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  • il y a 4 jours
Chaque week-end, Emilie Broussouloux vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.

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00:00Retour en France avec des débats à l'Assemblée nationale.
00:04L'Assemblée nationale qui va pouvoir faire une pause, mais d'abord ces dernières lignes droites.
00:09Ce soir, justement, on va aller retrouver notre journaliste sur place, puisque ça bouillonne sur place.
00:14Nicolas Dumas, bonsoir, merci d'être avec nous.
00:17Alors, finalement, c'était pas prévu, mais les députés vont pouvoir se reposer dans quelques heures.
00:22Oui, effectivement, la perspective de repos pour les députés, deux jours de plus pour se reposer avant une reprise des débats lundi.
00:32La perspective d'un vote sur les recettes du budget semble donc s'éloigner au fur et à mesure que le temps passe.
00:37La séance ce soir, elle a repris aux alentours de 21h30 au Palais Bourbon.
00:42Les députés, tu dis actuellement, l'après-article 12, il s'y attelle déjà depuis plusieurs heures.
00:46Celui-ci porte notamment sur la fiscalité des logements.
00:50Au total, il reste 1600 amendements avant d'arriver au vote final de cette partie du texte.
00:56Vote qui était initialement prévu lundi après-midi, mais il n'apparaît plus à l'ordre du jour de cette journée.
01:03Une nouvelle date pourrait donc être fixée lors d'une conférence des présidents potentiellement lundi,
01:09alors que le vote du budget reste même d'être tout simplement compliqué de par l'expiration du délai constitutionnel dans neuf jours.
01:17Et dans ce contexte, le gouvernement a effectivement décidé d'annuler les débats de ce week-end,
01:22ce qui n'améliorera donc pas l'avancement des débats sur ce texte.
01:26Cela fait suite aussi à des demandes notamment de députés du Rassemblement national, de Renaissance et des Républicains qui invoquent la fatigue.
01:34Déjà mercredi, lors des débats sur le budget de la sécurité sociale,
01:38j'ai pu croiser des députés qui se confiaient notamment sur leur épuisement et qui regrettaient aussi la teneur des débats.
01:45Reprise donc lundi avec pour objectif que des groupes parlementaires retirent massivement des amendements pour faire avancer les discussions.
01:54Mais du côté de la gauche et des écologistes, plusieurs députés reprochent notamment au gouvernement de monopoliser le temps de parole
02:00et qu'en réalité il s'agirait d'une tactique pour gagner du temps.
02:03Les débats donc finiront ce soir à minuit pour reprendre, comme je vous le disais lundi, à partir de 9h.
02:08– Merci beaucoup Nicolas Dumas avec Julien Thoreau pour en parler et qui nous a rejoints sur ce plateau.
02:14Aurore Malval, vous êtes resté, merci beaucoup.
02:17Gilles Raveau, bonsoir.
02:18– Bonsoir.
02:19– Merci d'être avec nous, vous êtes celui qui calculait le mieux autour de la table.
02:22Vous êtes maître de conférence en économie, Université Paris 8, Saint-Denis.
02:29Laurent Saillet, vous aussi vous êtes pas mal.
02:31– Bonsoir.
02:32– Je sais pas en quoi mais…
02:34– On parlait des chiffres évidemment aussi.
02:36Ancienne députée européenne, ancienne membre des Républicains, merci d'être avec nous.
02:40Victor Hérault, bonsoir.
02:41– Bonsoir Émilie.
02:41– Journaliste politique à Valeurs Actuelles et puis on est aussi avec Paul Boivin, bonsoir.
02:46– Bonsoir.
02:46– Directeur général de la Fédération des entreprises de boulangerie-pâtisserie
02:50puisqu'il sera question dans un instant des taxes sur nos fast-foods.
02:55Mais d'abord un petit mot sur cette Assemblée nationale qui va se mettre sur pause dans quelques heures.
03:00Je voudrais vous faire écouter Laurent Panifou, le ministre des Relations avec le Parlement,
03:04qui l'a annoncé tout à l'heure.
