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Aujourd'hui, c'est au tour de Karl Olive, député "Ensemble pour la République" des Yvelines, de faire face aux GG. - L’émission de libre expression sans filtre et sans masque social… Dans les Grandes Gueules, les esprits s’ouvrent et les points de vue s’élargissent. 3h de talk, de débats de fond engagés où la liberté d’expression est reine et où l’on en ressort grandi.

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Transcription
00:00R.N.C. Face aux grandes gueules
00:03C'était un député, Carl Olive, bonjour.
00:08Bonjour Olivier Truchot.
00:09On voit des sanctions, si je comprends bien.
00:11Si je lis bien Bruno Retailleau,
00:12ben oui, puisque le macronisme va s'achever avec Emmanuel Macron.
00:16Carl, c'est peut-être la dernière fois qu'on vous voit ici.
00:18J'espère pas, j'espère pas.
00:20Que répondez-vous à Bruno Retailleau ?
00:22D'abord, ce que je dis, c'est que Bruno Retailleau fait partie de ses élus,
00:26ses ministres qui sont très identifiés sur le terrain.
00:28Moi, ma vie, c'est celle du terrain.
00:30Que ce soit à Poissy ou dans la douzième circonscription des Yvelines,
00:32je peux vous dire qu'on a, on va dire, deux, trois noms qui ressortent.
00:35Bruno Retailleau, Gérald Darmanin et Rachida Dati.
00:37On va peut-être y revenir.
00:39Bruno Retailleau, il est, j'ai envie de dire, même pas dans son couloir.
00:41Il est dans le positionnement des LR depuis le début
00:44que les LR ont décidé d'apporter leur contribution au gouvernement.
00:48Donc moi, je ne veux pas faire partie de ceux qui vont défourrailler Bruno Retailleau.
00:51Donc ça ne vous choque pas ?
00:52Et cette liberté de parole ?
00:54J'ai envie de dire qu'au moins, Bruno Retailleau dit tout haut
00:56ce que parfois même certains de mes collègues pensent tout bas.
00:58– Et vous-même, vous pensez que le macronisme s'achèvera avec Emmanuel Macron ?
01:03– Moi, je pense que l'après Macron ne se construira pas
01:07dans une façon mécanique du macronisme.
01:10– C'est quoi le macronisme ?
01:12Parce que j'ai entendu Mme Borne écrire, plutôt,
01:15donc j'ai lu Mme Borne dire, c'est une idéologie.
01:18C'est quoi l'idéologie du macronisme ?
01:20– Moi, je crois plutôt, Olivier Truchot, que dans l'écurie qui représente le socle,
01:26on a différentes sensibilités.
01:27Il y a celle du Modem, il y a celle de Gérald Darmanin aujourd'hui,
01:31on a celle d'Edouard Philippe, on a celle également aujourd'hui de Bruno Retailleau
01:35qui fait partie de ce gouvernement.
01:37– Il ne se met pas dans ce socle ?
01:39– J'ai constaté qu'il fait quand même partie du gouvernement,
01:40et moi, je vais vous dire, je m'en félicite.
01:43On prend souvent le cas du général de Gaulle en 1958,
01:46au moment de la Constitution, qui disait qu'il n'y a pas de gauche,
01:48il n'y a pas de droite, il y a deux courants dans ce pays,
01:50le courant de l'ordre, de la tradition, du respect,
01:53plutôt courant de droite, auquel j'appartiens,
01:55et puis le courant du progrès, du mouvement,
01:58et on peut fonctionner avec les deux.
02:00– De Gaulle voulait incarner les deux ?
02:02– La vérité, si on se dit les choses, je pense qu'on peut le partager ici,
02:05je me retrouve beaucoup plus dans le fonctionnement d'un conseil municipal
02:08dans une collectivité avec le « en même temps »
02:12que ce que moi, je constate depuis que je suis élu député depuis 2022.
02:16Je m'explique un seul exemple.
02:17Je propose une loi sur le gaspillage.
02:19Sur le gaspillage, c'est tout sauf politique.
02:21Bon, ben, on a des courants de pensée
02:24qui ne vont pas venir proposer ou valider cette loi
02:27parce qu'on ne veut pas travailler avec la majorité présidentielle.
02:30Et c'est là où on s'aperçoit que le « en même temps » montre ses limites.
02:33Donc moi, je pense que M. Retailleau, lorsqu'il dit ça,
02:36dit simplement qu'aujourd'hui, celui qui incarnait le macronisme,
02:40il n'y en avait qu'un, Emmanuel Macron,
02:41et que demain, effectivement, ça sera, à mon sens, plus délicat
02:44parce qu'il n'y a personne qui incarne…
02:46– Donc personne ne pourra incarner le macronisme.
02:48– Ben, je pense que le macronisme en tant que tel…
02:50– Donc tu es un peu d'accord avec lui ?
02:52– Oui, je suis… – Il va s'achever avec Emmanuel Macron.
02:54– Et puis moi, je ne vais pas faire partie, encore une fois,
02:55de ceux qui vont tirer sur l'ambulance.
02:57Il n'en est pas question.
02:58Parce que, de la même manière, je rappelle souvent,
03:00Olivier Truchot, j'ai déjà fait votre micro ici,
03:02avec M. Marshall, que quand il y a eu le programme présidentiel
03:06sur le départ de retraite à 65 ans,
03:09le programme sur l'immigration,
03:11l'ensemble de mes collègues députés du Bloc central
03:13ont été élus sur le programme présidentiel
03:15aux législatifs qui ont suivi.
