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  • il y a 5 jours
Chaque week-end, Emilie Broussouloux vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.

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00:00On va donc poursuivre sur nos retraites. Il en a été question cette semaine à l'Assemblée nationale.
00:05On vous rappelle qu'une majorité de députés a décidé de mettre sur pause la réforme des retraites.
00:11255 voix pour et 146 voix contre.
00:14Et pour l'occasion, on s'est penché sur ce que vous pensiez de votre système de retraite.
00:20Je vais aller devant le grand écran pour aller observer ces chiffres avec Bernard Sananès qui va me rejoindre.
00:26Bonsoir Bernard. Je ne vous ai même pas permis de vous asseoir. Je suis désolée. Je vous emmène tout de suite.
00:33Après, j'aurai le droit quand même.
00:35Vous aurez le droit de prendre possession de votre siège. Merci beaucoup.
00:39C'est un sondage exclusif. Elab BFM TV. Les Français et le système de retraite.
00:45On a sélectionné quelques questions qui nous semblaient intéressantes.
00:50On le voit d'abord. Les Français considèrent que notre système de retraite est à bout de souffle.
00:56Oui, et ce chiffre ne fait que se détériorer depuis plusieurs années, puisque ça fait plusieurs fois que nous posons la question,
01:02notamment depuis 2019 et la première réforme envisagée dans le quinquennat Macron par notamment le gouvernement d'Edouard Philippe.
01:08Ça a progressé régulièrement et ça progresse encore de 5 points au cours de cette année.
01:13Pourquoi ? Alors comment peut-on l'expliquer ?
01:14On est dans un moment de disette budgétaire, de déficit évidemment.
01:18On est dans un moment où il y a un débat très fort sur le financement du modèle social.
01:22Évidemment, ça inquiète les Français qui se disent qu'on n'aura pas de retraite, le système ne peut pas continuer comme cela.
01:28Et on est inquiets aussi de voir quel sera le montant de sa pension de retraite.
01:32C'est la deuxième inquiétude. On va le voir tout de suite.
01:35On a près de 8 Français sur 10 qui nous disent que je ne pourrais sans doute pas avoir une retraite suffisante.
01:408 sur 10, évidemment, chez les actifs. C'est à eux qu'on a posé la question.
01:44Et là aussi, ce qui est intéressant de voir, c'est que cette proportion, cette inquiétude sur l'avenir de sa pension de retraite,
01:51il est quasiment au même niveau que l'on soit un cadre ou que l'on soit un ouvrier ou un employé.
01:56Donc la sociologie, la CSP, comme on dit, ne crée pas de différence sur cette question.
02:00Oui, c'est vrai que c'est assez inquiétant quand on voit que de nombreux Français pensent qu'ils n'auront pas une bonne pension de retraite.
02:06Une autre question qui nous a marquée, c'est une nouvelle réforme des retraites sera-t-elle nécessaire dans les années à venir ?
02:12Et la réponse, c'est oui, en majorité.
02:13Oui, ça dit aussi que les Français ne croient pas ou ne veulent pas, certains analyseront comme cela, le statu quo.
02:19Ils savent bien que le sujet des retraites, c'est un sujet qui pèse aujourd'hui sur le modèle social,
02:24qui peut peser demain sur leur vie quotidienne, notamment, bien sûr, en matière de pouvoir d'achat.
02:28Et donc, on ne peut pas rester, même si on a été en désaccord, c'était une majorité de Français qui était en désaccord avec la dernière réforme des retraites,
02:35ils savent bien qu'on ne peut pas rester comme cela, qu'il faut s'attaquer à ce sujet.
02:38Ça veut dire quoi ?
02:39Ça veut dire que pendant la campagne présidentielle, ils feront sans doute de cette question des retraites,
02:43comme plus largement du financement du modèle social, un débat central de cette campagne.
02:48Alors, cette nouvelle réforme des retraites, elle est souhaitée notamment chez les électeurs de la majorité,
02:53de l'ex-majorité présidentielle, chez les électeurs de droite.
02:56Les électeurs de gauche se considèrent de manière plus équilibrée qu'on pourrait peut-être continuer comme cela.
03:01C'est le premier point.
03:02Et puis, la deuxième chose qui est intéressante, c'est quand on leur demande quel mode de financement des retraites,
03:08quel mode de cotisation vous préfériez, on voit là progresser, là aussi, depuis plusieurs mois,
03:14on voit progresser l'hypothèse de la capitalisation.
03:17Ce sera le prochain graphique, allez-y.
03:20L'hypothèse de la capitalisation, la voici, qui maintenant n'ont pas une capitalisation comme de unique,
03:25évidemment, ce serait un système hybride, poussé par certains, entre répartition et capitalisation,
03:31qui recueille l'intérêt.
03:32Je dis l'intérêt parce qu'on n'en connaît pas encore aujourd'hui, évidemment, toutes les modalités.
03:36Donc, les Français se prononcent plus par rapport à une intention, par rapport à un principe,
03:40que les modalités.
