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  • il y a 2 mois
Chaque week-end, Emilie Broussouloux vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.

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00:00Que pensent les Français d'Emmanuel Macron ? On en sait plus grâce à un sondage à la tribune dimanche qui vient juste de paraître.
00:08Regardez ces chers. 17% des personnes interrogées ont une opinion favorable de son action politique et seulement 16% d'opinion favorable pour Sébastien Lecornu.
00:20Regardez maintenant la popularité de ces différents premiers ministres au moment de leur prise de fonction.
00:24Là aussi, c'est intéressant. C'était 37% pour Gabriel Attal, 34% pour Barnier. Si vous regardez tout en bas, on trouve Sébastien Lecornu qui n'est qu'à seulement 16% alors qu'il vient seulement de débuter.
00:38On est avec Sabrina Agresti-Roubache. Bonsoir. Merci d'être avec nous. Vous êtes ancienne secrétaire d'État en charge de la citoyenneté de la ville.
00:47Vous êtes très proche d'Emmanuel Macron. D'abord, est-ce que vous avez échangé avec lui ces derniers jours ?
00:52Bonsoir. C'est une belle entrée en matière d'échange du temps avec le président de la République. N'oubliez pas son attachement à Marseille, si je veux dire.
01:03Alors, dans quel état d'esprit il est en ce moment ? Est-ce que, puisque vous avez échangé avec lui, comment il se sent en ce moment, notamment avec tous ces mouvements et cette nouvelle mobilisation qui approche le 18 septembre ?
01:17Alors, écoutez, moi, ce que je sais dire, il y a une chose qu'on ne raconte jamais, mais ce que je sais dire, c'est que la gravité du moment, du moment politique, historique en réalité,
01:29que nous vivons, est non seulement prise dans toute sa dimension, qu'elle soit sociale, qu'elle soit sécuritaire, qu'elle soit sur tous les sujets sur lesquels les Français reviennent, alertent, disent, expriment.
01:46– Je vous fais juste une digression, tout à l'heure, j'ai été frappée d'entendre le député Jacobelli attaquer si violemment, je crois, le poulailler de Yael Brunquivier ou quelque chose,
01:59mais je vous rappelle quand même, je lui rappelle, je prends 30 secondes pour lui répondre, que le seul argent public que le RN a suggéré, ils l'ont détourné.
02:07Donc voilà, c'était vraiment parce que j'ai été frappée du mépris avec lequel, parfois, il s'adresse aux autres.
02:17– Oui, mais alors, Sabrina et Gresti Roubaix, je ne voulais pas vraiment vous faire réagir sur le poulailler de Yael Brunquivier.
02:23– Non, non, j'ai très bien compris, j'ai très bien compris, mais…
02:26– Est-ce que vous pourriez, s'il vous plaît ?
02:28– Ça m'a apporté, ça m'a apporté.
02:29– Je suis désolée, vous n'allez pas pouvoir réagir à tout ce qui a été dit dans l'émission jusqu'à présent.
02:36– Et je sais que vous n'avez plus donné la parole à Benjamin Amar.
02:39– Voilà, merci de suivre cette émission, Sabrina Gresti Roubaix.
02:44Peut-être juste une réaction sur ce sondage qu'on a vu sur Emmanuel Macron et sur Sébastien Lecornu.
02:5017% d'opinion favorable pour le président de la République, 16% d'opinion favorable pour Sébastien Lecornu.
02:56Quand vous voyez ces sondages, est-ce que vous vous dites, aïe, aïe, aïe,
02:59est-ce que c'était une bonne idée de nommer Sébastien Lecornu à Matignon ?
03:02– Alors, vous savez, ce que je sais, c'est qu'on ne nomme pas,
03:06on ne fait pas de la politique pour être aimé.
03:09Ceux qui font de la politique ou qui s'engagent en politique,
03:12et même, je parle aussi de tous les engagements,
03:15que ce soit associatifs, dans les syndicats,
03:17ne faites pas ça pour être aimé.
03:18Donc, je pense qu'il faut les regarder pour ce qu'ils sont,
03:23c'est-à-dire une expression à un instanté des Français,
03:28mais je ne crois pas que ça doit être l'alpha et l'oméga de toutes nos discussions
03:32et de toutes les décisions qui restent à prendre.
03:35Moi, par exemple, je préférerais que vous m'interrogez sur les salaires bas.
