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  • il y a 3 mois
Chaque week-end, Emilie Broussouloux vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.

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00:00Bonsoir et bienvenue sur BFM TV. Si vous aimez la politique, vous allez être servis, vous êtes au bon endroit.
00:08On va parler dissolution. Et si Emmanuel Macron recommence, c'est une possibilité.
00:13S'il dissout l'Assemblée nationale, qu'est-ce qui se passera grâce à ce sondage Elab pour BFM TV et la Tribune dimanche ?
00:20Vous allez tout savoir. C'est vous, Bernard Sananès, qui allez nous dévoiler en exclusivité ce sondage.
00:26Vous êtes obligés de rester avec nous jusqu'au bout de la nuit pour nous en parler. Bonsoir.
00:29Jusqu'à quelle heure ?
00:31Je vous dirai plus tard. Bonsoir. Merci d'être avec nous. Bruno Jeudy, bonsoir.
00:37Bonsoir.
00:38Merci d'être avec nous, éditorialiste politique BFM TV. On est aussi avec Aurore Malval. Bonsoir, Aurore.
00:44Merci d'être la rédactrice en chef du site du magazine Marianne. Victor Hérault, bonsoir.
00:49Bonsoir, Émilie.
00:49Vous n'avez pas tout à fait les mêmes idées qu'Aurore Malval. Vous êtes journaliste politique et à Valeurs Actuelles.
00:54Tout pour faire un monde.
00:55Et on est ravis également d'être avec vous.
00:57On va donc vous parler de ce sondage que l'on vous dévoile en exclusivité sur BFM TV.
01:04On n'a pas le roulement de tambour.
01:05Mais alors on va apprendre des choses incroyables.
01:08Moi, je le trouve très fort ce sondage.
01:09Regardez, quels sont les premiers enseignements que l'on retient, Bernard Sananès ?
01:14Notamment lorsque l'on demande aux Français pour quels candidats ils pourraient voter dans leur circonscription.
01:20L'ensemble de ces chiffres nous dit déjà un premier enseignement, c'est que les oppositions seraient confortées et que le camp présidentiel serait, on va le dire avec prudence, mais serait fragilisé, voire très fragilisé.
01:33Les oppositions seraient renforcées. Pourquoi ? D'abord parce que le Rassemblement national continuerait à faire la course en tête.
01:39Plus de 3 électeurs sur 10, entre 31 et 31,5%.
01:43C'est un peu moins que ce qu'il avait fait en 2024.
01:45C'est le même chiffre que nous avions mesuré avec BFM TV et la tribune dimanche juste avant les vacances.
01:51Il faut aussi dire quand même que sur ce sondage qui est réalisé sur étiquette politique, puisque nous n'avons pas les vrais candidats évidemment, puisqu'il n'y a pas aujourd'hui de dissolution,
01:58l'étiquette reconquête est encore mesurée à 4-5%, ce qui veut dire que pour le camp souverainiste dans son ensemble, ça pourrait créer une dynamique qui serait semblable à celle du premier tour des législatives de 2024.
02:10C'est le premier enseignement, le RN continue de faire la course en tête.
02:13Le deuxième enseignement, c'est que la gauche, surtout quand elle est désunie, rassemble plus que quand elle est unie, mais que la gauche elle aussi...
02:22C'est une forte probabilité qu'elle soit désunie.
02:24C'est la forte probabilité, mais pour l'instant nous ne pouvions pas exclure qu'elle soit unie.
02:27Dans l'hypothèse où elle est unie, elle réaliserait 23,5% des suffrages et on voit là qu'à ce moment-là, un espace se créerait pour des candidats d'hiver gauche.
02:35Pourquoi ? Parce qu'un certain nombre d'électeurs de gauche veulent dire, s'il y avait un autre candidat, que je n'ai pas envie de voter pour une gauche unie,
02:42sans doute des candidats des électeurs du centre-gauche qui ne voudraient pas voter pour un candidat LFI.
02:47Mais ce qui est intéressant de noter pour la gauche, c'est que par rapport à notre sondage de juin, elle progresse, toutes gauches confondues, de 2,5%.
02:54Et ça c'est important, ça veut dire quoi ?
02:56Ça veut dire que les sujets actuels, les sujets liés au budget, les sujets liés au mécontentement social,
03:03évidemment on est au cœur de l'ADN de la gauche.
03:05Et donc la gauche reconstitue ses forces, on le voit dans cette enquête.
03:09Donc pour l'instant, il y a plutôt deux gagnants, le Rassemblement National et la gauche des Unis.
03:14Il y a bien des perdants dans toute sorte.
03:16Il y a un grand perdant, c'est le camp présidentiel.
03:19Il est mesuré entre 13,5 et 14% des suffrages.
03:22Vous vous en souvenez tous, c'est le score des Européens, mais c'est 7 points de moins que les élections législatives.
