Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 2 mois
Ce lundi 20 octobre, Samy Chaar, chef économiste chez Lombard Odier & Cie, et Benoit Vesco, président de Delubac AM, ont échangé leur point de vue sur les conséquences de la dégradation de la dette souveraine sur les marchés, dans l'émission Good Morning Market sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:009h39 sur BFM Business, c'est l'heure du face-à-face.
00:03Face-à-face, vous connaissez le rendez-vous chaque heure sur BFM Business,
00:07afin notamment d'aborder deux visions de marché.
00:11Deux visions de marché ce matin avec Samy Char,
00:14qui nous attend depuis Genève, chef économiste de Lombardie et compagnie.
00:17Bonjour Samy, merci d'être avec nous ce matin en direct sur BFM Business et en plateau.
00:21Benoît Avesco, président de l'UBAC AM.
00:24Merci à tous les deux d'être baisereins.
00:25Avec un marché parisien qui gagne 0,7% au-delà des 8200 points, 8233 points.
00:33Allez, on est à moins de 30 points du record touché en début d'année.
00:38Samy Char, le marché action n'a pas peur de S&P 500,
00:41en tout cas n'a pas peur de cette dégradation de la dette souveraine,
00:44avec pour rappel vendredi soir l'agence de notation qui a attribué un simple A+,
00:50le 10 en français stable à 3,37.
00:52Oui, ce n'est pas la première dégradation, ce n'est peut-être pas la dernière.
00:59Et surtout, ce n'est pas le premier pays où ça arrive.
01:02Il y a eu des dégradations de la note des États-Unis,
01:05qui est autrement plus importante pour les marchés financiers.
01:08Et donc, on sent bien que cette performance de marché, c'est ailleurs qu'elle se joue.
01:12Et elle ne se joue probablement pas dans le secteur public,
01:15ou en tout cas dans le secteur des finances publiques,
01:17mais plutôt au niveau de ce qui se passe dans le secteur privé,
01:20on voit un début de cession de résultats des entreprises qui sont plutôt favorables.
01:26On a des taux d'intérêt qui sont à la baisse,
01:29donc un coût de financement et puis des taux directeurs des banques centrales
01:33qui sont plutôt un facteur de soutien.
01:35Donc, c'est là que ça joue.
01:36Le secteur privé va toujours bien.
01:38Il n'y a pas de signe de récession.
01:40Les taux de chômage sont bas.
01:42Les gens ont du boulot, consomment.
01:43Les entreprises font des profits.
01:44Et c'est probablement ce qui soutient les marchés aujourd'hui.
01:47Même si tout le monde n'est pas à l'aise avec les niveaux de marché,
01:49on voit bien une certaine forme de prudence,
01:51notamment sur la partie action.
01:53Dans un instant, on parlera d'allocations,
01:55mais quand même, juste un mot, Benoît Vesco,
01:57sur cette situation française,
02:00avec notamment S&P,
02:02qui sort de son calendrier.
02:03C'est quand même assez rare pour le souligner.
02:05Habituellement, les agences de notation, tout est planifié.
02:10Après, comme on le dit tout à l'heure,
02:11ce n'est pas une vraie nouvelle.
02:13Et souvent, les agences de notation sont plutôt des indicateurs retardés
02:17de la situation financière,
02:19encore plus des États,
02:20où elles prennent un peu des pincettes
02:22pour annoncer ce genre de mouvement-là.
02:24Donc, le marché y était déjà prêt.
02:27On aura encore Moody's qui va arriver.
02:29Donc, on aura encore une autre séquence de ce type-là.
02:33Et j'irais que les marchés le savaient.
02:34Ils ont même, j'irais plutôt, été assez neutres
02:38face à cette information.
02:39Ils avaient même, jusqu'en début de semaine,
02:41salué positivement l'arrivée d'un gouvernement,
02:44avec un taux à 10 ans français
02:46qui avait, dans la séance, quasiment baissé
02:48de presque 10 points de base.
