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  • il y a 3 mois
Chaque week-end, Emilie Broussouloux vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.

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00:00Je vous le disais, c'est l'heure du grand match.
00:02Haussmann Nassrou face à Raquel Garrido.
00:05Bonsoir à tous les deux.
00:06Merci beaucoup d'avoir répondu à notre invitation.
00:09Bonsoir.
00:10Raquel Garrido, ancienne députée, cofondatrice de l'Après.
00:13Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:15Je suis d'autant plus contente d'être avec vous
00:17que j'arrive à l'instant de Châteaudun,
00:19où nous étions en journée d'été
00:22avec mes camarades de Génération et Debout.
00:25On a fait un grand rassemblement
00:27avec François Ruffin, Clémentine Autain, Alexis Corbière.
00:29Il y avait plus de 2500 personnes.
00:32Et je sens bien que ce peuple front populaire
00:35qui, le 30 juin de l'année dernière, s'est exprimé
00:38pour essayer de conquérir le pouvoir
00:40est en train de remonter de la rivière.
00:41On voit justement les images qui sont en train d'être diffusées.
00:43Ah voilà, c'est vraiment un carton.
00:45Un carton.
00:46J'étais également hier à Blois,
00:48aux universités des télés socialistes.
00:50J'ai senti évidemment encore là aussi
00:53une très belle énergie.
00:55Et c'est vrai que le fait qu'on est...
00:57Lucie Casté, récemment, cet été,
00:59fait un premier regroupement
01:00qui s'appelle Front Populaire 2027,
01:03nous donne la légitimité à revendiquer
01:05aujourd'hui Matignon.
01:06Et je pense que ça met beaucoup,
01:08ça ravive beaucoup d'énergie.
01:09Autman Nassrou, vous, vous n'étiez pas à Blois.
01:11Ça ne risque pas, non.
01:12Bonsoir, merci d'être avec nous.
01:14Bonsoir, merci de votre invitation.
01:15Vous êtes vice-président des Républicains,
01:16directeur de campagne de Bruno Retailleau
01:18et secrétaire d'État chargé de la citoyenneté
01:20et de la lutte contre les discriminations de France.
01:23Merci beaucoup d'être là.
01:24Je voudrais vous faire écouter Jordan Bardella,
01:26qui était en interview exclusive au micro
01:28de Marie Chantret pour BFM TV.
01:31Écoutez-le, il le redit,
01:32il est prêt pour Matignon.
01:33L'ambition que j'ai
01:36est au moins d'être Premier ministre de notre pays.
01:41Et mon ambition, ce n'est pas de commenter.
01:43Ce n'est pas de tourner mon pistolet
01:46vers les uns ou vers les autres
01:47comme le fait le Premier ministre.
01:48C'est ce qu'il fait en pointant du doigt ?
01:50C'est une maladresse ou il y a une forme de vérité là-dedans ?
01:52C'est d'apporter des solutions
01:53aux problèmes du pays
01:55et c'est d'apporter des solutions
01:57aux problèmes des Français.
01:58Ce que je ne supporte pas,
02:00c'est la façon dont nos dirigeants politiques,
02:01premier desquels Emmanuel Macron
02:04passent leur temps à jeter les Français
02:07les uns contre les autres.
02:09Otman Nassrou,
02:10est-ce que cette fois c'est la bonne ?
02:11Est-ce que vous y croyez Jordan Bardella à Matignon ?
02:15Ce n'est pas la question qui est posée aujourd'hui.
02:17Il n'y a pas d'élection législative prévue,
02:19c'est une prérogative du président de la République.
02:20La seule question qui est posée,
02:22le 8 septembre,
02:23c'est de savoir si on veut
02:24faire tomber le gouvernement ou pas.
02:26Mais il y a de grandes chances
02:27pour que François Bayrou ne soit plus à Matignon
02:29dans quelques jours.
02:30Oui, mais nous, à droite avec les Républicains,
02:32nous avons fait un choix très clair l'année dernière
02:34au lendemain de cette dissolution
02:35qui a créé cette instabilité-là.
02:37C'est d'être du côté non pas du problème,
02:39mais de la solution.
02:40Nous, nous ne voulons pas rajouter
02:41les difficultés au pays.
02:42Nous ne voulons pas rajouter
02:43de la crise à la crise.
02:44Et je vois que malheureusement
02:45à l'Assemblée nationale,
02:46il y a encore une majorité
02:48de démagogues
02:49et de gens qui cherchent le chaos.
02:51A gauche,
02:52et le Rassemblement national ont fait partie.
02:54Est-ce qu'il est dans le déni ?
02:55Mais je vous invite à aller jusqu'au bout de votre côté.
