- il y a 2 jours
Ce vendredi 31 octobre, Fidel Martin, président d'Exoé, et Mabrouk Chetouane, responsable de la stratégie globale de marché chez Natixis Investment Managers, parlent des marchés qui analysent une salve de résultats, dans l'émission Good Morning Market sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
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00:00Vous avez l'habitude de ce rendez-vous chaque matin sur BFM Business, deux acteurs de marché nous donnent leur vision.
00:07Dans un contexte où on a une actualité qui est très forte, avec les banques centrales, les résultats d'entreprise,
00:11Donald Trump, avec, vous avez vu en milieu de semaine, cette rencontre avec Xi Jinping pour évoquer ses sujets.
00:17Fidèle Martin, président de ExoE, et Mabrouk Chetouane, responsable de la stratégie globale de marché chez Natixis IM.
00:24Bonjour messieurs.
00:25Bonjour.
00:25Merci d'être avec nous ce matin.
00:27Bon, commençons peut-être par les résultats trimestriels, puisque en dehors de cette rencontre avec Donald Trump,
00:32dont on parlera dans un instant Mabrouk, ces résultats trimestriels sont une nouvelle fois bluffants aux Etats-Unis,
00:37avec pour rappel Nvidia, qui n'a pas encore publié, ce sera dans trois semaines,
00:41mais qui a franchi les 5 000 milliards de capitalisation boursière,
00:44et puis des GAFAM qui délivrent encore et toujours, et ça, bien sûr, ça porte Wall Street.
00:49On a vu effectivement Amazon, qui a publié hier des résultats qui étaient absolument stratosphériques,
00:53et au-delà de ça, ce qu'on attendait, ce n'était pas tant finalement des résultats,
00:58ce n'était pas tant l'annonce des résultats qui était, on va dire, assez scrutée par les marchés,
01:02c'est surtout la suite, avec toujours cette thématique du CAPEX, des investissements,
01:07et de la capacité, de leur capacité notamment, à délivrer, à maintenir finalement ce momentum de croissance.
01:12Et là, clairement, donc on voit effectivement que cette entreprise a déjà investi pas loin de 130 milliards en 2025,
01:19et promet des investissements encore supérieurs, finalement, pour l'année qui arrive.
01:24Et donc, aujourd'hui, on est véritablement dans une économie américaine qui est poussée, finalement,
01:29et notamment l'investissement des entreprises qui est poussée par ce secteur.
01:33On le voit même dans les comptes nationaux, c'est tellement gros, finalement,
01:35que ça transcrit même à l'échelle macroéconomique.
01:38Et on a, Apple aussi, qui a publié,
01:40donc tout ceci, finalement, continue d'alimenter cette croissance, finalement, du secteur technologique.
01:47Et il y a aussi un autre mouvement, un peu de fond, qui est en train de se passer, de se manifester,
01:52c'est qu'on commence à avoir, effectivement, des entreprises qui prennent des participations,
01:56qui, finalement, commencent à acheter, finalement, des autres pans d'entreprise, des autres pans d'activité,
02:01ce qui montre, finalement, qu'on est passé, peut-être, sur une nouvelle étape de ce secteur technologique
02:06qui est en train, finalement, de se trouver, finalement, une forme, finalement, un peu plus, on va dire, un peu plus stable,
02:12pour générer, finalement, ce qu'on attend tous, encore plus de revenus, finalement, de par leur activité.
02:18Donc, au fond, pas de surprise, en quelque sorte, ça continue.
02:22Et nous, finalement, on dit depuis le début, on a toujours été, entre guillemets, en train de se dire, finalement,
02:2920% de croissance des bénéfices, c'est ce qu'on attend toujours en début d'année pour le Nasdaq,
02:33pour les entreprises du Nasdaq, avec beaucoup d'hétérogénéité à l'intérieur.
02:36Et, au fond, les investisseurs craignent toujours d'être déçus.
02:40Et ça fait plusieurs années d'affilée, finalement, qu'on continue à être positivement surpris.
