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  • il y a 5 jours
Aujourd'hui, c'est au tour de Éric Coquerel, député LFI de Seine-Saint-Denis, de faire face aux GG. - L’émission de libre expression sans filtre et sans masque social… Dans les Grandes Gueules, les esprits s’ouvrent et les points de vue s’élargissent. 3h de talk, de débats de fond engagés où la liberté d’expression est reine et où l’on en ressort grandi.

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Transcription
00:00RMC face aux grandes gueules
00:02Face aux grandes gueules, le député France Insoumise de Seine-Saint-Denis, Éric Coquerel, bonjour.
00:09En parlant de la gauche qui dévore la gauche, les socialistes sont meilleurs que vous.
00:13Ça commence bien !
00:16Ils sont meilleurs que vous, c'est eux qui ont la main, on le voit bien,
00:18Sébastien Lecornu est obligé à chaque fois de céder face à leurs exigences,
00:22plus de 49-3, plus de réforme des retraites, elle est en tout cas suspendue,
00:27et puis ils ont obtenu de nouveaux impôts, de nouvelles taxes,
00:31notamment ce nouveau impôt improductif.
00:33Finalement, la méthode Olivier Faure-Boris Vallaud, ça fonctionne ?
00:37Si la méthode c'est d'accompagner le macronisme et d'en être les idiots utiles, oui.
00:42Mais c'est exactement ce qui se passe en ce moment.
00:44Pour bien comprendre par exemple, vous me donnez certains points.
00:48Vendredi, tout le monde attendait des discussions, les couloirs avec les socialistes
00:53pour trouver un compromis par rapport à la taxe du Coen sur les patrimoines.
00:57Au bilan, les discussions ont eu lieu entre M. Lecornu et M. Wauquiez,
01:00qui a baissé la taxe du holding de plus de la moitié de ce qu'elle devait rapporter.
01:04On en est à 100-300 millions contre 1 milliard au départ.
01:09Ensuite, les socialistes, parce que quand même, il fallait se trouver quelque chose,
01:12ont fait l'exploit de faire un compromis avec le Rassemblement National
01:15sur le programme du Rassemblement National,
01:17et de faire voter quelque chose qui est à la fois un sous-IFI,
01:19l'impôt sur l'immobilier, et un sous-ISF.
01:21La ministre vient de dire combien ça rapporte, elle estime à 500 millions d'euros,
01:25et vu la manière de contourner les choses, je pense que ça sera moins que ça.
01:29Ça a été voté par l'EPS, l'ERN, le Modem, et les députés centrales.
01:33Et donc, vu que c'est très loin de l'ISF d'avant 2017 que les socialistes vantent.
01:39Et enfin, troisième, je me permets de troisième aventure,
01:42là, ils avaient dit, les socialistes, rappelez-vous,
01:44si on n'a pas un compromis, si on n'a pas quelque chose sur les taxes de prétimoines,
01:47« Retenez-moi, je fais un malheur, je censure ».
01:50Donc, ils n'ont pas censuré.
01:51Et maintenant, le Premier ministre leur dit,
01:52« Mais attendez, on va vous faire des concessions sur le PLFSS ».
01:56Et donc, le Premier ministre, M. Lecornu, qui est habile,
02:01dit, les concessions, c'est le gel,
02:04on arrête le gel des retraites et des minimas sociaux.
02:07Mais il a donné quelque chose qu'il avait déjà perdu,
02:09parce qu'au même moment, en commission de l'Assemblée Nationale sur le PLFSS,
02:13tout le monde a voté contre.
02:14Donc, en réalité, c'est un jeu de dupe.
02:16Ce qui est en train de se passer, c'est qu'il essaye d'entraîner
02:19le Parti Socialiste sur le fait de s'abstenir,
02:23voire de voter pour, ce qu'il a d'ailleurs fait,
02:25le projet de loi de finances de la Sécurité Sociale,
02:27parce qu'il espère le passer ainsi,
02:29tandis qu'à mon avis, le PLF, le budget de l'État,
02:32il espère soit par ordonnance, soit par loi spéciale le passer.
02:35Donc voilà, c'est pour ça qu'on parle du Dieu utile.
02:38Mais on n'a pas été élus pour accompagner le maire.
02:40Mais qu'est-ce qu'ils ont à gagner, les socialistes, alors ?
02:42À mon avis, ils ont à gagner le fait d'éviter une dissolution,
02:44parce qu'ils ne veulent absolument pas d'une dissolution.
02:47Ils ont peur de la dissolution.
02:48Mais, écoutez, en tout cas, vous leur demanderez.
02:50En tout cas, moi, je le constate.
02:52Et le seul problème, c'est que le programme sur lequel on a été élus,
02:55excusez-moi, pour moi, c'est un peu de l'importance,
02:57c'est un programme qui s'oppose au macronisme.
02:59Donc, si c'est finalement accepter le budget,
03:02dans ces grandes structures,
03:04c'est-à-dire aménager aux marges du macronisme
03:06pour éviter la dissolution,
03:07ils ne respectent pas vraiment leur mandat.
03:09Donc, c'est pour ça que, d'ailleurs, plus personne ne comprend ce qu'ils font.
03:11Vous avez vu Cyril Châtelain qui dit qu'on ne comprend plus ce qu'ils font.
03:15À l'Assemblée, plus personne ne comprend ce que font les sociétés.
03:17Oui, d'accord.
03:19Mais alors, en dehors de l'Assemblée,
03:20plus personne ne comprend ce que font les parlementaires.
03:23Ça, c'est quand même ça, en ce moment, à mon sens, le sujet.
03:27C'est-à-dire que, vu de l'extérieur,
03:29on a l'impression qu'il y a un concours de création de taxes.
03:33Évidemment, vous n'êtes pas en reste.
03:35Mais tout le monde en rajoute.
03:37Même le RN qui, soi-disant,
03:39se veut libéral sur les plateaux télé,
03:41est plus à gauche que LFI au sein de l'Assemblée nationale.
03:46En tout cas, pas le dernier pour voter des nouvelles augmentations d'impôts.
03:52Et donc, moi, je me dis,
03:53mais quand même, qu'est-ce que vous faites, malgré tout,
03:56de tous ces gens qui vous alertent
03:58sur le fait que si vous créez indéfiniment comme ça des nouvelles taxes,
04:01dans le pays qui est déjà le plus taxé du monde,
04:04c'est perçu comme une espèce de harcèlement par les Français.
04:06J'ai vu que, même à Bercy, on parle de sorcellerie fiscale.
04:11Bercy sort de sa réserve pour critiquer le travail des parlementaires.