03:17Et puis, quelques semaines après, on a dit
03:18« Ah ben non, il ne faut pas entendre parler de ça. »
03:20À ce moment-là, il faut prendre ses responsabilités.
03:22Vous tournez, vous passez demi-tour à droite-droite
03:24et puis vous faites autre chose, quoi.
03:26– Question, Barbara Lefebvre, Emmanuel Devilliers.
03:29Emmanuel, d'accord avec ce qu'il dit ?
03:30– Moi, je dirais, pour élargir le propos,
03:32vous êtes un bon élu à Poissy,
03:34vous êtes ancré localement,
03:37vous êtes à peu près sérieux et assez sympathique.
03:40Bon, vous avez toujours un petit côté faux-cul,
03:42c'est quand même comme ça qu'on vous perçoit.
03:44– Pourquoi faux-cul ?
03:44– Ah, je ne crois pas, moi.
03:45– Alors, M. Villiers, pour le coup, je ne crois pas.
03:47Alors, j'ai plein de défauts.
03:48– Je vous le dis amicalement.
03:49Et là, pour moi, où vous avez été le meilleur,
03:51c'est quand vous avez publié votre recette
03:54de coquille Saint-Jacques sur les réseaux sociaux
03:57avec, de votre propre mot, l'huile d'olive.
04:01Ça ne s'invente pas, avec votre explication
04:03que vous les mettez dans le lait, etc.
04:05– Ah oui, tu chantez, vous chantez aussi,
04:07vous avez une personnalité un peu exubérante.
04:11Et cet arrière-plan sportif,
04:13avec vos buts dans les lucarnes, c'est extraordinaire.
04:16– Car l'olive est très présent sur les réseaux sociaux.
04:18– Et évidemment que vous avez raison sur le choc d'autorité,
04:21mais pour m'exprimer brièvement…
04:23– Et en vélo, non ?
04:23– M'exprimer brièvement, il y a eu 160 ministres,
04:26vous n'êtes toujours pas ministre.
04:28Alors moi, je vais vous dire, comme dans le sport,
04:30ça va se jouer au finish,
04:31il faut que vous restiez optimiste.
04:33Et puis ma question, c'est comme vous venez de l'UMP,
04:36là vous venez quand même de faire des petits pas
04:37un petit peu de crabe,
04:38est-ce que vous allez, tel l'enfant prodigue dans l'évangile de Saint-Luc,
04:42revenir chez les LR ?
04:44– Bon, d'abord, je vais vous dire,
04:45le fait d'être ministre, ce n'est pas une fin en soi.
04:48Je peux vous dire un truc, si c'est pour être ministre,
04:49c'est que du jour au lendemain, on ne vous voit plus
04:50et que vous êtes une main devant et une main derrière,
04:53je ne vois pas l'intérêt.
04:55Ensuite, je ne suis pas d'accord avec vous
04:56quand vous dites que je fais des marches de crabe, etc.
04:59Moi, encore une fois, à Poissy,
05:01quand j'ai été élu en 2014
05:03et réélu au premier tour en 2020 avec 75%,
05:06c'est parce qu'on était plutôt dans le pragmatisme
05:08et vraiment en prise directe avec la réalité de terrain,
05:10celle de mes administrés.
05:12Et quand il s'est agi, par exemple, de mettre en place,
05:14Barbara Lefebvre, vous étiez aussi autour de la table
05:16quand je l'avais proposé,
05:17les cautions mariages,
05:18c'est-à-dire de mettre en place des chèques
05:20comme on loue des locations de salles
05:22à 1 000 euros que vous reprenez après
05:24si, entre guillemets, pardonnez-moi l'expression,
05:25vous ne faites pas le con,
05:26ça a parfaitement fonctionné.
05:27Et je ne suis pas...
05:29Je suis, pour le coup,
05:30j'étais sans aucune étiquette.
05:32Je le revendique.
05:33Est-ce que vous pourriez suivre Bruno Retailleau
05:35dans une aventure présidentielle ?
05:36Alors moi, je suis, pour le coup,
05:38engagé aujourd'hui avec Gérald Darmanin
05:40dans lequel je me retrouve
05:41sur le fait d'être en ancrage,
05:44encore une fois, du terrain.
05:45Vous êtes darmaniste.
05:46Il a été maire de Tourcoing.
05:48C'était un excellent maire de Tourcoing.
05:50Ce que je constate,
05:50il fait partie des Mohicans
05:52qui sont toujours au gouvernement
05:53et il sait de quoi il parle.
05:54On ne va pas le prendre.
05:55Et on ne va pas prendre Gérald Darmanin
05:56en flagrant délit
05:57d'aller défourrailler le président Macron.
05:59Je ferme la parenthèse.
06:00Mais je pense, dans un monde idéal,
06:02alors vous allez dire,
06:02je suis très très naïf,
06:03mais si on pouvait avoir une écurie
06:05où se présentent ensemble
06:06M. Retailleau, M. Darmanin,
06:09M. Philippe, M. Lysnard,
06:11je pense que le match est fini.
06:13On a l'impression qu'on a à peu près
06:1410 ou 15 candidats
06:16qui vont du centre-gauche à la droite.
06:19Or, il n'y a que deux places au second tour
06:20et qu'aujourd'hui,
06:21les deux blocs les plus puissants,
06:23issus de l'Élysatrice,
06:24c'est le bloc RN
06:25et le bloc d'une gauche alliée.
06:27C'est la raison, Olivier.
06:28Donc, en fait, j'ai l'impression
06:28que les macronistes
06:30sont un peu dans le déni
06:32en pensant qu'aujourd'hui,
06:33ils ont encore une carte à jouer
06:34alors qu'aux dernières législatives
06:36et aux européennes,
06:37les macronistes, ils ont perdu.
