- il y a 1 jour
Chaque soir, Julie Hammett vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00Il est l'heure d'accueillir notre invité tout de suite, c'est Julien Audoul.
00:04Bonsoir à vous Julien Audoul, bienvenue sur ce plateau, député Rassemblement National de Lyon.
00:10On voulait d'abord vous faire réagir aux propos d'Alain Souchon, vous avez dû les voir passer.
00:16Alain Souchon qui dit « ne pas croire les Français assez cons pour élire un président issu du RN ».
00:23Plus précisément, voilà ce qu'il dit.
00:24Si jamais, je vais dire précisément ce qu'il dit, on ne sera jamais dans un pays dirigé par le RN.
00:31Par contre, il monte, il fait peur, tout le monde en parle, ça fait des frissons.
00:36Et il ajoute « je ne crois pas que les Français soient assez cons pour élire quelqu'un du Front National pour diriger.
00:42Si jamais ça arrivait, on irait en Suisse ».
00:45Qu'est-ce que vous lui répondez à Alain Souchon ?
00:47Est-ce que déjà ça vous a surpris ces mots d'Alain Souchon ?
00:52Vous savez, au RN, nous sommes malheureusement habitués aux insultes, aux injures, aux dénigrements permanents,
01:02que ce soit vis-à-vis de nos élus, de nos électeurs.
01:06Et ça fait des années que des générations d'électeurs du Front National et du RN sont mis ouvertement,
01:15facilement, honteusement, par ce petit milieu et ce petit conglomérat de bobos bien-pensants,
01:24sont mis au banc de la société.
01:26Alors c'est vrai que c'était très tendance de nous traiter de fachos, de nous traiter d'abrutis,
01:30de nous traiter de cons comme M. Souchon.
01:32Il n'y a qu'un malheur pour ce triste personnage, c'est qu'il y a de plus en plus d'électeurs
01:39du RN et qui ne supportent plus, qui ne supportent plus d'être insultés, infantilisés, injuriés
01:47par ce genre de personnes déconnectées du réel, parce que M. Souchon est un millionnaire
01:53dans un ghetto de riches qui ne connaît aucune des souffrances et des difficultés
01:57de la majorité de nos concitoyens, qui se permet de donner les leçons de démocratie
02:02comme s'il avait évidemment au bout du doigt la vérité et la pureté, alors qu'il se barre
02:09en Suisse, M. Souchon.
02:10Et il va voir comment ça se passe en Suisse, qu'il se barre en Suisse.
02:13D'ailleurs, je remarque pourquoi en Suisse, c'est assez curieux.
02:16Très bonne question.
02:16Pourquoi pas au Venezuela ? Pourquoi pas en Corée du Nord ? Pourquoi pas dans d'autres
02:23pays ? Pourquoi en Suisse ? C'est très curieux.
02:25Je précise pour M. Souchon que ce sont les alliés du Rassemblement National qui dirigent
02:29en Suisse avec une politique de priorité nationale, avec le contrôle des frontières.
02:35Attention, il y a le contrôle des frontières en Suisse.
02:38Lui, ce qu'il voulait dire, je pense, je quitte la France, je quitte un pays gouverné
02:41par le RN.
02:42Oui, il aurait pu dire en Belgique, en Allemagne, en Italie, en Espagne.
02:47Que sais-je ? Pourquoi en Suisse ? Il y a peut-être des choses à planquer, je ne sais pas.
02:51Mais c'est intéressant quand même, ce qu'il dit, si on décortique un peu plus.
02:57Il dit que vous faites encore peur.
02:59Quand on regarde les chiffres, effectivement, le front républicain, cissure.
03:03On parle de 53% des Français qui ne souhaitent pas de front républicain, selon les derniers
03:07sondages.
03:09Mais il n'est pas encore complètement brisé, ce front républicain.
03:13Est-ce que vous êtes d'accord pour dire que vous n'êtes pas encore considéré tout
03:16à fait comme un parti comme les autres ?
03:18Ah si, pour la majorité des Français, pour l'immense majorité des Français, le Rassemblement
03:23National est un parti qui compte.
03:27Alors effectivement, là où vous avez raison, ce n'est pas un parti comme les autres.
03:30Oui, et nous revendiquons de ne pas être un parti comme les autres, c'est-à-dire
03:33de ne pas avoir un bilan épouvantable d'un point de vue économique, de ne pas être
03:37pour l'ouverture totale des frontières, de ne pas être pour le vivre ensemble absolu,
03:43de ne pas être pour la soumission de notre pays à l'Union Européenne ou à la mondialisation
03:47malheureuse.
03:48Oui, effectivement, nous sommes différents des autres.
03:50Mais pour autant, nous sommes un parti démocratique qui doit être respecté comme tel.
03:55Ce que je veux dire par là, c'est que vous restez isolé.
03:57Vous restez isolé, vous pesez, c'est clair et net, et on le voit dans les sondages,
04:02vous êtes loin devant tout le monde, 20 points devant les autres partis d'opposition,
04:06mais vous restez isolé sur le spectre politique.
04:11Vous avez du mal encore à nouer des alliances.
04:12Je ne sais pas si à 35% on est isolé.
04:15En tout cas, les alliances, pour l'instant, elles ont du mal à se mettre en place.
04:20Jordan Bardella en parle tout juste, mais...
04:22L'alliance, elle a déjà eu lieu.
04:23On a eu une alliance avec Éric Ciotti, avec un parti UDR.
04:27Nous sommes dans une coalition parlementaire.
04:30Non, mais excusez-moi, mais nous sommes...
04:3116 députés, si je ne dis pas de bêtises.
04:33Nous sommes 16 députés, effectivement, mais beaucoup plus d'adhérents.
04:37Et le parti d'Éric Ciotti a accueilli ces dernières semaines particulièrement énormément d'adhérents des LR.
04:44Et au-delà de cette alliance, qui est une alliance véritable qu'on observe au Parlement,
04:48nous sommes dans une coalition parlementaire qui fonctionne très bien,
04:51nous rassemblons très, très largement.
04:54Mais des Français de tout milieu, des Français de toutes origines politiques,
04:58qui aujourd'hui se retrouvent à la fois dans deux personnalités, Marine Le Pen et Jordan Bardella,
05:02mais surtout dans un programme politique, dans des idées.
05:04Mais s'il n'y a pas quand même une partie des Français toujours, c'est ça, c'est là où je veux en venir,
05:07qui considèrent que votre mission de dédiabolisation n'a pas encore tout à fait fonctionné.
05:11Il y a aussi toute une partie des Français qui reste marquée par les élections législatives de 2024,
05:17où on a vu, c'était quoi ? Plus d'une centaine de candidats RN qui laissaient des propos racistes, homophobes, antisémites, conspirationnistes, etc. sur les réseaux,
05:26et qui ont été d'ailleurs désignés comme des brebis galeuses par Jordan Bardella.
05:30Il n'y a pas plus d'une centaine de candidats RN.
05:33Il y a eu quelques candidats, effectivement, qui ont eu des propos et qui nous avons sanctionnés immédiatement,
05:39comme dans tous les partis politiques.
05:40D'ailleurs, tous les partis politiques, et particulièrement ceux d'extrême-gauche comme LFI, ont eu des brebis galeuses.
05:46La seule différence entre nous et eux, c'est qu'eux, ils sont promus, même quand ils sont triple fichés, ils deviennent députés.
05:53Nous, quand ils ont des propos contraires à nos statuts, à notre ligne, à nos valeurs, ils sont immédiatement exclus.
05:59Effectivement, ça fait une grande différence entre LFI et le RN.
06:03J'observe que l'attention médiatique se porte systématiquement sur les candidats du RN, beaucoup moins sur les candidats LFI.
06:10Non, alors là, pour le coup, on en parle de la même façon.
06:15J'ai suivi de près cette campagne, comme vous, et vous avez pu observer quand même qu'il y avait beaucoup d'attention à faire de candidats RM des brebis galeuses
06:24quand on épargnait des candidats LFI, antisémites ou notaristes ou autres.
06:29Parce que j'entends ce que vous dites d'Alain Souchon qui est un peu dans sa bulle et qui ne voit pas la montée du RN.
06:35Une bulle sentimentale.
06:36Pour autant, est-ce que pour autant, le RN est allé jusqu'au bout de cette mission de dédiabolisation qui se sont fixées ?
06:46Non, je ne pense pas. Alors moi, je n'aime pas le mode dédiabolisation, mais je vois ce que vous voulez dire.
06:50Je ne pense pas que le RN soit allé au bout.
06:52Alors lorsqu'on parle, il y a deux raisons.
06:54Il y a la raison politique, d'abord. Vous parliez de coalition, de manque d'alliés.
06:58Alors effectivement, il y a l'UDR d'Éric Ciotti.
