- il y a 4 jours
Chaque week-end, Emilie Broussouloux vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.
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00:00Je voudrais évoquer ce sondage exclusif avec vous Bruno Jeudy, c'est un sondage IFOP pour la tribune dimanche.
00:08Et la question qui a été posée à un panel de français c'est celle-ci, qu'est-ce qui va déterminer votre vote lors des élections municipales ?
00:14Quel va être le sujet déterminant pour vous au moment où vous allez voter ?
00:18Et à notre grande surprise, c'est la sécurité qui est arrivée en numéro 1.
00:22Alors 76% des personnes interrogées, c'est la sécurité des personnes et des biens qui est le sujet le plus préoccupant.
00:31Oui, alors c'est une question traditionnelle qui est posée avant des élections municipales.
00:34Il y a une douzaine d'items qui sont soumis aux Français qui sont électeurs municipales.
00:41Et c'est la sécurité qui sort en tête à 76% qui vous venez de le dire.
00:47Et c'est une surprise parce qu'habituellement sur les municipales, les questions qui arrivent, c'est évidemment la question de la gestion de la ville, la question des impôts, la question éventuellement des services de santé.
00:58On sait que c'est très important, mais plus globalement, les questions vraiment qu'il y a à faire aux maires, la propreté, les impôts.
01:05Et là, c'est la sécurité qui déboule en tête de manière très importante puisque c'est largement en tête.
01:10Et on peut même ajouter que le cinquième thème, c'est la lutte contre le narcotrafic, qui est également un thème extrêmement prégnant, y compris chez les maires, qui s'en emparent et qui essaient de faire front contre ce qui est en train de parfois bousiller des quartiers entiers de leur ville.
01:32Donc c'est vrai qu'à quatre mois des municipales, la sécurité s'invite comme un thème central de ce rendez-vous électoral et ça aura forcément un impact sur les résultats.
01:47La dernière fois qu'on avait eu la sécurité comme élément très important dans des élections municipales, donc scrutin local, on n'est pas sur des législatives, on n'est pas sur une présidentielle.
01:56C'était en 2001 où là, le thème avait été très important, très présent pendant la campagne.
02:04Et il y avait quand même eu des changements politiques notoires dans ces élections, notamment dans les villes moyennes où il y avait eu un virement de bord.
02:14Beaucoup de villes de gauche étaient passées à droite.
02:16Donc c'est quand même un sondage qui sert un peu, j'allais dire, de balise dans cette campagne qui se lance avec des choix chez les citoyens qui vont tenir compte de ces...
02:28Alors après, on sait que les municipales sont aussi des choix locaux, la personnalité du maire, les gens qui seront sur les lits, c'est très important.
02:37Mais dans les grandes villes, parce qu'on sait que c'est surtout dans les grandes villes que les choix sont un peu plus nationaux, ça pesera.
02:43– Justement, nous avons un candidat à la mairie de Lille sur ce plateau. Bonsoir Mathieu Vallée.
02:48– Bonsoir, bonsoir.
02:49– Merci d'être avec nous. Vous êtes aussi député européen, Rassemblement National.
02:53– Roquay Adialo, bonsoir.
02:55– Bonsoir.
02:55– Merci de nous avoir rejoints. Auteur, réalisatrice, éditorialiste au Washington Post et Guardian.
03:01Et puis Jacques-Charles Fonbonne, pardon. Bonsoir.
03:05– Bonsoir.
03:06– Vous pouvez m'appeler par un autre prénom qu'Emilie, si vous voulez.
03:09– Bon, ben appelez-moi Jacques, ça se rende sur ça.
03:11– Vous êtes général de gendarmerie, consultant police-justice BFM TV.
03:16La parole d'abord à vous, donc.
03:18– Ah ben allez.
03:19– Est-ce que vous comprenez que la sécurité soit au cœur des préoccupations des Français aujourd'hui,
03:25notamment en vue des élections municipales ?
03:27– Oui, puis il y a un lien avec le projet de loi qui vise à modifier le rôle et le travail des polices municipales.
03:37Je pense que c'est un signe effectivement de cette préoccupation avec une logique d'extension du périmètre de ces polices municipales.
03:51C'est-à-dire qu'on va leur demander de faire davantage de choses et notamment de constater des petits délits
03:59qui certainement gâchent la vie de nos concitoyens et pour lesquels les forces de police, on va dire, républicaines,
04:06et non pas municipales, ce sont peut-être un peu défaillantes.
04:10Je pense par exemple au fait de stationner dans les immeubles.
04:13C'est un délit, c'est quelque chose que les policiers municipaux ne peuvent pas sanctionner.
04:17Ils ne peuvent pas sanctionner non plus le fait de rouler sans permis.
04:20Ça ne peut être qu'un gendarme ou un policier qui va le faire.
04:24La vente d'alcool aux mineurs par exemple ne peut pas être constatée par un policier municipal.
04:29Cette extension du périmètre doit répondre ou répond peut-être justement à cette préoccupation de sécurité.
04:34– Oui, et on va en reparler dans un instant puisque vous aurez des informations à nous donner
04:38sur des déclarations de Laurent Nunez, le ministre de l'Intérieur, Bruno Jeudy.
04:42– Notamment sur les polices municipales.
04:43– Absolument, c'est un teaser, n'en dites pas plus, vous pourrez le faire dans quelques instants.
04:47« Rocaille à diallo », est-ce qu'on y courait de toute façon ?
04:52Parce que c'est vrai que la sécurité, c'est un sujet qui est de plus en plus mis sur la table.
04:57– Oui, il est mis sur la table et je pense qu'on ne peut pas s'affranchir de l'analyse
05:00d'un discours politique préexistant.
05:02Je pense qu'il y a un contexte aussi où la question de la sécurité intervient énormément
05:05dans les discours politiques.
05:06On a quand même eu un ministre de l'Intérieur le précédent
05:09qui avait mis cette question au cœur de son discours.
05:12L'actuel ministre de la Justice a un discours également très sécuritaire
05:16et plus que les ministres de la Justice habituellement.
05:18Donc je pense que c'est quelque chose qui influence d'une certaine manière
05:22l'intérêt qu'on pourrait avoir pour ce sujet,
05:24même si on ne peut pas balayer d'un verre de manche une préoccupation qui est importante.
05:28Maintenant, quand on parle de sécurité, de quoi parle-t-on ?
05:30La réalité, c'est que quand on regarde ce qui est le risque le plus immédiat
05:37en termes de sécurité pour les Français et les Françaises,
05:40c'est l'entourage et l'environnement immédiat.
05:41En réalité, les risques les plus grands qu'on a de subir, en tout cas des violences physiques,
05:46elles viennent de l'environnement immédiat.
05:48Et donc, mettre en place des dispositions sécuritaires en ce sens,
05:51ce n'est pas nécessairement armer les policiers,
05:53c'est peut-être davantage déformer à la question de la prévention
05:55des violences intrafamiliales ou des violences de proximité.
05:59Et on va parler dans un ensemble de l'armement des policiers,
06:02mais je voulais avoir votre point de vue aussi, Caroline Mécari.
06:06C'est un sujet dont vous allez vous emparer, la sécurité, dans votre campagne ?
06:10D'abord, quand même, je reviens que sur le sondage, il a été réalisé quand exactement ?
06:14Là, maintenant ?
06:15Là, c'est la dernière heure ?
06:17Il y a une semaine, je ne sais plus la date exacte.
06:20D'accord, donc en plein dans...
06:22Non, avant les commémorations.
06:24D'accord, mais les commémorations ayant commencé avant même le 13...
06:29Oui, mais je vais vous donner la date.
06:30Vous remettez en cause le fait que les Français puissent être préoccupés par la sécurité ?
06:33Non, absolument pas, pas du tout, absolument pas.
06:35Je m'interroge sur comment le sondage est fait, quelles sont les questions qui ont été posées,
06:40est-ce qu'il fait partie de ces sondages qui n'interrogent pas en réalité les individus,
06:46les citoyens, mais fabriquent ou s'y participent à la fabrique de l'opinion ?
06:50Bien sûr que la sécurité...
06:51Vous confirmez qu'il y a des questions qui ont été posées ?
06:52Oui, bien sûr.
06:53Je vais vous donner les éléments, parce que je ne veux pas vous laisser...
06:56Il y a toujours des questions qui sont posées, mais après, que la sécurité...
07:00D'abord, je suis tout à fait d'accord avec Rocaïa Diallo...
07:03Pardon, on me dit dans l'oreillette que ça a été réalisé entre le 21 et le 28 octobre.
07:08D'accord, pour être très précis.
07:09Très bien, mais on est sur un discours ambiant qui, depuis déjà un certain temps,
07:15est un discours extrêmement sécuritaire, que ce soit sur la loi narcotrafic, etc.
