- il y a 2 mois
Chaque week-end, Emilie Broussouloux vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.
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00:00Non, vous n'aurez pas à renoncer à vos jours fériés. C'est le nouveau Premier ministre qui l'annonce aujourd'hui.
00:06Bonsoir et bienvenue dans BFM Grand Soir.
00:09Pour sa première interview depuis sa nomination, Sébastien Lecornu s'exprime dans la presse régionale.
00:15Il fait plusieurs déclarations, mais la première la voici.
00:19Il renonce à la suppression de deux jours fériés.
00:22Regardez ce qu'il a déclaré il y a quelques heures à peine.
00:26« Je souhaite que l'on épargne celles et ceux qui travaillent. J'ai décidé de retirer la suppression de deux jours fériés. »
00:34Pour en parler, on est avec Victor Hérault. Bonsoir Victor.
00:37Bonsoir Émilie.
00:38Journaliste politique à Valeurs Actuelles. Et Charles Sapin, bonsoir.
00:41Bonsoir.
00:42Journaliste politique au point.
00:44Alors, il faut arriver à suivre. Il supprime la suppression des deux jours fériés.
00:49Victor Hérault, c'est bien ça ?
00:51Alors, c'est vrai qu'il avait promis, notamment lors de sa passation de pouvoir avec François Béroux, qu'il y aurait une rupture.
00:55Alors, est-ce que là, pour vous, c'est chose faite avec cette annonce ?
00:58Alors, non. Ce n'est pas assez pour voir. Il faut attendre déjà la déclaration de politique générale
01:02et voir quelles seront les grandes orientations, effectivement, de Sébastien Lecornu, d'un point de vue économique ou sociétal.
01:08Là, c'est une petite mesurette. Ce qu'il faut dire, c'est que c'était la seule mesure de François Béroux
01:11qui avait réussi à faire l'unanimité contre elle.
01:14Absolument, tout le monde était contre la suppression des deux jours fériés, que ce soit chez les Français ou parmi les partis.
01:19Donc, effectivement, ça ne sert à rien de mettre ça sur la table dès le départ, dans le cadre des négociations avec les partis,
01:23puisque c'est ce qu'il était en train de faire.
01:24– Personne n'avait salué cette proposition.
01:26– Non, absolument personne, d'autant plus, sauf peut-être dans le propre camp de François Béroux.
01:28– Et dans son propre camp. Il a aussi été critiqué.
01:30– Oui, mais la question, exactement, et la question de Sébastien Lecornu, c'est d'élargir maintenant.
01:34Donc, il ne faut pas commencer à s'accrocher à cette mesure capitale que serait la suppression des jours fériés.
01:39Ajoutons que dans l'ordre des grandeurs, des mesures qu'on pourrait prendre pour essayer de réduire la dette
01:43ou de faire des économies d'État, les deux jours fériés, c'est peanuts.
01:48Franchement, ça ne change rien. Ça ne sert à rien de s'agripper à cela,
01:50comme si c'était primordial pour les économies de l'État.
01:54Et si, comme Victor Hérault, vous faites la fine bouche, vous dites que c'était suffisant.
01:57– Ce n'est pas une question de fine bouche, c'est vrai que cette mesure avait cristallisé absolument toutes les colères
02:02au moment de la présentation des premières lignes du budget Bayrou, c'était le 15 juillet dernier.
02:08Et c'est vrai que ça avait provoqué des dissensions jusque dans son propre camp,
02:12jusque dans la Macronie et même au sein du Modem.
02:16Donc, finalement, le nouveau Premier ministre enlève cette mesure.
02:20Il est dans la continuité de son discours de passation,
02:22où il n'a pas épargné son prédécesseur, en disant « bon, maintenant, il va falloir être sérieux,
02:26il va falloir vraiment discuter avec les forces d'opposition ».
