- il y a 22 heures
Aujourd'hui, c'est au tour de Philippe Brun, député PS de l'Eure, de faire face aux GG. - L’émission de libre expression sans filtre et sans masque social… Dans les Grandes Gueules, les esprits s’ouvrent et les points de vue s’élargissent. 3h de talk, de débats de fond engagés où la liberté d’expression est reine et où l’on en ressort grandi.
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00:00R.M.C. Face aux grandes gueules
00:03C'est Philippe Brun, le député socialiste de l'heure, qui est avec nous.
00:09Bonjour M. le ministre.
00:10Vous avez la trouille ?
00:11Je dis M. le ministre parce que c'est un gouvernement de gauche qui va y aller là.
00:14Je ne suis pas sûr de ça, la question s'est posée à trois reprises déjà,
00:18et le président de la République n'a pas fait ce choix.
00:20Je crains que même devant l'évidence, il rechigne à nouveau à le faire.
00:24Mais est-ce que c'est vrai que vous avez la trouille ?
00:26La trouille de quoi ?
00:27Je ne sais pas, j'ai entendu M. le Cornu qui nous a dit qu'il y avait une majorité de députés
00:32qui étaient contre la dissolution.
00:34J'en conclue que ces députés ont la trouille de retourner devant leurs électeurs.
00:38Vous savez, de toute façon, on retourne tous devant les électeurs dans un an et demi.
00:41Donc en vérité, s'il fallait le faire demain, ça ne changerait pas grand-chose.
00:45Mais vous-même, vous êtes dans un département, l'heure, vous êtes le seul député non-RN.
00:51Oui.
00:51Toutes les circonscriptions sont tombées.
00:53Et une particularité, c'est que je suis le seul de France à avoir augmenté mon score
00:57en 2024 par rapport à 2022.
00:58Donc vous n'avez pas peur ?
00:59Ben non, parce qu'en 2022, je gagne à 350 voix.
01:022024, vague RN, vraie déferlante.
01:04Et je gagne à 53% des voix, je fais 3500 voix d'avance.
01:08Donc en réalité, moi, je n'ai pas trop d'inquiétude sur ma circonscription.
01:11La question, ce n'est pas d'avoir peur d'être battu.
01:13De toute façon, il y a une élection dans un an et demi.
01:15Pourquoi les députés sont contre la dissolution ?
01:17C'est-à-dire qu'est-ce qui va se passer ?
01:18S'il y a une dissolution demain, est-ce que ça résout la crise qu'on a aujourd'hui ?
01:22Est-ce qu'il y aura une majorité absolue pour quelqu'un ?
01:24Je ne le pense pas.
01:25Qui va progresser ?
01:26Le RN va progresser.
01:28La gauche va progresser.
01:29Le bloc central va s'effondrer.
01:31Donc il y aura un RN qui n'aura probablement pas de majorité absolue,
01:35et une gauche qui n'aura pas de majorité absolue.
01:36Et on ne fera pas un gouvernement avec la gauche et le RN.
01:38Ça ne marchera pas.
01:39Donc l'intérêt du pays, c'est d'essayer de se mettre d'accord sur un budget.
01:42Mais vous n'y arrivez pas.
01:43Cette année, on a réussi, je le rappelle, l'année dernière.
01:46Le budget qui s'exécute aujourd'hui, il a été rendu possible par la discussion.
01:49J'en étais l'un des négociateurs avec François Bayrou.
01:52On a envie de faire un budget qui permet de tenir le pays.
01:54Il faut essayer de refaire la même chose cette année.
01:56Est-ce que si Sébastien Lecornu reste à Matignon,
01:59vous êtes d'accord pour ne pas le censurer ?
02:02Ce n'est pas la question qu'on pose aujourd'hui.
02:03On avait dit que de toute façon, on se prononcerait sur le fond.
02:06On avait demandé pas d'usage du 49.3.
02:10On avait demandé de pouvoir ouvrir le dossier de la réforme des retraites.
02:15À ouvrir le dossier, donc vous n'avez plus à demander la suspension.
02:19C'est que l'Assemblée puisse se prononcer.
02:20L'Assemblée, je rappelle, a voté déjà l'abrogation de la réforme des retraites.
02:24Donc si on met le dossier devant l'Assemblée,
02:26il y aura suspension, il y aura même abrogation en vérité
02:28quand on regarde les équilibres de l'Assemblée nationale.
02:29Donc si Sébastien Lecornu, qui déjà était d'accord sur le 49.3,
02:33il l'a dit vendredi dernier,
02:34et dit hier soir, il y aura un débat sur la réforme des retraites,
02:37donc vous êtes plutôt dans l'idée de ne pas censurer Lecornu 2 ?
02:41Non, parce que je pense que c'est une mauvaise idée de nommer à nouveau Sébastien Lecornu,
02:44je vous le dis très clairement.
02:45C'est une très mauvaise idée.
02:46parce qu'il a présenté sa démission,
02:50et qu'il n'incarne pas d'ailleurs lui-même le portrait robot
02:53de celui qu'il a fait hier.
02:55Il a dit qu'il faut quelqu'un qui soit un peu au-dessus des parties,
02:57qu'il soit au-dessus de la mêlée.
02:59Il ne faut pas que ce soit un Macroniste ?
03:00On voit, il y a un vrai blocage qui a eu lieu autour de Sébastien Lecornu
03:04qui ne tient pas à la qualité personnelle.
03:06Qui voyez-vous à l'aune de ce portrait robot ?
03:09Il y a un certain nombre de personnes qui peuvent le faire.
03:11Jean-Louis Borloo ?
03:12Bernard Cazeneuve ?