07:20Et donc, on en fait un sujet, en effet.
07:23Mais au quotidien, les citoyens ne sont pas impactés par des infractions X ou Y.
07:30Et vous vivez dans quel monde, madame ?
07:32Non, mais je vis dans le même monde que vous, il n'y a aucun doute là-dessus.
07:36Non, on ne dirait pas.
07:36Allez-y, je vous laissez.
07:37Non, non, mais c'est sûr que c'est une question que nous allons aborder,
07:41que nous allons traiter d'une manière extrêmement simple, en fait.
07:45D'abord parce que nous sommes favorables à ce qu'il y ait une police,
07:49non pas municipale, mais une police de proximité, ou si vous préférez,
07:53des gardiens de la paix, c'est-à-dire des policiers qui sont formés
07:58pour être dans la prévention de manière à, justement, prévenir
08:03et non pas être immédiatement dans la répression.
08:06Parce que l'annonce qui doit être faite par Laurent Nouniez,
08:10je ne veux pas la dévoiler, mais soyons très clairs,
08:14cette proposition du ministre de l'Intérieur,
08:18elle l'interroge quand même.
08:20Elle l'interroge.
08:22Mathieu Vallée, quelque chose me dit que vous n'allez pas être d'accord
08:26avec ce que vous venez d'entendre.
08:28Sans être prétentieux en toute modestie,
08:30mais Cari, vous nous demandez quelle est la répercussion des infractions
08:33sur nos compatriotes de l'absence.
08:35Je vous ai écouté.
08:36Je vous en prie.
08:37Mais ce n'est pas la gorge, je vous suis une chérie.
08:39Mais je disais simplement que, par exemple, à Marseille Sud,
08:43sur le canal, une étudiante en droit a pris une balle de trafiquant de drogue
08:46alors qu'elle était étudiante en droit, elle a venu à venir devant elle.
08:48Et donc, elle n'est pas une victime collatérale,
08:50elle est une victime des narcotrafiquants.
08:52Le petit Fayed, à Nîmes, qui rentre avec son, qui était militaire,
08:55pareil, une balle dans la tête.
08:57Et donc, quand vous avez des policiers municipaux,
08:59Madame Cari, qui interviennent,
09:01s'ils ne sont pas armés,
09:02non seulement ils ne peuvent pas protéger leurs concitoyens,
09:04alors que c'est dans leur ADN et c'est l'essence même des policiers,
09:06municipaux et nationaux,
09:07l'uniforme, en réalité, elle change peu,
09:09mais la mission est la même.
09:11Et vous prenez, en octobre 2020, Notre-Dame de Nice,
09:14trois morts par un terroriste à Nice,
09:15qui sont les primo-intervenants, les policiers municipaux.
09:17Donc si, j'imagine que Madame Hidalgo,
09:19vous avez des sympathies, en tout cas vous soutenez sa politique,
09:21vous êtes plus proche de Hidalgo que moi,
09:23si on a des policiers municipaux à Paris qui doivent intervenir sur un attentat,
09:27vous avez raison de rappeler qu'il y a eu des commémorations jeudi,
09:30et bien s'ils sont désarmés, ils font comment ?
09:31Ils s'enfuient, ils laissent les gens se faire tuer,
09:34ils ne peuvent pas interrompre la tirée de masse,
09:35le périple meurtrier,
09:36et donc c'est pour ça que moi j'ai confiance,
09:38contrairement à vous, aux policiers municipaux,
09:39ce sont des gens intelligents,
09:40ce sont des gens qu'il faut protéger,
09:41ce sont des gens qui protègent la nation,
09:43mais ça ne les empêche pas,
09:44et c'est deux propositions que nous on fera,
09:47de leur permettre de faire des contre-identités,
09:48vous voyez qu'en route chez,
09:49ils ont le droit de demander le permis de conduire,
09:51mais lorsqu'ils constatent...
09:52Alors justement, vous avez mis le sujet sur la table,
09:53vous êtes allé un petit peu vite en besogne,
09:55parce qu'on voulait donner l'information,
09:57avant que vous n'en parliez,
09:59mais vous faites bien,
09:59parce que justement, il va en être question.
10:01Je vous donne la parole dans un instant,
10:03je voudrais juste qu'on donne les faits,
10:04malgré tout,
10:06et d'ailleurs, bienvenue à vous,
10:07si vous nous rejoignez sur BFM TV,
10:08on sait que vous êtes très nombreux,
10:10c'est Laurent Nunez que vous avez pu interroger,
10:12ministre de l'Intérieur,
10:13qui revient...
10:14Hier, parce que pour le coup,
10:14il faut que je dise maintenant les...
10:15Voilà, donnez bien toutes les dates,
10:17Bruno, je vous donne c'est hier.
10:18Il est revenu sur les enjeux de sécurité,
10:21il veut que toutes les polices municipales soient armées,
10:24je vous montre précisément ce qu'il a dit
10:25dans la tribune dimanche,
10:27moi, je suis très favorable
10:29à l'armement des policiers municipaux,
10:31car ça donne un caractère dissuasif plus fort.
10:35Et puis la suite, la voici,
10:36il faut que les policiers puissent se défendre
10:39lors d'attaques terroristes,
10:40les maires sont libres de le faire ou pas.
10:43Ça, c'est vrai que ça dépend des maires.
10:44Oui, alors, effectivement,
10:45on l'interroge sur les polices municipales
10:47puisqu'il y avait une proposition de loi
10:49qui est devenue un projet de loi
10:51porté maintenant par le nouveau ministre de l'Intérieur,
10:54Laurent Nunez,
10:55qui est très favorable à l'extension
10:57des pouvoirs donnés aux policiers municipaux.
11:01Il fait le constat qu'aujourd'hui,
11:02il y a un certain nombre d'infractions,
11:04sans parler d'enquêtes,
11:04qui peuvent être établies par les policiers municipaux.
11:08Il faut leur donner des moyens.
11:10Il est favorable à l'armement des policiers municipaux.
11:12Je lui ai posé la question
11:13parce qu'il estime,
11:15c'est les maires qui décident,
11:16tout ça est sous le contrôle des maires,
11:18mais il estime que les policiers municipaux,
11:22armés ou pas, sont des cibles.
11:24Et par exemple, dans une situation
11:26comme en ce moment de terrorisme,
11:27on sait qu'ils peuvent être des cibles évidentes.
11:30On se souvient du cas de la policière municipale
11:33de Montrouge, par exemple,
11:34qui était une des premières victimes
11:37de l'épopée meurtrière
11:40de ce mois de janvier 2015.
11:42Et donc, il estime qu'il faudrait les armés.
11:45Il faut savoir, pour donner quelques chiffres
11:46pour nos téléspectateurs,
11:47il y a 4000 communes
11:48qui ont des policiers municipales en France.
11:49Il y en a 54% qui sont équipées d'armes létales.
11:53Donc, c'est une question
11:54qui continue à diviser la classe politique.
11:57Il y a une grande partie des villes de gauche
11:59qui, globalement,
12:00ne sont pas très favorables,
12:02on va dire, voire pas du tout pour les filles.
12:05Les socialistes, ça dépend.
12:06Les écologistes, ça évolue.
12:07Les maires de Lyon et de Bordeaux, par exemple,
12:10ont décidé d'armer leur police municipale.
12:12C'est très récent.
12:13C'est beaucoup lié aussi à la question du narcotrafic.
12:16Les policiers municipaux sont en première ligne,
12:19maintenant, par rapport aux trafiquants.
12:21Et ils se trouvent souvent dans des situations démunies.
12:24Ça semble dingue, parfois,
12:25de se dire qu'ils ne sont pas armés.
12:26Et là, pour le coup,
12:26c'est le maire de Bordeaux qui est un écologiste.
12:28Alors, lui, sa famille politique est contre.
12:30Lui, il est pour, maintenant.
12:31Et il explique que si ces policiers municipaux,
12:34ils ne sont pas armés,
12:35eh bien, ils n'arrivent pas à recruter des policiers municipaux.
12:37J'arrive même pas à comprendre.
12:38Parce que les gars qui vont être policiers municipaux pas armés,
12:40ils se disent, moi, je suis une cible,
12:41je vais te tirer comme un lapin.
12:42Je n'arrive même pas à comprendre quels sont les arguments.
12:44Mais peut-être que vous allez nous le dire,
12:46puisque je pense que sur ce plateau,
12:47il y en a qui sont contre l'armement des policiers municipaux.
12:50Je n'arrive pas à comprendre quel est l'argument
12:52de ne pas armer un policier municipal,
12:55alors qu'il y a marqué « police » dans son dos.
12:58Donc, ça en fait une cible.