02:30Mais j'ai envie de dire, pour Sébastien Lecornu,
02:32bon, il ne reprend pas cette mesure, mais les choses difficiles commencent.
02:35C'est-à-dire qu'en effet, cette mesure avait fait lever beaucoup de colère,
02:43mais ce qui va être intéressant de voir, c'est quelles seront les propositions de Sébastien Lecornu
02:48pour justement arriver à des mesures d'économie équivalentes.
02:53Or, si la partition de François Bayrou était très difficile,
02:57la partition de Sébastien Lecornu aujourd'hui est quasiment impossible.
03:00Pourquoi ? Parce que quand vous avez la chute du gouvernement Barnier,
03:03puis la chute du gouvernement Bayrou, ça a pour effet direct, finalement,
03:07de fragiliser leurs successeurs.
03:08On voit que les oppositions…
03:10On va le voir d'ailleurs grâce à un sondage pour la tribune dimanche.
03:12Il est très, très fragilisé, Sébastien Lecornu, avant même d'avoir commencé.
03:16Et donc, il doit en urgence travailler sur ce budget,
03:20parce qu'il doit être présenté le 14 octobre,
03:22avec des oppositions qui sont totalement radicalisées,
03:25des marges de manœuvres politiques qui sont très amenuisées
03:30par rapport à ces deux prédécesseurs.
03:33Et on le voit bien, il lui faut, si ce n'est le soutien,
03:36du moins la bienveillance, ou du PS ou du Rassemblement National.
03:39Le Rassemblement National est déjà dans l'après, il demande une dissolution.
03:42Et pour ce qui est le Parti Socialiste…
03:43Il n'a pas été question du Rassemblement National dans l'interview de Sébastien Lecornu.
03:47Exactement.
03:48Il a plutôt fermé la porte.
03:49Et tout ce qu'il mettra sur la table pour tendre la main à la gauche,
03:51lui fera perdre la droite.
03:53Je voudrais faire réagir, pardon, je vous donne la parole dans un instant, Victor Hérault,
03:57mais on est aussi avec Yann Brossat.
03:59Bonsoir, vous êtes sénateur de Paris, porte-parole du PCF.
04:03Merci d'être avec nous ce soir.
04:05Alors, vous l'avez entendu, vous l'avez lu aussi, le nouveau Premier ministre
04:09qui vient d'annoncer qu'il renonçait à la suppression des deux jours fériés.
04:13Qu'est-ce que vous dites ce soir, Yann Brossat ?
04:15Vous dites merci, ou alors vous dites, on ne se fera pas balader ?
04:19Il ne faut pas exagérer, tant mieux.
04:21Mais la réalité, c'est que tout le monde avait compris
04:24que cette mesure avait vocation à être annulée.
04:27Personne ne pouvait imaginer que le gouvernement allait persister à supprimer deux jours fériés,
04:32obliger les gens à travailler deux jours supplémentaires sans aucune espèce de rémunération en échange.
04:38Et donc, mon sentiment, c'est qu'on avait affaire à un leurre.
04:41Mon inquiétude surtout, c'est que ce soit l'arbre qui cache la forêt
04:45et que toutes les autres mesures extrêmement toxiques
04:48qui étaient présentes dans le budget présenté par François Bayrou,
04:52elles soient maintenues.
04:53Je pense notamment au gel des pensions de retraite,
04:56au gel des prestations sociales,
04:58le gel des APL, le gel de l'allocation adulte handicapé.
05:02Et donc, la question, elle est simple.
05:05Est-ce que le nouveau Premier ministre va persister à mettre en œuvre ces mesures
05:09ou est-ce que c'est l'ensemble du budget Bayrou qui est remis en cause ?
05:13C'est évidemment ce que je souhaite.
05:14– Mais malgré tout, Yann Brossat, avec ses premières déclarations,
05:18est-ce que le Premier ministre n'ouvre pas la possibilité d'une discussion
05:21avec la gauche sur un accord de gouvernement
05:24ou au moins sur un accord de non-censure ?