04:17Il y a beaucoup de témoignages d'entreprises qui sont en train de regarder
04:20comment elles pourraient implanter leur siège ailleurs qu'en France,
04:24parce que ça devient difficilement soutenable.
04:26Donc, est-ce qu'il n'y a pas quand même une espèce d'ivresse
04:29qui s'est emparée, là, de nos parlementaires
04:33qui sont lancés dans une espèce de concours
04:35de création d'impôts et d'augmentation d'impôts ?
04:37Alors, ivresse, sorcellerie, folie,
04:40les termes ne sont jamais assez forts, en réalité,
04:42pour protéger les ultra-riches et les très grandes entreprises
04:45qui, depuis 2017, ont pu, comment dire,
04:50payer toujours moins d'impôts,
04:51et beaucoup moins, en tout cas, que la plupart des Français.
04:54Alors, ce que vous dites,
04:54enfin, le consumement en plus, vous le savez,
04:56parce que vous suivez quand même ce qui se passe,
04:58ne correspond pas à la réalité.
05:00Qu'est-ce que nous a dit le gouvernement au début de ce budget ?
05:03Il a dit, on va faire 13 milliards de hausse des dépenses fiscales.
05:09D'accord ? C'est ça qu'il a expliqué.
05:11Sur ces 13 milliards, alors que,
05:13lorsque nous demandions une taxation des ultra-riches,
05:16des grandes entreprises depuis des années,
05:17il nous disait, ah, mais surtout,
05:19qu'est-ce que vous faites, vous matraquez les Français ?
05:21Sur ces 13 milliards, il n'y en avait qu'un
05:22qui était consacré, justement, aux grandes fortunes et aux grandes emplies.
05:26Tout le reste, c'était les Français qui payaient.
05:28Et contrairement à ce que vous dites,
05:29justement, sur ce tout le reste,
05:31l'Assemblée nationale est revenue quasiment sur tout.
05:34On a voté contre le fait de ne pas
05:36permettre que l'impôt sur le revenu,
05:39l'étrange, ne soit pas réévalué à l'inflation.
05:42On a voté contre, donc on l'a annulé.
05:43– Les 200 000 foyers qui pouvaient être concernés.
05:45– Oui, mais il n'y a pas que ça.
05:46– Il fait que c'est toujours les mêmes qui vont payer.
05:47– Toutes les classes moyennes qui payaient plus.
05:50Donc on a voté contre, on l'a battu.
05:52On a voté contre, ça, vous ne l'avez pas encore vu,
05:54mais vous allez le voir,
05:56toutes les exonérations de niches fiscales,
05:58que ce soit sur les malades de longue durée,
06:00que ce soit sur les retraités,
06:01que ce soit sur les frais scolaires,
06:03on a voté contre, ça aussi,
06:04c'était une imposition supplémentaire.
06:06Par contre, là où vous avez raison,
06:07alors le Rassemblement National, méfiez-vous,
06:09parce que tout ce qui touche le patrimoine des ultra-riches,
06:11ils ne veulent pas y toucher.
06:12Mais on a voté un certain nombre de taxes
06:15qui, à mon avis, sont nécessaires.
06:16Pourquoi ?
06:17Parce qu'on a un système depuis 2017
06:19où ce n'est pas que les ultra-riches
06:22ne paient pas assez d'impôts,
06:23c'est que toutes taxes comprises,
06:25ils payent à peu près moitié moins
06:26que, on va dire, la moyenne des Français.
06:28C'est-à-dire qu'ils sont à taxer
06:29à hauteur de 25% de taux d'effort fiscal
06:33pendant que, je suppose, tout autour du plateau,
06:36et puis la plupart des Français,
06:37si on prend tous les impôts,
06:38toutes les contributions sont taxées
06:39à hauteur de 50%.
06:40Vous admettrez qu'il n'est quand même pas normal
06:43que les milliardaires de ce pays...
06:43Qu'on nous prenne 50% ?
06:45Comment ?
06:46Moi, je trouve que ce qui n'est pas normal,
06:47c'est qu'on nous prenne 50%.
06:48Vous pouvez éventuellement...
06:50Mais ça, c'est un autre débat, Charles Consigny.
06:51Non, c'est le même.
06:52Vous pourriez vous battre
06:53pour faire baisser l'impôt des Français
06:55plutôt que d'augmenter
06:56ceux qui n'en payent pas, selon vous, suffisamment ?
06:58Justement, vous dites ça.
07:00Figurez-vous qu'on a voté
07:01pour l'indexation des tranches de revenus
07:04qui touchent les personnes
07:05de Charles Consigny.
07:06Parce que les 0,1% des plus riches,
07:08peut-être nous semble bizarre,
07:09qui sont assujettis, eux,
07:10à l'impôt sur le revenu,
07:11effectivement,
07:12ils ont un taux marginal d'impôt
07:13de 47-48%.
07:14Moi, je trouve qu'anormal
07:16que les 0,01,
07:18c'est-à-dire quelques centaines de personnes,
07:20ils payent moins de 2% d'impôt sur le revenu
07:22et environ de 25% des porcs.
07:24Et ça, ça coûte 18 milliards environ
07:25de peste-reucette.
07:27Alors, on a voulu réagir là-dessus.
07:28Plus, deuxième grand thème
07:29que j'ai présenté,
07:30je termine là,
07:31sur les multinationales,
07:32parce qu'on estime que ce n'est pas normal
07:33que les multinationales
07:35soient imposées
07:36beaucoup moins
07:37que les TPE,
07:38PME dans ce pays.
07:39Tout simplement,
07:39parce qu'elles délocalisent leurs profits
07:41grâce au prix de transfert
07:42des optimisations
07:43et que ce qu'on a demandé simplement,
07:45c'est qu'on rectifie
07:46quand elles vont délocaliser leurs profits
07:49dans des paradis fiscaux,
07:50qu'on les taxe
07:51en vertu de ce qu'elles font
07:52comme ce pas d'affaires
07:53dans le pays.
07:54C'est normal, quand même.
07:54C'est pas ça que les...
07:55Oui, c'est ce que j'allais dire,
07:56des paradis fiscaux,
07:57c'est juste des pays
07:58qui promeut l'industrie.
07:59Non, non, non.
08:00L'Irlande ne promeut pas l'industrie.
08:01Ah bon, d'accord.
08:02C'est pas pour ça qu'un pays est parti en...
08:03Non, non, non.
08:04C'est parce que,
08:06vous avez raison de le signaler,
08:07on a une Union européenne
08:09un peu bizarre
08:10qui est sans harmonisation fiscale.