06:59Mais il faut savoir, pour ajouter ma pierre à l'édifice, que parmi les adhérents, notamment des Républicains et du RN,
07:05les adhérents, les sympathisants plutôt, donc c'est encore plus large, les gens qui soutiennent et qui pourraient voter pour ces partis,
07:10sont d'accord à 82 et 88%, respectivement pour chacun des partis, pour une coalition entre ces deux partis.
07:16Ce qui coince, c'est la tête en réalité des partis, c'est les cadres des partis qui refusent parce que les Républicains n'ont pas envie de disparaître.
07:21C'est le cruel dilemme, disparaître dans la Macronie ou disparaître dans le Rassemblement National.
07:25C'est juste ça ? On n'a pas envie de disparaître ? Ou c'est le RN qui pose quand même encore problème ?
07:30Non, je pense que pour la plupart d'entre eux, c'est ça. Il y a le volet économique, bien entendu.
07:33Mais à ce moment-là, il pourrait rejoindre tout à fait Éric Ciotti, qui est un volet économique semblable à celui des Républicains aujourd'hui.
07:38Et en revanche, il y a le côté, moi, que je trouve très intéressant, et j'aimerais poser la question à Julien Andoul,
07:41le volet culturel, puisque c'est pour ça qu'on parle d'Alain Souchon, on le sait, la gauche a eu l'intelligence de tout temps,
07:48d'ailleurs c'est l'une des forces de la gauche, d'investir le terrain culturel, c'est ce qu'on appelle le Gramschisme,
07:53la bataille culturelle, qui précède la victoire politique.
07:55Moi, ce que je remarque, ce n'est pas tant les artistes qui appellent à voter contre le Rassemblement National,
08:02ça, il y en a pléthore, mais c'est le manque d'artistes qui soutiennent assumément le Rassemblement National.
08:07Et je voulais vous poser la question, est-ce que votre tendance politique a intérêt ou a l'envie d'investir le terrain culturel
08:13dans les universités, dans l'art, dans la musique, etc., et d'essayer de développer cette bataille culturelle
08:18qui précède, je le pense, la victoire politique ?
08:21Alors c'est effectivement une excellente question, parce que, effectivement, la gauche a totalement vampirisé ce milieu.
08:28Et quand un artiste, quand quelqu'un en vue, ose avoir un avis un petit peu divergent de la doxa, ose donner une préférence,
08:38on a vu, je me rappelle, d'une ancienne Miss France qui, sur un plateau télé, avait donné sa préférence pour Jordan Bardella,
08:45elle a reçu des menaces, elle a été obligée de sortir de l'émission, etc., évidemment, ce qui n'est pas du tout la même chose
08:51quand on donne sa préférence pour Raphaël Glucksmann, où là, effectivement, ça passe très crème, et on est encensé par ce petit milieu.
08:58Mais effectivement, c'est un terrain d'attention...
09:00Parce que vous portez aussi le poids du passé.
09:03Mais comment ça, le poids du passé ? Excusez-moi, le Parti Socialiste porte le poids de la Francisque de Mitterrand,
09:08et de dîner avec René Bousquet, qui est quand même le commanditaire de la rafle du Veldiv, l'organisateur de la rafle du Veldiv.
09:16Donc, si on fait de la spéléologie, tous les partis politiques portent un poids.
09:20Alors, je ne suis pas sûre qu'on puisse vraiment comparer, en tout cas, pardonnez-moi.
09:23Mais excusez-moi, on peut comparer, si vous voulez qu'on compare.
09:26Moi, j'observe que certains responsables politiques ont des origines assez détestables,
09:31qui ont été totalement masquées, voire édulcorées, par la bien-pensance,
09:37parce que les idées convenaient, parce que finalement, le libéralisme politique ou économique convenait,
09:42parce que le sans-frontierisme était très tendance, etc.
09:44Mais vous parliez du peu d'artistes qui défendent le Rassemblement National.
09:50Je voulais faire écouter la réaction de Patrick Sébastien sur BFM TV ce matin,
09:55qui lui monte au créneau, justement, pour dire qu'il ne cautionne pas les propos d'Alain Souchon.
09:59On écoute Patrick Sébastien.
10:02J'adore Souchon, mais il a dit une bêtise, bien sûr.
10:04C'est ce mépris, ce mépris-là, c'est ce mépris-là qui a fabriqué le RN.
10:08C'est ça qui est formidable.
10:09C'est que plus on les méprise à ce point-là, plus on les réconforte.
10:15Lui, il dit, Bruno, les propos d'Alain Souchon, il ne porte plus en 2025.
10:21Je suis d'accord qu'Alain Souchon aurait dû tourner sa langue cette fois dans sa bouche avant de parler comme il l'a fait.
10:28Je ne sais pas dans quelles conditions il l'a fait.
10:29Je crois que c'était sur une interview RTL.
10:32Pourquoi l'appareil de la Suisse ? J'en sais rien du tout.
10:33Après, ça lui appartient.
10:36En revanche, pensez que M. Audou, inversement, vous êtes attaqué par Alain Souchon.
10:47Mais est-ce que pour autant, comme vous le dites, vous êtes blanc comme neige avec les brebis galeuses ?
10:53Moi, j'ai l'impression qu'on a aussi bien fait des reportages sur les brebis galeuses du RN que sur M. Arnaud, candidat et député aujourd'hui du Vaucluse.
11:01En tous les cas, je l'ai vu plusieurs fois sur BFM.
11:04Donc, je ne vous autorise pas à dire ça s'agissant du député Léphiste qui, par ailleurs, a fait l'objet de reportages.
11:11Il a été élu.
11:12Alors, certaines de vos brebis galeuses n'ont pas été élus.
11:14D'ailleurs, heureusement, parce que certaines étaient quand même vraiment galeuses.
11:17Je pense que c'est ça.
11:17Et d'ailleurs, si vous avez fait ce travail depuis avoir ces candidats, c'est bien parce qu'il y a eu cette question-là qui s'est posée à vous et qui, sans doute, vous a empêché d'avoir plus de députés.
11:28Je veux dire, c'est peut-être la différence entre la Ration nationale et la France insoumise.
11:31C'est que la France insoumise n'écarte pas les brebis galeuses à l'effet élire.
11:34Je ne connais pas les proportions, Victor.
11:37Je crois quand même que les proportions étaient assez importantes sur le nombre de candidats.
11:40Je ne pense pas que ce soit faux.
11:48Je pense que c'est vrai.
11:49Je pense que c'est vrai.
11:51Sinon, ça n'aurait pas été dit par votre président, qui lui-même a reconnu que le plan Bavillon n'était pas fait.
11:55Il ne faut pas exagérer les choses.
11:56On peut reconnaître des erreurs.
11:57On est les premiers à reconnaître des erreurs.
11:59D'ailleurs, vous remarquez qu'au Rassemblement national, je ne veux pas dire qu'on est meilleur que tout le monde, évidemment,
12:03mais on reconnaît quand on fait des erreurs.
12:05On accepte, parce que nous, on a une mission qui est effectivement d'obtenir une majorité pour répondre à la demande des Français.
12:12Nous sommes là pour les Français.
12:13Et quand on commet des erreurs qui peuvent nous empêcher d'avoir la majorité, on y travaille.
12:18Et c'est pour ça, vous avez reconnu qu'on y travaille depuis plus d'un an.
12:21Il y a eu des erreurs de casting.
12:25Mais excusez-moi, au-delà de votre chaîne, l'attention, et là, vous pourrez regarder toutes les coupures de presse,
12:30l'attention qui a été portée sur quelques candidats, dont beaucoup, d'ailleurs, ont été exagérés, ont été amplifiés.
12:36D'ailleurs, un candidat de Bretagne a été très récemment, j'allais dire, lavé de ses accusations.
12:43Il faut quand même le dire.
12:44Il a été traîné dans la boue par la presse d'extrême-gauche.
12:47Il a été évidemment sanctionné par le mouvement, alors même qu'il n'avait rien fait.
12:54Donc, ça existe.
12:55C'est un cas sur une centaine.
12:56Mais pas une centaine.
12:57Non, non, c'est faux.
12:57Mais bon, voilà, c'est faux.
12:58Ça a pu exister peut-être.
12:59Je vais mettre, il y avait 577 candidats.
13:02Donc, ne dites pas une centaine.
13:03Mais on a l'impression que vous niez cette partie-là.
13:05Ça a été reconnu par votre patron.
13:06En fait, le problème, je ne vais pas, et dans votre sens, on a reconnu.
13:09Je ne vais pas revenir sur ces faits-là.
13:12Mais pas une centaine.
13:13Donc, je ne vous laisserai pas dire un mensonge.
13:15Combien, alors ?
13:15Il n'y a pas une centaine.
13:16Mais il y en a eu quelques-uns, voilà, qui ont été épinglés, qu'on a sanctionnés, qu'on a mis dehors,
13:22parce qu'ils ne convenaient pas, et que le casting avait été mal fait.
13:25Ce n'est plus le cas.