06:38Mais moi, je ne parle pas pour...
06:39Ils ont perdu.
06:40Olivier Trousseau,
06:41pour être très clair,
06:42je ne parle pas du macronisme,
06:43je parle simplement
06:44de se donner les moyens
06:47de pouvoir être en finale.
06:48C'est ça, le sujet.
06:49Et c'est la raison pour laquelle
06:50je suis...
06:51Mais vous ne serez pas en finale
06:52avec 15 candidats.
06:54C'est pour ça que je suis d'accord
06:55avec la proposition
06:55de Gérald Darmanin
06:56de mettre en place une primaire.
06:58Une primaire ?
06:58Une primaire où chacun...
07:00Ça a fonctionné à gauche,
07:01ce n'était pas la tradition
07:02de la droite,
07:03mais il n'y a que les cons
07:05qui ne changent pas d'avis.
07:06Donc, une primaire
07:06qui irait d'où à où ?
07:08De Bruno Retailleau
07:10à Édouard Philippe.
07:12Je ne crois pas
07:12que Bruno Retailleau
07:13ait envie de faire partie
07:14de votre primaire.
07:15Peut-être de M. Attal
07:16à M. Philippe,
07:17si vous voulez,
07:17mais je ne crois pas du tout
07:18que M. Retailleau
07:19a déjà dit
07:20qu'il ne voulait pas
07:20tant de primaires.
07:21Oui, mais je pense,
07:22encore une fois...
07:22Les rats quittent le navire,
07:23M. Olive.
07:24Non, moi je pense
07:25que c'est plutôt...
07:25Non, c'est le diagnostic.
07:26Je pense qu'il faut
07:27qu'on pose le diagnostic.
07:28J'entends ce que vous dites...
07:29Ah oui, le diagnostic,
07:29on le connaît.
07:30Mais Mme Lefebvre...
07:30On vous a donné les stats.
07:31C'est la ruine.
07:32Mme Lefebvre,
07:33donc si je vais
07:34dans votre raisonnement,
07:35chacun va se présenter.
07:36N'y allez pas.
07:37Et donc, chacun va se présenter.
07:39On est sûr de ne pas faire partie
07:40du deuxième tour.
07:41Et donc, on offre
07:49d'accord avec ça.
07:49Je vais me battre
07:50pour justement peut-être
07:51convaincre...
07:52Oui, mais justement,
07:53c'est ça qui est intéressant
07:53parce que tout à l'heure,
07:54vous avez expliqué
07:54que l'idéologie du macronisme,
07:57c'est ce kaléidoscope
07:58de personnalités
07:59qui n'ont pas grand-chose
08:01en commun.
08:01Qui avaient fonctionné.
08:02Et donc, vous voulez
08:03faire une primaire
08:04à sortir une personnalité
08:07qui sera donc
08:08avec un socle électoral
08:09interne très faible
08:10et qui ensuite
08:10aura derrière lui
08:12toute la clique
08:15des macronistes
08:16qui ne sont pas d'accord
08:17les uns avec les autres
08:18et vous pensez
08:18qu'on va re-gouverner
08:19avec quelqu'un comme ça ?
08:20Alors, peut-être
08:21que je ne me suis pas
08:21l'exprimé, Mme Lefebvre.
08:22Alors, vous ne m'avez pas
08:23entendu en stéréo.
08:24Quand je parle
08:25de Gérald Darmanin,
08:27d'Edouard Philippe,
08:28de Bruno Retailleau,
08:29de David Lysnard...
08:30Mais non, mais David Lysnard
08:30et Retailleau
08:31ne veulent pas venir avec vous.
08:32Mais c'est pas...
08:32Mais Mme Lefebvre...
08:34Atbal !
08:34Mais Mme Lefebvre...
08:35Vous prenez pivée, tout ça ?
08:36Je vous dis simplement
08:37que ces personnes-là,
08:39si elles arrivent,
08:40elles arrivent
08:40à s'entendre ensemble...
08:42Je rappelle qu'en 2017,
08:43on n'imaginait pas
08:44que Eddard Manin,
08:46Edouard Philippe
08:46et Bruno Le Maire
08:47à l'étranger derrière...
08:49Ils ont rejoint...
08:49Ils ont quitté Fillon
08:50comme des lâches, évidemment.
08:53Mais Mme Lefebvre...
08:53Il faut tuer le Vaugras
08:54car l'Olive revient
08:55à l'UMP LLR.
08:57Non, vous ne croyez pas
08:58au retour du clivage,
08:59du bon vieux clivage gauche-rois
09:00parce que c'est le pari
09:01de Bruno Retailleau.
09:02Bruno Retailleau
09:03ne veut pas faire de primaire
09:04avec les macronistes
09:05parce qu'il pense que
09:05les macronistes vont disparaître,
09:07en gros,
09:07si j'analyse son interview
09:10et qu'on va retourner
09:11à un clivage classique
09:13gauche-droite
09:13avec une droite
09:14peut-être un peu plus
09:15à droite qu'avant.
09:16Bruno Retailleau
09:16c'est quand même
09:17une droite assez conservatrice
09:18et une gauche
09:19plus à gauche qu'avant
09:19incarnée notamment
09:20par Jean-Luc Mélenchon.
09:22Et donc, effectivement,
09:22le centre...
09:23Olivier, sauf à ce que je me trompe.
09:25Quand je vous cite
09:25Bruno Retailleau,
09:26David Lissnard,
09:27Gérald Darmanin
09:28et encore Edouard Philippe,
09:30il ne me semble pas
09:31que là,
09:31j'ai beaucoup de gens
09:32qui sont à gauche de la gauche.
