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  • il y a 6 semaines
Ce mercredi 27 août, Michel Martinez, chef économiste Europe chez Société Générale CIB, Romain Daubry, consultant pour Bourse Direct, Alain du Brusle, directeur général délégué de Claresco Finance, Ronan Blanc, gérant Obligataire chez Montpensier Arbevel, Charles-Henry Monchau, chief investment officer de la Bank Syz, et Christian Bito, professeur de Finance à l'ESSEC, étaient les invités dans l'émission Good Morning Market, présentée par Étienne Bracq, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00L'actualité financière et économique continue sur BFM Business. Dans un instant, l'ouverture des marchés européens.
00:13On va voir si la séance pour le CAC 40 se passe mieux aujourd'hui qu'hier parce que, Etienne Braque, ça a été compliqué quand même hier.
00:19Avec un CAC 40 qui a perdu plus de 2% à l'ouverture. On l'a vu dans cette émission, les 40 valeurs du CAC 40 étaient dans le rouge et les 120 valeurs du SBF 120 étaient dans le rouge.
00:28Alors bon, il n'y avait pas de panique généralisée, mais ça montrait quand même qu'il y a eu des prises de profit importantes, notamment sur le secteur bancaire qui a tout de même perdu plus de 10% en l'espace de deux séances.
00:38In fine, hier soir, le CAC 40 a perdu 1,7%. Il a tenu de justesse les 7700 points. Il a perdu 200 points, c'est simple, entre lundi en début d'après-midi avant la prise de parole de François Béroux et hier soir à la clôture.
00:52On va reparler des marchés obligataires dans un instant, mais quand même quand on regarde le CAC 40, ce qui a le plus souvert, ce sont les banques et puis les entreprises potentiellement qui ont des contrats publics.
01:00En effet, les entreprises domestiques, les entreprises qui font une bonne part de leur chiffre d'affaires en France, c'est notamment le cas de sociétés comme Eiffage qui ont encore perdu plus de 7% à la clôture.
01:09Idem pour Vinci, avec bien sûr l'éternelle question des autoroutes qui est très présente dans le débat public.
01:16Et puis quand vous regardez le secteur bancaire, ça a été prétexte également à quelques prises de profit.
01:21Secteur qui a très bien performé, pour rappel, Société Générale, malgré les moins 10% en deux jours, gagne toujours 92% depuis le début de l'année.
01:29Donc c'est quand même des performances qui sont tout à fait honorables.
01:32Donc dans le doute, il y a eu quelques prises de profit sur ces valeurs.
01:35dans l'attente d'en savoir un petit peu plus sur la politique, dans l'attente d'en savoir un petit peu plus sur ce qui va se passer du côté des Etats-Unis.
01:44Puisqu'on le voit, il y a pas mal d'incertitudes là aussi, que ce soit sur l'indépendance de la Fed avec Lisa Cook.
01:50Va-t-elle quitter son siège ou pas ? En tout cas, elle essaye de se battre.
01:53Et puis Jerome Powell également, qui est attendu au tournant dans une quinzaine de jours sur une baisse de taux de 25 points de base.
01:59Sur les marchés obligataires, Bertil Beyer disait il y a quelques instants, au crioulu, au crioulu, ça n'a pas bougé outre mesure.
02:04On tourne toujours au tour des 3,50.
02:07Ce n'est pas un stress majeur.
02:09Pas du tout. Et encore ce matin, le 10 ans français est à zéro pointé.
02:13C'est-à-dire qu'il n'y a pas d'évolution par rapport à hier.
02:15Il y en a eu très peu hier soir. Il y en a à nouveau très peu ce matin.
02:183,49 pour le 10 ans français.
02:20Ça, c'est quand même une bonne nouvelle.
02:21C'est-à-dire que pour l'instant, la dette française n'est pas attaquée.
02:24Il y a toujours la signature euro qui est là.
02:26Il y a la BCE qui est là au cas où.
02:28Et puis surtout, 3,5%, notamment pour les Japonais.
02:31Ils estiment, on l'a vu hier, c'est une opportunité pour certains allocataires
02:37qui essayent de mettre un peu moins d'argent aux États-Unis.
02:40On l'a vu notamment avec le dollar.
02:41Il y a eu pas mal de mouvements sur les devises depuis le début de l'année.
02:45Et puis également, pas mal d'incertitudes sur la Fed.
02:48Donc au final, malgré tout cela, vous avez un 10 ans français qui, pour l'instant, n'est pas attaquée.
02:52Et puis alors, le moral des ménages, il n'est pas bon.
02:54Non, ils épargnent, ils se répargnent même.
02:57Et donc, ils vont dans l'assurance-vie.
02:58On l'a vu, collecte record en début d'année.
03:00Et puis aussi, beaucoup d'argent qui dort sur les comptes à vue.
03:03Et tout ça, ça finit où ? En partie sur la dette française.
03:06Et donc, mine de rien, c'est un coussin.
03:08Ça permet d'amortir un petit peu ces incertitudes sur la dette française.
03:10Vous allez me dire, Étienne, quand on se rassure, on se compare.
03:13Mais je rappelle quand même que les taux britanniques à 10 ans sont au-dessus de 4,70.
03:16Et que c'est difficile aussi pour Rachel Reeves en Grande-Bretagne de faire passer son budget.
03:20Oui, parce qu'elle devait faire plus de 30 milliards d'économies.
03:22Là, elle va devoir en faire au moins 20 milliards de plus.
03:25Avec notamment un 10 ans du côté de Londres qui était hier à 4,7%.
03:29C'est une première en l'espace de 30 ans.
03:31Le CAC 40 qui ouvre en vert.
03:33En légère hausse de 0,1%.
03:34Toujours au-delà des 7700 points.
03:377721 points pour l'indice parisien.
03:40A noter que les valeurs qui ont été sanctionnées hier respirent très légèrement ce matin.
03:44Du côté des valeurs en baisse, à souligner Veolia qui cède 0,5%.
03:48Eden Red ou encore Unibye cèdent également 0,4%.
03:52Alors qu'à l'inverse, Bouygues reprend 0,6%.
03:54Idem pour Engie.
03:55Du côté du SBF 120, à souligner Atos, Eiffage ou encore Hotelsat qui signe les trois plus fortes hausses.
04:01Alors qu'à l'inverse, Sodexo, Veralia et Nexity cèdent un peu plus d'1% à l'ouverture.
04:06Et donc une hausse vraiment timide.
04:08Plus 0,1% à l'ouverture.
04:10On ne récupère pas du tout les 1,7% de baisse d'hier soir à 7721 points.
04:15Avant qu'on parle de votre émission Good Morning Market qui va commencer dans un instant,
04:18il y a une valeur à suivre.
04:20Aujourd'hui c'est ce soir, mais c'est après bourse, c'est la publication d'NVIDIA.
04:23Et c'est ce qui explique en partie l'attentisme ce matin à l'ouverture.
04:26Puisque figurez-vous que Nvidia va publier ses résultats trimestriels ce soir.
04:30C'est la dernière des 7 magnifiques à ne pas avoir encore publié ses résultats trimestriels.
04:33Pour rappel, Nvidia c'est 8% de la pondération de l'indice S&P 500.
04:37C'est énorme.
04:38Un deuxième chiffre, pour ne pas trop vous noyer, capitalisation boursière au-delà des 4 000 milliards.
04:42C'est juste énorme.
04:43C'est la seule entreprise au monde.
04:44Oui, alors Microsoft l'a rattrapé il y a quelques jours.
04:46Et puis là, ces derniers jours, elle est passée en dessous de ce seuil symbolique.
04:49Hier soir, à la clôture, nous étions à 4 390 milliards de capitalisation boursière
04:53pour Nvidia avec une performance, bon je ne vais pas vous faire rêver sur 5 ans, sur 10 ans,
04:58mais regardons juste depuis, vous savez, le jour où Donald Trump a annoncé ses droits de douane.
05:03C'était début avril, et bien le titre Nvidia, depuis début avril, a pris 90%.
05:08On ne parle pas d'une penny stock, on ne parle pas d'une crypto-monnaie,
05:10on parle d'une valorisation de 4 000 milliards et donc un titre qui a quasiment doublé en l'espace de 5 mois.
05:15Nous étions à 181 dollars hier soir à la clôture, avec donc beaucoup d'attentes concernant Nvidia.
05:21Et on l'a vu, tous les GAFAM qui l'ont encore confirmé lors de leurs résultats fin juillet,
05:25qui continuent d'investir massivement dans l'intelligence artificielle.
05:28Nvidia détient plus de 80% de parts de marché dans ses puces dédiées à l'intelligence artificielle,
05:33ce qui fait que les attentes sont très hautes.
05:35Vous avez un consensus qui s'attend à une hausse de chiffre d'affaires de l'ordre de 40 à 50%
05:39de hausse de chiffre d'affaires par rapport à l'an passé.
05:41Nvidia, ce sera donc publication ce soir après Bourse, on suivra ça bien sûr demain matin,
05:45avec attention au menu de Good Morning Market ce matin.
05:47Eh bien nous allons parler dans un instant avec Michel Martinez,
05:50qui nous attend depuis Société Générale du 10 ans français.
05:52Pourquoi il est à 3,5% ? Pourquoi il n'y a pas de panique ?
05:55Nous en parlons donc dans un instant, et puis on reviendra également en portefeuille
05:58d'ici un gros quart d'heure sur les valeurs qui ont été sanctionnées hier.
06:01Faut-il y revenir ou pas ? Réponse avec Alain Dubrulle de Claresco,
06:04qui sera avec nous dans Good Morning Market.
06:06Eh bien c'est parti, et moi je vous dis à demain matin.
06:179h05, c'est parti pour Good Morning Market, en direct sur BFM Business jusqu'à 10h.
06:21Et puis ensuite vous allez retrouver Raphaël Legendre et ses experts de 10h à 11h sur BFM Business.
06:26On l'a vu il y a un instant, le CAC 40 rebondit très légèrement après sa baisse de plus de 3% en l'espace de deux jours.
06:31Plus 0,35% à l'ouverture, 7736 points quand le 10 ans français de son côté se stabilise à 3,5%.
06:38Nous en parlons dans un instant avec Michel Martinez.
06:42Nous reviendrons bien sûr sur les valeurs qui ont été attaquées hier.
06:44Faut-il y revenir ou pas ?
06:46Et puis le marché obligataire du côté des entreprises.
06:48Comment ils résistent ? Réponse, élément de réponse en tout cas, à 9h30.
06:53Avec notamment les équipes de Montpensier, Arbevel et Ronan Blanc qui sera avec nous.
06:58Mais tout de suite, c'est l'éclaireur.
07:01Et notre éclaireur donc ce matin, c'est Michel Martinez qui nous attend depuis Société Générale CIB.
07:06Michel Martinez qui est chef économiste Europe.
