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  • il y a 1 jour
Aujourd'hui, c'est au tour d'Arnaud Montebourg, ancien ministre de l'Economie, fondateur de la marque "Bleu Blanc Rouge", de faire face aux GG. - L’émission de libre expression sans filtre et sans masque social… Dans les Grandes Gueules, les esprits s’ouvrent et les points de vue s’élargissent. 3h de talk, de débats de fond engagés où la liberté d’expression est reine et où l’on en ressort grandi.

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Transcription
00:00On pourrait même dire qu'il a été depuis longtemps un lanceur d'alerte sur le made in France et la disparition du savoir-faire français.
00:14Il a exercé des responsabilités politiques, il a été à Bercy, il a dirigé le ministère de l'économie.
00:19Bonjour Arnaud Montebourg.
00:20Bonjour messieurs, madame.
00:22Bonjour.
00:22Comment va la compagnie des amendes ?
00:25Écoutez, nos ventes sont en décollage vertical. Nous prenons des parts de marché à l'amende américaine qui contrôle 80% du marché mondial.
00:33Les français consomment l'année dernière 49 000 tonnes. C'est quand même un marché d'un demi milliard quand même en France.
00:39Donc on consomme de l'amende. C'est de l'amende américaine achetée par les espagnols, les allemands, les italiens, les hollandais, réexportée en France.
00:48Nous avons décidé de replanter en France, recréer de la richesse en France et reprendre des parts de marché aux américains.
00:54Et nous le faisons dans une stratégie collective de filière. Donc là, on est en train de monter notre usine de cases.
01:01D'ailleurs, elle a commencé à travailler ce matin pour casser les 250 premières tonnes d'amendes.
01:06Et nous sommes maintenant en vente chez Carrefour, Grand Frais, Intermarché et les grands pâtissiers, les grands chocolatiers.
01:16Il y en a un certain nombre dont la durée est beaucoup d'autres.
01:18Et on peut être compétitif par rapport aux américains ?
01:20On peut l'être. Pourquoi ? Parce que notre amende, elle a du goût. Elle a moins de rendement parce que nous, on économise.
01:27On est un peu, comment dire, respectueux de la biodiversité. On respecte l'eau. On évite les excès des américains qui, eux, plantent avec des intrants chimiques
01:37des arbres dans le désert à 50 degrés au mois de juin-juillet et qui fabriquent du papier mâché, du carton pâte à manger.
01:47Est-ce qu'on est compétitif financièrement par l'ordre ?
01:49Financièrement, tout le monde la veut parce qu'il n'y en a pas.
01:52Donc, pour l'instant, nous avons du mal à subvenir à la demande.
01:59Et sur la compétitivité, on est au même niveau, finalement, que les Espagnols, à peu près, et même les Marocains.
02:07Pourquoi ? Parce que là où il n'y a plus d'eau, il y a encore moins de rendement.
02:11Nous, on a encore de l'eau en France.
02:12Et pourquoi ? Parce que Louis XIV et le général de Gaulle ont fabriqué tout le système d'irrigation
02:17sur lequel l'agriculture du sud de la France peut être prospère.
02:22Donc, je peux vous dire, nous avons reçu 7500 hectares de déclarations de candidature d'agriculteurs du Midi de la France
02:29pour venir travailler avec nous.
02:31On n'a pas pu tous les accueillir.
02:32C'est des partenariats d'agriculteurs, quoi, en fait.
02:34Nous sommes associés avec eux.
02:36Voilà.
02:36C'est-à-dire qu'en fait, on monte une boîte pour planter l'arbre, le faire grandir, le tailler, l'élever
02:43et le faire fructifier sur la terre de l'agriculteur, chez l'agriculteur, mais sous son contrôle à lui.
02:51C'est lui le patron.
02:52Mais nous, on finance.
02:53On le dérisque financièrement.
02:55On le dérisque économiquement.
02:58On le dérisque techniquement et commercialement.
02:59Il s'y retrouve, l'agriculteur.
03:01Il gagne sa vie.
03:02Si vous voulez, oui, c'est le deal.
03:03L'idée, c'est que l'agriculteur...
03:05Écoutez, moi, au début, il y a 5 ans, quand on a monté la compagnie des amants,
03:09on avait juste des documents, ce qu'on dit, des diapositives.
03:12En français moderne, des slides.
03:14Et donc, on est allé voir les agriculteurs.
03:16Ils nous ont dit, mais M. Montebourg, la Marie est trop belle.
03:19Il y a un loup.
03:19Pourquoi vous nous avez dit ça ?
03:21Parce qu'on a dit, quand on monte une start-up dans la tech,
03:24on paye les gens avant même qu'on ait du chiffre d'affaires.
03:27Vous, vous acceptez de travailler gratuitement avant la récolte.
03:31Or, la récolte, c'est au bout de 5 ans.
03:32Donc, pendant 5 ans, si moi, je vais voir des agriculteurs,
03:36je leur dis, vous travaillez gratuitement pendant 5 ans,
03:38puis on verra après.
03:39Non.
03:39Donc, on a décidé de payer les agriculteurs pour leur travail
03:42pendant toute la période d'élevage de l'arbre.
03:44Et c'est la raison pour laquelle cette compagnie est devenue,
03:48dans le midi,
03:49alors, elle est très appréciée de tout le monde,
03:53les élus, les chambres, les agriculteurs.
03:56Nous avons dans notre capitale,
03:57la première coopérative du sud de la France,
04:00Arteris, 1 milliard de chiffre d'affaires,
04:0225 000 agriculteurs.
04:03Donc, moi, j'ai dit souvent,
04:04je suis associé à 25 000 agriculteurs du midi de la France.
04:06Pourquoi ?
04:07Mais parce que c'est un modèle
04:09qui est en train de s'étendre et de faire floresse.
04:11Parce que payer l'agriculteur,
04:13le payer pour son travail,
04:15et s'associer avec lui pour qu'il ne soit pas surendetté,
04:18parce que c'est nous qui portons la dette.
04:19Parce qu'on est sûr de notre coup,
04:22et ça marche.
04:23Donc, on va faire 1,2 million de chiffre d'affaires cette année.