02:57C'est-à-dire,
02:57vous avez fait un pari,
02:59vous êtes 49 dans l'hémicycle,
03:03vous avez répondu à l'offre
03:05qui a été faite par le président Macron
03:06de conserver le pouvoir par-devers lui.
03:09Ça ne marche pas.
03:11Donc, si vraiment vous êtes pour la paix,
03:13si vraiment vous respectez les institutions,
03:16alors vous accepterez
03:18lorsque le président de la République
03:20nommera un Premier ministre
03:22issu du nouveau Front populaire.
03:24Parce que si vous vous bornez absolument
03:27à refuser le résultat
03:29des urnes du 30 juin dernier,
03:31je rappelle,
03:32c'est 33 millions de personnes
03:34qui ont voté le 30 juin dernier.
03:37Je trouve que,
03:37déjà, la première règle démocratique,
03:39c'est de respecter les électrices et les électeurs,
03:41de ne pas vouloir effacer
03:43par un refaire de main
03:44cette participation civique
03:47qui est respectable,
03:48qui vous a donné 2 millions de voix,
03:49et à nous, 9 millions.
03:50Et au RN, 10 millions,
03:52dont je constate,
03:53c'est très important de le souligner,
03:55il ne veut pas aller à Matignon.
03:57Parce que vous faites, pardonnez-moi,
03:59Émilie Broussoulou,
04:00à mon avis,
04:01une erreur d'interprétation
04:02de ce que nous a dit là
04:03Jordan Bardella,
04:04vu qu'il dit qu'un jour,
04:06il veut bien être Premier ministre,
04:07un jour, lorsqu'il aura 289 députés,
04:09dit-il.
04:10Mais, pour le moment,
04:10le 8 septembre,
04:12il ne veut pas être Premier ministre.
04:14Tandis que nous,
04:14nos nouveaux Front populaires,
04:16nous, nous l'avons dit,
04:17nous voulons aller à Matignon
04:19le 8 septembre.
04:20Je connais votre capacité
04:21à tenir le micro
04:23sans discontinuer,
04:24vous le faites avec talent,
04:25mais néanmoins,
04:25ce que vous dites
04:26n'est pas pour autant une vérité.
04:27Vous n'avez pas gagné
04:28les élections législatives.
04:28Si vous les aviez gagnées,
04:30vous seriez au gouvernement
04:31et il ne pourrait pas y avoir
04:32contre vous une majorité
04:33pour vous censurer.
04:33Mais vous, vous êtes au gouvernement.
04:34Mais madame, nous sommes au gouvernement
04:36parce que nous avons...
04:36Parce que vous avez gagné ?
04:37Non, parce que nous avons choisi
04:38de constituer un bloc plus nombreux
04:40que le vôtre,
04:41c'est l'arithmétique
04:42de l'Assemblée nationale,
04:43précisément pour vous empêcher
04:44d'arriver aux responsabilités.
04:45Et je l'assume.
04:46Parce que vous portez un projet
04:48de ruine du pays,
04:50vous portez un projet
04:50de faillite financière.
04:51Parce que là,
04:52vous avez l'impression
04:52que ce n'est pas la faillite financière.
04:54Je pense que vous pouvez
04:55faire encore pire.
04:56C'est de notre faute.
04:56Je pense que vous pouvez faire encore pire,
04:58madame Guedt.
04:58Quand on porte un programme
04:59de hausse massive d'impôts,
05:01alors que nous avons le record
05:02des prélèvements obligatoires,
05:03quand on porte un programme
05:05où on refuse de faire des économies,
05:07et quand on ne veut pas reconnaître,
05:08et c'est là où le Premier ministre
05:09a néanmoins raison,
05:11qu'il faut faire un effort budgétaire important.
05:12Vous ne voulez pas vous faire
05:13des fameux 44 milliards d'euros
05:15dont on a besoin,
05:16ne serait-ce que pour tenir
05:17notre trajectoire financière,
05:19ne serait-ce que pour ne pas être attaqué
05:21à travers la dette française
05:22sur les marchés financiers.
05:23C'est cela qui nous guette aujourd'hui.
05:24Mais Haute-Mann Nassro,
05:25c'est l'étranglement financier.
05:26Comment en est-on arrivé là ?
05:27Est-ce qu'il n'y a pas aussi
05:28une responsabilité de la part du gouvernement ?
05:31Il y a une responsabilité,
05:33chère madame,
05:34probablement des 15 dernières années,
05:36depuis 2012,
05:37où la dette n'a fait qu'exploser,
05:39où les dépenses ont totalement dérapé.
05:40Ma famille politique,
05:41je tiens à vous le dire,
05:42a été la seule à avoir alerté
05:44constamment sur la dérive
05:46des comptes publics,
05:46dans l'indifférence générale.