08:12Donc, qu'est-ce qui se passe ?
08:13C'est qu'on a des paradis fiscaux
08:14à l'intérieur de l'Union européenne.
08:15Donc, nous, on est un enfer fiscal.
08:16C'est ça.
08:17Le Luxembourg,
08:18les Pays-Bas, l'Irlande,
08:20par exemple,
08:21qui font en sorte
08:21de pouvoir abriter
08:22soi-disant
08:24des activités
08:27de ces multinationales.
08:28En réalité, c'est juste
08:29une machine à optimiser
08:32et à moins payer ses impôts.
08:33Et du coup,
08:34les multinationales
08:35qui sont implantées en France,
08:37comme ça,
08:37elles délocalisent leur profit.
08:39Vous allez mettre des avis
08:39de toutes les Pays-Bas.
08:40Elles partent des Etats-Unis,
08:41elles regardent en Europe.
08:42C'est pas tout à fait normal.
08:42Les PME rêveraient
08:44de payer moins d'impôts également.
08:45Je ne connais pas une PME
08:46qui dit
08:46je suis content de payer
08:47autant d'impôts.
08:47Mais très bien.
08:48Parce que vous dites
08:48paradis fiscale,
08:49mais ça veut dire
08:50que la France est un enfer fiscal.
08:52Alors, pas pour les ultra-rits.
08:53Alors là, excusez-moi,
08:54pour les ultra-rits,
08:55les très-grandes entreprises.
08:56Pour les Français en général,
08:58c'est-à-dire que
08:58je comprends,
08:59vous avez une cible,
09:01ce sont les ultra-riches.
09:02Ah oui, parce que ça nous coûte
09:03dans des dizaines de milliards.
09:04Avant, on disait les riches,
09:04maintenant c'est les ultra-riches.
09:05C'est parce que c'est...
09:07Normal, ils sont plus de 100 milliards
09:07d'euros ou de dollars.
09:09D'accord, mais je veux dire,
09:10comme si tout le problème
09:11de la France était ça.
09:12On nous fait croire,
09:14pardon,
09:14on nous fait croire
09:15depuis des semaines
09:16que le problème numéro un
09:17de la France,
09:18c'est les quelques riches,
09:19c'est les riches
09:20qui ne payent pas assez d'impôts.
09:21Sincèrement,
09:22moi, quand je vais à l'hôpital,
09:23quand je vais voir
09:24comment fonctionne
09:26notre école publique,
09:27quand je vois
09:28tout ce qui ne fonctionne pas
09:30en France,
09:30je n'ai pas l'impression
09:31que c'est à cause des riches.
09:32J'ai l'impression
09:32que c'est à cause
09:33d'un État obèse
09:34qui est mal géré,
09:35qui a beaucoup d'argent,
09:36plus d'argent d'ailleurs
09:37que nos voisins européens
09:38et qui le gère moins bien.
09:39Mais ça, jamais
09:40les inscrits n'en parlent.
09:41Jamais.
09:42Parce que je pense que c'est faux,
09:43mais je vais y revenir.
09:44Attendez, je voudrais revenir
09:44juste sur le premier point.
09:47Vous avez raison de dire
09:48que le propre du macronisme,
09:50alors ça n'a pas commencé
09:50avec Macron,
09:51ça a commencé avant,
09:52mais le propre du macronisme,
09:53c'est qu'on revient
09:54à une situation d'avant-guerre.
09:55C'est-à-dire qu'on a
09:57effectivement quelques centaines
09:58de personnes,
09:59on va dire quelques milliers,
10:00qui possèdent des richesses
10:01comme jamais on a possédi
10:02dans ce pays.
10:03Les 500 personnes
10:04les plus riches de ce pays,
10:06elles ont doublé
10:07leur patrimoine
10:08depuis 2017.
10:09Aujourd'hui,
10:09elles possèdent,
10:10leur patrimoine équivaut
10:11à 42% du PIB.
10:13C'est ça le processus.
10:14Mais non,
10:15c'est pas ça.
10:16Mais non, c'est pas ça.
10:16Non, mais ça,
10:17c'est très intéressant.
10:18Oui, mais ça,
10:19M. Coquerel,
10:20ça, je voudrais...
10:20Oui, mais je voudrais répondre.
10:22Je voudrais répondre.
10:23Leur fortune équivaut
10:24à 42% du PIB.
10:24Oui, mais donc,
10:25c'est pas la même chose.
10:26À équivaut ?
10:26C'est-à-dire qu'ils n'ont pas.
10:28Oui, mais c'est très intéressant.
10:29Et figurez-vous qu'à une trentaine d'années,
10:30c'était 6%.
10:31Oui, mais c'est très intéressant
10:32parce que, quand même...
10:35M. le Président Coquerel,
10:36ils ont demandé
10:37de payer l'impôt qu'ils doivent.
10:38Non, est-ce que...
10:39Franchement...
10:39Oui, mais il y a une part...
10:41Non, mais les Français
10:42qui voudraient gagner plus d'argent.
10:43Ils ont été un peu intoxiqués
10:44par une fake news
10:45consistant à essayer
10:46de leur faire croire.
10:47Je ne dis pas que c'est vous,
10:48mais certains ont essayé
10:49de leur faire croire
10:51que ces riches
10:51possédaient 42%
10:54en gros des richesses
10:55de la France.
10:56Mais ce n'est pas ça,
10:57la réalité.
10:58C'est que...
10:58Bah non, c'est que...
11:00Bah non, pardon,
11:00ils ne possèdent pas
11:0142% de notre pays.
11:03C'est que leur fortune
11:04équivaut à 42%
11:06du PIB français.
11:07Mais c'est une fortune
11:08qui est faite à l'étranger.
11:10Ce n'est pas 42%
11:11des terrains,
11:14de l'immobilier,
11:15de la fortune,
11:17de l'argent
11:18qu'il y a sur les comptes,
11:18etc.
11:19Ça équivaut à 42%.
11:21Donc ça, c'est quand même
11:22une fake news
11:23qui a d'ailleurs été
11:24largement propagée
11:26par M. Zuckman
11:27qui n'est pas la moitié
11:28d'un idéologue.
11:29Alors encore vous,
11:30là vous me dites vous,
11:31parce que j'ai entendu là,
11:32il y a un espèce
11:33d'élément de langage
11:34qui se répand
11:35depuis 2-3 jours.
11:35Ce n'est pas ce que
11:36vous venez de dire,
11:36vous vous dites,
11:36c'est à l'étranger,
11:37etc.
11:38Qui serait l'idée
11:39qu'en fait,
11:39leur bien,
11:40parce que c'est des actions,
11:41serait immatérielle,
11:42qu'elles varieraient,
11:42etc.