12:59Donc, ça veut dire qu'on devrait le jeter en pâture
13:01sans qu'il puisse à aucun moment
13:02ni protéger la population,
13:04ni se protéger lui-même.
13:05Aujourd'hui, pour vous, être policier,
13:07c'est être jeté en pâture.
13:08C'est une réalité.
13:09Les terroristes, si vous voulez,
13:11s'en prendre à un policier,
13:13c'est une réalité.
13:13Et même dans certains endroits,
13:15pour les jeunes,
13:16s'en prendre à des policiers,
13:17c'est un plaisir,
13:18c'est un jeu,
13:19c'est un amusement.
13:21Parce qu'aller s'en prendre à des policiers,
13:22les caillasser,
13:23comme on le voit dans certaines manifestations
13:25ou ailleurs,
13:25c'est un amusement.
13:26Donc, on ne puisse pas se défendre.
13:28Mais moi, je regrette que la gauche,
13:29puisque c'est principalement la gauche
13:30qui ne veut pas armer sa police municipale,
13:32déjà, je pense personnellement
13:34que ça devrait être une décision nationale.
13:36Pour moi, tout le monde devrait être à égalité.
13:38Je ne comprends pas pourquoi la gauche
13:39a abandonné son électorat
13:41sur le sujet de la sécurité.
13:42Et ce qui gêne,
13:43on l'a entendu sur le...
13:45Vous voyez, vous essayez de dire
13:46mais pourquoi ce sondage ?
13:48Pas vraiment.
13:48C'est que même les gens de gauche
13:50sont pour la sécurité.
13:51Et c'est ça qui gêne les élus de gauche.
13:53Monsieur Fonbonne,
13:54est-ce que pour vous,
13:54c'est un sujet qui doit être mis sur la table ?
13:58On a un autre sondage
13:59qui avait été réalisé en juillet 2025
14:01et qui dit que 67% des policiers sont...
14:07des Français sont favorables
14:09à l'armement de la police municipale.
14:12Alors, un point de vue de gendarme,
14:15un point de vue de technicien.
14:17Sur le premier aspect de ce qu'on disait
14:19il y a deux minutes, très rapidement,
14:21sur la police répressive
14:22ou la police de proximité,
14:24c'est effectivement le travail de la police.
14:25C'est comme ça que travaille la gendarmerie,
14:27d'être au contact de la population
14:29et d'intervenir si besoin,
14:31mais de ne pas intervenir seulement
14:33dans la répression.
14:35Ensuite, évidemment,
14:36c'est un sujet qui fait débat
14:38sur l'armement des policiers municipaux.
14:43Pour le moment, vous le disiez,
14:44c'est une décision qui est à l'appréciation des maires.
14:49Pour le moment, quel est l'avantage
14:51d'armer les policiers municipaux ?
14:53Quelles sont les dispositions
14:55qui pourraient être mises en œuvre
14:58par ce projet de loi ?
15:00C'est surtout une uniformisation de l'armement,
15:04c'est-à-dire la possibilité d'avoir des armes identiques
15:06dans l'ensemble des polices municipales,
15:08ce qui permet de mieux en contrôler l'usage
15:10parce qu'ils peuvent être formés plus facilement.
15:13Et les policiers municipaux disposent pour le moment
15:16d'armes qui ne sont pas des armes létales
15:19pour la plupart,
15:19mais certaines polices municipales
15:21sur autorisation des préfets sont armées.
15:24Ça veut dire quoi ?
15:25Ça veut dire une arme non létale,
15:26ça veut dire un taser, par exemple.
15:29Ça veut dire, vous savez,
15:30ils ont la possibilité de porter des armes...
15:35Des lanceurs de balles de défense.
15:37Ça veut dire que c'est uniquement pour se...
15:39Alors, c'est effectivement pour se protéger.
15:41La vraie question,
15:42parce que ce n'est pas anodin
15:43de se promener avec une arme,
15:44la vraie question, c'est celle du recrutement
15:46et c'est celle de la formation.
15:47Pour être gendarme, pour être policier,
15:48il faut avoir le bac.
15:49Pour être policier municipal,
15:51un BEP, un CAP suffit,
15:53mais surtout avec une formation
15:55qui est beaucoup plus légère
15:56et qui est notamment beaucoup plus légère
15:58en matière de tir et d'usage d'une arme.
16:00Donc, oui, pourquoi pas ?
16:02Effectivement, c'est un durcissement
16:04de leur capacité de défense
16:07et éventuellement de riposte,
16:10mais ça passe,
16:11et ça passe forcément par la formation.
16:13La formation des policiers,
16:14et la formation des gendarmes,
16:16elle est extrêmement poussée dans ce domaine.
16:17Donc, il faut de l'argent en mots.
16:19C'est ça que vous êtes en train de nous dire ?
16:20Ça coûte cher ou pas ?
16:22Oui, ça coûte cher.
16:22Pour former un policier,
16:26c'est entre 12 et 18 mois,
16:28selon qu'on prenne en compte
16:29la formation théorique
16:30et la formation de stage.
16:31C'est six mois pour un policier municipal
16:33et dans ces six mois,
16:34il n'y a finalement qu'assez peu
16:36de formation pratique.
16:39Je dirais, du point de vue
16:40du militaire de la gendarmerie que je suis,
16:42je pense que c'est insuffisant,
16:43au moins pour le moment,
16:45pour décider,
16:46d'un point de vue politique,
16:47d'un point de vue de tout ce que l'on voudra,
16:49ou d'opportunité,
16:50d'armer des gens
16:51qui ne sont pas forcément
16:54suffisamment formés
16:55pour en faire, je dirais,
16:57un usage conforme au loi de la République.
16:58Mathieu Vallée,
16:59avant d'être député européen,
17:00vous avez été commissaire de police.
17:03Est-ce que pour vous,
17:03ça vous semble aberrant
17:04que tous les policiers ne soient pas armés ?
17:06Moi, je suis plus inconspect que le général.
17:08J'ai eu l'honneur de faire
17:09trois corps de la police.
17:10J'ai fait gardien de la paix officier et commissaire.
17:12La formation de la police,
17:13c'est le parent pauvre.
17:14Vous savez combien de tirs obligatoires
17:15les policiers doivent faire par an ?
17:16Trois.
17:16Trois fois trente cartouches.
17:18Donc, c'est insuffisant.
17:19Mareille, pour les refus d'obtempérer,
17:20aujourd'hui, il y en a un...
17:21Eh bien, bien sûr,
17:22il y en a un toutes les 20 minutes.
17:22On a eu un beau veau de la sécurité
17:23avec M. Darmarénin.
17:24Pas grand-chose à changer.
17:25Et moi, au lieu de faire
17:27en officier, en commissaire des cours,
17:28en amphithéâtre,
17:29il faut absolument faire
17:29des simulations,
17:31des exercices,
17:32des entraînements,
17:32être jaugé sur notre capacité
17:34dans un milieu d'école
17:36à s'entraîner.
17:36Ce qui vaut mieux faire les erreurs
17:37entre nous
17:38plutôt que sur la voie publique.
17:39Et pour ça,
17:40il faut former,
17:41entraîner
17:41et exercer nos policiers.
17:43Vous avez un dicton
17:44dans un journalier
17:44que j'adore beaucoup.
17:45C'est le gendarme
17:45agit comme il s'entraîne.
17:46Le policier agit
17:47comme il s'entraîne.
17:48Et ça, pour nous,
17:49au Rassemblement de l'Institut,
17:49c'est une priorité.
17:50C'est de mieux former nos policiers.
17:51Non, pas que nos policiers
17:52sont nuls,
17:53mais tout simplement
17:53qu'ils demandent
17:54plus de formations,
17:55notamment,
17:55continues.
17:56Ensuite,
17:57moi, je vous le disais tout à l'heure
17:58parce que le teasing
17:59a été levé,
18:00vous vous rendez compte
18:01qu'un policier municipal,
18:01aujourd'hui,
18:01peut constater une infraction routière.
18:03Ils ont tous les mêmes droits
18:03que les policiers,
18:04quasiment.
18:05Et donc,
18:05ils peuvent demander
18:05le permis de conduire.
18:06Par contre,
18:07sur une infraction classique
18:08qui permet,
18:09dans le cadre du 78-2
18:10du Code de Président de réaliser
18:11un contrôle d'identité,
18:12il ne peut faire
18:12qu'un relevé d'identité.
18:13C'est-à-dire que la personne
18:14doit être d'accord
18:15pour présenter un document d'identité
18:16s'il ne veut pas.
18:17Les policiers municipaux
18:18font appel aux policiers nationaux.
