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  • il y a 2 mois
Chaque week-end, Emilie Broussouloux vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.

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00:00La France peut-elle faire faillite ?
00:02Échappons-nous à une dégradation de notre note.
00:05Bonsoir, soyez les bienvenus sur BFM TV.
00:09Pour nous éclairer ce soir, on est avec Anne de Guignet.
00:12Bonsoir.
00:12Bonsoir, Rémi.
00:13Merci d'être avec nous.
00:14Vous êtes grand reporter au Figaro Économie.
00:17Vous publiez tout l'or du monde aux éditions de presse de la Cité.
00:20On est ravis de vous avoir sur ce plateau.
00:22On a aussi appelé à la rescousse Alain Madeleine.
00:25Bonsoir.
00:25Bonsoir, monsieur le ministre.
00:26Heureusement que vous êtes là, ancien ministre de l'économie et des finances.
00:30On compte aussi très fortement sur la présence de Bruno Jeudy pour nous éclairer.
00:34Bonsoir, éditorialiste politique BFM TV et Serge Faubert.
00:37Bonsoir.
00:37Bonsoir.
00:38Directeur de la rédaction de Pure Politique.
00:41Alors c'est vrai qu'on parle beaucoup du 8 septembre, jour de la probable chute de François Béroux.
00:45On parle aussi du 10 septembre et du mouvement Bloquons-Tout.
00:49Mais il y a une date qui est quasiment passée sous les radars.
00:52C'est celle du 12 septembre, le jour où Fitch, l'une des principales agences de notation financière,
00:58doit se prononcer sur la note de la dette française.
01:01Elle doit rendre son verdict sur cette note.
01:04Donc Alain Madeleine, quel est votre pronostic ?
01:07La dette...
01:10François Béroux a raison de mobiliser l'opinion sur un grave problème
01:15qui nous pose des problèmes pour l'avenir parce que si nous perdions avec toutes les agences de notation
01:21la notation qui est la nôtre, on se retrouverait avec des gens qui ne pourraient plus acheter nos obligations
01:27car elles n'auraient plus la sûreté voulue.
01:32Et puis on se retrouverait avec une crise de confiance.
01:35On se retrouverait avec des difficultés avec nos partenaires européens qui nous rappelleraient nos obligations.
01:40Mais moi je considère aujourd'hui la dette comme étant le symptôme, au fond, la radiographie d'une maladie profonde.
01:50Alors maintenant, se mettre d'accord sur la maladie, ce n'est pas simple.
01:54Parce que certains vont dire, c'est parce qu'on n'a pas dépensé assez d'argent,
01:57donc on n'a pas assez soutenu la consommation hier.
01:59C'est pour ça qu'on est en crise.
02:00D'autres vont dire, etc.
02:01Et on n'est pas prêts d'avoir un accord en France sur ça.
02:05Moi, mon opinion, c'est que cette maladie, une maladie qui couvre depuis longtemps,
02:12c'est une maladie grave, c'est l'étatisme.
02:15Toujours plus.
02:17Toujours plus d'interventions de l'État.
02:2011 500 lois, 400 000 décrets, 400 000 normes, 40 000 décrets.
02:28Vous vous rendrez compte ?
02:29Et puis, dans le même temps, la dépense publique, l'intervention réglementaire
02:35et d'une certaine façon, le sentiment pour beaucoup de Français
02:38d'être totalement corsetés par l'État.
02:41Et c'est le cas, bien sûr, des entreprises, c'est-à-dire du moteur de croissance.
02:45Et je crois que c'est là la maladie essentielle.
02:47Ce n'est pas la maladie d'État, je vous dis, la maladie de l'étatisme,
02:51de ce toujours plus d'État, toujours plus de lois,
02:54toujours plus de dépenses, toujours plus d'interventions.
02:56Alain Madeleine, on va parler du remède dans un instant,
03:00mais d'abord peut-être le diagnostic, puisqu'on parle de cette dégradation de notre note.
03:06Peut-être avec vous, Anne de Guignet.
03:08Le timing, il est terrible.
03:09Je voudrais vous montrer le calendrier quand même et de ce qui nous attend ces prochains jours.