05:26– On peut toujours discuter, simplement, nous avons,
05:29pour ce qui nous concerne, discuté avec les précédents gouvernements.
05:32Et nous nous sommes systématiquement heurtés à un mur,
05:35heurtés à la fois avec Michel Barnier et avec François Bayrou
05:38à des premiers ministres qui étaient là pour perpétuer l'œuvre du Président de la République
05:43et qui ne voulaient pas remettre en cause la politique économique d'Emmanuel Macron.
05:47Donc c'est très simple.
05:48Soit M. Lecornu consent à remettre en cause la politique économique de Macron,
05:53à remettre en cause cette politique profondément injuste socialement,
05:57s'il ne le fait pas, s'il ne consent pas à remettre en cause cette politique économique,
06:02inévitablement, il subira le même sort que ses prédécesseurs
06:05et il sera censuré.
06:07– Je vous voyais faire la moue, Victor Hérault.
06:09Est-ce que vous trouvez que la gauche en demande trop ?
06:12– Oui, mais c'est tout à fait normal.
06:13Elle sait qu'elle est en position de force dans les négociations.
06:15Donc évidemment, lorsqu'on négocie, on demande toujours plus que ce qu'on peut avoir.
06:18C'est parfaitement logique.
06:19Je faisais la mousse, si vous voulez, sur le discours de Yann Brossat
06:22concernant les retraites et les retraités,
06:23puisque je trouve que c'était l'élément où François Bayrou avait parfaitement raison
06:27de jeter le pavé dans la mare sur ce sujet-là.
06:29Et d'ailleurs, dans la citation qu'on voyait tout à l'heure de Sébastien Lecornu,
06:31en réalité, ce n'est pas la deuxième phrase qui m'intéresse le plus, c'est la première.
06:33Lorsqu'il dit, je veux que l'on épargne
06:35celles et ceux qui travaillent, là, il ne s'inscrit pas
06:37en rupture avec François Bayrou, au contraire.
06:39Il s'inscrit dans la prolongation, puisque ceux qui visent,
06:41ce seraient soit les chômeurs, soit les retraités, en réalité.
06:43Et il me semble que les retraités, d'ailleurs c'est historique,
06:45je crois que c'est aujourd'hui ou dans la semaine,
06:47les retraités en France
06:48sont parvenus à un niveau de revenu supérieur
06:51à ceux des actifs, en moyenne.
06:52C'est absolument historique, ça n'est jamais arrivé dans l'histoire
06:55de la France, que les retraités aient un revenu
06:57supérieur à ceux des actifs.
06:58Ça c'est parfaitement un problème, et lorsqu'on parlait de gel
07:00des retraites ou de gel
07:01de tout un tas de choses sociales,
07:05ce qui est gelé aujourd'hui, c'est les actifs,
07:06c'est le salaire des actifs qui est parfaitement gelé aujourd'hui,
07:08c'est les actifs qui payent tout ce système social
07:10qui aujourd'hui ne tient plus en place.
07:12Justement, il y a le brossat, c'est de nature à vous inquiéter.
07:15Est-ce que vous entendez forcément
07:17si jamais Sébastien Lecornu s'en prend
07:19aux retraités ou aux personnes
07:21au chômage ?
07:22Mais quand on voit que les actifs
07:25gagnent moins que les retraités, la conclusion
07:26qu'on doit en tirer, ça n'est pas qu'il faut geler
07:29les pensions de retraite, d'autant qu'il y a beaucoup
07:31de retraités qui ont une toute petite
07:33pension de retraite. La conclusion qu'on doit en tirer,
07:36c'est qu'il faut augmenter les salaires.
07:37Moi je suis frappé par le fait que...
07:38Mais comment vous augmentez les salaires si vous ne baissez pas leur cotisation ?