18:20Donc ça,
18:20c'est aussi une hypocrisie
18:21qu'il faut faire cesser
18:22puisque ça prend un équipage
18:23de police nationale,
18:24ça fait attendre
18:24l'équipage de police municipale
18:25et ça infantilise
18:26les policiers municipaux
18:27et ça les infériorise
18:28d'une certaine manière
18:28qui sont aussi compétents
18:29dans ce que moi,
18:30j'ai eu l'occasion de voir
18:31dans mes différentes fonctions.
18:33Et je rajouterais
18:33que pour les amendes forfaitaires
18:34délectuelles,
18:35pour le stupéfiant,
18:36par exemple,
18:36pour les occupations
18:37d'aules d'immeubles,
18:38les policiers municipaux
18:39ne peuvent toujours pas rédiger
18:40des amendes forfaitaires délectuelles.
18:41C'est aussi une aberration.
18:42C'est pour ça que c'est important
18:43aussi de leur donner
18:44les mêmes pouvoirs
18:45pour des mêmes responsabilités.
18:46En zone de gendarmerie,
18:47le général le sait,
18:48les gendarmes ont des territoires
18:49très vastes.
18:49Il y a des pelotons de surveillance
18:50d'intervention dans la gendarmerie
18:51des PSIG avec les PAM,
18:52les prêts à marcher,
18:53ceux qui sortent,
18:53se rappellent 17,
18:54qui sont nettement insuffisants
18:55avec les territoires
18:56qu'ils ont à couvrir.
18:57Et donc souvent,
18:57les policiers municipales
18:58permettent de compléter
18:59cette couverture.
19:00Il n'y a pas de concurrence
19:00entre eux,
19:01mais il y a une couverture
19:02complémentaire.
19:03Donc ce n'est pas une concurrence
19:03entre police municipale
19:04et nationale
19:05ou gendarmerie nationale.
19:06C'est réellement
19:07une complémentarité.
19:08C'est comme ça que nous,
19:08dans notre parti,
19:09on le voit.
19:10Et enfin,
19:11je vais interroger
19:11la Mécari.
19:12Vous savez que la Mécari...
19:13Justement,
19:13j'avais envie de lui donner
19:14la parole.
19:14Je vais juste interroger.
19:15Allez-y.
19:16Je crois que c'est Madame
19:17qui va m'interroger.
19:18On fait aussi un débat.
19:19C'est ça la politique, Madame.
19:20Je pense que vous êtes
19:20d'accord avec moi.
19:21À Paris-Montparnasse,
19:22vous avez un individu
19:23au couteau
19:23qui a dû être neutralisé
19:25par arme par les policiers.
19:26À Lorient,
19:27il y a cinq jours,
19:28le groupe de sécurité
19:28de proximité
19:29a aussi été attaqué
19:30par un individu au couteau.
19:31Ce ne sont pas des policiers
19:32qui demandent à des gens
19:32de les attaquer au couteau
19:33parce qu'ils adorent ça
19:34et qu'ils veulent tuer quelqu'un
19:35comme le disent vos camarades.
19:36Simplement,
19:37moi, Madame,
19:38j'ai fait des simulations
19:38et des tests
19:39avec quelqu'un
19:39qui fonce sur vous
19:40avec un couteau.
19:41Vous avez un dixième
19:42de seconde pour agir.
19:43Sinon,
19:43vous prenez un coup de couteau
19:44où il y a une personne
19:44qui peut être blessée
19:45voire tuée.
19:46Donc ça,
19:47ça sera quelque chose
19:47que vous devez assumer
19:48si vous désarmez
19:49les policiers municipaux armés
19:50et si vous ne voulez pas
19:50les armés.
19:50Ils ne sont pas armés
19:51pour le moment
19:52donc je ne vais pas
19:52les désarmer.
19:54Absolument,
19:54Madame Écarré,
19:55je pense que ça vous parle
19:56en tout cas
19:56ce que dit le ministre
19:57de l'Intérieur.
19:58Qu'est-ce qu'il faut
19:58des policiers municipaux ?
20:00Ça fait beaucoup de questions.
20:02J'espère que vous allez me répondre.
20:03Sur la question
20:03de l'armement
20:04de la police municipale,
20:06c'est quelque chose
20:07qui peut parfaitement s'entendre.
20:09Comme on le sait,
20:09c'est aussi une décision
20:10qui dépend des maires.
20:11Maintenant,
20:12ça dépend en fait
20:13de l'usage qu'on en fait.
20:14Là, je vais être
20:15un petit peu provoque
20:15et là, excusez-moi générale
20:17mais si je pense
20:19aux gendarmes
20:20qui ont agi à Sainte-Solines,
20:21l'usage des armes
20:22qui a été faite
20:23à Sainte-Solines
20:24contre les manifestants
20:25ne me paraît pas
20:26et d'ailleurs je crois
20:27que le ministre de l'Intérieur
20:28est aussi d'accord
20:28n'était pas conforme
20:29à la déontologie
20:30de la gendarmerie
20:32avec tir tendu
20:33et allez-y et allez-y.
20:34Mais ne s'agit-il pas
20:35d'un accident ?
20:36Attendez,
20:36laissez-moi terminer.
20:40Le problème central
20:42de l'armement
20:43d'un policier national,
20:45d'un gendarme
20:46ou d'un policier municipal
20:48c'est premièrement
20:50son niveau de recrutement,
20:53deuxièmement
20:53sa formation,
20:55troisièmement
20:56comment il est encadré
20:58par les cadres,
21:00quatrièmement
21:01comment est-ce qu'il est soutenu
21:04lorsqu'il a affaire
21:06à une situation de stress ?
21:07Eh bien oui,
21:08le stress,
21:09vous évoquez
21:10une agression,
21:12voilà,
21:13ça génère un stress.
21:14Donc comment est-ce
21:15qu'on suit
21:15les policiers
21:16quels qu'ils soient ?
21:18Et ensuite,
21:19la dernière chose,
21:20c'est un contrôle
21:21de la fonction de policier
21:24par une autorité indépendante
21:26qui n'est pas l'IGPN.
21:27Donc,
21:27vous avez raison en général,
21:29le recrutement
21:30et la formation
21:31sont essentiels.
21:32C'est ce qui fait
21:32la différence
21:33entre la police nationale
21:34avec les OPJ,
21:36c'est-à-dire les officiers
21:37de police judiciaire,
21:38qui en effet
21:38sont habilités
21:40à faire un certain
21:40nombre d'actes
21:41que les policiers municipaux
21:43ne sont pas habilités
21:44à faire parce qu'ils n'ont pas
21:45le même niveau
21:46de formation,
21:47ils n'ont pas,
21:48vous l'avez dit,
21:49ils ne sont pas recrutés
21:49au même niveau,
21:50ils n'ont pas reçu
21:52la même formation.
21:53Je ne dis pas
21:55de bêtises à la carrière.
21:55Si vous voulez
21:56des policiers municipaux
21:59qui effectuent
22:00des actes
22:01d'officiers
22:02de police judiciaire,
22:03alors il faut
22:04qu'ils aient reçu
22:04la même formation.
22:06C'est tout,
22:06ce n'est pas autre chose.
22:07Écoutez,
22:08c'est de la différence.
22:09Il ne s'agit pas
22:10de la même formation,
22:10M. Fonbonne.
22:11C'est exactement
22:13ce que je viens de dire.
22:15Si vous me permettez,
22:18ce que je veux dire,
22:19mais en fait,
22:19on dit la même chose,
22:20c'est-à-dire que
22:21pour bénéficier
22:22des mêmes droits,
22:24des mêmes pouvoirs
22:24d'investigation,
22:25pour bénéficier
22:26de la même possibilité
22:27d'utiliser une arme,
22:29c'est-à-dire
22:29pour se retrouver
22:29dans la même situation,
22:31il faut que le recrutement,
22:33il faut que la formation
22:33soit la même.
22:35Sinon...
22:35Donc il faut le même diplôme
22:36sur quelque sorte.
22:37C'est au moins
22:38le même diplôme
22:39de recrutement,
22:40ensuite une formation
22:41équivalente
22:41et puis ensuite
22:42effectivement
22:42un contrôle,
22:44une formation continue
22:44qui soit équivalente.
22:46Vous évoquiez tout à l'heure
22:47par exemple
22:47la possibilité...
22:49Non, non, pas du tout.
22:50C'est pas du tout bon.
22:51C'est pas du tout
22:51ma tasse de...
22:52Non, non, je vous parle
22:53d'un point de vue judiciaire.
22:55On ne peut pas avoir
22:55le bac intelligent.
22:56Moi, j'ai passé
22:57le cours de garde.
22:57C'est pas le sujet.
22:59C'est pas le sujet.
23:01Laissez-moi finir
23:02si vous le voulez bien.
23:03Mais je parle pour la dame,
23:04je parle pour vous.
23:04Mais je suis d'accord
23:05avec ce que madame
23:06vient de dire sur le fond.