11:43De jour en jour.
11:44Et que donc,
11:44on ne peut pas estimer.
11:45J'ai entendu Mme Bréjon
11:46dire ça ce matin.
11:47Mais de qui se moque-t-on ?
11:49La fortune de Bernard Arnault
11:52aujourd'hui,
11:52elle est estimée
11:53à 167 milliards d'euros.
11:55167 milliards d'euros.
11:56En fonction effectivement
11:57de la valorisation du groupe.
11:59Non,
11:59c'est à la valorisation
12:00de ses actions.
12:01Parce que vous le savez,
12:02Charles Trudeau,
12:02c'est que la plupart
12:03des actions de M. Arnault
12:05sont des actions familiales.
12:07Et donc,
12:07cette valorisation,
12:09cette façon
12:10d'avoir transféré
12:11son patrimoine personnel,
12:13ses revenus,
12:14vers du patrimoine professionnel,
12:15je suis désolé,
12:16ça n'a rien d'immatériel.
12:17Et si d'ailleurs,
12:18ça variait du jour au jour,
12:19qui fait qu'on aurait du mal
12:20à estimer de combien,
12:22vous remarquerez que
12:22dans la tendance,
12:23ce n'est pas vrai
12:23pour les raisons
12:24que je vous ai dit tout à l'heure.
12:25C'est-à-dire que leur patrimoine
12:26n'a pas cessé d'augmenter.
12:28Nous avons ce problème en France.
12:29C'est-à-dire que,
12:30et je vais vous dire
12:31pourquoi on l'a fait,
12:31parce qu'il y a une raison,
12:32ça nous a été dit.
12:34Ça nous a été dit,
12:35je me rappelle de Bruno Le Maire,
12:36parce qu'au moins,
12:37il a l'honnêteté
12:37de ce qui fait ce qu'il avance.
12:39C'est pour ça que je l'apprécie.
12:40Il a expliqué que,
12:41il a appliqué cette politique
12:42pour favoriser les capitaux
12:44et pour faire en sorte
12:45que ces capitaux
12:45fassent de l'investissement de demain,
12:47l'emploi après-demain, etc.
12:48Bien.
12:49Le bilan,
12:49il faut le regarder.
12:50Le chômage va être à plus de 8%
12:52la fin de l'année.
12:52On augmente.
12:53Le taux de pauvreté explose.
12:55L'industrie est en dessous
12:55de 10% du PIB.
12:57La productivité baisse en France.
12:59L'investissement,
12:59sur toute cette période,
13:00a baissé.
13:01Donc, ça n'a pas porté ses fruits.
13:02Par contre,
13:03les dividendes ont été
13:04multipliés par deux.
13:05Donc, à un moment donné,
13:06ces gens-là contribuent à l'effort.
13:08Ils en ont profité,
13:09je ne sais pas combien,
13:10et on a besoin de ces recettes,
13:11justement,
13:12pour tout ce que vous dites.
13:13Pour les écoles,
13:14pour les hôpitaux, etc.
13:15Ils ont eu leur budget
13:16et qui ont diminué
13:17depuis des années,
13:18alors même que notre système
13:19public chassé nécessite
13:20toujours plus d'argent public.
13:21Ce n'est pas vrai.
13:22Mais même dans ce budget,
13:23les dépenses publiques
13:24continuent d'augmenter.
13:24Ce n'est pas vrai.
13:25Ce n'est pas vrai.
13:26Mais non.
13:27Mais non.
13:27Mais non.
13:27Mais non.
13:29Les dépenses publiques
13:29continuent d'augmenter.
13:30Mais si,
13:31on continue d'embaucher
13:32des fonctionnaires.
13:33C'est un fait qu'il faut.
13:34Ah bon ?
13:34Oui, bien sûr.
13:35Démontrez-le moi.
13:35Je vous le démonte tout de suite.
13:36Emmanuel Macron est au pouvoir.
13:38Je vous le démonte tout de suite.
13:39Depuis 2017,
13:40les dépenses publiques de l'État,
13:41elles ont baissé,
13:43stagné.
13:43L'ensemble des dépenses publiques.
13:45Eh bien, je vous dis que les dépenses publiques
13:46des collectivités,
13:46l'hôpital.
13:47Les dépenses publiques
13:48sont environ de 57%.
13:50Elles ont légèrement baissé.
13:52Qu'est-ce qui a baissé ?
13:52C'est les recettes de 3 points.
13:54C'est-à-dire que
13:55les recettes de 3 points,
13:56c'est 100 milliards.
13:57Et ces 100 milliards d'euros
13:58ont bénéficié surtout
13:59aux ultra-riches
14:00parce qu'on les a avantagés
14:01fiscalement et autres
14:02et que cet argent nous manque.
14:04C'est un fait.
14:05Quand vous dites que c'est un fait,
14:06c'est ça le fait.
14:06On continue la discussion
14:09dans un instant.
14:10C'est Éric Coquerel,
14:13qui s'assure ce que fait le privé ailleurs
14:16sur RMC et RMC Story.
14:18Il est 11h20.
14:19RMC.
14:20Alain Marshall.
14:21Olivier Truchot.
14:22Les Grands Guelles.
14:231, 2, 3, 4.
14:31Le GG, les Grands Guelles
14:33sur RMC, RMC Story.
14:34Aujourd'hui,
14:34Laura Varton-Martinez,
14:36sophrologue,
14:36Charles Consigny,
14:37avocat,
14:37Bruno Poncet-Cheminot
14:39et notre invité Éric Coquerel,
14:40député de la France Insoumise
14:41de Sainte-Saint-Denis,
14:42tout aussi présent
14:42de la Commission des Finances.
14:44À l'Assemblée Nationale,
14:45on reprend notre discussion
14:46qui a trait à la session budgétaire,
14:47à ce qui se passe au Parlement,
14:49à l'Assemblée Nationale.
14:50Dans tous les cas,
14:50pour le moment,
14:51Laura Varton-Martinez,
14:52question à M. Coquerel.
14:53Oui,
14:55ma question était la suivante.
14:57J'estime que le message
14:58que vous avez fait
14:58quand vous n'avez pas voté
15:00la censure du RN
15:01était mauvais.
15:02Moi, dans l'idée,
15:03je voulais tout simplement
15:03et purement...
15:05Par exemple,
15:05je suis de ces électeurs de droite
15:07qui sont complètement paumés.
15:08Je ne sais pas
15:09pour qui je vais voter.
15:10Rien ne me convient totalement
15:11d'un côté
15:12comme de l'autre
15:12au niveau des droites.
