Patrice Gautry, chef économiste d'Union Banca Privé, était avec nous.
02:44Ainsi qu'Olivier Ringard, directeur d'investissement de Noflis OBC.