04:27À vous écouter.
04:28Qu'est-ce qu'il y a ?
04:28J'ai l'impression que vous vous éclatez plus
04:30en faisant cela qu'en politique.
04:31C'est concret, ça.
04:33Écoutez, la politique, c'est difficile.
04:36À quand la pistache ?
04:38La pistache, c'est un trop petit marché encore,
04:40mais je veux saluer mon ami Damat
04:42qui plante des pistachés.
04:43Mais c'est long, la pistache.
04:44C'est un plus petit marché que la mante.
04:46Mais alors, la question politique,
04:48la politique, c'est quoi ?
04:49C'est destructif et conflictuel.
04:51L'entreprise, c'est constructif et rassembleur.
04:54Je préfère ce qu'il y a plus agréable.
04:56Qu'est-ce qu'il y a, M. Condevant ?
04:57Je reviens sur l'amande, là.
04:58Il y a un truc qui me perturbe.
04:59Vous avez parlé qu'il n'y avait pas de problème
05:01par rapport au réchauffement climatique avec l'eau.
05:05Pourtant, en Provence, aujourd'hui,
05:06je vis en Provence,
05:08je vis dans le pays de l'amande,
05:09c'est très compliqué, quand même, la sécheresse.
05:11Non, mais je vais vous dire,
05:12on met moins d'eau sur un amandier
05:14que sur un pêcher, un abricotier, un pêcher...
05:17Un pommier. Pourquoi ?
05:19Parce que c'est du fruit sec, ce n'est pas du fruit frais.
05:21Donc, évidemment, il y a moins d'eau.
05:22Donc, on a une méthodologie d'économie de l'eau.
05:26D'ailleurs, on travaille avec des Israéliens
05:28qui nous font le compte-gouttes.
05:30Je peux vous dire, c'est les meilleurs du monde.
05:32Alors, à vous écouter,
05:33vous êtes toujours aussi motivé
05:35pour défendre le Made in France.
05:37En ce moment, il y a un grand débat
05:38autour de Chine, ce géant asiatique.
05:41Est-ce qu'on a raison
05:42de lancer cette bataille
05:45et d'essayer d'imposer à Chine
05:48que ce géant asiatique
05:50respecte un peu plus nos normes,
05:51nos règlements,
05:52avec cette menace de suspension ?
05:54Mais qu'est-ce que font les Chinois
05:55quand on veut importer chez eux ?
05:57Ils nous imposent leurs lois.
05:59Qu'est-ce que doivent faire les Chinois
06:00quand ils viennent chez nous ?
06:01On leur impose nos lois.
06:02Et nos lois, elles peuvent être très désagréables.
06:05Car les lois chinoises
06:05sont très désagréables avec nous.
06:07Les Américains, qu'est-ce qu'ils font ?
06:09Eux, ils font mieux.
06:09Ils disent, je vais appliquer mon droit à vous
06:13même si vous ne venez pas chez nous,
06:15même si vous n'utilisez pas le dollar.
06:17Donc, ça suffit.
06:18Les empires qui exportent leurs lois,
06:22nous, on n'en est pas là.
06:23On en a essayé de faire appliquer les noms de chez nous.
06:24Donc, on est trop faible ?
06:26Bien sûr.
06:26Et pourquoi ?
06:27Parce qu'on est...
06:28Vous savez, il y avait un théoricien
06:30du parti républicain américain
06:33bien avant Trump, il y a 25 ans.
06:35Il s'appelait Kagan.
06:35Il avait dit, nous, nous sommes gouvernés
06:38les Américains par Mars.
06:39C'est le dieu de la guerre.
06:40Mais alors, les Européens,
06:41ils sont gouvernés par Vénus,
06:43la déesse de l'amour.
06:44Nous, on aime tout le monde.
06:45Mais on se fait prendre.
06:47Vous osez dire.
06:47Excusez-moi, vous avez quand même été
06:49à la tête de l'État.
06:51À la tête, non.
06:52J'aurais bien voulu, je veux dire.
06:53Dans les équipes.
06:54Dans les équipes.
06:55Dans les équipes, je veux dire.
06:56Et pourquoi vous ne l'avez pas fait ?
06:57C'est toujours pareil.
06:58On vous entend parler après.
06:59Et quand vous vous y êtes...
07:00Pour reconnaître Arnaud Montebourg
07:02que là-dessus...
07:02Ce coin de bord, il a un petit problème
07:04de mémoire.
07:05Je vous envoyais...
07:06J'ai fait un livre qui s'appelle
07:07L'engagement.
07:08Je raconte mon engagement
07:09comme ministre de l'économie
07:10et de l'industrie.
07:12Et j'ai raconté comment...
07:14D'abord, je n'étais pas tout seul.
07:15Vous avez un chef président,
07:17vous avez un sous-chef,
07:18le Premier ministre,
07:18vous avez des collègues,
07:19vous avez l'administration,
07:20vous avez l'opinion,
07:21les réseaux sociaux,
07:22on fait et j'ai fait.
07:25Est-ce que c'est suffisant ?
07:26Non.
07:26Mais est-ce qu'on a marqué des points ?
07:27Oui.
07:28Donc, M. Cannebord,
07:29vous allez lire mon livre
07:29et après, vous allez changer de ton.
07:31Parce que vous comprendrez
07:32à quel point c'est difficile.
07:34C'est plus difficile
07:34que faire la cuisine.
07:35Non, ce n'est pas vrai.
07:36Non, ce n'est pas vrai.
07:37Je ne suis pas d'accord avec vous.
07:38C'est une volonté.
07:39C'est une volonté.
07:40C'est un engagement.
07:41Non, parce que vous,
07:42quand vous êtes au fourneau,
07:43c'est vous.
07:43C'est moi qui décide.
07:44Mais moi, quand je suis au fourneau,
07:45ce n'est pas moi qui décide.
07:47Il y a l'Europe,
07:48le président,
07:49Bruxelles,
07:50ma belle-sœur,
07:51le chien du président.