13:26Aujourd'hui, on a travaillé, effectivement, pour avoir la meilleure équipe de France possible,
13:31avec les meilleurs profils pour les prochaines législatives.
13:34Mais, effectivement, je vois que chez Mélenchon, ils cherchent ce genre de profil.
13:38Pour eux, ce n'est pas un problème d'avoir des candidats antisémites, puisqu'ils en ont besoin.
13:42Ce n'est pas un problème d'avoir des gens qui sont communautaristes, parce qu'ils flattent les islamistes.
13:46Donc, très clairement, il y a toute une différence entre des candidats républicains,
13:50dont certains peuvent connaître des erreurs,
13:51et les erreurs, malheureusement, font partie des partis politiques, des équipes humaines.
13:55Et là, en cas de dissolution et de nouvelle campagne législative, vous êtes complètement prêt ?
14:01Vous avez l'ensemble de vos députés validés, plus de brebis galeuses, pardon ?
14:06Candidats.
14:06On a l'ensemble de nos candidats, effectivement, qui, je l'espère, pour une majorité d'entre eux, seront élus députés.
14:12Mais on a fait cet important travail qui nous a été demandé par Jonathan Bardella.
14:16On co-dirige la campagne des législatives avec mon collègue Thomas Ménager.
14:21Il y a un gros travail qui a été fait par la Commission nationale d'investiture.
14:24Je pense que ce travail-là n'a été fait par aucun parti, en termes de sélection, en termes de formation, en termes de préparation.
14:29En quoi il a consisté, ce travail ? Pour éviter de recommettre ces erreurs ?
14:33Excusez-moi, si vous regardez un petit peu dans l'hémicycle les interventions, les profils de certains collègues,
14:39tous groupes confondus, je pense qu'il y en a certains qui devraient, effectivement, faire une petite formation et se mettre à jour.
14:45Ça a consisté en quoi, le travail de sélection ? Alors, pour éviter, justement, que ces cas de figure ne se répètent ?
14:50On a une Commission nationale d'investiture qui a travaillé d'arrache-pied depuis plus d'un an.
14:54On a des modules de formation. On a fait des formations partout en France.
14:59On a sélectionné ces candidats, que ce soit les candidats RN ou les candidats de WDL.
15:02Vous avez épluché les réseaux sociaux, etc.
15:04Effectivement, aussi. On a ce travail sur les réseaux sociaux, parce que, quelquefois, ça fait des dizaines d'années,
15:09vous avez des publications qui vont être exhumées et qu'on ne connaît pas.
15:13Donc, il y a un important travail qui a été fait.
15:15Alors, vous aurez peut-être... Pardon, je voulais juste quand même vous faire réagir à nouveau sur Patrick Sébastien,
15:19parce que, oui, il a réagi au propos de l'instruction, mais pas que.
15:22Il va plus loin. Il dit qu'il veut peser en 2027.
15:25Peut-être un potentiel concurrent sérieux pour vous.
15:29En l'état, il dit qu'il ne veut pas être candidat à la présidentielle,
15:32mais il veut mettre en place un processus pour l'instant.
15:34Il appelle les Français à lui envoyer des mails pour lui dire ce qu'ils veulent pour la prochaine présidentielle.
15:43Il dit qu'il en a déjà reçu des milliers.
15:44Peut-être qu'on peut l'écouter, Patrick Sébastien, ce matin sur BFM TV.
15:47Prendre ses propositions, d'en garder une quarantaine d'ici les élections,
15:52de les faire étudier par des gens pour voir ce qui est réaliste et réalisable,
15:55et de faire ce que j'appelle un chantage démocratique.
15:58C'est-à-dire d'aller voir les deux qui vont rester à l'élection,
16:00et de leur dire, voilà, est-ce que vous engagez solennellement à appliquer ce que veulent les gens,
16:04ce que veut le peuple ?
16:05Et dans ces cas-là, vous aurez nos voix.
16:08Voilà. Est-ce que déjà cette initiative vous semble pertinente ?
16:14Je trouve que c'est une démarche intéressante d'un point de vue démocratique.
16:18Je trouve que, à la fois la sincérité de Patrick Sébastien,
16:23à la fois sa proximité avec le peuple, qui est indéniable,
16:27il a un lien privilégié avec les Français, avec ceux qui l'ont écouté,
16:32ceux qui l'ont suivi, et je trouve que cette démarche,
16:35qui n'est pas une démarche mégalo de dire, je vais être candidat à la présidentielle,
16:39parce que j'ai des choses à dire, etc.,
16:41mais d'arriver avec des propositions et de les mettre dans le débat présidentiel,
16:46je trouve que c'est plutôt intéressant.
16:47Vous seriez prêt à les regarder ?
16:48Nous, nous sommes prêts à regarder toutes les propositions de bon sens.
16:52On les regarde déjà beaucoup,
16:53parce que que ce soit nos élus,
16:56Jordan Bardella, Marine Le Pen,
16:57reçoivent et écoutent énormément,
16:59et on est en prise avec le terrain.
17:01Moi, je rencontre des idées,
17:03des centaines de personnes chaque semaine dans ma circonscription,
17:06qui me disent des choses,
17:07qui m'envoient des propositions,
17:09que l'on relaie, que l'on étudie,
17:10mais je trouve que cette démarche est plutôt intéressante.
17:12C'est un petit appel du pied à Patrick Sébastien, ce soir ?
17:14Non, il n'y a pas d'appel du pied.
17:15Je pense que Patrick Sébastien,
17:17il n'a pas besoin d'appel du pied,
17:20mais il a quand même animé d'une conviction sincère.
17:23Il aime profondément son pays.
17:24C'est un patriote,
17:27c'est quelqu'un surtout qui est un défenseur
17:29des catégories populaires,
17:30qui ont été méprisés, abandonnés depuis des années,
17:32particulièrement depuis le temps sous Emmanuel Macron,
17:35et qu'il a envie que ça change.
17:36Et je pense qu'il partage l'avis
17:37d'une majorité de Français
17:39qui en ont ras-le-bol et qui ont envie que ça change.
17:41Est-ce que l'électorat,
17:44alors si on peut appeler ça l'électorat de Patrick Sébastien,
17:46mais en tout cas,
17:47les Français qui écoutent Patrick Sébastien,
17:50est-ce qu'ils ont des points communs
17:52avec l'électorat du RN...
17:54Bruno Jeudy, pardon,
17:56vous qui avez suivi Patrick Sébastien à la tribune du dimanche ?
17:59Pour partie, oui.
18:00C'est une évidence.
18:02Je pense que dans les spectateurs
18:05qui vont dans les spectacles de Patrick Sébastien,
18:08il y en a beaucoup qui ne votent plus.
18:09C'est une évidence aussi.
18:11Mais pour partie,
18:12il y en a vraisemblablement un nombre important
18:15qui ont voté pour le Rassemblement national.
18:19Peut-être à la présidentielle, législative, je ne sais pas.
18:22Mais oui, pour partie.
18:23Évidemment, c'est un public très populaire,
18:26un public qui habite vraiment les petites villes,
18:30ces villes qui sont sous les radars des médias,
18:32ces villes qui sont souvent aussi...
18:34Les populations peuvent se sentir abandonnées
18:37parce que les services publics,
18:38parce que des aires médicaux,
18:41ce qu'on appelle des possessions culturelles aussi.
18:44Enfin, tous ces éléments-là
18:46qui font partie des déterminants
18:50dans le choix du vote pour Marine Le Pen
18:54et plus largement les partis extrêmes,
18:56comme on dit.
18:58Donc oui, bien sûr, pour partie,
18:59c'est évident que c'est déjà le cas.
19:01Mais il y a aussi beaucoup de gens
19:02qui sont plutôt en rupture globale avec la politique.
19:06C'est-à-dire,
19:07oui, Marine Le Pen,
19:08le Rassemblement national peut-être,
19:09mais ils sont carrément plutôt en rupture
19:11avec la politique,
19:13avec les médias,
19:14avec tout ce qu'on peut dire à Paris.
19:16C'est vraiment ce public où, je vous dis,
19:19c'est deux tiers de ces Français
19:21qui habitent dans les villes de moins de...
19:23Et c'est 50% de Français qui ne veulent plus.
19:26Oui, bien sûr.
19:26Qui ne veulent plus voter.
19:27Et d'ailleurs, je pense qu'il y a,
19:28si vous voulez,
19:29lorsqu'on fait les débats sur les brebis galeuses,
19:31les incarnations du Rassemblement national,
19:33je pense qu'on se trompe de débat
19:34parce qu'en réalité,
19:35le Rassemblement national pourrait changer absolument
19:37toutes ces incarnations
19:38et mettre absolument n'importe qui à la place.
19:40Ce qui compte, c'est l'idée
19:40que porte le Rassemblement national.
19:42C'est ça qui séduit les gens.