02:44Donc, il n'y a pas de raison, finalement, que ça ne change pas et que NVIDIA, aussi, dans trois semaines,
02:49ne publie pas des résultats, là aussi, qui ne décevront pas, avec en toile de fond, par ailleurs,
02:53ce qui se passe au niveau de la Chine et les tractations qui existent,
02:57notamment sur les ventes de plus Blackwell, qui constituent, finalement, là aussi,
03:01un point d'achoppement entre les deux administrations.
03:04Et, preuve de cette bonne surprise hier soir, après les résultats d'Amazon,
03:08le titre était en hausse d'un peu plus de 2,13%.
03:10Et on a également eu des annonces, ce matin, d'NVIDIA, cette fois en Corée du Sud,
03:15avec notamment des partenariats avec Hyundai et la livraison de plus de 260 000 plus.
03:19Bon, en tout cas, c'est plus haut historique sur les GAFAM, sur les 7 magnifiques,
03:23concentre un peu plus les indices américains, Fidel Martin,
03:26au point qu'aujourd'hui, NVIDIA, c'est plus de 10, 15% de la capitalisation du Nasdaq.
03:32– Ça devrait continuer. Effectivement, je rejoins ce que tu disais.
03:36Au niveau des parutions ces derniers temps, 29% des publications sont au-dessus des résultats,
03:47et 87% battent les consensus.
03:49Donc, c'est une saison plutôt solide aux États-Unis,
03:51contrairement à l'Europe où c'est un petit peu plus calme.
03:54Normalement, ça devrait continuer comme ça.
03:56Là-dessus, à mi-saison, on est à 56% des publications,
03:58et on bat à peu près les attentes.
04:00Mais 56% contre 87% aux États-Unis.
04:03Donc, effectivement, les chiffres américains sont plutôt solides,
04:06et ça devrait continuer sur les résultats à venir.
04:08– Exoé, c'est une table de négociation.
04:10Vous travaillez avec des maisons de gestion, entre autres, sur la place parisienne.
04:13Comment vous voyez ces flux, vous, passer chez Exoé, sur ces fameux GAFAM ?
04:18Parce qu'aujourd'hui, c'est vrai que ce sont des telles pondérations
04:21qu'elles sont devenues incontournables dans les portefeuilles.
04:23Et puis, en plus de cela, vous avez le retail, donc les particuliers qui, eux aussi,
04:27on le voit notamment depuis le mois d'avril, participent à l'embellie de ces valeurs.
04:31– Tout à fait. Ces derniers temps, on voit qu'il y a une déception côté Europe,
04:35où il y a beaucoup moins d'investissement côté européen,
04:37beaucoup plus d'investissement de la part de nos clients aux États-Unis.
04:40Et un produit qui prend large, ce sont les ETF.
04:44On voit une augmentation par rapport à l'année précédente d'une quinzaine de pourcents.
04:48Donc, c'est vrai que cette année, les ETF battent quelques records.
04:50Malheureusement, concernant les équités et les obligations,
04:53il y a eu un peu de déception au niveau des volumes ces derniers temps sur ces produits.
04:58– Avec notamment des déceptions en Europe.
05:01On l'a vu notamment, et vous venez de le souligner,
05:02lors de ces résultats trimestriels.
05:05Beaucoup de volatilité à chaque fois, Mabroch et Twan.
05:07Et le sentiment, une nouvelle fois, que l'Europe publie des résultats
05:10en dessous des attentes, en tout cas en dessous de Wall Street,
05:13avec une croissance des profits qui est moins là,
05:15parce qu'il y a l'IA et le reste du monde, d'une certaine façon.
05:17– Oui, c'est un peu ça.
05:19Et le problème, en fait, de Wall Street, et ça a été parfaitement dit,
05:21enfin, cette question des flux, elle reflète, en fait, en quelque sorte,
05:25l'idée qu'on peut difficilement être ailleurs qu'aux États-Unis.