03:41Or, on sait, quand on commence à ouvrir le sujet de la réforme des retraites,
03:44évidemment, chacun réagit par rapport à son propre statut, à son propre avenir et à sa propre passion.
03:50Ah oui, je vous confirme que ça crée beaucoup de crispations.
03:53Et je sens que le plateau a envie d'en découdre en ce moment même.
03:56Merci beaucoup, Bernard Sananès.
03:58Vous allez pouvoir enfin vous asseoir.
04:00Merci, je vous donne cette autorisation.
04:03C'est vrai que ça semble dingue.
04:06Gilles Raveau, oh, j'en profite pour vous saluer aussi.
04:09Monsieur Vivier, vous nous avez rejoint, Bernard Vivier, directeur de l'Institut supérieur du travail.
04:14Et vous êtes spécialiste des questions sociales et syndicales.
04:18Justement, je vais vous donner la parole à vous en premier.
04:21On le voit dans ce sondage, finalement, les Français ont compris,
04:27ou en tout cas ont changé d'avis en se disant qu'on ne pourrait pas continuer comme ça.
04:32Oui, ils n'ont pas changé d'avis sur l'importance de ce que représente la retraite.
04:36Les retraités grandissent.
04:40Bientôt, nous aurons un Français sur quatre qui aura plus de 65 ans.
04:44Et déjà, nous avons un Français sur quatre qui bénéficie d'une retraite.
04:49700 000 personnes, 17 millions de retraités dans notre pays.
04:53Donc, c'est un quart de la population française.
04:56C'est un tiers des électeurs.
04:59Donc, les mouvements de société sont importants.
05:03Les retraités, par définition, ne peuvent plus faire grève.
05:06Donc, les manifestations de retraités, ce sont des manifestations dans la rue, mais surtout dans les urnes.
05:11Et on sent bien combien, sur le plan politique, le poids électoral des retraités compte.
05:17Et on le voit également, en ce moment, à l'Assemblée nationale.
05:20Donc, nous sommes tous attachés aux retraites.
05:24Et ce système français est un très beau système, parce que c'est un système de solidarité entre les générations.
05:30Mais c'est aussi un système qui nous coûte énormément.
05:33On ne peut plus tenir dans les années à venir.
05:35Gilles Ravaud, est-ce que ça vous marque, vous, quand vous voyez dans ce sondage que, finalement,
05:39une majorité de Français s'est un peu laissée convaincre, finalement, aussi, par les politiques
05:46et par tous ces arguments qui leur disent que ça ne peut pas continuer comme ça,
05:52qu'il faudra en passer par une réforme ?
05:54En fait, je trouve qu'effectivement, moi, je suis un grand défenseur de la Sécurité sociale,
05:58dont notre pays n'a pas célébré les 80 ans cette année.
06:02On nous a cassé les pieds avec les 1 an des JO,
06:04et les 80 ans de la Sécurité sociale sont passés tout à fait inaperçus.
06:07Vous êtes à Bajoie, les JO, c'est tout.
06:09Oui, c'est vrai que c'est bien les JO.
06:12C'est la première chose.
06:14La deuxième chose, c'est que la retraite, c'est une espèce de contrat qui est très particulier.
06:18On nous dit, effectivement, et je ne vois pas très bien comment on pourrait faire autrement,
06:22vous devez, il y a deux conditions, vous devez travailler un certain nombre de trimestres
06:26et vous devez travailler jusqu'à un certain âge.
06:28Or, une donnée qui est fondamentale, c'est que dans notre pays,
06:32alors je n'aime pas trop quand on dit les Français,
06:34parce qu'il y a des millions d'étrangers qui travaillent,
06:36et le système de protection sociale en France, justement, n'est pas basé sur la nationalité.
06:39Vous avez raison de le dire.
06:40Donc, les gens qui travaillent en France, 9 sur 10 sont des employés.
06:44C'est-à-dire que 9 personnes sur 10, leur contrat de travail est signé par quelqu'un d'autre.
06:49Et donc, ces personnes doivent trouver quelqu'un qui les embauche et trouver quelqu'un qui les garde.
06:53Autrement dit, pourquoi est-ce que les gens nous disent,
06:57je n'aurai pas les moyens de bien vivre à la retraite ?
07:00C'est parce que beaucoup d'entre eux savent qu'ils n'auront pas des trimestres.
07:03Que pour plein de raisons, parce qu'ils ont été licenciés,
07:06parce qu'ils seront cassés par la vie, parce qu'ils seront en dépression,
07:09parce qu'ils ont le dos pété, parce qu'ils ont des tendinites,
07:12parce que pour mille raisons, parce que leur usine sera partie en Pologne,
07:15le contrat, ils ne pourront pas le remplir.
07:16Ça, c'est la première chose.
07:17Et la deuxième chose, c'est qu'effectivement, l'âge d'or des retraites,
07:20il est vécu par les retraités aujourd'hui.
07:23Et c'est la faute de personne.
07:26Mais c'est ce que j'explique à mes étudiants.