19:43D'ailleurs, lorsqu'on voit les sondages
19:44où on voit que Jordan Bardella
19:45est exactement au même niveau
19:46que Marine Le Pen à chaque sondage,
19:48c'est parce qu'en fait,
19:48les gens ont envie de voter RN,
19:50ils n'ont pas envie de voter Marine Le Pen
19:51ou Jordan Bardella.
19:52Je pense que c'est l'idée qui les séduit.
19:54Et donc là, il y a entre eux
19:55ces 50% de Français en âge de voter,
19:57en capacité de voter,
19:58qui ne votent pas,
19:59et l'électorat du Rassemblement national,
20:01qui d'ailleurs,
20:01le Rassemblement national,
20:02pendant longtemps,
20:02et encore aujourd'hui,
20:03essaye aussi de récupérer
20:05une certaine partie
20:05des gens qui ne votent pas.
20:07Je pense qu'entre les deux,
20:08il y a, comment dire,
20:10cette espèce d'interstice
20:11où il y a pas mal de gens
20:12qui votent RN,
20:12mais qui se disent
20:13c'est mon dernier vote.
20:14C'est-à-dire que c'est le vote
20:15de la dernière chance.
20:16Si le Rassemblement national,
20:18un, ne l'emporte jamais,
20:19je ne crois plus en la politique,
20:20mais deux,
20:20ce qui serait peut-être même plus grave,
20:22d'ailleurs,
20:22si le Rassemblement national
20:23venait à l'emporter un jour
20:24et n'appliquait pas les promesses
20:25pour lesquelles j'ai voté
20:26pour le Rassemblement national,
20:28et bien à ce moment-là,
20:28la politique, c'est fini pour moi,
20:29je ne vote plus.
20:30C'est un peu ce que dit
20:30Patrick Sébastien,
20:31à nouveau, on l'écoute,
20:32il faut que ça bouge,
20:33on l'écoute.
20:35La plus grande menace,
20:36c'est que ça reste en l'État.
20:38Et depuis,
20:39regarde, toi qui observes
20:40depuis des mois, là,
20:42ils se battent là-haut,
20:43et en bas, ça a changé quoi ?
20:45Rien.
20:46Le plus grand péril, c'est ça.
20:47Ce qu'il faut faire
20:48pour cette prochaine élection,
20:50il faut renverser la table.
20:52Il ne faut pas se contenter
20:52de changer la nappe,
20:53parce que c'est ce qu'on a fait,
20:54là, aux dernières élections.
20:55On a changé la nappe,
20:56mais la table est restée la même.
20:58Il faut la bousculer, la table.
20:59Parce que si nous,
21:00on ne la bouscule pas aujourd'hui,
21:03c'est le plus grand péril
21:04qui nous gâte,
21:05c'est que ça va mal se terminer.
21:07Comment vous l'interprétez
21:08quand il dit
21:08que ça va mal se terminer ?
21:09C'est le risque
21:10si on ne change pas les choses.
21:12Je considère qu'il a raison,
21:14et moi, j'entends régulièrement
21:15de la part de mes électeurs,
21:18en 2027,
21:19si ça ne passe pas,
21:21j'arrête de voter
21:22ou je quitte la France.
21:23Je l'entends énormément.
21:25Et ça me fait peur,
21:27mais je comprends cette aspiration,
21:31parce qu'il y a un tel ras-le-bol
21:32depuis des années,
21:34le sentiment d'avoir...
21:34On va avoir les moyens
21:35de quitter la France,
21:36c'est encore une autre histoire.
21:37Ils vont aller en Suisse, peut-être.
21:39Franchement,
21:39pour les spectateurs
21:40de Patrick Sébastien,
21:42je crois qu'il y en a peu
21:42qui quitteront la France.
21:43Mais figurez-vous,
21:44excusez-moi,
21:46entre, effectivement,
21:47il y a les plus populaires
21:48qui s'arrêteront de voter,
21:50donc qui sortiront
21:50du champ démocratique,
21:52et moi, je considère
21:53que le RN est la dernière
21:54cartouche démocratique.
21:56C'est-à-dire que le système
21:57qui est malade
21:58et qui est agonisant aujourd'hui,
22:01qui a 40 ans,
22:01qui a montré tous ses échecs
22:03à tous les niveaux,
22:04les alternances gauche-droite
22:05qui n'ont rien mené,
22:06la situation économique,
22:07sociale,
22:08migratoire,
22:09sécuritaire,
22:10aujourd'hui,
22:10on est à la fin d'un cycle.
22:11Et il y a une possibilité
22:13d'alternance,
22:14c'est-à-dire de rompre
22:15avec ce système
22:16et de changer de politique
22:17qui est incarné
22:18par le RN
22:19et qui est souhaité
22:20par une majorité de Français
22:21dans tous les sondages.
22:23C'est-à-dire,
22:23sur nos idées,
22:24sur nos propositions,
22:25sur notre vision,
22:27une majorité de Français
22:27veut ce choix-là.
22:29Si en 2027,
22:31il ne l'avait pas...
22:32Une majorité de Français,
22:32c'est quel sondage ?
22:34Moi, ce que je vois,
22:35c'est les intentions de vote
22:36qui sont plutôt à 35%.
22:37Je parle sur les thématiques,
22:39sur les grands sujets,
22:40sur les sujets de sécurité,
22:41sur les sujets d'immigration,
22:42sur les sujets de pouvoir d'achat.
22:43Vous êtes plutôt à 34%,
22:44ce n'est pas une majorité de Français,
22:46mais vous êtes,
22:46effectivement,
22:47dans les sondages.
22:48Dans les idées,
22:49nous avons gagné
22:49la bataille des idées.
22:50Il nous reste à gagner
22:51la bataille électorale.
22:52Sur l'économique,
22:53je ne crois pas.
22:54Si, si, si, je le pense.
22:55Je ne crois pas.
22:55Je pense que sur les retraites,
22:56je pense que sur un certain nombre
22:58de thématiques que vous développez,
22:59vous n'êtes pas du tout majoritaire.
23:00Je ne suis pas d'accord avec vous.
23:01Je crois que sur les retraites,
23:03si.
23:04Avec la gauche, d'ailleurs.
23:05Sur les retraites,
23:05on est majoritaire.
23:06Sur les retraites,
23:07on est majoritaire.
23:08Sur le pouvoir d'achat,
23:10sur la fin du fiscalisme,
23:11je pense qu'on est majoritaire.
23:12Sur la fin de l'assistanat,
23:13je pense qu'on est majoritaire.
23:15Sur la libéralisation
23:17de la transmission
23:18et de l'héritage,
23:18je pense qu'on est majoritaire.
23:20Sur les aides aux entreprises,
23:21je pense qu'on est majoritaire.
23:22Donc, sur les grands sujets,
23:23je pense qu'on est majoritaire.
23:24Il y a quelques questions
23:25qui se posent.
23:26Mais aujourd'hui,
23:27le vrai risque, effectivement,
23:29pour notre démocratie,
23:30c'est qu'on continue ce système-là.
23:32C'est qu'il n'y ait pas d'alternance.
23:34Parce qu'une vraie alternance,
23:35c'est un changement de politique.
23:37Ce n'est pas,
23:37comme le dit Patrick Sébastien,
23:38ce n'est pas la couleur de la nappe
23:39ou des rideaux.
23:40C'est un changement de politique.
23:41Ça, je pense que c'est un vrai enjeu.
23:42C'est-à-dire qu'effectivement,
23:43on sent bien que les Français
23:44ont un ras-le-bol.
23:45Donc, ils ont bien sûr
23:45envie de renverser la table.
23:46Je suis assez d'accord.
23:47Parce que si on regarde,
23:48effectivement,
23:48ceux qui vont voter pour vous,
23:5034% en plus,
23:51là, c'est de l'autre côté,
23:52qui veulent aussi renverser la table
23:53et d'une autre façon,
23:54peut-être bien plus grave,
23:56de LFI,
23:56on est à plus de 50% des Français
23:58qui en ont complètement ras-le-bol.
23:59Il faut prendre conscience de cela.
24:01Et quand, effectivement,
24:01je pense que...
24:02C'était déjà fait en 2017.
24:04Exactement.
24:05Mais sauf que rien n'a changé depuis.
24:06C'est-à-dire qu'effectivement,
24:07si, quand M. Macron a pris le pouvoir,
24:08il a dit,
24:09je vais changer les choses,
24:10certains y ont cru.
24:11Pas moi,
24:11mais certains y ont cru.
24:12Mais rien n'a changé.
24:13Ça a même empiré, malheureusement.
24:15Donc, le danger, il est là.
24:16C'est que quand on voit M. Souchon
24:17qui dit, oui,
24:18finalement, on va aller en Suisse, etc.
24:19Vous vous rendez compte
24:20le décalage qu'il y a
24:21avec la réalité des Français.
24:22C'est-à-dire que les Français,
24:23ils ne peuvent pas aller en Suisse.
24:24Certains, peut-être,
24:25encore, c'est de plus en plus dur.