02:49Donc, on a plutôt, à court terme,
02:51ce qui peut sembler paradoxal,
02:52salué la stabilité,
02:55plutôt que des mouvements
02:57de restructuration de dettes
02:59ou des grandes décisions
03:00dont on sait qu'elles prendront du temps à arriver.
03:02Donc, ça, c'est vraiment le mouvement qu'on a vu.
03:05Donc, pas de panique
03:06et pas d'inquiétude majeure sur l'agence de notation.
03:10Maintenant, tout l'enjeu,
03:11ça sera de réussir à ficeler un budget
03:13pour l'année prochaine.
03:14Et ça débute aujourd'hui au Parlement
03:17avec, bien sûr, là-dessus,
03:18une crédibilité qui est en jeu.
03:21L'autre sujet du jour, bien sûr,
03:23c'est la guerre commerciale
03:24avec Samy Char, Donald Trump,
03:26qui lâche un petit peu du l'Est.
03:28En tout cas, qui tend le bras à la Chine,
03:31qui dit « De toute façon,
03:32les droits de douane actuels ne sont pas tenables.
03:35Tout le monde a intérêt à trouver un accord.
03:37Et je ne suis pas fâché avec Xi Jinping.
03:39C'est ce qu'il a dit ce week-end sur Fox News,
03:41alors que les deux présidents
03:43doivent se voir à la fin du mois en Corée du Sud. »
03:46Oui, c'est exactement ça.
03:47C'est un petit peu comme pour cette histoire
03:49de dette française, finalement,
03:51et de perception de marché.
03:52Il semble que, dans ces cas-là,
03:55les scénarios du pire soient écartés.
03:57Encore une fois, Benoît l'a très bien dit
03:59pour ce qui est de la stabilité du gouvernement en place.
04:02Pour la Chine, c'est un petit peu pareil.
04:04Il y avait cette crainte que des tarifs
04:06amènent d'autres tarifs,
04:07et puis qu'on soit dans un phénomène d'escalade
04:09qui ne trouve pas vraiment de fin.
04:10Et puis finalement, on sent bien
04:12que les deux parties ont plus à perdre
04:14et qu'à gagner.
04:15Donc évidemment, on ne sera pas non plus
04:16dans une paix totale,
04:18mais l'escalade atteint un petit peu ses limites.
04:21On voit bien que les deux parties
04:22ont du levier sur l'autre,
04:24et donc il n'y a pas d'intérêt
04:25à escalader ça très très profondément.
04:27Donc ça y est, il y a eu quelque part
04:29un petit peu de fièvre,
04:30et maintenant, on désescalade des deux côtés.
04:32Vous voyez que les Chinois aussi
04:33ont fait quelques pas
04:34pour essayer d'amener un petit peu
04:36d'apaisement dans la situation.
04:38Trump qui suit derrière.
04:40Donc on va revenir finalement
04:41à une forme de statu quo
04:42dans la relation chino-américaine,
04:44après encore une fois une période de fièvre.
04:46Et là, il faut se le dire,
04:47c'est ni la première,
04:49ni la dernière période de fièvre
04:50qu'on aura entre les deux parties.
04:52Mais on voit bien quand même
04:54que le scénario du pire
04:55n'est pas le scénario de base
04:57dans ce cas-là.
04:58Donc on est dans une situation
04:59où le statu quo
05:00semble convenir au marché,
05:02et on va s'en accommoder,
05:03malgré ce que vous disiez, Étienne,
05:04des niveaux de valorisation
05:05qui sont quand même très exigeants.
05:08La Chine qui peut se permettre
05:09d'attendre également, ça, Michard,
05:11quand on regarde les statistiques
05:12cette nuit,
05:13alors bon,
05:13elles ne sont pas très réjouissantes,
05:14mais elles ne sont pas catastrophiques.
05:16Je pense que si on avait sorti
05:18ces statistiques-là
05:19en les imaginant il y a quelques mois,
05:21personne n'y aurait cru.
05:22C'est-à-dire qu'on a quand même
05:22une croissance de 4,8%,
05:24alors qu'on est en pleine guerre commerciale,
05:26qu'on a une crise immobilière en Chine,
05:27que le consommateur américain
05:28n'est pas au rendez-vous.