05:48Dans l'indifférence générale
05:49pendant des années.
05:50Vous vous souvenez ?
05:51Notre candidate à l'élection présidentielle
05:52en 2022, Valérie Pécresse,
05:54disait que la caisse
05:55avait été cramée.
05:56Tout le monde avait ri.
05:58Personne n'avait voulu écouter
05:59ce cri d'alerte qui avait été fait.
06:01Et même avant cela,
06:02nous avons passé notre temps
06:03à dire que la situation
06:04était en train de déraper.
06:05Nous n'en sommes pas responsables,
06:07nous ne sommes arrivés au gouvernement
06:07que l'année dernière,
06:09quand nous étions déjà,
06:11pardon,
06:12au pied du mur.
06:13Et c'est parce que
06:13nous sommes au pied du mur
06:14que nous avons fait le choix,
06:15nous à droite,
06:16de nous retrousser les manches.
06:17Nous n'avons pas choisi la facilité.
06:18Mais pourquoi est-on sur le point
06:19de nous retrouver sans Premier ministre ?
06:21Mais parce qu'il y a
06:22à l'Assemblée nationale
06:23des gens qui veulent le chaos,
06:24qui rêvent du grand soir.
06:26C'est le fonctionnaire de Salon,
06:27Mme Garrido, ses amis.
06:28Donc c'est toujours de votre faute,
06:30Raquel Yaredo,
06:30c'est toujours de votre faute.
06:32Qu'avez-vous à répondre à ça ?
06:33Mais si on avait une gauche responsable
06:34qui reconnaît l'économie de marché,
06:36qui reconnaît la réalité
06:37des comptes publics,
06:38qui n'est pas dans des lunes,
06:40pardon, d'extrême-gauche,
06:41je pense que le paysage politique
06:42dans notre pays serait différent.
06:44Vous êtes les alliés,
06:45vous en êtes une ancienne,
06:46Mme Garrido,
06:47de la France Insoumise,
06:48qui est l'extrême-gauche.
06:50Et tant que la gauche
06:50dans notre pays
06:51sera alliée à la France Insoumise,
06:52oui, il faut que nous fassions barrage
06:55à cette gauche,
06:56à cette extrême-gauche-là.
06:57C'est pour cela
06:57que les Républicains
06:58sont au gouvernement.
06:59Raquel Garedo.
07:00Bon, écoutez,
07:01vous refaites le débat,
07:03ce débat a été tranché
07:04dans les urnes,
07:04je répète,
07:05vous avez fait
07:062 millions de voix
07:07sur cette ligne-là,
07:09vous avez donc perdu
07:10les élections,
07:11et vous ne changerez pas.
07:14Non mais pardon,
07:14mais nous,
07:14on a fait 9 millions de voix,
07:16donc c'est plus de 4 fois plus
07:18que vous.
07:18Vous, vous,
07:185 parties ensemble ?
07:20Oui, absolument.
07:20Oui, parce qu'on additionne,
07:21on a fait plus de députés,
07:22ce qu'on appelle
07:23le cercle commun aujourd'hui,
07:24c'est plus de députés que vous.
07:26Autman Nassrou,
07:26un Républicain,
07:28sincère,
07:29ne peut pas accepter
07:30qu'un gouvernement
07:31n'émane pas directement
07:33de l'expression
07:33du suffrage universel.
07:35Donc,
07:36vous avez fait le pari,
07:37il a échoué,
07:38le 8 septembre,
07:40M. Retailleau,
07:41les autres,
07:42vos amis,
07:42ne seront plus
07:43que des ministres,
07:44des missionnaires.
07:45La question qui est posée
07:46pour vous,
07:47à vous maintenant,
07:48c'est est-ce que vous continuerez,
07:49malgré tout,
07:51à vouloir forcer
07:52un gouvernement minoritaire ?
07:54On vient d'échouer
07:55avec un Premier ministre
07:56qui est chef
07:58d'un groupe
07:58de 36 députés.
07:59Le modem,
08:00c'est 36 députés.
08:02Ça n'a pas marché.
08:04C'est quoi
08:04votre prochaine solution ?
08:06Alors,
08:06j'entends,
08:07par exemple,
08:07Bernard Cazeneuve,
08:08j'entends.
08:09Bernard Cazeneuve,
08:10c'est zéro député.
08:11Bon,
08:12donc en fait,
08:12c'est ça la grande,
08:13votre grande idée lumineuse,
08:15c'est qu'après avoir échoué
08:16avec un Premier ministre
08:17qui représente 36 députés
08:18sur 577,
08:20vous allez en prendre un
08:21qui représente zéro,
08:22c'est pas sérieux.