03:13Jean-Louis Borloo, parce que...
03:15Oui, mais je ne vais pas rentrer.
03:16Vous devez noter de 1 à 10.
03:18Patrick Cannaire a dit Jean-Louis Borloo, c'était une bonne idée.
03:20Je ne sais pas s'il a dit ça.
03:21Il y a une chose, c'est qu'il faut d'abord,
03:24nous, nous pensons d'abord qu'il faut une personnalité
03:26qui ait le soutien de la gauche
03:28et incarne quand même le vote que les gens ont eu
03:31lors des dernières élections législatives.
03:33Plutôt quelqu'un qui vient de la gauche, Jean-Louis Borloo,
03:35quelqu'un vraiment d'admirable, plein d'aspects,
03:37pour qui j'ai beaucoup d'aspects.
03:39Bon, alors, moi, vous parlez de Bernard Cazeneuve,
03:41je pense que ce serait un très grand Premier ministre,
03:43très bon Premier ministre.
03:43Je pense, moi, depuis le mois de juillet 2024,
03:46depuis juillet 2024, je pense d'ailleurs
03:48que c'est l'un des seuls, en vérité,
03:50qui peut nous sortir de l'ornière dans laquelle on est aujourd'hui.
03:53Donc oui, je pense que Bernard Cazeneuve,
03:54c'est une bonne option.
03:55Maintenant, je vous dis...
03:57Pardon, excusez-moi, M. Brun,
04:00parce qu'hier, M. Lecornu dit,
04:02il faut prendre quelqu'un qui ne joue pas,
04:04qui est en dehors du jeu de la présidentielle.
04:06Mais si Bernard Cazeneuve rentre à Matignon,
04:08vous en faites un présidentiable.
04:09Il n'a jamais caché ses ambitions, Bernard Cazeneuve.
04:12Écoutez, c'est un moine-soldat.
04:14À lui aussi.
04:15C'est un Ussar.
04:16C'est un monastère, la vie politique française.
04:19C'est chaussé aux moines.
04:21On peut lui reconnaître tout de même
04:23d'être quelqu'un qui a toujours fait passer
04:25l'intérêt de l'État avant toute autre considération.
04:27Maintenant, je vous dis une chose,
04:29je ne suis pas mandaté par lui.
04:30Je crois d'ailleurs qu'il ne souhaite pas
04:31qu'on s'exprime sur les plateaux sur ce sujet.
04:33Et la position du Parti Socialiste,
04:36c'est que ce soit une personnalité de gauche
04:37à Matignon, quelle qu'elle soit.
04:40Question, Flora Guébali.
04:42Non, moi, je voulais vous demander
04:43si vous saviez quel était le point commun
04:44entre Philippe Brun et Obélix.
04:46Alors, ce n'est pas le tour de taille,
04:47je vous rassure.
04:48Je vous remercie.
04:48Et c'est qu'il a un village gaulois.
04:51Philippe Brun, c'est intéressant.
04:53Plus précisément, une circonscription socialiste
04:55au cœur d'une terre RN.
04:57Moi, c'est ça qui m'intéresse.
04:58Je suis ravi de pouvoir discuter avec vous.
05:00Comment on fait, pour des législatives,
05:03que ce soit demain ou en 2027,
05:05quand on veut reconquérir des bastions ?
05:07Le RN, on regarde la carte de la France,
05:09on voit une vague brune,
05:11comme si toute la carte était attaquée,
05:14envahie par les nouveaux Romains,
05:16que sont le Rassemblement National.
05:18J'arrête ma métaphore.
05:19Elle est un peu douteuse.
05:20En revanche, c'est quoi la recette magique
05:23pour reconstruire la gauche ?
05:25Moi, j'ai lancé un mouvement
05:26un peu sur la base des leçons
05:28que j'ai apprises chez moi dans l'heure,
05:30qui s'appelle la ligne populaire
05:31et qui vise en fait à ce que la gauche
05:32se reconnecte aux problèmes quotidiens des gens.
05:35Aujourd'hui, la gauche sur les plateaux,
05:37c'est la critique du barbecue,
05:39c'est la critique du Tour de France,
05:41c'est des sujets qui sont très éloignés
05:42des préoccupations concrètes.
05:44Donc moi, comment j'ai gagné chez moi dans l'heure,
05:46dans une territoire qui est très RN ?
05:47Ma propre circonscription,
05:48elle a voté 52% à l'extrême droite
05:50aux élections européennes
05:51et trois semaines plus tard,
05:52elle vote à 53% pour moi.
05:54Parce que les gens,
05:55ils attendent de nous qu'on parle du salaire,
05:57qu'on parle des propositions sur le sujet,
05:58qu'on parle des retraites,
05:58qu'on parle de la santé,
05:59on est le premier désert médical
06:00de France métropolitaine,
06:01qu'on parle du service public.
06:03Une gauche qui fait de la gauche
06:04et qui ne fait pas autre chose
06:05et qui sort de cet enfermement métropolitain,
06:07un peu bobo en vérité,
06:09qui l'a amenée là où elle est aujourd'hui.
06:11La gauche tout mouillée en France,
06:13c'est 25-27%.
06:14Parce qu'on s'est complètement déconnectés
06:16de ce pour quoi on a été inventé.
06:17La gauche,
06:17elle a été inventée à la fin du 19e siècle
06:19pour défendre les ouvriers et les employés.
06:21Moi, je propose
06:22qu'on revienne finalement à la base
06:23de ce qu'on est,
06:24défendre les ouvriers et les employés.
06:26Et ça a bien marché
06:27dans la circonscription
06:28que j'ai l'honneur de représenter.
06:29Mourad Boudjana.