03:12Quatre jours plus tôt, on le rappelle, sera lundi.
03:15François Béroux engagera la responsabilité de son gouvernement
03:17lors d'un vote de confiance à l'Assemblée nationale.
03:20Deux jours plus tôt, donc le mercredi, aura lieu le mouvement Bloquons-Tout
03:24qui pourrait peut-être paralyser le pays.
03:27Est-ce que dans ce contexte-là, ça vous semble inéluctable, cette dégradation de la note ?
03:32Elle est assez probable.
03:34Mais bon, les agences de l'Assemblée nationale ont leur processus.
03:38Donc c'est des processus lents, avec beaucoup de réunions à Bercy,
03:42beaucoup d'échanges avec les hauts fonctionnaires de Bercy.
03:44Il faut reconnaître à ces derniers qu'ils sont assez excellents
03:47pour expliquer que leur trajectoire est très solide,
03:49quels que soient les aléas politiques.
03:51Donc là, c'est vrai qu'on est vraiment dans la certitude politique la plus totale.
03:55Évidemment, moi je pense plutôt qu'il y aura dégradation,
03:58d'autant que Fitch ne l'a pas fait la dernière fois, la dernière échéance.
04:01Vous savez, les agences de notation notent deux fois par an les pays.
04:04Et la dernière fois, c'était au printemps.
04:05Il y avait déjà plutôt une attente d'une dégradation par Fitch.
04:09Fitch a maintenu sa note, a donné un sursis au pays.
04:11Et on ne peut pas vraiment dire qu'on ait saisi le sursis
04:14pour s'attaquer vraiment aux problèmes des finances publiques.
04:16Donc moi, je pense plutôt qu'il y aura une dégradation.
04:18Mais on n'est jamais à l'abri d'une surprise.
04:21Et c'est vrai que là, pour nous, je veux dire, chapeau bas,
04:23les chapeaux bas aux hauts fonctionnaires de Bercy,
04:25qui ont une belle force de conviction.
04:26Parce qu'on voit que les agences donnent plutôt encore des bonnes notes.
04:29Pardon, Alain Madelin, je ne vous sens pas spécialement catastrophé.
04:32Ce ne serait pas si grave, finalement ?
04:34Non, je ne dis pas ça.
04:36Je dis qu'en réalité, on se trouve dans une situation
04:39où la crise de la dette peut s'aggraver.
04:43Et je peux même vous dire que j'entends, je lis, je vois des gens
04:46qui disent vivement le FMI.
04:50Parce qu'ils pensent que nos problèmes ne seront pas résolus
04:53tant qu'on n'aura pas touché le fond.
04:55Je leur explique qu'ils ont tort, que c'est stupide, etc.
04:57Mais je rapporte cette opinion parce que je la rencontre au bout de moi.
05:03Je leur dis, mais le FMI n'interviendra jamais en France.
05:06Ce qui est partiellement vrai, si on avait des difficultés extrêmement graves,
05:11ce serait l'Europe qui interviendrait en première ligne.
05:14Avec éventuellement la Troïka, ce qu'on appelle la Troïka,
05:16qui comprend le FMI.
05:18Mais d'abord, c'est l'Union Européenne et la Banque Européenne.
05:23Donc, nous ne craignons pas, en réalité, quelque chose d'abominable à régler.
05:31Sauf qu'à un moment donné, si vous arrivez dans une telle situation,
05:36vous quittez la maladie qu'on peut soigner de façon ordinaire
05:41et vous arrivez sur le bloc chirurgical.
05:43C'est ce qui s'est passé pour la Grèce.
05:45C'est ce qui s'est passé pour l'Espagne.
05:47C'est ce qui s'est passé pour le Portugal.
05:49L'Espagne, non, pardon.
05:50L'Espagne, elle a arrangé sa dette plus facilement
05:53avec la Commission Européenne.
05:55Mais vous voyez qu'on flirte avec le danger.
06:00C'est la raison pour laquelle, je reviens,
06:01il faut faire le bon diagnostic
06:03et aller soigner la maladie au fond.
06:06Le budget, il voulait le faire, François Bayrou.
06:09Souvenez-vous de ce qu'il avait dit l'an dernier.