23:07Vous êtes d'accord
23:07sans qu'un indice
23:08sur les gendarmes ?
23:08Non, ça c'est autre chose.
23:09C'est d'abord deux choses.
23:10Les gendarmes qui sont là-bas
23:13bénéficient,
23:14comme tout le monde
23:14et comme tous les délinquants
23:15et comme tous les criminels
23:16et comme tous citoyens
23:17de la présomption d'innocence.
23:21Ensuite, ce sont des faits
23:22et je connais bien
23:23la gendarmerie
23:23pour y avoir servi
23:24pendant 35 ans.
23:26Ce sont des faits
23:26que je ne reconnais pas
23:27dans cette maison.
23:29J'espère, je souhaite
23:30que s'ils sont avérés,
23:31ce sont des choses,
23:33ce sont des initiatives individuelles
23:34et en tout cas
23:35ce n'est pas la façon
23:36dont on forme les gendarmes,
23:37ce n'est pas la façon
23:39dont je les ai commandés.
23:40Maintenant, je finis
23:42et je vous laisserai parler
23:43parce que je vais évoquer
23:44quelque chose de judiciaire.
23:48Vous vous étonnez
23:49tout à l'heure,
23:50mais c'est un exemple
23:51parmi d'autres,
23:52du fait que les policiers
23:53municipaux
23:54pouvaient contrôler
23:55les papiers
23:56d'une personne
23:57qui circule en voiture
23:58et ne pouvaient pas
23:59faire un contrôle d'identité.
24:00Ce n'est pas la même chose.
24:02Le policier municipal
24:03peut faire un contrôle
24:04pour un cours de droit
24:04en général.
24:05Écoutez, prenez un papier
24:07à ce rayon.
24:08Moi aussi,
24:09je l'ai été pendant 35 ans.
24:10Ce n'est pas le concours
24:11de celui qui fait pipi
24:12le plus loin.
24:12Je suis désolé.
24:13Je suis en train
24:13d'essayer de vous expliquer
24:15quelque chose.
24:15C'est un débat intéressant.
24:16Ce que je suis en train
24:17de vous dire,
24:18c'est qu'un policier municipal
24:19peut constater
24:20et demander les papiers
24:22à un automobiliste
24:22à partir du moment
24:23où cet automobiliste
24:24a commis une infraction.
24:26Un officier de police judiciaire
24:28ou un agent de police judiciaire
24:29sous ses ordres
24:30peut procéder
24:31à un contrôle d'identité.
24:32C'est effectivement
24:33l'article 78-2-2
24:35sur réquisition
24:36du procureur de la République
24:37ou dans certaines circonstances
24:39parce que dans ce cas-là,
24:40monsieur,
24:41il n'y a tout simplement
24:43pas d'infraction.
24:44C'est tout.
24:45Je suis désolé
24:46pour ces précisions juridiques
24:48qui ne sont pas forcément
24:49intéressantes.
24:50Vous gardez la différence.
24:50Ça nous exclure beaucoup.
24:51Encore une fois,
24:53formation égale,
24:55traitement égal.
24:55C'est pénible.
24:56Pas en même temps
24:57parce qu'on ne va pas s'entendre.
24:58Mathieu Vallée,
24:59que cherchez-vous à nous dire ?
25:01D'abord,
25:01je vais vous mettre à l'aise.
25:02En général,
25:02la différence entre vous et moi,
25:03c'est que je suis un élu politique.
25:04Vous êtes un fonctionnaire de l'État.
25:05Non, je suis un militaire de l'État
25:07et pas un fonctionnaire.
25:09Monsieur,
25:09je ne suis pas là
25:10pour faire une polémique politique.
25:11Je peux terminer ?
25:12J'ai répondu
25:13à des questions techniques
25:14et judiciaires.
25:14Je vous en prie.
25:15Vous êtes pour la proximité,
25:16mais vous ne me laissez pas parler.
25:17Bon, ok.
25:18C'est bien de se gargariser,
25:19mais laissez-moi parler.
25:20Je peux finir une phrase ?
25:21Je vous en prie.
25:21Merci, mon général.
25:23Très sympa.
25:23Il faut lui donner l'autorisation.
25:24Je dis simplement
25:25que, oui,
25:26avec ce que vous venez de dire
25:26sur les gendarmes,
25:27ne veux pas la chérir.
25:28Donc, je dis simplement
25:29que, moi,
25:31je suis un élu politique,
25:31mon général,
25:32donc si je veux que demain,
25:33les polices municipaux
25:34puissent faire des contrôles d'identité,
25:36ils le feront.
25:36Je n'ai pas besoin
25:37de me fasser un cours de droit
25:38avec le respect que j'ai pour vous.
25:39J'ai été bien formé
25:40par la police nationale
25:40et moi, je ne fais pas la guerre
25:41entre police et gendarmerie.
25:4947 gendarmes blessés.
25:51C'était qui en face ?
25:52Combien de manifestants blessés ?
25:55Plus de 200,
25:56trois dans le coma.
25:58C'était une manifestation interdite
26:00et vos camarades,
26:00avec leur écharpe tricolore,
26:01ils bravent les interdictions
26:02de manifester.
26:03Ils étaient pacifiques.
26:04Ah oui,
26:04un pacifique avec des arbalètes,
26:06avec des coquetail monotopes,
26:06avec quatre véhicules
26:08de gendarmes en volée.
26:09Vous nous venez dans une troisième dimension,
26:10M.Karine.
26:11Donc, avant de nous ouvrir,
26:12sachez de quoi vous parlez.
26:13Non, mais je sais très bien
26:14de quoi je parle.
26:14Je dis simplement,
26:15oui, à chaque fois que c'est
26:16pour accorder les gendarmes,
26:17vous êtes au premier poste.
26:18Par contre,
26:18on ne vous entend jamais
26:19soutenir les policiers
26:20et les gendarmes agressés.
26:20Allez-y,
26:21tu vas aller poursuivre.
26:23Sinon, je vais en parler
26:24à quelqu'un.
26:24Merci, Mme Brossoulou.
26:26Et enfin,
26:27je suis désolé,
26:28mais il y a quoi,
26:29Mme Mekary,
26:30en dessous d'un officier
26:30de police judiciaire ?
26:32Il n'y a pas que les obligés ?
26:32Il y a un agent
26:34de police judiciaire
26:34qui peut faire des responsabilités.
26:36C'est combien, Mme,
26:37la formation initiale
26:37d'un agent de police municipal ?
26:38Vous qui voulez faire la police ?
26:39Il a passé le concours.
26:40Mais Mme,
26:41c'est combien la formation initiale ?
26:42Vous qui êtes pour la formation,
26:43vous savez de quoi ?
26:43Vous parlez quand un médecin
26:44parle du Covid,
26:45il sait de quoi ?
26:45Il parle d'un vaccin.
26:46C'est combien la formation
26:47d'un policier municipal
26:47que vous avez changé ?
26:48On n'est pas sur un policier.
26:50Non, non,
26:50un policier municipal,
26:51c'est six mois.
26:52Un policier national,
26:53c'est deux ans.
26:53Ah oui, mais je vais vous le dire.
26:54Un policier national,
26:56ça dépend,
26:56un garde de Napé,
26:56c'est 12 mois.
26:58Donc, je termine juste sur ça.
26:59Mais le policier municipal
27:00est un agent de police judiciaire
27:01adjoint.
27:02Oui, c'est vrai.
27:03Oui, et aussi,
27:03à l'article Terre 21.
27:05Absolument.
27:05Donc, il faut faire prof de droit.
27:07Donc, j'ai simplement
27:08que Mme Mécari,
27:10Mme Mécari,
27:11elle fait partie
27:12d'un mouvement politique
27:13La France Insoumise
27:14qui veut refaire tout
27:15de la cave au grenier
27:15dans la police,
27:16mais elle ne s'est pas distinguée
27:17d'un agent de la police
27:19de six mois.
27:20Un policier,
27:20c'est combien, madame ?
27:21S'il vous plaît,
27:23on va redescendre.
27:23Évitez de faire un sujet.
27:25Je vais faire redescendre.
27:25On va redescendre d'un cran,
27:26s'il vous plaît.
27:27Bruno Jeudy,
27:27vous avez vu le bazar
27:28que vous avez mis
27:29avec cette interview
27:30de Laurent Nunez.
27:31Bravo.
27:32Moi, j'avais quand même
27:33une question, globalement,
27:34parce que je vois bien
27:34que ce débat
27:35crée beaucoup de crispations.
27:38Est-ce que les Français
27:39veulent plus d'armes
27:40dans les rues ?
27:41Est-ce qu'ils pensent
27:42que ça va plus les protéger ?
27:43Les Français,
27:44ils veulent plus de sécurité.