05:29On va dire un coup d'opportunité à ne pas être exposé, finalement, au marché américain,
05:34dans la mesure où, finalement, encore une fois,
05:35les investissements sont massivement réalisés aux États-Unis.
05:39C'est ce qui tire, effectivement, les bourses mondiales.
05:42On voit bien, par exemple, même en Asie, avant la publication de certains résultats,
05:47notamment cette semaine, on a vu la bourse de Tokyo monter de manière assez significative,
05:53tout simplement sur la base de résultats qui allaient être positifs.
05:56Et donc, ça a cet effet de tractation, ça a cet effet de locomotive, en quelque sorte,
06:01et il est donc normal, logique, que tous les flux se dirigent, finalement, sur les marchés américains.
06:06Et qu'est-ce qu'on a, finalement, en Europe ?
06:07On a un marché qui n'a pas ce prisme croissance.
06:11Le marché européen est, entre guillemets, beaucoup plus value,
06:14donc un peu plus décoté, en quelque sorte.
06:17Et dans un monde, finalement, où on a une course à la croissance,
06:20eh bien, finalement, c'est assez logique de voir moins de flux, finalement,
06:23sur les marchés européens, qui présentent, par ailleurs aussi,
06:26un peu plus de, on va dire, de difficultés à délivrer, des plans, etc.
06:30On pourra reparler, effectivement, du plan allemand, notamment budgétaire.
06:34Et donc, finalement, il y a toujours cette attente, finalement, d'avoir d'une clarification,
06:39un peu plus de visibilité, qu'on a, d'ailleurs, aux États-Unis,
06:42même si Donald Trump, parfois, nous surprend par ses déclarations,
06:46par ses orientations de politique économique.
06:48Même si, maintenant, le marché s'y habituer.
06:50On l'a encore vu hier, avec sa rencontre avec Xi Jinping,
06:53il n'y a vraiment pas eu d'impact sur les marchés.
06:54Donc, c'est quand même...
06:55Oui, mais on sent que les marchés, aussi, sont habitués, ça, je suis totalement d'accord.
06:58Alors qu'en gros, depuis le 2 avril, on commence à, effectivement,
07:00on sait comment lire, et même depuis, finalement, le premier mandat de Donald Trump,
07:03on sait comment lire Donald Trump.
07:04Mais surtout, c'est qu'on sent bien qu'il est arrivé pas en position de force.
07:08Et en fait, ça rappelle un peu cette réunion mythique
07:11avec Zelensky au bureau Oval,
07:13où il était en train de dire qu'il était...
07:14Zelensky n'était pas en position de force.
07:15Ben là, c'est Trump qui n'est pas en position de force,
07:17vis-à-vis du président Xi,
07:18qui, lui, continue de dérouler sa stratégie, finalement, de soft power.
07:22On voit bien que la tournée en Asie,
07:23c'était, finalement, un moyen pour les États-Unis, également,
07:26d'aller regagner un peu de leadership
07:28dans une zone où ils étaient historiquement présents.
07:30Et en fait, on voit bien que les États-Unis reculent
07:34de manière, entre guillemets, un peu tendancielle
07:36au profit de la Chine,
07:37qui assoit de plus en plus, finalement,
07:39sa domination à la fois économique, politique, également.
07:42Et donc, c'est une forme, finalement,
07:44de... Donald Trump est en train de courir,
07:46après, finalement, cette perte d'hégémonie, finalement, des États-Unis,
07:49qui est dommageable, bien évidemment, pour la croissance américaine.
07:52Et cette carte des terres rares, que la Chine a jouée
07:54d'une façon impressionnante,
07:56puisqu'au final, c'est là-dessus que tout s'est joué.
07:57C'est magistral, c'est-à-dire qu'en gros,
08:00c'est un jeu d'échec, effectivement.
08:02Et donc, clairement, Xi Jinping savait, depuis le début,
08:04de toutes les façons, que c'était, entre guillemets,
08:06l'atout majeur, finalement,
08:10de la Chine.