08:23Donc moi,
08:23quand je dis que
08:24il faut laisser sa chance
08:25au NFP,
08:27je ne suis pas naïve,
08:28je ne suis pas en train
08:29de faire comme
08:29si 192 députés
08:31c'était égal à 289,
08:33bien entendu.
08:34Et j'ai la lucidité
08:36de penser
08:37qu'une fois qu'il y aura
08:38l'un d'entre nous
08:39à Matignon,
08:40il faudra non seulement
08:41constituer un gouvernement,
08:42mais aller chercher
08:43ces majorités
08:44article par article.
08:45C'est ce que,
08:46je pense,
08:46on peut appeler
08:47une sorte de dentelle
08:48parlementaire.
08:49Il faut accepter
08:50d'avoir cette humilité-là.
08:51Et je souscris pleinement
08:52à ce qu'a dit Olivier Faure,
08:53si nous étions à Matignon,
08:55nous devrions nous engager
08:56à utiliser le 49-3,
08:59justement,
08:59pour dire
09:00et pour reconnaître
09:01que les Français
09:02s'étant exprimés
09:03dans les urnes,
09:04ayant donné à la France
09:05une représentation nationale,
09:08il faut aller chercher
09:09dans cette configuration-là
09:10les majorités.
09:12Il y a des sujets
09:12dans lesquels
09:12on est majoritaire
09:14et tout le monde le sait.
09:14Un, les retraites.
09:16Pardonnez-moi,
09:16les retraites,
09:17on est tellement majoritaires
09:18qu'il a fallu
09:18nous l'empêcher
09:19par 49-3.
09:21La question
09:21de la justice fiscale,
09:23et je termine là-dessus,
09:24parce que ça,
09:24c'est quelque chose
09:25qui est très majoritaire
09:26dans la société française.
09:27Ce n'est plus possible
09:28que les travailleurs
09:30de ce pays
09:30supportent sur leurs épaules
09:31l'enrichissement
09:32d'une moyenne
09:33de milliardaires
09:34qui ne veulent pas
09:35payer davantage d'impôts.
09:36Je voudrais vous interroger
09:36sur tout autre chose,
09:38mais plutôt sur
09:38les positions de votre parti
09:40qui critiquent très fortement
09:42aujourd'hui
09:43le gouvernement
09:43auquel vous appartenez.
09:45On entendait
09:45Geoffroy Didier,
09:46notamment Laurent Wauquiez
09:47qui disait
09:48qu'il ne voulait pas
09:48donner de check en blanc
09:49à François Bayrou.
09:51Même Bruno Retailleau
09:52semble exaspéré
09:54par François Bayrou.
09:55Est-ce que ça vous met
09:55mal à l'aise ?
09:57Moi, ce qui me met
09:57mal à l'aise,
09:58c'est ce que je viens d'entendre.
09:59C'est encore une fois
10:00ce programme
10:00qui pour moi
10:02est une menace
10:02sur notre pays.
10:02Mais répondez quand même
10:03sur la question,
10:04sur le fait que
10:04même au sein du gouvernement...
10:06Oui, mais parce que
10:06c'est important pour moi
10:07d'expliquer pourquoi
10:08nous sommes au gouvernement.
10:09C'est une manière
10:09de répondre aussi
10:10à votre question.
10:10Et vous n'y serez plus
10:11dans 8 jours.
10:11Très bien.
10:12Vous arrêtez de tourner en rond.
10:13Vous serez dans notre opposition.
10:14Vous serez dans notre opposition.
10:16On a compris.
10:17Et je vous souhaite
10:17à titre personnel
10:18de décrocher un poste de ministre.
10:24Je ne le souhaite pas
10:25néanmoins pour notre pays
10:26parce qu'encore une fois
10:26nous avons rejoint
10:27et arithmétiquement
10:28nous sommes plus nombreux
10:29aujourd'hui dans le socle commun
10:31pour éviter à notre pays
10:32ce programme.
10:33J'aimerais juste finir
10:33parce qu'on a posé
10:34une question précise
10:35sur nos propositions.
10:36Ça ne veut pas dire
10:37pour autant
10:37que nous sommes d'accord
10:38avec toutes les orientations
10:39qui étaient celles
10:40de François Bayrou.
10:41Et d'ailleurs,
10:42ne nous trompons pas
10:44à ce qui est en jeu aujourd'hui.
10:45Ce n'est pas le vote du budget.
10:45C'est notre capacité
10:47à voter un budget.
10:48Ce n'est pas le budget
10:48qui va être voté le 8 septembre.
10:49Laissez-moi poursuivre
10:50s'il vous plaît,
10:51Mme Derrillo.
10:52Un tout petit peu de patience.
10:53Vous allez voir,
10:53il y a une logique.