06:31Pour vous corriger,
06:32les gens n'attendent pas qu'on parle,
06:33les gens attendent qu'on fasse.
06:34Bien sûr.
06:34Parce que parler,
06:35vous avez beaucoup parlé.
06:36Mais fait,
06:36vous n'avez rien fait.
06:41Les socialistes,
06:42on l'a été assez longtemps.
06:44Et il n'y a pas si longtemps que ça.
06:44Ils n'ont pas rien fait.
06:45La courbe du chômage,
06:46elle a été inversée
06:47sous le précédent quinquennat.
06:48Quand on fera le comparatif
06:49du bilan Macron
06:50et du bilan Hollande,
06:51on rigolera bien.
06:52C'était un phénomène européen.
06:53Non, mais on rigolera bien
06:54à ce moment-là.
06:55Ensuite,
06:56moi,
06:57je n'ai pas d'antipathie particulière
06:59pour vous,
06:59mais je suis assez fidèle
07:01en général
07:01à la parole donnée.
07:03Je trouve que vous avez,
07:05pas vous en particulier,
07:07mais vous avez un côté judas.
07:09Parce que,
07:09estimer que LFI,
07:11lorsqu'on est au fond du trou,
07:12peut nous permettre
07:13d'avoir un peu plus d'élus
07:14et dire,
07:15LFI, c'est super,
07:16on va s'associer,
07:17on va faire une espèce
07:17de grand front populaire
07:18pour la gauche,
07:19on va partir aux législatives,
07:20bras dessus, bras dessous.
07:23Macronistes disent,
07:23OK,
07:24un front populaire
07:25contre le front et tout.
07:25Et puis,
07:26dès que vous vous rendez compte
07:27que finalement,
07:28ce n'est pas le mouvement,
07:30en tout cas,
07:30l'association,
07:31arrivée en tête,
07:32qui ira au pouvoir,
07:33vous allez draguer ailleurs.
07:34Et vous dites,
07:35finalement,
07:35LFI,
07:36ce n'est pas bien.
07:36Et nous,
07:37on va aller voir Beyrou,
07:39on va aller voir Barnier
07:40et vous vous désolidarisez.
07:41Alors que,
07:41n'oubliez pas
07:42que vous avez été élu,
07:43et vous aussi,
07:44vous parlez de votre élection,
07:45vous avez été élu
07:46sur cette association de partis.
07:49Vous avez été élu,
07:50là-dessus,
07:51sur ce programme-là.
07:52Vous n'avez pas été élu
07:53sur le programme
07:53du Parti Socialiste.
07:55Vous avez été élu.
07:55Et c'est peut-être ça
07:56qui fait la différence
07:58entre les 48%
07:59de l'élection européenne
08:00et les 52%
08:02de l'élection législative.
08:03Ce n'est peut-être pas
08:04parce que votre discours
08:05auprès des gens,
08:06c'est parce que le programme
08:07a changé,
08:08qu'il y a eu une alliance
08:08qui a changé,
08:09qui a fait que vous avez pu
08:10être élu sur cette alliance.
08:11Et aujourd'hui,
08:12vos électeurs vous ont élu
08:13sur ce programme
08:13et vous ne le respectez pas.
08:15Et quand je dis vous,
08:17c'est l'inquennité morale
08:18que vous représentez,
08:19pas à vous en particulier.
08:195% à la circonscription,
08:20ça n'a rien à voir.
08:21Écoutez,
08:22pourquoi on s'est déterminé
08:24à l'Assemblée
08:24pour essayer de faire passer
08:25un budget ?
08:26On a fait passer
08:26l'intérêt national,
08:27ce n'est pas un changement d'alliance,
08:28on n'est pas allié
08:29avec les macronistes.
08:30Arrêtez de nous la jouer.
08:31Tu savez,
08:31les Français depuis 1900,
08:32on n'est plus avec les Français
08:33de 1900 qui ne savaient pas
08:34lire et écrire.
08:35Les Français sont intelligents.
08:36Arrêtez de nous la jouer,
08:37simplement,
08:37il y a plein de gens
08:38qui veulent sauver
08:39leur gamelle parce que si.
08:40Non, mais moi,
08:40il peut y avoir aussi deux gauches.
08:41Parce que sinon,
08:42c'est les restos du cœur.
08:43Il y a un moment,
08:45votre question n'a pas de sens,
08:47en fait.
08:47Je suis désolé,
08:48vous êtes à l'Assemblée,
08:49vous décidez ou pas
08:50de voter un budget,
08:51vous décidez ou pas
08:52de passer votre temps
08:53à faire des TikTok
08:53ou seulement essayer
08:54de débrouiller
08:55une situation indébrouillable.
08:56Quand vous avez
08:57les agriculteurs
08:57qui est dans votre permanence
08:58qui vous explique
08:59que toutes les aides
09:00elles sont gelées
09:00parce qu'il n'y a pas de budget.
09:02Pitié,
09:02trouver des solutions,
09:03nous mettre un compromis
09:04sur le budget.
09:05C'est toutes les associations,
09:06subventions gelées
09:06parce qu'il n'y a pas de budget.
09:08Tous les recrutements
09:08dans l'éducation nationale
09:09gelés parce qu'il n'y a pas de budget.
09:11C'est ça qu'ils viennent vous voir.
09:12Ils vous disent qu'il faut...
09:14Moi, j'ai un syndicaliste CGT
09:15chez moi,
09:16d'une usine
09:16qui vote Jean-Luc Mélenchon
09:17qui m'a dit
09:18qu'il y a assez de misère
09:19comme ça dans le pays.
09:20Essayez de vous mettre d'accord
09:27ce ne sera jamais en vérité.