15:14Mais une chose
15:15dont j'étais sûre,
15:15c'est que je voulais censurer
15:17ce projet,
15:18ce budget
15:18et ce gouvernement.
15:20Et quand j'ai vu
15:21le RN qui censure
15:22avec vous,
15:25qui vote votre censure,
15:27je me suis dit
15:27OK, pour une fois,
15:28les litiges sont mis de côté.
15:30On est tous d'accord
15:30pour dire que ça,
15:31ce n'est pas possible.
15:31On n'est pas d'accord
15:32sur les solutions,
15:32mais on n'est pas d'accord
15:33sur le principe.
15:34Et quand j'ai vu
15:34que LFI n'avait pas voté
15:36la censure du RN,
15:36je me suis dit
15:37mais pourquoi ?
15:39Vous n'étiez pas
15:39en train de vous serrer la main
15:40en disant
15:40on va s'aimer
15:41sur une étoile
15:43ou sur un oreiller.
15:43C'était juste
15:44on n'est pas d'accord
15:44avec ce qui est en train
15:45de se passer
15:46et on fait bloc
15:46contre Macron.
15:48Donc je trouve ça
15:48un peu moyen
15:49de dire que le PS
15:50se met à genoux
15:52devant le macronisme
15:53pour garder ses sièges
15:55parce que pour moi,
15:56dans les faits,
15:57bien que ce ne soit pas
15:58dans l'accord
15:58avec vos idéologies,
16:00le RN,
16:00et je l'entends,
16:01il n'y a pas de souci,
16:02mais je me dis
16:03pourquoi vous ne l'avez pas voté ?
16:04Pourquoi vous ne votez pas
16:04la motion de censure du RN ?
16:05D'abord,
16:06ça n'aurait rien changé,
16:06parce qu'à partir du moment
16:08où le PS manquait
16:09de toute façon,
16:10arithmétiquement,
16:11ça ne changeait rien.
16:12Et puis oui,
16:12on assume le fait
16:13que nous,
16:14on ne veut pas
16:15battre un gouvernement
16:17en appuyant
16:18un texte du RN.
16:19Nous, on pense toujours
16:20que le barrage est nécessaire.
16:21Vous avez raison de souligner
16:22qu'il y en a de moins en moins
16:23qui le pensent
16:24et c'est un problème.
16:26Mais nous,
16:26on reste fidèles
16:27à cette ligne
16:27qui fait qu'on considère
16:28que le RN
16:29n'est pas un parti
16:29comme les autres
16:30et donc on ne va pas essayer
16:31d'aider le RN
16:32où il pourrait dire
16:34après,
16:34grâce à nous,
16:35on a abattu
16:36le gouvernement le cornu.
16:38On n'est pas
16:38sur cette position.
16:39Mais encore une fois,
16:40arithmétiquement,
16:40bien sûr,
16:41ça ne va rien changer.
16:42Le calendrier,
16:42parce qu'il est important,
16:44depuis le début,
16:45vous, vous dites,
16:46je crois que vous l'aviez
16:46même dit ici
16:47dans les grandes gueules,
16:48on n'y arrivera pas,
16:49on ne tiendra pas
16:49les délais.
16:51Le débat a pris
16:52beaucoup de retard.
16:53On va discuter
16:53du budget de la sécurité sociale.
16:55Après, on reviendra
16:55sur le budget,
16:56la partie dépense.
16:58Qu'est-ce qui va se passer
16:58alors si on est hors délai ?
17:00Alors déjà,
17:00le débat,
17:01revenons à pourquoi
17:02le débat a pris du retard.
17:03Parce que sinon,
17:04on oublie la responsabilité.
17:05Ce n'est pas l'Assemblée
17:06qui s'enlit,
17:06c'est qu'on a commencé
17:07deux semaines en retard.
17:08On a commencé
17:09deux semaines en retard
17:10par rapport au texte
17:11et aux dates
17:11de la loi organique.
17:12On peut se demander
17:13d'ailleurs pourquoi
17:14ces dates sont encore
17:15dans la loi organique
17:15parce que le Conseil
17:17constitutionnel a décidé
17:18que ce n'était pas grave
17:18de ne pas les respecter.
17:19On a pris deux semaines
17:20de retard.
17:21Donc du coup,
17:21on se retrouve effectivement
17:22véritablement en danger
17:24par rapport aux deux délais
17:25qui sont donnés
17:26pour le PLFSS
17:28ces 50 jours.
17:29Si le Parlement
17:29ne s'est pas prononcé
17:30au bout de 50 jours,
17:31ça passe par ordonnance.
17:33C'est le texte initial
17:34et c'est 70 jours
17:35pour l'Assemblée.
17:36Et là,
17:36moi je constate
17:37que tout me semble fait
17:38pour que ça soit
17:40une éventualité.
17:41Voilà.
17:41Donc je le vois aujourd'hui
17:43dans la manière
17:43de les délais très...
17:45Ça pourrait arranger
17:45le gouvernement ?
17:46Ah bah oui,
17:46très clairement.
17:47Mais parce que
17:48le gouvernement c'est une chose.
17:49Le projet de loi de finances,
17:50ça je vous le dis,
17:51sera battu.
17:52Il ne peut pas passer.
17:53Il n'aura pas de majorité.
17:55A partir de là,
17:56vous avez deux manières
17:57de le faire passer.
17:58La meilleure pour le gouvernement
17:59c'est les ordonnances
17:59parce que ça rétablit
18:00le texte initial.
18:02S'ils n'y arrivent pas,
18:03à mon avis,
18:04ils se font très bien
18:04de la loi spéciale
18:05parce que finalement
18:06la spéciale c'est le budget
18:07de l'an dernier.
18:08Donc c'est une année blanche.
18:09Voilà.
18:09Donc je pense que
18:10c'est ça leur solution.
18:11Par contre,
18:12ils ont un gros problème
18:12pour le PLFSS
18:13parce que le PLFSS
18:15il n'y a pas de loi spéciale.
18:17Donc soit ils vont jouer
18:17sur les délais de 50 jours.
18:18Je pense que c'est
18:19le plus probable.
18:20Soit ils vont compter
18:21sur le parti socialiste
18:22pour les aider
18:22à faire passer ce budget.
18:23Voilà aujourd'hui
18:24les scénarios devant nous.
18:25Comment ils peuvent compter
18:26sur le PS
18:26pour faire passer le budget ?
18:27C'est une abstention,
18:28c'est ça ?
18:28Oui, c'est ça.