07:52Mais Arnaud,
07:53justement,
07:54les Français,
07:55on a l'impression
07:56que le politique
07:57à plein de volonté
07:59s'engage,
08:00mais qui est derrière,
08:00ça ne peut pas suivre
08:01parce qu'il y a effectivement
08:02l'Europe,
08:03les fonctionnaires,
08:04l'administration.
08:05Les fonctionnaires,
08:06ils sont faits
08:08pour être commandés.
08:09Mais ils ne le sont pas toujours.
08:10Mais ça, je l'ai fait.
08:12C'est intéressant à faire.
08:13C'est difficile
08:13que ça suppose
08:14d'en virer de temps en temps
08:16et d'en remercier
08:17et d'honorer
08:19ceux qui font bien
08:19leur travail.
08:21Et d'ailleurs,
08:21ils aiment être commandés.
08:23Le problème,
08:23c'est qu'ils n'ont pas de chef.
08:24Quand ils n'ont pas de chef,
08:24ils font ce qu'ils veulent.
08:25Sauf qu'aujourd'hui,
08:25les ministres valent.
08:26C'est pas fini.
08:27Voilà, il n'y a pas de ministres.
08:28Les gouvernements sont trop faibles.
08:30Mais je vais vous dire,
08:31on a un sujet sérieux,
08:33institutionnel,
08:34avec la répartition
08:34des compétences
08:35avec l'Europe.
08:36L'Europe,
08:36c'est un système invasif.
08:38C'est-à-dire qu'ils s'occupent
08:44aujourd'hui,
08:45on nous avait dit,
08:46on nous a vendu,
08:46déjà le traité constitutionnel européen.
08:48Moi, j'ai voté non en 2005.
08:50J'avais fait campagne à l'époque.
08:52Les Français aussi avaient voté non.
08:54Et les Français aussi.
08:55D'ailleurs,
08:55on les a un petit peu
08:56en papahoutés derrière.
08:57Vous voyez ce que je veux dire.
08:58Et donc,
08:59le problème,
09:01c'est que l'Union européenne
09:03a décidé de prendre
09:04de plus en plus de poids
09:05et de pouvoir.
09:07Or,
09:07elle est hors traité.
09:09Donc, il y a un moment,
09:09il faut faire comme les Allemands.
09:10Ils ont une cour constitutionnelle
09:12qui s'appelle Karlsruhe
09:13qui bloque
09:14toutes les décisions européennes
09:15qui sont hors traité.
09:17Nous,
09:17on a des juges
09:18qui ne font pas ce travail.
09:20Conseil constitutionnel
09:20ne le fait pas,
09:21le Conseil d'État
09:22ne le fait pas,
09:22le Compte de Cassation
09:23ne le fait pas.
09:24Donc, déjà,
09:24on pourrait dire...
09:25Pourquoi ils ne le font pas ?
09:26Parce qu'ils ont la Bruxelles haute.
09:28Vous savez,
09:29ma grand-mère,
09:29elle me disait,
09:31mes lapins,
09:32ils ont les yeux rouges,
09:33ils ont la mixomato.
09:34Moi, je dois les fonctionnaires,
09:35ils ont les yeux rouges,
09:36ils ont la Bruxelles haute.
09:37C'est-à-dire qu'ils sont colonisés
09:38par l'idée que
09:39si on n'est pas très européen,
09:41on est forcément nationaliste,
09:43on est le pénis,
09:44c'est pas bien.
09:45Moi, je suis désolé,
09:46la nation,
09:46elle appartient à tous les Français.
09:48Et donc,
09:49la question
09:50du poids
09:51que nous pouvons exercer
09:53dans l'action publique,
09:55comme France,
09:56comme Nation France,
09:58doit être renforcée.
09:59Mais alors,
09:59vous étiez avec nous
10:00l'année dernière,
10:01à Lyon,
10:03et ici même,
10:04au salon du Made in France,
10:06vous aviez concédé
10:07avec beaucoup de classes
10:08que vous n'étiez plus socialiste,
10:10mais cette année,
10:11il faut le dire franchement,
10:12et on vous en remercie,
10:13vous êtes devenu réac.
10:15Alors lui,
10:16lui,
10:16franchement,
10:17on va l'enfermer,
10:17ce coup-là.
10:19C'est qui ce gars-là ?
10:21Vous l'invitez à chaque fois
10:22avec moi ?
10:22Mais oui,
10:23mais lui,
10:23il ne fait que de la politique.
10:25Moi,
10:25pas du tout.
10:26Pas du tout,
10:27c'est fini pour moi.
10:28Les députés
10:28sont les ennemis
10:29des riches,
10:30vous êtes devenu
10:31l'ami des ruches.
10:33Vous avez tout préparé
10:35vos fruits.
10:35Mais Arnaud Montebourg,
10:36justement,
10:37le spectacle politique,
10:38la difficulté,
10:39ce qui se passe à l'Assemblée,
10:40on n'arrive pas
10:40à faire voter un budget,
10:42est-ce que ça vous donne envie
10:43d'y retourner
10:44pour essayer de trouver
10:44des solutions ?
10:45Au contraire,
10:45vous dites,
10:45j'ai bien fait de partir.
10:47Non, mais écoutez,
10:47moi,
10:48j'ai fait mon temps.
10:48J'ai été 18 ans élu.
10:52J'ai eu des responsabilités
10:53parfois écrasantes.
10:57J'ai fait ce que j'ai pu.
10:58Je ne dis pas
10:59que c'était
10:59tout a été réussi,
11:00loin de là,
11:01vraiment.
11:02Bon,
11:02j'ai essayé
11:02de faire avancer
11:03quelques causes.
11:05Maintenant,
11:06place à la nouvelle génération.
11:07Moi,
11:08je suis très heureux
11:09dans ma vie.
11:10J'ai besoin aussi
11:11de construire
11:13la troisième vie.
11:14J'étais avocat
11:14avant de faire la politique.
11:15J'étais pénaliste,
11:17défendais les innocents.
11:18De temps en temps,
11:19quelques coupables aussi.
11:21Et puis après,
11:21j'ai été élu.
11:22J'avais 30 ans.
11:23J'en ai 60.
11:24J'ai fait 18 ans.