07:28On a eu une génération exceptionnelle dans l'histoire de l'humanité,
07:33qui est la génération née en 1945,
07:35qui a beaucoup, beaucoup mieux vécu que ses parents,
07:38qui en plus avaient fait la guerre, eux,
07:40et qui vit déjà beaucoup mieux que ses enfants,
07:45sans parler de ses petits-enfants qui vont se prendre les ravages écologiques.
07:49Et donc, effectivement, les gens savent que, pour être tout à fait précis,
07:52le niveau de vie relatif des retraités par rapport aux gens qui travaillent,
07:56lorsque eux seront à la retraite,
07:58sera beaucoup plus faible que le niveau de vie relatif des retraités aujourd'hui
08:01par rapport aux gens qui travaillent.
08:03On est dans une situation complètement folle,
08:04où les gens à la retraite, en moyenne aujourd'hui,
08:06vivent beaucoup mieux que les gens qui travaillent.
08:08Et donc, effectivement, ça n'a pas de sens.
08:10Et ça pose d'énormes problèmes économiques et politiques.
08:13– C'est intéressant ce que vous disiez sur la pénibilité du travail,
08:16notamment pour de nombreuses personnes qui habitent en France.
08:21Je voudrais vous faire écouter Jean-Luc Mélenchon,
08:23qui était sur BFM TV tout à l'heure,
08:25et lui, il le dit, l'âge de départ à la retraite,
08:28il est vital pour de nombreux Français.
08:30– Personne ne peut vous entendre quand vous dites que c'est une marge.
08:35Pourquoi ?
08:36Parce qu'il s'agit de partir à 64 ans
08:38et que beaucoup de gens seront morts avant.
08:41Parce que, écoutez-moi, je ne dis pas ça pour vous offenser,
08:44ce n'est pas mon intention.
08:46Je veux vous dire que pour des millions de gens,
08:48c'est une affaire vitale.
08:52Et que même, par exemple, quand on dit désindexer,
08:55pour moi ça va.
08:57Si on va indexer la retraite 0,3 ou 1, ça va.
09:03– Est-ce qu'il a raison de dire que ce n'est pas un détail,
09:08l'âge de départ à la retraite ?
09:09– Ah ça, c'est sûr que ce n'est pas un détail.
09:11Parce que ce qu'il faut comprendre quand même,
09:13c'est que s'il y a une logique mathématique,
09:16quand on vit plus longtemps, et c'est le cas,
09:19il faut dire la vérité, on devra travailler plus longtemps.
09:22Et tous ceux qui essayent d'enrober les choses différemment,
09:25ils mentent.
09:26Parce que c'est un pays sur quatre de l'OCDE
09:29à indexer son âge de départ à la retraite
09:31par rapport, si vous voulez, à la démographie.
09:35C'est mathématique.
09:36On n'est pas tout seul, il n'y a pas que la France.
09:39On est en Europe, on est dans le monde.
09:43Tous les pays comprennent, à part nous,
09:46qu'il faut travailler plus longtemps.
09:48Alors, M. Mélenchon peut dire ce qu'il veut,
09:50tout le monde peut dire ce qu'il veut.
09:52– Est-ce que ceux qui ont des métiers pénibles
09:53vivent aussi longtemps que les cadres supérieurs ?
09:56– Mais il y a déjà des gens qui meurent jeunes
09:59sans avoir de métier pénible, parce que la mortalité
10:01n'est pas seulement liée aux conditions de vie,
10:03malheureusement, je devrais dire.
10:07Mais c'est comme ça, malheureusement,
10:08on n'a pas le choix.
10:10Vous pouvez raconter ce que vous voulez,
10:12ça ne changera rien aux chiffres.
10:14Donc, qu'est-ce qu'on est en train de faire ?
10:15On est en train de détruire notre modèle.
10:18Parce qu'on peut dire qu'on veut faire une retraite
10:20avec un peu de capitalisation,
10:21on peut dire qu'on veut faire une retraite par points,
10:23déjà, pour financer la transition.
10:25Bon courage !
10:25Parce que pour passer d'un système à l'autre,
10:28personne n'explique comment on va passer
10:29d'un système à l'autre.
10:30Puisque là, on est en train de payer
10:31les retraites de ceux qui y sont.
10:33Donc, si on commence à payer nos propres retraites,
10:36il va falloir payer aussi celles de ceux qui y sont.
10:39Moi, j'attends de voir techniquement
10:40vraiment comment on fait.
10:42Mais je pense que, vous savez,
10:43j'ai vu que dans le sondage également
10:45que vous avez fait,
10:4652% seulement des Français
10:48étaient OK avec le fait
10:50qu'on fasse la suspension
10:51de la réforme des retraites.
10:52Parce que peut-être qu'ils se rendent compte
10:54qu'effectivement,
10:55vous vous rendez compte,
10:563,5 millions de Français
10:57vont travailler seulement 3 mois de moins
10:59et on va prélever 3,5 milliards d'impôts en plus
11:03pour financer 3 mois seulement
11:06de départ à la retraite.
11:08Vous vous rendez compte l'impact de ça ?
11:09Donc, je pense que ce chiffre est important.
