- il y a 2 semaines
Chaque week-end, Emilie Broussouloux vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.
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00:00On va maintenant parler politique. Bienvenue à vous si vous nous rejoignez sur BFM TV.
00:05L'Assemblée nationale de nouveau en ébullition dès demain.
00:08L'examen du budget reprend ce lundi avec la partie dépense.
00:13Vous allez le voir, à gauche rien ne va plus.
00:15Devinez qui tacle à nouveau les socialistes ?
00:16C'est Jean-Luc Mélenchon.
00:18Il était en déplacement à Choisy-le-Roi dans le Val-de-Marne.
00:21Il tire à boulet rouge sur le PS.
00:23Merci beaucoup.
00:25Merci.
00:25Je comprends très bien leur stratégie.
00:28C'est comme d'habitude, raconter des bobards.
00:30Pour essayer de faire croire à des choses qui n'existent pas.
00:32Parce qu'il n'y a pas de victoire.
00:34Et là encore, j'ai compris comme tout le monde.
00:38Ils ont changé d'alliance.
00:39Ils étaient alliés à gauche avec nous, avec les communistes et avec les verts.
00:43Et maintenant, ils veulent s'allier avec M. Attal et avec ce qu'ils appellent eux le centre-gauche.
00:47Bon, je ne vois pas ce qu'il y a de gauche dans M. Attal.
00:50C'est ça.
00:52Et qui nous a rejoints sur ce plateau ?
00:54Pour en parler, on est avec Aurore Malval.
00:57Bonsoir.
00:57Grand reporter au service politique de Marianne.
01:00Victor Hérault.
01:01Bonsoir.
01:02Bonsoir Amélie.
01:02Journaliste politique à Valeurs Actuelles.
01:05Louis Eusalter.
01:06Bonsoir.
01:07Journaliste politique au Figaro.
01:08Auteur de l'ouvrage La foudre et les cendres.
01:11Macron, les secrets d'une succession interdite.
01:13Aux éditions de l'Observatoire.
01:15Alexandre Touzé.
01:17Bonsoir.
01:17Bonsoir.
01:18Merci d'être avec nous.
01:19Vice-président Les Républicains de l'Essonne.
01:22Maire de Saint-Yon.
01:24Emmanuel Rivière va nous rejoindre dans un petit instant.
01:28Politologue, consultant en stratégie d'opinion.
01:31Et on est aussi avec Thomas Porte.
01:33Bonsoir.
01:34Bonsoir.
01:34Député La France Insoumise de Seine-Saint-Denis.
01:37Merci beaucoup d'être avec nous.
01:39Peut-être une première réaction avec vous.
01:41Pourquoi est-ce qu'il dit ça, Jean-Luc Mélenchon ?
01:45Sur les socialistes ?
01:46Oui.
01:46C'est là-dessus qu'il s'est exprimé il y a un instant.
01:48Ou il les accuse de raconter des bobards.
01:51Je crois que ce sont les mots précis.
01:53Je crois qu'il ne dit pas que ça.
01:54Il dit aussi qu'il y a un changement d'alliance.
01:55C'est ce qu'on observe dans l'Assemblée nationale depuis plusieurs semaines.
01:59Où il y a des discussions de couloirs.
02:02Une espèce de comédie et de jeu de dupe qui se joue entre le Parti socialiste et Emmanuel Macron.
02:07En tout cas, les députés qui le représentent.
02:08Pour essayer d'avoir un accord sur un budget.
02:11Et finalement, la journée de vendredi a montré qu'il n'y avait pas d'accord possible.
02:15Puisqu'il y a eu le déjeuner surprise entre Olivier Faure et Sébastien Lecornu.
02:20Et finalement, le digestif a été plutôt amer.
02:22Puisqu'il y avait la taxe Zuckman qui était une des lignes rouges du Parti socialiste.
02:26Elle a été rejetée.
02:27La version light, la version très light.
02:29Donc, il y a un basculement aujourd'hui qui est en train de s'opérer de stratégie de la part du Parti socialiste.
02:33Qui fait le choix de rompre avec le nouveau Front populaire.
02:35Ils n'ont déjà pas voté la censure.
02:36C'était les seuls ou quasiment à le faire du nouveau Front populaire.
02:39Et ils sont aujourd'hui en train de négocier avec Emmanuel Macron pour atterrir sur une non-censure potentielle par rapport à la prochaine motion.