03:40Je l'avais déjà dit, et je crois que Bruggenau, jeudi, doit probablement s'en rappeler.
03:45J'avais dit s'il y a quelque chose qui a été raté, mais il faut toujours prendre sa part
03:49et jamais penser qu'on a raison tout seul.
03:52C'est de dire, les gens, ce n'est pas qu'ils détestent les riches,
03:56les gens, les Français, ce n'est pas qu'ils ne veulent pas avoir de riches dans leur pays,
04:00c'est qu'ils n'arrivent plus et ils n'arrivent pas à vivre de leur travail.
04:04Je viens d'une famille et d'un quartier très populaire, voire pauvre, d'accord ?
04:08Ce n'est pas ma famille populaire, papa, maman, on travaillait, pas de problème.
04:10Ce que je veux dire, c'est que c'est ça qu'il faut entendre et essayer de se dire
04:17qu'est-ce qu'on pourrait faire ensemble, parce que moi, je ne suis pas trop d'accord
04:21avec ce que j'entends de dire, c'est vrai, les uns et les autres font de la politique.
04:25Des élections arrivent, est-ce que le PS a envie de se mettre tout de suite
04:29avec les macronistes parce que dans six mois, il y a des élections ?
04:32Ça, on a compris, on sait comment ça marche et ce n'est pas aux Français
04:35qui est un peuple très politique, que vous allez le raconter.
04:39Moi, ce que je préfère entendre, c'est faire ce que j'avais essayé de faire,
04:42moi en tout cas quand j'avais des responsabilités, deux choses.
04:45Un, je n'ai jamais vu, si vous me le permettez, un député, un sénateur, un élu,
04:50venir dans mon bureau de ministre, me dire, madame la ministre,
04:53j'ai des idées d'économie pour vous.
04:56Tout le monde vient tout le temps demander de l'argent et de la dépense en plus.
05:00Première chose, quel que soit le groupe, de LFI ou RN avec le centre au milieu,
05:04on est d'accord ? La deuxième chose, non mais après, je pense que c'est important aussi
05:08de repositionner les discussions, je ne crois pas que ce soit si impossible que ça,
05:13quand bien même il y aurait des élections, de s'entendre dans un moment tout à fait extraordinaire
05:19dans le sens qui sort de l'ordinaire, on ne connaît pas ce schéma politique ensemble,
05:24et peut-être déjouer tous les pronostics.
05:26Moi, c'est ce en quoi je crois, est-ce qu'il faut faire un effort sur une taxe
05:31Je voudrais faire réagir Victor Hérault, pardon Sabrina Gresti-Roubache,
05:36Victor Hérault a envie de réagir à ce que vous disiez, notamment,
05:39mais peut-être une réaction aussi sur ce que l'on disait, notamment sur ce duo,
05:45c'est vrai que Sébastien Lecornu part avec un sacré handicap.
05:48Alors, oui, vous le dites, handicap.
05:50En réalité, les 40% d'opinions défavorables vis-à-vis de Sébastien Lecornu,
05:54à mon avis, il faut surtout les imputer à Emmanuel Macron.
05:56Sébastien Lecornu, pardon, je vais vous le dire, les Français ne le connaissaient pas.
06:02Il est victime du bilan d'Emmanuel Macron.
06:05Oui, il fait partie des meubles, mais c'est le ministre qui a le moins parlé dans la presse,
06:08qui ne se montre même, c'est le plus discret.
06:10Franchement, honnêtement, peut-être que certains jouent frais le pari,
06:13peut-être que 10% des personnes qui nous regardent connaissaient son nom
06:16et savaient à peu près qui il était, mais globalement, c'est pas lui qui est détesté,
06:19parce qu'il n'a encore rien fait à regarder,
06:20et il est apparu d'ailleurs dans le paysage, sur le devant de la scène,
06:23il y a à peine une semaine. Donc, en réalité, c'est pas lui.
06:26C'est le fait que ce soit un Premier ministre macroniste
06:28qui est détesté dans ce courage-là.
06:30C'est ça. Et puis d'ailleurs, on note que 44% des gens
06:32ne se prononcent pas, ce qui est une façon assez honnête
06:33de dire, écoutez, je lui laisse sa chance, je ne sais pas encore
06:35ce qu'il va faire, je ne le connais pas, voyons ce qu'il est.
06:38C'est l'addition du macronisme.
06:40Il plaît l'addition du macronisme.