11:26J'ai été 18 ans élu.
11:26C'est ma troisième vie.
11:29C'est une vie passionnante.
11:30Dans les usines,
11:31puisque je suis dans le nucléaire,
11:33dans l'industrie,
11:34l'agriculture,
11:35je bâtis des entreprises
11:37de souveraineté.
11:38Dans l'agriculture,
11:39dans l'industrie,
11:40dans les matières premières.
11:42C'est ce que je peux faire.
11:46D'abord,
11:46de passionnant.
11:47Et je le fais
11:48pour rendre finalement
11:49à la France
11:50la confiance qu'elle m'a donnée.
11:51Moi, je dis souvent
11:52aux habitants de Saône-et-Loire
11:54où j'habite encore,
11:56je leur dis,
11:56vous m'avez...
11:57J'ai jamais été battu
11:58aux élections.
11:58Vous m'avez élu
11:59pendant 18 ans
12:00avec une forme de fidélité.
12:02J'ai jamais été battu.
12:03J'ai pas voulu continuer.
12:04Donc, j'ai laissé ma place.
12:06Et franchement,
12:06je leur dois ça.
12:07Donc, c'est une restitution
12:09d'amitié.
12:11Le carnet d'adresse,
12:12il sert encore
12:13pour débloquer
12:14des dossiers économiques
12:15d'entreprise ou pas ?
12:17On dit qu'en France,
12:19c'est le réseau.
12:19C'est le carnet d'adresse.
12:20Je dirais que c'est
12:21le poids
12:23attaché à ce qu'on fait.
12:26C'est sûr que
12:27les préfets
12:28nous prennent au téléphone
12:29quand on a un problème
12:30administratif.
12:32C'est pas donné
12:32à tout le monde.
12:33Mais en même temps,
12:34ils les résolvent.
12:36Et ils ont le pouvoir
12:36de les résoudre.
12:37Qu'ils ont un pouvoir
12:37de dérogation.
12:39Je le dis ici
12:39à tous les entrepreneurs,
12:40ne pensez pas
12:41que la loi est la loi.
12:42La loi est la loi
12:43si on décide
12:44qu'il n'y a personne d'autre
12:45pour la faire appliquer
12:46d'une façon différente.
12:48Vous restez avec nous.
12:49Arnaud Montebourg,
12:50question de Joël Dagosseri,
12:51d'Emmanuel Devilliers,
12:52d'Yves Candebord.
12:53Arnaud Montebourg
12:54devenu chef d'entreprise.
12:56Là, c'est la compagnie
12:57des amendes.
12:57Cette année,
12:58nous vendons les amendes
12:59au salon du Made in France.
13:00Venez les déguster.
13:01Elles sont goûtues
13:02et charnues.
13:03Et c'est pas le papier mâché
13:05des amendes
13:06des Américains.
13:08Allez,
13:08à tout de suite
13:08en direct
13:09du salon du Made in France
13:10avec Arnaud Montebourg.
13:11RMC,
13:12Alain Marshall,
13:13Olivier Truchot,
13:15Les Grandes Gueules.
13:16Les Gégis,
13:28les Grandes Gueules
13:29sur RMC,
13:30RMC Story.
13:31Et les Gégis,
13:31nous sommes en direct
13:32du salon Made in France
13:33ici à la porte de Versailles.
13:35On a posé nos micros
13:35avec le restaurateur
13:37Yves Candebord,
13:38avec Emmanuel Devilliers,
13:39le chef d'entreprise,
13:40Joël Dagosseri,
13:40la coach de vie,
13:41notre invité,
13:42Arnaud Montebourg.
13:44Arnaud Montebourg,
13:45vous avez suivi
13:45sa reconversion.
13:46C'est quand même
13:47un personnage public,
13:47mais s'il est plus discret
13:48aujourd'hui.
13:49Il y a eu Bleu Blanc Ruche.
13:50Ça, c'était le miel.
13:51Maintenant,
13:52c'est la compagnie
13:52des amendes.
13:53On a bien compris
13:54que c'est avec les agriculteurs.
13:56C'est pour mettre en avant
13:57les amendes françaises
13:58face à la concurrence
13:58américaine.
14:00Juste, avant qu'on reprenne
14:00la discussion avec nous,
14:01permettez qu'on parle
14:02du petit cul de Joël.
14:03Elle va vous expliquer
14:04pourquoi.
14:05Écoutez,
14:06j'ai eu un petit cadeau.
14:07C'est un petit cul.
14:09Ça s'appelle petit cul.
14:10C'est la marque petit cul.
14:11Et en fait,
14:11ça sert à se mettre
14:13sous les fesses
14:14comme on partait
14:14en randonnée,
14:15au ski,
14:16pour moi,
14:16à la plage
14:17ou en pique-nique.
14:18Et c'est vachement pratique.
14:19Moi, j'ai choisi le fuchsia
14:21parce que je suis fifi.
14:22Mais ça s'appelle petit cul.
14:24Voilà.
14:24Petit cul,
14:24petit coussin.
14:25Et pas besoin d'eau
14:26fabriquée par des...
14:27Fabrication française.
14:29C'est un peu discriminatoire,
14:30mais bon.
14:31Oui,
14:32il n'y a pas pour...
14:32Peut-être qu'il y en a
14:33des plus larges,
14:33je devrais demander.
14:34Alors, Joël,
14:34avec Arnaud Montebourg.
14:35Petite question à M. Montebourg.
14:37Vraiment,
14:38alors M. Montebourg,
14:39je ne savais pas
14:39que j'allais vous dire ça un jour,
14:40mais je vous admire
14:41parce que quand je regarde
14:43la classe politique aujourd'hui,
14:44j'ai l'impression
14:45que vous parlez
14:46de vraies choses.
14:49Et je me demande
14:50si vous ne pourriez pas faire
14:51des sortes de masterclass
14:53pour la reconversion
14:54parce qu'aujourd'hui,
14:55en fait,
14:55moi, je crève
14:56et je trouve qu'on crève
14:57d'hommes politiques
14:58qui ne savent pas
14:59ce que c'est.