10:55Simplement,
10:55le 8 septembre,
10:56c'est est-ce qu'on fait
10:57shooter le gouvernement ou pas ?
10:58Une fois qu'on aura fait
10:59shooter ce gouvernement,
11:00nous n'aurons pas avancé.
11:01L'effort financier
11:02sera toujours à faire.
11:03Le budget,
11:03son examen,
11:04va démarrer ensuite.
11:05Il pourra être amendé.
11:06Et je veux le dire très clairement,
11:08il y a beaucoup de choses
11:09qui ont été dites
11:10par François Bayrou
11:10qui ne nous conviennent pas.
11:11Nous ne sommes pas
11:12pour la suppression
11:13de deux jours fériés.
11:13Nous pensons qu'il y a
11:14une autre manière de faire.
11:15Mais vous ne l'avez pas tout de suite dit.
11:16Vous ne l'avez pas dit sur le moment.
11:17Nous l'avons tout de suite dit
11:18par un communiqué.
11:20Nos propositions sont connues.
11:21Elles sont sur la table.
11:22Nous pensons qu'il faut
11:22que l'État arrête
11:24de prendre toujours plus
11:24dans la poche des Français.
11:25Qu'il fasse d'abord
11:26l'effort de se serrer la ceinture.
11:28Nous pensons qu'il y a
11:29un écart beaucoup trop grand
11:30de salaire brut et de salaire net
11:31et que le vrai pouvoir d'achat
11:32c'est ce qui vous reste
11:33dans votre poche
11:33à la fin du mois.
11:34Nous pensons que néanmoins
11:35il faut baisser la dépense publique
11:37pour pouvoir baisser la dette.
11:39Et que cette dette aujourd'hui
11:41elle est insoutenable.
11:42Et c'est là où le constat
11:43du Premier ministre
11:44ce qui est en jeu le 8 septembre
11:45ce constat-là
11:46est le bon.
11:47Et il faut le reconnaître.
11:48Malheureusement notre pays
11:49est anesthésié par des années
11:50d'une idéologie
11:52désolée de gauche
11:53qui a consisté à faire croire
11:54aux gens qu'on pouvait
11:55travailler moins
11:55et gagner mieux
11:56alors qu'en réalité
11:57on a organisé
11:58notre paupérisation économique.
12:00On a fait croire aux gens
12:01pendant des années
12:01que la dette
12:02ce n'était pas important.
12:03Et aujourd'hui
12:03nous sommes au pied du mur.
12:04Et donc nous
12:05en responsabilité
12:06encore une fois
12:07ce budget
12:07il faudra le faire changer
12:09il n'est pas figé
12:10et nous avons nos propositions
12:11nous avons des choses
12:12qui ne nous vont pas
12:13je pourrais multiplier
12:14des exemples
12:15mais néanmoins
12:15nous ne voulons pas
12:16du chaos et du désordre.
12:18Nous sommes dans la même situation
12:18qu'il y a un an.
12:19Donc vous vous en contentez
12:20pour le moment.
12:21Raquel Garrido.
12:22Ce que je veux dire
12:23c'est que bon
12:24c'est clair
12:24vous n'aimez pas
12:25cette culture républicaine
12:27égalitariste française.
12:29C'est la France monsieur.
12:30On est comme ça.
12:30Vous allez me donner
12:31des leçons de France
12:32d'un Garrido ?
12:33Oui mais bien sûr
12:33puisque vous dites
12:34que ça suffit
12:35cette culture de la France
12:36qui est trop à gauche
12:37etc.
12:37Oui dans notre pays
12:38ça ne nous va pas.
12:39Pour vous la France
12:39c'est la gauche ?
12:40Non c'est vous
12:41qui l'avez dit.
12:41C'est vous qui avez dit
12:42qu'il faut aller en sortir
12:43avec cette culture de gauche
12:44Je vais vous donner un exemple
12:45si vous le permettez
12:46comme ça vous pourrez répondre.
12:46Je vous ai laissé dérouler.
12:48Je vous ai laissé dérouler.
12:49Justice fiscale
12:50qu'est-ce que vous voulez dire réellement ?
12:51Vous dites justice fiscale
12:52mais en réalité
12:52c'est le matraquage fiscal
12:53que vous prévoyez
12:54quand je regarde le détail
12:55de vos propositions
12:5614 tranches d'impôts
12:57sur le revenu.
12:5814 tranches.
12:58Oui précisément
12:59ça c'est la justice fiscale ça ?
13:01Oui parce que
13:01ce qui est juste fiscalement
13:03c'est que ceux qui ont plus
13:04payent plus
13:05et ceux qui ont moins
13:06contribuent moins.
13:07Et c'est comme ça
13:07qu'on fait la poche
13:08des classes moyennes.
13:09Pas du tout.