07:08Bonjour Michel Martinez, merci de nous accompagner ce matin afin de faire un petit point en effet sur la situation française.
07:16Je le disais en préambule, le 10 ans français se stabilise à 3,5%.
07:19Pour l'instant, il n'y a pas de gros mouvements sur la dette française,
07:22contrairement à certaines valeurs qui ont pu trébucher ces derniers jours.
07:27Comment expliquer ce calme relatif sur la dette française ce matin ?
07:32C'est parce qu'il n'y a pas de panique, comme vous le dites.
07:36Il n'y a pas de panique parce que la situation actuelle politique,
07:41elle reflète une situation de blocage.
07:44Il y a une fragmentation du paysage politique en France, au Parlement.
07:49Le résultat de cette fragmentation, c'est que même si le gouvernement tombe,
07:54a priori on aura le même type de politique économique.
07:58On ne va pas voir les budgets, les déficits publics sont élevés,
08:02vont probablement rester autour de 5% du PIB.
08:06Mais il n'y a pas d'erreur, il n'y aura pas d'erreur manifeste de politique économique.
08:12Et c'est ce type d'erreur politique non orthodoxe que le marché sanctionnerait.
08:18Mais à ce stade, ce n'est pas envisagé.
08:22Et puis malheureusement, des séances comme on a vu hier,
08:25il y en a eu d'autres au mois de décembre, juste avant la nomination de François Béroud.
08:29Il y a également eu les séances lors de la dissolution de l'Assemblée nationale au mois de juin.
08:33Malheureusement, c'est des séances qui se suivent et qui se ressemblent.
08:37Oui, alors la situation, qu'est-ce qu'elle reflète ?
08:40C'est que les taux d'intérêt français continuent d'augmenter, 3,5 pour le 10 ans.
08:47On se rapproche de l'Italie.
08:49Il n'y a plus que quelques bips d'écart, 6-7 bips d'écart.
08:59Avec 5% de déficit public, la dette publique française est à 114% du PIB.
09:06Donc d'ici 10 ans, elle va être à 125.
09:10Mais à 125% du PIB, on sera toujours à des niveaux d'aide publique inférieure à ceux de l'Italie,
09:16qui, elle, a réussi à avoir un déficit public autour de 3% du PIB.
09:21Donc d'une certaine manière, tant qu'il n'y a pas d'erreur manifeste de politique économique,
09:27à chaque fois qu'il y a un bruit politique, donc un changement de gouvernement,
09:31les marchés se disent que la situation des finances publiques françaises va continuer de se dégrader,
09:38mais que, et peut-être qu'on aura des taux d'intérêt en France supérieurs, légèrement supérieurs à ceux de l'Italie,
09:44mais il n'y a pas de quoi paniquer à ce stade.
09:52Et en particulier, l'Italie agit comme une force de rappel.
09:57C'est difficile.
09:58Il faudrait envisager un scénario d'erreur de politique économique
10:02pour que la France emprunte à des niveaux significativement supérieurs à ceux de l'Italie.
10:083,5% à l'instant pour le 10 ans français, quand le 10 ans italien est à 3,56.
10:13C'est dans ce contexte que les entreprises, mais aussi les États, les gouvernements,
10:17doivent faire face à la guerre commerciale avec les États-Unis.
10:20On l'a vu en plein cœur de l'été, ça y est, désormais le tarif c'est 15% pour l'Union européenne.
10:26Qu'est-ce que ça change dans vos modèles chez Société Générale CIB,
10:29Michel Martinet, cette guerre commerciale et ce tarif de 15% ?
10:33De fait, on ne change pas grand-chose parce que quand on tient compte de toutes les exemptions,
10:41il y a des produits qui sont taxés à 50%, comme l'aluminium, l'acier, il y a des exemptions,
10:48il y a 15% pour la plupart des produits, et en moyenne, le taux d'imposition est plutôt de l'ordre de 11%.
10:54Et 11%, si vous vous souvenez, en avril dernier, le jour des Libération Day,
11:01on était plutôt, ou quelques jours après, de l'ordre de 10%.
11:04Donc ça ne change pas grand-chose, et la réalité, c'est que nous, comme la plupart des économistes,
11:09comme vous regardez le consensus des économistes pour l'Europe,
11:12les prévisions ont augmenté.
11:14En début d'année, les prévisions de croissance pour cette année étaient inférieures à 1%,
11:18l'ordre de 0,9%, aujourd'hui, le consensus est à 1,2% pour la croissance de cette année.
11:23Donc, finalement, la situation actuelle ne change pas grand-chose
11:29par rapport à celle qu'on craignait début avril.
11:34Et de toute façon, l'impact économique, il va être modéré,
11:37parce que ça représente entre 0,3 et 0,4% du PIB de l'Europe,
11:45cumulé avec des effets qui sont un peu retardés dans le temps.
11:49C'est un choc tout à fait absorbable,
11:50c'est un choc qui est nettement inférieur à celui de la crise énergétique.
11:55À ce moment-là, la structure énergétique de l'Europe a augmenté de 4 points de PIB,
11:59où c'est nettement inférieur au choc du Covid.
12:02C'est un petit choc économique, en fait.
12:04Donc, ça ne change pas grand-chose pour nos prévisions économiques.
12:08Et du côté des entreprises, comment elles agissent dans ce contexte qui était quand même assez incertain,
12:13puisque ce fameux chiffre de 15% de droits de douane a quand même mis plusieurs semaines avant d'être acté.
12:18On voit quand même que l'investissement des entreprises en France,
12:22mais pas seulement, est un petit peu en retrait,
12:24puisque toutes ces questions sans réponse n'incitent pas les entreprises à prendre des décisions.
12:29Alors après, il y a la situation particulière de la France,
12:33pour les raisons qu'on a évoquées, la certitude de politique économique,
12:38des points de vue budgétaire qui incitent à l'attentisme de tous les agents économiques.
12:42Et ce n'est pas simplement les entreprises, ce sont aussi les ménages qui sont prudents, qui épargnent.
12:48Il y a la situation très particulière de l'Allemagne,
12:51qui reflète des problèmes de compétitivité, des chocs structurels.
12:56Mais quand vous regardez le reste de l'Europe,
12:59on ne voit pas ce signe d'attentisme.
13:01On a une croissance en Europe qui est au-dessus de ce qu'on appelle, nous, le potentiel,
13:07au-dessus de la moyenne historique.
13:09Donc ça va bien au reste de l'Europe.
13:12Si les économistes ont raison, cette année, 1,2% de croissance,
13:19c'est pas mal pour l'Europe, parce que c'est mieux que la moyenne de potentiel,
13:25qui est de 1%.
13:26Donc la question de l'investissement,
13:29c'est vrai qu'il n'est pas extrêmement rapide en Europe,
13:32mais il reste assez correct,
13:36à l'exception, effectivement, de la France et un degré moindre de l'Allemagne.
13:41Merci beaucoup, Michel Martinez, de nous avoir accompagné ce matin.
13:43Je rappelle que vous êtes chef économiste d'Europe chez Société Générale Cielbit.
13:47Merci d'avoir pris un petit peu de recul par rapport à toutes ces nouvelles à chaud.
13:51Et c'est vrai que ça fait un petit peu du bien de sortir un petit peu du bruit
13:54et de ces nouvelles un petit peu anxiogènes.
13:56À 9h13, tout de suite, on va regarder ce qui se passe du côté des marchés
13:59avec un rebond léger qui s'opère à la Bourse de Paris.
14:02Et c'est Romain Dobré qui nous attend ce matin,
14:06consultant pour Bourse Direct.
14:07Bonjour Romain, merci de participer à cette émission.
14:10Good Morning Market, 9h, 10h, tous les matins sur BFM Business.
14:13Alors pour ceux qui sont à la télévision,
14:15bon, ça fait du bien un petit peu, petite bouffée d'air là.
14:18Hier matin, à la même heure, les 40 valeurs du CAC 40 étaient dans le rouge.
14:21Bon, ce matin, on a 29 valeurs qui sont dans le vert.
14:24Ça souffle un petit peu.
14:25On a LVMH qui soutient la tendance, plus 1,8% à la porte des 500 euros,
14:29495 euros, Kering également plus 1,4%.
14:32Pernod Ricard reprend 1%.
14:34Pernod Ricard qui va publier d'ailleurs ses résultats annuels dans les prochaines heures.
14:38Que voyez-vous, Romain, du côté d'un point de vue technique,
14:41le seuil des 7700 points là qui a l'air de tenir ce matin à la Bourse de Paris ?
14:45Oui, on temporise un petit peu dans un message qui, globalement, n'est pas terrible graphiquement.
14:51Il faut rappeler que les indices européens, le DAX, l'Eurostox et le CAC 40,
14:54tentaient en fin de semaine dernière de réactiver une dynamique haussière
14:58qui était en panne depuis fin mai, début avril dernier.
15:02On était dans un grand trading round, une grande zone de consolidation.
15:04Or, on était montés avec un petit peu d'intérêt acheteur.
15:06On tentait d'aller déborder ces niveaux, que je vais vous rappeler dans un instant.
15:10Et le contre-pied de lundi est un mauvais signal, parce qu'on a non seulement fait une fausse sortie,
15:17mais en plus connu des mouvements de dégagement, notamment sur le CAC 40,
15:20avec des volumes qui étaient très lourds.
15:21Hier soir, plus de 7 milliards d'euros échangés.
15:23Et en plus, depuis deux séances, de la pression baissière sur les futurs Eurostox ou CAC 40.
15:28C'est-à-dire que le nombre de contrats futurs a augmenté dans le mouvement de baisse.
15:32C'est un signe de pression baissière.
15:33Alors, est-ce que ce sont des stratégies baissières, vraiment, qui se mettent en place,
15:37ou de la couverture, compte tenu du contexte, c'est difficile de le dire.
15:40Mais en tout cas, le message de la réactivation haussière est à l'arrêt.
15:44Et donc, ce contre-pied n'est pas de bonne augure pour la suite.
15:47Donc, il faudrait repasser la zone 24 230, 24 250 sur le DAX pour réactiver cette dynamique haussière.
15:53Sur l'Eurostox, c'est 5 469 points qu'il faudrait déborder pour repartir franchement à la hausse
15:59et sortir de cette longue pause.
16:01Et puis, sur l'indice K40, on a été buté et tenté de déborder ce niveau-clé de 7 950 points
16:07sur l'indice K40 cash, qui vaut environ 11 points de moins que le futur K40.
16:11Et donc, ce niveau de 7 950, ça a été un vrai contre-pied et une réintégration
16:15avec du volume, encore une fois, et de la pression baissière.
16:18Pour l'instant, on stagne autour de cette médiane, qui est située à 7 682 points.
16:23Donc, c'est plutôt la partie haute du range, 7 546, 7 950.
16:28Mais on a intégré cette zone avec, encore une fois, un mouvement assez rapide, assez brutal.
16:35Donc, au mieux, on peut se stabiliser.