06:11Il avait dit, bon, je fais un budget comme ça,
06:13à des coups de rabot, avec un peu d'apport.
06:16Mais la prochaine fois, je vous promets de faire un budget
06:20en ayant remis à plat toutes les dépenses publiques.
06:25Vous vous souvenez de ça ?
06:26Et on va, dépense par dépense, tout reprendre à zéro.
06:30Est-ce que cette mission est légitime ?
06:31Est-ce qu'elle est utile ?
06:32Est-ce qu'on peut la faire autrement ?
06:33Etc.
06:33Et là, il annonçait une grande réforme.
06:35Et là, logiquement, il n'aurait pas dû venir aujourd'hui
06:38avec ce budget-là.
06:40Il vient.
06:41Pourquoi ?
06:41Parce que la réforme, cette réforme-là,
06:43cette approche-là,
06:44elle a échoué en interne.
06:47Les ministres ont dit,
06:49c'est Bayrou qui nous dit ça,
06:51on fait un peu ce qu'on veut.
06:52Et les administrations qui avaient été convoquées pour ça
06:54se sont aussi mal comportées, à mon avis.
06:57Et le Premier ministre a appelé le ministre des Finances,
07:01sans doute, je l'espère, à la rescousse.
07:02Et il ne s'est pas passé grand-chose.
07:04La réforme annoncée l'an dernier a fait pchit.
07:07Et c'est ce qui explique les déboires de Bayrou aujourd'hui.
07:10Est-ce que l'incertitude politique,
07:11c'est ce qu'il y a de pire pour les marchés ?
07:13Finalement, Serge Faubert ?
07:15Je le crois.
07:16Et je dirais que l'espèce de chaos institutionnel
07:19dans lequel nous a plongé Emmanuel Macron
07:21depuis la dissolution,
07:23risque d'être sanctionné par les marchés.
07:24Parce qu'il y a une absence totale de trajectoire politique
07:28et donc économique.
07:29C'est-à-dire qu'on a des premiers ministres
07:32qui se succèdent et qui ont une légitimité faible.
07:37Cinquième groupe parlementaire
07:38et septième groupe parlementaire
07:40qui se retrouvent premiers ministres.
07:41Vous avez 20 millions d'électeurs,
07:44si j'additionne ceux du nouveau Front populaire
07:47et ceux du Rassemblement national
07:49qui ont l'impression d'avoir été volés au coin du bois
07:52de leur suffrage.
07:53Donc vous avez un pays qui, franchement,
07:56ne sait plus où il va.
07:58Et j'ai bien peur d'ailleurs
07:59qu'au lendemain du vote de confiance,
08:02ou plus exactement d'absence de confiance
08:05qui sera accordée au Premier ministre,
08:07on sera encore plus dans l'incertitude.
08:09J'espère que le président de la République
08:10ne prendra pas encore trois mois
08:12pour désigner un Premier ministre.
08:14Parce que là, vraiment,
08:15les marchés auront de quoi s'inquiéter.
08:17Au-delà de ça,
08:18je pense qu'il faut arrêter aussi de dramatiser.
08:20Il faut être bien conscient que M. Bayrou,
08:22pour essayer de rester en poste,
08:25a dramatisé à outrance la question de la dette.
08:27Qui est une question préoccupante.
08:28Vous pensez qu'il dramatise cette question de la dette ?
08:30Oui, oui.
08:31Franchement, il ne manque plus que les nuages de Sauterelle.
08:33On a les sept plaies d'Égypte,
08:34quand on l'écoute.
08:35Il ne parle que de ça, d'ailleurs.
08:37Et en plus, on se demande vraiment
08:39quelle est la logique qui préside à son action.
08:41Il a commencé par nous présenter un plan budgétaire
08:44et ensuite à nous faire un constat.
08:46En général, on fait d'abord le constat,
08:48le diagnostic,
08:48et ensuite, on propose des solutions.
08:50Là, il a tout fait à l'envers.
08:52Il a tout fait pour avoir tout le monde contre lui,
08:54en même temps,
08:55ce qui est quand même une performance.
08:57Et il n'a qu'une base très limitée.
09:00Donc, il essaye de sortir par l'eau.