05:30Bon, aujourd'hui,
05:31la Chine n'est pas dans la meilleure position,
05:33mais elle n'est pas dans l'urgence.
05:35Elle n'a pas besoin de plier
05:36dans les médias à Donald Trump.
05:38Un petit peu comme le cas américain,
05:39d'ailleurs.
05:39Les Américains ne sont pas aux abois.
05:41Il y a de la croissance aux États-Unis.
05:43Il y a évidemment une fragilité
05:44au marché de l'emploi,
05:45mais ceci dit,
05:46c'est quand même une économie
05:48qui tient le coup.
05:48Donc, des deux côtés,
05:49on a quelque chose qui tient.
05:50Je suis personnellement
05:51un peu plus inquiet
05:52de la situation chinoise
05:54que les chiffres
05:54qui ont été publiés ce matin.
05:56D'ailleurs, si vous regardez ces chiffres,
05:57vous regardez les ventes au détail,
05:59elles sont quand même assez inquiétantes.
06:01Elles montrent un petit peu
06:01la même dynamique.
06:02En Chine, certes,
06:04ils ont une grande production,
06:05une grande politique industrielle,
06:07donc la production industrielle,
06:08la production manufacturière,
06:10bref, la capacité de cette économie
06:12à produire et à offrir des biens
06:14toujours assez remarquables.
06:16Mais enfin, quand même,
06:17il y a cette fragilité incroyable
06:18au niveau de la demande domestique
06:20en Chine.
06:20Les ventes au détail
06:21étaient faibles aujourd'hui.
06:23Et donc, on voit bien
06:24que cette crise de la propriété
06:27impacte durement
06:29ce consommateur chinois.
06:30Et ça fait que la Chine
06:31doit se tourner
06:32vers un autre consommateur.
06:34Et qui de mieux
06:34et qui de plus puissant
06:35en termes de capacité de consommation
06:37que les Américains ?
06:38Et donc, ça explique finalement
06:39cette interdépendance
06:40qui reste malgré tout
06:42entre les deux géants économiques
06:43et qui explique pourquoi finalement
06:45le statut quo convient à tout le monde.
06:47Comment vous regardez la situation
06:48depuis De Lubac
06:49à Set Management
06:49sur cette guerre commerciale ?
06:51Puisqu'elle a un impact
06:52sur les marchés d'action,
06:53très clairement,
06:54Benoît Vesco.
06:55Et puis surtout,
06:56elle a un impact
06:57pour les sociétés.
06:58Là, on commence à le voir
06:58dans les résultats d'entreprise.
07:00Oui, alors comme Saline l'a dit,
07:02il y aura encore
07:02de la volatilité à court terme
07:04parce qu'on connaît bien
07:06Donald Trump
07:07et sa manière de négocier.
07:09Donc, un tweet matinal
07:11peut arriver à tout moment
07:12et perturber les marchés.
07:14Donc, on a bien ce retour
07:16de la volatilité,
07:17mais on a bien quand même
07:18l'intérêt des deux parties
07:19à un moment donné
07:20de se mettre d'accord.
07:21Alors, le un moment donné,
07:22il est crucial
07:23dans la volatilité des marchés
07:24parce que,
07:24est-ce que c'est dans quelques jours
07:25ou est-ce que c'est dans quelques semaines,
07:27ça joue beaucoup
07:28sur ces marchés
07:29qui ont quand même besoin
07:30de stabilité.
07:31Je crois que le soutien fondamental
07:34des marchés actions
07:35quand on le regarde
07:35et pour la fin de l'année
07:37et le début de l'année prochaine,
07:38c'est quand même
07:39la baisse des taux
07:40de la réserve fédérale
07:41qui est enclenchée maintenant.
07:42Et c'est ça qui va apporter
07:43ce moteur
07:45dont on a besoin
07:45pour terminer l'année
07:46sur les marchés actions
07:48et aussi sur les marchés obligataires.