06:41On a répété que c'était d'approche d'Emmanuel Macron qui le pénalise complètement.
06:44On se l'a dit, c'est vrai, c'est peut-être le plus proche.
06:45Juste une remarque, les gens sont simples.
06:48Ils se demandent comment un macroniste
06:49peut incarner la rupture...
06:50C'est clair.
06:52C'est assez évident.
06:54Autre chiffre qui n'est pas très optimiste pour l'avenir.
06:57Regardez, 60%
07:00des personnes interrogées
07:01pensent que le Premier ministre
07:03sera là pour un tout petit moment.
07:06Il ne passera pas le budget.
07:08Brunier jeudi.
07:09Lui aussi, il va échouer.
07:11Les Français sont instruits par
07:13les expériences précédentes.
07:15Celle de Michel Barnier, 99 jours.
07:17Il est renversé après une motion de censure.
07:21Celle de François Bayrou
07:22qui dure un peu plus longtemps.
07:25Qui passe quand même le budget 2025
07:27grâce à la neutralisation du Parti Socialiste.
07:31Un compromis, un pacte de non-censure
07:34comme on a appelé ça, avait été passé.
07:35Mais là, il chute.
07:37Il chute lui-même.
07:40Parce que la motion de confiance,
07:41franchement, il y avait assez peu de chance.
07:42On ne va pas refaire le film sur François Bayrou.
07:44Mais ce qui est certain,
07:45c'est que les Français, ils doutent.
07:47Ils ne voient pas pour l'instant
07:48comment Sébastien Lecornu,
07:51et je suis d'accord avec Dord,
07:52qui est peu connu,
07:53peut réussir là où ses deux prédécesseurs
07:55ont raté.
07:56Après, je pense qu'il faut voir
07:59s'il n'a pas, par sa personnalité,
08:01sa capacité,
08:02sa habileté manœuvrière,
08:03pouvoir réussir.
08:05Mais sur le papier,
08:06c'est extrêmement difficile.
08:07Et les Français regardent,
08:09ils sont assez politiques,
08:11et ils se disent...
08:11Alors, justement, pardon,
08:13mais Charles Sapin, par exemple,
08:14ou Serge Faubard,
08:15comme vous voulez,
08:15mais en tout cas,
08:16c'est peut-être le moment
08:17d'être audacieux.
08:18Il n'a rien à perdre,
08:20ce nouveau Premier ministre.
08:20Si on écoute bien M. Bardella aujourd'hui,
08:24M. Roussel,
08:27Jean-Luc Mélenchon,
08:29Marine Tondelier,
08:30et Olivier Faure,
08:32qui dit qu'il est au pied du mur,
08:34tout le monde dit qu'il a intérêt
08:36à faire très, très, très vite,
08:38parce que sinon,
08:38c'est la censure.
08:40Voilà.
08:40Je fais remarquer
08:42qu'il n'y avait même pas
08:42ce tir de barrage,
08:44ni pour Barnier,
08:45ni pour Beyrou.
08:46Là, c'est tout de suite.
08:47Ça a dégainé.
08:50C'est normal.
08:50C'est la troisième fois
08:51qu'on s'en est là.
08:53La locomotive dans cette affaire,
08:55c'est le Rassemblement National,
08:57pour deux raisons.
08:58La première,
08:58c'est que son électorat dit
08:59qu'on commence à se poser des questions
09:01si on est un parti de rupture
09:02ou si on est la béquille éternelle
09:04du macronisme.
09:06Et ça, c'est un vrai problème
09:07et ça devient dur à gérer pour eux.
09:08Et deuxièmement,
09:09il y a une volonté,
09:10je passe sur les détails,
09:11mais il y a une volonté
09:11de purger la situation judiciaire
09:14de Marine Le Pen
09:14de manière à ce qu'elle puisse
09:16éventuellement se présenter
09:17en 2027.
09:18Bon, voilà.
09:19Donc, eux,
09:19y sont pour la dissolution
09:20tout de suite.
09:21Mais il y a quand même,
09:22si on regarde bien,
09:23toute la classe politique
09:24est unanime aujourd'hui
09:25pour tirer à boulet rouge
09:26aujourd'hui, dimanche.
09:28La dissolution n'impacte pas
09:29Sébastien Lecornu.
09:31Pour revenir sur votre question,
09:32c'est pas nécessaire.
09:33Le budget ne sera pas adopté
09:34sans 49,3.