16:37Mais en tout cas, ce qu'on peut dire, c'est que le débordement de 7 950 points
16:39et l'intérêt sur le K40 semblent repousser maintenant pour longtemps.
16:45Et on ne voit pas les opérateurs revenir sur l'indice parisien dans ce contexte-là.
16:48Donc, un contexte lourd, en tout cas, sur l'indice parisien.
16:51Et pas de momentum.
16:52Mais quand on regarde les valeurs individuellement,
16:53ce n'est pas un très bon signal qui s'est mis en place ici, bien entendu.
16:55L'alerte et le danger, c'est sous 7 550 points.
16:597 735 points à l'instant, c'est une hausse de 0,3% pour le K40 cash.
17:04Avec, bien sûr, une publication qui sera surveillée ce soir.
17:07C'est la publication de NVIDIA.
17:09Ça sera après la clôture, après 22h du côté des États-Unis.
17:12C'est, bien sûr, l'un des temps forts de la semaine
17:14avec le chiffre d'inflation qui sera publié vendredi aux États-Unis.
17:18Un mot, quand même, Romain, sur le 10 ans français.
17:21On en parlait il y a un instant.
17:233,5% ce matin pour ce 10 ans français,
17:26avec néanmoins un 10 ans italien qui est à 3,56.
17:29Donc, on voit quand même que ces deux taux sont au coude à coude
17:31d'un point de vue technique.
17:33Comment vous regardez ce 10 ans français
17:35qui est sur des plus hauts du printemps,
17:36sur des plus hauts de mars-avril ?
17:38Eh bien, on a une compression qui s'est formée
17:41et on est en train d'en sortir par le haut.
17:42Alors, ça reste très canalisé pour l'instant.
17:44C'est sous le regard de tous les opérateurs de marché.
17:48Donc, c'est peut-être ça qui va former un contre-pied.
17:50C'est ce qu'on espère en tout cas.
17:52Le risque, c'est que tant qu'on est au-delà de 3,50,
17:53le risque, c'est une accélération haussière
17:55et la cible graphique donnerait 4,28.
17:57Donc, un message qui ne serait pas bon du tout, évidemment.
18:00Pour l'instant, ça semble assez canalisé.
18:02Tous les opérateurs sont focalisés sur le risque,
18:05donc à surveiller.
18:07Mais il faudrait repasser sous 3,50
18:09et idéalement 3,43 pour que l'alerte s'invalide.
18:14Merci beaucoup Romain.
18:15Romain Dobry de nous avoir accompagné ce matin,
18:17cofondateur de l'atelier des options,
18:19pour faire un point technique sur la séance à la Bourse de Paris
18:24et donc sur ce 10 ans français.
18:253,50 pour le 10 ans français,
18:27quand le CAC 40 prend 0,3% à 7 733 points.
18:31Tout de suite, on regarde un petit peu ce qui se passe
18:32sous le capot en portefeuille.
18:36Avec Alain Dubrul qui nous attend depuis Claresco.
18:38Alain Dubrul, directeur général délégué de Claresco Finance.
18:41Bonjour Alain, merci de répondre à l'appel de BFM Business.
18:44Vous serez avec nous tous les mercredis matin dans cette émission
18:47afin de regarder un petit peu ce qui se passe du côté des valeurs.
18:50Bon, en un mot, revenons quand même sur ce début de semaine
18:53qui a été un petit peu compliqué pour certaines valeurs,
18:56pour les valeurs financières, pour les valeurs domestiques,
18:58pour le secteur des concessions.
19:00Ce sont des valeurs qui ont grosso modo perdu un peu plus de 10%
19:03en l'espace de deux jours.
19:05Oui, bonjour Etienne.
19:06Mais effectivement, l'annonce par le Premier ministre du vote de confiance
19:10a reposé beaucoup plus tôt que prévu
19:13la question de l'instabilité politique en France.
19:16Et en conséquence, on a noté dès lundi après-midi,
19:19mais surtout hier,
19:21une défiance globale en fait en direction des valeurs françaises.
19:25Alors ça s'est traduit d'abord par des ventes de paniers
19:27qui fait que des valeurs même pas si françaises que ça,
19:30comme Saint-Gobain par exemple,
19:31ont ouvert à moins 4 hier matin
19:33avant de finalement terminer plutôt proche de zéro.
19:36Mais c'est vrai que les valeurs qui ont le plus souffert
19:38sont celles qui ont une exposition domestique,
19:41qui ont typiquement des valeurs de ce qu'on appelle collectivities,
19:46c'est-à-dire type Vinci, Effage,
19:49d'abord parce qu'elles sont très exposées à l'activité de la France,
19:53mais aussi parce que ce sont des activités un petit peu régulées
19:56qui peuvent être assez sujettes à des surtaxations,
20:00comme on l'a vu l'année dernière.
20:01Enfin, Vinci qui est assez présent dans le métier des autoroutes,
20:05il y a pas mal de discussions pour leur mettre des taxes
20:07sur les, entre guillemets, super profits.
20:10Donc c'est sûr, ce sont des valeurs qui ont beaucoup souffert
20:12et je pense pour au moins quelques semaines,
20:15elles vont rester sous pression.
20:17Maintenant, quand on regarde la France,
20:19il y a ce qui est coté à Paris
20:20et puis ce qui est vraiment exposé à la France.
20:22On constate quand même souvent que dans ce genre de crise,
20:25il y a une surréaction au début
20:26où on vend la France, entre guillemets,
20:29et puis après, il y a quand même un tri qui se fait
20:33parce que, même pour les sociétés de concessions automobiles,
20:37enfin de autoroutières, il y a des règles
20:39qui font que, de toute façon,
20:40leur rentabilité est relativement bien protégée.
20:43On l'avait vu dans le passé avec Ségolène Royal.
20:45Donc il y a toujours des annonces politiques
20:47qui font qu'on va les taxer,
20:49mais en réalité, au bout d'un moment,
20:50les contrats s'appliquent et il y a des rattrapages qui ont lieu.
20:53Donc je dirais qu'il faut un petit peu relativiser ces menaces.
20:57Mais même au-delà, quand on regarde la cote française,
20:59qu'est-ce qu'on voit ?
21:00On voit que des valeurs françaises,
21:01mais qui sont très peu exposées à la France,
21:03ont tendance à se surperformer.
21:05On pense notamment aux valeurs de luxe,
21:07à Pernault, à LVMH, c'est encore le cas ce matin.
21:10Pourquoi ? Où L'Oréal ?
21:11Tout simplement parce qu'elles sont cotées à Paris,
21:13mais elles ont une faible exposition à la France.
21:15Mais je dirais, d'un point de vue boursier,
21:16ce que ça serait plus intéressant de regarder,
21:17c'est des valeurs qui ont souffert,
21:19mais qui, de nos points de vue,
21:20ne sont pas si exposées à la France.
21:21Je pense par exemple à une mid-cap qui s'appelle SPI,
21:25qui est présente dans l'ingénierie.
21:27Alors oui, elle a à peu près 30% de son activité en France,
21:30mais c'est une société qui est beaucoup montée cette année
21:32parce que près de 60% de son activité,
21:35en fait, est exposée à la zone germanique,
21:38donc l'Allemagne notamment,
21:39qui est plus grosse que la France chez SPI,
21:41mais aussi l'Autriche, la Suisse,
21:43l'Europe centrale et l'Europe du Nord.
21:46Toute une zone qui reste tout à fait favorablement exposée
21:50à la thématique du plan de relance allemand.
21:53Et ça, ça n'a pas changé.
21:55Donc cette valeur, elle a perdu un peu plus de 5% hier.
21:58Typiquement, ça c'est le genre de surréaction,
22:01en avis, qui devrait se corriger dans les prochaines semaines.
22:03Moins 0,2% pour ce titre SPI à 42 euros.
22:07Alors il y a un point commun sur le secteur bancaire,
22:09sur SPI, sur Vinci.
22:11Ce sont des valeurs qui ont très bien performé
22:12depuis le début de l'année.
22:13Il y a quelques jours de cela,
22:14Vinci était encore sur un plus haut historique.
22:17Malgré la baisse d'hier, Société Générale gagne toujours 90%
22:19depuis le début de l'année.
22:20BNP est à plus 30,
22:22quand SPI est toujours à plus 58% depuis le début de l'année.
22:25Quand vous regardez ces dossiers,
22:27est-ce qu'aujourd'hui, il faut se dire,
22:29il faut réallouer un petit peu les portefeuilles,
22:31notamment, moins être exposé à la France,
22:33aller un petit peu plus du côté de l'Allemagne,
22:34des États-Unis,
22:35ou non, il y a des affaires à faire,
22:37et allons-y,
22:38puisque ça va peut-être durer pas très longtemps,
22:40comme c'était le cas, souvenons-vous,
22:42début avril, lors de Liberation Day,
22:44la correction avait duré deux jours à la Bourse de Paris,
22:46et puis hop, derrière cela,
22:47le CAC 40 avait vite rattrapé les points perdus.
22:50Moi, je pense plutôt à une situation
22:52comme celle du moment de la dissolution,
22:55où là, les valeurs françaises, globalement,
22:56avaient été pénalysées juste par leur géographie.
22:59Donc, ça peut durer un peu plus de temps,
23:01je dirais, le temps au moins qu'on voit
23:02si le gouvernement survit ou non au vote du 8 septembre,
23:05parce qu'on ne peut exclure qu'il survive malgré tout.
23:08Et puis, non, alors,
23:10effectivement, il y a quand même,
23:13à court terme,
23:14la géographie France va peser,
23:15c'est inévitable.
23:17Des personnes qui auraient été prêtes à investir
23:19en valeurs européennes
23:20vont idéalement essayer d'éviter la France.
23:23Et ça, ça touche même les valeurs françaises
23:25qui ne sont pas, entre guillemets, françaises.
23:27Donc, oui, la France, en tant que telle,
23:31va continuer d'être pénalisée au moins pour quelques semaines.
23:34En revanche, ça ne m'empêche pas
23:35qu'au sein des valeurs françaises,
23:38il n'est pas inintéressant de s'intéresser
23:39à celles qui baissent, entre guillemets,
23:41injustement,
23:42parce que lorsque la marée va se retirer,
23:44celles-là, à priori, ne souffriront pas
23:46des évolutions éventuellement défavorables
23:49qu'on pourrait avoir en France.
23:51En tout cas, le marché en 2025 est vraiment difficile.
23:55On en parlait hier dans cette émission,
23:56mais typiquement, ce matin,
23:58la plus forte baisse du CAC 40, c'est orange.
23:59C'est une valeur défensive.
24:01Si on regarde depuis le début de l'année,
24:02autre secteur défensif,
24:03le secteur de la pharma,
24:05c'est très compliqué.
24:05C'est-à-dire qu'en fait,
24:06le marché est un petit peu en train de perdre
24:08tous ses repères, non, quand même,
24:09Alain Dubrulle ?