02:46Mais aussi sur une espèce d'accord qui pourrait arriver sur le budget pour arriver à voter ce budget-là.
02:50Mais on voit bien que ça ne marche pas.
02:52Il n'y a aucune mesure qui passe.
02:54Et ce budget est un budget qui est extrêmement dangereux.
02:57Qui va faire du mal aux Françaises et aux Français.
02:58Et je souhaite bon courage aux députés socialistes pour expliquer qu'ils, un, vont le voter.
03:02Et deux, qu'ils ne vont pas s'assurer, Sébastien Lecornu, quand nous déposerons une motion de censure.
03:05Alexandre Touzé, vous aussi, vous parlez d'un budget dangereux.
03:10Je crois qu'on est...
03:11Enfin, moi, le spectacle actuel, et je vais vous dire, me désole parce qu'on est, je pense, très loin des enjeux du monde.
03:16Les enjeux du monde, c'est l'intelligence artificielle.
03:19C'est la production d'énergie.
03:20C'est le rehaussement éducatif du pays.
03:23Je pense qu'on se rapproche plus du zoo que vraiment des enjeux des Français.
03:28Je crois qu'on est très, très, très éloignés.
03:30Je crois que l'Assemblée nationale est très, très éloignée.
03:32Quand on ouvre le regard sur l'Europe, sur ce qui se passe, comment les pays redressent leurs comptes publics,
03:39comment ils mettent les entreprises en situation, créent l'emploi.
03:42C'est important pour nos jeunes.
03:44Je pense qu'on est très, très éloignés.
03:47Notre France, elle vit dans une petite cabine, quoi.
03:50Quand on regarde le monde, les débats actuels, ça semble totalement dépassé.
03:54Totalement dépassé.
03:56Quand on voit le niveau de dette et qu'on crée encore dépenses, quand on voit le niveau de fiscalité,
04:01les Français, le 13 juillet, ont arrêté de payer l'État.
04:06À partir du 13 juillet, ils commencent à gagner pour leur propre foyer.
04:10Et on continue à être dans cette technocratie, dans cette dépense publique.
04:15Il faut ouvrir les yeux, quoi.
04:18L'Europe bouge, le monde bouge.
04:20On est, enfin vraiment, c'est glacis, quoi.
04:23Emmanuel Rivière, vous nous avez rejoint, politologue, consultant en stratégie d'opinion.
04:27Bonsoir.
04:27Bonsoir.
04:28Est-ce que les Français ressentent cette déconnexion, finalement, des politiques, en ce moment particulièrement ?
04:35Alors oui, en ce moment particulièrement.
04:37Il y a une enquête qui a montré ça de manière très éclatante, qui est parue il y a une dizaine de jours,
04:42qui est l'enquête de fractures françaises, qui montre qu'à un point jusqu'alors jamais atteint,
04:47les Français ont le sentiment que les politiques agissent essentiellement pour leurs propres intérêts.
04:52Alors on peut se trouver ce constat injuste, mais c'est vrai qu'il y a un sentiment surtout d'impuissance politique.
04:59Et c'est d'autant plus préjudiciable que, par ailleurs, les niveaux d'inquiétude ont augmenté.
05:06La dette s'est notamment invitée, pour revenir au sujet que vous évoquiez.
05:10La dette s'est invitée parmi les préoccupations des Français, à un point qui n'était pas atteint jusque-là.
05:15On était plutôt en retrait, d'ailleurs, par rapport aux autres pays, sur l'inquiétude relative à la dette publique.
05:20Quand bien même cette dette était plus élevée, par exemple, qu'en Allemagne, les Français en étaient moins inquiets.
05:24Ce n'est plus le cas.
05:24Du coup, on est aujourd'hui dans cette tension, avec le sentiment d'un pays qui va mal,
05:29d'un pays où les services publics ne sont plus à la hauteur de ce qu'ils étaient,
05:33mais dont on dit, par ailleurs, c'est un peu ce que vous venez de rappeler,
05:36qu'on a un niveau de dépense publique et donc assez logiquement de fiscalité.
05:40Parce que c'est deux fois le même constat.
05:42C'est assez logique quand on a un haut niveau de dépense publique,
05:44d'avoir un haut niveau de prélèvement obligatoire.
05:48Donc le sentiment que ça ne va pas.