09:02Mais effectivement, je me mets à la place des investisseurs étrangers.
09:06On s'est dit, mais on marche sur la tête.
09:08Alors, vous dites que François Bayrou dramatise.
09:10On va l'écouter, justement, nous faire peur.
09:14Le risque, il est imminent dès l'instant
09:17que nous prendrons la décision de ne rien faire.
09:20Mais quel est le risque, François Bayrou ?
09:21Le risque, c'est extrêmement simple.
09:23C'est un, l'explosion des taux d'intérêt.
09:27Deux, la dégradation de la note.
09:29Et trois, un jour, les prêteurs vous disent,
09:31on ne prête plus.
09:33Est-ce que vous en entendez beaucoup, Bruno Jeudy,
09:35dire qu'il en fait trop, François Bayrou ?
09:38Oui, certain.
09:39Il y a une partie de l'échiquier politique
09:41qui dit qu'il en fait trop.
09:42Alors, si on exclut les extrêmes,
09:45au Parti Socialiste, on l'entend.
09:47On l'entend aussi, par certaines voix, LR.
09:50L'ancien ministre de l'Économie, François Baroin,
09:53pense, par exemple, que l'effort de 44 milliards
09:55était peut-être trop cette année
09:57qu'on fond la Commission européenne,
09:59puisqu'on est quand même sous une procédure
10:01de déficit aggravée.
10:03La Commission européenne a tracé une trajectoire
10:05de 120 milliards d'économies à faire sur 5 ans.
10:10Donc, 120 milliards sur 5 ans.
10:12François Bayrou fait le choix d'en faire 43,8,
10:15très précisément, dès la première année.
10:17Il pouvait aussi un peu plus s'étaler.
10:18C'est un choix aussi pris avec Emmanuel Macron,
10:21peut-être de revenir plus vite vers les trois d'ici 2027.
10:26En tous les cas, la marche est haute
10:27et certains estiment qu'il aurait pu...
10:29Après, c'est toujours pareil.
10:31François Bayrou, au début, on pouvait se dire
10:32qu'il était dans une négociation,
10:34disant 43 pour aller peut-être en 35.
10:37C'est le vote de confiance qui change.
10:39Il choisit sans doute le vote le plus difficile à obtenir
10:42et, j'allais dire, presque impossible.
10:44Donc, quelque part, on pourra toujours s'interroger,
10:48peut-être qu'on le fera longtemps,
10:49sur quelles étaient les intentions exactes de François Bayrou
10:51avec ce choix de confiance.
10:53Même si je rejoins Alain Madelin,
10:55il a cherché à mobiliser l'opinion sur le thème de la dette
10:58parce que c'est important.
10:59Au-delà de ça, la dette, c'est aussi une charge de dette
11:02qui est de plus en plus difficile.
11:04Et si le budget est difficile à faire,
11:06c'est parce qu'il y a 60 milliards,
11:07rien que pour rembourser les intérêts.
11:09Vous avez une charge de la dette qui est supérieure
11:11au budget de l'éducation, au budget des armées.
11:15Donc, c'est ça qui rend ce budget très difficile à faire.
11:18Alors après, est-ce que c'est dramatique ?
11:19La France, cette semaine, a encore levé 11 milliards
11:23pour ses échéances.
11:25Et elle a levé à des taux qui sont similaires au précédent.
11:29Ça, c'est pour ce mois-ci.
11:303,5% à peu près.
11:32Mais qu'est-ce qu'il en sera au mois d'octobre
11:34ou au mois de novembre ?
11:36Les agences de notation vont noter trois fois succès.
11:39Trois agences vont noter la France successivement
11:41sur deux mois, sur deux mois.
11:45Si à chaque fois on est dégradé,
11:47la situation sera extrêmement périlleuse en novembre.
11:50On ne dit peut-être pas dramatique cette semaine.
11:52Moi, je n'en suis pas sûr.
11:54En novembre, sûrement.
11:55Eh bien, vous êtes optimiste.
11:56Quelle solution pour réduire la dette en France ?
11:59Vous avez commencé à répondre à cette question, Alain Madeleine.