24:10C'est vrai.
24:11Alors, quand on regarde,
24:12pour revenir sur la performance
24:13des actions européennes,
24:14depuis le début de l'année,
24:16qui, en gros,
24:17la France sous-performe avec le CAC
24:19en grande partie à cause des valeurs de luxe
24:20et consommation qui ont sous-performé.
24:22Mais si on regarde l'ensemble de l'Europe,
24:24on a encore une performance à deux chiffres.
24:28Qu'est-ce qui a tiré cette performance ?
24:29En fait, il y a trois choses.
24:32Globalement, il y a les banques
24:32qui ont monté de pratiquement 40%.
24:35Bon, elles partaient de très bas,
24:37elles sont encore assez sous-évaluées,
24:38mais c'est un des gros drivers de performance.
24:41Donc, on a les banques,
24:42on a les valeurs de défense, bien entendu.
24:44Bon, ça, c'est une thématique.
24:45Là, elles ont beaucoup monté.
24:46Il pourrait y avoir un peu de prise de profit,
24:47mais je dirais que le besoin
24:48d'accélérer fortement la défense en Europe,
24:52ça reste une thématique tout à fait présente.
24:55Et puis, derrière, en fait,
24:57si on enlève ces trois éléments-là,
24:58et puis, oui, les valeurs exposées
25:00au plan de relance allemand,
25:02donc des valeurs d'infrastructure, notamment,
25:05qui ont beaucoup monté au mois de mars.
25:07Mais si on enlève ces trois secteurs,
25:09j'allais dire, le reste n'a pas fait grand-chose,
25:11en réalité.
25:12Vous voyez, donc,
25:14ce n'est pas comme la tech aux Etats-Unis
25:16qui, à un moment, faisait toute la perf,
25:17mais disons qu'en Europe,
25:19si on enlève les quelques secteurs phares,
25:21le reste, aujourd'hui,
25:24fondamentalement, n'a pas fait grand-chose.
25:26Et si l'économie,
25:27comme on s'y attend quand même,
25:28s'améliore au deuxième semestre,
25:30avec l'effet de la baisse des taux,
25:32l'effet du démarrage du plan de relance allemand,
25:35etc.,
25:36normalement, il y a quand même
25:38du potentiel intéressant
25:40pour, disons, l'ensemble des valeurs,
25:43et à nouveau en 2026.
25:44L'autre point aussi,
25:46c'est que,
25:47avec la guerre douanière de Trump,
25:52un des arguments,
25:53c'est qu'il y avait beaucoup d'incertitudes.
25:55Et donc, l'incertitude,
25:56c'est quelque chose qui a freiné
25:57un certain nombre de décisions d'investissement.
25:59Je ne dirais pas des investissements de croissance,
26:02mais simplement des investissements courants,
26:04si je puis dire.
26:05Il y a beaucoup d'entreprises
26:06qui ont mis le pied sur le frein
26:08en attendant d'en savoir plus.
26:11Eh bien,
26:11une des raisons pour lesquelles
26:13les marchés ont monté
26:13suite aux deals commerciaux,
26:15même s'ils sont un peu inégaux
26:16et pas forcément très généreux,
26:18par exemple pour l'Europe,
26:19c'est tout simplement
26:20que les marchés se disent
26:22« Maintenant,
26:22les deals tarifaires,
26:25on sait à peu près où on va,
26:26c'est peut-être forcément très bon,
26:27mais au moins,
26:27on sait où on va,
26:28et donc,
26:28on a plus de visibilité
26:30pour investir,
26:31pour relancer des projets d'investissement
26:33qui avaient été mis
26:33un petit peu en hold
26:36et en conséquence,
26:38le marché table en fait
26:39tout simplement
26:39sur une sorte de retour à la normale
26:41qui ferait que l'activité
26:42pourrait être un petit peu meilleure
26:44au deuxième semestre.
26:45Alors typiquement,
26:45ce genre d'argument,
26:47il se retourne dans le cas de la France
26:48où avec l'événement politique
26:50qu'on va voir dans les prochaines semaines,
26:52ça milite pour,
26:53là,
26:54uniquement dans le cas français,
26:55de faire une pause
26:56sur un centre de décision.
26:58en attendant d'en savoir plus.
27:00Idéalement,
27:01ce serait une pause assez temporaire quand même.
27:02Merci beaucoup Alain Dubrulle
27:04de nous avoir accompagné ce matin,
27:06directeur général délégué de
27:07Claresco Finance
27:08afin de regarder un petit peu
27:09ces valeurs qui ont souffert hier
27:12et qui peinent à rebondir ce matin
27:13à l'image notamment du CAC 40
27:15qui reprend 0,1%
27:17après avoir cédé plus de 3%
27:19en l'espace de 2 jours.
27:207 718 points.
27:22Très courte pause,
27:23on se retrouve dans un instant.
27:24Deuxième partie de cette émission,
27:26nous continuerons à regarder
27:27le marché obligataire
27:28avec Ronan Blanc,
27:29gérant obligataire
27:30chez Montpensier,
27:30Arbevel,
27:31et puis ensuite,
27:31Christian Biteau
27:32et Charles-Henri Monchot
27:33seront en duel.
27:35Alors,
27:35c'est un duel qui n'est pas là
27:36pour les opposer,
27:37loin de là,
27:37mais pour avoir des points de vue différents,
27:39surtout le point de vue
27:39de Charles-Henri Monchot
27:40qui est depuis Genève,
27:41comment la Suisse regarde aujourd'hui
27:42la situation française.
27:43On voit cela dans un instant.
27:45Dans Good Morning Market,
27:47vous le savez,
27:48c'est le nouveau rendez-vous
27:48sur BFM Business.
27:509h, 10h sur BFM Business
27:51et ensuite,
27:52à partir de 10h,
27:53vous retrouvez les experts.
27:55A tout de suite.
27:57BFM Business présente
27:58Good Morning Market.
28:02Etienne Braque.
28:03Good Morning Market,
28:039h, 10h sur BFM Business
28:05pour suivre l'ouverture des marchés.
28:06On l'a vu tout à l'heure,
28:07à 9h,
28:08un cac et ronde
28:08qui est ouvert sur une hausse
28:09de 0,2, 0,3%.
28:10Et puis,
28:11cette hausse est en train
28:12de s'étiuler
28:12d'une vitesse impressionnante
28:13puisque désormais,
28:14le CAC 40 est parfaitement stable.
28:16Nous sommes à 7 714 points.
28:18LVMH, Total et Pernod Ricard
28:20sont les trois plus fortes hausses.
28:21Des hausses supérieures à 1%,
28:23492 pour LVMH,
28:2553,52 euros pour Total Energy.
28:28Quand Pernod Ricard,
28:28de son côté,
28:29est à 98,96 euros
28:31avant la publication
28:32de ses résultats annuels.
28:33Société Générale
28:34qui a perdu plus de 10%
28:35l'espace de deux jours
28:36est l'une des plus fortes baisses
28:37avec un titre
28:38qui perd un peu plus d'un pourcent.
28:40Bon,
28:40il gagne toujours 90%
28:41depuis le début de l'année.
28:4251,36 euros.
28:44Crédit Agricole également
28:44perd un peu plus d'un pourcent
28:45à 15,49 euros.
28:47Tout de suite,
28:48on fait un point
28:48sur le marché obligataire.
28:52Avec Ronan Blanc
28:53qui est avec nous ce matin
28:53en plateau,
28:54gérant obligataire
28:55chez Montpensier Arbevel.
28:56Bonjour Ronan.
28:57Merci d'être avec nous ce matin.
28:59Bon hasard de calendrier,
29:00vous venez un jour
29:00où il se passe pas mal de choses
29:01sur le marché obligataire.
29:0310 ans français
29:04qui est à 3,49 euros.
29:06C'est-à-dire qu'il est plus ou moins
29:07stable ces dernières heures.
29:08Néanmoins,
29:09ça y est,
29:09là,
29:10nous sommes à 5,
29:116 points de base
29:11entre la France et l'Italie
29:13sur les deux références
29:14sur ces deux 10 ans.
29:15Ça montre bien
29:16que si le 10 ans français
29:17est stable,
29:18ce sont en fait
29:19les autres taux
29:20qui montent moins fortement.
29:23En fait,
29:24c'est un peu ça.
29:24C'est-à-dire que l'environnement
29:25obligataire
29:25est plutôt favorable
29:27aujourd'hui.
29:28C'est-à-dire que le différentiel
29:29d'inflation
29:29est plutôt à l'avantage
29:30de l'Europe.
29:31Donc,
29:31les flux ont naturellement
29:33privilégié cette zone-là
29:34et finalement,
29:35le déclassement
29:35de la dette française
29:36a déjà été validé.
29:38Vous l'avez dit vous-même,
29:39ça fait longtemps
29:39que les investisseurs
29:40ne regardent plus trop
29:41les notes
29:42des agences de notation
29:44puisqu'il y a un écart
29:44qui est assez significatif
29:45entre la France et l'Italie.
29:47Et pour autant,
29:47les niveaux de rémunération
29:48sont quasiment proches d'autres.
29:50Le déclassement,
29:51en fait,
29:51est validé.
29:52Il y a un croisement
29:52en termes de trajectoire
29:54fiscale
29:55et des déficits
29:57des deux pays.
29:59donc on sait bien pertinemment
30:00que maintenant,
30:01c'est à nous de faire le boulot.
30:03Le boulot est décalé
30:04avec tous les événements
30:05politiques
30:05de ces derniers jours.
30:07Pour l'instant,
30:07il n'y a pas de fatalité
30:09encore marquée
30:11dans le marché
30:12parce que,
30:13encore une fois,
30:15cette incertitude politique
30:16est quand même avec nous
30:17depuis de nombreux mois
30:18maintenant.
30:20On a du mal à imaginer
30:21qu'il faille autant de temps
30:22pour essayer
30:22d'économiser 40 milliards
30:23mais c'est quand même
30:24la situation
30:25à l'heure actuelle
30:27et j'ai envie de dire
30:28que,
30:28voilà,
30:29dire qu'il y a
30:30des déficits
30:30qui sont relativement
30:32significatifs.
30:33C'est une thématique
30:33et mondiale de toute manière.
30:34C'est la même chose
30:35aux Etats-Unis.
30:36La Chine,
30:37c'est aussi
30:37la même chose.
30:39Donc encore une fois,
30:39il faut éviter
30:40d'être au milieu
30:42de l'œil du cyclone.
30:43Pour l'instant,
30:44c'est le cas.
30:44Donc il va falloir
30:45trouver les moyens
30:45d'en sortir
30:46pour que les projecteurs
30:47soient mis
30:48sur un autre souverain
30:49que la France demain.
30:51Et ça change quoi
30:51pour les entreprises
30:52qui se refinancent ?
30:54Ça change quoi
30:54pour les ménages ?