13:10Pas du tout
13:10puisque dans le programme
13:12du nouveau Front populaire
13:14dans le programme
13:14du nouveau Front populaire
13:15une personne
13:17qui gagne
13:184000 euros par mois
13:20ne paierait pas
13:21davantage d'impôts
13:22sur le revenu.
13:23En revanche
13:24oui nous sommes
13:24pour la taxe
13:25dite Zuckman
13:26cette proposition de loi
13:27qui a été présentée
13:28par Clémentine Autain
13:29et Eva Sasse
13:30qui vise
13:31les 1400 personnes
13:32les plus fortunées
13:33de ce pays
13:34sur 66 millions
13:36qui vont partir.
13:36Ecoutez-moi bien
13:37les gens
13:38si vous êtes parmi
13:39les 66 millions
13:40qui n'êtes pas
13:41dans les 1400
13:41les plus fortunés
13:43de ce pays
13:43vous n'êtes pas concernés
13:45par cette taxe.
13:45Mais une personne
13:46ne sera concernée
13:47parce qu'ils vont tous partir
13:47Madame Garry.
13:48Non.
13:49Alors du coup
13:50oui je vais vous donner
13:51une leçon de patriotisme
13:52monsieur.
13:53Merci Madame Garry.
13:53J'ai bien fait de venir
13:54ce soir.
13:54Oui parce que
13:56vous devriez avec moi
13:57vous devriez avec moi
13:58Haute-Mann Nassrou
13:59dire à quelconque
14:00de l'un de ces milliardaires
14:02dont la richesse
14:03vient du travail
14:04et de la consommation
14:05de nos compatriotes
14:05vous devriez leur dire
14:07que c'est une honte
14:08d'envisager
14:09de partir avec l'argent
14:10de nos efforts
14:11et de nos achats.
14:13Je ne me drape pas
14:13dans de belles intentions.
14:14Il ne suffit pas
14:14de leur dire
14:15comme vous ne serez plus
14:16au gouvernement
14:17comme de toute façon
14:18la messe est dite
14:19vous ne serez plus
14:20au gouvernement
14:21dans les jours.
14:22Je suis très heureuse
14:22ce soir Madame Garry.
14:23Le pays est au bord du gouffre.
14:25Justement
14:25le pays est au bord du gouffre.
14:26Je ne me satisfais pas
14:28de la vacance du pouvoir.
14:30Je dis d'ailleurs
14:31au président de la République
14:32que j'espère bien
14:32que d'ores et déjà ce soir
14:34il est déjà en train
14:34de réfléchir
14:35à qui ira à Matignon.
14:37Je n'accepte pas l'idée
14:38d'une vacance prolongée
14:39du pouvoir.
14:40Je pense que nous devons
14:41commencer à discuter
14:42du budget rapidement.
14:42Vous voulez bloquer le pays
14:43le 10 septembre.
14:44Justement, je voudrais
14:45qu'on en vienne s'il vous plaît.
14:46Les Français se mobilisent
14:47ils ont bien droit
14:48en terminant de se mobiliser.
14:50Vous pouvez décider
14:51ce qui est permis
14:51Madame Garry.
14:52Se mobiliser c'est la constitution.
14:53Regardez, après le mouvement
14:54Bloquons-Tout, vous parliez
14:57justement du 10 septembre
14:58avec le mouvement
14:59Bloquons-Tout.
14:59Eh bien, on a appris hier
15:01que l'intersyndical prévoyait
15:02une journée de mobilisation
15:03aussi le 18.
15:04Il y a des blocages
15:05qui sont prévus
15:06un peu partout en France.
15:08On parle aussi de la RATP,
15:09des contrôleurs aériens.
15:10Otman Nassrouk,
15:11comment répondre
15:12à cette colère des Français ?
15:14Moi, la colère, je la comprends
15:15puisqu'on a des Français
15:15qui ne comprennent pas
15:16pourquoi on est dans cette situation.
15:17Ils ne comprennent pas
15:18pourquoi ils payent toujours
15:18plus d'impôts.
15:19L'hôpital est par terre.
15:21L'école s'épreuve.
15:21Ce qu'ils comprennent surtout,
15:23c'est qu'ils sont en colère
15:24face à la situation actuelle.
15:25Il n'a pas gouverné
15:26depuis 15 ans.
15:27Ce qu'ils comprennent surtout,
15:28c'est qu'ils sont en colère
15:29face à la situation actuelle.
15:31Comment répondre à cette colère ?
15:32Je vais vous le dire
15:33en arrêtant de leur dire
15:34n'importe quoi.
15:35Et moi, je n'ai pas entendu
15:36dans la bouche de Mme Garrido
15:37la réalité, à savoir
15:38qu'il faut baisser
15:38la dépense publique.