09:34Il me semble effectivement
09:35par rapport à ce que vous dites
09:36et je le vois sur le terrain
09:36et vous avez raison.
09:38On a sur le terrain
09:39une demande
09:39une demande de réciprocité
09:41entre les droits
09:42et les devoirs.
09:43Donc, un serrage de vis
09:44dans toutes les collectivités
09:46et ce serrage de vis,
09:47il faut effectivement
09:48qu'on puisse le retrouver
09:48pour moi
09:49à l'échelle nationale.
09:50Et ça passe par
09:51des personnes qui en ont.
09:53Sauf que...
09:53Ça, par exemple,
09:55je trouve que c'est
09:56des discours
09:57qui sont tellement dépassés
09:58des personnes qui en ont.
10:01Du courage !
10:03Moi, je suis d'accord
10:04avec M. le député.
10:05C'était Serge Gainsbourg
10:07connexion des mecs qui en ont.
10:08Vous êtes des gens virils.
10:10Mais tout le monde comprend.
10:10Vous êtes formidable.
10:11Non, non, mais tout le monde comprend.
10:12On sait ce que c'est
10:12que la virilité.
10:14Oh là là !
10:14Ben oui, ben excuse-moi.
10:15Qui en ont, du coup.
10:16Je trouve ça complètement con,
10:17personnellement.
10:17Oui, ben les frères qui en ont,
10:18il y en a ici,
10:18ils regardent Rachida Dati,
10:19elle en a.
10:20Oui, oui, d'accord.
10:21Complètement d'accord.
10:22Mais, il y a un truc
10:24qui m'étonne.
10:25Je reviens sur ce que je disais
10:27tout à l'heure,
10:27mais il y a un truc qui m'étonne.
10:28C'est-à-dire que vous êtes tous
10:29en train de construire finalement
10:31votre avenir politique
10:33sur les questions de sécurité,
10:35sur les questions.
10:36Mais aujourd'hui,
10:37ce qui merde vraiment,
10:39c'est ce qui fait que Beyrou
10:41est dans un bordel terrible.
10:43Parce qu'entre diriger une ville
10:45et diriger même une région,
10:47comme Madame Pécret,
10:48c'est excellent pour diriger sa région.
10:50On est tous d'accord.
10:51Mais après,
10:51quand on passe au niveau politique
10:53de très haut,
10:53c'est tout à fait autre chose.
10:55et on n'est plus
10:56un bon père de famille.
10:58La question,
10:59ce que je vois,
10:59c'est que c'est
11:00lequel de vous
11:02a un programme économique
11:03qui tient la route,
11:05qui est proposé aujourd'hui
11:07en disant
11:07voilà ce qu'on va mettre en place
11:09à tous les niveaux
11:10de ce qui était la force
11:11de la droite
11:12jusque dans les années 2010,
11:14c'était la force de la droite.
11:16Même un type comme Fillon
11:17avait un programme économique.
11:18Aujourd'hui,
11:19je le redis,
11:20on ne l'entend pas.
11:22On ne l'entend pas.
11:22On ne sera pas seulement élu
11:23sur la sécurité ?
11:24On ne sera pas, non.
11:24On ne sera pas élu
11:25sur le fait de dire
11:26je déteste les Arabes.
11:27On est obligé d'avoir,
11:28on est obligé d'avoir,
11:30on est obligé d'avoir
11:31un programme.
11:32Mais qui a dit ça ?
11:33Il est obligé de se caricaturer.
11:36C'est le fond du problème.
11:37C'est l'immigration.
11:39Avec moi,
11:41je suis né dans les quartiers
11:42populaires
11:43où la médecine sociale
11:44des années 70
11:44était vraiment
11:45une richesse
11:46pour notre beau pays.
11:47Et puis moi,
11:48je ne suis pas sur une carrière politique.
11:49La preuve,
11:49c'est que j'ai décidé
11:49de quitter la députation
11:51pour reprendre,
11:52pour aller au combat
11:53municipal
11:54de poétie.
11:55Vous êtes très bon.
11:56Je ne dis pas
11:57que je suis très bon,
11:57je dis simplement
11:58si vous me donnez-moi
11:59juste une toute petite qualité,
12:01si je peux être pragmatique,
12:02vous voyez,
12:02d'aller sentir le cul des vaches
12:03tous les jours,
12:04ça par contre,
12:04c'est ce qui se passe
12:05sur le terrain.
12:06Et je crois que les Français
12:06ne demandent que ça.
12:08Et puis après,
12:08on peut faire des bêtises.
12:09On peut reconnaître
12:10qu'il y a des bêtises.
12:11Je vous dis,
12:11dans les hommes
12:13que vous avez cités
12:13de Rotaillot à Philippe,
12:16quel est celui
12:16qui a une proposition
12:17économique,
12:19politique,
12:20qui tient la route
12:21pour redresser la France ?
12:22Donc là,
12:22on parle bien de gens
12:23qui sont plutôt
12:23de sensibilité et de droite.
12:25Oui, de droite,
12:25c'est que c'était votre force.
12:26Oui,
12:26je pense que
12:28que ce soit
12:28M. Rotaillot,
12:30M. Darmanin
12:30ou David Lissnard,
12:32par exemple,
12:33je pense que
12:33ces personnes-là
12:34ont un potentiel
12:35encore à dépasser
12:37et peut-être collectivement
12:39pour pouvoir faire avancer
12:40les pays.
12:40Mais quand il dit,
12:41quand il dit !
12:41Le pays n'avancera pas
12:43tout seul,
12:44cher monsieur.