30:56Parce qu'au final,
30:56le 10 ans français,
30:57c'est quand même
30:59dans ce marché obligatoire.
31:00La notion de même
31:02de taux sans risque
31:03a quand même
31:04beaucoup été
31:04attaquée
31:06ces derniers mois.
31:07On va dire ça comme ça.
31:09Les références d'hier
31:10ne sont pas spécialement
31:11celles de demain.
31:12Tout le monde a en tête
31:13l'infatigable
31:14Bund allemand.
31:16Mais avec les dépenses
31:17qui vont être avancées
31:19dans les prochaines années,
31:20est-ce que cette référence
31:21est toujours
31:21la bonne à prendre ?
31:23En fait, nous,
31:23ce qu'on note,
31:24c'est que globalement,
31:25ce sont les entreprises
31:26aujourd'hui qui font
31:27preuve d'austérité financière,
31:28qui font le boulot,
31:29qui font attention.
31:30Et donc,
31:31les flux vont naturellement
31:32plutôt s'investir
31:33sur les dettes d'entreprise
31:34que sur les dettes d'État
31:35pour ceux qui peuvent
31:36faire cet arbitrage-là.
31:38Donc,
31:39les entreprises,
31:39aujourd'hui,
31:40européennes et même françaises,
31:41on a eu une émission
31:42en hélice hier,
31:43n'ont pas trop de difficulté
31:45à émettre de la dette nouvelle
31:46dans cet environnement
31:48pourvu qu'encore une fois,
31:49elles aient cette confiance
31:51des investisseurs.
31:52On sait pertinemment
31:53que c'est le nerf de la guerre.
31:54La confiance,
31:55ça se gagne en année,
31:55ça se perd en minutes.
31:57Donc,
31:57depuis la sortie
31:58de la crise Covid,
31:59les entreprises,
32:00dans leur ensemble,
32:01il y a des cas particuliers,
32:02on a eu des défauts,
32:03notamment sur le marché
32:04à Yield européen,
32:05ont plutôt été convaincantes,
32:07ont profité des années
32:08de reprise post-Covid
32:09pour plutôt mettre
32:10de l'argent de côté,
32:11avoir un matelas de sécurité.
32:13Le ratio de liquidité
32:15rapporté à la dette
32:16en Europe
32:16est quasiment
32:17au plus haut historique.
32:18Donc,
32:19elles s'attendent,
32:19de fait,
32:20à des jours plus difficiles.
32:21On le sait tous
32:22puisque demain,
32:23le scénario dominant,
32:24ça va plutôt être celui
32:25d'une croissance
32:25relativement molle
32:27avec un petit peu plus
32:28d'inflation qu'avant.
32:29J'ai envie de dire,
32:30c'est pas grave.
32:31Il va falloir apprendre
32:32à vivre avec
32:33et puis demain,
32:34peut-être qu'on aura
32:35un autre gouvernement
32:36avec un penchant
32:37un peu plus à gauche
32:38et donc,
32:39des impôts exceptionnels
32:42supplémentaires
32:43sur les gros corporates.
32:45Ça,
32:45je pense que c'est quelque chose
32:46sur lequel il va falloir
32:47miser.
32:48mais j'ai l'impression
32:49qu'avec la baisse
32:50des marchés
32:52du CAC 40
32:52de ces quelques derniers jours,
32:55c'est déjà quelque chose
32:55que les investisseurs
32:57ont validé
32:58dans les faits.
32:58Donc,
32:59pour l'instant,
32:59il n'y a pas de surprise.
33:00Il est encore temps d'agir.
33:01Il ne faut pas être,
33:02encore une fois,
33:03fataliste.
33:04Mais ça serait bien
33:05qu'on ne connaisse pas déjà
33:06la fin du film
33:07avant de l'avoir vue.
33:10Et voilà,
33:10les alertes,
33:11on les a de manière
33:12un petit peu successive.
33:14Donc,
33:14on a encore du temps
33:15mais le temps joue
33:15un peu contre nous.
33:16Là,
33:16vous avez parlé de Elis
33:17qui a réussi
33:18à faire un financement
33:19obligataire sans problème
33:20au-delà des 3%,
33:21je crois.
33:22Qu'est-ce que ça donne
33:23pour les entreprises
33:24qui sont un petit peu
33:24plus fragiles ?
33:25On le voit,
33:25la conjoncture se dégrade,
33:27il y a pas mal
33:27d'incertitudes,
33:29notamment pour les sociétés
33:30dites high yield,
33:31donc au rendement
33:32des sociétés
33:33qui sont un petit peu
33:33plus fragiles,
33:34qui n'ont pas la chance
33:34de se financer à 3%.
33:35Est-ce que pour elles,
33:37le contexte est un petit peu
33:38moins favorable
33:39pour se refinancer ?
33:40En fait,
33:40je vais être un peu provocateur
33:42mais le maintien
33:43des taux souverains
33:44à des niveaux
33:44relativement élevés,
33:45en tout cas par rapport
33:45à ce qu'on a connu
33:46ces dernières années,
33:48fait plutôt partie
33:48de la solution.
33:50Pourquoi ?
33:50Parce que ça oblige
33:51finalement les directions
33:52financières,
33:53les dirigeants
33:54à faire un petit peu
33:54attention à la manière
33:56dont ils vont allouer
33:58leurs ressources financières.
34:00Et c'est encore plus vrai
34:01pour les entreprises
34:03de cette catégorie
34:03que vous avez citées
34:04à haut rendement
34:05parce qu'il faut
34:06qu'elles maintiennent
34:07à tout prix
34:07ce cordon ombilical
34:08avec les investisseurs.
34:09Et donc pour le maintenir,
34:10il faut construire
34:11cette confiance dans la durée.
34:12Et si vous construisez
34:13cette confiance dans la durée,
34:14il n'y a aucun problème
34:15pour que les investisseurs
34:17vous prêtent de l'argent
34:18pourvu que cet aiguillage
34:20soit bien fléché
34:21et de l'intérêt,
34:23que si une opération
34:23d'acquisition
34:24qui soit effectuée,
34:27il faut que les synergies
34:28qui soient vendues
34:28soient vraiment
34:29celles qui vont être réalisées
34:30et pas simplement
34:31celles que les consultants
34:32vous auront survendues
34:34et qui n'existeront
34:36finalement pas.
34:38Donc pour l'instant,
34:39c'est un petit peu
34:41ce qu'on a devant nous
34:42et ce qu'on a depuis
34:432-3 ans
34:44et c'est pour ça
34:45que c'est un marché
34:45qui va plutôt bien.
34:46C'est un marché
34:47qui s'est assaini.
34:49Il n'y a pas beaucoup
34:49de défaillances ?
34:50Il y a eu des défaillances
34:52et en fait,
34:53le reproche qu'on a pu faire,
34:54c'est que le maintien
34:55des taux bas
34:56qu'on a eu
34:57il y a pré-Covid
34:58et juste après le Covid
35:00a maintenu en vie
35:02certaines sociétés
35:04qui auraient dû tomber.
35:05On appelle ça vulgairement
35:05un peu les zombies.
35:07Donc on pense notamment
35:08à des groupes comme Casino
35:09qui étaient malades
35:09depuis très très longtemps
35:10et dont la restructuration financière
35:13a été assez coûteuse
35:14pour les créanciers.
35:15On l'a vu avec SFR également.
35:16On l'a vu avec
35:17évidemment avec Altice SFR
35:19et il y en aura d'autres
35:20mais en fait,
35:21c'était les business models d'avant.
35:22C'est-à-dire ceux qui finalement
35:24arrivaient à survivre
35:26parce que les taux de refinancement
35:29étaient toujours un petit peu plus bas
35:31et donc ils se maintenaient à flot.
35:32C'est-à-dire qu'ils généraient
35:33suffisamment de trésorerie
35:34pour payer leurs charges financières
35:35et donc globalement
35:36ont masqué un petit peu les difficultés.
35:38Là maintenant,
35:38ce n'est plus possible.
35:39C'est-à-dire que si vous avez
35:40des leviers financiers,
35:41donc rapport dette
35:41sur votre résultat d'exploitation
35:43qui sont trop forts,
35:45tout le monde a compris
35:46que dans le monde de demain
35:47où les taux vont se maintenir
35:48à des niveaux plus élevés,
35:49c'est juste pas viable.
35:51Et donc,
35:52il y a une espèce
35:53d'américanisation
35:53des directions financières
35:54en Europe
35:55et donc les corporate,
35:56les entreprises
35:57qui se sentent un petit peu
35:58dans cette difficulté-là
35:59vont aller au devant des créanciers
36:00et vont demander
36:01à une réorganisation
36:02de leurs dettes
36:03plutôt que
36:03attendre la dernière minute
36:06et restructurer
36:07de manière très prononcée
36:08leurs dettes.
36:09Dernière question,
36:10Renan Blanc,
36:10est-ce qu'avec des marchés
36:12qui sont au plus haut
36:12du côté des États-Unis,
36:13les incertitudes
36:14que l'on connaît,
36:15il y a une réallocation
36:16des allocations
36:17où on met un petit peu
36:17moins d'actions
36:18et puis on va chercher
36:19du crédit
36:19puisque comme vous venez de le dire,
36:21on a un marché
36:21qui est plutôt sain
36:22dans l'ensemble
36:23et qui offre du rendement.
36:24C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
36:24on peut trouver
36:25de l'obligataire
36:26à 4-5%
36:27sans trop de risques
36:28sur les prochaines années.
36:29Surtout si on ramène
36:30ce rendement
36:31à la volatilité
36:32de la classe d'actifs
36:32et encore plus
36:34de l'inflation.
36:35Vous payez plus
36:37que l'inflation.
36:38Aujourd'hui,
36:38il y a beaucoup
36:39notamment d'institutionnels
36:41qui ont revu
36:42leur allocation
36:42à la hausse
36:43sur le crédit.
36:44Je pense pour de bonnes raisons.
36:45Vous allez me dire
36:46que je prends ma parole
36:46mais objectivement,
36:48les éléments
36:48sont quand même
36:49assez factuels
36:50avec un risque supplémentaire
36:52peut-être aux États-Unis
36:54où la visibilité monétaire
36:56est beaucoup moins marquée
36:58et ce, d'autant plus
36:59qu'on a une pression
37:01sur la Banque Centrale
37:02à agir
37:03dans un contexte
37:04où l'inflation
37:04n'a pas complètement
37:05été dissipée.
37:07Donc, on aura
37:07des petites baisses
37:08homéopathiques
37:08côté réserve fédérale
37:10mais qui ne seront
37:10sans doute pas suffisantes
37:11pour satisfaire
37:12l'administration en place
37:14et donc cette pression
37:14va s'accentuer.