08:10Et on voit bien que la réaction,
08:12la fonction de réaction de l'administration chinoise,
08:14lorsque Donald Trump a commencé à menacer
08:16de manière assez forte,
08:19avec ces tarifs,
08:21c'est de dire, nous allons répondre,
08:22parce que, de toutes les façons, nous avons derrière
08:24une arme nucléaire absolue,
08:25c'est-à-dire les terres rares, dont vous avez besoin,
08:28dont nous avons, par ailleurs,
08:29le monopole d'exploitation,
08:31donc pas, effectivement,
08:32ils n'ont pas le monopole des mines de terres rares,
08:34mais le monopole d'exploitation
08:35de ces terres rares, et concentré en Chine.
08:37Et donc, mécaniquement, on ne peut pas faire sans eux.
08:39– Les impacts de marché, par rapport à ces sujets
08:41qu'ils viennent d'évoquer, Fidel Martin ?
08:42– Le problème qu'on a, c'est que, de toute façon,
08:44depuis l'élection de Trump,
08:47il y a encore une fois, sur les taxes,
08:49les augmentations des taxes, le retour en arrière,
08:51ils jouent avec les marchés,
08:52et le problème qu'il y a, c'est que c'est vrai
08:53que les marchés sont très nerveux.
08:55Toutes les deux semaines, ils négocient avec la Chine,
08:57ça s'arrange, on repart en arrière,
08:59trois jours après, il y a eu ces derniers jours,
09:00le Brésil, où ils voulaient augmenter encore
09:02les taxes de 250%, je crois.
09:06Il y a eu, voilà, ils jouaient avec les marchés,
09:07le problème qu'on a, c'est que les marchés ne sont pas sereins.
09:09Enfin, on aime la certitude, on aime le calme.
09:13Ces derniers temps, ce n'est pas possible.
09:14Avec Donald Trump, qui joue avec les différentes puissances mondiales,
09:17a négocié, encore une fois, on parlait des terres rares,
09:20le président chinois a trouvé, effectivement,
09:22un gros atout dans sa manche.
09:23Donc, ils ont trouvé un accord, mais jusqu'à quand ?
09:25Puisqu'encore une fois, ils avaient trouvé un accord
09:27il y a quelques semaines, on repart en arrière aujourd'hui,
09:29là, ça a l'air d'être bon, on va voir si ça continue comme ça.
09:32Mais concernant les marchés, effectivement,
09:33c'est une tendance un peu nerveuse.
09:36– Et quand vous vous échangez avec vos clients,
09:38aujourd'hui, en termes d'allocations,
09:40comment ils font face à cette nervosité,
09:42face à ce brouillard ?
09:44Parce que c'est vrai qu'aujourd'hui,
09:45quand vous écoutez avec les différentes maisons de gestion,
09:48il y a pas mal d'interrogations sur l'allocation
09:50pour cette fin d'année.
09:52– On voit qu'il y a un problème sur les small caps,
09:54les small et mid caps, essentiellement,
09:56au détriment, au profit des grosses,
09:59puisque c'est pareil,
10:00dès que le marché connaît des turbulences,
10:03le volume est faible sur les small caps,
10:06donc effectivement, les baisses sont plus ou moins importantes.
10:08En cas de mauvaise nouvelle.
10:09Donc c'est pour ça qu'on a l'impression,
10:11ces derniers temps,
10:12que les flux se réfugiaient plutôt sur les big caps.
10:14Encore une fois, comme on disait tout à l'heure,
10:15sur les résultats des grosses sociétés américaines,
10:17il y a de bonnes surprises.
10:18Côté européen, c'est à peu près la même chose.
10:20Donc il y a un investissement plus concret
10:23de la part des sociétés de gestion
10:26sur ces titres-là,
10:27les titres les plus...
10:29là où les flux sont les plus importants.
10:31– En tout cas, d'un point de vue flux,
10:32ça va encore et toujours aux États-Unis.