03:28Ce chiffre, il dit évidemment à la fois le mécontentement qui perdure face à la dissolution, face au déficit budgétaire et face à l'instabilité.
03:36Il dit aussi une chose pour le camp présidentiel, 14% dans un scrutin majoritaire, si vous n'êtes pas allié, vous êtes éliminé,
03:44certains diront laminé du premier tour dans beaucoup, beaucoup de circonscriptions.
03:48Et donc finalement, ce score de 14%, il renforce la nécessité pour le camp présidentiel d'avoir des alliances à un moment où LR progresse légèrement
03:56et donc où le rapport de force dans ce qu'on a appelé, on ne sait pas si ça existe encore, le socle commun, se rééquilibre.
04:03On fait une petite moue Bruno, je dis.
04:04Ce rapport de force se rééquilibre, vous vous en souvenez, au législatif 2024, on avait 20% pour le camp présidentiel, 10% pour faire simple pour LR.
04:13Là, dans notre enquête, on est à 13,5-14% pour le camp présidentiel, 13% pour LR et les divers droites.
04:20Donc vous voyez que la tectonique des plaques est quand même en marche.
04:25Bruno Jeudy, est-ce que ces résultats vous ont surpris à première vue ?
04:30Sur la partie projection des résultats par étiquette pour des législatives anticipées, pas vraiment.
04:39Je trouve que ça ressemble beaucoup à ce qui a été fait avant l'été.
04:41Donc là, pour le coup, il n'y a pas de surprise.
04:43La surprise, à mon sens, elle vient plutôt de la question du front républicain, où là, on voit que ça pourrait rebattre les cartes pour le second tour d'éventuelles législatives.
04:55Là, on a une projection pour un premier tour.
04:59Donc on voit que pour un premier tour, les rapports de force bougent assez peu.
05:02Le Rassemblement national ne bénéficie pas de la difficulté de M. Bayrou pour l'instant, mais il reste très très haut.
05:08– Il reste malgré tout très haut, oui.
05:10– Voilà, mais par contre, on voit bien qu'à la question sur le front républicain, pratiquement plus de la moitié des Français sont maintenant plutôt hostiles au front républicain.
05:20Cette réponse-là rebattrait les cartes pour un second tour.
05:25Et là, on peut imaginer qu'il y ait une percée du Rassemblement national.
05:30Je rappelle, 133 députés aujourd'hui.
05:32Dans ces conditions-là, l'hypothèse d'un Rassemblement national à 200 députés n'est pas totalement impossible.
05:39Donc ça, pour moi, c'est la surprise.
05:42Et le constat, pour l'instant, d'évidence, c'est que s'il y avait une dissolution dans quelques jours ou quelques semaines,
05:49avec cette projection-là, l'Assemblée nationale resterait tout aussi ingouvernable qu'elle ne l'est aujourd'hui.
05:57Donc ce serait un coup pour rien et ça inviterait plutôt à ce que les partis finissent par accepter l'idée d'un compromis en attendant la présidentielle de 2027.
06:08Pour moi, ça reste une incompréhension.
06:10Monsieur François Beyrou, finalement, est prêt à faire le sale boulot.
06:14Et tous ceux qui sont candidats à l'Élysée en 2027 sont en train de réclamer des présidentielles anticipées.
06:21Je ne suis pas sûr que le délai soit en leur faveur.
06:23Mais surtout, ce qui est certain, c'est qu'eux, ils auront aussi un sale boulot.
06:27Celui qui sera élu, il aura un très sale boulot à faire.
06:30Si on le commence là, peut-être que tout le monde pourrait y gagner un peu.
06:34– Victor Ayrault, je vous vois sourire depuis tout à l'heure.
06:36Vous criez à la dissolution, vous ?
06:40– Non.
06:40– Quand vous voyez le Rassemblement national qui caracole en tête,
06:44et aussi quand c'est Bruno Jeudy qui le soulignait en cas de nouvelle dissolution,
06:4853% des Français rejettent la stratégie du Front républicain.
06:52Et c'est vrai que ça, c'est nouveau.
06:52– Bruno Jeudy a parfaitement raison de le souligner.
06:55C'est, à mon avis, le seul élément intéressant de ces sondages.
06:57Puisqu'en réalité, le Rassemblement national…
06:59– Merci.
07:00– Non mais pardon, pour les sondages.
07:01– Il y a plein de choses intéressantes.
07:03Là, c'est juste un petit extrait de ce qu'il y a.
07:05– Ce que je veux dire, c'est que le Rassemblement national caracolant en tête,
07:08ce n'est pas nouveau du tout.
07:10La Macronie, le camp renaissance, le camp macroniste,
07:13reculant et revenant justement au score des européennes,
07:16ce n'est pas surprenant.
07:18Je veux dire, c'est quand même assez frappant.
07:19Ce n'est pas surprenant.
07:21Ils redescendent même en dessous d'ailleurs de la barre des européennes.