24:26Mais non, vous savez que
24:26les banques suisses
24:27réclament un million d'euros
24:28si vous voulez ouvrir un compte en Suisse.
24:30Donc, pour vous dire
24:31qu'il y a tellement de Français
24:32qui sont déjà partis en Suisse
24:32que ça va être compliqué.
24:34Comment aujourd'hui
24:34on peut un chanceur ?
24:35Moi, je l'aimais beaucoup.
24:36Mais dire que les Français,
24:37il y a 35% des gens,
24:38ce sont des cons.
24:39C'est assez incroyable.
24:40C'est assez méprisant.
24:41Moi, je trouve que c'est très dangereux.
24:42Par contre, si je peux me permettre
24:43de vous donner un conseil,
24:44c'est qu'il faut que vous vous musclez
24:45d'un point de vue économique.
24:47Parce qu'effectivement,
24:48le danger que nous avons aujourd'hui,
24:49c'est que vous faites des propositions
24:50sur les retraites, etc.
24:51Sur la réduction des dépenses,
24:53c'est très bien.
24:53Sur la fiscalité,
24:54je pense qu'il faut
24:54un vrai cadrage macroéconomique
24:56que vous n'avez pas aujourd'hui.
24:57Alors, les Français ne le réclament pas
24:58parce que eux,
24:59ce qu'ils veulent,
24:59c'est renverser la table.
25:00Par contre, attention,
25:01si jamais vous l'emportez
25:02et que derrière,
25:04on voit ce qu'il fait Mélanie en Italie,
25:06très vite,
25:07elle a réussi à capter avec elle
25:08des personnes qui avaient
25:10un background économique
25:11et elle a proposé...
25:12Ah, parce qu'elle s'est mis
25:12dans la roue de l'Union Européenne.
25:13Oui, mais surtout,
25:14elle a proposé des solutions
25:15économiques concrètes.
25:16Donc, je pense que ça,
25:17c'est le danger.
25:17Vous l'avez dit vous-même.
25:18Parce que si demain,
25:19effectivement, vous êtes élu
25:20et que d'un point de vue économique,
25:22ça ne fonctionne pas,
25:23alors là, ça va être très dangereux
25:24pour la suite
25:25de l'avenir de la France.
25:27Si je peux vous rassurer
25:28juste d'un mot,
25:29c'est qu'on a un programme économique
25:31et véritablement,
25:32il faut le lire.
25:36On l'a lu,
25:37on l'a décomptiqué.
25:38Souvent, vous écoutez
25:39ou vous lisez les brèves
25:40des commentaires
25:41ou de nos adversaires
25:42qui caricaturent.
25:43Vous avez fait un joli tableau
25:44qu'on a tous.
25:45Vous remarquerez,
25:46pour les LR,
25:47en fait,
25:47on est d'affreux bolcheviques
25:48avec un programme communiste
25:49qui est étatiste.
25:51On va contrôler
25:52toutes les entreprises.
25:53On va fixer les salaires,
25:54etc.
25:54Tout le monde du délire.
25:55Et pour la gauche,
25:57on est les amis des milliardaires.
25:58Donc, à un moment donné,
25:59il faut un petit peu recentrer.
26:00Quels sont les trous
26:00dans la raquette ?
26:01Notamment sur la question
26:02des retraites.
26:02Je suis désolée,
26:03sur la question des retraites,
26:04on ne sait pas
26:04qu'est-ce que vous voulez,
26:05dans quelles conditions.
26:06Si, justement,
26:07c'est dans le programme.
26:08Un système progressif.
26:09Je peux vous le redire.
26:11Jordan Bardella
26:11qui nous a expliqué
26:12ici même
26:14qu'il faut qu'on ait...
26:16C'est un sujet
26:17tellement important
26:18et structurant
26:18qu'il faudra attendre
26:20la campagne présidentielle
26:21pour savoir exactement
26:23à quel niveau
26:24il faut prendre sa retraite,
26:25s'il y a un âge pivot,
26:26si c'est une retraite,
26:27les modalités,
26:28la durée de cotisation.
26:29C'est frapper au coin du bon sens.
26:30Que ce soit un débat
26:31de la présidentielle.
26:33Mais bien sûr,
26:34on a un projet,
26:35mais c'est normal
26:36que ce soit un débat
26:36dans le cadre de la présidentielle.
26:38Ça impacte l'avenir
26:39de la nation.
26:40Ça concerne la croissance,
26:42ça concerne la natalité.
26:44Évidemment,
26:44ça concerne la justice sociale.
26:46Donc, c'est un débat
26:46de la présidentielle.
26:47Mais nous,
26:48nous avons un projet
26:49et nous le pensons
26:50qui est le plus juste
26:51et le plus pérenne
26:51d'un point de vue économique
26:52à condition
26:53qu'il y ait relance
26:53de la croissance
26:54et de la natalité.
26:55Et donc ça,
26:56il y a des dispositifs fiscaux
26:57pour ce faire.
26:58Mais c'est un système
26:58progressif qui est juste.
27:00C'est-à-dire qu'on a commencé
27:01à travailler
27:02à partir de 20 ans.
27:03À partir de 42 ans de mité,
27:05on peut partir
27:05à la retraite à taux plein.
27:07Vous avez commencé
27:07à 25 ans,
27:08vous partez à 67.
27:09Vous avez commencé
27:10à 23,
27:11vous partez à 65.
27:12Sur les économies
27:13que vous pouvez avoir
27:13sur l'immigration
27:14qui est quand même
27:15un des points structurements
27:16de votre programme,
27:17programme économique,
27:19il y a des chiffres
27:20qui vont dans tous les sens.
27:21Il y a Pascal et Votre
27:22et vos estimations
27:23qui sont contestées
27:23par les économistes
27:24mais qui sont aussi...
27:26Moi, je n'ai pas
27:27compris les économistes.
27:27Vous ont revu leur copie
27:28parce qu'effectivement,
27:28à la base,
27:28il parlait de 40 milliards.
27:30J'ai fait un débat justement
27:30où j'ai dit
27:31avec un de vos collègues,
27:32je lui ai dit
27:32non, mais 40 milliards,
27:33ce n'est pas possible.
27:33Sur l'immigration,
27:34il est revenu maintenant
27:35à 18 milliards.
27:36Voilà, donc je veux dire,
27:37il y a des fourchettes
27:37qui sont assez larges.
27:37Non, mais justement,
27:38c'est votre chiffrage
27:39de rien avant.
27:40Vous avez les 18 milliards...
27:43Parce que là,
27:43c'est plus plausible
27:44que 40 milliards.
27:44Alors, les 18 milliards,
27:45c'est les économies
27:47que vous faites
27:48avec une mesure
27:48extrêmement simple,
27:50c'est de conditionner
27:51le versement
27:51des prestations sociales
27:52non contributives
27:53aux étrangers
27:54qui ont au moins
27:55cotisé 5 ans.
27:56Là, vous récupérez
27:5718 milliards d'euros par an.
27:59Mais après,
27:59l'immigration,
28:00ce n'est pas seulement
28:01de l'économie
28:02et ce n'est pas seulement
28:02des prestations.
28:03Absolument.
28:04L'immigration,
28:05c'est aussi de la sécurité.
28:06Excusez-moi.
28:06C'est aussi des réparations.
28:08C'est aussi une cohésion sociale.
28:10C'est aussi l'éducation.
28:12C'est de la santé.
28:13C'est tout ça,
28:14l'immigration.
28:14C'est une politique globale
28:15et qui rapporte,
28:16au final,
28:17en tout cas,
28:18qui fait gagner à la nation
28:19beaucoup plus
28:20que 18 milliards d'euros.
28:21Il reste un an et demi
28:22avant la présidentielle.
28:23Est-ce que vous croyez,
28:24c'est un peu l'hypothèse
28:25que vous avez soulevée
28:26tout à l'heure,
28:26Marc Toiti,
28:27en une candidature
28:28surprise,
28:30dégagiste,
28:31un peu à l'image
28:32de ce que propose
28:33Patrick Sébastien
28:34qui dit quand même
28:35la chose suivante,
28:36la réalité des gens,
28:37c'est que je n'ai plus
28:37assez de thunes,
28:38j'ai trop de charges,
28:38ma sécurité n'est pas assurée.
28:40Là-dessus, d'ailleurs,
28:40vous vous rejoignez.
28:42Mais est-ce que vous croyez
28:43qu'il y a un profil
28:45comme ça qui peut émerger
28:46dans les tout prochains mois
28:47et qui puisse
28:48vous faire concurrence ?
28:51Alors,
28:51qu'il y ait des profils
28:52qui apparaissent
28:53dans les 18 prochains mois,
28:54c'est tout à fait possible.
28:55D'ailleurs,
28:55il y a toujours des surprises
28:56au moment des élections présidentielles,
28:59des candidats
28:59qui apparaissent.
29:01Potentiellement,
29:01lui,
29:01il peut vous effrayer
29:02si jamais il décidait
29:03selon ce qu'il le dit
29:04qu'il y a pensé.