10:34ma broche chitoine,
10:35assez impressionnant d'avoir
10:36qu'au final, c'est Donald Trump
10:37qui participe à cette incertitude
10:39et à la fin, c'est une nouvelle fois
10:40les Américains qui gagnent.
10:41En tout cas, Wall Street.
10:42– Oui, alors il faut faire la part des choses
10:43entre l'incertitude,
10:44enfin le marketing politique,
10:46puisque là, ça relève finalement
10:47de la marque de Donald Trump.
10:48je prêche, entre guillemets,
10:51une catastrophe pour effectivement
10:52arriver à mon résultat
10:53d'un point de vue négociation.
10:54On l'a bien vu, 2 avril,
10:56je montre effectivement le tableau
10:57de la discorde avec mes tarifs
11:00qui viennent de nulle part,
11:0120% de tarifs en moyenne,
11:02pour arriver au résultat final et désiré,
11:04à savoir 10% avec lesquels
11:06effectivement le marché
11:07était tout à fait confortable.
11:09Donc au final, il y a ce bruit finalement
11:11et comme disait Jérôme Powell,
11:13il faut faire le distinguo
11:14entre le bruit et le signal.
11:16Le signal, c'est dire encore une fois,
11:17les entreprises américaines,
11:20le cycle macroéconomique américain
11:22ne sont pas effectivement
11:23du tout en mode contraction,
11:25pas du tout,
11:25c'est même tout à fait le contraire.
11:27L'économie américaine est beaucoup plus solide
11:28qu'on ne le croit par ailleurs.
11:29On va avoir sans doute,
11:31un jour on aura le PIB du troisième trimestre,
11:33donc module au shutdown,
11:35mais quand on aura effectivement les données,
11:37on s'apercevra qu'il n'y aura pas
11:38effectivement de catastrophe
11:39finalement sur la macro et la micro,
11:42on en a parlé il y a quelques secondes,
11:43ça tient.
11:44Donc finalement,
11:45il y a la réalité macroéconomique
11:47qui est microéconomique
11:47qui est plutôt solide
11:48et finalement,
11:49il y a tout ce bruit politique
11:50auquel,
11:51alors effectivement,
11:51on s'habitue de plus en plus
11:52et on a effectivement,
11:54bon,
11:54des tergiversations,
11:55un peu de volatilité,
11:56mais qui dit volatilité
11:57dit par ailleurs opportunité
11:58aussi pour les investisseurs.
12:00Donc finalement,
12:00ce n'est pas un cosme
12:01qui est défavorable
12:03pour l'investissement.
12:03La situation en Europe reste fragile,
12:05on a eu hier les chiffres de croissance
12:07notamment en Allemagne,
12:08zéro,
12:09la croissance en zone euro,
12:10elle est quasiment également proche de zéro,
12:12mais Christine Lagarde,
12:13hier,
12:14eh bien,
12:14elle a décidé de ne pas baisser les taux,
12:16alors bon,
12:16on verra s'il y aura une prochaine baisse de taux
12:18au mois de décembre.
12:19Comment aujourd'hui,
12:20vous regardez chez NatixiCM
12:21cette situation de la BCE
12:23qui n'est vraiment pas pressée
12:25de stimuler l'économie,
12:26qui attend de voir un petit peu
12:27comment ça va se passer,
12:28la reprise allemande
12:28et puis également les droits de douane
12:30et tout ce qui va avec ?
12:31En fait,
12:31le problème de la BCE,
12:32ça a été parfaitement expliqué hier
12:33par Christine Lagarde,
12:34c'est qu'on est dans une situation,
12:36les chiffres que vous avez avancés
12:37étaient connus,
12:39d'accord,
12:39donc la Bundesbank
12:40avait déjà publié en fait
12:41sur une trajectoire de PIB
12:43qui va être étale finalement
12:45au troisième trimestre.
12:46Le 0,2 finalement,
12:47alors vous dites que c'est mauvais,
12:49Christine Lagarde dit que c'est plutôt bon
12:50parce que finalement,
12:50c'est au-dessus du consensus
12:51et on n'attendait que 0,1 de croissance
12:53et en fait,
12:53ça traduit encore une fois
12:54l'hétérogénéité au sein de la zone.