37:15Et la conséquence,
37:16c'est qu'on a
37:17finalement des taux longs
37:20américains
37:20qui se maintiennent
37:21à des hauts niveaux
37:21voire qui pourraient
37:22continuer à progresser
37:24et donc nous,
37:25on a plutôt privilégié
37:27le crédit européen
37:28face au crédit américain
37:31qui est pour nous
37:31un petit peu plus
37:32à risque d'avoir
37:33des pics de volatilité
37:34au cours des prochains mois.
37:354,27 pour le disant
37:37américain
37:37quand le disant français
37:38est à 3,49.
37:39Merci beaucoup
37:40de nous avoir accompagné
37:41ce matin.
37:41Ronan Blanc,
37:42gérant obligataire
37:43chez Montpensier,
37:43Arbevel,
37:44pour faire un focus
37:45sur le marché obligataire.
37:47Vous le savez,
37:47dans cette émission,
37:47chaque jour,
37:48on fait un focus
37:48sur les ETF,
37:49sur l'Asie
37:50et donc le mercredi
37:51sur l'obligataire.
37:52Demain, nous parlerons
37:52des produits dérivés
37:53quand le vendredi,
37:54ce sont les entreprises
37:55qui auront leur place
37:56dans cette émission
37:57et justement,
37:58vendredi,
37:59ce sera le patron d'Elys
38:00qui sera avec nous
38:01dans Good Morning Market
38:02afin de revenir
38:03sur les résultats
38:04qui ont été publiés
38:05il y a quelques jours
38:05et puis surtout
38:06sur le business d'Elys.
38:08Tout de suite,
38:09à 9h39,
38:10c'est le Face à Face.
38:13Face à Face ce matin
38:14avec Christian Biteau,
38:16professeur de finance
38:17à l'ESSEC
38:17et à distance
38:18depuis Genève,
38:19Charles-Henri Monchot,
38:20Chief Investment Officer
38:21de la Banque CISE.
38:23Merci beaucoup
38:23d'être avec nous,
38:24messieurs.
38:25Bonjour.
38:26Donc, Christian Biteau,
38:27merci d'être là
38:28en plateau, Christian,
38:29ce matin.
38:30Et donc,
38:30Charles-Henri Monchot.
38:31Tiens, je vais commencer
38:31avec vous,
38:32Charles-Henri Monchot,
38:33pour avoir un petit peu
38:33votre point de vue.
38:34Depuis Lola Clément,
38:35depuis Genève,
38:36comment vous regardez
38:36la situation française ?
38:38Est-ce que dans les médias
38:39du côté de la Suisse,
38:41eh bien,
38:41la situation est jugée
38:43préoccupante
38:44ou au final,
38:45bah non,
38:45malheureusement,
38:47l'incertitude politique
38:48est là,
38:48présente en France
38:49comme elle est présente
38:50également,
38:50malheureusement,
38:51dans d'autres pays européens ?
38:53On suit ça de très près,
38:55vous savez,
38:56on est branchés
38:56sur les télés françaises,
38:57donc on suit ça
38:58de très près.
38:59Écoutez,
38:59comme ça a été mentionné avant,
39:01tous les pays
39:01ont leurs problèmes.
39:02Vous savez,
39:02nous,
39:02on a un franc suisse
39:03qui est trop fort,
39:04on vient de se prendre
39:0439% de droits de douane.
39:07Ce week-end,
39:08au Royaume-Uni,
39:09The Telegraph
39:09titrait que certainement
39:11que le Royaume-Uni
39:12pourrait faire appel
39:14au FMI.
39:15Ça a été mentionné avant,
39:16il y a une espèce
39:16de crise
39:17de la dette mondiale.
39:18Et puis,
39:19la situation française,
39:20elle est connue
39:20depuis très longtemps.
39:21Je rappelle qu'en 2012,
39:23The Economist
39:24titrait une bombe
39:25à retardement
39:26au sein de l'Europe.
39:28Le CAC 40,
39:29à l'époque,
39:30était à 2008,
39:30il est à 7700 aujourd'hui.
39:32Donc,
39:32apparemment,
39:33c'est possible
39:34de survivre
39:36et de faire
39:36relativement bien
39:37dans ce contexte.
39:38cela dit,
39:39vous faites maintenant face
39:40à une crise relativement grave.
39:43On voit,
39:43les marchés français
39:45sont testés.
39:46C'est une crise,
39:47effectivement,
39:47de la dette fiscale,
39:49mais surtout politique,
39:50voire sociale.
39:51Maintenant,
39:52je vais peut-être
39:52vous surprendre.
39:54On n'est pas si alarmiste
39:55que ça,
39:56en tout cas,
39:56de notre côté.
39:57Pourquoi ?
39:58Parce que,
39:59si on considère
39:59la situation politique,
40:00alors je ne suis pas du tout
40:01un expert de politique française,
40:03mais ce qui peut se passer
40:04le 8 septembre,
40:06si on regarde
40:06les différents scénarios,
40:08donc François Béroux
40:09qui resterait
40:09en faisant des concessions
40:11sur son budget,
40:12un nouveau Premier ministre
40:14ou alors une dissolution,
40:16on ne voit pas
40:17de grands changements
40:19au niveau
40:19de la politique fiscale.
40:20Peut-être des aménagements,
40:22mais pas de grands changements.
40:23Et c'est certainement
40:24ce qui peut rassurer
40:25les marchés obligataires.
40:27Je ne suis pas en train de dire
40:27qu'il n'y a pas
40:28de la volatilité.
40:28Je pense que les prochaines semaines
40:30vont être très compliquées
40:31avec potentiellement
40:32des tensions
40:32sur l'OAT,
40:34des tensions
40:34sur les banques françaises,
40:35on l'a vu hier,
40:37des tensions sur l'euro,
40:38mais ça peut créer
40:39des opportunités d'achat
40:40parce que comme
40:41c'était mentionné avant,
40:42c'est déjà relativement
40:43bien pricé,
40:44que ce soit sur les spreads,
40:45que ce soit sur les évaluations
40:47des entreprises françaises,
40:48elles se traitent
40:49avec un escompte.
40:50Donc la volatilité
40:52à court terme,
40:52oui,
40:53par contre,
40:55peut-être des opportunités
40:55d'achat
40:56avec un scénario du pire,
40:58ça serait une démission
41:00d'Emmanuel Macron
41:01parce que ça,
41:01ça amènerait à une très grande incertitude.
41:03Et bien sûr,
41:04oui,
41:04ça sera un scénario
41:05qui ferait bien chuter
41:06les marchés.
41:07Du côté de chez
41:09Swiss Life Banque Privée,
41:11dont vous êtes également parti,
41:12Christian Biteau,
41:13vous êtes professeur de l'ESSEC,
41:14mais vous faites partie également
41:15de Swiss Life Banque Privée,
41:16comment vous regardez
41:17la situation française ?
41:20Avec pour l'instant,
41:20pas de panique
41:21sur le marché obligataire,
41:22je cesse de le répéter,
41:23mais c'est vraiment
41:23la bonne nouvelle,
41:24si on dézoome,
41:25pour l'instant,
41:25ça tient.
41:26La situation est grave
41:28sur le plan politique,
41:29sur le plan social,
41:30là je ne ferai aucun commentaire.
41:32En revanche,
41:32pour les marchés,
41:33finalement,
41:34de toute façon,
41:34cette situation est connue
41:35depuis la dissolution,
41:37depuis les chamboulements politiques
41:39et de gouvernement,
41:40ça défile,
41:40mais notre dette,
41:42vous l'avez souligné,
41:43est à 3,49,
41:44pour le 10 ans
41:45d'aide d'État
41:46qui sert de référence
41:47et les taux d'intérêt
41:48sont finalement assez bas.
41:50Oui,
41:50nous nous sommes un peu écartés,
41:52c'est la volatilité
41:52qu'on va connaître
41:53dans les jours à venir,
41:54des taux d'intérêt allemands
41:55qui eux-mêmes
41:56ont un tout petit peu monté,
41:57on reparlera de ça tout de même,
41:58le sous-jacent
41:59des taux d'intérêt,
42:00la référence,
42:01ça monte un tout petit peu,
42:02mais très peu.
42:033,50 pour emprunter
42:04à 10 ans,
42:05c'est encore très peu.
42:06Vous allez rappeler
42:07que les États-Unis
42:08sont à 4,30
42:08pour emprunter à 10 ans,
42:09si je prends la même référence.
42:14En plus,
42:15une courbe des taux positives
42:16et on en a besoin
42:17puisque la croissance européenne
42:19en zone euro
42:19est toujours aussi à tonne
42:20et on sait qu'une courbe positive
42:22permet normalement
42:23de faciliter le crédit
42:25et l'activité financière,
42:27l'activité d'investissement surtout.
42:29Mais ce qui se passe en fait
42:30en zone euro
42:30et tout particulièrement en France,
42:32c'est que les taux d'intérêt,
42:35c'est le résultat
42:35de l'offre et de la demande.
42:36Alors l'offre,
42:37on le sait,
42:37ce sont les États
42:38qui empruntent de plus en plus.
42:39Les entreprises,
42:41de moins en moins,
42:41ça a été souligné tout à l'heure.
42:43Donc,
42:43il y a du papier proposé
42:45sur le marché
42:45mais la demande de papier,
42:47c'est-à-dire la demande
42:48d'épargne financière,
42:49augmente
42:50parce que la population vieillit,
42:52parce que les produits classiques,
42:54notamment en France,
42:54d'investissement,
42:55sont des produits d'assurance
42:56qui consomment
42:57quasiment obligatoirement
42:58de l'obligation
42:59et puis parce que
43:00le taux d'épargne en France
43:02a augmenté terriblement.
43:04Nous en sommes
43:04à plus de 18%,
43:06c'est-à-dire
43:06la non-consommation.
43:08Et cette non-consommation
43:09fait qu'il nous faut du papier,
43:11c'est-à-dire l'investisseur,
43:12le particulier,
43:12dit « Où est-ce que je peux placer
43:13mon argent ? »
43:14C'est pour ça que le taux d'intérêt
43:15est toujours un équilibre
43:16et donc,
43:17oui,
43:17il y a plus de dettes,
43:18mais il y a plus de gens
43:18qui veulent acheter de la dette.
43:20Très concrètement,
43:20on l'a vu ces dernières semaines,
43:22forte décollecte sur le livret A,
43:23comme le taux a baissé
43:24et puis cet argent va sur l'assurance-vie,
43:27il va sur du fonds en euros
43:28et donc indirectement
43:29sur la dette française.
43:30C'est l'effet de la repentification
43:31de la courbe des taux.
43:32Le monétaire paye moins,
43:33donc on va sur des placements
43:34plus longs,
43:36voire on soutient
43:36les marchés d'action.
43:37C'est pour ça que je pense
43:38que les semaines à venir
43:38sont plutôt des points d'entrée
43:40à venir,
43:41parce que l'argent
43:42est toujours là,
43:43parce que la consommation,
43:44c'est le problème politique social,
43:45est très faible.