03:07– Il est évident que lundi nous ne terminerons pas les 1900 amendements qui sont devant nous.
03:14Nous devons également tenir compte de la fatigue qui existe chez les députés, chez les collaborateurs.
03:22– Bon, Victor Hérault, aidez-nous à y voir plus clair.
03:26En gros, c'est impossible de tenir dans les temps impartis l'examination des 1900 amendements restant ce week-end.
03:34Les députés sont fatigués, bon, autant aller se coucher, c'est ça ?
03:36– Bon, c'est un petit peu ça.
03:38C'est un petit peu ça.
03:39Non, non, mais parce que je trouve que le signal envoyé n'est pas très bon.
03:43Parce qu'effectivement, il y a beaucoup de Français qui considèrent que les députés sont payés très cher,
03:46qu'ils ne font pas grand-chose.
03:47Bon, ça c'est un argument populiste.
03:49– Tous ne sont pas d'accord avec ça.
03:50– Ah non, mais d'ailleurs, moi-même, je ne suis pas d'accord avec ça.
03:53– Mais vous n'êtes pas député ?
03:53– Le signal, non, c'est vrai.
03:55Mais le signal envoyé n'est pas bon à mon sens.
03:59Maintenant, c'est vrai que vous avez 1900 amendements.
04:02Là, il faut comprendre qu'on est repassé à la première partie, la partie recette du PLF,
04:07du projet de loi de financement.
04:08Le projet de loi de finance, première partie PLF, première partie recette.
04:12Ensuite, il y a la partie dépense qui n'a même pas encore débuté.
04:14L'étude n'a pas débuté.
04:15Tout ça doit être fini avant le 23 novembre.
04:17Vous l'avez dit, pour la partie recette, il reste encore 1900 amendements à étudier.
04:21Autrement dit, rien ne sera fini avant le 23 novembre.
04:25Donc, je trouve que le signal n'est pas bon.
04:27D'ailleurs, les oppositions vont dire, le gouvernement nous empêche d'avancer dans le débat.
04:31– On vous soupçonne de dire que le gouvernement manigance quelque chose
04:33en mettant en pause l'Assemblée nationale.
04:35– Il nous empêche de débattre, il nous empêche.
04:37– Laurent, ça y est, c'est ça ?
04:38– Soyons rationnels, ça n'allait pas au bout.
04:39– Est-ce qu'il voit juste, Victor Hérault ?
04:42– Alors, je n'en sais rien.
04:43En tout cas, ce que j'imagine, c'est que, comme les Français sont exaspérés de tout
04:47et de tout ce qui se passe en ce moment à l'Assemblée nationale,
04:49ceci ne va pas donner un signal très positif.
04:53Parce que, vous voyez, monsieur qui représente notamment les boulangers
04:56qui se lèvent très tôt le matin, je ne suis pas sûre qu'on ait envie d'entendre
05:00que les parlementaires, je veux bien aller au travail parlementaire à difficile,
05:03il y a aussi les collaborateurs, il y a aussi ceux qui travaillent à l'Assemblée.
05:07Mais c'est vrai qu'ils auraient pu essayer de trouver une autre formule
05:09parce que ça ne donne pas vraiment une bonne image.
05:11– Oui, alors, Aurore Malval, je voudrais vous montrer aussi ce qu'a dit Cyrielle Châtelain,
05:16la chef des députés écologistes, qui a jugé la situation d'inacceptable.
05:21Elle accuse l'exécutif d'organiser le fait que cette Assemblée
05:24ne puisse pas se prononcer sur le budget.
05:26– Je ne suis pas en désaccord avec Cyrielle Châtelain.
05:31Je pense qu'il n'y a pas de vote pour l'instant sur ce budget
05:34parce que, précisément, en l'État, personne ne le voterait.
05:37ni les macronistes, d'ailleurs, ni même dans le Bloc central.
05:41Évidemment pas l'opposition, les oppositions, les socialistes ont contribué,
05:47ont essayé de corriger cette copie budgétaire.