11:11Les gens commencent à comprendre
11:12que toutes ces promesses,
11:14elles vont coûter très cher.
11:15Et les jeunes n'auront pas de retraite
11:17à cause de ceux qui, aujourd'hui,
11:20mettent le système en l'air.
11:21Je vais vous dire,
11:22il y a quelque chose de pire,
11:23c'est que les jeunes de 18 à 39 ans,
11:261 sur 2,
11:27n'est pas au courant
11:28qu'ils ne cotisent pas pour lui,
11:30mais qu'ils payent la retraite
11:31d'un retraité actuel.
11:33Vous l'avez dit,
11:34génération la plus nombreuse de France
11:36qui ponctionne,
11:37c'est ainsi que le système est fait,
11:39une part du salaire
11:40de tous les actifs de ce pays.
11:43Le ratio actif pour le nombre de retraités
11:46a drastiquement changé.
11:47On était à 4 actifs
11:50qui payaient pour un retraité
11:51dans les années 70,
11:52c'était parfaitement soutenable.
11:53Aujourd'hui, on s'approche,
11:54là on est à 1,6,
11:56c'est-à-dire qu'on s'approche
11:57de un actif pour un retraité,
11:58c'est absolument insupportable,
12:00c'est-à-dire que pour le coup,
12:00vous avez chacun,
12:01chaque actif aura bientôt
12:03un retraité à charge.
12:05Maintenant, les débats dans ce pays
12:07sur la question de la retraite
12:08sont absolument ubuesques,
12:09c'est-à-dire que tout le monde
12:10y va de son commentaire,
12:12comment dire,
12:14parfaitement idéologique
12:14est parfaitement électoraliste
12:16et vous avez souligné la raison,
12:17c'est que ce sont les retraités
12:18qui votent le plus.
12:18Donc évidemment,
12:19les politiques n'ont pas envie
12:20d'aborder cette question
12:21franchement et sincèrement.
12:22Je ne suis pas politique,
12:23donc je peux le faire,
12:24je n'ai rien à faire,
12:24je ne vais pas être élu.
12:25Je peux vous dire que mathématiquement,
12:27tout ça,
12:28un, le niveau de vie médian
12:31des retraités,
12:32un point supérieur
12:32à celui des actifs.
12:34Parfaitement anormal,
12:34c'est historiquement absolument anormal.
12:36Tout ça plombe l'économie du pays.
12:38Lorsqu'on passe, par exemple,
12:39je vais vous donner un exemple.
12:40L'Assemblée nationale,
12:44de 10% des retraités.
12:46Argument,
12:47ça pénaliserait
12:48les retraités les plus modestes.
12:50Bon, alors déjà,
12:51les retraités les plus modestes
12:52ne payent pas d'impôt sur le revenu,
12:53donc il n'y a aucune chance
12:54qu'un abattement fiscal de 10%
12:55les concerne.
12:56Ça, déjà,
12:56c'est absolument, comment dire,
12:58fallacieux et idéologue.
12:59Mais ensuite,
13:00mais ensuite,
13:01j'ai fait les calculs.
13:01Vous avez bientôt fini ou pas ?
13:02Oui, j'en finis avec ce chiffre-là.
13:04J'en finis avec ce chiffre-là.
13:05La suppression de l'abattement de 10%,
13:07l'abattement fiscal de 10%
13:09pour les retraités.
13:10Ceux qui seront le plus impactés,
13:11est-ce que vous savez
13:13en pourcentage du niveau de vie
13:14à combien ça les impacterait ?
13:161,5%.
13:171,5% pour les plus impactés
13:19par la suppression
13:20de l'abattement fiscal de 10%.
13:21On est en train de foutre en l'air le pays
13:23pour 1,5% de niveau de vie
13:24des retraités
13:25qui ont un niveau de vie médian
13:26supérieur à celui des actifs.
13:28On marche sur la tête.
13:28Bon,
13:29c'est vraiment des pourégalités
13:30d'un retraité ou pas ?
13:32Alors,
13:33plusieurs choses.
13:34Je suis désolée,
13:34je vais redire des chiffres,
13:35mais quand même par rapport
13:36à ce qu'on a dit tout à l'heure,
13:37comme si l'âge de la retraite
13:39finalement était accessoire.
13:40Quand même,
13:40l'espérance de vie
13:42en bonne santé,
13:43c'est important
13:43parce que c'est précisément ça
13:45qu'on veut
13:46quand on est à la retraite,
13:47c'est pouvoir en profiter
13:48un petit peu.
13:49Eh bien,
13:50on voit qu'elle n'est effectivement
13:51pas la même
13:51pour les ouvriers
13:53et les cadres.
13:54Et ça,
13:54c'est un fait.
13:55Et quand on voit la différence
13:57d'ailleurs pour un cadre
13:59à 35 ans,
14:00son espérance de vie
14:00sans incapacité,
14:02elle est de 12 ans
14:03et elle est de 9 ans
14:04pour les ouvriers
14:05entre 50 et 65 ans,
14:07précisément les années
14:08qui sont touchées
14:09là par la réforme des retraites.