12:44Le pays n'avancera pas
12:45tout seul.
12:46Ce qu'ils disent,
12:46c'est que,
12:47vous vous dites,
12:48bon père de famille,
12:49moi je ne suis pas d'accord.
12:50Ce qu'on a mis en place
12:50à Poissy,
12:51par exemple,
12:51sur la baisse de l'absentéisme
12:52avec le sport
12:53dans le cadre du temps de travail,
12:54c'est un million d'euros
12:54d'économie générée.
12:55Mais on ne va pas élire
12:56quelqu'un qui nous dit
12:57quand je serai élu,
12:58j'aurai une idée économique.
12:59Mais je suis d'accord avec vous,
13:00le seul sujet,
13:01c'est que quand vous avez
13:01un euro dans la poche,
13:02par exemple,
13:02vous n'en dépensez pas d'eux.
13:04Quand vous avez des retraités
13:05qui ont bossé toute leur vie
13:08et qui parfois
13:09ont bossé un petit peu plus
13:10dans leur carrière
13:11pour gagner un petit peu plus
13:13après,
13:14au moment de leur retraite,
13:15vous n'allez pas les ponctionner.
13:16Donc vous êtes contre
13:18le projet de Beyrou,
13:19par exemple.
13:19Bien sûr que je suis contre le projet.
13:20Mais par contre Beyrou,
13:22il propose quelque chose.
13:23Comment vous expliquer
13:24alors que les impôts
13:25ne cessent en réalité
13:27d'augmenter
13:27et de peser de plus en plus
13:29sur les classes moyennes ?
13:29Depuis l'élection de M. Macron,
13:32l'impôt n'a jamais pesé
13:33aussi lourd
13:34sur les classes moyennes,
13:35c'est-à-dire
13:35sur la force dynamique
13:36de ce pays.
13:36Comment vous expliquez ça ?
13:37Parce que moi,
13:38je veux bien entendre
13:38votre histoire de 1 euro
13:39dans la poche.
13:40Les dépenses de fonctionnement
13:42de fonctionnement de l'État
13:43n'ont jamais été aussi énormes.
13:45Notamment tout ce qui est
13:46l'administration centrale,
13:47c'est-à-dire les hauts fonctionnaires,
13:48ça coûte des dizaines
13:50et des dizaines de milliards.
13:51Elles sont là,
13:51les économies à faire.
13:52Ce n'est pas en allant
13:53prendre dans la poche
13:54des TPE, PME
13:55et des jours fériés
13:56et du salarié
13:57et du petit fonctionnaire.
14:00Donc là,
14:00qu'est-ce que vous allez faire
14:01pour ça ?
14:01Parce que là,
14:02vous cautionnez
14:02cette politique.
14:03Non, non, non,
14:04mais arrêtez de me mettre
14:05dans le sac systématiquement
14:06à Pierre Légaud.
14:08Le plan Bayrou,
14:08vous le votez tel quel ?
14:11Je dis que le plan Bayrou,
14:12on est dans le champ des possibles.
14:14François Bayrou,
14:14il a sorti le champ des possibles.
14:15Qu'est-ce qu'il vous déplaît
14:16dans ce plan ?
14:17Moi, tout ce qui est création
14:18de taxes supplémentaires,
14:20je suis contre.
14:20Je rejoins ce que dit
14:21Mme Lefebvre,
14:22je suis pour la restructuration
14:23des finances publiques
14:24depuis les agences d'État,
14:25y compris devant le statut
14:27d'un certain nombre
14:28d'hommes politiques.
14:28Et je vais faire une proposition,
14:30c'est qu'on aille,
14:30et qu'on aille par exemple
14:31ressortir une idée
14:32de M. Sarkozy
14:33qui était la création
14:34d'un conseiller territorial
14:35qui mutualise
14:36le conseil départemental
14:37et le conseiller régional.
14:39Exactement.
14:39Parce que le matin,
14:40si c'est pour aller
14:40distribuer des masques
14:41comme on l'a fait
14:42pendant le Covid au collège,
14:43je suis conseiller départemental
14:45et l'après-midi,
14:45M. dans les lycées
14:46parce qu'il est conseiller régional,
14:48il y a quelques choses
14:48qui mènent ça.
14:49On peut mutualiser
14:50et c'est quelques millions.
14:52Mutualiser,
14:52ça veut dire aussi
14:53fermer un certain nombre
14:54d'agences de l'État.
14:55C'est ce que je viens de dire.
14:55Les lycées des personnes.
14:57C'est ce que je viens de dire.
14:58Allez, dans un instant,
14:59on continue d'évoquer
14:59le plan Bayrou,
15:01la mobilisation syndicale
15:02qui est en train de monter.
15:03Alors peut-être
15:03qu'on peut craindre
15:04une rentrée sociale
15:05assez mouvementée.
15:07Et puis le car à Chialati
15:08avec Karl-Olive
15:09qui est face aux grandes gueules.
15:10Mais on a Magali
15:11qui est avec nous.
15:13Bonjour Magali.
15:13Alors Magali n'est plus avec nous.
15:16Magali,
15:17elle est à jouer ici.
15:18Elle est de retour
15:18au 32-16.
15:19Bonjour Magali.
15:20Bonjour.
15:22Vous allez partir en vacances ?
15:23Waouh !
15:24Incroyable.
15:25Avec trois autres personnes,
15:27des vacances pour quatre,
15:28des vacances Lagrange.
15:29Une semaine.
15:31C'est super.
15:31Je ne pouvais pas vous imaginer
15:32à quel point c'est dingue.
15:34Ça me fait plaisir.
