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  • il y a 3 mois
Chaque week-end, Emilie Broussouloux vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.

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00:00Allez, on va se pencher sur ce sondage exclusif. Vous aurez évidemment beaucoup à dire à ces BFMTV qui vous le dévoilent ce soir.
00:08Vous vous souvenez forcément de ce tremblement politique il y a un peu plus d'un an, un certain 9 juin 2024,
00:14jour où Emmanuel Macron a annoncé la dissolution. Que se passera-t-il s'il recommence ? Pourrait-il recommencer ?
00:21Mais que se passera-t-il s'il dissout à nouveau l'Assemblée nationale ? On a la réponse grâce à ce sondage élabble pour BFMTV et la Tribune dimanche.
00:28C'est vous, Bernard Sananès, qui allez pouvoir nous le dévoiler. Je vous propose qu'on se dirige vers le grand écran
00:35pour que vous nous montriez exactement les résultats de ce sondage que l'on vous dévoile ce soir en exclusivité.
00:44D'abord, peut-être les premiers enseignements de ce sondage, Bernard ?
00:48Les premiers enseignements, ils sont assez clairs. Les oppositions, qu'il s'agisse du RN ou des partis de gauche, sont confortées,
00:53ne progressent pas énormément, mais elles restent en tête. Alors qu'ensemble, le camp présidentiel est largement fragilisé.
01:01Il pourrait être frappé par cette deuxième dissolution qui sonnerait alors comme une réplique de la première.
01:07Pourquoi notamment le RN est conforté ? Il resterait en tête. Plus de 3 Français sur 10 qui lui accorderait ses suffrages.
01:14Il continue à avoir le leadership chez les actifs. C'est très intéressant.
01:18Et c'est la deuxième fois que nous le mesurons. Il serait en tête chez les retraités.
01:22Il est en toute petite baisse ?
01:24Il est en toute petite baisse, effectivement, 1,5 à 2 points.
01:27Il faut voir que quand on regarde ce qu'on appelle le bloc souverainiste,
01:31sur étiquette politique, reconquête et crédité de 4,5 à 5% des suffrages,
01:35ce qui nous ramènerait à peu près à l'étiage de 2024 pour l'ensemble de ce bloc.
01:38Et alors la gauche, comment elle se porte dans ce sondage ?
01:41La gauche, elle se porte moyennement, mais elle ne recule pas.
01:44En tout cas, par rapport à notre dernier sondage, c'était il y a 3 mois, en juin,
01:47toujours avec BFM TV et la Tribune dimanche, la gauche progresse de 2,5 points.
01:52C'est un effet sans doute déjà de court terme de la mobilisation sociale.
01:56François Bayrou a pris l'opinion à témoin sur des thèmes qui sont des thèmes sociaux,
01:59qui sont des thèmes de gauche au cœur de l'ADN de la gauche.
02:02La gauche est opposée, déterminée dans son opposition.
02:05Elle en grange 2,5 points de plus.
02:06En revanche, on voit bien que dans les différentes hypothèses,
02:09nous avons testé ensemble deux hypothèses,
02:12la gauche unie et la gauche fragmentée, une gauche LFI et une gauche non-LFI.
02:16On voit bien que quand elle se présente unie, elle totalise 23,5% des suffrages.
02:21C'est nettement moins qu'en 2024 parce qu'elle laisse un espace,
02:25on ne le voit pas ici aux divers gauches, 6,5%,
02:27ce qui veut dire qu'un certain nombre d'électeurs de gauche ne voudraient pas voter
02:30pour une candidature qui serait soutenue par LFI.
02:33– Et il y a des grands perdants, ce sont les macronistes.
02:36– Ce sont les macronistes, effectivement, entre 13,5% et 14% des suffrages,
02:41c'est 7 points de moins qu'aux législatifs de 2024, post-dissolution.
02:45C'est le score des européennes qui a été évidemment à l'origine
02:47du tremblement de terre de la première dissolution.
02:50Ce qu'il faut bien voir dans la sociologie de ce 13,5-14%, ça veut dire quoi ?