29:05Mais personne ne nous effraie.
29:06Vous savez,
29:07comme ça a été dit,
29:08la marque Rassemblement National
29:09qui signifie tellement,
29:11qui est tellement ancrée
29:13à la fois dans la tête
29:15mais surtout dans le cœur
29:16de beaucoup de Français,
29:17qui est gage de solidité,
29:20qui est gage de valeurs,
29:22de visions et d'idées
29:23qui sont partagées,
29:25je le redis,
29:25par une majorité de Français,
29:26le Rassemblement National
29:28sera très clairement
29:31évidemment le favori
29:32parce qu'il incarne aujourd'hui
29:34le seul parti de rupture
29:36et le seul parti
29:37de rupture républicaine.
29:39Effectivement,
29:39il y a un autre parti de rupture
29:40qui a une vision
29:41qui est aux antipodes
29:42de celle du Rassemblement National
29:43qui est celle de Jean-Luc Mélenchon
29:45qui, elle, pour le coup,
29:46est extrêmement dangereuse
29:47et néfaste
29:48mais on peut lui reconnaître
29:49qu'il a pour le coup
29:49une vraie vision
29:50et un vrai programme
29:51et c'est pour ça que je pense
29:52que nous serons opposés
29:53à l'extrême-gauche
29:55à l'élection présidentielle.
29:56Et alors qui sera opposé ?
29:57Non, je ne le souhaite pas
30:01pour mon pays
30:02parce que ce serait...
30:03C'est-à-dire que comme vous le dites tous,
30:04on a l'impression que vous le souhaitez.
30:05Non, mais vous savez pourquoi ?
30:07Parce que comme le bloc central
30:08est totalement démonétisé,
30:10discrédité
30:11et que ses candidats finalement
30:13ont été éclatés,
30:14effectivement,
30:15le seuil pour aller au second tour
30:17sera très difficile
30:18pour ces partis-là
30:18et malheureusement,
30:19il y a un candidat...
30:20Mais la gauche aussi est éclatée.
30:22Oui, mais Jean-Luc Mélenchon
30:23malheureusement est un candidat
30:25qui fera avec son saut
30:26électoral ses voix
30:27et qui peut se qualifier
30:28dans ce cadre-là.
30:29Qui le souhaitait ?
30:30Ah, je ne le souhaite pas.
30:31Mais en tout cas,
30:32ce sera, je le pense,
30:33la fiche du second tour.
30:36Un duel
30:36Jean-Luc Mélenchon
30:38face à
30:39Jordan Bardella
30:40ou Marine Le Pen.
30:41Je pose cette question
30:42parce que les choses
30:43semblent se préciser
30:44du côté de Marine Le Pen.
30:45Il y a une petite phrase
30:46qu'elle a prononcée
30:46qui est passée un petit peu
30:47sous les radars
30:48ces derniers jours.
30:49C'était chez nos confrères
30:50d'RTL.
30:51Si elle ne peut pas
30:52se présenter en 2027
30:53à cause de ses problèmes
30:54judiciaires,
30:56voilà ce qu'elle dit.
30:57La candidature de Jordan Bardella
30:58serait une évidence,
31:00ce serait très difficile,
31:01mais je crois que c'est
31:02une décision
31:02qui, dans l'intérêt
31:04du pays,
31:05s'impose.
31:06Si je suis empêchée
31:07et que la Cour de cassation
31:08me donne raison,
31:09trois mois ou quatre mois
31:11après,
31:11il sera trop tard
31:12pour faire une campagne
31:14présidentielle.
31:15Et elle ajoute,
31:16« Je pense que Jordan
31:17a des qualités
31:18pour occuper tous les postes
31:19qui nécessitent
31:20de la volonté,
31:20des convictions
31:21et un amour
31:22immodéré du pays ».
31:23C'est la première fois
31:24qu'elle le dit
31:25de façon aussi claire.
31:26Si elle perd en appel,
31:27même si elle se pourvoit
31:28en cassation,
31:29elle laissera la place
31:31à Jordan Bardella.
31:32On sent que c'est
31:33un déchirement,
31:33mais ça y est,
31:34elle le dit publiquement.
31:36Alors,
31:36elle avait déjà dit
31:37que si elle ne pouvait pas
31:38se présenter
31:39pour tout un tas de raisons,
31:41que ce soit la justice...
31:41Elle avait dit
31:42« Si je passe sous un bus ».
31:44Exactement.
31:44que Jordan Bardella
31:46serait candidat
31:47et que nous aurions
31:48Jordan Bardella
31:49comme candidat
31:49à la présidentielle.
31:51Moi,
31:52je trouve que c'est
31:52d'une part
31:54extrêmement responsable,
31:56extrêmement aussi
31:58courageux de le dire
31:59parce que
31:59ce n'est jamais facile
32:00pour un responsable politique
32:01d'envisager
32:02son remplacement,
32:04quel qu'il soit.
32:06Mais ça en dit long
32:07aussi sur
32:07le combat
32:10que mène Marine Le Pen
32:10qui est un combat
32:11d'idées,
32:12qui est un combat
32:13pour la France
32:14et les Français
32:14et sa situation personnelle,
32:17sa candidature personnelle
32:18passe après l'intérêt
32:20du pays
32:21et de ce combat-là.
32:23Donc,
32:23effectivement,
32:23si par malheur
32:25elle était empêchée
32:26par la justice
32:27ou par une autre raison,
32:29elle soutiendrait
32:29Jordan Bardella
32:30qui serait notre candidat
32:31et je l'espère
32:32notre prochain président
32:33de la République.
32:33C'est un tabou encore
32:34au Rassemblement National ?
32:36Vous espérez jusqu'au bout
32:38que ce soit Marine Le Pen ?
32:39Il n'y a pas de tabou
32:40mais nous espérons
32:41bien évidemment.
32:42Marine Le Pen
32:42est présumée innocente.
32:44Elle va tout faire
32:44pour démontrer
32:45son innocence
32:47et nous souhaitons
32:49qu'elle soit candidate.
32:51Mais est-ce qu'elle ne réfléchit pas ?
32:53Parce que, bon,
32:54certains le disent
32:55même si elle est assez
32:56secrète un peu
32:58sur sa stratégie de défense.
33:00Est-ce qu'elle ne réfléchit pas
33:01à un changement
33:02de stratégie de défense
33:03qui lui permettrait
33:05peut-être pas
33:07d'empêcher une condamnation
33:08mais par exemple
33:09de diminuer
33:10la peine d'inégibilité
33:11dont elle avait copé
33:14en première instance ?
33:16Je dis ça
33:16parce qu'il y a
33:17des jugements précédents
33:19qui l'ont démontré.
33:20Alain Juppé
33:21condamné à 10 ans
33:22d'inégibilité
33:22dans une affaire
33:23ancienne
33:24dite des emplois fictifs
33:26de la mairie de Paris
33:27en appel.
33:28Il est à
33:28un an d'inégibilité.
33:30Donc,
33:31un changement
33:31de stratégie de défense
33:32peut permettre
33:33un certain nombre de choses.
33:34Est-ce qu'aujourd'hui,
33:35Marine Le Pen
33:36réfléchit à cette éventualité ?
33:38Parce qu'on sait
33:39que dans le dossier
33:39pour ce qu'on suivit
33:40le procès,
33:42les preuves
33:43sont quand même
33:43matérielles,
33:45les faits sont
33:45constitués matériellement
33:46comme l'ont dit
33:47les juges
33:48en première instance.
33:49Bon,
33:50en tout cas,
33:50Marine Le Pen
33:51va se défendre.
33:53Bien sûr.
33:54Elle aura
33:54sa stratégie de défense,
33:56elle va tout faire
33:57pour prouver son innocence
33:58et encore une fois,
33:59je rappelle
34:00qu'il n'y a
34:01ni enrichissement personnel
34:02ni emploi fictif
34:03dans toute cette affaire
34:04et qu'il y avait
34:05il faut le reconnaître,
34:06on ne va pas refaire
34:07évidemment le procès.
34:09Ah ben si,
34:09quand même.
34:10La question c'est
34:10est-ce qu'elle peut
34:12changer de stratégie
34:12de défense
34:13en expliquant
34:13que c'était des pratiques
34:15d'un parti
34:16dont elle a hérité
34:17puisque c'était des pratiques
34:18qui existaient
34:18avant son arrivée
34:20et j'allais dire
34:22on sait bien
34:22que devant la justice
34:23une faute à demi
34:24avouée
34:24c'est déjà
34:25le pas vers
34:26une peine inférieure.
34:28Au-delà de la stratégie
34:29qui doit changer
34:30et ce qui change surtout
34:31c'est la juridiction.
34:32C'est la cour d'appel.
34:34Ben oui,
34:34c'est la cour d'appel.