18:29C'est même peut-être mieux
18:30parce que le parti socialiste
18:32en commission
18:33qui se déroulait
18:35pendant le débat
18:35à la séance
18:36a voté pour le PLFSS.
18:38Alors ça veut dire
18:39qu'ils ont voté
18:39pour tout un tas
18:41d'horreurs sociales.
18:42Le doublement de franchise médicale ?
18:42Oui, le doublement
18:43de franchise médicale,
18:44le fait de baisse
18:46de notation des hôpitaux.
18:47Alors je sais que pour vous
18:48c'est peut-être très bien
18:48mais à gauche
18:49en théorie
18:50ce n'est pas terrible.
18:50Vous voyez ce que je veux dire ?
18:52Et donc ils ont voté pour...
18:53Donc voilà à mon avis
18:53leur objectif.
18:55Faire en sorte
18:56qu'une partie de l'opposition
18:56soit s'abstienne
18:57soit vote pour
18:58et puis le PLF
19:00soit loi spéciale
19:01soit ordonnance.
19:03Vous avez vu le sondage
19:04publié hier
19:05par la tribune dimanche ?
19:07Tout ça, ça profite à qui ?
19:08Ah si, j'ai vu.
19:09Bah à Jean-Luc Mélenchon.
19:10J'ai vu.
19:11Alors il progresse
19:12mais avant tout
19:14à Jordan Bardella.
19:16Oui, oui je sais.
19:17Vous avez remarqué
19:18dans les sondages
19:18tout le monde nous dit
19:19que ça profite toujours au RN.
19:21Toujours.
19:22Donc c'est une chose.
19:23Mais moi je remarque
19:23surtout dans ce sondage
19:24si je constate...
19:26Alors première chose
19:27que ce soit les sondages
19:28pour ou contre
19:29prenons-les quand même
19:30avec réserve.
19:31Oui, oui.
19:31D'accord.
19:31Je vous rappelle que
19:32jusqu'à 19h55
19:34le 7 juillet
19:35le RN était donné
19:36gagnant
19:37c'est qu'au moins
19:38les urnes ont donné.
19:39Donc quand même...
19:40Non, non.
19:40Mais ce que je constate
19:41c'est que nous
19:42à travers Jean-Luc Mélenchon
19:43un an et demi
19:44avant des présidentielles
19:45on n'a jamais été aussi haut.
19:46Vous savez nous
19:46c'est la tortue
19:47vous connaissez ?
19:48Voilà.
19:48Donc je prends ça
19:49plutôt positivement.
19:50Un second tour
19:52Jean-Luc Mélenchon
19:53face au RN
19:54alors soit Marine Le Pen
19:54mais pour l'instant
19:55elle ne peut pas se présenter
19:56soit Bardella
19:56c'est envisageable selon vous ?
19:58Oui.
19:59Je pense même
19:59que c'est le sérieux
20:00le plus probable.
20:01Pourquoi ?
20:01Je sais que je ne suis pas
20:02le seul à le penser
20:03y compris dans...
20:03Parce que
20:04les deux forces
20:05qui sont en dynamique
20:06et qui sont quand même
20:07les plus lisibles
20:07dans tout ce qui se passe
20:08chacune de leur côté
20:10c'est le Rassemblement National
20:11et les filles.
20:12En 2027 ou avant ?
20:14Alors nous
20:14on aimerait
20:14que ça soit avant
20:15pour une bonne raison
20:16c'est qu'on pense que
20:17quand on a des situations
20:18comme actuellement
20:19c'est par les urnes
20:20que ça doit être débloqué
20:21de manière pacifique.
20:22On voit bien aujourd'hui
20:22que le problème
20:23remonte à l'Elysée
20:24et on n'est pas les seuls
20:25à le dire.
20:25On a de plus en plus
20:26qui le disent.
20:27Et que si on était...
20:28Même Bruno Retailleau
20:30le dit aujourd'hui.
20:31Oui mais parce que
20:31tout procède des présidentielles.
20:34C'est Emmanuel Macron
20:35qui a dissous l'Assemblée.
20:36C'est Emmanuel Macron
20:37qui n'a pas respecté
20:37le suffrage universel.
20:39C'est Emmanuel Macron
20:39qui veut imposer
20:40des gouvernements minoritaires
20:41sur une politique minoritaire.
20:42À un moment donné
20:43si on veut résoudre
20:44vraiment la question
20:45et je pense qu'il y a urgence
20:46parce que l'instabilité politique
20:48ça coûte ça c'est vrai.
20:49Mais l'instabilité
20:50c'est lui qui la crée.
20:51Je pense qu'il faudrait
20:52des présidentielles anticipées.
20:53Bruno Poncet.
20:54Alors moi j'entends
20:55ce que je viens de dire
20:55et en fait
20:56quand tu vois qu'aujourd'hui
20:57quand tu regardes
20:59le calendrier
20:59c'est 2026
21:01il ne va pas rien se passer
21:02parce qu'en fait
21:02il y a les municipales
21:03donc en fait
21:04il faut attendre
21:05minimum un an.
21:06Donc si aujourd'hui
21:07tu pars sur 2027
21:09on a un sujet
21:10c'est qu'on a une société
21:11qui est fracturée aujourd'hui.
21:12Tu peux faire
21:12tu parles avec n'importe qui
21:14même avec tes copains d'enfance
21:15tu peux te chicaner
21:16sur la politique
21:16parce que la société
21:17est fracturée
21:18sur plein de sujets
21:18et en plus
21:19il n'y a plus de nuances.
21:20Or aujourd'hui
21:20en fait
21:22on le sait depuis longtemps
21:23mais tu te rends bien compte
21:23que les socials aujourd'hui
21:24comment tu peux faire
21:25une union avec la gauche
21:27qui reste un peu
21:28entre Faure et Glucksmann
21:31qui sont des gens
21:31moi je ne vois même pas
21:32ce qu'ils peuvent penser
21:33d'être à gauche un jour.
21:34Si un jour
21:34ils regardent un peu
21:34les textes de gauche
21:35ça ne ressemble pas à ça à gauche.
21:37Non mais ce n'est pas ça
21:37de la vraie gauche.
21:38Après on peut parler
21:39C'est la gauche
21:39qui a toujours gouverné.
21:40Oui mais c'est cette gauche-là
21:42qui nous a toujours trahis
21:42on est bien d'accord.