07:23C'est-à-dire que le Rassemblement national fait plus du double,
07:25enfin ferait, si la dissolution avait lieu aujourd'hui,
07:28et si les gens votaient, comme ils l'ont annoncé dans ce sondage,
07:31ferait plus du double du camp macroniste.
07:34Ça, c'est assez frappant.
07:35Maintenant, quand bien même, effectivement,
07:37je crois que le chiffre est de 53%,
07:3853% des Français ne voudraient pas réitérer ce barrage républicain.
07:43Ça, à mon avis, c'est une bonne nouvelle.
07:44Non pas que je préfère le Rassemblement national à un autre parti,
07:47mais parce que c'est ce qui a, si vous voulez, complètement bloqué le jeu.
07:51C'est-à-dire que c'est ce qui trouble le message politique
07:53depuis le vote dans l'urne jusqu'à l'arrivée sur les sièges du Parlement.
07:58En réalité, le barrage républicain fausse, entre guillemets, l'élection.
08:01Et je rajoute une dernière chose,
08:02c'est qu'en réalité, avec ces scores-là,
08:04même s'il n'y a pas de barrage républicain,
08:06en réalité, ça ne changera pas grand-chose à la composition de l'Assemblée nationale.
08:09Il n'y a toujours pas de majorité.
08:10La politique du gouvernement ne s'offra pas avec le Rassemblement national
08:13parce que la politique hypochondriaque veut qu'on ne deal pas avec le Rassemblement national.
08:15Aurore Malval, est-ce que ça vous inquiète, vous,
08:17cette question du Front républicain que les Français pourraient rejeter ?
08:19En fait, sur le Front républicain, quand on regarde dans le détail,
08:23je pense que surtout ce qui est intéressant,
08:24c'est que le Front républicain est quand même le fait,
08:26il l'était déjà en 2024,
08:28il est encore plus aujourd'hui, des électeurs de gauche.
08:31Ce sont eux, déjà, ce sont les candidats sur 210 retraits
08:34qui ont eu lieu en 2024.
08:35Il y en a 130 qui sont du NFP, 80 qui sont d'ensemble.
08:38Mais au niveau du report des voix, c'était vraiment majoritaire.
08:42Je crois que 97% en 2024 des électeurs du nouveau Front populaire
08:46ont décidé de se reporter sur le candidat qui était face au RN,
08:50qu'il soit d'ailleurs de la majorité présidentielle,
08:52enfin de l'ex-majorité présidentielle ou des LR.
08:55Et c'est ce pourcentage-là qui baisse.
08:57Parce que du côté d'ensemble, ce report était moindre,
09:00on était aux alentours de 70%,
09:01mais là on voit que la majorité présidentielle s'effondre,
09:03donc mécaniquement, le poids de son report est moins important.
09:07Et chez les LR, j'ai envie de dire,
09:08le mouvement déjà de refus du Front républicain était déjà là.
09:13On avait chez les électeurs de LR,
09:14il y avait déjà 47% qui refusaient le Front républicain.
09:17Donc là, visiblement, ce pourcentage a encore augmenté,
09:20mais il n'était quand même pas déterminant.
09:22Donc cette question du Front républicain,
09:25à voir effectivement si devant l'isoloir, j'ai envie de dire,
09:28au second tour, les électeurs de gauche
09:30n'auront pas quand même, pour certains, finalement,
09:34se diront, bon, on a beau être des castors fatigués,
09:38peut-être qu'on va quand même y retourner.
09:39C'est souvent des questions, effectivement,
09:42qui se décident face à l'urne dans l'isoloir.
09:45Donc à voir, mais effectivement, c'est quelque chose,
09:48en tout cas, qui est entre les mains des électeurs de gauche,
09:50principalement.
09:51Je reviens sur un point que vous évoquez à l'instant,
09:53sur le fait qu'il n'y avait pas beaucoup de progression,
09:56et que Bruno évoquait également des deux oppositions.
09:59Les oppositions sont confortées,
10:00c'est ce que j'ai indiqué au début,
10:01mais c'est vrai qu'elles ne progressent pas spectaculairement.
10:04C'est à mettre en regard avec une autre question
10:07qu'on va peut-être revoir là.
10:08Quand on demande aux Français
10:09qui est responsable de l'assistance actuelle,
10:11eh bien, un Français sur deux dit tout le monde.
10:13Et ce score, lui, est en progression.
10:15Donc on voit bien qu'il n'y a pas de transfert mécanique.
10:18L'instabilité, le mécontentement
10:19ne profitent pas directement au RN et à la gauche.
10:22Ils ne baissent pas, eux.
10:24Mais pourquoi ?
10:25Parce qu'effectivement,
10:26les Français considèrent que finalement,
10:27ce jeu, diront certains,
10:29ce spectacle, diront d'autres,
10:30cette instabilité, diront les autres,
10:32finalement n'est pas propice au pays
10:34et qu'il renvoie quelque part
10:35tout le monde dos à dos.
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