12:01Mais d'abord, je voudrais vous faire écouter Gérard Larcher,
12:04le président du Sénat,
12:04qui dit que ce ne sera certainement pas
12:07avec la gauche au pouvoir.
12:09Je le dis de la façon la plus claire possible.
12:12On ne peut pas avoir d'accord de gouvernement
12:13avec la gauche qui veut abroger la réforme des retraites,
12:16qui veut taxer plus et dépenser plus.
12:18Ce serait donc pire que tout
12:20avec la gauche au pouvoir, Alain Madeleine ?
12:23Le vrai problème aujourd'hui,
12:29c'est de bien désigner la maladie.
12:30Je l'ai fait, à ma façon,
12:33mais je crois que c'est vrai.
12:35La fausse de ce budget,
12:38c'est de se glisser dans la peau du budget de l'an dernier
12:42et faire des économies
12:45n'est pas un projet politique pour les Français.
12:49C'est un truc comptable,
12:50mais ça n'a aucune chair.
12:52On a besoin d'avoir une vision, oui,
12:54de savoir où l'on va.
12:56Et c'est le reproche que je ferai à ce budget.
13:01Et je souhaite bien du plaisir
13:03à ceux qui succéderont à Bayrou.
13:05Si c'était les socialistes,
13:07si c'était les socialistes,
13:09je pense que, moi,
13:11je n'ai pas de problème en soi avec les socialistes,
13:13mais je considère aujourd'hui
13:15que les socialistes ont adhéré
13:18à un programme économique
13:21qui est ahurissant, profondément ahurissant.
13:26la taxe Zuckman, par exemple.
13:29Je comprends que, face à la taxe Zuckman,
13:31on se dit, après tout,
13:32on nous demande à faire des efforts à nous,
13:34mais les gros, ceux qui sont en haut,
13:36il faut qu'ils fassent un effort.
13:37Que dites-vous, justement, aux Français
13:39qui disent qu'il faut que tout le monde
13:40mette la main à la poche ?
13:41Je n'ai pas de problème avec ça.
13:43Quand on partage l'effort,
13:44je n'ai pas de problème avec ça.
13:46Mais là, je voudrais profiter
13:47de quelques instants qui me restent
13:49pour vous dire que la taxe Zuckman,
13:53elle s'attaque...
13:53D'abord, je rappelle que, quand même,
13:5610% des Français
14:00pèse 75% des impôts.
14:02Et je pourrais continuer comme ça
14:03pour montrer quelle est la charge
14:05du 0,01% dont on parle.
14:07Je ne le ferai pas,
14:09mais je dirais que les fortunes
14:10qui sont là,
14:11parce qu'on va taxer la fortune,
14:12que l'on taxe les gens,
14:13les personnes,
14:14sur leurs dépenses,
14:16sur leur train de vie,
14:17sur leur luxe,
14:18je n'ai pas de problème avec ça.
14:19mais là, on va toucher
14:22à l'argent immobilisé
14:24dans les entreprises.
14:26Ces entreprises,
14:27ce n'est pas un argent
14:28qui est dépensé.
14:31C'est un argent
14:31qui est stocké
14:32au profit de la croissance
14:35et de l'emploi.
14:37Et si vous touchez
14:38à cet argent,
14:39j'ai la faiblesse de croire
14:40que M. Pinot, M. Arnault
14:42et bien d'autres,
14:43ils savent utiliser
14:44beaucoup mieux cet argent
14:45pour fabriquer
14:46de la croissance
14:47et des emplois
14:48que ne le seraient
14:49les fonds
14:50que s'il était englouti
14:51par Bercy.
14:53Et c'est pour ça
14:54qu'il ne faut pas toucher
14:55à cela.
14:56D'ailleurs, M. Zuckmann,
14:57à l'origine,
14:58il imaginait une taxe mondiale
14:59parce qu'il savait
15:00que le monde
15:01se faisait concurrence
15:02aux talents
15:03et se faisait concurrence
15:05aux fortunes.
15:06Tout le monde essaie
15:07de mettre le tapis rouge
15:08pour les attirer
15:08parce que c'est quelque chose
15:09d'essentiel
15:10pour la croissance
15:10et l'emploi.
15:11Et je termine par ça.