15:35Vous êtes agricultrice
15:36du côté de Bonnevaux
15:37dans le Gard.
15:38Je sais qu'en plus
15:39ces agriculteurs en général,
15:39ils n'ont pas beaucoup de vacances.
15:40Vous cultivez quoi
15:41ou vous élevez quoi ?
15:42On fait du lait de brebis
15:47et j'ai joué
15:49pendant que je faisais
15:50mes yaourts.
15:50Je fais des yaourts
15:51sur lait de brebis.
15:52Oh, des brebis.
15:52Vous en avez combien de brebis ?
15:54Vous avez combien de brebis ?
15:55On est une petite ferme.
15:56On a 30 brebis,
15:5730 chèvres.
15:58Et du coup,
15:58on fait des marques.
15:59Vous allez pouvoir les laisser
16:00pendant les vacances ?
16:03Je ne sais pas.
16:03Alors, on n'a pas la trésorerie
16:05pour partir en vacances.
16:06Le temps,
16:07on ne l'a pas non plus,
16:08mais on le trouvera.
16:09Je viens de regarder vos brebis.
16:10Voilà, on envoie Barbara
16:11qui garde les brebis,
16:12qui fait des yaourts.
16:13Ça va partir avec plaisir.
16:13Et vous partirez en France,
16:15en Italie, en Espagne
16:15ou au Portugal.
16:16À vous de choisir.
16:17Une résidence Lagrange.
16:18Bravo à vous.
16:19Et bonne fin de journée.
16:21Ça nous fait plaisir
16:21de vous faire plaisir.
16:22Dans un instant,
16:23Carl Oli face aux Grandes Gueules.
16:24On a tout de suite.
16:27RMC.
16:28Alain Marchal.
16:29Olivier Truchot.
16:30Les Grandes Gueules.
16:311, 2, 3, 4.
16:39La suite des Grandes Gueules
16:40sur RMC, RMC Story
16:41avec Carl Olive,
16:43le député macroniste des Yvelines
16:44qui est face aux Grandes Gueules.
16:46Barbara Lefebvre,
16:47Emmanuel Devilliers,
16:47Etienne Libigue.
16:48Carl Olive,
16:50Rachidati,
16:50peut-elle rester au gouvernement ?
16:52Oui.
16:53D'abord, moi,
16:54je voudrais saluer
16:54Rachid Adati,
16:55la personnalité,
16:56la personne qu'elle est.
16:58Encore une fois,
16:58quelqu'un qui est pétri
17:00de convictions.
17:01J'étais avec elle,
17:01pour rien vous cacher,
17:02la semaine dernière
17:02sur une opération
17:03des Arforins,
17:04au musée des Arforins
17:04à Paris.
17:06Très beau musée.
17:08Rachid Adati,
17:08elle est chez elle,
17:09partout.
17:10Elle est venue
17:10pendant la législative
17:11à Poissy
17:12dans les quartiers populaires.
17:14Elle entre,
17:1530 secondes après,
17:16tout le monde
17:16vient voir Rachid Adati.
17:18Et pour le coup,
17:18c'est une femme
17:19qui est pétrie de courage.
17:20C'est une des rares stars
17:22de la politique,
17:22ça c'est vrai.
17:23Et au-delà de ça,
17:24quand elle vous dit quelque chose,
17:26on n'a pas un bottin
17:26pour se mettre d'accord
17:27en signant en bas à droite.
17:28C'est un peu à l'ancienne
17:29et c'est très bien comme ça.
17:30La fidélité,
17:31c'est écrit en lettres majuscules
17:33chez Rachid Adati.
17:34Je trouve que là,
17:35elle est soupçonnée
17:36d'avoir perçu
17:37900 000 euros
17:38sur trois ans
17:39par une filiale
17:40de Renault-Nissan
17:41sans avoir peut-être
17:43réellement travaillé
17:43ou alors
17:44en ayant fait
17:45une activité de lobbying
17:46au Parlement européen
17:47puisqu'elle était députée européenne,
17:48ce qui est interdit.
17:49Donc les accusations sont graves.
17:51Présomption d'innocence,
17:52ce procès n'a pas encore eu lieu.
17:53Vous le dites,
17:54Olivier Truchot,
17:54elle est soupçonnée.
17:56Il y a une présomption d'innocence.
17:57Donc c'est la jurisprudence Macron,
17:59c'est-à-dire on est mis en examen
17:59mais on peut rester ministre ?
18:00Jusqu'à preuve du contraire,
18:02elle est présumée innocente.
18:04Que répondez-vous
18:05à ceux qui disent,
18:06notamment ses opposants à Paris,
18:07on ne peut pas avoir
18:08une prévenue candidate à Paris,
18:10on ne peut pas continuer
18:11à assurer un ministère
18:13lorsqu'on a une épée de Damoclès ?
18:15Vous savez ce que je pense profondément ?
18:16C'est qu'ils continuent comme ça,
18:17ces personnes-là.
18:18Parce que ça ne va jamais
18:19la rendre aussi populaire
18:20qu'elle ne l'est encore aujourd'hui.
18:23Cet adage qui dit
18:24que tous ceux qui disent
18:25du mal de moi
18:25continuent à le faire,
18:28s'ils le savaient,
18:28ils tendent bien davantage.
18:29Il y a une limite quand même.
18:30Je veux bien que...
18:31On est en présomption d'innocence.
18:32Non, non, mais je veux bien
18:32que des gens puissent se dire
18:36bon, elle est victime et tout,
18:37mais là, il y a quand même
18:38une limite là.