12:56Alors,
12:56on a quelques bonnes surprises,
12:57la France a publié effectivement
12:58un PIB qui était en croissance
13:01de 0,5%.
13:01L'Espagne,
13:02c'est toujours bon,
13:03tiré effectivement par
13:04certains secteurs bien particuliers.
13:06Donc,
13:06on a en gros,
13:07le problème,
13:08c'est qu'on se retrouve
13:08dans une zone euro
13:09très hétérogène
13:10en matière finalement de croissance
13:12et qu'est-ce que peut faire
13:13une banque centrale
13:13face à cette hétérogénéité ?
13:15C'est ne pas bouger.
13:16Donc,
13:17globalement,
13:17finalement,
13:18la croissance n'est pas si mauvaise
13:19que ça.
13:20Elle est même,
13:20entre guillemets,
13:22légèrement supérieure.
13:22On va attendre de voir
13:23effectivement comment le cycle
13:24s'installe pour le quatrième trimestre
13:25notamment de cette année.
13:27Est-ce qu'on a la confirmation
13:28que la partie exportation
13:30continue effectivement
13:31de jouer à plein,
13:33entre guillemets,
13:33en termes de volatilité,
13:34de contribuer négativement ?
13:35C'est ce qui s'est passé en Allemagne.
13:36Et on va voir de quelle manière
13:37l'investissement,
13:38notamment la partie de demande interne,
13:40est en train finalement,
13:41possiblement,
13:41de se reprendre en zone euro.
13:42Donc,
13:42c'est ce qu'attend en fait
13:43de voir la BCE
13:44pour pouvoir prendre une décision.
13:46Si on voit que cette demande interne
13:47reste trop faible,
13:48module ou une inflation
13:48qui est relativement stable,
13:50eh bien finalement,
13:50peut-être que ça pourrait inciter
13:51la BCE
13:52à agir de nouveau,
13:53pas d'ici la fin de l'année
13:55parce que là,
13:55on n'aura pas les chiffres,
13:57mais plutôt en 2026
13:58pour apporter justement
14:00un nouveau,
14:01on va dire,
14:01un signal positif
14:02plutôt qu'une stimulation
14:04en matière de politique monétaire.
14:06Je rappelle encore une fois
14:07que 2% de taux d'intérêt,
14:08on est sur une zone
14:09de neutralité monétaire.
14:10On n'est ni accommodant
14:11ni restrictif.
14:12Donc la BCE,
14:13pour le moment,
14:13elle est juste neutre.
14:14Donc effectivement,
14:15elle pourrait envoyer un signal
14:16en disant,
14:17bon,
14:17là,
14:18on a une activité
14:19qui se reprend
14:19et on pourrait effectivement
14:21la soutenir davantage
14:22avec une baisse de taux
14:23supplémentaire.
14:24Mais bon,
14:24pour le moment,
14:24le marché ne l'anticipe pas
14:26du tout d'ici à la fin de l'année.
14:27Il y a un petit bout
14:28de baisse de taux
14:29pour 2026
14:29et globalement,
14:31la situation n'est pas
14:32si catastrophique.
14:32L'inflation relativement stable,
14:35c'est contenu autour de la cible,
14:36la croissance économique
14:37s'améliore
14:37et on a ce réservoir d'épargne
14:40qui est totalement colossal
14:41et qui n'attend jusqu'à
14:42se déverser dans l'économie.
14:44Malheureusement,
14:45on est sur du zéro plus.
14:47Quand vous dites
14:47qu'on est sur une croissance,
14:48on est...
14:49Oui, mais encore une fois,
14:49on ne peut pas attendre
14:50de la zone euro
14:51qu'elle croise
14:51comme les Etats-Unis.
14:52Ce n'est pas possible.
14:53Mais il y a une différence
14:53entre zéro et trois.