09:28D'accord, mais c'est votre dévoulement.
09:29Attends, attendez.
09:30On a essayé de faire passer
09:33l'intérêt national
09:33avant toute autre considération.
09:35Vous parlez de budget.
09:36Le problème,
09:36c'est qu'il y a quelque chose
09:37qu'on ne comprend pas.
09:38C'est qu'il y a déjà
09:38un projet de budget pour 2026
09:40qui a été préparé
09:41par Sébastien Lecornu
09:43sur la base d'ailleurs
09:44de celui de François Bayrou.
09:45Et c'est celui-là
09:46qui va être présenté
09:47en Conseil des ministres
09:48la semaine prochaine.
09:49Donc, si vous étiez au pouvoir,
09:51ce ne serait pas votre budget.
09:52Ça partirait du budget Lecornu.
09:55C'est ça, je ne comprends pas.
09:57Le calendrier que Sébastien Lecornu
09:59a décidé lui-même.
10:00Il dit que c'est obligatoire
10:02parce que si ce n'est pas lundi,
10:04ça ne sera jamais adopté
10:06avant la fin de l'année.
10:07C'est la tête butoir lundi.
10:07Quelle est la solution en vérité ?
10:09C'est de faire adopter
10:11par le Conseil des ministres
10:12un budget brouillon, disons.
10:14Et ensuite, c'est à l'Assemblée
10:15que le gouvernement,
10:16y compris le gouvernement,
10:17c'est un gouvernement de gauche
10:18qui par amendement
10:19modifierait ce budget.
10:20Mais on partirait quand même
10:21du budget Lecornu alors ?
10:22De toute façon,
10:22on serait obligé de partir
10:23de quelque chose.
10:23On ne partirait pas d'une page blanche.
10:24Après, on enlèverait probablement
10:26un certain nombre d'articles
10:26qui ne conviennent pas.
10:27Il a l'appelé gouvernement de gauche ?
10:28On enlèverait un certain nombre d'articles
10:31qui ne conviennent pas.
10:32On déposerait ça à l'Assemblée.
10:33Tout en expliquant,
10:33c'est un brouillon
10:34parce qu'on vient d'arriver.
10:35Ce qui est arrivé d'ailleurs
10:36à Michel Barnier,
10:36souvenez-vous,
10:37l'année dernière,
10:38il arrive,
10:38il n'a que 15 jours
10:39pour faire un budget.
10:40Il dépose en fait le budget
10:41préparé par Gabriel Attal
10:42et par amendement à l'Assemblée,
10:44il amène de nouveaux éléments
10:45qui correspondent
10:46à sa sensibilité personnelle.
10:48Eh bien, c'est ce qu'on ferait
10:48si on était nommé
10:50dans les prochains 7 heures.
10:51Charles, tu y crois
10:52à ce gouvernement de gauche ?
10:54Pas tellement, non.
10:55Alors, je vois que
10:56Madame Tondelier s'y voit déjà.
10:58Elle explique partout
10:59que c'est la seule
11:00qui ne serait pas censurée par la...
11:02Pourquoi t'es excédée
11:02par Marine Tondelier ?
11:03Ça fait 4 fois
11:04que tu parles d'elle
11:04depuis ce matin.
11:04Parce qu'elle est à peu près...
11:07Avec Bourleau,
11:08balle au centre.
11:08Elle est à peu près
11:0935 fois par jour
11:11à la télé.
11:13Et toi, 36 ?
11:14Oui, mais elle n'a qu'à parler de moi.
11:16Moi, j'ai l'impression
11:17que je t'obsède un peu, Flora.
11:19Donc, bon.
11:20Ah bon, ben voilà.
11:21On n'a pas le droit de parler
11:22en fait avec Flora.
11:23C'est exceptionnel.
11:24Quoi que tu dises,
11:25tu sais, tu es dans le faux.
11:26C'est en commun avec Tondelier d'ailleurs.
11:29C'est une certaine intolérance politique.
11:31Mais donc, je pense que
11:33je pense que ce n'est pas passionnant
11:34parce que...
11:35Pourquoi je parle de Tondelier ?
11:38C'est parce que
11:39c'est une des seules qui expliquent
11:40que la France insoumise
11:41ne la censurerait pas.
11:42Oui, c'est ça.
11:43Parfois, tu sais,
11:43on parle des choses
11:44parce qu'on a un truc à dire, Flora.
11:45Tu devrais y réfléchir.
11:47Et donc, je ne crois pas
11:49que ce soit si possible que ça.
11:52Et je suis très frappé, moi,
11:53par l'immaturité de la gauche.
11:55C'est-à-dire qu'ils nous bassinent
11:57depuis des semaines
11:58avec leur obsession
11:59de la réforme des retraites.
12:00On en a parlé tout à l'heure.
12:01Mais on est, je pense,
12:02le dernier pays en Europe
12:04à être encore accroché à ce truc.
12:07Ils nous bassinent
12:07avec leur taxe Zuckmann
12:09qui est presque un caprice
12:10d'adolescent.
12:11La première semaine
12:12où ils nous la proposent,
12:13ils nous disent
12:14que ça n'entraînera pas
12:15l'exil fiscal.
12:16La semaine suivante,
12:17ils nous expliquent
12:17que de toute façon,
12:18ils arrêteront les gens
12:19à l'aéroport
12:19s'ils essayent
12:20de se défausser
12:23de leurs obligations
12:23par rapport à cette taxe.
12:25Donc, ce que je comprends,
12:27c'est qu'en sous-texte,
12:28la gauche a besoin
12:29pour un but électoral
12:30de décrocher un mystique gris
12:33pour pouvoir dire
12:34regardez,
12:35on a obtenu
12:36une forte mesure de gauche.