14:10Donc moi,
14:11je suis toujours un petit peu gênée
14:12quand on est assis
14:13autour du plateau
14:13ou peut-être que nous,
14:14effectivement,
14:15on pourra continuer
14:15à discourir à 65 ans
14:17de la question
14:18de l'âge de la retraite.
14:19Ce ne sera pas le cas
14:20pour tous les Français
14:21et pour les gens
14:22qui nous écoutent.
14:22Dans le monde entier,
14:23c'est les mêmes règles, madame.
14:24Oui,
14:24mais ce n'est pas parce que
14:25dans le monde entier,
14:26les ouvriers meurent
14:26sans avoir pu profiter
14:27de leur retraite
14:28on doit trouver ça bien.
14:29les fonctionnaires
14:31payent 20% de plus de retraite
14:33par rapport au même salaire.
14:35Non,
14:36ça,
14:36c'est pas fake news.
14:37Non,
14:37non,
14:37c'est fake news.
14:38Désolé.
14:39Bernard,
14:40vous dites,
14:40oui,
14:40pardon.
14:41Je voulais juste continuer
14:42aussi sur la question
14:43des retraités.
14:44Je trouve qu'on en fait
14:44quand même un peu trop
14:45un bloc homogène.
14:46Alors,
14:46évidemment,
14:47on va me dire,
14:48il ne faut pas parler
14:49des petites retraites,
14:49c'est l'arbre qui cache la forêt.
14:51Évidemment,
14:51il y a des gros retraités.
14:52Mais parlons-en justement
14:53de ces gros retraités.
14:54Ils ne s'enrichissent pas
14:55grâce à la pension
14:57que l'État leur verse.
14:59C'est justement
14:59grâce à du patrimoine
15:01qu'ils ont parfois
15:01d'ailleurs hérité
15:02parce qu'aujourd'hui,
15:03on est précisément
15:04dans une société aussi
15:05d'héritiers
15:06avec un capital
15:07qui se transmet énormément.
15:09Et c'est ça justement
15:10qui fait qu'il y a
15:11de l'épargne aujourd'hui
15:11sur des retraites.
15:12C'est pas parce qu'on a
15:13un retraité.
15:14On considère parfois
15:15qu'un retraité qui a...
15:16ont-ils besoin d'une pension
15:17s'ils ont déjà un patrimoine
15:18conséquent ?
15:18Si on baisse la pension
15:20pour ces gens-là,
15:21la type sera répartie
15:22et on n'en a pas besoin.
15:23Ça,
15:23c'est un système d'égalité.
15:24C'est précisément
15:25la promesse.
15:25Quand on travaille,
15:26on a une retraite
15:27de dire
15:27vous avez un patrimoine
15:29où on ne vous donnera rien.
15:30Je pense que par rapport...
15:30Non mais c'est pas rien.
15:31C'est au prorata
15:32de ce que vous avez cotisé.
15:33Les boomers perçoivent
15:34deux fois plus 200%
15:35de ce qu'ils ont cotisé.
15:36Je trouve que c'est
15:37parfaitement anormal.
15:38Il est anormal
15:38qu'une génération
15:39se soit enrichie
15:40à raison de 200%
15:41par rapport à ce qu'ils ont cotisé.
15:43Parce que ce qu'ils gagnent
15:44aujourd'hui,
15:44la prestation,
15:45les fameux 200%,
15:46bah si 200%,
15:47ils ont cotisé 100%
15:49et ils perçoivent aujourd'hui
15:50200% ponctionnés
15:52sur le salaire
15:52des actifs d'aujourd'hui.
15:53Moi c'est ça
15:54que je trouve anormal.
15:55Évidemment que le retraité
15:55qui n'arrive pas
15:56à la fin de mois
15:57à s'en sortir,
15:58lui on ne parle pas
15:59de sa retraite.
15:59C'est pas lui
16:00qui est concerné.
16:00Mais le retraité
16:01le plus riche,
16:02si vous voulez par exemple
16:03l'année dernière
16:04l'augmentation des retraites
16:0525 milliards.
16:06La parole dans un instant.
16:0875% de l'augmentation
16:11des retraites l'année dernière,
16:1375% a fini en épargne.
16:15Pourquoi est-ce qu'on augmente
16:16les retraites
16:18pour que si c'est pour...
16:19Je vous redonne la parole
16:20dans un tout petit instant
16:21mais il y a
16:22Édvise Diaz
16:23qui nous attend
16:24en direct de l'Assemblée nationale.
16:25Bonsoir,
16:26merci d'avoir patienté.
16:28C'est à cause de Victor Hérault.
16:29On le rappelle,
16:30vous êtes député
16:30de la Gironde,
16:31vice-présidente
16:32du Rassemblement national.
16:33On est en train
16:34de débattre
16:35sur cette fameuse
16:36suspension
16:37de la réforme des retraites.
16:38Je voudrais juste
16:38vous faire écouter
16:39Madame Diaz,
16:40Thierry Breton,
16:41l'ancien commissaire
16:43aux marchés européens
16:44qui était sur BFM TV
16:45tout à l'heure.