43:47On est le seul pays
43:48quasiment dans le G20,
43:49on est le seul pays du G20
43:50à avoir depuis un an
43:51des ventes au détail
43:53en recul,
43:54moins 1,9%.
43:55Alors que vous savez,
43:56on a des chiffres
43:57à plus de 3% aux Etats-Unis,
43:58enfin on a des chiffres positifs partout.
43:59En fait là,
44:00si on ferme la boucle,
44:01cet épargne,
44:02c'est de l'argent
44:02qui n'est pas dépensé
44:03et donc ce n'est pas de TVA,
44:04c'est moins de croissance.
44:05C'est un peu le problème
44:06de cet épargne qui est fort.
44:07Et donc il faut l'absorber
44:08et heureusement,
44:08il y a de la dette.
44:09Heureusement que l'État
44:10nous fournit de la dette,
44:11sinon on ne saurait pas
44:12où placer l'argent
44:13des épargnants.
44:14Et heureusement,
44:14il n'y a pas trop d'inflation.
44:15On est redescendu sous les 1%.
44:17Heureusement.
44:17Parce que bon,
44:18si on était dans une situation
44:19comme il y a 3-4 ans
44:20où on était au-delà
44:20des 4% d'inflation,
44:21ça aurait été beaucoup plus compliqué.
44:24Bon allez,
44:24je vais faire le switch.
44:24On va partir du côté
44:25des Etats-Unis quand même
44:26avec vous,
44:27Charles-Henri Manchot,
44:27sur l'inflation américaine.
44:29Parce que si pour nous,
44:30en Europe et vous-même en Suisse,
44:32le sujet de l'inflation
44:33n'en est plus vraiment un,
44:34on verra vendredi
44:35que du côté des Etats-Unis,
44:36l'inflation est toujours collante,
44:37notamment dans le secteur des services.
44:40Alors,
44:41ça reste effectivement
44:42un point essentiel.
44:43On a eu quand même
44:44une surprise vendredi
44:46avec Jérôme Powell
44:48qui semble prendre la distance
44:50par rapport à tout ça,
44:52avec le fameux pivot de la Fed
44:54qui a ouvert effectivement
44:56la possibilité d'une baisse des taux
44:58dès le mois de septembre.
45:01Mais attention,
45:01ce n'est pas non plus garanti.
45:03Et c'est pour ça qu'on va avoir
45:05les yeux rivés
45:06sur les prochains chiffres
45:07pas seulement ceux de l'inflation,
45:08mais aussi ceux du marché de l'emploi.
45:11Parce que même s'il y a
45:12une forte probabilité
45:13d'une baisse des taux
45:14dès le mois de septembre,
45:16ce n'est pas encore gagné.
45:17En cas de surprise
45:19à la hausse sur l'inflation,
45:21peut-être que la Réserve fédérale
45:22devra revoir sa copie.
45:24Donc, c'est effectivement
45:24un chiffre essentiel.
45:26Évidemment,
45:26il y a aussi la saison des résultats
45:28avec Nvidia ce soir.
45:29Mais le chiffre de l'inflation
45:31cette semaine,
45:32c'est un point crucial
45:33pour la suite
45:36des affaires
45:38sur les marchés américains.
45:39Avec notamment
45:40un chiffre d'inflation
45:41qui est l'une, bien sûr,
45:42des boussoles de Jerome Powell.
45:43Jerome Powell
45:44qui est lui-même
45:45dans le viseur
45:46de Donald Trump
45:47avec,
45:48on l'a vu cet été,
45:49une visite du président américain
45:51dans le bâtiment de la Fed.
45:52Alors, c'était soi-disant
45:52une visite de chantier.
45:53Mais bon,
45:54derrière,
45:54le président américain
45:56a bien sûr réinsisté
45:57devant les caméras
45:58et à côté de Jerome Powell
45:59pour qu'il baisse les taux.
46:00Comment aujourd'hui
46:01la Fed
46:01peut s'en sortir
46:03dans ce contexte,
46:04sachant qu'on l'a bien vu,
46:06les données ne sont pas
46:07favorables pour elle
46:08et en même temps,
46:08il y a une pression politique
46:10qui est là,
46:11qui l'oblige
46:11à agir
46:12d'une certaine façon.
46:14Je pense que tout
46:15est résumé
46:15dans la courbe des taux.
46:17Vous pouvez voir
46:17ce qui s'appelle
46:19les taux courts
46:20où très clairement
46:22le marché
46:23s'attend
46:23à des baisses de taux
46:24même si l'inflation
46:25surprend à la hausse
46:27parce que le marché
46:28intègre le fait
46:29qu'il y a cette pression politique.
46:31On l'a vu
46:31avec Lisa Cook
46:32qui va peut-être
46:33essayer de gagner du temps
46:34mais qui va potentiellement
46:36devoir quitter
46:37le conseil d'administration
46:38de la Fed
46:39ce qui va ouvrir
46:40une majorité
46:40au camp Trump
46:41pour une baisse des taux.
46:42Donc la partie courte
46:44de la courbe
46:44intègre
46:45cette pression politique
46:46et par contre
46:47la partie longue
46:48elle l'intègre aussi
46:49mais dans le sens
46:50
46:50plus la Fed
46:52est influencée
46:53de manière politique
46:54et baisse les taux
46:55à contre-courant
46:56de l'inflation
46:57et plus l'inflation
46:58à moyen-long terme
46:59pourrait augmenter.
47:01Et donc
47:01vous avez cette
47:01pontification de la courbe
47:02avec des limites
47:04qui vont être imposées
47:05à Donald Trump
47:06celles du marché obligataire
47:07parce que le jour
47:08où les taux longs
47:10montent
47:10de manière
47:11trop importante
47:12il va avoir
47:13une espèce de
47:14piqûre de rappel
47:14comme il a eu
47:15au mois d'avril
47:16avec les tarifs douaniers
47:17c'est le marché obligataire
47:18qui décide
47:19on a parlé de la France
47:20le marché obligataire
47:21décide la situation française
47:23aux Etats-Unis
47:23c'est la même chose
47:24et donc une fois de plus
47:25on a cette
47:26pontification de la courbe
47:26qui intègre complètement
47:28la perte d'indépendance
47:29de la réserve fédérale.
47:31Et on se souvient
47:31notamment en début d'année
47:32que quand le 10 ans américain
47:33était à 4,5%
47:34Christian Biteau
47:35ça commençait un petit peu
47:37à clignoter
47:38du côté de Wall Street
47:39comment vous regardez
47:40cette situation
47:40parce que c'est vrai
47:41qu'elle est assez complexe
47:42la situation américaine.
47:44L'inflation de vendredi prochain
47:45ne m'inquiète pas du tout
47:46parce que c'est l'inflation
47:47PCE
47:48alors on sait que c'est
47:49le chiffre observé par la Fed
47:50mais l'inflation PCE
47:51est calculée
47:52sur un panier de biens
47:54pondéré par le PIB
47:55elle a donc
47:55trois semaines de retard
47:57par rapport à l'inflation
47:58dite CPI.
47:59Sachant que c'est
48:00les chiffres de juillet
48:01c'est pas les chiffres de août
48:02l'inflation CPI
48:03on les connaît déjà
48:04donc on aura une inflation
48:05qui va être aux environs
48:06si je prends le chiffre complet
48:07par l'accord
48:08aux environs
48:08de 2,7,2,8
48:10je ne pense pas
48:10qu'on a encore
48:11les effets
48:12d'un potentiel
48:12débordement de l'inflation
48:14lié au prix des importations
48:16aux taxes toinières
48:17surtout, surtout
48:18ça en fait
48:19on l'oublie un peu
48:20parce qu'on a l'actualité française
48:21on oublie que
48:22le dossier Ukraine-Russie
48:23n'a finalement
48:24pas avancé
48:25et on voit bien que
48:26Donald Trump
48:26c'est de l'actualité
48:27de ce matin
48:28est en train de s'énerver
48:29il n'a pas pris de vacances
48:30c'est pas possible
48:30il est sur tous les fronts
48:31la Fed
48:32on va en reparler
48:33Gaza même maintenant
48:35et donc tout de même
48:35il taxe maintenant
48:36les produits indiens
48:37de 25 à 50%
48:39donc cet effet là
48:40il faudra
48:41attendre encore
48:42certainement
48:43pas les chiffres
48:43de ce mois-ci
48:44les chiffres du mois prochain
48:45pour voir s'il pourrait
48:47y avoir un dérapage
48:48inflationniste
48:49je pense qu'à priori
48:50non
48:50on le verrait déjà
48:51on aura peut-être un pic
48:52mais pas un dérapage
48:53inflationniste
48:54non ce qui me semble
48:55plus important
48:55c'est l'emploi
48:56et puisqu'on parlait
48:57de limogage
48:58on voit bien que
48:58Donald Trump
48:59est tous azimuts
49:00là il y a un limogage
49:01tout de même
49:01moi ça m'a fait mal
49:02je me rappelle
49:03sur ce plateau
49:03avoir parlé
49:04des chiffres
49:04de l'emploi américain
49:06et m'être
49:06complètement trompé
49:08si les chiffres américains
49:09sont aussi faux
49:10que les chiffres chinois
49:11on a une personne
49:12responsable des statistiques
49:13je retrouve son nom
49:14madame Erika
49:15McEntarfer
49:17elle a été limogée
49:18sur le champ
49:18parce que les chiffres
49:19de l'emploi américain
49:20qui sont clés
49:21puisque la Fed
49:21regarde l'inflation
49:23et le marché de l'emploi
49:23pour voir la prospérité
49:25et l'activité américaine
49:26et ces marchés de l'emploi
49:27ont été gonflés
49:28ces chiffres d'emploi
49:29gonflés pendant
49:29trois mois consécutifs
49:31c'est pas un chiffre faux
49:32et dans des proportions
49:33énormes
49:34puisque par exemple
49:34au mois de juin
49:35c'était pas 140 000
49:36créations d'emploi
49:36c'était 14 000
49:38dix fois moins
49:38il y a une erreur statistique
49:40de 250 000 créations
49:41d'emploi
49:42ce qu'on appelle
49:43les noms de farms
49:43et rend dehors
49:44du secteur agricole
49:45et donc moi je me voyais dire
49:47bah non la Fed
49:47c'est normal qu'elle attende
49:48parce que finalement
49:49le marché de l'emploi
49:53peut-être résiliente
49:53prospère
49:54tout marche bien
49:55non c'est une catastrophe
49:56et je pense que c'est ça
49:57que monsieur Powell
49:58a pris en compte
49:59pour ce qui est rarissime
50:00tout de même
50:01annoncer
50:02qu'il allait baisser ses taux
50:04au mois de septembre
50:05parce que ça commence
50:07à ralentir légèrement
50:08pas de catastrophisme
50:09mais légèrement aux Etats-Unis
50:10donc on va avoir enfin
50:12cette baisse de taux d'intérêt
50:13mais si je vous comprends bien
50:14aujourd'hui Christian Biteau
50:16les différentes boussoles
50:18elles sont soit cassées
50:20soit en panne