12:37Dans les deux cas,
12:39ce sont probablement
12:40des mesures mauvaises
12:41pour le pays
12:42et c'est pour ça
12:42que Macron,
12:43rendons-lui cette grâce,
12:45faisons-lui ce crédit,
12:46résiste avec une belle ténacité
12:49à la mise en place
12:52de ce genre de mesures.
12:53Moi, je pense que pour le coup,
12:54il défend l'intérêt général
12:55en faisant ça.
12:56Donc voilà,
12:57j'ai l'impression honnêtement
12:58qu'on fait quand même là,
12:59on est quand même au stade
13:00des ronds dans l'eau
13:01et je ne suis pas sûr
13:04qu'on avance.
13:05Je pense qu'on tourne
13:06sur nous-mêmes.
13:08Philippe Brun,
13:08est-ce que vous croyez vraiment
13:09qu'Emmanuel Macron,
13:11comme nous dit Charles,
13:12va lâcher la réforme des retraites
13:14qui est la seule réforme
13:15importante de son quinquennat ?
13:18Il faut en tout cas,
13:19on le sait très bien,
13:20rouvrir le dialogue.
13:21Le problème qu'on a eu
13:22sur le conclave
13:22avec François Bayrou,
13:24oui, mais pourquoi
13:24ça n'a pas marché ?
13:25Parce qu'il n'y avait pas
13:26d'incitation à ce que ça fonctionne.
13:28Le patronat savait
13:29que si le conclave plantait,
13:32derrière,
13:32c'était l'ancienne réforme
13:33qui s'appliquait.
13:34Donc pas d'intérêt
13:34à la réforme des retraites.
13:35Le MEDEF, d'ailleurs,
13:35qui dit ce matin,
13:36pas question de revenir
13:37sur la fin de la retraite.
13:38La suspension, c'est pas parce qu'on dit
13:39qu'on est paresseux,
13:40on dit qu'on rajoute deux ans,
13:42et puis on verra plus tard.
13:43C'est parce qu'on dit
13:44qu'il faut une nouvelle négociation
13:46et qu'il faut que le patronat
13:47ait un intérêt à signer
13:48dans cette nouvelle négociation.
13:49Et donc la suspension,
13:51c'est justement ce qu'on donne
13:52pour inciter chacun.
13:54C'est reparti pour un tour,
13:55on va rediscuter
13:56de cette réforme des retraites.
13:57On est obligé de le faire.
13:59Aujourd'hui,
14:00on est obligé de le faire
14:00parce que 60% de la dette publique
14:02créée depuis 2017,
14:03c'est les retraites.
14:04On a un problème financier
14:05sur les retraites qui existent.
14:05Ah oui, mais c'est pas en revenant en arrière
14:06que vous allez réduire le contrat,
14:08vous allez aggraver ces déficits.
14:09Non, et le système,
14:10il est profondément injuste
14:11parce qu'en fait,
14:12on a décidé,
14:13la réforme Borne,
14:14c'est décidé de faire porter
14:14sur les gens qui ont commencé
14:15à travailler tôt,
14:16qui exercent les métiers
14:17les plus pénibles,
14:18l'effort de réduction
14:19du déficit des retraites.
14:20Donc nous, on propose,
14:21on dit qu'il faut que les partenaires
14:22sous se mettent autour de la table
14:24pour un système
14:24qui soit à la fois plus juste
14:25et financé.
14:26Est-ce que vous seriez d'accord
14:28quand même pour faire sauter
14:29l'âge pivot finalement ?
14:30Oui.
14:30Je rappellerai que les socialistes
14:32au pouvoir
14:32nous ont fait travailler
14:33plus longtemps
14:34puisqu'on passe à 43.
14:35Donc déjà,
14:36les socialistes ont quand même
14:37l'idée qu'il faut travailler
14:38plus longtemps.
14:38Il faut travailler plus longtemps.
14:40Mais l'âge légal,
14:41c'est...
14:41Pardonnez-moi de le dire.
14:42Est-ce qu'il faut faire sauter
14:43l'âge pivot ?
14:44L'âge légal,
14:45c'est super injuste.
14:46Vous avez 62 ans aujourd'hui,
14:48vous avez 100% de vos trimestres,
14:50vous avez une carrière complète.
14:51On vous dit,
14:51tu t'as trimé deux ans de plus
14:52que t'as commencé
14:53à travailler tôt,
14:54tant pis pour toi.
14:55Alors que le mec
14:55qui commence à travailler
14:56à 25 ans,
15:00moi je dis à titre très personnel,
15:01moi je suis favorable
15:02à supprimer l'âge légal.
15:04C'est très injuste l'âge légal.
15:06Et on prend juste
15:06une durée de cotisation.
15:08Si on part plus tôt
15:09que la durée de cotisation,
15:10on a une décote
15:11et puis c'est tout.
15:12On va continuer.
15:12Attends,
15:13Philippe Brun va rester avec nous,
15:14député socialiste.
15:15On fait le tour
15:15de la situation politique
15:16avec lui,
15:16avec les GG,
15:17avec Flora Guevalli,
15:18Mourad Boudjellal
15:18et avec Charles Consigny.
15:21C'est lui.
15:22J'ai oublié
15:22qui tu étais, Charles.
15:23Allez, à tout de suite.
15:24Je suis en train
15:25de me dissoudre moi aussi.
15:26Avec les GG,
15:27avec les Grandes Guevalles.
15:28R.M.C.
15:39Alain Marshall,
15:40Olivier Truchot,
15:41Les Grandes Guevalles.
15:421, 2, 3, 4.