16:47Un grand ordre du politique.
16:49C'est de maintenir un cap.
16:50Ce cap,
16:50il est passé.
16:51Alors bien sûr,
16:52Edgar Ford nous disait
16:53c'est pas moi qui tourne,
16:54c'est le vent.
16:56C'est la girouette.
16:56C'est le vent qui tourne
16:59et qui fait tourner la girouette.
17:00Bon,
17:00l'Assemblée a tourné.
17:01Et alors c'est parce que
17:02l'Assemblée a tourné
17:03que le cap
17:04que le président de la République
17:05nous indique
17:06à juste titre
17:07depuis maintenant 7 ans.
17:08Il ne faut pas le tenir.
17:09Et qu'est-ce qui va se passer
17:10Madame Darfeuille ?
17:10Mais de quoi, attendez ?
17:11Qu'est-ce qui va se passer ?
17:12On est revenu 20 ans en arrière ?
17:13Non,
17:14On est revenu 10 ans en arrière.
17:16Bon,
17:16Madame Diaz,
17:17ce que pensez-vous
17:18de ce que nous dit
17:19Thierry Breton ce soir ?
17:21Est-ce qu'on change la vie
17:22en fonction du vent,
17:23en gros ?
17:25Ah ben,
17:25je peux vous dire
17:25qu'en ce qui concerne
17:26le Rassemblement National,
17:27absolument pas.
17:28Nous,
17:29nous avons pris
17:30des engagements
17:31devant nos électeurs
17:32au moment des élections
17:32législatives 2024.
17:34Et c'était
17:34on ne touche pas
17:35au pouvoir d'achat
17:36des retraités.
17:37Donc cette semaine,
17:38nous avons tenu
17:38nos engagements
17:39à triple titre.
17:41Eh bien déjà,
17:41nous avons fait en sorte
17:43qu'il n'y ait
17:43pas d'impôt supplémentaire
17:45sur les retraités,
17:46qu'il n'y ait pas
17:48de gel
17:48des pensions de retraite
17:49et que la réforme
17:51des retraites
17:51d'Emmanuel Macron
17:52soit suspendue
17:53dans l'attente
17:54d'être abrogée
17:55dès que Marine Le Pen
17:56deviendra présidente
17:57de la République.
17:58Donc vous voyez,
17:59c'est ce qui s'appelle
18:00la cohérence,
18:01la constance
18:01et c'est certainement
18:02pour ça que les électeurs
18:03nous font de plus en plus
18:04confiance.
18:06Oui, alors,
18:06vous nous parlez
18:07des retraités actuels,
18:09que fait-on
18:09des futurs retraités ?
18:11Est-ce que si le
18:12Rassemblement National
18:13arrive au pouvoir,
18:14Madame Diaz,
18:15est-ce que vous rétablirez
18:16l'âge légal
18:16à 62 ans,
18:18voire à 60 ans
18:20comme le propose
18:20la France Insoumise ?
18:22Alors, 60 ans,
18:23il n'en a jamais été question
18:24sauf pour les personnes
18:25qui ont commencé
18:26à travailler avant 20 ans
18:28et qui ont cotisé
18:28pendant 40 annuités.
18:29En fait, vous savez,
18:30notre programme,
18:31il est clair,
18:31il est constant,
18:32il est disponible
18:33sur le site internet
18:34du Rassemblement National.
18:35C'est exactement celui
18:36que Marine Le Pen
18:36avait proposé
18:37lors de la campagne
18:38présidentielle
18:39de 2022.
18:40Mais en fait,
18:41là j'ai entendu
18:42un petit peu
18:42les débats tout à l'heure
18:43sur votre plateau,
18:44nous ne regardons pas
18:46la retraite
18:46comme un élément à part
18:48mais nous l'intégrons
18:49dans un ensemble.
18:50C'est-à-dire que
18:50pour que notre système
18:52de retraite
18:53soit finançable,
18:55il faut l'accompagner
18:56d'une relance
18:57de la natalité
18:58et d'une relance
18:59de la productivité.
19:00Il faut aussi faire en sorte
19:01que les jeunes
19:02rentrent tôt
19:03sur le marché du travail
19:04et que ceux qui ont envie
19:05de travailler
19:06un petit peu plus longtemps
19:07puissent le faire.
19:08C'est la raison pour laquelle
19:09nous avions proposé,
19:10présenté une proposition
19:11de loi visant à exonérer
19:13d'impôts sur le revenu
19:14les médecins
19:16et les infirmières
19:17à la retraite
19:18qui décidaient
19:18de continuer de travailler.
19:19Donc en fait,
19:20vous voyez,
19:20il y a plein de dispositifs
19:21qui sont mobilisables
19:23tout comme en parallèle.
19:24Il faut que l'État
19:25fasse des efforts
19:26et nous,
19:26avec mes collègues
19:27députés du Rassemblement National
19:29toute cette semaine,
19:30nous avons proposé
19:31des économies réalistes
19:32comme par exemple
19:33la baisse
19:33de la contribution française
19:35au budget de l'Union Européenne.