27:45Ils veulent être plus protégés.
27:46Ils se rendent compte
27:47qu'il faut peut-être,
27:50et c'est vrai,
27:50une certaine complémentarité,
27:52en tous les cas,
27:52ils ne font pas forcément
27:53la distinction,
27:54des policiers nationaux
27:55ou des gendarmes
27:56et des policiers municipaux.
27:57Dans 4 000 grandes communes
28:00petites et moyennes,
28:01enfin, moyennes et grandes,
28:02il y a des polices municipales.
28:06C'est devenu...
28:07Il y a de la vidéosurveillance.
28:08Tout ça,
28:09c'est beaucoup développé
28:10parce que l'insécurité
28:12dans les rues,
28:13c'est plutôt...
28:14Voilà,
28:14elle a augmenté.
28:15Et donc,
28:15les Français,
28:18élection municipale,
28:19après élection municipale,
28:20ils ont plutôt voté
28:21pour qu'il y ait des polices municipales.
28:23Et la question maintenant,
28:24depuis...
28:26elle est surtout importante
28:27depuis une dizaine d'années,
28:29c'est la question de l'armement.
28:30C'est vrai que cette question-là,
28:31elle est posée.
28:31C'est quelque chose
28:31qui revient beaucoup.
28:32Et c'est une question
28:33qui va être, à mon avis,
28:34importante dans ces municipales.
28:35Elle l'était déjà
28:36un peu la dernière fois.
28:37Souvenez-vous,
28:38à Paris,
28:38la dernière fois,
28:38on décide de créer
28:39une police municipale.
28:41À Paris,
28:42c'est un statut particulier
28:44parce que vous avez,
28:45voilà,
28:45vous avez des pouvoirs
28:48qui ne sont pas tout à fait
28:49les mêmes
28:49que dans les autres communes.
28:50Mais vous allez voir
28:50que la question de l'armement
28:52va se poser.
28:52Elle se pose dans d'autres
28:53grandes villes.
28:54Pourquoi les villes
28:56de Lyon et de Bordeaux
28:57ont posé ça
28:58comme...
28:58C'est une vraie révolution
29:00qu'ont fait
29:01les écologistes lyonnais
29:02et bordelais.
29:03Pourquoi ?
29:03Parce qu'en fait,
29:04c'est les citoyens
29:05de leur commune
29:05qui en veulent.
29:06À Bordeaux,
29:07la voiture de la paix
29:09avait été armée,
29:10l'autre voiture
29:10ne l'est pas.
29:11Est-ce que ça rendra
29:12les villes plus sûres
29:13d'après vous,
29:13Laurence Saillet ?
29:14Moi, je le pense,
29:15mais je pense qu'il faut
29:15être pragmatique.
29:16C'est-à-dire,
29:16comme la délinquance évolue,
29:18qu'elle augmente,
29:19qu'elle est différente,
29:22il faut aménager les choses.
29:24J'entends que
29:24les policiers municipaux
29:25ont moins de formation.
29:27S'ils veulent une arme,
29:28il faut une formation
29:29supplémentaire
29:30sur le tir.
29:32Donc, rien ne l'empêche
29:33de le faire.
29:34Il ne faut pas rester bloqué
29:35sur ils ont moins de formation.
29:37C'est ce qu'on l'a dit.
29:38Bien sûr,
29:38et d'ailleurs,
29:39pour eux-mêmes.
29:40Et eux-mêmes le demanderont.
29:41Parce qu'aucun policier
29:42n'a envie de se dire
29:44qu'il a une arme.
29:45Il ne faut pas penser
29:45que ça va leur faire plaisir
29:46de se dire
29:46j'ai une arme,
29:47je n'ai pas tiré.
29:48Parce que quand vous utilisez
29:50mal votre arme,
29:51c'est un drame
29:51pour tout le monde,
29:52y compris pour celui
29:53qui l'utilise mal.
29:54Donc, ce que je veux dire
29:55par là,
29:55c'est que maintenant,
29:55il faut avancer.
29:56Donc, oui,
29:57il faut armer les polices municipales.
29:59Effectivement,
29:59c'est pour ça que je pense
30:00qu'il faudrait une décision nationale,
30:02comme vous le disiez,
30:03pour pouvoir avoir
30:03les mêmes armes,
30:04les mêmes formations.
30:06Et puis,
30:06avancer dans ce sens-là.
30:07On n'y coupera pas.
30:08On ne pourra pas les tourner
30:09les rues.
30:10La question aussi,
30:11parce que si les villes
30:13développent leur police municipale,
30:14ce sont des coûts supplémentaires.
30:16C'est forcément
30:16sur d'autres priorités
30:18parce que les budgets
30:19consacrés à la sécurité
30:21ont explosé
30:22ces dernières années
30:23dans les communes.
30:23Et quand on sait que les budgets
30:23ne sont pas illimités,
30:25on peut économiser de l'argent.
30:27Mais ça,
30:28c'est le débat municipal,
30:29c'est le débat des élections
30:30qui les Français font leur...
30:31Mais vous savez bien
30:32qu'en réalité...
30:32Pardon,
30:33mais Rocaia Diallo
30:33n'a pas encore dit un mot
30:34justement sur...
30:35Oui, pardon,
30:36mais c'est vrai que...
30:37Non, mais il n'y a beaucoup
30:37à dire sur le sujet,
30:38justement,
30:39mais ça va forcément pencher,
30:41peser dans le débat.
30:43En fait,
30:43moi,
30:43ce qui m'interpelle,
30:44c'est ce qu'on met derrière
30:45le mot sécurité
30:45parce qu'en réalité,
30:47effectivement,
30:47j'ai conscience du fait
30:48que la question du narcotrafic
30:49se pose
30:50et qu'il y a des victimes
30:51du narcotrafic
30:51dans un certain nombre
30:52de zones,
30:53et ce sont les zones
30:53d'ailleurs portuaires
30:54et les centres urbains
30:56qui sont les plus touchés,
30:57mais dans le quotidien,
30:59où réside la sécurité
31:01des Français ?
31:02Si on pense,
31:02par exemple,
31:03pour une question
31:03qui me tient beaucoup
31:04à cœur aux femmes,
31:05il y a quand même
31:05une femme qui meurt
31:06tous les deux jours et demi
31:07en France,
31:08sous les coups d'un homme,
31:10son compagnon,
31:10son ancien conjoint,
31:11etc.
31:11Qu'est-ce qu'on fait
31:12pour la sécurité des femmes ?
31:13Qu'est-ce qu'on fait
31:14quant au fait
31:14que les femmes,
31:15quand elles sont agressées
31:16sexuellement,
31:16quand elles sont violées,
31:17à 91%
31:19elles connaissent
31:19leur agresseur ?
31:20Donc ça signifie
31:21que leur sécurité,
31:22elle ne dépend pas
31:22de l'armement des policiers,
31:23mais du fait qu'on est capable
31:24de les protéger
31:25de leur environnement immédiat.
31:27Effectivement,
31:27il y a des endroits
31:28comme les Outre-mer,
31:29par exemple,
31:29moi je pense à la Guadeloupe
31:30et la Martinique,
31:30où les gens n'ont pas accès
31:32à de l'eau
31:32de manière régulière.
31:33Là, on parle
31:34de sécurité sanitaire,
31:36de sécurité alimentaire.
31:38Je pense à Mayotte
31:39qui a, par exemple,
31:40été confronté
31:40à une catastrophe naturelle
31:42absolument abominable
31:43il y a un an.
31:44Quelle est la sécurité
31:44des Mahorais ?
31:45Et je trouve que
31:46répondre systématiquement
31:47comme si on risquait
31:48à chaque fois dans la rue
31:48de se faire tirer dessus,
31:50on n'est pas tous exposés
31:52aux conséquences directes
31:53du narcotrafic
31:55dans notre quotidien.
31:56Ces conséquences existent,
31:57mais il faut tenir compte
31:58de la vie de tous les Français.
31:59Et la vie quotidienne
32:00de tous les Français,
32:01ce n'est pas d'avoir
32:02des policiers armés dans la rue,
32:03ça ne va pas régler
32:03les problèmes de sécurité
32:04au quotidien.
32:05Vous avez une explosion
32:06des règlements de comptes.
32:07Moi, j'ai un député
32:08qui est à Guadeloupe.
32:09D'ailleurs, je vous recommande
32:10d'un excellent film
32:11qui s'appelle Zion
32:11qui parle justement
32:13de cette question-là.
32:16Mais je veux dire,
32:17il y a un problème
32:17effectivement de narcotrafic
32:19dans les Outre-mer
32:20et en particulier
32:20en Martinique et en Guadeloupe,
32:21mais il y a un problème
32:22d'eau potable,
32:22il y a un problème
32:23d'empoisonnement
32:24que l'heure déconne.