34:35C'est pour ça
34:36que dans notre droit
34:36parce que
34:37j'entends votre observation
34:40et votre réflexion
34:41sur le changement
34:42de stratégie
34:42mais là il y a
34:43des juges différents
34:44qui normalement
34:46doivent avoir
34:47une appréciation
34:47différente.
34:49C'est pour ça
34:49qu'on a deux niveaux.
34:51C'est qu'on a
34:52une première juridiction
34:54et ensuite
34:55la cour d'appel.
34:56Donc là
34:57l'idée
34:58c'est que
34:58la défense
34:59qui a été celle
35:00de Marine Le Pen
35:01qui sera celle
35:02de Marine Le Pen
35:02pour l'appel
35:03soit entendue
35:04différemment
35:05que ça a été le cas
35:06lors de...
35:08Donc ce que vous dites
35:08c'est qu'elle ne va pas
35:08changer de stratégie
35:09de défense ?
35:09Non, je ne vous dis pas ça
35:10encore une fois
35:11ce n'est pas à moi
35:11de vous divulguer
35:12sa stratégie de défense.
35:13C'est toute une question.
35:14Donc pour le coup
35:15je pense qu'elle aurait
35:16plutôt intérêt.
35:17Surtout ce qui doit changer
35:18rappelez-vous quand même
35:19de l'appréciation
35:20des réflexions
35:21d'une procureure
35:23sur le fait
35:25qu'elle ne pouvait pas
35:26demander la relax
35:27que ça lui faisait trop mal
35:29qu'on a bien senti
35:30que tout était un peu
35:31ficelé la dernière fois
35:32dès le début
35:33dès le début de l'audience.
35:34Julien Audou
35:35nos téléspectateurs
35:36il faut qu'ils comprennent
35:37que si en appel
35:38c'était deux ans
35:39d'inéligibilité
35:40Marine Le Pen
35:41pourrait se présenter
35:41à la présidentielle.
35:43Là elle a pris cinq ans
35:44c'est ça qui se joue.
35:45C'est pour ça
35:46qu'un changement
35:47de stratégie de défense
35:47n'est pas
35:48très important.
35:50C'est-à-dire que là
35:50il y a un choix
35:51stratégique
35:52majeur
35:53pour Marine Le Pen.
35:53Mais vous pouvez compter
35:54sur elle en tout cas
35:54pour se défendre
35:55bec et ongle
35:56comme elle le fait
35:57à chaque fois
35:57pour démontrer
35:58son innocence
35:59et justement
36:00pour permettre
36:01cette candidature
36:02à l'élection présidentielle.
36:03J'aimerais vous faire écouter
36:03les mots de Sébastien Lecornu
36:05du Premier ministre
36:06qui s'est exprimé
36:07depuis le sommet
36:08de Chousse France
36:08qui réunit
36:09les entrepreneurs
36:10à Paris
36:12et qui rappelle
36:13l'importance
36:14de trouver un compromis
36:15sur le budget
36:15d'ici les prochains jours.
36:18On écoute le Premier ministre.
36:20Quand on fait
36:21un compromis trop tard
36:22c'est un mauvais compromis.
36:24C'est pour ça
36:25qu'il faut trouver
36:25un compromis
36:26sur le budget
36:26avant décembre
36:27parce que
36:28s'il n'y a pas de budget
36:29ça sera un mauvais compromis
36:30en gestion de crise
36:31plus tard.
36:33C'est un peu pareil
36:33pour les retraites.
36:36Si le conclave
36:36avait fonctionné
36:37peut-être qu'il n'aurait pas
36:39été utile
36:40de suspendre.
36:41Petite personnelle
36:42je ne suis pas favorable
36:43à la suspension
36:44de la réforme des retraites.
36:45J'ai dû la proposer
36:46pour débloquer
36:47la situation.
36:48ça doit nous faire
36:51tout se réfléchir
36:52parce que
36:54qu'est-ce que ça veut dire
36:54si on ne continue pas
36:56d'avoir enfin
36:56cette culture
36:58du compromis
36:58dans notre vie politique
37:00mais aussi
37:00dans notre vie
37:01économique et sociale.
37:02Je note que d'autres pays
37:03y sont arrivés
37:04en Europe
37:05il n'y a pas de raison
37:05que nous
37:06nous n'y arrivons pas.
37:08L'importance
37:09de trouver un compromis
37:10sinon on a un mauvais compromis
37:12et il prend l'exemple
37:13des retraites
37:14si le conclave avait marché
37:15on n'aurait pas
37:16ce mauvais compromis
37:17et donc dit-il
37:18cette suspension
37:19de la réforme des retraites.
37:20Est-ce que vous croyez-vous
37:21à un budget
37:21d'ici la fin de l'année ?
37:23Moi ce que je vois
37:24et c'est malheureux
37:25pour notre pays
37:26c'est que
37:27le débat que nous avons
37:28actuellement
37:29à l'Assemblée nationale
37:30que personne ne comprend
37:32qui est sans queue ni tête
37:35ce débat
37:36n'est pas guidé
37:37par l'intérêt national
37:38par la situation
37:39des français
37:40par la volonté
37:42d'améliorer
37:43notre situation économique
37:45ce débat
37:46est totalement
37:47verrouillé
37:47et ficelé
37:48par une seule obsession
37:49comment empêcher
37:51de nouvelles élections ?
37:52Comment faire
37:53entre les uns
37:53et les autres
37:54entre les macronistes
37:55et les socialistes
37:55pour empêcher
37:56la motion de censure
37:57qui déboucherait
37:58sur la dissolution
37:59de l'Assemblée nationale
38:00et donc des législatives
38:01anticipées
38:02et donc l'arrivée
38:03du Rassemblement national
38:04au pouvoir ?
38:04Comment faire en sorte
38:05de débloquer la situation
38:06pour qu'il y ait un maximum
38:07de stabilité en France
38:08et donc éviter
38:09de nouvelles élections législatives ?
38:10Ils s'en moquent totalement
38:12ils se moquent
38:13de la situation économique
38:14ils sont obsédés
38:15par leur siège
38:16et ils sont obsédés
38:17par l'arrivée du RN
38:18au pouvoir
38:19qui leur donne
38:19des cauchemars
38:20et des boutons
38:20c'est uniquement ça
38:21donc quand vous voyez
38:22donc quand vous voyez
38:22des magouilles
38:23quand vous voyez
38:24des revirements
38:25quand vous voyez
38:25les socialistes
38:26qui font semblant
38:27de s'opposer
38:28tout en dealant
38:28avec le gouvernement
38:29on les voit
38:30enfin là encore une fois
38:32c'est à ciel ouvert
38:33on les voit dans l'hémicycle
38:34c'est la volonté
38:35de stabilité
38:36vous avez des réunions
38:37vous avez des réunions
38:39notamment sur le plan économique
38:40je vais terminer
38:43d'un mot
38:44parce que c'est assez choquant
38:45vous avez des réunions
38:46ou des pauses
38:47dans l'hémicycle
38:48vous avez des deals
38:49devant nous
38:50entre madame de Montchalin
38:51entre les socialistes
38:53pour quels arguments
38:54avancer
38:54c'est pas un secret
38:55ils discutent
38:56c'est le compromis
38:58c'est le compromis
39:00pour éviter
39:01que le RN
39:02arrive au pouvoir
39:02dans tous les pays européens
39:05les parlementaires
39:06font des compromis
39:08pour faire passer
39:08des textes
39:09pour l'intérêt national
39:11c'est pas choquant
39:11pour des politiques
39:13d'intérêt général
39:14ce n'est pas du tout le cas
39:14l'intérêt national
39:15c'est le budget
39:17c'est un intérêt national
39:17le budget
39:18le budget
39:19ils savent très bien
39:20comment ça va se solder
39:21les uns et les autres
39:22s'il n'y a pas de budget
39:22on sait aussi combien ça coûte
39:24un mauvais budget
39:25on sait aussi combien ça coûte
39:26Juste un point
39:27à vous parler
39:28de stabilité économique
39:30pour la France
39:31la seule chose
39:32que je peux vous dire
39:32moi j'interroge
39:33de nombreux intervenants
39:34qu'ils soient banquiers
39:36qu'ils soient investisseurs
39:37sur les marchés
39:37qu'ils soient chefs d'entreprise
39:38je fais ça un peu
39:39toute la journée
39:40ils me disent tous
39:41il faut absolument
39:43qu'il y ait un budget
39:43même si on est d'accord
39:45que le coût de ce budget
39:46peut être très très élevé
39:48pour la France
39:49pour les entreprises
39:50et pour les français
39:51il faut absolument
39:52avoir un budget
39:53c'est ce qu'il dit
39:53tout à l'heure
39:54Sébastien Lecornu
39:55qui dit
39:56je suis un peu
39:56l'opération de la dernière chance
39:58je ne suis pas François Bérou
39:59je ne suis pas
40:00Michel Barnier
40:01c'est à dire que
40:02après moi
40:03si je m'en vais
40:03ce n'est pas le déluge
40:04mais on sera vraiment
40:05dans une situation économique
40:06qui sera très difficile
40:08elle est déjà catastrophique
40:10la situation économique
40:10la situation est déjà catastrophique
40:12c'est à dire que
40:13elle ne serait pas pire
40:14qu'en cas de dissolution
40:15de Marseille
40:16non parce que
40:16en fait je vais vous dire
40:17le problème que nous avons aujourd'hui
40:18c'est que
40:18regardez les indicateurs
40:20des directeurs d'achat
40:20sur la semaine dernière
40:21sur la France
40:22c'est une catastrophe
40:23la France
40:24c'est sûr
40:26sur le chiffre du troisième trimestre
40:27au quatrième trimestre
40:28la France
40:29c'est la lanterne rouge
40:30de l'économie mondiale
40:30mais la croissance
40:31c'est plus faible
40:31chez nos voisins
40:32non mais c'est au troisième trimestre
40:33parce qu'il y a eu des ventes
40:34justement d'avions
40:35donc il faut que de 2026
40:36on tienne
40:37franchement si elle était plus faible
40:38ça n'allait nous le dire
40:39encore une fois
40:39cette croissance
40:40elle est achetée à crédit
40:41avec un déficit public
40:42qui explose
40:42donc moi je pense que
40:43là on regarde sur le court terme
40:45sur le moyen terme
40:46c'est beaucoup plus
40:47quand on regarde la croissance
40:48en Italie
40:49la suppression
40:52je dirais un effet dramatique
40:55sur la crédibilité
40:56de la France aujourd'hui
40:57de toute façon
40:57le budget a gagné
40:58ce qu'a dit Mme Boucher
40:59aujourd'hui
40:59elle vient de le dire
41:00en fait on sera proche
41:01de 6% de déficit public
41:02l'année prochaine
41:03elle vient de le dire
41:04dans les négociations
41:05qui sont là
41:05moi je préfère
41:06un vrai budget
41:07avec une vraie majorité
41:08éventuellement
41:09qu'on voit clair
41:09que là on ne sait même pas
41:10c'est ça qui est dramatique
41:12ça passe par quoi ?