15:40Nous sommes le pays au monde
15:40qui dépense le plus.
15:42Et l'idée qu'il faut
15:42continuer à dépenser encore plus,
15:44c'est ça aujourd'hui
15:45qui nous met dans cette situation.
15:45Mais vous mentez.
15:46Parce que nous dépensons mal.
15:47Nous dépensons
15:48et nous prenons trop
15:49dans la poche des Français.
15:50Ce faisant,
15:51nous leur prenons du pouvoir d'achat.
15:52Et en plus,
15:53on endette nos enfants
15:54pour équilibrer nos comptes.
15:56Nous avons acheté
15:56un pouvoir d'achat
15:57factice, à crédit.
15:59Et les solutions
15:59de Mme Garrido,
16:00je ne protège
16:02que l'intérêt national,
16:03Mme Garrido,
16:04ne vous en déplaise.
16:04Vous protégez des milliardaires
16:05avides
16:05qui regardent notre pays
16:08souffrir dans l'indifférence.
16:10Je vous donne un exemple.
16:12Mme Garrido parle
16:12de la taxe Zuckman.
16:13C'est une forme d'ISF.
16:14Qu'on a voté majoritairement
16:15à l'Assemblée nationale.
16:17Pas avec vos voix, d'ailleurs.
16:18D'une seule idée.
16:20Je sais que vous êtes ici
16:20le camp du bien
16:21et que vous détenez
16:21la vérité absolue,
16:22mais laissez-moi juste poursuivre.
16:23Le camp de la majorité,
16:24en la matière.
16:24Le camp de la majorité.
16:26Vous reconnaissez la majorité
16:27ou les règles ?
16:28On va laisser
16:29Haute-Mannes
16:29se revenir sa phrase.
16:30Oui, et si on ne veut pas
16:30de la taxe Zuckman
16:31ou de l'ISF, d'ailleurs,
16:33ce n'est pas qu'on veut défendre
16:34les millionnaires
16:35ou les milliardaires.
16:35C'est que l'ISF
16:37a fait partir
16:3710 000 foyers fortunés
16:39de notre pays.
16:3910 000.
16:40Et donc, en fait,
16:40vous n'avez plus personne
16:41à prélever après.
16:42C'est la réalité.
16:43C'est la réalité
16:44parce que nous sommes
16:45le pays au monde
16:45qui a le plus d'impôts déjà,
16:47Mme Garrido.
16:48Nous sommes le pays au monde
16:49où le départ à la retraite
16:50est le plus tôt,
16:51Mme Garrido.
16:52Vous pensez que,
16:53seuls au monde,
16:53nous pouvons dépenser
16:54plus que les autres,
16:55travailler moins que les autres,
16:57avec moins de gens
16:58qui travaillent,
16:58en ayant le modèle social
16:59le plus généreux
17:00et ne pas être rattrapé
17:02par notre dette à un moment.
17:03Arrêtez de mentir aux Français.
17:04C'est pour cela
17:07qu'on n'aurait jamais dû
17:08nous retrouver dans cette situation.
17:08Est-ce que vous allez marcher
17:09le 10 septembre ?
17:10Bien sûr.
17:12Mais qu'espérez-vous ?
17:13Bien sûr.
17:14Il n'y aura peut-être
17:14plus de gouvernement
17:16à ce moment-là ?
17:16Qu'espérez-vous ?
17:17Bien sûr.
17:18Moi, je vois le calendrier
17:19de la manière suivante.
17:20Le 8 septembre, au soir,
17:22il n'y a plus de Premier ministre.
17:24Il y a vacances du pouvoir.
17:25Pour moi, c'est un problème.
17:27Je ne me réjouis pas
17:27de cette situation.
17:28Je ne dis pas
17:29« Tiens, dansons allègrement
17:30sur les cendres d'un gouvernement
17:32comme si c'était
17:34la fête au village. »
17:35Pas du tout.
17:36Nous avons besoin absolument
17:38de prendre des mesures
17:39de justice fiscale.
17:40C'est urgent.
17:41Et nous avons besoin
17:42que l'Assemblée nationale,
17:44dans ses prérogatives
17:45constitutionnelles
17:46et démocratiques,
17:47puisse dire
17:48quelle est cette répartition
17:49de la richesse
17:50et du poids
17:52de l'impôt
17:52dans notre pays.
17:53Donc, il faut que
17:54dès le 8,
17:55dès le 9,
17:56le président de la République
17:57nomme un gouvernement
17:58issu du nouveau
17:59Front populaire.
18:00Alors, s'il s'entête
18:01à soi,
18:03ne nommer personne.
18:04Je rappelle quand même
18:05que l'été dernier,
18:06il s'est permis
18:06de tordre la Constitution
18:08en ne nommant pas
18:09de gouvernement
18:10pendant 8 semaines.