32:24Il y a plein de problèmes
32:25et derrière le mot sécurité,
32:27en fait, chacun voit
32:28midi à sa porte.
32:28Le ministre de l'Intérieur
32:29propose une seule réponse
32:30et pour moi,
32:31cette réponse est insuffisante.
32:32Avec le même dialogue,
32:33on peut protéger les femmes
32:34en procédure pénale
32:35et on peut intervenir.
32:36En fait, on n'en a pas du tout parlé.
32:37On ne parle pas
32:38de la sécurité des enfants non plus.
32:38Non, mais c'est un sujet.
32:41Oui, mais j'attendrai
32:41du ministre de l'Intérieur
32:42qui parle de ça en fait.
32:43C'est sur les municipales,
32:44donc ce n'est pas le maire
32:45qui va mettre en place
32:46des mesures
32:46pour protéger les gens.
32:47Non, mais c'est le ministre
32:48de l'Intérieur
32:48qui vient d'annoncer quelque chose.
32:50C'est pour ça qu'il pouvait
32:51aussi annoncer
32:52d'autres mesures
32:53pour la sécurité.
32:54Malheureusement,
32:54ce n'est pas suffisant,
32:55mais on ne peut pas dire
32:55que le débat
32:56sur la protection des femmes
32:57n'existe pas.
32:58Il y a eu quand même
32:58des avancées.
32:59Quelles sont les dispositions
32:59qui ont été mises ?
33:00Je ne sais pas sur la soumission chimique
33:02qui est en explosion.
33:02Qu'est-ce qui se passe en fait ?
33:03Qu'est-ce qui dit
33:04Laurent Nunez sur ça ?
33:05Pourquoi vous écartez
33:06d'un revers de main
33:07cette délinquance de rue
33:10que vous ne voulez pas voir ?
33:11Je ne dis pas qu'elle n'existe pas.
33:12Moi, personnellement,
33:12madame, quand je prends le métro,
33:13j'ai peur.
33:14Vous voyez,
33:14donc peut-être que si quelqu'un m'agresse,
33:16ce ne sera peut-être pas
33:16quelqu'un que je connais,
33:17vous expliquez qu'en fait,
33:19on ne risque que les choses
33:19que chez soi.
33:20Ce n'est pas ce que j'ai dit.
33:21Je crois que vous trouvez
33:21un peu dans les chiffres.
33:22Ce n'est pas ce que j'ai dit.
33:2392%, mais arrêtez.
33:25Oui, c'est un chiffre.
33:26Qu'est-ce que vous avez opposé
33:27à ce chiffre, Laurence ?
33:28Qu'est-ce que vous opposez
33:29à ce chiffre ?
33:29J'oppose le fait
33:30que vous voulez nier absolument
33:32le fait qu'il y a
33:33de la délinquance dans les transports.
33:34Je ne le nie pas.
33:36Il y a des femmes
33:36qui se font violer
33:37dans les transports.
33:38Absolument,
33:38et c'est regrettable.
33:39Ça vous est égal ?
33:40Mais pourquoi vous dites ça ?
33:41Parce que vous niez
33:42parce que vous ne voulez pas
33:45qu'on développe
33:46des forces de sécurité.
33:47C'est absolument faux.
33:48Et par ailleurs,
33:49si je peux me permettre,
33:50sur la question,
33:51moi ce qui me préoccupe aussi
33:52dans l'idée que les forces de police
33:53soient davantage armées,
33:54c'est aussi les conséquences
33:55que ça peut avoir
33:55sur des populations
33:56qui sont surexposées
33:57au contrôle au faciès.
33:58Je rappelle quand même
33:59que la Cour européenne
34:00des droits humains
34:00a condamné la France
34:01le 25 juin 2025
34:03pour des contrôles au faciès
34:04qui étaient injustifiés
34:05et que la France
34:06a été le premier pays
34:06condamné sur ces critères
34:07dès 1999.
34:08Qu'est-ce que ça signifie
34:10pour les gens qui sont surexposées ?
34:10Au bout du jugement
34:12de la Cour européenne
34:13des droits de l'homme,
34:13ils avaient une suspicion
34:14de contrôle
34:16par rapport à la couleur
34:17de la personne.
34:17Elle n'a pas été avérée
34:18sur une suspicion
34:19et c'est grave.
34:19Une Cour européenne a dit
34:20on n'était pas sûr
34:21mais dans le doute
34:22au lieu de s'abstenir
34:22elle a dit qu'il y avait
34:23un contrôle que vous appelez
34:24au faciès.
34:25Mais ne dites pas
34:25que tous les policiers
34:26font des contrôles.
34:26La Cour de cassation française,
34:28la Cour d'appel de Paris,
34:29Amnesty International,
34:30Human Rights Watch,
34:31il y a plein d'enstitutions.
34:31J'ai du respect
34:32pour vos idées
34:33mais vous vous rendez compte
34:34que c'est une caricature
34:34de dire que tous les policiers
34:36font des contrôles
34:36par rapport à...
34:36Je n'ai pas dit ça.
34:37Je n'ai pas dit ça.
34:39C'est un événement
34:39en partant circulaire.
34:41Je n'ai pas dit ça.
34:42Mme Diallo,
34:42elle a dit ça.
34:44Elle a posé d'avocat.
34:44Je n'ai pas dit ça.
34:45M. Fonbonne,
34:46justement,
34:47est-ce que ça peut entraîner plus ?
34:48Dites-le sur les refus
34:50de P.R.M.
34:50Mme Diallo.
34:50Pourquoi vous n'avez pas parlé ?
34:52Il faudrait que vous disiez
34:52aux jeunes
34:53parce que vous êtes sur la prévention
34:53et que le général aussi
34:54dit aux jeunes
34:55de s'arrêter
34:56lorsque les policiers
34:57et les gendarmes
34:58veulent les contrôler
34:58parce que le premier drame
35:00lorsqu'ils décèdent
35:01ou qu'ils sont blessés grèvement,
35:02ce n'est pas que les policiers
35:03et les gendarmes
35:03veulent les arrêter
35:03pour éviter qu'il y ait
35:04des victimes de sang
35:05qui soient fauchées
35:05par ces fous feuilles de la route.
35:07C'est que dans l'éducation
35:07qui leur est donnée
35:08dans la prévention
35:08qui n'est pas faite,
35:09il faut leur expliquer
35:10qu'au moment où il y a
35:10un policier en gendarmes
35:11qui met le de ton
35:12et le gyrophaire,
35:13on s'arrête
35:13et comme ça
35:14toutes les vies
35:14sont épargnées.
35:15Il y a une jeune femme
35:17qui était passagère
35:18d'un véhicule
35:19qui n'a pas obtempéré
35:19qui s'appelle Rayana
35:20qui a été tuée
35:21elle était passagère.
35:23Elle a été tuée
35:23en plein jour
35:24à 11h à Barbès.
35:25Vous n'avez jamais fait face
35:26à un refus d'obtempéré
35:26et vous tirez
35:26en un dizaine de secondes.
35:27On tire sur les passagers.
35:28Mais c'est un tir réflexe,
35:29madame.
35:29C'est un manque de formation.
35:32C'est un manque de formation.
35:35C'est une réponse.
35:37Vous criez pas,
35:38mais Carrie,
35:38vous criez tout le temps
35:39que la France insoumise
35:40c'est pénible.
35:40Non, c'est vous qui criez
35:41de tension.
35:43Vous avez une grosse voix.
35:45Bon, ici je peux
35:46avoir une grosse voix.
35:47Alors, M. Fonbonne,
35:48est-ce que ça peut
35:50entraîner plus de tension
35:52plus de tension
35:53que sur ce plateau
35:54s'il y avait plus d'armes
35:57dans les rues
35:57et donc plus d'armes
35:58chez les policiers ?
36:00Je suis vraiment incapable
36:02de vous répondre.
36:03Ah bah, ça me fait
36:04une belle jambe.
36:04Non, je suis incapable
36:05de vous répondre
36:06parce qu'il y a toujours
36:09en présence d'armes
36:10une montée en tension.
36:13Effectivement.
36:13C'est-à-dire qu'il y a
36:14toujours une escalade
36:15entre à coups de poing,
36:17à coups de couteau,
36:18à coups d'armes à feu.
36:20L'équilibre ne dure
36:21jamais longtemps.
36:22Mais, effectivement,
36:23on ne peut pas
36:24lâcher nos policiers,
36:25on ne peut pas lâcher
36:25nos gendarmes,
36:26on ne peut pas lâcher
36:26nos policiers municipaux
36:27comme des proies
36:29et avoir des gens...
36:30Aujourd'hui,
36:30ils sont lâchés
36:31comme des proies ?