18:39Autant Marine Le Pen a joué
18:40sur le fait,
18:42le RN, on veut le casser,
18:43tout ce qu'on dit est faux,
18:44c'est uniquement pour nous casser,
18:45on n'existe plus.
18:46Et peut-être c'est passé un peu,
18:48moins maintenant,
18:49mais autant sur Rachida Dati,
18:51il y a un vrai souci
18:53parce que je pense
18:53que les gens vont quand même
18:54se rendre compte
18:56qu'il y a une grande injustice.
18:58900 000 euros,
18:59ça paraît pour nous tous,
19:02en particulier,
19:03ça paraît tellement énorme.
19:04On se dit,
19:05mais en plus,
19:06l'histoire de lobbying,
19:07on sait très bien...
19:07Vous avez des preuves d'où, monsieur ?
19:08Non, mais...
19:08Non, mais à un moment donné,
19:10il faut dire les choses.
19:11Non, ce n'est pas peu importe.
19:12Non, mais le fait que...
19:13Non, mais le fait que...
19:13Non, mais le fait que...
19:13Non, monsieur Olive,
19:14moi, juste, il veut dire
19:16gagner 900 000 euros sur 3 ans
19:18pour des conseils.
19:18Elle les a gagnés.
19:20C'est un contrat,
19:21c'est un contrat en bonne et du forme.
19:22C'est pas le montant qui finalement...
19:23Elle a mis son honoraire,
19:241 000 euros de l'heure,
19:251 000 euros de l'heure,
19:25voilà.
19:25C'est ce qu'elle fait pour.
19:26Monsieur Ghosn, il a signé,
19:28juste, vous voyez,
19:29pour le français dont on parlait
19:30tout à l'heure,
19:30pour Nicolas d'ailleurs,
19:32pour Nicolas,
19:32ça fait beaucoup,
19:33900 000 en 3 ans.
19:34Nicolas qui paye.
19:34Oui, ça fait beaucoup,
19:36mais encore une fois,
19:38il y a un contrat qui est signé.
19:41Si on va sur ce sujet-là,
19:42je peux vous parler aussi
19:43des salaires des footballeurs.
19:45On n'est pas à 1 000 euros de l'heure,
19:46là, hein ?
19:46Vous voyez ce que je veux dire ?
19:47Non, mais pourtant,
19:50ça fait partie de l'écosystème.
19:51Non, mais justement,
19:52c'est un écosystème pourri.
19:53Non, non.
19:56Le foot, il n'y a pas plus le pourri.
19:57Non, non, ne dites pas ça,
19:58c'est pas vrai.
19:58Si, c'est la diplomatie du football,
20:00c'est ce qui est en train...
20:01Madame Lefebvre, pardonnez-moi,
20:02mais encore une fois,
20:03tout ce qui est excessif
20:04est insignifiant
20:05et je trouve que vous êtes radical
20:07dans ce que vous dites.
20:08Ah oui, sur l'argent du football,
20:09c'est moi complice.
20:09Non, mais vous êtes radical dans...
20:11L'argent du football, c'est excessif.
20:12Le salaire des footballeurs
20:13est excessif.
20:14D'accord.
20:14Alors, allez...
20:14Essayez de l'appeler Barbara,
20:16elle va être sensible à votre charme.
20:17Non, non, mais c'est pas ça,
20:17mais pardonnez-moi,
20:18mais regardons aussi ce qui se passe.
20:21Aujourd'hui, on a la chance
20:22d'avoir une formation à la française
20:24qui est juste exceptionnelle.
20:25On a la chance d'avoir un club
20:26qui est l'un des meilleurs clubs du monde
20:27et on a, dans le même temps,
20:30mais non, dans le même temps,
20:31on a des droits de foot français
20:33qui sont à 400 millions
20:34là où en Angleterre,
20:35chère madame,
20:35ils sont à 1,2 milliard d'eux.
20:36On s'éloigne, on s'éloigne.
20:37C'est un sport populaire,
20:38on ne peut pas aller courir.
20:38Ah oui, c'est très populaire
20:40avec les sommes qui sont brassées,
20:41tout ça pour aller amuser
20:42les gamins des cités.
20:43Oui, non, c'est très populaire.
20:44C'est pas amuser les gamins des cités.
20:45Non, non, mais...
20:46C'est le sport le plus populaire au monde.
20:47Bon, on ne va pas faire un débat
20:48sur le foot
20:49parce que ce n'est pas l'objet.
20:50Mais Karl-Olive,
21:00avec un gouvernement quand même très faible,
21:02menacé de tomber à tout instant.
21:04On est quand même dans une situation
21:05assez explosive, non ?
21:06Alors, pas plus,
21:07je ne le crains pas plus,
21:08pas moins que ces derniers mois.
21:09Ce que je constate,
21:10si on dit factuellement les choses,
21:12c'est que François Béroud,
21:14il a eu un mérite.
21:15De lever le tapis,
21:16de sortir tout ce qui est sous la poussière
21:17pour dire,
21:18on ne peut pas rester comme ça,
21:19il y a 40 milliards d'économies
21:20à trouver pour ce pays.
21:22Maintenant,
21:23je vous fais quelques propositions
21:24et prenez vos responsabilités
21:26parlementaires,
21:28sénateurs, députés
21:29et donc syndicalistes
21:31pour faire des contre-propositions
21:33avec...
21:34Personne est d'accord.
21:34Oui, mais à un moment donné,
21:35on trouvera peut-être
21:36le plus commun dénominateur.
21:38Mais par exemple,
21:38deux jours fériés supprimés,
21:40on dit,
21:41les Français ne travaillent pas assez.
21:42Moi, j'avais cru comprendre,
21:43c'est qu'il n'y avait pas suffisamment
21:44de Français au travail.