15:50Les GG,
15:51Les Grandes Guevalles
15:51en direct sur R.M.C.
15:53et R.M.C.
15:54c'est avec Flora Guevalli,
15:55avec Mourad Boudjellal,
15:56avec Charles Consigny.
15:57Et puis on regarde
15:57la situation politique.
15:58Parce qu'on a de nouveau
15:59le compteur qui tourne
16:00pour Sébastien Lecornu.
16:03Emmanuel Macron
16:03lui avait donné 48 heures
16:04pour trouver
16:05une plateforme d'action.
16:06Sinon, ensuite,
16:07avait dit le président
16:08de la République,
16:08vous vous souvenez,
16:09il avait dit
16:09sinon je saurais
16:10prendre mes responsabilités.
16:12Le délai,
16:13c'était donc hier soir,
16:13mercredi.
16:14Hier soir, mercredi,
16:15le Premier ministre
16:15démissionnaire
16:16est venu à l'Assemblée nationale
16:18et venu
16:19aux 20 heures
16:21de France 2
16:21pour dire
16:22écoutez,
16:23finalement,
16:24je pense qu'on aura
16:25un Premier ministre
16:25dans les 48 heures.
16:27Le temps tourne,
16:28maintenant on en est
16:29à 36 heures
16:31et on attend
16:32de savoir
16:33qui sera
16:33ce Premier ministre.
16:35Il y a une question aussi,
16:36on se souvient
16:36d'un sondage
16:37qui disait
16:37les Français aimeraient bien
16:38un gouvernement
16:38technique,
16:40un peu hors des partis.
16:41Est-ce que ça pourrait être
16:42une personnalité
16:42comme ça,
16:43technique,
16:44avec derrière
16:45des gens
16:45de bonne volonté,
16:46Philippe Brun ?
16:47Je pensais à Laurent Berger
16:48parce que d'un coup,
16:49l'ancien numéro 1
16:50de la CFDT,
16:51parce que son nom
16:52avait refusé.
16:54Est-ce que ça peut être
16:55une hypothèse ?
16:55Pas Laurent Berger
16:56mais personnalité technique.
16:57Ça me rappelle,
16:58c'est une phrase
16:58de Mendès France,
16:59qui était le député
17:00d'ailleurs de ma circonscription
17:01dans l'heure
17:01et qui en 1957,
17:03il vote contre
17:03le traité de Rome
17:04parce qu'il dit
17:05que ça donne un pouvoir
17:06excessif à la Commission européenne
17:07et il dit
17:08qu'on fait de la politique
17:11toujours au nom
17:11d'une scène technique
17:12et donc
17:13que les techniciens
17:15en vérité,
17:15à partir du moment
17:16où ils ont un poste politique,
17:17deviennent des hommes politiques.
17:18Et j'ai envie de vous dire,
17:19le gouvernement technique,
17:20on l'a depuis 2017.
17:21On n'a quasiment eu
17:22que des gens
17:22qui n'étaient pas des élus.
17:24Madame Borne,
17:24c'est une haute fonctionnaire,
17:26M. Castex,
17:26c'était un haut fonctionnaire.
17:28La plupart des gens
17:29qu'on s'appelle
17:30Emmanuel Macron
17:30dans les postes régaliens,
17:31c'est des directeurs
17:32d'administration centrale
17:33qu'on a fait un peu monter.
17:34Madame Pénicaud,
17:35je ne sais pas si vous vous souvenez d'elle,
17:37Madame Buzyn
17:38qui était présidente
17:38de l'autorité de santé,
17:39je peux vous faire tout le truc.
17:40Le gouvernement technique,
17:41ça fait déjà depuis 2017
17:43qu'on l'a.
17:43Donc la question,
17:44ce n'est pas cela,
17:45c'est savoir
17:45quel est le point de compromis
17:46qu'on essaie de faire
17:47et est-ce qu'enfin,
17:49on essaie de donner sa chance
17:50au seul camp
17:51qui n'a pas été représenté
17:52depuis ces élections législatives
17:54et celui qui a le moins perdu
17:56les dernières élections,
17:57c'est-à-dire celui de la gauche.
17:59Il y a un autre camp
18:00qu'on n'a pas essayé aussi,
18:01c'est le Rassemblement National.
18:02C'est vrai, c'est vrai.
18:03Il n'y a pas que vous
18:04qui avez l'exclusivité du camp.
18:05C'est vrai, alors aujourd'hui,
18:06regardons juste l'arithmétique,
18:08le socle commun,
18:08c'est-à-dire l'alliance
18:09des macronistes et de LR,
18:10ils ont explosé.
18:12Et donc,
18:13ils ne peuvent pas dire
18:14on a le plus de députés,
18:15il y en avait 210
18:16qui ont perdu les 45 LR.
18:18Bruno Retailleau
18:19ne veut plus travailler
18:20avec un Premier ministre
18:20macroniste.
18:22Là, c'est terminé.
18:23Finalement,
18:23le premier bloc
18:24de l'Assemblée aujourd'hui,
18:26c'est celui de la gauche.
18:27Donc, c'est à 100 LFI.
18:29Oui, mais pourquoi ?
18:31Alors, 100 LFI,
18:32ça fait 123 députés.
18:34Si on rajoute le groupe Liot
18:35qui rentre dans cette configuration
18:37et qui est prélu aussi à gouverner,
18:39on est le premier bloc
18:40de l'Assemblée nationale.
18:40Oui, mais vous êtes quand même minoritaire.
18:42Pourquoi ?
18:43Vous pourriez réussir
18:44là où les autres
18:45ont tous échoué ?