15:13On a parlé
15:14des économies.
15:15C'est bien.
15:17Mais on a oublié
15:18quelque chose
15:19qui est absolument
15:20essentiel.
15:21C'est la croissance.
15:23Si nous avons
15:23tant de problèmes sociaux,
15:25tant de galères sociales,
15:27des fins de mois
15:27aussi difficiles,
15:30ça tient à quoi ?
15:31C'est parce qu'il n'y a pas
15:32assez de croissance.
15:34Nous devrions avoir
15:35en France...
15:36Comment la relancer ?
15:37Une croissance à trois...
15:38D'abord,
15:39même dans un budget
15:40de crise
15:41comme celui-là,
15:42en faisant tout
15:43pour la croissance.
15:44Juste un exemple.
15:45On a fait
15:46à propos
15:47de la rénovation
15:49de Notre-Dame
15:49un plan Notre-Dame
15:52bien commandé
15:54avec des gens
15:55qui faisaient sauter,
15:56qui vous aidaient
15:57à faire sauter
15:57tous les obstacles
15:58sur le chemin.
16:00J'avais suggéré
16:01il y a quelque temps
16:01que l'on demande
16:02à tous les ministres
16:03quel était leur plan
16:04Notre-Dame
16:05pour booster
16:06la croissance.
16:07Et si j'avais eu
16:07à présenter
16:09un budget aujourd'hui,
16:10j'aurais commencé
16:11à présenter
16:12ministère par ministère
16:13tous les plans
16:14Notre-Dame
16:15qui allaient nous aider
16:16à retrouver
16:16de la croissance.
16:17Je pourrais bien évidemment
16:18vous citer
16:18bien d'autres exemples.
16:20Oui.
16:20Anne De Guignet,
16:21je voulais réagir
16:22à ce que disait Alain Madeleine.
16:24Je suis tout à fait d'accord
16:25avec Alain Madeleine.
16:26C'est d'ailleurs
16:26un des...
16:27Non mais sur le thème
16:28de la croissance.
16:29C'est d'ailleurs
16:29une des grandes interrogations
16:30des économistes
16:31sur les années Macron.
16:35C'est qu'évidemment
16:36Emmanuel Macron
16:37cette équation
16:38des finances publiques
16:39il l'a vu d'emblée
16:40mais lui il s'est dit
16:41ce qui est plus facile
16:42je vais la résoudre
16:43plutôt en augmentant
16:44la croissance
16:45plutôt qu'en jouant
16:47sur les dépenses.
16:48Tout le monde dit ça
16:49c'est plus sympathique.
16:50Donc vous savez
16:51c'est un ratio
16:51c'est un ratio
16:52dette sur PIB
16:53si j'augmente rapidement
16:54plus le PIB
16:55que la dette
16:56le ratio va diminuer.
16:57Lui c'était son objectif
16:58et il s'y est attaqué
16:59par le front de l'emploi.
17:01Et c'est vrai
17:01que le chômage
17:02a beaucoup baissé
17:03depuis quelques années
17:04il repart.
17:06Non il est stable
17:07depuis il était stable
17:08la dernière fois.
17:09Il a beaucoup baissé
17:10et il y a eu
17:11beaucoup de créations
17:12d'emplois
17:12mais ces créations
17:13d'emplois
17:14n'ont pas suscité
17:15de la croissance
17:16ce qui est un mystère
17:17normalement on vous dit
17:18il y a des centaines
17:19de milliers
17:20Donc c'est la faute
17:20à pas de chance ?
17:21Non c'est une question
17:22de la productivité
17:23donc de l'innovation
17:24et ça renvoie
17:26à des problèmes
17:26structurels
17:27aussi de la formation
17:28en France.