14:54Il y a beaucoup d'hétérogénéité.
14:56En fait,
14:563%,
14:57il ne faut pas non plus...
14:58Ça,
14:58ça relève du...
15:00C'est dans le métaverse,
15:01mais ce n'est pas
15:02dans la réalité.
15:03Non,
15:03le truc,
15:04c'est qu'encore une fois,
15:05c'est qu'on a aujourd'hui,
15:06vous prenez l'Allemagne,
15:08on a eu une contribution
15:10du commerce extérieur
15:11qui a été très faible.
15:12On a la France,
15:12on a l'investissement
15:13qui repart
15:14pour des raisons très spécifiques.
15:16En fait,
15:16ce qu'on attend de voir,
15:16c'est véritablement
15:17cette demande intérieure
15:18qui est trop faible en Europe
15:19et c'est ce qui pénalise
15:20finalement la croissance européenne.
15:22La demande interne aux Etats-Unis,
15:23elle est très forte
15:24et c'est ce qui permet finalement
15:26à cette économie
15:26de continuer de croître
15:27en une manière quasiment insensible
15:29au contexte extérieur.
15:31Donc,
15:31il y a un potentiel
15:32de bonne surprise
15:33assez important.
15:34On ne peut pas le nier
15:35en Europe,
15:35en tout cas.
15:36Et en termes d'allocations,
15:37est-ce que du coup,
15:37c'est le moment
15:37de rejouer l'Europe ?
15:39Parce que c'est vrai
15:39que la dernière fois
15:40que vous êtes venus,
15:40où vous étiez encore
15:41surpondérés aux Etats-Unis.
15:42Bon, ça a marché.
15:43Encore, toujours.
15:44C'est vrai aussi.
15:46Pardon,
15:46au niveau des obligataires,
15:47même topo.
15:48Il y a un arbitrage
15:49entre l'Europe
15:49et les Etats-Unis
15:50d'une année sur l'autre.
15:51Entre 2024 et 2025,
15:53on a plus de 10%
15:53sur les Etats-Unis,
15:54à peu près moins 10%
15:55sur l'Europe.
15:56Absolument.
15:56Mais est-ce qu'il faut jouer
15:57ce potentiel
15:58de reprise européen,
15:59Mabrou Chez-Touane ?
16:00Il faut attendre
16:01des signaux clairs,
16:02encore une fois.
16:03C'est trop tôt.
16:04Le problème,
16:04en fait,
16:05c'est qu'on est
16:06dans un contexte micro.
16:07C'est-à-dire qu'en gros,
16:07la microéconomie
16:08va driver les marchés.
16:09Donc,
16:10on est encore
16:11dans cette séquence américaine
16:12et si jamais
16:13on a effectivement
16:14le shutdown qui se lève,
16:15donc ça va encore ajouter,
16:16entre guillemets,
16:17lever une dose d'incertitude
16:18qui va bénéficier
16:20aux actions américaines.
16:21Alors,
16:21il y a deux manières
16:21de jouer l'Europe.
16:22Soit on joue effectivement
16:23le côté follower,
16:24c'est-à-dire qu'en gros,
16:24on se dit
16:25les Américains vont continuer
16:26de croître,
16:27les Européens vont suivre.
16:28Bon,
16:28on reste exposé,
16:29on est dans la neutralité
16:30ou alors on est sélectif.
16:31J'enfonce une porte ouverte
16:32mais en gros,
16:33on ne peut pas jouer
16:33effectivement de manière
16:35entre guillemets,
16:36on va dire homogène l'Europe.
16:37Il faut aller sélectionner
16:39les secteurs de croissance,
16:40les secteurs qui vont continuer
16:41de bénéficier finalement
16:43de ce cosme qui est,
16:45je le trouve encore,
16:46pas si dégradé que ça en Europe.
16:47Merci à tous les deux.
16:48Mabroch et Toine
16:49pour Natixi Ciem
16:50et Fidel Martin
16:51pour Exoé.
16:52Merci à tous les deux.
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