02:54Ça veut dire que les macronistes reculent dans tout ce qui faisait leur zone de force.
02:58Les retraités, on l'a dit, les cadres, les retraités, il est devancé par le RN,
03:02les cadres, il est devancé par la gauche, et l'agglomération parisienne,
03:05il ne fait maintenant que jeu égal, là où il avait beaucoup d'avance.
03:09Et d'ailleurs, ce rejet des forces présidentielles se traduit aussi par une autre question
03:14que l'on va voir maintenant sur lequel Premier ministre,
03:17il n'y a que 6% des Français qui expriment le souhait d'un Premier ministre
03:21qui serait issu du centre.
03:23Le premier choix que les personnes interrogées nous ont adressé,
03:27c'est le choix d'un parti politique, d'un Premier ministre indépendant des partis politiques,
03:31d'un Premier ministre expert.
03:31C'est vrai qu'on avait beaucoup entendu parler d'un gouvernement technique.
03:34Exactement, un gouvernement technique.
03:35C'est aussi le moyen pour les Français de dire finalement,
03:37vous êtes tous responsables, donc que les partis politiques prennent un peu de champ
03:41par rapport à ce qui se passe aujourd'hui sur la situation politique.
03:44On voit bien qu'il y a une grande lassitude face à cette instabilité.
03:48Merci beaucoup Bernard.
03:49On parlera aussi du Front Républicain parce qu'on a posé cette question aussi aux Français.
03:54Est-ce que finalement le second tour se déroulerait de la même façon que la dernière fois ?
03:58Henri Guénaud, interro surprise, vous avez regardé avec attention ce sondage exclusif.
04:04Est-ce que ce serait complètement fou de la part d'Emmanuel Macron
04:07de dissoudre l'Assemblée nationale quand on voit ces résultats ?
04:09Alors la première, c'est la dernière réflexion de Bernard Sananès
04:13sur le rejet des partis, ou le discrédit des partis.
04:19Alors on dirait que ce n'est pas nouveau, mais enfin ça augmente quand même.
04:21Et voilà, ça c'est quand même l'enseignement majeur de la situation actuelle.
04:26C'est qu'on n'y croit plus, c'est normal puisqu'on ne voit plus d'hommes d'État,
04:31on ne voit plus que des politiciens enfermés dans leurs petits calculs
04:35et très loin de ce que pensent les gens.
04:39Et même les formations politiques qui réussissent,
04:42elles réussissent parce qu'elles sont des entreprises unipersonnelles plus que des partis.
04:47Je ne sais plus quel est aujourd'hui le nombre d'adhérents du RN,
04:52mais c'est très peu par rapport à la masse de ces électeurs
04:57et très peu par rapport au nombre d'adhérents qu'on trouvait dans les grands partis
05:01il y a encore une quinzaine d'années.
05:03Donc voilà, ça c'est la première des choses.
05:04C'est-à-dire que ça laisse une interrogation sur le rôle que joueront les partis
05:09dans les prochaines séances électorales.
05:11Je ne parle pas des législatives anticipées éventuelles,
05:13mais on verra, ils ont des avantages organisationnels, des moyens, etc.
05:19Mais je ne sais pas si l'étiquette d'un parti sera bénéfique
05:24ou au contraire négative pour les futurs candidats.
05:27La deuxième chose, c'est que je pense que la dissolution n'est pas une issue,
05:30une issue raisonnable à la situation dans laquelle on se trouve.
05:33Ce n'est pas raisonnable, mais est-ce que vous pensez qu'Emmanuel Macron est capable ?
05:36– Il est capable de tout, sauf de démissionner, sauf si la pression est intenable,
05:42mais il est capable de tout, il l'a montré.
05:44– Il a déjà écarté la dissolution.
05:45– Il l'a écarté tout en disant qu'il se prévient.
05:47– Vendredi à Toulon, il a écarté…
05:49– Il écartait la dissolution avant de dissoudre la dissolution.
05:51– Oui, il n'en a pas parlé de la dissolution.
05:53– Il n'a pas parlé de la dissolution, mais la première dissolution,
05:56à juillet dernier, il disait trois jours avant, je ne le ferai pas.