07:49Est-ce que ça ne s'est pas déjà
07:50dans les cours
07:51ces baisses de taux
07:52de la banque centrale américaine
07:53parce qu'il y a des attentes
07:54qui sont très élevées,
07:55au moins deux cette année,
07:57peut-être trois l'année prochaine.
07:59Quand vous regardez
08:00le disant américain,
08:01il s'est déjà bien tassé.
08:02On est revenu sur les 4%.
08:04Wall Street a bien grimpé
08:05depuis la rentrée
08:06par ses anticipations
08:07de baisse de taux.
08:08Il y a un risque d'accident
08:09là quand même, non ?
08:10Il y a toujours ce sujet
08:11effectivement de fragilité
08:13des marchés
08:13qui ont déjà bien monté
08:14avec des à-coups
08:16sur la Chine
08:17ou sur d'autres sujets.
08:19L'inflation,
08:20le dilemme de la réserve fédérale,
08:22c'est quid de l'inflation ?
08:23Est-ce que je ferme les yeux ?
08:24Et on va avoir les chiffres
08:25en fin de semaine.
08:26Il est probable
08:27qu'elle fermera les yeux.
08:28Donc oui, bien sûr,
08:29il y a toujours ce risque
08:30de volatilité accrue
08:31et de tensions
08:32à un moment donné.
08:33Mais on a vraiment
08:34ce mouvement
08:35de réallocation,
08:37de baisse de la rémunération
08:38des liquidités
08:39aux Etats-Unis
08:40qui doit se réallouer
08:42et elle va se réallouer
08:43un peu sur les marchés obligataires,
08:45un peu sur les marchés actions.
08:46Ce mouvement-là,
08:46il est en train de se faire
08:47et il va se prolonger
08:49jusqu'en début
08:49d'année prochaine probablement.
08:51Publication de ces chiffres
08:52d'inflation,
08:52ça sera vendredi
08:54et puis donc la Fed,
08:55la Banque centrale américaine
08:56qui va se réunir
08:57dans 10 jours
08:58avec une baisse de taux
08:58qui est attendue,
08:59une baisse de taux
09:00de l'ordre de 25 points de base.
09:02Samy Char,
09:03en plus de ces statistiques,
09:04il y a quand même
09:04une réalité sur le terrain
09:05et on l'a vu la semaine dernière
09:06avec les banques régionales,
09:08c'est que vous avez quand même
09:08une partie du tissu économique
09:10qui souffre aujourd'hui
09:11de ces taux américains.
09:12Ah oui, absolument,
09:14l'économie américaine
09:15est polarisée,
09:16vous avez quelque part
09:17ce qu'on appellera
09:19la partie cotée
09:21de l'économie américaine,
09:22le S&P 500,
09:24ces grandes entreprises
09:25qui font quand même
09:26très très bien
09:26et qui continuent
09:28de fournir
09:28des résultats
09:29assez incroyables,
09:31je veux dire,
09:31bien sûr,
09:31il y a la baisse des taux
09:32qui soutient les marchés,
09:33mais enfin,
09:34il y a quand même
09:34la profitabilité
09:35de ces entreprises-là,
09:36de ces mastodontes
09:37qui fait très bien
09:38toujours tirer
09:38par beaucoup d'investissements,
09:40des thèmes
09:40comme l'intelligence artificielle,
09:41tant que ça tient,
09:43quelque part,
09:44les marchés vont tenir
09:46et il ne faudrait pas
09:47qu'il y ait un doute
09:47sur cette thématique
09:49de l'intelligence artificielle,
09:51mais enfin,
09:51pour l'instant,
09:52les résultats
09:52semblent prometteurs,
09:53les banques,
09:54enfin, voilà,
09:54tout le monde listé
09:56américain va bien.