18:45Avec des gens habiles
18:47comme Michel Barnier
18:47ou François Bayrou
18:48qui sont des gens de qualité
18:49et qui ont essayé
18:50aussi de trouver les moyens
18:52de dégager une majorité
18:53de non-censure.
18:54C'est la nouvelle méthode
18:55qu'on propose.
18:56C'est notamment
18:57le refus du 49-3
18:59et de laisser le Parlement travailler.
19:00En vérité, au Parlement
19:01naissent des compromis
19:02beaucoup plus faciles
19:03que quand l'Elysée
19:04vient s'en mêler.
19:05Moi, je vous dis,
19:06par exemple,
19:06sur les mesures qu'on a proposées
19:07sur la fiscalité
19:08en forme du patrimoine,
19:09on a un consensus
19:10qui est possible.
19:11Sur les retraites,
19:12les députés Macron,
19:12s'y compris les députés LR,
19:13vous l'avez vu ce matin,
19:15plus de la moitié d'entre eux
19:15sont favorables
19:16à ce qu'on suspende
19:17la réforme des retraites.
19:18Et je rappelle
19:18que la moitié d'entre eux
19:19n'ont pas voté
19:20la réforme de Borne.
19:21Ce qu'on dit
19:21pas suffisamment souvent.
19:23Il y a à l'Assemblée
19:25577 députés de terrain
19:27qui entendent les gens
19:28le week-end
19:29sur les marchés
19:29dans leur circonscription
19:30et qui ont à cœur
19:31d'essayer de débrouiller
19:32la situation qu'on prenait aujourd'hui.
19:34On ne parle que de suspension.
19:35Donc, suspension
19:36de la réforme des retraites,
19:36c'est un coût
19:37dans un premier temps.
19:38Après, il faut trouver
19:38une autre façon de faire,
19:39mais c'est un coût.
19:40On parle de l'attaque Zuckmann,
19:42ça ne réglera pas
19:43le problème de notre endettement.
19:45Donc, qu'est-ce qu'on fait
19:46précisément
19:46pour désendetter la France ?
19:48Est-ce que vous,
19:49au pouvoir,
19:50vous vous engagez
19:51à supprimer
19:52des strates administratives,
19:53quelques agences,
19:54peut-être des postes
19:55de fonctionnaires,
19:56moins de dépenses sociales ?
19:57Parce que c'est ça
19:58la vraie question, en fait.
20:00Alors, nous,
20:00on propose 15 milliards
20:01d'économies net
20:03sur le budget de l'État
20:04et en particulier,
20:06par exemple,
20:06les agences,
20:07on propose des suppressions
20:08et des réorganisations.
20:10Je rappelle que les agences,
20:11si on le fait,
20:12c'est maximum 1 milliard,
20:131 milliard.
20:13Sur les 15 qu'on propose,
20:15la bureaucratie,
20:16les achats de l'État.
20:17On propose aujourd'hui,
20:18il y a un vrai problème
20:19sur le dérapage
20:19des achats de l'État.
20:20L'immobilier,
20:22on a des centaines
20:23de milliers de mètres carrés
20:24inoccupés dans l'immobilier
20:25de l'État.
20:26On propose des rationalisations
20:27aussi administratives.
20:28Il y a un sujet
20:29dont je vous parle souvent
20:30sur vos plateaux.
20:32Prenez l'exemple
20:32des aides
20:33pour la rénovation énergétique.
20:34Aujourd'hui,
20:35vous voulez changer
20:36une fenêtre chez vous,
20:37vous avez quatre guichets.
20:38Vous avez votre agglo
20:39qui vous désaide,
20:40en tout cas,
20:40chez moi, c'est le cas.
20:41Vous avez le département,
20:42vous avez la région
20:43et vous avez
20:44la prime rénov'
20:45avec l'ANA.
20:46Et alors,
20:46c'est tellement chaotique
20:47que moi,
20:47dans mon agglomération,
20:48on a créé
20:49un cinquième service,
20:50la maison de l'habitat,
20:51qui vous aide
20:51à faire les dossiers
20:53pour les quatre financeurs.
20:55Et à la fin,
20:55qu'est-ce qui se passe ?
20:56Les dossiers sont tellement complexes
20:58avec des critères différents.
20:59Chez moi,
20:59il faut que ce soit
20:59une entreprise de Normandie.
21:01Vous faites une rénovation
21:01par quelqu'un
21:02qui vient de Seine-et-Marne.
21:03Vous n'avez pas le droit à l'aide.
21:04C'est un bazar pas possible.
21:05Les gens, après,
21:05viennent me voir à ma permanence
21:06parce que l'ANA
21:07ne verse pas les aides.
21:09Alors,
21:10c'est un tel
21:10cafarnaum
21:11qu'on a dû suspendre
21:12le guichet de ma prime rénov'
21:14et que l'année dernière,
21:15la prime rénov'
21:15n'a même pas été consommée
21:16entièrement.
21:17On a dû baisser le budget
21:18tellement c'est mal organisé.
21:20Donc oui,
21:21François Mitterrand disait
21:22la bureaucratie
21:23est l'ennemi du socialisme.
21:24Il avait raison.
21:26Et donc moi,
21:26je dis,
21:27il faut assumer
21:27qu'il y a des économies
21:28à faire en France
21:29sur notre organisation
21:30administrative
21:31qui est bien souvent
21:32kafkaïenne.
21:33Supprimer les régions ?
21:35Je dis ça
21:35parce que Karim Bouamran
21:36en parlait,
21:37le maire de Saint-Ouen
21:38avant-hier.
21:41Pas les régions.
21:42En disant qu'il y avait
21:42trop de strates administratives.