21:45Et c'est vrai que, par exemple,
21:46les seniors,
21:47contrairement en Allemagne
21:49ou à d'autres pays,
21:49ne travaillent pas assez chez nous,
21:50les jeunes aussi.
21:51Alors, au lieu de trouver des systèmes
21:53pour les faire travailler davantage,
21:54on dit,
21:54c'est ceux qui travaillent
21:55qui vont travailler plus.
21:56Donc, on va supprimer
21:57le jour férié.
21:57Je peux vous dire qu'au 32-16,
21:59ça ne passe pas, cette mesure.
22:00Je crois même que j'ai appelé le 32-16.
22:02Moi, à titre personnel,
22:03je suis contre la suppression
22:05des jours fériés.
22:07Ce que je constate,
22:07et vous venez de le dire,
22:09en Allemagne,
22:10la durée moyenne hebdomadaire
22:11est globalement
22:12de 39 à 40 heures.
22:13En Espagne, en Italie,
22:14c'est la même chose.
22:15En Allemagne,
22:16la dette,
22:17elle est 1 000 milliards
22:18inférieure à celle de la France.
22:21Et on travaille beaucoup plus
22:22et on part à 67 ans en retraite.
22:24Donc, à un moment donné,
22:25c'est peut-être justement
22:26l'injonction de celles et ceux
22:28qui doivent aller travailler
22:29et peut-être travailler plus
22:31pour gagner mieux
22:32et gagner plus
22:33plutôt qu'effectivement
22:34d'avoir un intérêt
22:35à rester chez soi
22:35plutôt que d'aller travailler.
22:36Donc, vous ne vous êtes pas d'accord
22:37avec les jours fériés,
22:38d'autres seront d'accord avec.
22:39Je ne vois pas bien
22:40comment vous réussissez.
22:41Même au sein même
22:42du bloc central,
22:43vous allez réussir
22:43à vous mettre d'accord.
22:44Écoutez, en tout cas,
22:44c'est toute l'équation
22:45qui était donnée
22:47et le défi qui était relevé
22:48par M. Barnier
22:49et par M. Bérou.
22:50Pour moi, M. Barnier,
22:51il a essuyé les plâtres
22:52parce qu'il a eu le mérite
22:53de vouloir mettre tout le monde
22:54autour de la table.
22:54Ça n'a pas fonctionné.
22:56M. Bérou,
22:56il a mis tout le monde
22:57autour de la table.
22:57Ça a plutôt fonctionné.
22:59On doit se contenter,
23:00pardon de le dire.
23:00On doit rendre compte
23:01où on en est.
23:02On se contente d'avoir un budget.
23:02Sur un budget
23:02qui était moins sévère
23:03que celui-là.
23:04Là, le budget
23:04s'annonce quand même plus rude.
23:05Mais il n'y a pas
23:06cinq ans de solutions.
23:07Alors, on va y aller.
23:08Qu'est-ce qu'on fait ?
23:09On censure le gouvernement.
23:10On met qui ?
23:11Gérard Majax ?
23:12Ce n'est pas de la magie.
23:13Qu'est-ce qu'on fait ?
23:14Le président des missions ?
23:15On met qui ?
23:15On fait des élections ?
23:17Vous n'avez quand même
23:17pas pu intervenir
23:18pour éviter cette dissolution
23:20vous qui êtes proche du président.
23:21Si vous le voyez là-bas
23:22à l'Elysée,
23:23dites-lui,
23:23écoute Emmanuel,
23:24si tu as d'autres idées
23:25comme ça,
23:25ce n'est pas la peine.
23:27Moi, comme je le dis,
23:28je suis fidèle en amitié
23:30depuis le départ au président.
23:31Donc, je ne vais pas être celui
23:32qui, comme Philippe Noiré
23:33dans le vieux fusil,
23:33va sortir le bazooka.
23:35Ça, très peu pour moi.
23:36En revanche,
23:36je peux avoir mes convictions,
23:39mes idées
23:39sur des choses
23:39qui ne me conviennent pas.
23:41Et effectivement,
23:41il y a un certain nombre d'idées
23:43qui ne me convenaient pas
23:44et je ne me suis pas
23:45laissé compter
23:46pour les lui dire.
23:47Je pense que c'est comme ça
23:48qu'on doit pouvoir travailler.
23:50Maintenant,
23:50chacun doit prendre
23:51ses responsabilités
23:51et toutes celles et ceux
23:52que j'entendais,
23:53notamment la bien-pensance...
23:54Mon frère général de Villiers
23:55est parti.
23:56Monsieur de Villiers,
23:57j'entends la bien-pensance
23:59et souvent de gauche,
23:59et d'exprême gauche,
24:00nous donner aujourd'hui
24:01des grandes leçons de morale
24:02qui commencent par balayer
24:04devant leurs portes.
24:04C'est terminé.
24:05Merci, Carl Olive,
24:06d'être venu face aux grandes gueules.
24:07Il y a une question.
24:07Est-ce que vous faites
24:08la sieste à l'Assemblée nationale ?
24:10Je fais une sieste
24:11tous les jours
24:12par l'Assemblée nationale,
24:12mais de 12 minutes.
24:13En début d'après-midi.
24:14Parce que les Français
24:15ne dorment pas assez.
24:1612 minutes.
24:16Et le ministre de la Santé
24:17souhaiterait que les entreprises
24:18aménagent des espaces calmes
24:20permettant aux salariés
24:22de faire des micro-siestes.
24:23C'est pas l'Assemblée
24:23qu'il faut le faire, ça.

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À suivre