15:00Moi, je suis une petite entrepreneur
15:01qui ne savent pas
15:02ce que c'est
15:03un chiffre d'affaires,
15:04un coût de production,
15:06de la rentabilité,
15:07ce que ça fait
15:08de monter
15:08de ses propres mains
15:10quelque chose,
15:10une entreprise.
15:11Et quand je vous entends parler,
15:12je me dis,
15:13mais vous avez réussi
15:14à avoir trois vies
15:14et là,
15:16moi, j'ai des politiques
15:17qui ne font que ça,
15:18qui ne font que ça.
15:19Qui n'ont qu'une vie.
15:19Oui,
15:20qui n'ont qu'une vie,
15:21mais j'ai envie de dire
15:22pas de vie,
15:23pas de vie.
15:23Donc là,
15:24je suis à deux doigts
15:25de vous demander
15:25qu'est-ce que vous pouvez faire
15:26pour eux ?
15:27Comment vous pouvez les aider
15:28en fait à faire quelque chose
15:30de leurs dix doigts ?
15:32Je ne sais pas quoi
15:33vous répondre.
15:34Franchement,
15:36bon,
15:36vous exagérez un peu.
15:38Il y a quand même,
15:38tout le monde n'est pas à jeter.
15:40Il y a quand même
15:40des capacités,
15:41des aptitudes,
15:43des savoir-faire,
15:43des compétences.
15:43Quand vous voyez par exemple
15:44François Hollande
15:45qui redevient député,
15:46est-ce que,
15:47bon...
15:48Joker.
15:49En fait,
15:50il y a des gens
15:51qui sont capables,
15:54mais la mécanique
15:55du débat politique
15:57vous tire vers
15:58des fondamentaux
16:02qui ne sont pas
16:03ceux
16:03de la vraie vie.
16:06Donc tout le problème,
16:07c'est de maintenir
16:08un niveau
16:09de discours
16:10qui soit concret,
16:12pratique
16:13et qui parle
16:14au français.
16:14Donc en ce moment,
16:16la situation
16:17est quand même
16:18très difficile
16:19parce qu'ils sont
16:20entre eux
16:20sur des négociations
16:22qui d'ailleurs
16:23n'en sont pas vraiment.
16:24C'est surtout des bagarres.
16:25C'est-à-dire qu'il y a eu
16:26cette histoire
16:26de front républicain
16:27où finalement,
16:29tous les partis politiques
16:30ont dit,
16:30vous allez voter,
16:31ont demandé à leurs électeurs
16:33de voter contre leur conscience
16:34pour empêcher
16:35un autre parti
16:36d'arriver au pouvoir.
16:37C'est factuel
16:38ce que je dis.
16:39Il n'y a pas de jugement
16:39de ma part.
16:40C'est vrai.
16:40Et donc,
16:41les gens de droite
16:43ont voté
16:43pour les gens de gauche
16:44et les gens de gauche
16:45pour les gens de droite.
16:45Puis après,
16:46quand ils sont arrivés
16:47à l'Assemblée nationale,
16:49eux n'ont pas voté
16:50contre leur conscience
16:51alors que les Français
16:52l'avaient fait
16:53en les mandatant.
16:54Et donc,
16:55ils se sont mis
16:55à reprendre
16:56leurs marqueurs,
16:57leurs obsessions.
17:00Et donc,
17:00tout ça a explosé.
17:02Donc,
17:02c'est pour ça
17:02qu'il n'y a pas de gouvernement
17:03et qu'il n'y a pas
17:05de majorité possible,
17:07qu'il n'y a pas
17:07de compromis
17:07parce qu'on a
17:09un niveau
17:09de discours politique
17:10qui s'est appauvri
17:12et qui manque
17:13de rejoindre
17:15par la hauteur de vue
17:17l'intérêt national.
17:18Mais est-ce que vous êtes optimiste
17:19sur la sortie de crise
17:20ou au contraire,
17:21vous dites,
17:22malheureusement,
17:22on est dans une situation
17:23qui va rester bloquée
17:24pendant un certain temps ?
17:25Je ne vois pas comment
17:26on pourrait éviter
17:26de retourner aux élections.
17:28C'est les électeurs.
17:29S'il y avait le général de Gaulle
17:30ou même François Mitterrand,
17:32pour moi,
17:32je l'aimais à peu près,
17:33c'est les deux monstres sacrés
17:35de la Vème République,
17:37ils seraient retournés
17:38devant les électeurs
17:39pour régler le problème.
17:40Pas le laisser
17:41s'en veut ni mais.
17:42Et les électeurs,
17:44le patron,
17:45c'est qui ?
17:46C'est qui le patron,
17:47M. Cantwell ?
17:47C'est moi !
17:48Non, ce n'est pas vous,
17:49c'est tout le monde.
17:51Attendez,
17:51parce que là,
17:52je m'adresse
17:52au chef d'entreprise,
17:54à celui qui court le client,
17:56qui essaie d'avoir,
17:57vous l'avez dit vous-même,
17:58un chiffre d'affaires,
17:59un résultat net.
18:00Quand vous voyez
18:00qu'il y a 34 milliards d'euros
18:02d'impôts supplémentaires
18:04qui sont votés,
18:05je ne sais pas,
18:05comment vous réagissez ?
18:06Vous dites,
18:06on ne peut pas faire autrement,
18:08les bras m'en tombent.
18:09Comment vous réagissez,
18:10M. Bambour ?
18:10Écoutez,
18:11ça fait des années.
18:12Écoutez,
18:12on a un système
18:13de protection sociale
18:14de pays riches,
18:16mais une activité économique
18:18de pays pauvres.
18:19Ah, c'est ça.
18:19Donc, on ne finance pas
18:20par notre activité
18:22notre train de vie,
18:24en quelque sorte.
18:25C'est pour ça
18:26qu'on s'endette.
18:27Donc,
18:27qu'est-ce qu'on a toujours fait ?
18:29On a décidé
18:29d'aller chercher les recettes
18:31pour compenser
18:32le déficit.
18:33Ce qui ne règle rien
18:35puisqu'on appauvrit
18:35ceux qui sont capables
18:37de faire de la recette
18:38pour améliorer l'équilibre.