05:49Mais en tant que parti d'opposition, il est quand même extrêmement difficile pour eux
05:52de voter pour.
05:54Et aujourd'hui, en l'État, vu les portes en présence à l'Assemblée,
05:57s'ils veulent qu'ils passent, ils sont obligés de voter pour.
06:00Parce que si jamais il y a un vote contre, si le texte est rejeté,
06:04les amendements qui ont été adoptés par l'Assemblée nationale
06:08ne sont pas transmis au Sénat.
06:10Tout s'arrête et c'est le texte de base du gouvernement qui part au Sénat.
06:12Donc tout le travail qu'a fait l'Assemblée tombe à ce moment-là.
06:15Et moi, je pense que le gouvernement, et Sébastien Lecornu,
06:17il a envie de rester un petit peu sur la note positive,
06:20en tout cas à son sens, du projet de loi de finances,
06:23du budget de la Sécurité sociale, le PLFSS, qui a été adopté.
06:27– Il veut rester sur une note positive ?
06:29– En fait, il a réussi à montrer qu'il y avait,
06:32en tout cas, il se dit, j'ai montré qu'il y avait une voie de passage.
06:35Par 167 voies contre 161, on a pu, l'Assemblée nationale a pu adopter ce budget.
06:41Et pour lui, c'est une sorte peut-être de prophétie autoréalisatrice
06:44où il se dit, si on refait la même chose,
06:46les mêmes causes entraîneront les mêmes effets.
06:48C'est pas tout à fait pareil parce que le budget de la Sécurité sociale,
06:51c'est celui où il y avait la fameuse suspension de la réforme des retraites
06:54que le PS voulait absolument voir passer.
06:57Et sur le budget de l'État, c'est différent.
06:59D'ailleurs, le PS n'a pas autant réécrit la copie
07:02qu'il ne veut bien s'en féliciter parfois.
07:05Et donc aujourd'hui, il y a des négociations encore en coulisses.
07:08Le PS veut rajouter des choses.
07:10Les socialistes veulent rajouter des choses, encore des amendements.
07:13Donc voilà, moi je pense que c'est effectivement
07:15une manière un petit peu dilatoire,
07:16alors qu'il n'est pas forcément très heureuse dans sa présentation,
07:18en disant, bon, il faut que tout le monde se repose un peu.
07:21Néanmoins, je pense que la fatigue est réelle
07:22parce que cette semaine, même s'il y avait eu deux jours de trêve
07:25au début de la semaine, il y avait quand même les cérémonies du 11 novembre.
07:27Les députés, en ce moment, je pense qu'ils ne chôment pas.
07:29Et c'est vrai que c'est des longues heures à l'Assemblée.
07:32Je ne pense pas qu'ils soient en train de se tourner les pouces.
07:34Mais c'est vrai que la présentation, on voit bien qu'il y a quelque chose.
07:36Il faut préciser, voilà, il y a quelque chose en dessous.
07:39Oui.
07:40Vous voulez réagir, Gilles Raveau, ou pas ?
07:42Parce que vous voyez au chef de la tête,
07:44pendant qu'Aurore Malval parlait, vous n'avez pas l'air de dire que...
07:47Moi, je pense que dormir, c'est important.
07:49Donc vous confirmez que ce ne sont pas des feignants.
07:52Non, mais je pense que nos députés seraient moins fatigués
07:54s'ils avaient été plus responsables depuis le début.
07:56Il y a eu beaucoup d'abonnements loufoques.
07:58Et il y a un moment, il faudrait qu'ils soient plus sérieux.
08:00Et par contre, très sérieusement, ça serait bien qu'ils arrêtent de boire de l'alcool.
08:02Ça, je pense qu'ils seraient moins fatigués aussi.
08:04Il y a eu un débat sur la fermeture de la buvette.
08:06Alors, on ne va pas partir sur ce débat.
08:07Non, non.
08:07C'est un vrai sujet, à cela.
08:08Mais là, je dis ça très sérieusement.
08:10Les députés sont les seules personnes de France
08:12qui ont le droit de picoler au travail.
08:13C'est assez curieux.
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