21:44Mais les régions
21:44c'est la meilleure des strates
21:46donc c'est pas...
21:46Ah, c'est vous parlez.
21:47Il est sûr ?
21:47Non, c'est pour ça
21:48des départements.
21:49Voilà.
21:50Oui, vas-y.
21:51Trois choses
21:51pour ce que vous avez dit.
21:53La première,
21:53vous dites
21:54gouvernement technique
21:55qu'on a déjà essayé.
21:56Je voudrais aussi
21:56vous rappeler
21:57que dans ce monde
21:58il y a des gens
21:58qui créent des richesses,
21:59qui créent des emplois
22:00et tous ceux
22:01dont vous avez parlé
22:01c'est de l'administration
22:02ils ne sont rien créé du tout
22:03ils vivent sur de l'argent public.
22:04Donc un gouvernement technique
22:05ça peut être aussi
22:06des gens
22:06qui ont vraiment participé
22:07au développement du pays
22:09en prenant des risques
22:10en créant de l'emploi
22:11ce que n'ont pas fait les autres.
22:12Deuxièmement
22:13vous avez dit
22:13nous sommes prêts à gouverner.
22:14Moi j'ai connu une époque
22:15alors je dois être vieux
22:16où d'abord on essayait
22:17de convaincre les français
22:18on obtenait une majorité
22:19et après on disait
22:19je vais gouverner.
22:20Là c'est plus le cas apparemment.
22:22Vous ne représentez pas grand chose
22:23et ça me peine de le dire
22:24parce que j'ai plutôt
22:25la sympathie pour le parti socialiste
22:27vous ne représentez pas grand chose
22:28mais aujourd'hui
22:28c'est pas celui
22:30qui a la majorité
22:31qui désire gouverner.
22:33C'est celui qui est le moins minable.
22:34Moi ça me dérange pour mon pays
22:35parce que j'estime
22:36que pour prendre des mesures importantes
22:37il faut avoir une majorité.
22:40Et la troisième chose
22:41vous avez
22:42je voudrais juste vous rappeler
22:43ce qu'est la gauche
22:43parce que moi j'ai voté à gauche
22:45vous vous rappelez ce qu'est la gauche
22:46c'est l'essence de la gauche.
22:47Quand tu étais jeune.
22:47C'est pas la taxe Zuckman
22:48c'est pas tout ça.
22:49L'essence de la gauche
22:50et je suis encore à gauche pour ça.
22:51C'est que l'argent
22:52qui est investi dans le travail
22:54doit être moins taxé
22:55que l'argent
22:56qui est bloqué en banque
22:57pour thésauriser.
22:58C'est ça la gauche.
23:00C'est ça la valeur de la gauche
23:01c'est que là
23:02c'est de développer le travail
23:03dans ce pays
23:03et favoriser le travail.
23:05Dernière réponse
23:06c'est terminé ensuite.
23:06La mesure phare de notre budget
23:08c'est pas la taxe Zuckman
23:09c'est qu'on propose
23:10de baisser la CSG
23:12pour tous les salariés
23:12qui gagnent moins de 2200 euros
23:14net par mois.
23:15CSG à 2%
23:16pour tous les gens
23:17qui gagnent moins de 2200 euros
23:18net par mois.
23:19Vous savez quel effet ça va avoir ?
23:20C'est qu'il n'y aura personne
23:21qui sera payé 2300.
23:22Non.
23:23Non.
23:23C'est progressif.
23:24C'est un peu comme le loi Fion.
23:25C'est une CSG progressif.
23:26Ça a nivelé les salaires par le bas.
23:27Non.
23:27C'est progressif.
23:27C'est progressif.
23:28Ça s'applique à tout le monde.
23:29Non.
23:29Donc c'est vrai à 2200.
23:30C'est une bonne chose
23:31mais c'était une catastrophe.
23:32Non mais nous c'est progressif.
23:33C'est progressif.
23:33C'est progressif.
23:34C'est progressif.
23:34Il n'y aura pas d'effet de bain.
23:35Pour quelqu'un qui gagne au SMIC
23:38par exemple
23:38c'est 900 euros par personne.
23:40Pour un couple
23:40qui gagne 1900 euros chacun
23:41c'est 1500 euros de plus.
23:43C'est énorme.
23:43On le finance
23:44par une augmentation
23:45justement de la CSG
23:46sur les revenus du patrimoine
23:47sur les dividendes
23:48et on crée
23:50et on crée
23:50une CSG
23:51sur les
23:52les hautes
23:54successions
23:55les grosses successions.
23:56Bref.
23:56Donc ça finance
23:56et là on détaxe le travail.
23:58Le problème aujourd'hui
23:58c'est que la différence
23:59c'est que la différence
23:59c'est que l'éliminé
24:01énorme retour sur investissement
24:03parce qu'aujourd'hui
24:04on a fait une déconsommation
24:05par la TVA
24:06il manque 10 milliards
24:06dans les caisses de la TVA
24:08cette année
24:08par rapport aux prévisions
24:08parce que les gens ne consomment plus.
24:10Là ça va rebooster la consommation
24:12relancer le commerce.
24:12Pourquoi les gens ne consomment plus ?
24:13Parce qu'ils ont peur
24:14l'argent est thésaurisé.
24:15L'épargne n'a jamais été aussi terminé.
24:16Merci Philippe Brun.
24:17Merci monsieur le député socialiste de l'heure.
24:20Merci d'avoir été avec nous.
24:21Je veux dire monsieur le ministre.
24:22Monsieur le ministre.
24:23A bientôt monsieur le ministre.
24:24On se finit le ministre
24:24il l'a dit sur votre plateau.
24:26Oui.
24:26Vous l'avez proposé.
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