05:58– Mais là, tout en disant, je ne renoncerai à aucun outil constitutionnel,
06:05mais il est capable de tout, mais je ne crois pas qu'il le fera.
06:08Et en tout cas, c'est une très mauvaise idée, parce qu'on voit bien,
06:11je ne sais pas ce que seront les alliances de second tour,
06:14ou les accords de désistement, mais c'est à peu près la même chose,
06:18au fond, en grande masse, qu'en 2024.
06:21Ça reflète d'ailleurs la fracturation de la société,
06:25il n'y a pas de mystère, donc je ne vois pas ce que ça résoudrait,
06:30je ne crois pas…
06:31– L'Assemblée resterait…
06:32– Elle resterait un gouvernement.
06:33– Avec le RN et la gauche renforcés, et le Parti Présidentiel en reclut.
06:37– Voilà, donc encore plus, encore plus ingouvernable,
06:40au mieux, ce sera encore plus ingouvernable.
06:42Donc, voilà, je ne vois pas, il faut…
06:44Non, il faudra aller, mais ça, c'était prévisible dès 2024,
06:48et dès les résultats de la législative, c'est que,
06:51en fait, il n'y a pas de bonne issue possible,
06:53il faut aller au bout des échéances, voilà, en 2027,
06:59et puis en essayant d'y aller, en préservant la continuité de l'État.
07:02Et ce que n'ont pas fait, d'ailleurs, les deux gouvernements
07:05qui viennent d'exercer le pouvoir,
07:07je parle déjà au passé du gouvernement Bérou,
07:10c'est que, pour que ça fonctionne,
07:13il fallait qu'il n'ait, qu'on fasse un gouvernement,
07:16disons qu'il n'avait qu'une idée en tête,
07:17c'était assurer la continuité de l'État,
07:19faire face aux événements, etc.
07:21Et que chacun y aille pour faire son devoir,
07:26et non pour être le porte-parole de son parti.
07:28Or, ce n'est pas ce qui s'est passé,
07:30ces gouvernements se sont pris pour des gouvernements ordinaires,
07:33qui allaient réformer la France.
07:37Objectivement, ils n'ont pas fait grand-chose.
07:38Parce qu'ils n'ont pas pu, mais ils ont essayé.
07:40Mais ils ne peuvent pas, donc on ne peut pas dire
07:41qu'ils essaient de...
07:42Si, ils ont essayé.
07:43La plupart des ministres,
07:45je défie quiconque de donner plus de 3 ou 4 noms
07:48dans ce gouvernement,
07:49ils sont plutôt assez transparents,
07:51ils ne font pas grand-chose, ce qu'ils ne peuvent pas.
07:53Et vous n'entendez pas parler que des fonctions
07:56les plus exposées, l'intérieur, la justice...
08:00Non, mais ils ont essayé.
08:00Et c'est sur le budget que ce serait la poêle
08:02ou l'armée, les affaires étrangères.
08:03Ils ont essayé, notamment sur le budget
08:05à la fois de la Sécu et le budget de l'État.
08:09C'est-à-dire qu'à travers le budget
08:11qui est quand même l'instrument majeur
08:12de toute politique,
08:14non pas seulement économique,
08:15mais de toute politique tout court.
08:16C'est-à-dire qu'ils ont essayé,
08:18ils ont monté en épingle la question de la dette
08:20et ils ont dit,
08:21voilà, nous, nous allons résoudre ce problème.
08:23Et en plus, ils sont allés au bout de leur logique.
08:27Pourquoi ?
08:28Pourquoi donc, Michel Barnier,
08:29a-t-il utilisé un 49-3 ?
08:31Il aurait très bien pu dire,
08:32mon budget est rejeté,
08:34on va en faire un autre.
08:35Donc non, il a dit,
08:38c'est tout ou rien,
08:38parce que moi, je suis celui
08:40qui va sauver les finances françaises
08:42et si je ne peux pas, je m'en vais.
08:43Et là, il fait pareil.
08:44Il fait exactement la même chose.