21:43Par contre tu as un sujet
21:44c'est comment faire
21:44pour aujourd'hui
21:45avoir une vraie réponse au RN
21:46la semaine dernière
21:47on en avait Bardella ici
21:48tu es en face de toi
21:49Bardella franchement
21:50tu regardes c'est un centurion
21:51il est là, il est assis
21:52et il sait
21:52et il sait aujourd'hui
21:53qu'en fait derrière lui
21:54il y a 35 minimum
21:55pourcent des français
21:56voire 51
21:57parce qu'en fait il sait
21:58donc à un moment
21:58si tu ne fais pas une union
21:5935 les sondages je donne
22:00après il peut faire 50 plus
22:02là c'est plus compliqué.
22:04Aujourd'hui on voit bien
22:04et donc aujourd'hui
22:05comment tu fais une union de la gauche
22:06on se dit en train de se déchirer
22:08comme ce n'est pas permis
22:08et on a 18 mois
22:09il y aura deux candidats de gauche
22:11comme il y a toujours eu
22:12oui je pense
22:13on perdra
22:15et on perdra une fois de plus
22:16c'est pas grave
22:18j'ai failli dire tu
22:19mais vous l'avez dit
22:20je ne vois pas très bien
22:22comment on pourrait partir
22:23avec Glucksmann
22:23de toute façon
22:24et en plus de ça
22:25je vous remarque
22:26que ce soit Glucksmann
22:27ou les socialistes
22:28ce n'est pas nous
22:28qui avons dit
22:29plus d'alliance
22:30et eux qui n'ont dit
22:31pas d'alliance avec les filles
22:32y compris
22:33quand une législative anticipée
22:36était en question
22:37il y a quelques semaines
22:38on a proposé
22:39à toutes les autres forces de gauche
22:40de revenir
22:40et simplement
22:41de défendre le programme
22:42sur lequel on était élu
22:43tout ce qu'on demandait
22:43bon les socialistes
22:45ne sont pas venus
22:45donc ce n'est pas nous
22:46qui excluons
22:46je voudrais revenir
22:47quand même quelque chose
22:47juste sur le RN
22:49pour qu'on l'entende bien
22:50et notamment par rapport
22:52à ce qu'il disait
22:52Charles de Consigny
22:53qui nous prendrait à gauche
22:54toutes les taxations
22:55des grandes fortunes
22:56le RN vote contre
22:57toutes
22:57d'accord
22:58et ils ont présenté
22:59un contre-budget
23:00où ils disent
23:01on va faire 100 milliards d'économies
23:03et dans les 100 milliards d'économies
23:04il y a toutes les économies
23:05prévues par le gouvernement
23:06sur les hôpitaux
23:07sur les retraités
23:08etc.
23:09qu'ils accumulent
23:09donc je veux dire
23:10à un moment donné
23:11il faut regarder ce qu'ils disent
23:13vraiment
23:13et ce qu'ils disent vraiment
23:14c'est eux aussi
23:15ils protègent le système
23:16eux aussi ils protègent
23:17ce système
23:18qui fait en sorte
23:19d'avantager
23:20des ultra-riches
23:21et de faire payer la note
23:22à tous les français
23:22dans la réalité des choses
23:24non mais c'est ce que dit
23:26monsieur Coquerel
23:26est vrai
23:27puisque Jordan Bardella
23:28déjeune avec des milliardaires
23:29de manière tout à fait régulière
23:31comme c'est écrit dans la presse
23:32c'est 27 000 euros
23:33pas le déjeuner non ?
23:34on voit bien
23:34quelle est la stratégie
23:36Bardella s'occupe
23:38des patrons
23:39et des bourgeois
23:41en gros
23:41et Marine Le Pen
23:43des classes populaires
23:44et donc il y a
23:45une espèce
23:46comme ça
23:46de dualité
23:49qui à mon avis
23:50d'ailleurs
23:50pose un problème
23:52de sincérité
23:52c'est-à-dire on sait pas
23:53quelle est la vraie ligne
23:54est-ce que c'est la ligne
23:56souverainiste de gauche
23:57de Marine Le Pen
23:58Jean-Philippe Tanguy
23:59et quelques-uns au RN
24:00ou est-ce que c'est la ligne
24:02libérale de droite
24:04présentée par
24:05Jordan Bardella
24:06en tout cas celle qui est écrite
24:07dans le programme
24:07c'est la ligne de gauche
24:08moi ce qui m'interpelle
24:11quand même au risque
24:11de me répéter
24:12c'est
24:13que vous défendez
24:15encore et toujours
24:17un truc que les français
24:18rejettent quand même
24:20massivement
24:20c'est-à-dire que
24:21la taxe Zuckman
24:21dans les sondages
24:22elle est plutôt
24:24appréciée
24:25sur les ultra-riches
24:26oui parce que
24:27voilà
24:27mais en revanche
24:29ce qui monte quand même
24:31profondément dans le pays
24:32c'est quand même
24:32une espèce de ras-le-bol
24:34face à une sur-taxation
24:36une sur-réglementation
24:37les gens en ont quand même
24:38un peu soupé
24:39et ce qui me frappe
24:40énormément
24:41c'est que
24:41dans cette pétodière
24:43qui est devenue
24:43l'Assemblée Nationale
24:44je le dis avec respect
24:45pour l'institution
24:46mais je constate
24:47ce qui s'y passe
24:48personne ne propose
24:50de diminution
24:51de dépenses publiques
24:52personne
24:52et j'ai interrogé
24:53il n'y a pas très longtemps
24:54quelqu'un
24:55de votre parti
24:57il n'avait pas
24:58de baisse de dépenses publiques
25:00à me proposer
25:00la seule baisse
25:01qu'il proposait
25:02c'était la suppression
25:03des allègements
25:04de cotisations
25:05et d'impôts
25:07qui est présenté
25:09sous la forme
25:09d'aide aux entreprises
25:10et c'était la seule
25:11baisse de dépenses publiques
25:12donc ma question c'est
25:13à gauche
25:14est-ce que malgré tout
25:15vous considérez
25:16à part cette histoire
25:18d'aide aux entreprises
25:19est-ce que vous pensez
25:20qu'il y a des réductions
25:21de dépenses publiques
25:22à faire
25:22des diminutions
25:24d'effectifs
25:25dans la fonction publique
25:26le fait de laisser tomber
25:28la prise en charge
25:29par le secteur public
25:30etc.
25:30est-ce que c'est possible
25:31ou est-ce que c'est
25:32complètement impossible ?