18:11Est-ce que vous imaginez
18:12qu'il puisse faire ça
18:13à l'aube
18:14de la discussion budgétaire ?
18:16La loi organique,
18:17la LOLF,
18:18prévoit que la date limite
18:19de présentation du budget
18:20par l'exécutif au Parlement,
18:21c'est le 15 octobre.
18:22Est-ce qu'on peut
18:24ne serait-ce qu'imaginer
18:25que le président de la République
18:26torde la Constitution
18:28aux manœuvres ruses
18:29en ne nommant personne
18:30pendant plusieurs semaines ?
18:31Ce serait une honte.
18:32Donc, il faut nommer quelqu'un.
18:33rapidement.
18:35Ce qui n'empêche pas
18:36le peuple français
18:38d'être dans la rue,
18:39de revendiquer
18:40non seulement
18:40un gouvernement de gauche
18:41mais de la justice fiscale
18:43parce qu'évidemment,
18:43il n'y a pas que les gens
18:44de gauche qui veulent
18:44la justice fiscale,
18:45il n'y a pas que les gens
18:46du Nouveau Front Populaire
18:47qui veulent la justice fiscale.
18:49J'ai l'humilité
18:49de le reconnaître.
18:50D'ailleurs,
18:51quand on a voté
18:51la taxe Zuckman,
18:53ce n'était pas que les voix
18:54du Nouveau Front Populaire
18:55et lorsque nous gouvernerons
18:56le Nouveau Front Populaire,
18:58vous verrez qu'il y aura
18:58des choses qu'on adoptera
18:59et ce ne sera pas
19:00que le NFP
19:01qui les votera
19:02parce que sinon,
19:02il n'y aura pas de majorité.
19:03Je n'ai pas entendu
19:06la réalité de savoir
19:06qu'il fallait faire
19:07des économies.
19:08Mais ce qu'il coûte
19:09le plus cher,
19:10c'est les exonérations fiscales
19:11qu'on fait à vos amis
19:12les milliardaires
19:12et croyez-moi bien
19:14que ça va cesser.
19:15Ça va ramener
19:1620 milliards d'euros
19:17par année.
19:19Parce que vos amis
19:21milliardaires
19:21nous coûtent trop cher,
19:22monsieur.
19:22Je respecte infiniment
19:23le droit de manifester.
19:24Madame Garido,
19:24je vous en prie,
19:25franchement,
19:26si vous me permettez,
19:26vous parlez du droit
19:27de manifester.
19:28C'est la contradiction.
19:29Je respecte infiniment
19:30le droit de manifester.
19:33Accepter que nous allons
19:34amener des recettes nouvelles.
19:35Vous m'avez donné
19:36des leçons de démocratie
19:37depuis tout à l'heure.
19:38Je vous explique
19:40la fiscalité
19:40que vous avez l'air
19:41de nier le fait
19:43qu'on puisse aller
19:43chercher 20 milliards d'euros
19:45par année
19:45entre les mains
19:45de vos amis les milliardaires.
19:46Ces staliniens
19:47n'ont pas leur place
19:47sur ce plateau.
19:48Je veux simplement dire
19:49que je respecte infiniment
19:50le droit de manifester
19:52de ceux qui veulent le faire
19:52pacifiquement.
19:54Mais j'ai du mal
19:54avec ce mot d'ordre
19:55qui consiste à bloquer le pays.
19:56Le pays, il est déjà bloqué.
19:57Le pays, il est exsangue.
19:58Il est exsangue
19:59parce que le fardeau
19:59de la dette aujourd'hui
20:00nous étrangle,
20:01comme nous le disons à droite
20:02depuis longtemps.
20:03La réalité,
20:03c'est qu'il va maintenant
20:04falloir du sérieux
20:05et faire des efforts
20:06et des réformes de structure.
20:08Et ce n'est pas
20:09le NFP,
20:10la nouvelle faillite publique
20:11qui nous menace aujourd'hui
20:12et que l'on va régler ce problème.
20:12Merci beaucoup.
20:13Merci à tous les deux
20:14d'avoir accepté
20:15de participer à ce grand match.
20:18La rentrée politique,
20:19évidemment,
20:20vous l'avez entendu,
20:20est électrique.
20:21Demain,
20:22vous pourrez suivre en direct
20:23le meeting
20:24de Gérald Darmanin.
20:27Ce sera à 16h
20:28sur BFM TV.
20:30Et puis,
20:31l'interview
20:31de François Bayrou,
20:33Marc Fauvel
20:34lui posera
20:34toutes ces questions
20:35à partir de 18h.
20:37Là aussi,
20:37ce sera sur BFM TV.
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