08:46Sauf que là, on est à la fin
08:47de la Quatrième République,
08:48à la fois dans le contexte,
08:49quand on regarde le contexte des partis,
08:51c'est-à-dire qu'on a trois forces,
08:53deux catégorisées extrêmes,
08:57avant c'était le gaullisme et le communisme,
08:58et puis le bloc central,
09:00ce qui était la troisième force à l'époque.
09:01Et avec un toboggan ministériel
09:03qui est à peu près le même
09:04que celui de la Quatrième République
09:06et qui va peut-être même s'accélérer
09:07par rapport au rythme de la Quatrième.
09:09Mais est-ce que ça finira par le 13 mai
09:11ou par autre chose ?
09:12Je n'en sais rien.
09:13Je voudrais qu'on se penche à nouveau
09:15sur ce sondage que vous voyez
09:17apparaître avec vous,
09:18Mélanie Vogel.
09:19Bonsoir.
09:20Vous êtes sénatrice écologiste
09:21des Français de l'étranger.
09:23Quand vous voyez ce sondage,
09:24selon lequel le Rassemblement national
09:26arriverait en tête des intentions de vote
09:27si Emmanuel Macron décidait
09:29de dissoudre l'Assemblée nationale,
09:31n'avez-vous pas peur
09:32de vous débarrasser de François Bayrou
09:34et de risquer une nouvelle dissolution
09:36d'Emmanuel Macron ?
09:37Mais la nouvelle dissolution
09:40ne résoudrait pas grand-chose,
09:43voire rien du tout,
09:44puisque comme ça a été très bien dit auparavant,
09:47très probablement on se retrouvait
09:48dans une situation similaire à aujourd'hui.
09:51Et en réalité, en 2024,
09:53nous avions aussi une situation
09:54où au premier tour,
09:56le Rassemblement national était en tête
09:57et pourtant 65 à 70 % des Français
10:01ont refusé au second tour
10:03de leur donner la capacité
10:04de gouverner le pays.
10:05Donc, en un an,
10:07je ne crois pas que cela ait changé
10:08et je crois que si nous avions une dissolution,
10:11nous aurions très probablement
10:13la même chose qu'aujourd'hui.
10:14La véritable question
10:15qu'on doit se poser aujourd'hui,
10:16ce n'est pas la question de la dissolution.
10:18Le problème politique
10:19ne vient pas de l'Assemblée nationale.
10:21Il n'y a aucune raison
10:22de dissoudre l'Assemblée nationale.
10:23Le problème politique
10:24vient du gouvernement.
10:25Pourquoi ?
10:26Parce que les Françaises
10:27et les Français ont choisi
10:28de voter d'une certaine manière
10:31et que ça a donné une Assemblée
10:32sans majorité absolue.
10:34Ce n'est pas quelque chose
10:35d'extraordinaire.
10:36Ça arrive dans toutes
10:37les démocraties européennes.
10:39Vous savez,
10:39il y a un seul pays en Europe
10:40où ça n'arrive pas.
10:41C'est la Hongrie
10:42qui n'est pas une démocratie.
10:43Donc, nous sommes
10:44face à une situation
10:45qui est démocratiquement
10:46tout à fait normale
10:48et que nous devrions,
10:49si nous étions une démocratie mature,
10:50être en capacité de gérer.
10:52Donc, c'est ça le problème
10:53qu'on doit arriver
10:54à résoudre aujourd'hui.
10:55Ce n'est pas la question
10:55des sondages
10:56et est-ce qu'il va y avoir
10:57une dissolution ou pas.
10:59Le vrai problème,
11:00c'est est-ce qu'on est en capacité
11:01en France aujourd'hui
11:02de gérer démocratiquement
11:04et de manière légitime
11:06et décente
11:07une situation banale
11:09qui est qu'il n'y a pas
11:10un parti ou une force politique
11:12à la majorité absolue
11:13et à l'Assemblée ?
11:13C'est ça la question.
11:16Merci beaucoup,
11:17Mélanie Vogel,
11:18d'avoir été avec nous
11:19sur BFM TV.
11:20J'en profite pour saluer
11:21Karl-Oliv.