25:33non ce n'est pas possible
25:34parce qu'on pense
25:35que ce n'est pas souhaitable
25:36mais on n'est pas d'accord
25:37même le budget de la défense
25:39je vais essayer d'expliquer
25:40attendez
25:41je vais essayer d'expliquer
25:41pourquoi
25:42d'abord sur
25:43ce que vous dites
25:45à part les aides d'entreprise
25:47les aides d'entreprise
25:48c'est un rapport du Sénat
25:49qui a été voté
25:50y compris par des gens de droite
25:51on estime aujourd'hui
25:52que c'est 211 milliards d'euros
25:54on est record man d'Europe
25:55d'exonération fiscale
25:57à 97%
25:58tout compris
25:59je reviens
26:04tout compris
26:05les exonérations
26:06c'est 70-80 milliards environ
26:08et puis il y a tout
26:09les subventions
26:10tout compris
26:11c'est ça
26:12souvent sans contrepartie
26:14ce qui fait qu'il y a des entreprises
26:15qui reçoivent des aides
26:16et qui un an après licencient
26:18c'est la plus grosse dépense de l'Etat
26:22vous savez on dit
26:23c'est la charge de l'Etat
26:24en fait c'est la plus grosse dépense d'Etat
26:25donc vous me permettrez
26:26de dire que là
26:27il y a peut-être de l'argent
26:28ou peut-être
26:29à réorienter différemment
26:30par exemple
26:31je préférerais que ces 211 milliards
26:33servent pourquoi pas
26:34à nationaliser ArcelorMittal
26:35pour faire en sorte
26:36qu'il y ait de la scénologie
26:37qui reste dans ce pays
26:38parce que là
26:38ce que je vous annonce
26:39c'est que peut-être
26:40que dans 3 ans
26:40il n'y a plus de scénologie dans le pays
26:42s'il n'y a plus de scénologie dans ce pays
26:43il n'y a plus d'industrie
26:44c'est ça la situation
26:45donc voilà
26:46ça c'est une question posée
26:47deuxièmement
26:47sur est-ce qu'il faut baisser
26:49les fonctionnaires
26:49bon ça c'est ce qui a été fait
26:50pendant des années
26:51on a baissé
26:51le nombre de fonctionnaires
26:53par rapport à la population globale
26:56salariés actives
26:57on a baissé le nombre
26:58des fonctionnaires
26:59mais moi
27:00j'assume
27:00on a depuis 46
27:02un état social
27:03dans ce pays
27:04qui fait que
27:04un certain nombre
27:05de prestations sociales
27:07un certain nombre
27:08de services rendus
27:09au public
27:10n'est pas assuré
27:10par le privé
27:11mais assuré par le public
27:12d'accord
27:13donc on n'est pas
27:13dans un pays libéral
27:14on a un pays socialiste
27:15bien sûr
27:15non on n'était pas
27:16un pays socialiste
27:17ni l'un ni l'autre
27:18on a été
27:19vous avez raison
27:20de poser la question
27:20l'état social
27:21l'année après 46
27:22est renforcé
27:23notamment jusqu'en 81
27:24ça a été un état
27:25d'économie mixte
27:26dans lequel
27:27un certain nombre de choses
27:28qui ailleurs
27:28est fait par le privé
27:29écoute de l'argent
27:30ce qui explique pourquoi
27:31par exemple
27:31la dette privée
27:32de beaucoup de pays européens
27:33est supérieure à la nôtre
27:34est assurée par le pays
27:36voilà c'est un modèle
27:36moi je pense que ce modèle
27:38il permet un peu plus
27:39d'égalité
27:40de solidarité
27:41ce modèle est toujours
27:42performant
27:43voilà où j'en viens
27:44il est moins performant
27:46parce qu'on l'attaque
27:47de manière profonde
27:47l'hôpital par exemple
27:49voit ses budgets
27:50par rapport à ce que sont
27:51les besoins
27:51de la population
27:52il voit ses budgets
27:54par rapport aux besoins
27:55de la population
27:55diminuer considérablement
27:57année après année
27:58pour moi la vraie raison
27:59pour laquelle
28:00vous ne voulez pas supprimer
28:01des fonctionnaires
28:02c'est que les fonctionnaires
28:02ils votent à gauche
28:04ou alors
28:04c'est même pas vrai
28:06bon c'est pas vrai
28:07d'accord c'est pas vrai
28:08c'est moins vrai
28:09mais machin
28:10non attendez
28:11moi je veux bien
28:12qu'on débatte
28:13mais qu'on débatte
28:14sérieusement honnêtement
28:15depuis tout à l'heure
28:16vous dites des choses
28:16qui ne sont pas vraies
28:17et on vous laisse parler
28:18ce n'est pas pour ça
28:19que je défends les fonctionnaires
28:20je défends les fonctionnaires
28:21parce que j'estime
28:22que l'appareil d'Etat
28:23dans notre pays
28:24il n'est pas trop important
28:26et qu'y compris
28:27il a été affaibli
28:29depuis maintenant
28:292017
28:30et que c'est au détriment
28:31de choses fondamentales
28:32et par exemple
28:32une chose fondamentale
28:33une chose fondamentale
28:36c'est que la vraie dette
28:37qu'on va tous payer
28:38et là il n'y aura pas
28:38moyen de l'annuler
28:39de la négocier
28:40c'est la dette écologique
28:41il faudrait 37 milliards
28:42de plus d'investissement public
28:44c'est pas moi qui le dit
28:44c'est Jean Pisani Ferry
28:46qui était un des économistes
28:47de Macron
28:48on en est à moins
28:492 milliards l'an dernier
28:50de la pollution mondiale
28:52et c'est la France
28:52qui doit tout payer
28:53c'est beau aussi ça
28:54c'est pas du tout payer
28:55mais faire sa part
28:55respecter les accords de Paris
28:57pour respecter les accords de Paris
28:59je finis là-dessus
29:00pour respecter les accords de Paris
29:01il faudrait 37 milliards
29:02d'investissement public
29:04depuis
29:04l'an dernier
29:04c'est moins 2 milliards
29:05je vous assure
29:06si tous vos amendements de taxe
29:09sur les entreprises
29:09elles passent
29:10on se reparle dans 3 ans
29:11quand ils sont tous barrés
29:11moi je vous donne rendez-vous
29:12dans moins de 3 ans
29:13dans 5-6 ans
29:15par rapport
29:151
29:16aux conséquences
29:18du réchauffement climatique
29:19et par exemple
29:20le fait qu'on ne mette pas
29:21assez d'argent
29:21pour les pompiers
29:22dans les appareils
29:24pour faire en sorte
29:24de réagir aux mégapos
29:25qui vont se développer
29:26on coupe dans les fonctionnaires
29:27territoriaux
29:28et on les donne aux pompiers
29:29merci
29:30merci
29:31monsieur Coquerel
29:33président de la commission
29:33de finance
29:34à l'Assemblée nationale
29:35merci d'être passé par les GG
29:37il est midi moins 20
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