18:39Donc, moi,
18:39je ne suis pas un obsédé
18:41du déficit
18:42des finances publiques.
18:43Je suis au contraire
18:44un obsédé
18:44de l'autre déficit
18:46dont on ne parle
18:47que trop peu,
18:48qui est le déficit
18:49du commerce.
18:51Du déficit commercial
18:52qui fait que
18:53nous sommes
18:54la lanterne rouge
18:55de l'Union Européenne.
18:55On fait moins bien
18:56même que la Grèce,
18:57maintenant.
18:58Pourquoi ?
18:59Nous avons 100 milliards
19:00de déficit.
19:01C'est-à-dire qu'en fait,
19:01on achète tout ce qu'on consomme,
19:03on ne le produit pas.
19:04Donc, conséquence,
19:05on s'appauvrit.
19:06Puisqu'on fait un chèque
19:07aux Chinois
19:07de 30 milliards par an,
19:09aux Allemands
19:09de 30 milliards,
19:10enfin, à peu près,
19:11grosso modo.
19:12Et donc,
19:13c'est de l'argent
19:13qui part au lieu
19:14qui reste en France,
19:16produise de la richesse,
19:18augmente la base
19:20de la taxation
19:21sans qu'on ait
19:21augmenté les impôts.
19:22Vous comprenez ?
19:23C'est ça.
19:23Donc, comme on ne parle
19:24jamais de ça,
19:25en fait,
19:25le vrai sujet,
19:26c'est qu'il faut rééquilibrer
19:27la balance commerciale.
19:28Et avec ça,
19:29vous allez régler
19:30vos problèmes
19:30de finances publiques.
19:31Mais personne n'en parle.
19:32Les Allemands
19:33sont en excédent
19:33de 200 milliards.
19:34Nous, on est en déficit
19:36de 100 milliards.
19:37Les Italiens
19:37sont en excédent
19:38de 60 milliards.
19:39Les Belges,
19:40les Hollandais,
19:41les Espagnols,
19:41ils sont tous
19:42en excédent.
19:43Nous, on est en déficit.
19:44Donc, en fait,
19:44on leur donne notre argent.
19:46Donc, on s'appauvrit.
19:47On ne peut pas
19:48remonter la pente
19:49avec des impôts.
19:50On ne le peut
19:51qu'avec l'augmentation
19:52de l'activité économique.
19:53D'ailleurs,
19:54il y a un signe
19:54qui ne trompe pas.
19:55Quand vous prenez
19:57la population
19:57en âge de travailler,
19:58population active,
19:59en France,
20:0068% des Français
20:02sont au travail.
20:03En Allemagne,
20:0476%.
20:05Donc, il n'y a pas
20:06assez d'activité.
20:07Donc, qu'est-ce qu'il faut faire ?
20:08Il faut créer des boîtes.
20:10Il faut monter
20:12des modèles nouveaux,
20:13compétitifs.
20:14Et puis,
20:14il faut se remettre
20:15à produire en France.
20:16Vive le Made in France
20:17et son salon.
20:18Venez tous.
20:19Et donc, je dis,
20:20quand je vois un jeune,
20:21je lui dis,
20:21monte une boîte.
20:22Je vois un vieux,
20:23je lui dis,
20:23monte une boîte.
20:24Et travaillons.
20:26Et vous allez voir,
20:27on va régler le problème
20:28en 10 ans.
20:29Il faut monter une boîte.
20:30Il faut trouver
20:30le créneau d'activité.
20:32Il faut être compétitif.
20:33Mais c'est comme ça
20:33qu'il faut faire.
20:35Mais c'est comme ça
20:36qu'on fera.
20:37De toute façon,
20:37on en a vu d'autres
20:38en France.
20:39Vous savez,
20:39en 58,
20:40ce n'était pas brillant.
20:41La sortie de la 4ème République,
20:43la guerre d'Algérie.
20:44On était plombés.
20:45On est un peu
20:46dans cette ambiance.
20:47Un peu cette ambiance,
20:48oui.
20:49Et donc,
20:49il va falloir le faire.
20:51Écoutez,
20:51moi, j'ai hérité
20:52quand j'étais élu.
20:53J'étais président
20:54de mon département
20:55à Saône-et-Loire.
20:56J'ai hérité
20:57d'un département
20:58qui était en quasi-faillite.
20:59On n'avait plus d'argent.
21:01On risquait
21:01d'être mis sous tutelle
21:02du préfet.
21:04Je prends le truc.
21:05On me l'avait donné.
21:06Il a dit,
21:06OK, Arnaud,
21:07tu t'en occupes.
21:08Je m'en occupe.
21:08Je suis élu.
21:09Je deviens président.
21:10Je découvre.
21:11C'est quand même
21:11un budget
21:12d'un demi-milliard.
21:13500 millions.
21:14Je leur ai dit,
21:14écoutez,
21:14je vais faire
21:15un plan de sauvetage
21:15de diminution
21:17des dépenses
21:18de 56 millions.
21:1911 %.
21:20Je peux vous dire,
21:21tout le monde
21:21était contre.
21:22Le BTP,
21:24les chambres de commerce,
21:26mes élus,
21:26la majorité,
21:27l'opposition,
21:29les partenaires sociaux,
21:30ils étaient tous cons.
21:31Je dis, écoutez,
21:32on va aller voir
21:32les Français
21:33de Saône-et-Loire,
21:34les citoyens.
21:35J'ai fait tous les cantons.
21:36On a expliqué.
21:36Ça a été bondé.
21:37Les gens s'intéressaient
21:38à ça.
21:39Eh bien,
21:39on l'a fait, le plan.
21:40Alors, à un moment,
21:41évidemment,
21:41j'étais obligé
21:42de mettre ma responsabilité.
21:43Je dis, écoutez,
21:44soit on fait ce plan de sauvetage.
21:45Maintenant,
21:45on a assez négocié.
21:46Ça a duré six mois.
21:48Soit vous trouvez
21:48un autre président
21:49qui mettra sous tutelle
21:50le département.
21:51Mais ce ne sera pas moi.