36:31Non, mais ils sont
36:33possiblement dans
36:35certaines communes
36:36puisqu'encore une fois
36:37ce sont les communes
36:38dans des situations
36:39où on a affaire
36:40à des gangs
36:41de trafiquants,
36:43de stupéfiants,
36:44où on a affaire
36:45à une criminalité
36:45qui est une criminalité
36:46organisée.
36:48Et comme vous disiez,
36:48c'est-à-dire qu'à partir
36:49du moment où on porte
36:50un uniforme,
36:51à partir du moment
36:51où on représente
36:52une autorité,
36:53que ce soit l'autorité
36:54de l'État,
36:55de la justice,
36:55de l'administration pénitentiaire
36:57ou de la police municipale,
36:58on est forcément une cible.
37:00Il faut leur donner...
37:01Plus qu'avant ?
37:02Pourquoi est-ce que
37:03Laurent Nunez
37:04fait cette proposition
37:05aujourd'hui ?
37:06Peut-être simplement
37:07parce que le besoin
37:09de sécurité apparaît
37:10effectivement en tête
37:12des préoccupations
37:12des Français.
37:13C'est quand même
37:14le devoir des politiques
37:15que de répondre
37:16dans le cadre
37:16de la politique
37:17qu'ils ont choisie
37:18aux besoins
37:18des Français.
37:20Mais j'en reviens encore
37:21à cette question
37:22qui me paraît fondamentale.
37:24C'est-à-dire que
37:25porter une arme
37:27c'est un geste
37:28extrêmement grave.
37:29On est dans un pays
37:29où heureusement
37:30la peine de mort
37:31n'existe plus.
37:32Mais ça veut dire
37:33que les seuls
37:34qui sont en mesure
37:35de l'infliger légalement
37:37ce sont les gens
37:38qui portent des armes
37:39c'est-à-dire des policiers
37:40c'est-à-dire des gendarmes
37:41et puis certaines
37:42on va dire
37:43certaines administrations
37:45et puis des fonctionnaires
37:46de la SNCF.
37:48Ça veut dire que
37:50moi ça m'est arrivé
37:51une fois
37:52de mettre l'arme
37:52à la main
37:53que faire ?
37:55C'est-à-dire que
37:55si on est parfaitement formé
37:57on a une chance
37:58de le faire
37:59dans le stress
38:00dans l'urgence
38:01dans le millième
38:02de seconde
38:02il faut prendre la décision
38:03d'une façon réflexe
38:05qui va correspondre
38:06à ce qu'on nous demande
38:07c'est-à-dire
38:08tout simplement
38:08le respect de la loi.
38:09Si on est mal formé
38:10si on est mal sélectionné
38:12si on panique
38:13parce que tout le monde
38:14a peur dans ces situations-là
38:15et bien on fait mal
38:16son travail
38:17et à partir de ce moment-là
38:18je veux dire
38:19la loi républicaine
38:20n'est pas respectée
38:20et les conséquences
38:22peuvent être
38:23tout à fait dramatiques.
38:24Évidemment
38:25pour celui sur lequel on tire
38:26mais aussi pour celui
38:27qui a tiré
38:28et qui a la responsabilité
38:29de l'avoir fait
38:30et de se lever tous les matins
38:31de se regarder dans sa glace
38:32en se disant
38:33j'ai tué quelqu'un
38:34et j'ai fait une connerie
38:35parce que je ne l'ai pas fait
38:36dans les conditions
38:37où j'aurais dû le faire.
38:38C'est aussi un enjeu
38:38dans les petites communes
38:39Bruno Jeuny
38:40parce que c'est vrai
38:40qu'on parle des grandes villes
38:41et de l'insécurité globale
38:43dans les grandes villes
38:44mais est-ce que c'est aussi
38:45quelque chose
38:46qui est demandé
38:46dans les petites villes ?
38:48Alors le temps du garde-champette
38:49est quand même
38:49loin derrière nous.
38:52Il faut savoir qu'aujourd'hui
38:52le phénomène de narcotrafic
38:55touche toutes les villes
38:56c'est bien ça le drame
38:58et c'est aussi pour ça
38:59que beaucoup de maires
39:00s'engagent
39:03et essaient de prendre des mesures
39:04ou en tous les cas
39:05essaient de prendre des dispositions
39:07par rapport à la gangrène
39:09que représentent
39:10les trafics de stupéfiants
39:12dans leurs communes
39:13et petites villes
39:14au moment des opérations
39:16de l'ancien ministre de l'Intérieur
39:18les opérations dites XXL
39:20ça allait dans des villes
39:21où on était moins habitué
39:22à des règlements de comptes
39:24je pense à des villes
39:25comme Laval
39:26ou Alonçon
39:27C'est la gangrène
39:28On est vraiment dans des villes
39:29qui sont plus petites
39:30où on n'est pas
39:30dans les grandes villes du Sud
39:32ou la ville de l'Agence parisienne
39:33donc du coup oui
39:34c'est devenu aussi
39:35dans les petites villes
39:36un élément important
39:37et ils sont obligés
39:38Place Tête
39:38c'était vraiment
39:38place à la communication
39:39on vient puis on s'en va
39:41non mais je le regrette
39:42j'aimerais
39:42j'aurais aimé
39:43qu'il y ait des opérations
39:44dans la durée
39:45parce qu'on fait les hold-in
39:46mais il faut aussi faire les réseaux
39:47avec la police judiciaire
39:48je crois que c'est fait aussi
39:49alors peut-être
39:50qu'il n'y a pas assez de résultats
39:51c'est fini
39:52on peut se retrouver
39:52vous avez peut-être raison
39:53mais ce qui est certain
39:54c'est que ces villes moyennes
39:55découvrent des phénomènes nouveaux
39:59et qui les obligent
40:00ces villes
40:02les obligent notamment
40:03à réfléchir
40:04à l'armement
40:04des polices municipales
40:05c'est des coûts supplémentaires
40:07pour des budgets
40:07qui ne sont pas non plus
40:08extensibles
40:09et ça va être au cœur
40:10de toute...
40:11c'est une vraie priorité
40:12et moi je vous dis
40:13simplement un bon souleau
40:14parce que le général
40:15faisait tout ça avec vous
40:16peut-être que vous rectifierez
40:17moi je vous le dis
40:18je le redis
40:19parce que ça touche
40:20au profond même
40:21des engagements du VL
40:22j'ai passé mon bac à l'horreur
40:23en même temps que le concours
40:24de gardien de la paix
40:24à l'époque où il ne fallait pas
40:25le bac
40:26et je n'ai pas l'impression
40:27que j'étais un sous-policie
40:27ou que j'étais un...
40:28Ah mais ce n'est pas
40:29ce qui a été...
40:30Et moi j'ai simplement
40:31que le diplôme...
40:32Madame laissez-moi finir
40:33c'est le débat
40:33à la France Assemblée
40:34c'est dur
40:34donc j'ai simplement
40:35que le diplôme
40:37n'est pas le courriel
40:37d'intelligence
40:38moi j'ai vu des têtes
40:38bien faites
40:39mais des gens
40:39qui n'avaient pas
40:40le sens policier
40:40l'intuition policière
40:41et qui ne faisaient pas
40:41des bons flics
40:42en revanche j'ai vu
40:43des gens sans diplôme
40:44comme moi
40:44qui ont eu le bac
40:45qui ont passé tous
40:46les concours internes
40:46de la République
40:47c'est la méritocratie
40:48et il y en a d'autres
40:49qui sont dans le même cas que moi
40:49et vous savez
40:50dans les quartiers populaires
40:51il y a un dialogue
40:51qui vous tient à coeur
40:52moi ce qui m'a permis
40:53de s'en sortir
40:54c'est les policiers au quotidien
40:55que je voyais interpeller
40:56les voyous
40:56les rodéos
40:57les trafiquants de stupes
40:58et il n'y a pas de contrôle
40:59au facet
40:59ces violences policières
41:00quand ma mère m'a appris
41:00à bien les respecter
41:01comme pour les refus
41:02de tant qu'elle est
41:03que je n'ai jamais été
41:04d'étudie
41:04donc quand on est bien éduqué
41:05quand on est bien éduqué
41:06tout va beaucoup mieux
41:07il n'y avait pas du tout
41:08de mépris de classe
41:09justement dans ce qui est
41:10des formations différentes
41:19vous avez passé les concours
41:21mais c'est très bien
41:22mais donc vous avez
41:23la qualification
41:24c'est pas
41:24mais bien sûr
41:27et ça va être le mot de la fin
41:28merci beaucoup
41:29moi je n'ai pas dit ça monsieur
41:32merci
41:33merci
41:34merci
41:34d'avoir été avec nous
41:37pour évoquer ce sujet
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