09:58Mais vous avez raison,
09:58si on regarde
09:59les sociétés non cotées,
10:01ce qu'on appellera
10:02le corporate américain,
10:03c'est vraiment
10:03ce tissu d'entreprise
10:05qui est le premier
10:06employeur d'américains,
10:08et bien là,
10:09la profitabilité
10:10d'entreprise
10:10est complètement différente,
10:11on a même une contraction
10:13des profits
10:13pour ce tissu
10:15américain,
10:17c'est pour ça,
10:17quelque part,
10:18que l'emploi américain
10:19se rafraîchit un petit peu,
10:20donc il y a
10:21cette grande divergence
10:23entre l'Amérique listée
10:24et l'Amérique non listée,
10:27et c'est vrai
10:28que ces tarifs
10:29et cette incertitude
10:29pèsent sur le monde
10:31de la petite entreprise
10:32américaine,
10:33et c'est ce qui fait
10:34que la Réserve fédérale
10:35américaine a choisi
10:37de soutenir l'économie
10:39plutôt que de se battre
10:41contre l'inflation,
10:42parce qu'elle voit bien
10:43que dans le tissu
10:44industriel américain,
10:45ça va beaucoup moins bien
10:46que dans le monde listé.
10:48Avec pour rappel,
10:48la semaine derrière,
10:50Zions,
10:50qui a perdu un peu plus
10:51de 10%,
10:52c'est une banque régionale,
10:53il y aura encore d'ailleurs
10:53des banques régionales
10:54américaines qui vont dévoiler
10:55leurs résultats,
10:56ça sera en milieu de semaine
10:57aux Etats-Unis.
10:58Est-ce qu'il faut être inquiet
11:00de ce stress bancaire
11:02aux Etats-Unis ?
11:03Comment vous regardez
11:04la situation,
11:05Benoît Avesco ?
11:06C'est une situation
11:07qui rappelle un petit peu
11:07SVB en 2023.
11:09Alors on n'est pas du tout
11:09pour l'instant au même niveau,
11:11on n'est pas du tout
11:11dans les mêmes ordres d'idées,
11:13mais ça rappelle quand même
11:15des mauvais souvenirs.
11:16Oui, évidemment que c'est
11:17un risque qu'il faut surveiller,
11:19qui est la conséquence
11:20de taux directeurs
11:21trop hauts
11:23au niveau de la Réserve fédérale
11:25pendant trop longtemps,
11:26puisqu'elle a patienté
11:27pour s'assurer
11:28de la conséquence
11:29de la guerre des tarifs.
11:30Donc ça, ça donne
11:31une fragilité
11:32dans l'ensemble
11:33des entreprises
11:35aux Etats-Unis.
11:38Est-ce qu'il faut s'en inquiéter ?
11:39Oui, en tout cas
11:39il faut le surveiller.
11:41Le paradoxe,
11:42c'est que ça peut aussi être
11:43le déclencheur
11:45d'une volonté de la Fed
11:46de soutien plus majeur.
11:48Il faut rappeler
11:49qu'elle a les munitions,
11:50entre guillemets,
11:51puisqu'elle a retardé
11:52son cycle de baisse de taux.
11:54Elle a les munitions,
11:55elle a de quoi faire.
11:57Donc, pour le moment,
11:58prudence évidemment
11:59sur cette fragilité,
12:01mais pas d'inquiétude majeure.
12:03On voit bien que
12:04s'il fallait faire quelque chose,
12:06et ça peut être le paradoxe,
12:07des marchés qui anticipent
12:09des mouvements supplémentaires
12:10et qui continuent à progresser.
12:12C'est surtout les banques régionales
12:14qui ont baissé la semaine dernière
12:15en bourse.
12:15C'est intéressant de voir
12:16comment le marché
12:17n'a pas vendu
12:18les grandes banques américaines.
12:19Si on regarde les JP Morgan,
12:21par exemple,
12:21ils n'ont pas beaucoup souffert
12:23de cette nouvelle vendredi.
12:25Du côté de Lombard-Rodier,
12:27comment aujourd'hui
12:28vous arbitrez
12:29les portefeuilles,
12:30Samichard ?
12:31Quelles sont vos grandes allocations ?
12:32Vous êtes responsable
12:33des investissements.
12:34Est-ce qu'aujourd'hui,
12:35ce stress sur les banques américaines
12:38remet en jeu votre allocation
12:39sur la partie obligataire,
12:41par exemple ?
12:43Non, je dirais qu'on a une allocation
12:45qui est réserve.