05:49Et pour terminer, c'est un peu ça le drame aujourd'hui.
05:52C'est que les conditions du débat à l'Assemblée nationale,
05:56cette Assemblée qui, par ailleurs, représente la société française comme jamais dans sa composition,
06:00ne permet pas de reposer les fondamentaux de qui doit contribuer,
06:05de quelle manière et comment orienter la solidarité,
06:08pour qui et qui doit être bénéficiaire de cette solidarité.
06:11Je voudrais vous soumettre.
06:12Notre tout dernier sondage est là pour BFM TV, la tribune dimanche.
06:19Extrêmement intéressant.
06:20Regardez, on est à un an et demi de l'élection présidentielle 2027.
06:25On le voit, Jordan Bardella qui caracole en tête.
06:28La question qui a été posée, c'est au premier tour de l'élection présidentielle,
06:31pour qui voteriez-vous ?
06:32Donc on a Jordan Bardella et puis Jean-Luc Mélenchon qui est à 12,5.
06:38Aurore Malval, c'est élevé. Il est sur une bonne dynamique, Jean-Luc Mélenchon ?
06:43Oui, en fait, ce n'est pas très surprenant parce que, pour plus rire de la raison...
06:46Non, ça ne vous surprend pas.
06:47Non, ça ne me surprend pas. D'abord parce que ce genre de sondage mesure des incarnations.
06:51Qui représente quoi ?
06:52Et effectivement, Jean-Luc Mélenchon représente toujours pour une bonne partie des électeurs de gauche
06:57qui ont voté Nouveau Front Populaire.
06:59Il fait partie des incarnations de cette gauche.
07:03Donc ça ne me surprend pas.
07:04D'ailleurs, qu'il soit plus haut ou, en tout cas dans cette hypothèse, c'est là que...
07:09Parce que certains déringolent, on en parlera.
07:11On parlera d'Edouard Philippe, mais en tout cas, Jean-Luc Mélenchon, lui, il est sur une bonne dynamique.
07:14Édouard Philippe, c'est un petit peu le contraire de Jean-Luc Mélenchon dans les sondages.
07:17C'est-à-dire qu'Edouard Philippe était donné très très haut...
07:18On l'évoquera après, mais peut-être restons d'abord sur Jean-Luc Mélenchon.
07:21Je reste sur Jean-Luc Mélenchon.
07:22Non, mais Jean-Luc Mélenchon, finalement, il est en retrait, je dirais, de la séquence, en tout cas,
07:27à laquelle on a assisté, avec ce pas de deux, un petit peu entre les macronistes et le Parti Socialiste.
07:32Donc, il en bénéficie aussi.
07:35Il laisse aussi, d'ailleurs, ses lieutenants ferraillés, je dirais, dans l'arène politique et prendre des coups.
07:40Donc, il a une posture un petit peu en retrait.
07:42Dans ce genre de sondage, d'ailleurs, j'ai l'impression que moins on en dit, mieux on se porte.
07:46Donc, effectivement, Jean-Luc Mélenchon, il a donné une longue interview à Mediapart ce week-end,
07:51où il développe un certain nombre de points.
07:53D'ailleurs, il n'a pas toujours pas annoncé, à proprement parler, sa candidature, Jean-Luc Mélenchon.
07:58Mais, effectivement, il reste dans l'esprit, en tout cas, d'une partie des Français, quand ils sont interrogés,
08:05évidemment, un candidat à gauche.
08:07Avec lequel, d'ailleurs, ce qui est intéressant, c'est de voir aussi...
08:10On a quand même le sentiment, pardon, qu'il est déjà en campagne,
08:13quand on le voit aujourd'hui au marché, où il a choisi le roi, dans le Val-de-Marne.
08:19Thomas Porte, peut-être que vous pouvez nous le dire ?
08:21Moi, je ne voulais pas annoncer la candidature présidentielle de Jean-Luc Mélenchon à la place de Jean-Luc Mélenchon.
08:26Mais Jean-Luc Mélenchon fait des déplacements.
08:28Il était cet après-midi aux côtés de Clémence Guettet, dans le Val-de-Marne,
08:32notamment pour parler de la question des frais bancaires et de l'interdiction des découvertes,
08:35qui est quand même un sujet qui va concerner des millions de Françaises et de Français dans ce pays,
08:38qui est un sujet majeur.