09:35Donc, 49,3,
09:36c'est motion de censure.
09:38Donc, fin de l'histoire.
09:39Charles Sapin,
09:40pour vous aussi,
09:41Sébastien Lecornu,
09:42n'est que de passage.
09:43Vous êtes d'accord
09:44avec 60% des Français
09:45qui pensent
09:46qu'il ne passera pas le budget ?
09:47Tout à fait.
09:48Il a très peu de marge
09:49de manœuvre,
09:49voire aucune.
09:50Et le problème,
09:51c'est que Sébastien Lecornu,
09:52quelle que soit la méthode
09:53qu'il va choisir,
09:54a le problème d'arriver
09:55après deux premiers ministres
09:56qui sont tombés.
09:57Or, chaque fois
09:57qu'un premier ministre tombe,
09:59il fragilise nécessairement
10:00son successeur
10:01puisqu'il radicalise
10:02les oppositions
10:03et il amenuise
10:04les voies de passage.
10:07C'est pourquoi que
10:07votre question,
10:08je reviens dessus,
10:09c'est vrai que c'est intéressant.
10:10Puisque la situation
10:11est désespérée,
10:12est-ce qu'il ne vaut pas
10:13faire œuvre
10:14pour y arriver
10:15d'y aller sabre au clair
10:18et d'y aller à fond les ballons ?
10:20C'est un peu, en fait,
10:21l'idée qu'avait eue
10:22François Bayrou.
10:22C'est ce qu'il a fait
10:23avec les retraites,
10:23les boomers.
10:24C'est pas ce qu'il a fait.
10:25Vous trouvez qu'il a été audacieux,
10:28François Bayrou ?
10:29Je vais terminer.
10:30Charles Sapin, allez.
10:31Si vous voulez,
10:31le constat qu'a fait
10:33François Bayrou,
10:34c'est qu'il fallait évidemment
10:35réduire la dette et les déficits.
10:36C'est son combat depuis 2009.
10:38Et ce que son entourage disait
10:39avant qu'il présente
10:40les premières lignes
10:40de son budget le 15 juillet,
10:42c'était,
10:43nous allons présenter
10:43le pire budget
10:45depuis 1945.
10:46Un budget avec des coupes
10:47énormes dans la dépense publique.
10:49Ce qui le fait que
10:50on va profiter du fait
10:52qu'on soit à la fin
10:53du second quinquennat
10:54d'Emmanuel Macron,
10:54qu'on soit proche
10:55de la présidentielle.
10:56Pourquoi ?
10:56Parce qu'on va enfin
10:58nettoyer les écuries d'Ogias
10:59de la dépense publique
11:00et les autres membres
11:03de l'opposition
11:04qui sont des présidentiables
11:06parmi ceux
11:07qui ont une chance
11:08d'accéder à l'Elysée,
11:09même s'ils hurleront
11:10dans les microns,
11:11ils auront tout intérêt
11:12à laisser faire.
11:12Pourquoi ?
11:13Parce qu'ils savent
11:13que si les écuries d'Ogias
11:15ne sont pas nettoyées
11:16avant la présidentielle,
11:17s'ils accèdent à l'Elysée,
11:18ce seront à eux de le faire.
11:20Et par exemple,
11:21pour en avoir discuté
11:22avec des élus
11:22du Rassemblement national,
11:23Marine Le Pen se dit
11:24si jamais les choses
11:25ne sont pas faites avant,
11:26les premières mesures,
11:27si jamais le RN
11:28accède au pouvoir,
11:29ça sera des coupes
11:30extrêmement impopulaires
11:31et dures dans le budget.
11:33Le problème,
11:33c'est que François Bayrou,
11:34ayant fait ce constat,
11:36ne l'a pas suivi dans les actes.
11:37Quand on voit le budget
11:38qu'il a présenté au 15 juillet,
11:39c'était petit bras.
11:41C'était dû en même temps,
11:42il y avait un peu
11:42de dépenses publiques
11:43et il y avait 20 milliards
11:44d'augmentation d'impôts.
11:46Et si vous voulez,
11:47c'est là-dessus
11:48où il a trébuché,
11:48il est tombé.
11:50Merci beaucoup
11:51d'avoir été avec nous
11:52pour évoquer
11:53toutes ces séquences politiques
11:55et la première interview
11:56de Sébastien Lecornu
11:57ce soir
11:58depuis sa nomination
11:59à Matignon.
12:00à Matignon.
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