12:46On reste quand même
12:47pleinement investi,
12:48donc on n'a pas pris de profit.
12:51On n'a pas réduit significativement
12:53les niveaux de risque
12:54dans les portefeuilles,
12:55mais on garde des portefeuilles
12:56qui sont très équilibrés
12:57entre le risque action,
12:59le risque obligataire.
13:00Je dirais que ce qui a marqué
13:02un petit peu d'identité
13:02de nos portefeuilles
13:03cette année et ces derniers mois,
13:05c'est la volonté quand même
13:06de diversifier un petit peu
13:07en dehors des États-Unis,
13:08notamment dans les marchés émergents,
13:10donner un peu plus de place
13:11à l'Asie,
13:13que ce soit du côté obligataire
13:15avec de la dette en devise dure
13:17ou du côté action.
13:19Et bien sûr,
13:21on a quand même
13:23une part d'or
13:24dans les portefeuilles
13:24qui nous a aussi
13:25beaucoup aidé cette année
13:26et on aime bien cet équilibre.
13:27On est investi quand même
13:29dans des belles entreprises globales,
13:31mais on a quelques protections
13:33dans les portefeuilles.
13:35Mais c'est vrai que
13:36les niveaux de valorisation
13:37sont très très exigeants,
13:38donc ça ne nous permet pas
13:39de nous déployer
13:41sans vigilance.
13:43On garde quand même
13:44des portefeuilles
13:45qui sont
13:45très disciplinés.
13:50Les résultats d'entreprises
13:51amènent leur lot
13:52de volatilité.
13:53Benoît Wesco,
13:54on l'a vu vendredi,
13:55et Siler a gagné
13:55plus de 10%.
13:56LVMH également
13:57a gagné 10%.
13:58Là, ce matin,
13:59Kering prend plus de 4%
14:00après avoir annoncé
14:01la cession de son portefeuille
14:03beauté à L'Oréal.
14:04Là, ça y est,
14:06ça bouge dans les portefeuilles.
14:07J'imagine chez Delubac,
14:08on a des lignes comme ça
14:09qui prennent 10%
14:10l'espace de quelques minutes
14:12puisque ça se fait
14:12à l'ouverture.
14:14Oui, alors c'est évidemment
14:15l'épreuve de la réalité
14:17maintenant,
14:17cette saison de résultats,
14:19et elle est importante.
14:21Globalement,
14:21on est investi
14:23sur les marchés actions,
14:25et comme je le disais,
14:26on a un rationnel,
14:27une explication
14:28qui montre que
14:28les liquidités vont continuer
14:30à s'investir sur les marchés actions,
14:31donc là-dessus,
14:32plutôt positif,
14:34positif d'ailleurs
14:34notamment sur le luxe
14:35qui fait un retour
14:36sur les marchés
14:37et qui est intéressant,
14:38sur des secteurs
14:39plutôt défensifs quand même
14:40malgré tout aussi.
14:41Et puis,
14:42sur les marchés obligataires,
14:43on va avoir une certaine prudence
14:45sur les obligations d'État,
14:47on va plutôt aller
14:48sur les corporates,
14:49pourquoi sur les obligations d'État ?
14:50Parce qu'on voit bien
14:51que la tendance,
14:52elle est quand même
14:52à une hausse des taux
14:54à long terme,
14:55progressivement.
14:56Qu'est-ce que nous disent
14:57les marchés
14:57avec ce mouvement-là ?
14:59Ils nous disent
14:59qu'il faudra quand même
15:01regarder l'inflation
15:01à moyen terme,
15:02que pour le moment,
15:03les banques centrales
15:04semblent s'en désintéresser
15:05et que ça va rester un sujet.
15:08Et en termes de conviction,
15:09quelles sont aujourd'hui
15:10des valeurs
15:11ou au moins,
15:11tout du moins,
15:12des secteurs
15:13qui sont privilégiés
15:13dans les portefeuilles
15:14aujourd'hui chez vous,
15:15chez de l'UBAC AM ?