08:40Il était la semaine dernière en meeting à Clichy-sous-Bois.
08:42Moi, vous savez, je ne fais pas des sondages d'Alpha et l'Oméga,
08:45parce qu'on est quand même souvent en première ligne pour les critiquer,
08:48puisqu'ils se sont pas mal trompés ces dernières années.
08:51politiques sur les sondages.
08:54Mais Jean-Luc Mélenchon, il incarne aujourd'hui un projet de rupture.
08:56Il incarne une continuité.
08:58Il incarne un programme politique avec des idées.
09:00On a quand même un mouvement, la France Insoumise,
09:02qui est un programme qui est très construit, avec des propositions,
09:04qui ne changent pas de ligne toutes les 3 ou 4 minutes,
09:06en fonction de certains intérêts, en fonction des discussions dans l'interdiction nationale,
09:09y compris quand des sujets ne sont pas forcément populaires.
09:11C'est notre ligne politique, et on les assume.
09:13Et il incarne un espoir aussi pour des millions de gens
09:16qui, dans ce pays, subissent des contraintes et des politiques d'austérité.
09:19Et je termine sur un mot, parce que vous dites qu'il faut débattre sur la question de la fiscalité,
09:22de savoir qui doit être mis à contribution.
09:24C'est un vrai débat politique dans ce pays.
09:26Comment on partage la richesse ?
09:28Comment on partage la richesse qui est créée ?
09:29À qui elle est redistribuée ?
09:31Qui contribue ?
09:31À quelle hauteur ?
09:32À fonction de quel moyen ?
09:33Je crois que c'est un débat qui est sain aujourd'hui.
09:34Mais si je dois dire un mot sur l'image de l'Assemblée nationale,
09:37aujourd'hui, les dés sont pipés,
09:38parce qu'on nous a fait croire qu'il n'y a pas de 49-3.
09:41Mais c'est révolutionnaire de dire que le Parlement est respecté.
09:43C'est ça qu'on a gagné aujourd'hui ?
09:44Alors qu'on sait très bien que Sébastien Lecornu a le 49-3 XXL,
09:49qui est-à-dire les ordonnances.
09:50Au final, on sait que ce gouvernement va dessiner par ordonnance
09:52et va choisir ce qu'il veut dans le budget.
09:54Donc il y a la démocratie représentative qui est abîmée dans ce pays.
09:57Parce que ce qui se passe à l'Assemblée,
09:58c'est un simulacre aujourd'hui des démocraties.
09:59Ça ne se passe même plus dans l'hémicycle.
10:01C'est des dîners ou des déjeuners à Matignon ou à l'Élysée.
10:04Des discussions dans des salles à côté de l'hémicycle
10:06où des gens viennent jouer la comédie en disant
10:08« Ah, on a découvert un sous-amendement.
10:09Finalement, on est peut-être d'accord. »
10:10Alors que tout ça a été négocié avant.
10:12Ça, ça abîme la démocratie.
10:13Et nous, on dit, et je termine là-dessus vraiment,
10:15la solution, c'est de revenir à une élection présidentielle anticipée.
10:17Aujourd'hui, il y a quasiment 7 Français sur 10
10:19qui pensent qu'Emmanuel Macron a le problème du pays
10:20et que ce président doit partir.
10:22Si on veut sortir par l'eau de la crise politique...
10:24Alors attention, parce que ça n'a pas réussi à Édouard Philippe,
10:25notamment quand il a dit ça.
10:27Ça ne l'a pas réussi.
10:28C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il a dégringolé dans les sondages.
10:31C'est assez incohérent.
10:32Et je pense qu'Édouard Philippe a aussi une certaine aigreur
10:34contre Emmanuel Macron.
10:35Donc tout ça se joue dans la crise de position.
10:37Ah, il ne l'a pas caché.
10:38Nous, on n'a jamais partagé la politique d'Emmanuel Macron.
10:41Et ça fait plus d'un an et demi qu'on demande
10:42le départ du président de la République.
10:43On avait déjà déposé une motion de destitution il y a un an.
10:45Donc on est cohérent sur ce point-là.
10:47Et on pense que sortir de la crise politique aujourd'hui,
10:49ça passera par une élection politique
10:50et une élection présidentielle qui permettra de clarifier les choses.
10:53Et après, il y aura une majorité.
10:55Le pays va avancer.
10:57On respectera les résultats des élections.
10:58Mais aujourd'hui, l'Assemblée nationale est bloquée.
11:00Tout le monde le voit.
11:01Louis Zalter, peut-être une réaction,
11:02notamment sur le score, en tout cas,
11:06dans ce sondage de Jean-Luc Mélenchon
11:08qui commence assez haut.
11:10Parce que Bernard Sananès était avec nous hier.
11:13Il nous disait que d'habitude,
11:14Jean-Luc Mélenchon,
11:14vous pourrez peut-être nous le confirmer d'ailleurs,
11:17M. Rivière,
11:17mais il démarre plus bas d'habitude dans les sondages.
11:20Oui, il est sur un étiage qui est assez similaire,
11:23voire un peu plus,
11:24à ses tout débuts de précédentes campagnes présidentielles.
11:26C'est vrai que, que ce soit en 2017, en 2022,
11:32il commençait dans ces eaux-là,
11:33voire plus bas, autour de 10%,
11:34pour finalement arriver à 20%,
11:36plus de 20% lors de la dernière élection présidentielle.
11:40Donc, en effet, à chaque fois,
11:43la campagne a porté Jean-Luc Mélenchon.
11:45Il a été un bon candidat.
11:46Mais là, la campagne n'est pas encore lancée.
11:48Où sa campagne lui permettait d'augmenter
11:50le nombre de voix qu'il a récolté à la fin,
11:53mais aussi d'affaiblir ses concurrents à gauche.
11:55Parce que c'est ça aussi l'enseignement
11:56qui est intéressant dans votre sondage.
11:58Il teste les deux gauches.
11:59Et on voit bien qu'on le voit à travers les débats
12:01sur le budget à l'Assemblée nationale.
12:03Il y a la gauche, le Parti Socialiste,
12:05qui veut aller au compromis, en tout cas fait semblant,
12:07mais qui pense pouvoir ramener des victoires
12:10qui seront visibles pour l'électorat de gauche,
12:12à commencer par la suspension de la réforme des retraites.
12:15Et c'est pour ça que le Parti Socialiste
12:16n'a pas censuré, a priori, Sébastien Lecornu.
12:18C'est pour ça qu'il lui parle en allant à des rendez-vous à Matignon.
12:21Tout ça est une stratégie qui est pensée
12:23pour ensuite structurer une gauche dite responsable,
12:26donc cette offre d'une gauche dite responsable
12:29en vue de l'élection présidentielle,
12:30qui n'est évidemment pas le même créneau que Jean-Luc Mélenchon.
12:33Or, à ce stade, il y a quand même un plutôt match sur le papier
12:37avec Raphaël Guzman qui est à 11%.
12:38Sauf que Raphaël Guzman...
12:40Qui est lui aussi sur une bonne dynamique.
12:41Oui, c'est vrai.
12:42Un peu moins forte, mais...
12:43Mais il n'est pas à l'Assemblée Nationale,
12:44il n'est pas visible dans la séquence actuelle.
12:46En fait, c'est plus un Olivier Faure.
12:47C'est vrai qu'il s'est montré très discret.
12:48Mais il est discret parce qu'il n'est pas en situation.
12:50Il est eurodéputé et pas député.
12:52Et en effet, c'est vrai qu'on ne sait pas
12:55ce que Raphaël Guzman pense précisément de ce budget.
12:56Il y a beaucoup d'eurodéputés qui prennent la parole.
12:58Oui, enfin, on les entend moins qu'un Olivier Faure
13:00qui, lui, essaie de rendre visible
13:02le fait d'aller chercher des victoires, des conquêtes dans le budget.
13:05Après, on verra si ça se termine par les ordonnances,
13:07par une loi spéciale, parce que je ne crois pas
13:09et les votes le montrent que le budget en l'État
13:11puisse être voté.
13:13Mais on voit bien le match des deux gauches
13:14à la fois sur le positionnement, c'est-à-dire le fond
13:15de l'offre politique, mais aussi sur les stratégies.
13:18Jean-Luc Mélenchon qui pilonne le spectacle politique
13:21pendant que le Parti Socialiste, lui, dans l'arène,
13:24essaye de faire valoir les victoires qu'il a rapportées.
13:26Oui, Victor Hérault.
13:27Lorsqu'on regarde un sondage, il faut toujours avoir en tête
13:29que ça n'est qu'une photo à un instant T,
13:32donc ce n'est pas le score qui compte le plus.
13:33Et vous le disiez, c'est pour ça qu'on le commande
13:34depuis tout à l'heure, c'est la dynamique.
13:36Les deux partis, les deux forces politiques
13:38qui ont la plus forte dynamique, c'est incontestable,
13:40c'est la France Insoumise et la Rassemblement National,
13:41c'est-à-dire les deux forces politiques
13:42qui se tiennent le plus éloignées
13:44de tout ce marasme politique qui se joue à l'Assemblée,
13:46qui disent, d'ailleurs, revirement stratégique
13:48du Rassemblement National, qui était plutôt
13:49dans la recherche d'un accord, sinon d'un accord
13:52de non-censure, en tous les cas, demandait au gouvernement
13:54et de Michel Barnier et de François Bayrou,
13:57jusqu'où êtes-vous prêts à aller
13:58pour qu'on ne vous censure pas, là où le Parti Socialiste,
14:00comme le reste du Nouveau Front Populaire disait,
14:02nous on censure par principe, il y a eu revirement de stratégie,
14:04le Rassemblement National est passé dans ce de la censure
14:06par principe, demandant une dissolution,
14:08le Parti Socialiste est passé dans le camp d'une recherche
14:10d'un compromis pour éviter une censure,
14:12y a-t-il accord secret ou pas, ça, l'avenir nous le dira.
14:15Maintenant, c'est vrai que ce sont deux partis
14:16qui se construisent dans l'opposition quasi pure et parfaite,
14:19Jean-Luc Mélenchon avait lui-même,
14:20je crois que c'était il y a plus d'un an,
14:22dans un quotidien italien,
14:24théorisé ce fameux second tour,
14:26ce sera eux contre nous, le Rassemblement National,
14:28Marine Le Pen disait-il à l'époque, contre nous,
14:30la France insoumise, et je relevais,
14:32et Aurore Malval nous citait tout à l'heure
14:34l'entretien de Jean-Luc Mélenchon dans Mediapart,
14:36Jean-Luc Mélenchon a attaqué le Parti Socialiste,
14:38mais il a aussi très durement attaqué
14:40le Président de la République dans cet entretien
14:42de Mediapart, en théorisant justement
14:44cette démission
14:46qui devrait mener à une présidentielle
14:48anticipée, j'aimerais interroger Thomas Porte
14:50sur justement la conclusion de cet article,
14:52puisque Jean-Luc Mélenchon dit, il faut vite mettre
14:54cet homme hors d'état de nuire,
14:56il parle de Jean-Luc Mélenchon, euh, pardonnez-moi,
14:58d'Emmanuel Macron, pour pouvoir le replacer justement,
15:01il faut vite mettre cet homme hors d'état de nuire,
15:03mieux vaudrait que le changement de République
15:04se fasse dans la paix civile
15:06et par un processus démocratique.
15:08J'ai envie de demander à Thomas Porte, sinon quoi ?
15:12Sinon, la colère, quand elle ne trouve pas son chemin
15:14de manière démocratique, elle s'exprime d'autre manière,
15:16et tout le monde sent que la société est sous tension,
15:18tout le monde sent que les Françaises et les Français
15:19sont asphyxiés par un pouvoir d'achat terrible,
15:22vous parlez des services publics qui sont aujourd'hui fracassés,
15:23moi je suis élu en Seine-Saint-Denis, on ne peut pas accéder
15:25à un médecin, on ne peut pas accéder aux urgences,
15:27on ne peut pas accéder à un emploi de qualité,
15:29on a des transports dégradés.
15:30Nous, on a toujours dit qu'on souhaitait régler la question
15:32de manière démocratique,
15:34sauf qu'aujourd'hui on est aussi confronté
15:36à une situation où on a un président de la République
15:38qui s'entête, je le rappelle quand même,
15:40il n'a pas respecté le dernier résultat
15:42des élections législatives.
15:43On peut contester le fait qu'il y avait de majorité
15:46ou pas absolue à l'Assemblée,
15:47il y avait une majorité relative qui est arrivée en tête,
15:49c'était la nôtre.
15:49Ils auraient dû la nommer au gouvernement
15:51et après, force aux autres de nous censurer ou pas,
15:53mais c'était le sens des institutions
15:55et le sens de l'usage de la Ve République.
15:57Ça aurait pu être comme ça,
15:58sauf qu'aujourd'hui on est un président de la République
15:59dont tout le monde,
16:01pas simplement les insoumis,
16:02je crois que tout le monde demande le départ.
16:03Vous avez parlé d'Edouard Philippe,
16:04on a un certain nombre de soutien d'Emmanuel Macron
16:05qui depuis plusieurs semaines quand même disent
16:07que le problème est le président de la République.
16:09Cette personne s'entête aujourd'hui,
16:11ne respecte pas les résultats des élections.
16:12C'est pour ça qu'on dit
16:12convoquer une dissolution,
16:14mais pour quoi faire ?
16:15Pour obtenir les mêmes résultats
16:16et se retrouver avec des premiers ministres
16:18qui sont minoritaires,
16:19qui vont tomber tous les 3-6 mois,
16:21la France a aujourd'hui des urgences à régler.
16:22Je partage ce qui a été dit,
16:24il y a un monde autour de nous,
16:25on ne vit pas isolés en France,
16:26il y a des réalités quotidiennes
16:27qui fracassent les Françaises et les Français,
16:29qui ont besoin de réponses,
16:30qui ont besoin de budget,
16:31qui ont besoin de politique publique,
16:32qui les desserrent de l'étau
16:33dans lequel ils se trouvent.
16:34Est-ce qu'on va passer un an et demi
16:35avec des premiers ministres
16:37qui tous les 3 mois vont être censurés ?
16:38Parce que c'est ça qui va se passer.
16:40Faire croire, le Parti socialiste
16:41essaie de faire croire
16:41qu'il y a quelque chose à gagner
16:42avec Sébastien Lecornu
16:43et Emmanuel Macron.
16:44Je donne juste vraiment l'exemple,
16:45c'était la taxe Zuckmann,
16:46la grande ligne rouge du Parti socialiste
16:48pour faire cet accord de non-censure
16:50et sauver le Premier ministre
16:52et sauver Emmanuel Macron.
16:54La version 1, rejetée.
16:55La version à 0,5%, rejetée.
16:57La version à 0,05%, rejetée.
16:59Depuis le début, vous aviez dit d'ailleurs
17:01que les socialistes se faisaient balader
17:02en quelque sorte.
17:03Mais parce que ce n'est pas la première fois
17:04ils nous avaient déjà fait le choix
17:05avec des heures et des heures de discussion
17:07pour ne rien obtenir.
17:08Nous n'avons rien à négocier
17:09avec ces gens-là.
17:10Nous, nous souhaitons qu'ils partent.
17:12Est-ce que la misère sociale
17:13pourrait justifier du point de vue
17:15de votre parti qu'est la France Insoumise
17:16un recours à un processus
17:18autre que le processus démocratique
17:19puisque c'est ce que sous-entend
17:21Jean-Luc Mélenchon.
17:21On préférait que ce soit par le processus
17:23mais démocratique.
17:24Ça sous-entend qu'il y a un autre processus
17:25qui pourrait être actionné.
17:26Non, on souhaite que la colère
17:27s'exprime d'une seule manière
17:28dans le processus démocratique
17:29qu'il y ait une élection présidentielle anticipée
17:31que les gens tranchent sur des offres politiques
17:33très claires
17:33avec des projets politiques clairs pour le pays
17:35qu'on puisse se fixer des objectifs.
17:36Il y aura des résultats.
17:38Nous les respecterons
17:39comme nous avons toujours respecté
17:40les résultats des élections.
17:41Nous, nous voulons un processus démocratique
17:42pour trancher et sortir le pays
17:44dans la crise politique
17:45dans laquelle il est aujourd'hui enfermé.
17:45On entend beaucoup parler
17:46de l'union des droites.
17:48Vous n'allez pas pouvoir y couper
17:49dans un instant, Alexandre Touzé.
17:51Mais d'abord, l'union des gauches.
17:52Est-ce que c'est quelque chose
17:53qui vous parle, Thomas Portirek,
17:55quand on regarde le score
17:57de Raphaël Glucksmann,
17:58notamment dans ce sondage
17:59qui atteint entre 11 à 13 %,
18:01est-ce que vous ne vous dites pas
18:02qu'on a aussi besoin
18:03des voix de toute la gauche ?
18:06Je crois que ce qu'attendent les gens,
18:07au-delà d'un casting,
18:08d'un nom et de logo,
18:09ça fait bien longtemps
18:10que les gens ne regardent plus ça.
18:11Les gens regardent le programme,
18:12les idées,
18:13et où c'est que va amener
18:14une politique qui va être menée.
18:15Vous savez, tout à l'heure,
18:16on évoquait Raphaël Glucksmann,
18:17mais qu'est-ce que pense
18:18Raphaël Glucksmann du budget ?
18:19Qu'est-ce que pense Raphaël Glucksmann
18:20de la réforme des retards ?
18:21Raphaël Glucksmann, il sort
18:22une fois tous les cinq ans,
18:23c'est pour une élection européenne,
18:24après on ne l'entend sur aucun sujet.
18:26Moi, je ne considère pas
18:26que Raphaël Glucksmann
18:27est un homme politique de gauche,
18:28aujourd'hui, je le dis
18:28de manière très claire,
18:29ici, aujourd'hui.
18:30Et moi, j'en appelle
18:31à toutes celles et ceux
18:32qui ont été élus
18:32sur un programme de rupture
18:34en 2022, en 2024,
18:36qui ont été à l'Assemblée nationale
18:37pour s'opposer à Emmanuel Macron
18:38pour faire le SMIC à 1 600 euros,
18:40pour taxer les ultra-riches,
18:42pour renforcer les services publics,
18:43pour qu'on ait un accès à la santé,
18:44pour avoir une politique internationale
18:45qui soit haute
18:46que celle qu'on a aujourd'hui.
18:47Il y a une majorité,
18:48aujourd'hui, je crois,
18:49de gens dans ce pays
18:49qui sont en capacité de voter pour ça.
18:52Mais encore une fois,
18:52il faut un cap clair.
18:53Et je le dis parce que
18:54les socialistes sont en train
18:55de sortir de ce schéma-là
18:57et de trahir la voix
18:58de millions d'électrices
18:59et d'électeurs dans le pays
19:00alors que nous avons été élus
19:01sur un programme commun.
19:02Donc, il est toujours temps
19:03de revenir à la raison.
19:05Mais je vois quand même
19:05dans certaines réactions
19:06de militantes et de militants socialistes,
19:08pas de parlementaires,
19:08mais de gens qui sont élus
19:10ou qui sont dans des territoires,
19:11dans des communes,
19:12qui appellent aussi leurs dirigeants
19:13et la direction du Parti socialiste
19:14à la raison.
19:15Parce qu'il y a des militants socialistes
19:16qui sont sincèrement de gauche,
19:18qui sont convaincus
19:18qu'il faut une politique
19:19de partage des richesses,
19:20une politique pour plus
19:21de services publics
19:22et qui sont aujourd'hui
19:22totalement déboussolés
19:23par ce que fait Olivier Faure,
19:25par ce que fait Philippe Brun
19:26qui est quand même
19:26le grand architecte des accords
19:27aujourd'hui au sein
19:28de l'Assemblée nationale
19:29sur la question du budget,
19:30qui trahit tout ce qu'il a fait,
19:31Philippe Brun le même
19:31qui est venu réclamer
19:32le soutien de Jean-Luc Mélenchon
19:33à l'élection législative
19:35et qui est aujourd'hui
19:35en train de traîner dans la boule
19:37à la France insoumise
19:37et passer des accords
19:38notamment avec le Rassemblement national
19:40sur certains endroits.
19:40C'est parce qu'on a entendu
19:41assez populaire
19:42chez les militants socialistes.
19:43C'est assez amusant
19:44de constater
19:45dans la popularité
19:46du Premier ministre,
19:47il y a des gros bataillons
19:47de sympathisants
19:48du Parti Socialiste
19:49qui se comptent
19:50parmi ses soutiens
19:51en ce moment en tout cas
19:52à ce stade.
19:52Il est lui-même
19:53un ancien membre
19:53du Parti Socialiste,
19:54Sébastien Lecornu peut-être ?
19:55Non, au début je crois
19:56de sa carrière.
19:57Non, UMP.
19:57Il n'est jamais passé.
19:59UMP, UMP.
19:59Ah oui, il était très jeune
20:00militant UMP.
20:01Mais je vous comprends,
20:01on peut s'y perdre
20:02au milieu de tout ça.
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