11:22Bonsoir,
11:22député du groupe
11:24Ensemble pour la République.
11:27Est-ce que vous tremblez
11:28quand vous voyez ce sondage
11:30parce que les macronistes
11:31ne se portent pas très bien ?
11:33Déjà,
11:34on ne va pas donner
11:34l'arrivée du tiercé
11:35après la course,
11:36ce serait trop facile.
11:37Mais je vais donner
11:38exactement l'argument contraire
11:39de ce que vient dire
11:40ma collègue écologiste.
11:42Moi, je pense,
11:43j'ai écouté attentivement
11:43Henri Guéno tout à l'heure,
11:44je pense effectivement
11:46que tant que les partis
11:48seront plus importants
11:50que le pays,
11:51ce pays sera à l'arrêt.
11:53Je vous donne un exemple,
11:53j'ai porté un projet de loi
11:55sur une lutte
11:56contre le gaspillage.
11:57Je suis allé voir
11:58les collègues écologistes
11:59à l'Assemblée nationale.
12:00Ils m'ont dit
12:00non, on ne travaillera pas
12:02avec la majorité à l'époque,
12:03avec la majorité de l'Assemblée.
12:05Donc, on voit bien
12:06qu'il y a un vrai sujet
12:07ici dans l'hémicycle.
12:10C'est qu'on est incapable
12:11d'être responsable.
12:12Et pendant ce temps-là,
12:13les Français nous disent
12:14mais arrêtez de nous emmerder,
12:16montrez l'exemple.
12:17Comment on fait nous
12:18pour remplir le frigo ?
12:20Cet après-midi,
12:20j'ai rencontré un coiffeur,
12:22Tristan le coiffeur,
12:23qui me disait
12:23vous savez monsieur député,
12:25les cheveux poussent même
12:26pendant la crise.
12:27Et ils ont raison.
12:27Qu'est-ce qu'on fait pour eux ?
12:29Qu'est-ce qu'on fait pour eux ?
12:30Et quand on voit malheureusement
12:32le contre-exemple
12:34qu'on doit donner à l'Assemblée,
12:36ils ont raison les Français.
12:37Moi, je viens du terrain.
12:38Je viens du terrain.
12:39J'ai été élu de terrain.
12:40J'ai été maire de Poissy.
12:41On a fait 75%
12:42au premier tour en 2020.
12:44Pourquoi ?
12:45Parce que nous sommes pragmatiques.
12:46Parce qu'on a
12:47une solution à chaque problème.
12:50Y compris quand les bonnes idées
12:51viennent de l'opposition.
12:53Pourquoi ?
12:54Parce qu'on peut se présenter.
12:55Ça a été mon cas
12:56à deux reprises
12:57sans étiquette.
12:58Mais dès que vous êtes
12:59en espèce de promotion politique
13:01à l'Assemblée nationale,
13:02vous avez vu quelqu'un
13:03de député
13:04sans étiquette
13:04à l'Assemblée nationale ?
13:05Personne.
13:06Pourquoi ?
13:06Donc c'est de la faute des autres
13:08et pas celle du gouvernement.
13:09Ah non, non, non.
13:09Je ne vous ai absolument pas dit ça.
13:12Ah non, moi je pense
13:13que je vais vous rejoindre.
13:14On n'a absolument pas
13:15nous autres montré l'exemple.
13:17Et on doit battre
13:19notre coulpe
13:19par rapport à ce sujet.
13:20Et je reviens avant même
13:21la dissolution.
13:22Sur l'exemple des retraites,
13:24on a un microclimat en France.
13:2665 ans
13:27en majorité en Europe,
13:2967 ans en Allemagne,
13:3166 ans, 67 ans
13:32en Espagne et au Portugal.
13:34On sera un microclimat en France.
13:36On a été incapable,
13:37la majorité,
13:37de l'expliquer.
13:38L'immigration,
13:40page 17 du programme présidentiel.
13:42Et une fois que les collègues
13:43ont été élus,
13:44on dit
13:44« Oh non, non, non,
13:44ce n'est pas le moment. »
13:45Ben non,
13:46ce n'est jamais le moment.