41:12absolument là
41:13par une dissolution
41:14de la majorité
41:15c'est ce qu'il veut
41:17marquer
41:18c'est ce que vous voulez
41:18moi je pense qu'il vaut mieux
41:20aujourd'hui
41:20encore une fois
41:21voir la situation
41:22même si c'est peut-être grave
41:23ça va peut-être plus grave
41:24mais au moins on sait où on va
41:25là encore une fois
41:26vous Marc
41:27qu'on comprenne bien
41:27votre position
41:28vous dites
41:28vaut mieux
41:29une dissolution
41:30et le RNO
41:31pour voir avec une majorité claire
41:32économiquement c'est mieux
41:34moi je suis pour
41:34une élection présidentielle
41:35maintenant
41:35dans 6 mois
41:37dans 6 mois
41:37M. Macron
41:38a un bilan catastrophique
41:39il me dit
41:40écoutez j'ai fait des bêtises
41:40très bien
41:41j'ai pas réussi mon pari
41:42on vous donne 6 mois
41:43pour avoir un vrai débat
41:44peut-être Patrick Sébastien
41:45d'ailleurs on ne sait pas
41:46un vrai débat
41:47un vrai débat
41:48vous savez
41:49il peut dire
41:50il peut dire
41:51je démissionnerai
41:52non
41:52il peut dire
41:54je démissionnerai
41:55dans 6 mois
41:55non mais c'est encore
41:57on a les moyens
42:01de regarder
42:01pourquoi vous dites
42:03que ça n'existe pas
42:04ça n'existe pas
42:04le président
42:05c'est constitutionnel
42:07il démissionne
42:07il peut l'annoncer
42:11il peut l'annoncer
42:11en disant que ça sera
42:12dans tout le temps
42:13d'avoir un débat
42:14moi je pense qu'aujourd'hui
42:15très rapidement
42:15moi je n'ai peut-être pas
42:16les mêmes internauteurs
42:19que les dix
42:19je peux vous dire
42:20que j'ai beaucoup
42:20d'investisseurs
42:21de chefs d'entreprise
42:22moi aussi
42:23et je peux vous dire
42:23qu'aujourd'hui
42:24il y a une vraie panique
42:25regardez ce qu'on a dit tout à l'heure
42:27il n'y a personne
42:28il n'y a effectivement
42:28le Rassemblement National
42:29de l'autre côté
42:30le LFI
42:31si vous avez des solutions
42:32c'est pas vrai
42:32il y a vraiment
42:33mais attendez
42:34parce qu'on n'a qu'aujourd'hui
42:35nous avons une situation
42:36qui est
42:37disons-le
42:38dramatique
42:38sur l'économie française
42:39et les filles
42:40aucun sondage
42:41est deuxième
42:42derrière le Rassemblement National
42:43je ne dis pas bien
42:44mais le problème
42:45c'est qu'il faut essayer
42:46d'être
42:46je ne parle pas
42:47de des choses
42:48moi je suis inquiet
42:52aujourd'hui
42:52la dynamique
42:53la plus forte
42:54c'est la France
42:54encore une fois
42:55pour l'avenir de la France
42:57il faudrait des programmes
42:58sérieux
42:58aujourd'hui malheureusement
42:59nous avons un vrai danger
43:01et tout à l'heure
43:02on parlait de
43:02bolcheviques etc
43:04n'oubliez pas que
43:04qui a fait la proposition
43:06de taxer l'assurance vie
43:07c'est quelqu'un du VODEM
43:08c'est même pas du LFI
43:11on est d'accord
43:11donc c'est ça qui est inquiétant
43:12c'est qu'aujourd'hui
43:13il y a une volonté
43:14on a tellement peur
43:15de l'avenir
43:16qu'on va taxer
43:17on va taxer l'assurance vie
43:19mais
43:19absolument
43:20je dis ça
43:21je ne dis pas
43:21je ne dis pas
43:21je remettais un peu d'ordre
43:36un dernier mot là-dessus
43:39je ne comprends pas
43:43depuis le départ
43:44et c'est l'instrument
43:45principal de la Macronie
43:46de Sébastien Lecornu
43:47le chantage au pas de budget
43:48que nos téléspectateurs
43:49comprennent bien
43:50il y aura
43:50quoi qu'il arrive
43:52un budget
43:52quoi qu'il arrive
43:54si c'est une ordonnance
43:55si c'est une loi spéciale
43:56mais on parle là
43:58comme si on ne savait pas tous
43:59que ça irait à la loi spéciale
44:01ça ira à la loi spéciale
44:02on le sait
44:03il y a 90% de chances
44:04que ça y aille
44:05et ce ne sera ni la faute
44:06du Rationement National
44:07ni du Parti Socialiste
44:08ni des communistes
44:09ni de qui que ce soit
44:10ce sera principalement
44:11la faute du manque de temps
44:12pour voter ce budget
44:13donc s'il y a
44:15loi spéciale
44:16vous ne disiez pas
44:16qu'il allait tomber
44:17sur la censure ?
44:18Non mais ce que je dis
44:18c'est que s'il y a
44:19loi spéciale
44:20on n'est pas sûr
44:20rien n'est jamais sûr
44:22je ne ferai pas le pari
44:24mais ce que je veux dire
44:25c'est que si au bout
44:26de tout ce chemin
44:26il y a une loi spéciale
44:28qu'est-ce que ça aurait changé
44:29de faire une dissolution
44:29et si on y va
44:32quoi qu'il arrive
44:32je veux dire
44:33la dissolution n'aurait rien
44:33à changer
44:34et on part du principe
44:35et j'en finis là
44:35dans la discussion
44:36on part du principe
44:37que la dissolution
44:38est la cause de l'instabilité
44:40mais là on retourne
44:40à la constitution
44:41la dissolution
44:42c'est la conséquence
44:43de l'instabilité
44:44et c'est l'outil
44:45de déblocage
44:46alors ça marche
44:46ou ça marche pas
44:47mais je veux dire
44:47c'est la chance
44:48la dernière chance
44:48c'est de dire
44:48on rebat les cartes
44:49et on voit ce que ça donne
44:50mais ce n'est pas la cause
44:51de l'instabilité
44:52c'est parce qu'on est
44:53dans l'instabilité
44:53on va vers la dissolution
44:55la dissolution de 24
44:55c'est celle qui a créé
44:56l'instabilité
44:56l'instabilité était là
44:58oui mais une fois
44:58qu'on l'a utilisé
44:59une fois on peut l'utiliser
45:00merci beaucoup
45:00merci Julien Audoul
45:01d'être passé nous voir
Recommandations
25:12
|
À suivre
23:25
25:31
3:32
12:09
43:39
6:09
22:30
8:56
35:31
7:59
16:51
18:57
26:33
41:39
37:59
3:14
21:28
11:43
17:20
4:09
17:55
4:31
20:04
4:36
Écris le tout premier commentaire