17:29Vous avez beaucoup
17:30de personnes qui sont venues
17:31sur le marché de l'emploi
17:32mais qui n'ont pas
17:33créé de richesse
17:33parce qu'en fait
17:34malheureusement
17:35elles sont mal formées
17:37ça a été compliqué
17:37et c'est vraiment
17:39donc ça renvoie
17:39à des problèmes graves
17:40et ça prendra des années
17:42pour s'y attaquer
17:44mais il y a eu
17:45donc c'était vraiment
17:46Emmanuel Macron
17:46a essayé de s'y atteler
17:47mais c'est cette difficulté
17:48à transformer l'emploi
17:49en croissance
17:50juste un dernier mot
17:53pour insister
17:54sur cette question
17:55de la croissance
17:56si vous avez
17:573% de croissance
17:59en France
18:00le pouvoir d'achat
18:02le niveau de vie
18:03double
18:03tous les 24 ans
18:05une génération
18:07j'ai le sentiment
18:08même si je suis
18:09en bas de l'échelle
18:10qu'il y a un ascenseur social
18:11que mes enfants
18:12vont vivre mieux que moi
18:13et à ce moment là
18:15c'est un tout autre climat
18:16si j'ai 1% de croissance
18:19ou moins de 1% de croissance
18:21mon revenu doublera
18:23tous les 72 ans
18:24ou tous les 100 ans
18:24c'est à dire jamais
18:25à la cinglinde là
18:27et à partir de ce moment là
18:29tout change
18:29dans le paysage social
18:30les gens qui sont
18:32en bas de l'échelle
18:33ont le sentiment
18:34justifié d'ailleurs
18:35que l'argent
18:36que gagnent les autres
18:37il aura été pris
18:38à eux
18:39puisqu'ils ont le sentiment
18:40que l'économie
18:41c'est un jeu
18:41à somme nulle
18:42et le climat social
18:44se délite
18:46au point que l'on aboutit
18:48à une sorte de lutte
18:48de tous contre tous
18:49et c'est ce qui me fait peur
18:51dans la situation actuelle
18:52je vois
18:53je vois
18:54pardon
18:54il faudrait peut-être
18:55tirer des bilans
18:56de 8 ans
18:57de politique de l'offre
18:58qui aboutissent aujourd'hui
18:59je vous laisserai
19:01casser la politique de l'offre
19:03j'ai le sentiment
19:04c'est un échec
19:05j'ai le sentiment
19:06que la politique
19:07de la dépense publique
19:08qui fait la croissance
19:09si ça avait marché
19:12si ça avait marché
19:13nous serions
19:14les record-man du monde
19:15en matière d'emploi
19:16monsieur Mario Draghi
19:17qui n'est pas un bolchevik
19:19incontrôlé
19:19préconise
19:20un investissement
19:22européen
19:22de 800 milliards
19:23chaque année
19:24pour l'investissement
19:25le budget de Bayrou
19:26investissement
19:27zéro
19:28mais Serge
19:29parce qu'au niveau européen
19:30vous laisserai discuter
19:31de l'investissement
19:32public
19:32il faut peut-être
19:33se bouger
19:33pardon
19:34il n'y a pas le même niveau de dette
19:35on peut tous
19:36se tenir par la main
19:37et faire des danses
19:38pour avoir la croissance
19:40mais ça ne bougera pas
19:41si on n'investit pas
19:42le projet est tenable
19:42en Europe
19:43grâce à l'Allemagne
19:43quand je vous entends
19:45attaquer le budget
19:46des socialistes
19:47je ne défends pas
19:47les socialistes
19:48loin s'en faut
19:48mais c'est la seule proposition
19:50que j'ai vue ces derniers temps
19:52parler d'investissement
19:53de relance
19:54par l'investissement
19:55pourquoi l'investissement public ?
19:57pourquoi l'investissement public ?
19:59est-ce que vous pensez
19:59que l'investissement privé
20:00aujourd'hui dans le monde
20:02n'est pas plus efficace
20:03que l'investissement privé ?
20:04les riches ne sont pas au rendez-vous
20:05nos amis ne sont pas au rendez-vous
20:06la richesse est au rendez-vous
20:07quand des pays
20:08quand vous avez des taux
20:09de croissance importants
20:10c'est que la richesse
20:10est au rendez-vous
20:11et pour tout le monde
20:12à l'arrivée
20:13le capital et la croissance
20:15se diffusent forcément
20:17dans l'économie
20:17je m'arrête là
20:19vous ne voulez pas répondre
20:20à une dernière question
20:21elle va peut-être vous fâcher
20:26j'en suis désolée
20:27Alain Madeleine
20:27mais c'est vrai que
20:28peut-être que les téléspectateurs
20:29se demandent
20:30ce qui n'a pas fonctionné
20:31dans la politique
20:32menée par Emmanuel Macron
20:33c'est vrai qu'il a réformé
20:34les retraites
20:35il a réformé le chômage
20:36il a baissé l'impôt
20:37sur les sociétés
20:38il a supprimé l'ISF
20:39qu'est-ce qui n'a pas fonctionné
20:41d'après vous ?