21:52Et les gars,
21:53ils ont voté.
21:54On a fait le plan de sauvetage.
21:55On a gagné les élections.
21:57Ils me disaient,
21:58mais on va se faire étrier.
21:59Les Français vont nous taper.
22:00On a gagné les élections.
22:02À gauche.
22:04Vous vous souvenez,
22:04j'étais de gauche.
22:08Il n'y a que la valeur
22:08qui compte dans la vie,
22:10la valeur personnelle.
22:11Vous avez du talent.
22:12Vous le démontrez encore ce matin
22:13avec cette flamboyance.
22:15Vous étiez socialiste,
22:16mais tout est pardonné.
22:19Mais M. Duvilliers,
22:20lui,
22:20ne parle que par slogan.
22:23Toujours.
22:23Il ne fait pas de phrase
22:24de plus de deux secondes.
22:26Non.
22:26Vous avez remarqué.
22:28Sauf qu'aujourd'hui,
22:29on n'entend pas
22:30ce langage de vérité
22:31à l'Assemblée nationale.
22:32Enfin,
22:32ce langage de vérité.
22:33Mais si des économistes...
22:34Écoutez,
22:34je vais vous dire un truc.
22:35J'ai un message personnel
22:36à passer sur votre antenne.
22:38Allez-y.
22:38En Saône-et-Loire,
22:40quand j'étais le président,
22:41j'avais un directeur général
22:43des services.
22:44Il s'appelait Boris Vallaud.
22:46Il est devenu député
22:47des Landes
22:48et il est maintenant
22:49le directeur général
22:51du groupe.
22:52Enfin,
22:52le président du groupe.
22:53Je lui demande
22:54d'avoir la même attitude
22:56qu'il a eue.
22:57En Saône-et-Loire,
22:57avec moi,
22:57c'est un brillant.
22:59C'est sous-préfet,
23:00brillant.
23:01Je lui demande
23:01d'avoir la même attitude
23:02qu'il a eue en Saône-et-Loire,
23:04qu'il est la même
23:05pour la France.
23:07Et on va réussir.
23:08Ensemble,
23:09la gauche,
23:09la droite,
23:10les bleus,
23:11les rouges,
23:11les verts,
23:12les...
23:13Voilà.
23:14Il faut tambouiller les couleurs.
23:16Il y en a deux
23:17que vous ne mettez pas.
23:18Je les mets,
23:19je les mets.
23:19Ils ont leur place.
23:20Ils sont élus.
23:21Il faut respecter
23:21les élus dans la ville.
23:22Ah oui,
23:22ils sont dans l'arc républicain.
23:24Non, mais peu importe.
23:25Il faut qu'ils participent.
23:27D'ailleurs,
23:27regardez,
23:28les amendements,
23:29ils sont votés
23:29de part d'autres...
23:31Et quand vous dites
23:32qu'il faudra retourner
23:33aux urnes,
23:34mais à quel échelon ?
23:35L'échelon des législatives
23:36avec une dissolution
23:37ou l'échelon présidentiel
23:39avec une démission
23:39du président ?
23:40Je n'en sais rien.
23:41Il faut retourner
23:42aux élections.
23:43Donc normalement,
23:43il faudrait que
23:44le président qui est arbitre,
23:47il ne devrait pas gouverner
23:48le président
23:48dans la Ve République.
23:49Il devrait présider.
23:51S'il préside,
23:51il est arbitre.
23:53S'il arbitre,
23:53c'est ce qu'avaient théorisé
23:54Michel Debré
23:55et le général de Gaulle.
23:56Quand ils ont fondé
23:57la Ve République,
23:58ça veut dire que
23:59quand il y a un blocage,
24:01un problème,
24:02il prend la décision
24:03de retourner aux urnes.
24:04La dissolution s'impose.
24:06Pour moi,
24:07elle s'impose.
24:08Oui, surtout que
24:09les secteurs économiques
24:11n'aiment pas l'incertitude.
24:12Vous êtes bien placé
24:13pour le savoir.
24:13On va avoir
24:14un cap fiscal.
24:16On veut savoir
24:16où on va.
24:17Tous mes collègues,
24:17partout,
24:18c'est la catastrophe.
24:20Sur le plan économique,
24:21on est en train
24:22de perdre un point
24:22de croissance avec ça.
24:23Ah oui, carrément.
24:24À peu près, oui.
24:25Enfin, je ne suis pas
24:25macroéconomiste,
24:26mais je ne le sens pas bien.
24:29Donc pour ça,
24:30il faut redonner confiance.
24:31Pour redonner confiance,
24:32il faut que les Français
24:33s'expriment.
24:34Mais on n'est pas sûr
24:34d'avoir un résultat plus clair.
24:36Je ne suis pas sûr
24:36que les programmes
24:37soient aussi clairs
24:38à l'eau de roche
24:39qu'on pourrait l'imaginer.
24:41Mais au moins,
24:42les Français
24:42pourront se prononcer
24:43avec des désaccords.
24:44S'il n'y a pas de majorité,
24:45ça ne change rien.
24:46On sera toujours
24:47dans une situation compliquée.
24:48Je ne sais pas
24:48s'il n'y aura pas de majorité.
24:49Les Français peuvent décider
24:50qu'il y en ait une.
24:51Oui, ils peuvent faire
24:52pour ça que ça ne fonctionne pas.
24:52C'est leur responsabilité aussi.
24:54Oui, c'est leur responsabilité.
24:55C'est leur rassemblée.
24:55Quelle qu'elle soit,
24:57la majorité.
24:57Moi, ce n'est pas mon sujet.
24:58Moi, ce n'est plus mon sujet.
25:00Bien sûr.
25:00Vous ne me pourrez pas dire...
25:02Voilà.
25:03Ce n'est pas mon sujet.
25:04C'est aux Français de dire.
25:06Je ne suis qu'un Français
25:06parmi 67 millions, monsieur.
25:08Mais ici,
25:09au salon du Made in France,
25:11salon de l'artisanat,
25:12tous les gens
25:12avec lesquels nous discutons
25:14nous disent
25:14que c'est un problème
25:14de pouvoir d'achat.