50:20c'est-à-dire que
50:21les effets de base
50:22on l'a bien vu
50:22avec les droits de douane
50:23on a des volatilités extrêmes
50:25c'est-à-dire que
50:25vous avez avec les droits de douane
50:28des effets de stop and go
50:29permanents
50:29là vous parlez
50:30des chiffres de l'emploi
50:31qui bien sûr
50:32ont un impact
50:33sur les chiffres d'inflation
50:34enfin c'est-à-dire que
50:35tous les baromètres
50:36des banquiers centraux
50:37là il faut pas les regarder
50:39au dixième près
50:39si je comprends bien
50:40l'emploi effectivement
50:41j'ai jamais vu ça
50:42dans l'économie américaine
50:43une telle erreur statistique
50:44elle a été limogée
50:45sur le champ
50:45finalement Trump
50:46là elle avait tout de même raison
50:47parce que trois mois de suite
50:48elle s'est trompée
50:49donc c'est colossal
50:50comme erreur statistique
50:51sinon non
50:53les boussoles sont à peu près claires
50:54il n'y a pas que l'emploi
50:55il n'y a pas que l'inflation
50:56et il y a d'autres paramètres
50:57pour mesurer l'inflation
50:58et l'emploi
50:59et l'activité économique
51:00et ce qu'on constate
51:01aux Etats-Unis
51:01c'est que l'activité
51:02ralentit légèrement
51:04mais reste toujours positive
51:05la Fed dit
51:06on aura plus 1,4 de croissance
51:08d'autres organismes
51:09plus 1,5
51:10nous on pense peut-être même
51:11qu'on aura plus 1,8
51:12on est proche de 2
51:13de toute façon
51:13le dernier PIB
51:14était à plus 3
51:15si on prend en rythme
51:16sur un trimestre
51:19une économie américaine
51:20qui reste encore positive
51:21cette année
51:22c'est le principal élément
51:23Charles-Henri Manchot
51:24comment vous regardez
51:25cette situation américaine
51:26depuis 6
51:26par rapport aux nombreux éléments
51:28qui viennent d'être détaillés
51:28par Christian Bitho
51:29super intéressant
51:32de parler de la volatilité
51:33au niveau macroéconomique
51:35la volatilité des humeurs
51:36de Donald Trump
51:37mais par contre
51:37ce qui est super intéressant
51:39c'est que la volatilité
51:40des marchés d'action américaine
51:41est relativement basse
51:42l'indice du VIX
51:43donc l'indice de la peur
51:45il est à un niveau
51:46très bas
51:47alors pourquoi
51:48les marchés sont aussi sereins
51:50par rapport à toute cette actualité
51:51alors il y a plusieurs raisons
51:53je pense que oui
51:54il y a les droits de douane
51:55mais il ne faut pas oublier
51:55qu'aux Etats-Unis
51:56il y a quand même
51:57on intègre le fait
51:58que la politique monétaire
51:59va devenir plus accommodante
52:01les conditions
52:02ce qu'on appelle
52:03financières
52:05globalement
52:05sont attractives
52:07la liquidité mondiale
52:08est orientée à la hausse
52:10on a une économie américaine
52:11effectivement
52:11qui ne se porte pas si mal
52:12on a également
52:14la relance fiscale
52:15la déréglementation
52:18qui est plutôt positive
52:19pour les actifs
52:20à risque
52:21aux Etats-Unis
52:21et puis aussi
52:23et c'est un élément
52:24très important
52:24la croissance des bénéfices
52:26des sphères américaines
52:27qui a vraiment surpris
52:28à la hausse
52:29pendant le deuxième trimestre
52:30mais c'est là aussi
52:31où il ne faut surtout pas
52:32que ça lâche
52:33parce que cet élément
52:34de croissance des bénéfices
52:36par rapport au niveau
52:38d'évaluation élevée
52:39des marchés
52:39il faut absolument
52:39qu'elle tienne
52:40et là on va avoir
52:41un test grandeur nature
52:42donc ce soir
52:44avec Nvidia
52:45qui a participé
52:47à presque 30%
52:48au gain du S&P 500
52:49depuis le début de l'année
52:50c'est 8%
52:51de l'indice S&P
52:53donc c'est vraiment
52:54très important
52:55que cette dynamique
52:57de croissance des bénéfices
52:59elle reste élevée
53:00parce que c'est aussi
53:01ce qui tient
53:01ce marché américain
53:03malgré tous
53:04ces soubresauts
53:05et ces bruits
53:06au niveau macroéconomique
53:08et géopolitique
53:09publication bien sûr
53:10que l'on débuffera demain
53:11dans cette émission
53:11la publication de Nvidia
53:13Christian Biteau
53:14c'est vrai que Wall Street
53:15tient relativement bien
53:16même très très bien
53:17on enchaîne les records
53:18tous les jours
53:18croissance des bénéfices
53:19oui
53:20croissance des bénéfices
53:21c'est très clairement
53:21qu'on n'a pas en Europe
53:22c'est-à-dire le rapport
53:23il est quasiment de 1 à 10
53:24en moyenne
53:25progression des PPA
53:26entre 1 et 2%
53:27sur le ressemble
53:28des marchés européens
53:29plus 10 sur le marché américain
53:30est-ce que le dollar faible
53:31joue également
53:31ce qui sera confirmé ce soir
53:32par Nvidia
53:33c'est important
53:34c'est fondamental
53:34c'est la première fois
53:35vous savez que je préfère
53:39une nouvelle micro
53:39devient une nouvelle macro mondiale
53:41les résultats d'Nvidia
53:43on rend compte que Nvidia
53:44pourrait racheter
53:45toute la dette française
53:46Nvidia en capitalisation
53:48plus Microsoft
53:49c'est à la fois
53:50toute la dette française
53:51plus tout le CAC 40
53:52ça est devenu colossal
53:53donc ça sera un élément
53:55un élément clé à observer
53:564300 milliards
53:57plus que les soubresauts politiques
53:58du côté de l'allocation
53:59en une minute
54:01parce que le temps passe très vite
54:02Charles-Henri Monchot
54:03qu'est-ce que vous faites
54:04du côté de Genève
54:04du côté de CIS
54:05on est resté orienté
54:08actifs risqués
54:10depuis le début de l'année
54:11parce que malgré
54:12tout ce bruit
54:13ces nouvelles macroéconomiques
54:16l'inflation reste élevée
54:18que ce soit en dollars
54:19et même en euros
54:20et donc vous devez
54:21être investi
54:21dans les actifs risqués
54:22les actions
54:23mais aussi l'or
54:24le crédit
54:26donc on reste
54:27sur cette organisation
54:29qui est plutôt positive
54:30pour les actifs risqués
54:31mais on s'attend
54:31à tout de même
54:33la volatilité
54:34dans les semaines qui viennent
54:35Message de prudence
54:36message de prudence
54:37également en vous
54:37pour vous Christian Biteau
54:38et ça nous a été reproché
54:40en début d'année
54:40dans les conseils
54:41c'est diversification internationale
54:43on voit bien l'intérêt
54:44en fait de faire
54:45un stock picking
54:46où on va chercher
54:47les belles sociétés
54:47mais dans le monde entier
54:48début d'année
54:49on ne parlait plus que de l'Europe
54:50mais nous on regardait
54:51les chiffres macroéconomiques
54:52et voir que les Etats-Unis
54:53ne baissaient pas autant que ça
54:54et on constate aujourd'hui
54:56les bénéfices
54:57d'une grande diversification
54:58des portefeuilles
55:00et donc ça nous permet
55:01de subir
55:01la volatilité spécifique
55:04du marché français
55:04dans un portefeuille
55:05qui est très investi
55:07sur plein d'autres pays
55:08même si ça ne paye pas toujours
55:08avec l'effet de vise
55:09on l'a vu avec le dollar américain
55:11et c'est pour ça
55:11qu'on nous l'a reproché
55:12le principe d'une diversification
55:14ça marche
55:14mais à moyen long terme
55:16voilà
55:16ça a été reproché
55:17mais aujourd'hui
55:17on est bien content
55:18d'avoir ses positions
55:19en action américaine
55:20et la Chine
55:21on renforce un peu la Chine
55:22on n'a pas eu le temps
55:22de parler de la Chine
55:23ce sera peut-être
55:24avec les bonnes nouvelles
55:24la Chine continue son chemin
55:25tout droit
55:26elle est moins visée que l'Inde
55:27pour le moment
55:28on verra le résultat
55:29dans quelques jours
55:29mais ça a marché assez bien
55:30merci beaucoup messieurs
55:31de nous avoir accompagnés ce matin
55:32donc Christian Bito
55:33en plateau
55:33professeur de finances
55:34à l'ESSEC
55:35et donc à distance
55:36Charles-Henri Monchot
55:37chef des investissements
55:38de la banque
55:39SIS
55:399h56
55:40dans une poignée de secondes
55:42vous retrouvez bien sûr
55:43Raphaël Legendre
55:43et les experts
55:44quel est le programme
55:45de l'émission ce matin
55:45le grand ras-le-bol
55:46des patrons
55:47Étienne
55:48pour l'ouverture de la REF
55:49c'est tout à l'heure
55:50à 14h
55:51le grand ras-le-bol
55:53des patrons
55:53qui n'en peuvent plus
55:54de cette instabilité politique
55:56toutes les interrogations
55:57sur le budget
55:58si le 9 septembre
55:59la France se retrouve
56:01sans gouvernement
56:01sans premier ministre
56:03que va-t-il se passer
56:03sur le budget
56:04on a déjà connu ça
56:06il y a un an
56:07avec l'arrivée
56:08de Michel Barnier
56:08ça c'était pas très bien fini
56:10malheureusement
56:11et puis on parlera
56:12de la balance commerciale européenne
56:13qui se dégrade
56:14très nettement
56:15au deuxième trimestre
56:17notamment sous l'effet
56:18de la politique tarifaire
56:18de Donald Trump
56:19voilà vous connaissez le programme
56:21les experts désormais
56:22de 10h à 11h
56:23sur BFM Business
56:24et j'aurai le plaisir
56:25de vous retrouver demain
56:26à partir de 9h
56:27pour Good Morning Market
56:28je vous rappelle la tendance
56:29à la Bourse de Paris
56:29plus 0,46%
56:31après une baisse
56:32de plus de 3%
56:32l'espace de deux jours
56:337745 points
56:35séance bien sûr
56:36que vous suivez en direct
56:37sur BFM Business
56:38à 15h30
56:38avec Guillaume Sommerer
56:39sur BFM Bourse
56:40à demain
56:41et donc dans un instant
56:42Raphaël Legendre
56:43et ses experts
56:44Good Morning Market
56:47sur BFM Business
56:48BFM Business

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