20:42ces premières mesures
20:43du début
20:44ont essayé de rétablir
20:47un peu une économie
20:49plus normale
20:50au regard
20:52de nos partenaires
20:53européens
20:53et puis ensuite
20:55nous avons vu
20:56des réformes
20:57ratées
20:58la réforme
21:00des retraites
21:01ça aurait dû réussir
21:03elle avait tout
21:04pour réussir
21:05cette réforme
21:05elle n'a pas marché
21:07et puis nous avons vu
21:08je crois
21:09une certaine
21:10toujours polarisation
21:11du pouvoir
21:12vers le sommet
21:13je pense que ça aussi
21:14c'est fini
21:15je crois qu'aujourd'hui
21:17le renouveau
21:18s'il vient
21:18il va venir du bas
21:19et je crois qu'aujourd'hui
21:21dans le monde nouveau
21:22qui vient
21:22il faut
21:23que le sommet
21:25règle les choses
21:26mais ne prétende pas
21:27tout diriger
21:29tout commander
21:30par
21:31effectivement
21:32une administration
21:33et ses règlements
21:33jusqu'au bout
21:34de la vie profonde
21:35de la société
21:36et des français
21:37je vous assure que
21:38cette question
21:38de la liberté
21:39elle est aujourd'hui
21:41essentielle
21:42elle est essentielle
21:43d'abord pour régler
21:44nos problèmes d'hier
21:44mais aussi pour rentrer
21:46sur l'autoroute du futur
21:47car nous avons
21:48une petite montagne
21:50de dettes
21:50mais nous avons
21:51un immense
21:51émalaya du futur
21:53avec les nouvelles technologies
21:54les nouveaux espoirs
21:56les nouvelles opportunités
21:57que vont créer
21:58cette nouvelle société
21:59ce nouveau monde
22:00qui est en train
22:00de se créer devant nous
22:01donc il faut
22:02non seulement sortir
22:03de la crise
22:04savoir sortir de la crise
22:05on le fera
22:05par la liberté
22:06et par davantage de confiance
22:08notamment dans les entrepreneurs
22:09et il faut savoir
22:11aussi
22:11entrer
22:13avec optimisme
22:14dans la société
22:15du futur
22:15je suis moi
22:16particulièrement optimiste
22:17je vois bien les problèmes
22:18que nous avons
22:19je les vois ces problèmes là
22:21mais il n'y a pas de problème
22:22qui n'est pas une solution
22:23j'entends dire souvent
22:24ah mais
22:25la France vit au-dessus
22:27des moyens des français
22:28non
22:29l'état dépense
22:30au-dessus des moyens
22:31des français
22:32mais les français
22:33produisent bien en dessous
22:35de leur génie
22:36et de leur capacité
22:37si on ne faisait pas des cadeaux fiscaux
22:37régulièrement
22:38peut-être qu'il y aurait
22:39des recettes fiscales
22:40on aura l'occasion
22:41d'en reparler
22:42que faites-vous le 12 septembre
22:43si 60 milliards
22:44ça ne nous coûte pas
22:45le dimanche
22:45le 10 septembre
22:46le 12
22:47le 12
22:47pas le 10
22:48le 12
22:49je voulais savoir
22:49si vous seriez avec nous
22:50exactement
22:51vous serez avec nous
22:52sur ce plateau
22:52je n'obtiens pas
22:54le crayon
22:55de la notation
22:56mais j'espère en tout cas
22:58qu'on aura
22:58votre réaction
22:59sur la notation
23:00de la France fiche
23:01merci beaucoup
23:02Alain Madeleine
23:02d'avoir été avec nous
23:04sur ce plateau
23:05sur ce plateau
23:06sur ce plateau
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