07:41Nous vivons dans une société
07:43où on passe son temps à tirer tout le monde vers le bas,
07:45alors que dans le même temps,
07:47du côté de la pyramide de la société,
07:49du côté des plus puissants, on n'arrête pas
07:51de s'enrichir. Et donc si
07:52le gouvernement cherche des pistes
07:54d'économie, nous ne manquons pas d'idées.
07:57Nous avons par exemple été à l'origine,
07:58pour ce qui concerne les sénateurs communistes,
08:00d'une commission d'enquête sur les aides publiques aux entreprises
08:03qui montre que chaque année, il en est versé
08:05211 milliards d'euros
08:06sans aucune espèce de contrepartie.
08:08Donc si on veut remettre de la justice sociale
08:11dans ce pays, c'est pas aux petits retraités
08:13qu'il faut s'en prendre, mais bien davantage
08:15à ces très grosses entreprises, notamment
08:17des entreprises du CAC 40 qui touchent des aides publiques
08:19et qui licencient ce qui, ça,
08:21pour le coup, est profondément scandaleux.
08:24Charles Sapin.
08:26En fait, quand on écoute Yann Brossard,
08:28la question qu'il se pose, et c'est vrai que
08:29beaucoup de gens se la posent, c'est est-ce que
08:31le nouveau Premier ministre va revenir sur la politique
08:33d'Emmanuel Macron qui est qualifiée
08:35de politique de l'offre, pour avoir une politique
08:37plutôt de la demande. Mais en fait, la réponse
08:39est dans la nomination de Sébastien Lecornu.
08:41Il y a une réalité arithmétique
08:43depuis la dernière dissolution.
08:45Si vous voulez, il y a une coalition qui serait
08:47extrêmement stable, la plus viable,
08:50qui allierait tout le bloc de gauche
08:51sans la France insoumise et le bloc
08:53macroniste. Ça ferait
08:55282 sièges, je crois, on serait à 7 sièges
08:58de la majorité absolue.
09:00Pour cela, Emmanuel Macron
09:01aurait sans doute nommé un Premier ministre
09:03issu de la gauche, ou voire de gauche.
09:06Pourquoi il ne l'a pas fait ?
09:07Parce que la gauche refuse de participer
09:09à un gouvernement avec des macronistes, il veut un gouvernement
09:11exclusivement de gauche dit de cohabitation.
09:14Et ensuite, Emmanuel Macron refuse
09:16justement ce tournant,
09:17cet abandon de la politique de l'offre
09:19et refuse de revenir sur la réforme des retraites.
09:21Si jamais il avait voulu, si vous voulez,
09:24aller dans ce sens-là,
09:25faire vraiment un virage sur sa politique économique,
09:28c'est sûrement pas l'un de ses plus proches,
09:30parmi les plus proches,
09:31qu'il aurait nommé à Matignon.
09:33J'ai nommé Sébastien Lecornu.
09:35Donc finalement, tout le monde se pose une question,
09:36mais la personnalité même,
09:39le parcours...
09:39Qu'est-ce que vous en tirez comme conclusion
09:40pour ses prochains jours, ses prochains mois ?
09:43C'est-à-dire qu'il ne passera pas le budget ?
09:45Il va là aussi échouer
09:47là où ses prédécesseurs ont échoué, Sébastien Lecornu ?
09:50Alors, les miracles existent,
09:52mais pour l'instant...
09:53Ça fait rire, Victor Hérault.
09:54Non, mais pour l'instant, c'est inéluctable,
09:56si vous voulez.
09:57C'est inéluctable,
09:57puisque vous avez des oppositions qui sont radicalisées,
10:00et on voit que Sébastien Lecornu
10:01est sans doute là pour gagner du temps,
10:04afin qu'une dissolution arrive plus tard dans le calendrier,
10:06qui vienne en fait d'une façon cocomitante
10:09avec les municipales, ce qui ennuierait beaucoup
10:10les oppositions, le Rassemblement National en tête.