25:16Aujourd'hui,
25:16le problème principal
25:18des Français,
25:19c'est ce qu'on achète.
25:20Ce qui ne nous reste
25:21même pas à la fin du mois,
25:22c'est au 15, au 20 du mois.
25:24Donc, ce pouvoir d'achat,
25:25on le retrouve comment ?
25:25En travaillant plus
25:26ou en augmentant les salaires
25:28comme on l'entend
25:29aujourd'hui
25:29dans le discours politique.
25:30Il y a des secteurs
25:31où on peut augmenter
25:32les salaires,
25:33ceux qui sont prospères,
25:34et des secteurs
25:34où on ne peut pas.
25:35Donc, il faut différencier
25:36les choses.
25:37Donc, c'est la négociation.
25:39Maintenant,
25:39je vais vous dire une chose.
25:40Le pays va continuer
25:41à s'appauvrir
25:42si on ne retrouve pas
25:44un bon niveau d'activité.
25:45Parce qu'il faut payer
25:46tout ce qu'on a,
25:48toutes nos dépenses.
25:49Donc, on va se faire...
25:51C'est que le début
25:52des ennuis.
25:53C'est que le début
25:54des ennuis.
25:55Il faut avoir le courage
25:56de le dire.
25:57C'est la vérité.
25:58Mais qui doit le dire, ça ?
25:59Bah, le président.
26:01Le premier ministre.
26:02C'est leur boulot.
26:03Ils sont un peu
26:03dans le déni, non ?
26:05Moi, voilà.
26:06Je m'arrête là.
26:07Oui, oui.
26:07Non, non, mais bien sûr.
26:08Bien sûr.
26:09Faire de la pop-all,
26:10moi, c'est pas le mien.
26:11C'est plus votre problème.
26:12On vous reverra
26:13pour en 2027.
26:15Et alors, les...
26:16Bien sûr que non.
26:18Non, parce que...
26:18J'ai tourné la page.
26:20Je suis maintenant
26:21engagé dans mes entreprises.
26:23Et ça me passionne.
26:25Je suis heureux,
26:25comme vous le voyez,
26:26M. Candebord.
26:26M. Candebord.
26:27J'ai envie de déguster
26:28un bon plat de chez vous.
26:30Non, mais non, M. Candebord.
26:31Il ne physique plus.
26:32Il a tout vendu.
26:32Attendez.
26:32Il faut quand même reconnaître
26:33que je vous trouve
26:35beaucoup plus joyeux
26:37et alerte
26:38que quand vous étiez
26:39dans le monde politique.
26:40Ça me fait plaisir.
26:41Ça me fait plaisir.
26:42On sent comme si
26:43vous étiez libéré.
26:44Oui, ben oui.
26:45Totalement.
26:46Non, mais des jeux politiciens.
26:48C'est ça qui est terrible.
26:49Pourquoi nos hommes politiques
26:50ne peuvent pas être naturels ?
26:51Parce que vous n'êtes pas seul.
26:53Vous, vous êtes seul
26:54dans votre cuisine.
26:55Moi, je suis seul
26:55dans mes vergers.
26:56Donc, il n'y a pas de solution.
26:58Non, il faut composer.
27:01Il y a M. Machin, Mme Biahut.
27:02Juste, une dernière question
27:04qui revient régulièrement
27:05à travers toutes nos sorties,
27:06c'est le millefeuille administratif.
27:08L'administration qui tue aussi la France
27:10et qui l'empêche d'avancer.
27:12Vrai ou pas ?
27:13Non, vrai, vrai, vrai, vrai.
27:14Non, mais ça,
27:15ce n'est pas un sujet nouveau.
27:17Non.
27:17Mais c'est un sujet
27:18qui s'est aggravé.
27:19Ah oui, mais...
27:20Donc, il va falloir
27:20restructurer la décentralisation.
27:24Forcément.
27:25Et il va falloir
27:26alléger
27:27toutes les procédures administratives.
27:30Nous avons en France
27:30mille systèmes,
27:32mille, un millier à peu près,
27:34de systèmes
27:35d'autorisation préalable.
27:37Quand vous faites quelque chose,
27:38il faut demander l'autorisation.
27:39Ah, M. Machin,
27:40l'Adréal,
27:41le truc,
27:41le bidule,
27:42la DI,
27:43machin,
27:44la DRI,
27:45la DRAC,
27:45le truc.
27:46Bon.
27:46C'est le bazar.
27:47En tant que patron de PME,
27:48il faut vous dire que c'est vrai.
27:49C'est vrai.
27:50Mille.
27:50C'est l'enfer.
27:51Moi, je dis,
27:51à part les permis de construire
27:53et les problèmes de sécurité
27:56sur les sites chimiques
27:57où là,
27:57c'est de l'autorisation,
27:59le reste,
27:59il faut le passer en déclaration préalable.
28:00Vous savez,
28:01il y a des maires qui vous disent
28:02quand je cure
28:03les fossés
28:04de mon village,
28:05je suis obligé
28:06de demander l'autorisation
28:07à la police de l'eau
28:08et si elle ne m'a pas répondu
28:10et que je le fais quand même,
28:11c'est du pénal.
28:13C'est pas possible.
28:14Donc, si vous voulez,
28:15on est obligé maintenant
28:16de faire confiance à la société
28:18et de faire confiance aux acteurs,
28:20même si on fait des lois
28:22pour ceux qui fraudent.
28:24Mais ça, c'est très peu.
28:25Mais tous les autres,
28:26ils respectent les lois.
28:27Donc, il faut penser différemment
28:29l'action publique,
28:29vous voyez ?
28:30Mais on peut le faire.
28:31Merci Arnaud Montebourg,
28:32la compagnie des amendes,
28:33si vous voulez.
28:33Vive les amendes.
28:34Et le miel bleu blanc ruche,
28:36bien sûr,
28:36qui est toujours là.
28:37Bonne continuation à vous.
28:39Merci à vous.
28:40Et vive l'amende française.
28:41Et s'il vous plaît,
28:42défendez encore mieux la France.
28:44Merci Arnaud Montebourg.
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