19:36Nous avons aussi proposé
19:37des baisses
19:37sur le coût de l'immigration,
19:39un renforcement de lutte
19:40contre la fraude sociale
19:41et contre la fraude fiscale.
19:42Malheureusement,
19:43le gouvernement n'a pas
19:44tenu compte de nos propositions.
19:45C'est pour cette raison
19:46que nous nous présenterons
19:47à chaque fois devant les électeurs
19:48avec ce programme de rupture
19:50qui est le seul viable
19:51pour les finances publiques
19:53de notre pays.
19:54D'accord.
19:54Mais une dernière question
19:55sur cette réforme des retraites,
19:56Madame Diaz.
19:57Sur ce sujet,
19:58la position officielle du RN,
20:00elle est opposée
20:01à celle par exemple
20:02de votre allié Eric Ciotti
20:03qui propose de fixer
20:05l'âge légal à 65 ans.
20:07Est-ce que tous les députés RN
20:08sont sur la même ligne
20:10concernant cette réforme
20:11des retraites ?
20:12Ah oui, absolument.
20:13Et d'ailleurs,
20:13nous avons tous été élus
20:14sur le programme
20:15de Marine Le Pen
20:16qui est donc,
20:17comme je vous l'ai dit,
20:18toujours disponible
20:19sur le site internet
20:20du Rassemblement National
20:21et qui a été dévendu
20:22par Marine Le Pen
20:23à l'occasion
20:23de l'élection présidentielle
20:24de 2022.
20:26Merci beaucoup,
20:27Madame Diaz
20:27d'avoir été avec nous
20:28en direct
20:29sur BFM Grand Soir.
20:31qui voulait réagir.
20:33Victor Hérault,
20:33je vous voyais sourire.
20:34Allez-y,
20:34j'ai le raveau.
20:35Vous n'avez plus la parole.
20:36J'ai le raveau.
20:37Deux choses.
20:38Depuis des années,
20:40tous les partis,
20:41y compris le RN,
20:42sont d'accord
20:42pour que les retraites
20:43soient indexées
20:44sur l'inflation.
20:45Ça n'est pas le cas
20:46des fonctionnaires.
20:48Tous les ans,
20:49vous êtes policière,
20:50vous êtes enseignant,
20:52votre niveau de vie baisse.
20:54Quel est le résultat
20:55aujourd'hui ?
20:56C'est que la quantité
20:57et surtout la qualité
20:58des candidats
20:59au concours
21:00de la fonction publique
21:01s'est effondrée
21:01parce que l'écart
21:03de rémunération
21:04entre le public
21:05et le privé
21:05est devenu trop important
21:07en dépit
21:08des avantages
21:09de la fonction publique
21:10comme la stabilité
21:11de l'emploi.
21:12Dans le privé,
21:13en moyenne,
21:13ce n'est pas le cas
21:14depuis trois ans
21:15et j'ai sorti un bouquin
21:16qui en parle,
21:17mais en moyenne
21:18dans le privé,
21:18les salaires augmentent
21:19plus que l'inflation
21:20tous les ans.
21:21Quand vous avez des salaires
21:22qui augmentent plus
21:23que l'inflation
21:23tous les ans
21:24dans le privé
21:24et qui sont gelés
21:25dans le public,
21:26quel est l'effet cumulatif ?
21:28C'est qu'aujourd'hui,
21:29vous avez dans les recrutements
21:31les meilleurs candidats
21:32ne viennent pas.
21:33Les meilleurs étudiants
21:34ne sont pas candidats
21:35au concours
21:35de la fonction publique
21:36et donc c'est dramatique
21:37pour l'avenir de notre pays.
21:39Premier point.
21:39Deuxième point très rapide.
21:41Il y a une solution
21:42dont je n'ai jamais compris
21:43qu'elle ne soit pas proposée
21:44par les principaux partis politiques
21:45à la pénibilité,
21:47c'est de faire sauter
21:48l'âge légal.
21:49L'âge légal,
21:49c'est débile.
21:50Le seul truc qui compte,
21:51c'est la durée de cotisation.
21:53Donc si on met 44 ans,
21:54vous commencez à 16 ans
21:56en boulangerie,
21:57le monsieur qui était là
21:58tout à l'heure,
21:58vous partez à 60 ans,
21:59bien sûr,
22:00parce qu'en plus,
22:01quand vous commencez plus jeune,
22:02c'est les métiers
22:02les plus durs,
22:03vous coûtez beaucoup moins cher
22:04à la collectivité
22:05parce que vous ne faites pas
22:05d'études supérieures
22:06et votre espérance de vie
22:07est plus faible.
22:08Vous faites des études
22:09jusqu'à 25 ans,
22:10vous partez à 69 ans.
22:12Donc moi,
22:12je suis pour,
22:13depuis très longtemps,
22:14la suppression de l'âge légal.
22:15C'est vrai que ça n'a aucun sens.
22:17L'âge légal de départ à la retraite,
22:19ça n'a aucun sens pour vous.
22:20La double barrière,
22:21on va dire,
22:21de l'âge légal
22:22et de la durée de cotisation,
22:23c'est quelque chose
22:24qui est vécu
22:24comme extrêmement complexe
22:26et extrêmement peu lisible.
22:27Dans l'enquête
22:27que nous avons publiée ce soir,
22:29on avait testé la proposition
22:30de Gabriel Attal
22:31dans la semaine
22:32de faire tomber
22:33la barrière de l'âge légal
22:35pour privilégier uniquement
22:36comme critère
22:37la durée de cotisation
22:37et on voit bien
22:38que c'est une mesure
22:39qui est très largement soutenue
22:41par 8 Français sur 10
22:42parce que c'est perçu
22:43comme une mesure pragmatique
22:44et d'ailleurs,
22:44c'est ce que je voulais dire
22:45tout à l'heure
22:45en entendant le débat.
22:46Bien sûr,
22:47il y a un débat politique
22:47et c'est bien normal
22:48sur un sujet aussi essentiel
22:49que les retraites
22:50mais les Français aujourd'hui
22:51sont plus pragmatiques que ça.
22:53Ils considèrent qu'on l'a dit
22:54le système est menacé
22:55et qu'il faut trouver des solutions
22:56et que par exemple,
22:58on en parlait tout à l'heure,
22:59c'est vrai qu'ils sont
23:01un peu nostalgiques
23:02du principe
23:02qui avait été évoqué
23:03dans la première réforme
23:04de 2018-2019
23:05du système universel
23:07avec un système de points
23:08qui apparaissait peut-être
23:09parfois compliqué
23:10mais dont il s'était dit
23:11au moins sur le principe
23:12qu'il pouvait peut-être
23:13apporter un peu plus d'égalité.
23:15Et c'est après,
23:16vous vous en souvenez sans doute,
23:18Édouard Philippe a parlé
23:19d'âge pivot
23:19que l'opinion s'est effectivement
23:21braquée sur cette question
23:22mais sinon,
23:22le système à points
23:23garde quand même
23:24les faveurs et l'intérêt
23:25d'une partie de l'opinion.
23:26Oui, Bernard Vivier ?
23:27Oui, deux choses.
23:27D'abord,
23:28la question de l'âge
23:29de la retraite aujourd'hui,
23:30c'est indécrotable.
23:31On ne peut pas s'en sortir.
23:32C'est bloqué.
23:33Et ça ne correspond,
23:35je suis d'accord
23:35avec M. le professeur,
23:37ça ne correspond à rien
23:38sur le plan technique.
23:40Il nous faut,
23:41pour régler la question
23:42des retraites,
23:43ou augmenter
23:44les cotisations,
23:47c'est ce que l'on fait
23:48avec les impôts,
23:50ou diminuer les pensions,
23:51les pensions ne sont pas énormes
23:52par rapport aux autres
23:53pays européens,
23:54ou bien augmenter
23:56le temps passé à travailler.
23:57Et ça,
23:58nous n'y couperons pas,
23:59il va falloir le faire.
24:01Et la retraite par points
24:02est un très bon dispositif
24:03qui a un autre avantage,
24:04et c'est le deuxième point
24:05que je voudrais souligner,
24:07c'est que cela permet
24:08de mettre la gestion
24:10des retraites
24:11dans d'autres mains
24:12que celles des politiques.
24:13Parce que les politiques,
24:14ils voient à court terme
24:15et ils voient budget annuel.
24:17Et l'affaire des retraites,
24:19on vient de le voir en ce moment,
24:20simplement un pis-aller
24:21pour que le gouvernement
24:22du moment dure
24:23un petit peu plus.
24:25L'affaire des retraites
24:26à points,
24:26c'est important.
24:27Il faut savoir
24:28que les organisations syndicales
24:29et les organisations patronales
24:31sont très attentives
24:32et ça grandit
24:33dans leur rang
24:34de mettre en place
24:35un système de retraite
24:36par points,
24:37géré par les partenaires sociaux
24:39qui disent en quelque sorte
24:41aux politiques,
24:42écoutez,
24:42nous, nous gérons bien
24:43depuis 1947
24:44les retraites complémentaires
24:46des cadres,
24:47les retraites complémentaires
24:48des non-cadres.
24:49Nous sommes capables,
24:50comme on le fait aussi
24:51pour le chômage,
24:53de bien gérer
24:54cet argent-là
24:55parce que c'est l'argent
24:55du monde du travail.
24:57Il n'y a pas besoin
24:57de le confier à des députés.
24:59Et vous nous confiez ça,
25:01nous l'équilibrerons.
25:02Patronaï, syndicat,
25:03la CGT ou MEDEF
25:05savent gérer tout cela.
25:06Voilà.
25:06Merci beaucoup.
25:08On aura l'occasion
25:08de poursuivre ce débat
25:10un peu plus tard
25:10puisque visiblement,
25:12il entraîne
25:12des conversations
25:13toujours assez électriques.
25:14Merci.
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