10:12Mais là, la partition de Sébastien Lecornu,
10:15si vous voulez,
10:16est vraiment très, très compliquée.
10:19C'est comme ça que vous voyez les choses ?
10:21Yann Brossat ?
10:23C'est pour gagner du temps ?
10:24En tout cas, je ne pense pas
10:25que ce soit l'opposition de gauche
10:27qui soit radicalisée.
10:29Je pense que ce sont les Français
10:30qui en ont ras-le-bol.
10:31Ils en ont ras-le-bol de voter,
10:33et que leur vote ne soit pas pris en compte.
10:34Ils en ont ras-le-bol de manifester,
10:36et que leur mobilisation ne soit pas prise en compte.
10:38On parlait de la question des retraites,
10:40par exemple.
10:41Ils en ont ras-le-bol de voir
10:42que le gouvernement continue
10:43à appliquer cette réforme des retraites
10:45qui n'a jamais été votée à l'Assemblée Nationale,
10:47qui a été imposée par 49-3,
10:49alors même que ces mêmes Français
10:50ont majoritairement voté pour des partis
10:52lors des dernières élections législatiques
10:54qui s'engageaient à abroger cette réforme.
10:56Et donc, je pense que la condition
10:58de la survie de Sébastien Lecornu,
11:00c'est qu'il applique une politique
11:01qui soit profondément différente
11:03de celle que ses prédécesseurs ont menée.
11:06Et donc, l'équation, elle est relativement claire.
11:09Soit il le fait, soit effectivement,
11:11il sera censuré,
11:12il aura peut-être une durée de vie
11:13encore plus brève que ses prédécesseurs
11:15qui n'ont déjà pas duré très longtemps.
11:17Oui, Victor Hérault.
11:17Alors, Charles a raison,
11:18c'est une question d'arithmétique.
11:21Si Sébastien Lecornu,
11:22fin stratège politique qu'il ait,
11:23veut rester au pouvoir,
11:24il faut qu'il allie les partis socialistes,
11:26qui ne censurent pas en tous les cas son gouvernement,
11:29et qu'ils gardent les républicains,
11:30c'est très important.
11:31Je pense que la seule mesure
11:32dont on entendra parler
11:33dans les prochaines semaines,
11:33les prochains mois,
11:34qui sera en boucle dans l'information,
11:36ce sera la contribution
11:37des plus riches des Français,
11:39Tax-Zuckman,
11:40mais qui ne s'appellera pas Tax-Zuckman
11:41parce que ça fera trop plaisir à la gauche
11:42et que LR menacera de partir,
11:43mais une contribution accrue
11:44des ménages les plus riches,
11:46en échange, si vous voulez,
11:47dans le langage macronien,
11:49ce sera de dire,
11:50en échange d'une non-imposition,
11:51une non-augmentation des impôts
11:52du reste des Français,
11:53et qui sera temporaire,
11:54bien délimitée dans le temps,
11:56LR pourrait se coucher là-dessus
11:57et dire,
11:57nous sommes d'accord
11:58si nous gardons le régalien
11:59et les manettes sur le régalien,
12:00et le Parti Socialiste
12:01n'aura pas d'autre choix
12:02devant ses électeurs
12:03que de dire,
12:03puisque nous sommes un parti de gouvernement
12:04mais que nous n'adorerons pas
12:05au gouvernement,
12:06nous n'allons pas censurer
12:07un gouvernement
12:07qui fait contribuer
12:08les Français les plus riches.
12:10À mon avis,
12:10ce sera cette mesure-là
12:11qui permettra de mettre
12:12ce bloc-là d'accord.
12:13Allez, la suite de BFM Grand Soir,
12:14c'est dans un instant.
12:15Merci beaucoup Yann Brossat
12:16d'avoir été avec nous
12:18dans cette émission.
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