13:47Et à l'arrivée,
13:48je ne dis pas que le sondage
13:49fait preuve de sérum de vérité,
13:51mais on a ce qu'on mérite.
13:52Donc vous voyez,
13:53je rejoins en partie
13:54ce que vous dites.
13:55Vous êtes d'accord
13:55avec ce constat,
13:56Victor Hérault ?
13:57Non, mais moi j'entends
13:57et je salue l'argumentaire
13:58de Carl Olive.
13:59Et d'ailleurs,
14:00vous rejoignez Mélanie Vogel
14:02sur un mot,
14:02vous vous dites responsabilité,
14:03Mélanie Vogel disait
14:04maturité.
14:05Moi, j'aime bien ces mots-là.
14:06La question,
14:07c'est que les enfantillages
14:08dans la politique
14:08aujourd'hui en France,
14:09on les voit absolument partout
14:10parce que la question,
14:11c'est par exemple,
14:12est-ce que vous seriez prêt
14:13à constituer un gouvernement
14:14avec le Rassemblement National ?
14:16C'est une question qui se pose
14:17puisque la gauche dirait non,
14:18le centre dirait non.
14:19On pose la question,
14:20alors à ce moment-là,
14:21au Rassemblement National,
14:22serez-vous prêt à faire un gouvernement
14:22avec les macronistes,
14:23avec la gauche ?
14:24Non, non plus.
14:24Et à la gauche,
14:25on pose la question
14:25avec les deux autres, non plus.
14:26En réalité,
14:27les trois blocs politiques
14:28sont complètement hypocondriaques
14:30et ont peur d'être contaminés
14:30par le bloc d'à côté.
14:31C'est parce qu'ils ne sont pas d'accord ?
14:34Non, non,
14:35c'est parce qu'en réalité,
14:36il y a des sujets...
14:36Les idées, ça compte aussi.
14:37Ce n'est pas que de la politique
14:39et des petites politiques à élever.
14:40Oui, mais la politique du compromis,
14:41ça passe par là.
14:43Par exemple,
14:43sur les programmes économiques,
14:45entre une certaine gauche
14:46et le Rassemblement National,
14:47il y a beaucoup d'idées
14:47qui sont en commun.
14:49Sur le programme de l'immigration,
14:50entre les Républicains
14:51et le Rassemblement National,
14:51il y a beaucoup d'idées
14:52qui sont en commun également.
14:54La Macronie,
14:55par ailleurs,
14:55avec la gauche et avec la droite,
14:56c'était quand même
14:56le projet d'Emmanuel Macron.
14:57Le Rassemblement National
14:58et les LR ont voté contre
15:00de projets de loi du gouvernement
15:01justement sur des énergies renouvelables,
15:03etc.
15:03Donc, ça existe,
15:04ce que vous dites ?
15:05Non, non, ça n'existe plus.
15:06Quand ils sont idéologiquement d'accord ?
15:07En réalité, ça n'existe plus
15:07parce qu'on va dire
15:08qu'il faut un gouvernement de gauche
15:09parce que la gauche a gagné.
15:10Oui, mais d'accord,
15:10mais alors est-ce qu'il composera
15:11avec le Rassemblement National ?
15:12Ah non, surtout pas
15:13parce que le Rassemblement National,
15:13c'est des racistes.
15:14Bon, alors on demande
15:14au Rassemblement National
15:15et vous, vous composeriez avec qui ?
15:16Avec personne d'autre
15:17parce que les Macronies,
15:18ça ne va pas
15:18et la gauche, c'est la gauche.
15:19Mais en réalité,
15:20personne ne veut composer avec personne
15:21et comme il n'y a aucun bloc
15:22qui se démarque des autres,
15:24on ne met personne à l'arrivée.
15:26Henri Guénaud,
15:27quelle est la solution ?
15:28Je ne suis pas d'accord avec cette analyse
15:30parce qu'elle ne tient pas compte
15:32de l'état de la société,
15:33c'est-à-dire de la radicalisation
15:34de la société.
15:35Et en Allemagne,
15:36on arrive aussi à la fin
15:38de ce système de compromis
15:39où on négocie les programmes
15:40après les élections.
15:42Il y a un moment
15:42où ça ne marche plus.
15:43C'est pour ça que la FD monte
15:44et la FD,
15:45ce n'est pas le rassemblement national.
15:46C'est pire.
15:47C'est-à-dire qu'on ne pensait jamais
15:48qu'on reverrait ça en Allemagne.
15:50Et donc la société Allemagne
15:51est une des plus duales d'Europe,
15:53peut-être la plus duale,
15:54une des plus fracturée.
15:55Et maintenant,
15:56avec le démantèlement
15:59de son modèle économique,
16:00ça s'aggrave.
16:01Et puis ils ont les mêmes problèmes
16:02qu'ailleurs,
16:03l'immigration, l'insécurité, etc.
16:05Et plus maintenant
16:05les problèmes économiques.
16:06Donc il n'y a pas de mystère.
16:09Ils n'arriveront pas
16:10à faire un gouvernement ensemble.
16:11Il faudrait qu'on soit
16:12dans une période d'union nationale.
16:14Mais on n'en est pas là.
16:15Bon, ça, ça peut arriver.
16:16Et là, je pense qu'on trouverait
16:18effectivement des bonnes volontés partout
16:20pour faire un gouvernement
16:20d'union nationale.
16:21Mais ce n'est pas le cas.
16:22Et donc le problème,
16:24la question,
16:26c'est d'arriver à trouver
16:27un gouvernement
16:28qui, dans ces circonstances
16:29presque ingouvernables,
16:30arrive à gouverner
16:31en s'auto-limitant.
16:36Encore une fois,
16:36si Barnier n'avait pas fait le 49-3,
16:38eh bien on aurait toujours
16:39le gouvernement Barnier.
16:40Eh bien il négocierait sans arrêt
16:42et puis il essaierait
16:42de trouver des solutions.
16:43Et personne ne trouverait rien
16:44à l'arrivée quand même.
16:44Et personne n'aurait envie
16:45d'être le fauteur de troubles.
16:48Mais quand vous poussez
16:49le bouchon très loin
16:50et que vous mettez les gens
16:51dans une seringue
16:51en disant
16:52voilà, maintenant c'est ça
16:53ou rien,
16:54vous n'avez rien.
16:55Et là, on recommence.
16:56C'est ça le pire.
16:57C'est qu'on n'a même pas tiré
16:58les leçons
16:58de la première expérience
16:59et qu'on fait pire
17:01la deuxième fois
17:02la question de confiance
17:03et du point de vue
17:04de l'analyse que vous faites
17:05et même celle
17:07de Carl Olive,
17:08c'est-à-dire
17:08des petits jeux parlementaires,
17:10etc.
17:10Même de ce point de vue-là,
17:12elle est suicidaire.
17:14Voilà, c'est pourquoi
17:15mettre les gens
17:16dans cette situation ?
17:17Je peux m'abstenir.
17:18Le Rassemblement National
17:19aurait sans doute
17:20ce sera abstenu
17:21sur la motion de censure
17:23de LFI,
17:24de la gauche, etc.
17:25Bon,
17:25mais il ne peut pas,
17:26on lui demande
17:27de voter la confiance
17:29à quelqu'un
17:30qui vient de délivrer
17:31un plan budgétaire
17:33qui est inacceptable,
17:34non pas pour la majorité
17:35des partis,
17:36mais pour l'écrasante
17:37majorité des Français.
17:37ce serait abstenu
17:38sur la censure non plus
17:39et si ce n'était pas
17:39cette censure-là,
17:40ce serait la prochaine.
17:41En réalité,
17:41je pense qu'à tout moment
17:42le gouvernement
17:43finissait par contre.
17:43Ça ne peut rien dire
17:44de voter la confiance
17:45à un gouvernement
17:46avec lequel on est
17:46en opposition
17:47et sur lequel
17:48on n'est pas d'accord
17:48sur les mesures.
17:49François Bayrou a décidé
17:50de partir et donc il a dit
17:51je partirai mais ce sera
17:52de la faute des autres partis
17:53qui auront décidé
17:53que je parle.
17:54C'est lui qui a lancé
17:55cette idée du vote
17:56de la sienne.
17:57C'est de la sienne.
17:57Dans une situation comme ça,
17:58un gouvernement peut tomber
17:59tous les jours,
18:00mais il ne tombe pas
18:01forcément tous les jours.
18:02Et là,
18:02on a tout fait
18:03pour accroître
18:04l'instabilité gouvernementale.
18:05Et bien voilà,
18:06on a le résultat
18:06de ce qu'on fait.
18:08Vous connaissez
18:08le mot de Régis Debrue
18:10que je trouve remarqué.
18:11Il dit l'homme d'État
18:11est celui qui veut
18:12les conséquences
18:13de ce qu'il veut.
18:14Qui a voulu les conséquences
18:15de ce qu'il voulait ?
18:16Non, on ne veut pas
18:17les assumer.
18:17Quand il pose la question,
18:19déjà quand il fait son plan,
18:20il sait très bien
18:21que ce n'est pas acceptable
18:23pour l'écrasante majorité
18:25des Français,
18:26à juste titre,
18:26on ne pouvait pas dire
18:27tous les jours
18:28il faut valoriser le travail
18:29et puis taper
18:29sur ce qui travaille.
18:31Ce n'est pas possible.
18:32En même temps,
18:32Auréguédo,
18:33à la place
18:33où est François Veillereau
18:34aujourd'hui,
18:35et il est le seul
18:36dans cette place-là
18:36au moment où on parle,
18:38il est aussi assis
18:39sur une montagne de dettes
18:41et il faut bien
18:42à un moment commencer.
18:43Alors après,
18:43on peut discuter du montant.
18:44Est-ce que 44 milliards
18:45pour la première année
18:46puisque l'Union Européenne
18:48réclame 120 milliards ?
18:50On s'en fout de ce que...
18:50Non, on ne s'en fout pas.
18:52Le gouvernement français
18:54est confronté
18:54à une demande.
18:55120 milliards
18:56sur 5 ans
18:57d'ici 2029.
18:59Il choisit de faire 44
19:01dès la première année.
19:02Peut-être n'était-il pas obligé.
19:02On ne sait même pas
19:03ce que ça veut dire.
19:03C'est 44 milliards.
19:05On ne sait pas
19:05où ils sont.
19:06On ne sait pas
19:06ce que ça veut dire.
19:07Ça n'existe pas.
19:08Il y a un tableau.
19:08Vous avez un tableau.
19:10Vous avez un tableau.
19:11Ça existe.
19:12Mais c'est une blague.
19:12Je ne vous dis pas
19:13que ça existe.
19:14Je vous dis qu'il y a un tableau
19:14de répartition de cette...
19:16Donc lui,
19:17lui, il a choisi
19:18de mettre le curseur
19:19le plus loin possible.
19:20C'est son choix politique.
19:22Donc il s'en va.
19:23Mais en tous les cas,
19:23il y avait une nécessité
19:24de s'attaquer à la dette.
19:26Mais ce n'est pas comme ça
19:27qu'on s'attaque à la dette.
19:27C'est tout le problème.
19:29C'est toute la mauvaise farce
19:30de cette histoire.
19:31C'est que ça fait 40 ans
19:32qu'on essaie de s'y attaquer
19:33de cette façon.
19:3440 ans qu'on échoue
19:34et on recommence.
19:36Et que si on...
19:36Son plan,
19:38il est absurde
19:38et du point de vue
19:39de la cohésion nationale
19:40et du point de vue économique.
19:42Voilà.
19:42Donc on ne peut pas
19:42en discuter.
19:43Il dit, c'est comme ça.
19:44On part de là
19:45et puis si vous n'êtes pas d'accord,
19:46tant pis pour vous,
19:46c'est que vous êtes un salaud.
19:48De toute façon,
19:48on se pense sur l'hypothèse
19:49selon laquelle François Bayrou
19:50ne serait plus à Maxignon.
19:52Donc je voudrais...
19:53Voilà.
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