15:17Alors, sur la partie action
15:19défensif,
15:21télécommunication,
15:23santé,
15:24mais aussi le luxe
15:25qui revient
15:25parce que les taux sont bas
15:27et qu'il avait été
15:28un peu délaissé
15:28et qu'on voit,
15:29vous l'avez cité,
15:31les résultats sont
15:31plutôt favorables.
15:32Sur la partie obligataire,
15:34le corporate,
15:35de bonne qualité
15:35de manière générale,
15:37est plutôt là aussi
15:38défensif
15:39pour pouvoir obtenir
15:40des rendements
15:41qui sont favorables,
15:42plus favorables
15:42que les obligations d'État
15:43et avec des primes de risque
15:45qui sont encore intéressantes
15:46et qui ont même tendance
15:47à se réduire
15:48par rapport aux obligations d'État.
15:49Oui, après c'est cher
15:50aujourd'hui l'obligataire,
15:51c'est un peu le revers
15:52de la médaille,
15:53c'est-à-dire que les rendements
15:54sont moins confortables
15:55qu'il y a six mois
15:56ou un an.
15:57Alors clairement,
15:57et c'est tout le paradoxe,
15:58c'est-à-dire que les rendements
15:59sont moins confortables
16:00mais quand on regarde
16:01l'inflation,
16:02notamment le plus criant,
16:03c'est quand on regarde
16:04l'inflation en zone euro,
16:05les rendements sont très favorables
16:06et ils payent largement
16:07ce risque inflationniste.
16:09Quels sont les éléments
16:09que vous allez surveiller
16:10le mot de la fin,
16:11Samy Char à la fin du mois
16:13pour cette fin d'année également ?
16:15Est-ce que ce sont
16:16les résultats d'entreprise ?
16:17Est-ce que c'est la guerre commerciale
16:18ou un autre élément
16:19que vous avez en tête ?
16:21Ce qu'on aimerait surtout,
16:23c'est retrouver quand même
16:24des données aux États-Unis
16:25qui nous permettent
16:26d'actualiser un petit peu
16:28notre diagnostic
16:28sur cette principale économie américaine
16:30et de comprendre
16:31où est-ce qu'on en est
16:32notamment au niveau
16:32du marché de l'emploi.
16:34On n'est pas en pleine mer
16:35sans sonar non plus.
16:37On arrive à avoir des données
16:38de seconde ordre
16:40qui nous permettent
16:41de faire ce diagnostic.
16:42Mais enfin,
16:42comme vous le savez,
16:43il y a un shutdown
16:43aux États-Unis.
16:45Ça fait un moment
16:45qu'on n'a pas eu
16:46des données clés
16:46que ce soit au niveau
16:47de l'emploi.
16:48L'inflation aussi
16:48a été retardée.
16:50Et donc,
16:50on aimerait bien retrouver
16:51quand même
16:51avec la fin de ce shutdown,
16:54on l'espère,
16:55dans les jours
16:56ou en tout cas
16:57petites semaines qui viennent,
16:59les publications,
17:00le cycle
17:00de la publication américaine
17:01pour actualiser
17:05ce diagnostic
17:05et se faire la meilleure idée
17:07de comment l'économie américaine
17:08a évolué
17:09sur les dernières semaines.
17:09Le shutdown qui rentre
17:11dans sa quatrième semaine
17:12mais on en a parlé
17:13en début d'échange,
17:14il y aura quand même
17:15des chiffres d'inflation
17:16qui seront publiés
17:18ce vendredi
17:18mais avec beaucoup de retard
17:19puisque ce sont des chiffres
17:20d'inflation du mois de septembre
17:22et ils seront publiés
17:22un 24 octobre.
17:24Merci beaucoup
17:24Samy Char
17:25de nous avoir accompagné
17:25ce matin,
17:26chef économiste
17:27et responsable
17:27de l'allocation
17:28de l'Aubarandier et compagnie
17:29et Benovesco en plateau,
17:30président de
17:31Dolubac Asset Management.
17:33et Benovesco,
17:34Film,
17:35et Benovesco,
17:35et Benovesco,
17:36et Benovesco,
17:36et Benovesco,
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations