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  • il y a 7 semaines
Aujourd'hui, c'est au tour de Jordan Bardella, président du RN, de faire face aux GG. - L’émission de libre expression sans filtre et sans masque social… Dans les Grandes Gueules, les esprits s’ouvrent et les points de vue s’élargissent. 3h de talk, de débats de fond engagés où la liberté d’expression est reine et où l’on en ressort grandi.

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Transcription
00:00RMC face aux grandes gueules
00:02Face au GG, Charles Consigny, Flora Guebali et Abel Boyi, le président du Rassemblement National, Jordan Bardella.
00:12Bonjour Monsieur le Premier Ministre.
00:13Bonjour, ne parlez pas trop vite, merci pour votre invitation.
00:16Ce n'est pas exclu donc, on va tout faire pour y arriver.
00:19François Bayrou vous a tendu la main ce matin sur RMC BFM TV puisqu'il propose de revoir l'aide médicale d'État pour les étrangers sans papier.
00:27Vous saisissez cette main ?
00:30L'aide médicale d'État, c'est la gratuité totale des soins pour les étrangers qui sont en situation irrégulière.
00:38Ça coûte un peu plus d'un milliard d'euros par an.
00:42Et ce panier choque beaucoup de Français à l'heure où un retraité sur trois renonce à se soigner
00:47parce que le reste à charge est devenu aujourd'hui exorbitant et trop important.
00:51C'est une revendication de longue date du Rassemblement National.
00:53Et François Bayrou propose à quelques jours d'une chute probable de son gouvernement
00:58sans doute d'acheter une forme de mensuétude à l'égard du Rassemblement National.
01:03Mais je ne suis pas dupe, les électeurs non plus.
01:06J'ai cru voir que dans cette restriction annoncée dans les prochains jours de ce panier de l'AME,
01:13il y aurait la suppression de la rééducation par balnéothérapie.
01:17Il reste pourtant beaucoup de soins, si vous me le permettez, à supprimer avant d'arriver à un sentiment de justice chez des millions de gens.
01:23Donc on voit bien là que tout ça est fait pour se moquer du monde.
01:26Et que dans quelques jours, François Bayrou va très certainement devoir quitter son poste.
01:32Et que les Français en ont marre de cette politique qui est menée depuis 2017,
01:36qui se ressemble Premier ministre après Premier ministre.
01:39Et je l'ai dit, je pense que rien de sain et rien de stable ne peut émerger dans cette situation.
01:43Et que, me semble-t-il, la seule situation pour permettre au pays de retrouver une majorité solide
01:48et donc un cap clair à l'Assemblée Nationale, c'est évidemment de revenir devant les Français,
01:52soit par l'intermédiaire d'une dissolution de l'Assemblée Nationale,
01:54soit évidemment par une nouvelle élection présidentielle.
01:56On va y revenir, mais vous allez faire tomber François Bayrou,
02:00et le prochain Premier ministre sera sans doute socialiste ou venu de la gauche.
02:04C'est en tout cas le souhait maintenant d'Emmanuel Macron.
02:08Oui, mais je pense que le macronisme, c'est le socialisme en pire.
02:10Et quand un gouvernement propose, c'est très amusant d'ailleurs qu'il prenne en son sein...
02:15Olivier Faure, c'est pas pire que François Bayrou dans votre état d'esprit ?
02:19Monsieur Bayrou reprend une grande partie des mesures du Parti Socialiste.
02:25Quand on propose un budget qui fait 20 milliards d'euros de prélèvements obligatoires en plus,
02:30quand M. Barnier l'année dernière, et c'est la raison pour laquelle nous l'avions censuré,
02:33envisageait d'augmenter les prélèvements obligatoires de 40 milliards d'euros,
02:36que dans le même temps on aggrave la dépense publique de 30 milliards d'euros,
02:39et qu'on ne remet pas le pays sur le chemin de la croissance et de la production,
02:43condamnant ainsi le pays à faire de l'austérité budgétaire auprès de la France du travail,
02:47c'est-à-dire à aller taper au portefeuille les Français qui bossent,
02:50les Français qui se lèvent tôt et les Français qui travaillent,
02:52eh bien je considère effectivement que M. Bayrou se rend comptable d'une politique budgétaire qui est socialiste.
02:58À l'heure, et c'est un peu l'inquiétude qu'ont beaucoup de nos compatriotes,
03:01où on demande des efforts toujours au même,
03:03quand les économies dans la mauvaise dépense publique ne sont pas faites.
03:06D'ailleurs c'est un peu le sens de l'échange qu'on a eu hier avec le Premier ministre.
03:09Comment expliquer aux Français qu'on se sert la ceinture,
03:11quand de l'autre côté on augmente par exemple la contribution de la France au budget de l'Union Européenne
03:15de 5 à 7 milliards d'euros par an,
03:18quand des grandes économies de la zone euro comme l'Allemagne ou comme les Pays-Bas ont obtenu des rabais,
03:21comment est-ce que vous expliquez aux Français
03:23qu'on offre par exemple la gratuité des soins aux étrangers en situation irrégulière,
03:28qu'il n'y a aucune conditionnalité pour bénéficier des allocations familiales ?
03:31Alors que c'est pourtant un critère dans beaucoup de pays européens,
03:34ça interroge beaucoup de compatriotes.
03:35Mais si vous étiez aux affaires,
03:37dans votre budget il n'y aurait aucune augmentation d'impôts ?
03:41Non.
03:41Et nous proposons...
03:42Même sur les plus riches ?
03:44Bah vous pouvez.
03:46Mais lorsqu'ils partiront,
03:48vous aurez pu énormément de rentrées fiscales.
03:50Donc nous souhaitons transformer l'impôt sur la fortune immobilière
03:55en un impôt sur la fortune financière,
03:57mais je veux dire la logique qui consiste,
04:00dans un pays qui a 46% de prélèvement obligatoire,
04:02qui a besoin de respirer,
04:04qui a besoin de plus de liberté pour nos chefs d'entreprise,
04:06qui a besoin d'une augmentation des salaires pour les Français,
04:09de la classe populaire et de la classe moyenne...
04:11De ceux qui ont un patrimoine supérieur à 100 millions d'euros,
04:13par exemple la taxe Zuckman,
04:16qui consisterait à prélever 2% sur ces 100 millions d'euros,
04:19vous êtes contre ?
04:20Alors la taxe Zuckman,
04:22je pense qu'il n'y a pas d'argent magique,
04:25et les prévisions qui sont faites par M. Zuckman,
04:26à savoir un prélèvement annuel de 15 milliards d'euros,
04:29m'apparaît très largement au-dessus de la réalité du pays.
04:32Je pense qu'il n'y a pas besoin de créer de nouvelles taxes.
04:34Il y a besoin d'alléger la fiscalité sur les Français qui bossent,
04:36il y a besoin d'alléger la fiscalité,
04:38et ce que j'ai appelé moi l'impôt de papier,
04:40c'est-à-dire les normes sur les entreprises et sur la France du travail,
04:42parce qu'aujourd'hui il y a beaucoup de Français qui travaillent,
04:45qui lorsqu'ils ont un contact avec l'État,
04:46c'est uniquement pour des problèmes, jamais pour des solutions,
04:49c'est pour de la paperasse, c'est pour des formulaires,
04:51c'est pour des démarches qui sont extrêmement lentes.
04:53Donc je ne crois pas que le socialisme soit la bonne réponse
04:56aux problèmes du pays.
04:58Je crois qu'au contraire, il faut faire confiance aux Français qui travaillent,
05:01il faut faire confiance à nos industriels,
05:02il faut faire confiance à nos chefs d'entreprise,
05:04à nos artisans, à nos commerçants,
05:06parce que si on veut affronter le mur de la dette,
05:08il faut effectivement faire la chasse à la mauvaise dépense publique,
05:10et nous proposons un plan d'économie
05:12de 100 milliards d'euros en 5 ans,
05:14nous proposons de lutter contre les gaspillages d'argent public,
05:16la contribution de la France au budget de l'Union Européenne,
05:19l'immigration, la fraude sociale,
05:21le coût des éoliennes,
05:23les subventions aux panneaux solaires chinois,
05:26tout un tas d'économies,
05:27notamment dans le train de vie de l'État,
05:28parce qu'on parle beaucoup des Français qui se serrent la ceinture,
05:32mais on ne parle pas suffisamment de la nécessité
05:34de réduire le train de vie de l'État.
05:36Quand on voit que l'État, année après année,
05:38augmente son train de vie,
05:39et je ne parle pas uniquement des élus,
05:41je parle aussi de ces innombrables,
05:42de ces 1900 agences d'État qui ont été pointées
05:44par un rapport du Sénat,
05:45qui coûtent beaucoup d'argent.
05:46Donc je pense qu'en se mettant autour de la table,
05:48on peut dégager des économies
05:49dans la mauvaise dépense publique,
05:51mais pour affronter le mur de la dette,
05:52il faut évidemment recréer de la croissance,
05:54déverrouiller les contraintes qui pèsent aujourd'hui
05:56sur la production,
05:57et remettre le pays sur le chemin de la prospérité.
05:59Juste un petit haut,
06:00parce que vous avez rencontré François Bayrou d'hier,
06:02il est déjà dans le coup d'après,
06:03il est déjà parti selon vous, François Bayrou ?
06:05C'était lunaire.
06:07D'abord, chaque fois que la République nous convoque,
06:10on répond à son appel et on se rend évidemment
06:12toujours volontiers pour...
06:14On a le premier groupe à l'Assemblée nationale,
06:16la troisième force du Parlement européen,
06:17donc il est normal qu'on accepte de dialoguer
06:18avec le Premier ministre,
06:20mais ça ne nous a pas fait changer d'avis,
06:21parce que peu importe le figurant,
06:23et encore une fois,
06:24moi j'ai du respect personnel pour mes adversaires,
06:27je respecte la fonction de Premier ministre,
06:28mais je veux dire, peu importe le figurant,
06:31la question c'est la politique qu'on mène.
06:32Et quand on regarde le vote des dernières élections européennes
06:34et des dernières élections législatives,
06:36il y a beaucoup de Français,
06:38il y a une majorité de Français
06:38qui ne souhaite plus voir la politique d'Emmanuel Macron.
06:41D'ailleurs, François Bayrou vous reçoit,
06:43mais au même moment,
06:44Emmanuel Macron à l'Élysée
06:45dit que vous ne faites pas partie de l'arc républicain,
06:47et il dit qu'on ne peut pas négocier avec vous.
06:49C'est quoi l'arc républicain ?
06:50On a du mal à comprendre les exécutifs.
06:51Moi je me rappelle qu'Emmanuel Macron,
06:53lors des dernières élections législatives,
06:55il a retiré ses candidats pour faire élire
06:57une quarantaine de députés du nouveau Front populaire,
07:00qu'il qualifiait,
07:01s'agissant de la France insoumise
07:03quelques semaines auparavant,
07:04de forces politiques qui alimentaient le communautarisme
07:06et qui soufflaient sur les braises de l'antisémitisme
07:09dans notre pays.
07:09Donc moi je n'ai aucune leçon à recevoir
07:11de gens qui font alliance avec l'extrême gauche,
07:13qui proposent le programme le plus dépensier
07:15de toute l'histoire de la Vème République,
07:17qui alimentent le communautarisme
07:18et qui jouent de l'ambiguïté
07:21à l'égard de la lutte contre l'islamisme.
07:23Charles Consigny.
07:24Vous tenez aux Français un discours rassurant
07:28et vous positionnez toujours en vous mettant
07:32du côté des Français contre un gouvernement
07:35et une classe politique supposément...
07:38C'est sympathique, j'attends la suite.
07:40Criminel.
07:40Non, non, mais vous faites ça.
07:43Moi je vois deux limites à ça.
07:45D'abord, je ne vois pas en quoi votre programme,
07:48à vous, va nous sortir de l'ornière.
07:52C'est un programme qui reste sur les questions
07:54économiques et sociales d'inspiration tout à fait socialiste.
07:58Puisque vous êtes pour,
08:00et ça n'a pas changé, j'ai vérifié sur votre site internet,
08:03la retraite à 62 ans,
08:05ce qui veut dire fatalement et mécaniquement
08:07des bas salaires parce qu'il faut ponctionner
08:10les salaires en charge pour financer
08:12cette retraite à 62 ans.
08:14Et vous êtes contre la réduction du nombre
08:16de fonctionnaires, Marine Le Pen,
08:18que vous n'avez pas encore grand remplacé,
08:20mais peut-être que c'est une question de temps,
08:23a expliqué que réduire le nombre de fonctionnaires,
08:26c'était un truc de droite.
08:28Donc je ne vois pas en quoi vous seriez
08:31à même là de nous sortir de nos difficultés budgétaires
08:35parce que vous ne voulez pas faire les économies nécessaires.
08:37Et deuxièmement, je trouve que votre posture,
08:42moi je ne suis pas fan de Bayrou,
08:44je constate comme vous qu'il met la charrue avant les bœufs,
08:47on ne comprend pas son histoire de vote de confiance, etc.
08:51Mais vous avez été il n'y a pas très longtemps au MEDEF,
08:55vous n'êtes pas sans savoir que les entreprises françaises,
08:57le monde économique, il n'a pas envie de cette censure.
09:01C'est-à-dire que ce dont vous, vous avez envie
09:03pour un intérêt qu'on comprend en fait à ces politiciens,
09:06pour le succès de votre parti,
09:08et pas forcément pour le succès de la France,
09:11et bien le monde économique n'en veut pas.
09:13Et d'ailleurs j'ai lu là à l'instant
09:14que le MEDEF prépare une tribune
09:16pour appeler tout le monde à la raison,
09:18appeler les forces politiques à la raison
09:20et ne pas faire tomber le gouvernement Bayrou.
09:23Donc voilà, moi je me demande
09:24si vous n'êtes pas dans une démarche très politicienne
09:26et si l'intérêt supérieur de la France
09:28ne passe pas après l'intérêt du Rassemblement National.
09:32Il y a plusieurs points dans votre parole
09:36et je vais essayer d'y répondre point par point
09:38et sans langue de bois.
09:39D'abord sur la stabilité.
09:41Là où je vous rejoins,
09:42c'est qu'il y a des inquiétudes aujourd'hui
09:44dans ce qu'on appelle les milieux économiques,
09:46c'est-à-dire d'abord chez les Français qui travaillent,
09:48qui ne savent pas à quelle sauce
09:49ils seront mangés dans les prochains jours,
09:51et évidemment à l'égard des entreprises,
09:54qu'elles soient petites, moyennes ou grandes.
09:57Moi ce que j'ai souhaité dire,
09:58puisque vous mentionniez les rentrées
09:59des entreprises de France au MEDEF,
10:01à nos chefs d'entreprise,
10:02c'est que...
10:02Vous leur avez écrit à l'échelle d'entreprise.
10:04Je leur ai adressé un courrier
10:05parce que moi je ne supporte pas ce chantage
10:07si vous voulez à l'instabilité.
10:09Nous, on a toujours été responsables.
10:12Ça fait deux fois que vous faites tomber
10:13un gouvernement quand même.
10:15Parce que le premier gouvernement,
10:16celui de M. Barnier,
10:18prévoyait d'augmenter les prélèvements obligatoires
10:20de 40 milliards d'euros.
10:22Il avait fait beaucoup de faverse.
10:23Est-ce que,
10:25dans la situation actuelle du pays,
10:28dans la situation actuelle d'incertitude
10:30de l'entreprise française,
10:33il est bon pour nos entreprises
10:34de voir les prélèvements obligatoires
10:36augmenter de 40 milliards ?
10:37Je considère que c'est cela l'instabilité.
10:38Oui, mais ce n'était pas sur les entreprises.
10:39Est-ce qu'à l'issue de la première censure,
10:44lorsque M. Bayrou est arrivé,
10:45est-ce que nous n'avons pas fait preuve
10:46de responsabilité
10:47en laissant à M. Bayrou
10:49l'occasion et l'opportunité
10:51de faire œuvre de son savoir
10:53et lui laisser sa chance ?
10:54Nous avons été responsables
10:55dans cette période-là.
10:56Mais je considère aujourd'hui,
10:58dans la situation actuelle du pays,
10:59que nous ne pouvons pas nous permettre
11:01que dîtes aux chefs d'entreprise
11:03pour les rassurer.
11:04Je dis aux chefs d'entreprise,
11:06inquiets de la situation,
11:07en disant que ce n'est pas bon pour les affaires.
11:08Ce qu'on a dit dans la presse,
11:08c'est que vous avez l'intention
11:10de faire tomber tous les gouvernements,
11:13en réalité,
11:13pour pousser Emmanuel Macron,
11:15soit à une nouvelle dissolution,
11:16soit à une démission.
11:17Donc, pardon,
11:18vous faites un courrier
11:19aux chefs d'entreprise,
11:20mais en fait,
11:21vous les mettez
11:21dans une situation très compliquée.
11:23Et on sait que l'économie française,
11:24en ce moment,
11:25est assez gravement fragilisée
11:26par cet intérêt.
11:27Non, mais attendez,
11:28soyons...
11:29Est-ce que c'est la stratégie
11:30de faire tomber tous les gouvernements
11:32pour pousser Emmanuel Macron à démission ?
11:34Vous ne pouvez pas me reprocher,
11:36compte tenu de la campagne électorale
11:37des élections législatives
11:38qui s'est tenue à l'été dernier,
11:40d'avoir une responsabilité
11:41dans l'impasse et dans l'incertitude
11:42dans laquelle est le pays aujourd'hui.
11:44Je veux dire,
11:44s'il n'y avait pas eu d'accord,
11:45et encore une fois,
11:46on ne va pas faire de politique politicienne,
11:47mais s'il n'y avait pas eu d'accord
11:48au second tour
11:48entre l'extrême-gauche
11:50et la Macronie,
11:51nous aurions eu une majorité
11:52pour mettre en œuvre un projet
11:54qu'on aime ou qu'on n'aime pas,
11:56ce n'est pas le sujet.
11:57Mais ce qui est socialiste,
11:58c'est de faire 20 milliards d'euros
11:59de prélèvement obligatoire.
12:00Ce qui est socialiste,
12:01c'est l'avalanche de normes.
12:04Ce qui est socialiste,
12:05c'est la...
12:05Et si vous ne réduisez pas
12:06le nombre de fonctionnaires,
12:07vous devrez faire les mêmes impôts.
12:07Mais on va parler du nombre de fonctionnaires,
12:09je n'ai pas de tabou.
12:10Ce qui est socialiste,
12:11c'est l'avalanche de normes.
12:13C'est les 28 000 nouveaux textes réglementaires
12:15qui ont été pondus
12:16par la Commission européenne
12:17depuis 15 ans
12:17et qui fait qu'aujourd'hui,
12:19il y a un chef d'entreprise,
12:20il passe la moitié de sa semaine
12:21dans son bureau
12:22et l'autre moitié de sa semaine
12:23sur le terrain.
12:24C'est ça qui est socialiste.
12:25Il n'y a pas eu de politique de l'œuvre.
12:26C'est ce que j'ai dit devant le MEDEF.
12:27On ne peut pas dire
12:28qu'il y a une politique de l'œuvre
12:29quand on supprime une partie
12:30des impôts de production
12:30et quand de l'autre,
12:32on a une avalanche de normes
12:33qui nous coûte 4% du PIB
12:34et 60 milliards d'euros
12:36en plus sur les chefs d'entreprise.
12:38Je suis en train de vous répondre.
12:39Le chef d'entreprise
12:40qui est inquiet
12:41parce qu'il va rentrer
12:42dans une période politique
12:43très instable,
12:44peut-être une dissolution.
12:46Ce n'est pas bon pour les affaires.
12:47Ce que je dis aux chefs d'entreprise,
12:49et ce n'est pas une façon
12:50de me laver les mains,
12:51c'est que 1,
12:51le Rassemblement national
12:52n'a pas la responsabilité
12:54du blocage
12:55dans lequel se trouve le pays.
12:56C'est que 2,
12:57et je tiens aux chefs d'entreprise
12:58un discours de vérité,
13:00je ne vois pas d'issue
13:01dans la situation actuelle
13:03de l'Assemblée nationale.
13:04Et je dis 3 à un chef d'entreprise
13:07que si on veut
13:08une majorité stable,
13:10si on veut de la lisibilité
13:12sur 5 ans,
13:12si on veut remettre
13:13le pays sur le chemin
13:14de la croissance
13:15et de la production,
13:16il faut qu'il y ait
13:16une cohérence
13:17entre le vote des Français,
13:20entre l'expression
13:20d'une majorité de Français
13:21et la représentation
13:23de l'Assemblée nationale.
13:23D'accord,
13:23mais vous êtes sûr
13:24d'avoir une majorité absolue
13:26en cas de dissolution ?
13:27Je ne suis pas sûr
13:28puisque je ne connais pas
13:28le résultat des élections,
13:29donc par définition,
13:30je ne connais même pas la date.
13:31Mais je viens de dire
13:32à nos compatriotes
13:33que l'hyperfiscalité,
13:35ce n'est pas une fatalité.
13:36Que l'avalanche de normes,
13:37ce n'est pas une fatalité.
13:38Oui, mais là,
13:38le prix de l'électricité,
13:41qu'un prix de l'énergie
13:41qui est deux fois plus élevé
13:42qu'aux Etats-Unis
13:43et qui condamne aujourd'hui
13:44l'industrie,
13:45mais qui condamne aussi
13:46nos petits commerçants,
13:47nos artisans,
13:48c'est la conséquence
13:49de notre soumission
13:49aux règles européennes
13:50de fixation des prix.
13:51Donc moi,
13:51si vous voulez,
13:51M. Consigui,
13:52j'essaie d'apporter des réponses,
13:53mais je ne suis pas
13:54Premier ministre aujourd'hui
13:55et je n'ai pas de responsabilité
13:57dans la situation
13:58d'impasse dans laquelle
13:58nous ont plongé
13:59nos opposants politiques.
14:00Et on peut parler
14:01des fonctionnaires.
14:01Le budget vaille roux ?
14:03Je considère qu'il y a
14:06trop de fonctionnaires
14:07dans les bureaux
14:07et qu'il n'y a pas
14:08assez de fonctionnaires
14:08sur le terrain.
14:10La priorité,
14:11me semble-t-il,
14:12est d'alléger
14:13la bureaucratie d'État
14:14dans les 1900 agences
14:16gouvernementales.
14:16Donc, par définition,
14:18lorsque nous abaissons
14:19la bureaucratie d'État
14:20dans ces agences gouvernementales
14:21qui, bien souvent,
14:22servent à recaser les copains,
14:24à faire du clientélisme électoral
14:25et ça a été pointé
14:26par un rapport du Sénat
14:28et dont l'utilité
14:29et le coût
14:29est plus que discutable,
14:31eh bien évidemment
14:32que nous allons réduire
14:32la masse d'agents publics
14:34en ne remplaçant pas...
14:35Donc, vous voulez réduire
14:35le nombre de fonctionnaires ?
14:36En ne remplaçant...
14:37De facto, quand vous...
14:37Non, mais ce n'est pas
14:38ce que dit Marine Le Pen.
14:39Mais ça n'est pas vrai.
14:40Je veux dire...
14:41Écoutez, on a l'interview
14:42où elle dit
14:42non, ça c'est des trucs de droits.
14:43Mais parce qu'on agite ça
14:45comme un réflexe.
14:46Je pense qu'il ne faut pas
14:47opposer d'abord les Français
14:48les uns aux autres
14:49et qu'on a besoin
14:50de soignants,
14:52on a besoin de policiers,
14:54on a besoin de personnel
14:55dans la justice,
14:56on a besoin de personnel
14:57dans les services publics
14:58de terrain.
14:58Mais il y a aujourd'hui
15:00une inflation
15:01de la masse salariale
15:01de l'État,
15:02notamment dans les bureaux.
15:03Vous n'êtes pas d'accord
15:04avec Marine Le Pen ?
15:05Bien sûr que nous sommes...
15:06Non, mais la suppression
15:07des agences,
15:07M. Consigny...
15:08Vous n'êtes plus libéral que quelle ?
15:10Vous n'êtes plus libéral que quelle ?
15:11Mais je pense qu'il faut sortir
15:12de ces vieilles étiquettes.
15:13Moi, je suis convaincu
15:14par une chose en économie...
15:17Non, moi, je suis convaincu
15:18par une chose en économie,
15:20c'est la croissance
15:20et la production.
15:21Est-ce que vous n'êtes plus libéral que quelle ?
15:23Moi, je...
15:24Moins étatiste.
15:26Je pense que
15:27dans la situation dans laquelle
15:28nous sommes aujourd'hui,
15:29il faut redonner
15:30plus de liberté
15:31à nos chefs d'entreprise.
15:32Et je pense que l'entreprise
15:33est aussi,
15:35à la fois par ses travailleurs
15:36et par ses dirigeants,
15:38l'une des réponses
15:39à la situation exorbitante
15:41de la dette dans notre pays.
15:43Parce que
15:43qui paye ses dettes s'enrichit.
15:45Et donc, si on veut affronter
15:46le mur de la dette,
15:47il faut recréer de la croissance.
15:48Et pour cela,
15:49il faut effectivement
15:50remettre l'État à sa place,
15:51redonner de l'oxygène
15:52et de la liberté
15:53à nos chefs d'entreprise.
15:54Vous savez, devant le médez,
15:55j'ai cité l'exemple
15:55de la Seconde Guerre mondiale.
15:56Après 1945,
15:57la France est à genoux,
15:59la France est exsangue.
16:00Et si dix ans après,
16:00la France est plongée
16:01dans les Trente Glorieuses
16:02et dans une croissance
16:03et dans une prospérité remarquable,
16:05c'est parce qu'il y avait
16:06non seulement une vision,
16:08une solidité institutionnelle,
16:10mais par-dessus tout,
16:10une confiance à la fois
16:12dans l'ouvrier et le patron,
16:14dans le travailleur
16:14et le chef d'entreprise.
16:15Et c'est cet essaie d'esprit
16:16dont je viens de parler
16:18avec lequel il faut renouer.
16:20On va continuer la discussion
16:21avec le président
16:22du Rassemblement national,
16:23avec Jordan Bardella.
16:24Suite des GG dans un instant,
16:25avec les questions
16:26de Florent Guébali
16:27et d'Abel Bowyer.
16:28A tout de suite.
16:31Les GG, les grandes gueules
16:32sur RMC et RMC Story.
16:34C'est le président
16:34du Rassemblement national
16:35qui est avec nous,
16:36Jordan Bardella.
16:37C'est notre semaine
16:37La France en crise,
16:38semaine qui va nous emmener
16:39à vendredi.
16:40Vendredi sera Manuel Bompard
16:42pour la France insoumise.
16:43Demain, l'économiste,
16:44une légende des GG,
16:45Pascal Péry sera avec nous
16:46avec un livre
16:47qui compile
16:47toutes les mauvaises décisions
16:49budgétaires
16:49des présidents
16:50de la Ve République.
16:51Si on en est arrivé là,
16:53il faut refaire un peu d'histoire.
16:54Pascal Péry sera avec nous demain
16:55mais là, c'est le Jordan Bardella,
16:56le président du RN.
16:57Question de Flora Guébali
16:59et ensuite d'Abel Bowyer.
17:00Flora.
17:01Alors, Jordan Bardella,
17:02vous et moi,
17:03on a le même âge,
17:04quasiment.
17:05D'ailleurs, c'est bientôt
17:05votre anniversaire.
17:06Absolument, dans une semaine.
17:07Sur Internet.
17:08Et on ne peut pas ignorer
17:10votre impact sur notre génération,
17:11notamment sur les réseaux sociaux
17:12où vous excellez.
17:13D'ailleurs, bravo pour ça.
17:14Vous avez tout compris
17:15au code de TikTok,
17:16d'Instagram, etc.
17:18Ceci dit,
17:18sur la question de notre génération,
17:21la première préoccupation,
17:22c'est l'écologie.
17:23Sur les 18-35 ans,
17:24tous les sondages le montrent.
17:26Or, vous ne faites que voter
17:27contre l'écologie.
17:29Donc, à Paris,
17:29votre groupe a voté en partie
17:30contre l'épiface,
17:32les seuls de l'Assemblée
17:33à avoir fait ça,
17:34pour les pesticides,
17:35pour un moratoire
17:35sur les énergies renouvelables.
17:37À Bruxelles,
17:38vous avez voté contre
17:38le fonds social
17:40qui aide les ménages
17:41à s'adapter
17:41à la transition écologique.
17:43Vous avez voté contre
17:44une taxe sur les super profits
17:45des géants du pétrole,
17:46du gaz et du charbon.
17:48En fait,
17:48vous vous bornez
17:49à mettre les propositions écologiques
17:51à la poubelle,
17:51toutes les propositions,
17:53mais vous ne proposez
17:54jamais rien sur le sujet.
17:56Il suffit de regarder
17:57votre programme
17:57au législatif 2024.
17:59Quand il y a le mot écologie,
18:00c'est juste pour dénoncer
18:02une certaine écologie.
18:03Donc, sur la forme,
18:05vous parlez aux jeunes
18:05sur TikTok,
18:06mais sur le fond,
18:07vous votez systématiquement
18:09contre la première préoccupation
18:11des jeunes.
18:12Alors, moi,
18:13je pense que le défi
18:14environnemental
18:15est, à l'évidence,
18:16l'un des défis
18:17les plus importants
18:19que nous allons devoir
18:19affronter au niveau français
18:20comme au niveau mondial.
18:23J'aimerais d'abord
18:24rappeler un chiffre.
18:25La moitié
18:26des émissions
18:27de gaz à effet de serre
18:29de la France,
18:31un tiers
18:31de l'empreinte carbone
18:32de l'Union européenne,
18:33est liée
18:33à nos importations.
18:35Par conséquent,
18:36le discours
18:36que je tenais tout à l'heure
18:38sur la nécessité
18:39de recréer
18:41les conditions favorables
18:42de la croissance,
18:42c'est aussi un moyen
18:43pour relocaliser,
18:44pour réindustrialiser.
18:45Parce que je pense
18:46que dans un monde
18:48où il y a 60 000
18:49supertankers
18:50qui traversent la planète,
18:5160 000 supertankers,
18:53c'est l'équivalent
18:53en termes de particules fines,
18:55un supertanker,
18:55pardonnez-moi,
18:56c'est l'équivalent
18:56en termes de particules fines
18:57de l'intégralité
18:58du parc automobile français.
19:00Par conséquent,
19:01le premier geste
19:02pour l'environnement,
19:02le premier geste
19:03pour la planète
19:03ou pour l'écologie,
19:05ce n'est pas de subventionner
19:06des énergies intermittentes
19:07qui sont inefficaces,
19:09c'est de recréer
19:10les conditions
19:11de la croissance,
19:12c'est de faire
19:12le patriotisme économique
19:13localiser,
19:14de faire en sorte,
19:15par exemple,
19:15que dans les marchés publics,
19:17les entreprises françaises
19:18et les agriculteurs françaises
19:19soient prioritaires.
19:20Un exemple,
19:21aujourd'hui,
19:21dans la restauration collective,
19:2340 % du bœuf
19:24qui est consommé
19:25est d'origine importée.
19:26Pourquoi est-ce que
19:27je suis si dur
19:28avec l'écologie punitive
19:29à Bruxelles ?
19:30Parce que
19:31l'avalanche de normes
19:33et de contraintes
19:33environnementales
19:34qui s'abattent aujourd'hui
19:35sur les producteurs français
19:36et notamment
19:36sur les agriculteurs
19:37empêchent nos agriculteurs
19:39de travailler.
19:39Or,
19:40lorsque vous empêchez
19:41les agriculteurs français
19:44de travailler,
19:45vous nous rendez
19:45d'autant plus dépendants
19:46aux importations.
19:48Et c'est précisément
19:48la volonté
19:49de la Commission européenne
19:50avec le Green Deal
19:50et sa déclinaison agricole
19:52qui s'appelle
19:52la stratégie de la ferme
19:53à la fourchette
19:53contre laquelle
19:54je me suis opposé
19:55au Parlement européen
19:55parce qu'elle prévoit
19:56précisément
19:57une baisse de la production
19:58européenne
20:00de 15%
20:01du nombre de cheptels
20:02à l'horizon 2040
20:03et donc évidemment
20:03en affaiblissant
20:04la production nationale
20:05vous vous rendez dépendant
20:06des importations.
20:08Deuxièmement
20:09sur l'énergie.
20:10Moi je suis un farouche
20:11militant du nucléaire
20:12parce que le nucléaire
20:12nous permet d'avoir
20:13une énergie décarbonée.
20:14Regardez l'Allemagne par exemple.
20:15Ce n'est pas le sujet en fait.
20:16On a 60%.
20:17Vous votez contre
20:18le fait qu'on taxe
20:19les super profits
20:20des géants du pétrole.
20:22Quel rapport
20:22avec le nucléaire ?
20:23Vous avez voté contre
20:25que ce bernet-là
20:26vous les saoulez ?
20:26Non, ce n'est pas vrai.
20:27Attendez, il y a ce qu'on vote
20:29contre qui est proposé
20:30par la gauche
20:30et il y a ce qu'on a proposé nous.
20:31Nous avons précisément proposé
20:33notamment pendant la période
20:34Covid
20:34que les marges indues
20:37de la grande distribution
20:38que les grandes entreprises
20:40voient leurs bénéfices
20:41anormales
20:41au regard de la période
20:43de crise
20:43que nous connaissions
20:44taxées.
20:45Donc on a défendu
20:45une taxe sur les super profits.
20:46Le nucléaire
20:47et 80% de l'opinion aussi.
20:48Tous les écologistes
20:49ne sont pas pour le nucléaire
20:51alors que ça nous permet
20:52d'avoir une énergie pas chère
20:52et des carbonées.
20:53Je ne vous parle pas
20:54des écologies
20:54je vous parle de l'opinion
20:55il y a à peu près
20:5680% de l'opinion
20:57qui est pour.
20:58En revanche
20:58notre mix énergétique
20:59aujourd'hui
20:59il est composé
21:00à 60% de pétrole
21:01et de gaz
21:01importé
21:02vous êtes contre
21:03les importations
21:04ça tombe bien moi aussi
21:05mais vous
21:05dès qu'on essaye
21:06de limiter la casse
21:08vous votez
21:08systématiquement contre.
21:10Donc en fait
21:10moi je veux bien
21:10que sur un plateau
21:11face à moi
21:16tout ce que vous publiez
21:18et vraiment
21:18j'ai préparé l'émission
21:20en regardant
21:20tous vos votes à Bruxelles
21:21tous vos votes à Paris
21:22et tous vos derniers programmes
21:242022 et 2024
21:25vous êtes intégralement contre.
21:28Vous ne pouvez pas
21:28nous mensir.
21:29Vous avez mentionné
21:30la question des pesticides
21:31et évidemment
21:33c'est un sujet
21:33que moi comme député européen
21:34on est amené à traiter
21:35très régulièrement
21:36à Bruxelles.
21:37Il y a eu ce débat
21:38sur la loi Duplon.
21:40On a expliqué
21:41pendant très longtemps
21:42à nos agriculteurs
21:42que les produits
21:44qu'ils utilisaient
21:45allaient faire l'attention
21:46d'une surveillance particulière
21:47des autorités scientifiques
21:48et qu'il n'y aurait jamais
21:50d'interdiction
21:52sans alternative.
21:53Or c'est précisément
21:54ce qu'on a fait
21:55avec l'acétamipride
21:56qui est autorisé
21:57dans
21:5899,9%
22:01des pays
22:02de l'Union Européenne
22:02pour lesquels
22:04il n'existe
22:04aucune étude scientifique
22:05qui prouve
22:06le fait que le produit
22:08soit cancérigène
22:09et on sait que ce produit
22:10est utilisé
22:11avant d'être utilisé
22:11dans l'agriculture
22:12dans beaucoup de nos produits
22:13ménagés.
22:14L'acétamipride
22:15on n'est pas d'accord
22:16et moi je suis très attaché
22:17à la science
22:18parce que vous avez aussi
22:19voté contre
22:20sur d'autres pesticides
22:21comme le glyphosate
22:21etc.
22:22Votre groupe avarie.
22:24Donc là
22:25si vous voulez
22:25l'acétamipride
22:26il n'y a pas d'alternative
22:27mais globalement
22:28sur tous les pesticides
22:29vous êtes pour.
22:30en fait le sujet
22:32il est beaucoup plus vaste
22:33juste monsieur Bardella
22:34il y a de fortes chances
22:37que vous devenez
22:37le premier ministre
22:38de la France
22:38voire le président
22:39de la République
22:40moi je n'ai qu'un enjeu
22:41à coeur
22:42c'est qu'on est
22:43des gens qui arrêtent
22:44de nous raconter
22:44n'importe quoi
22:45des fumisteries
22:46sur l'écologie
22:47et là il est juste
22:48temps d'assumer
22:48que derrière vos TikTok
22:50fort sympathiques
22:51vous ne parlez pas
22:53à notre génération
22:53vu que l'enjeu
22:54de notre génération
22:55c'est ça
22:55il y a une partie
23:03qui vote pour la gauche
23:04et il y a une partie
23:05qui vote pour
23:05le Rassemblement National
23:06donc s'il y a une partie
23:07qui vote pour
23:07le Rassemblement National
23:08c'est parce que
23:09peut-être pas vous
23:10et je ne veux pas
23:11vous convaincre aujourd'hui
23:12mais je pense que
23:14je n'avais pas
23:14cet espoir là
23:14mais il y a beaucoup
23:15de jeunes
23:15qui se reconnaissent
23:16dans les sujets
23:17que nous portons
23:18vous avez mentionné
23:19un dernier point
23:19j'ai esquissé un début
23:21de réponse
23:21juste sur les énergies
23:23renouvelables
23:24moi je défends
23:25le nucléaire
23:25vous avez parlé
23:26du mix énergétique
23:27quand depuis des années
23:29on sursubventionne
23:31des énergies éoliennes
23:32qui sont catastrophiques
23:34pour nos paysages
23:35qui tournent 25% du temps
23:37qui ne permettent pas
23:38l'énergie d'être stockée
23:39qui doit être bradée
23:40à bas coût
23:40et qui a besoin
23:41de gaz
23:43notamment
23:44pour compenser
23:45les périodes
23:45où les éoliennes
23:46ne tournent pas
23:46plus vous allez mettre
23:47d'éoliennes
23:48plus vous allez vous rendre
23:49dépendant au gaz
23:49et je pense que
23:50la seule énergie
23:51et c'est précisément
23:52un atout français
23:52qui pourrait nous permettre
23:54d'avoir une énergie
23:55quasiment décarbonée
23:56qui pourrait nous permettre
23:57de faire des progrès considérables
23:58et en même temps
23:59de faire baisser
24:00les factures des français
24:01et des entreprises
24:02pardon mais c'est le nucléaire
24:03donc le nucléaire
24:05pas d'interdiction
24:07de produits phyto
24:08et de pesticides
24:09s'il n'y a pas d'alternative
24:10on rapatrie
24:11la production
24:12de tout ce qui est
24:12raisonnablement possible
24:13de produire
24:14je pense que c'est le socle
24:15d'une politique
24:16en chine
24:16pour la planète
24:17et pour l'écologie
24:18Abel Boyy
24:21Abel Boyy
24:22Abel Boyy
24:23Abel Boyy
24:24moi je dis qu'on n'est pas
24:25sur l'écologie FM
24:26attendez
24:26Flora
24:27il faut que tout le monde
24:28puisse poser une question
24:29il y a d'autres sujets
24:30Abel
24:31Jordan Bardella
24:31bonjour
24:32alors comme le temps
24:33est en train d'avancer
24:34je voudrais vous interpeller
24:35très rapidement
24:36sur trois sujets
24:37qui sont plus de l'ordre du symbole
24:39alors projetons-nous directement
24:41à la prochaine élection présidentielle
24:42c'est vrai qu'aujourd'hui
24:43vous avez le vent en poupe
24:44mais l'histoire nous a montré
24:45que d'autres candidats
24:46deux ans avant
24:47étaient donnés en tête
24:48et se sont cassés la figure
24:49vous savez très bien
24:50que dans le cirque politique
24:52dans lequel nous sommes
24:53face à vous au deuxième tour
24:55les coalitions se remettront ensemble
24:57les uns l'appelleront
24:58Front Républicain
24:59les autres l'appelleront
25:01Alliance contre Nature
25:02et la réalité
25:03c'est que je pense
25:04que pour gagner
25:05il vous faut faire
25:06plus de 50%
25:07dès le premier tour
25:08sinon vous ne passerez pas
25:09c'est la pensée que j'ai
25:10on sait que c'est quasiment impossible
25:12alors quelle est selon vous
25:14la solution concrète
25:15pour que d'ici deux ans
25:16vous puissiez convaincre
25:17les voix qui vous manquent
25:19au-delà de dire
25:19que vous comptiez
25:20sur le sursaut des français
25:21ça c'est mon premier point
25:22je vais me battre chaque seconde
25:22pour convaincre les français
25:23non seulement que le pays
25:24va dans le mur
25:25mais que les mesures
25:26que nous portons avec Marine Le Pen
25:27sont nécessaires au pays
25:28je vais dire chaque jour
25:30à nos compatriotes
25:31les yeux dans les yeux
25:31qu'il n'y a aucune raison
25:32pour que l'espoir qu'on porte
25:34en France puisse arriver au pouvoir
25:35dans beaucoup de pays européens
25:36puisse se traduire
25:37dans beaucoup de pays
25:38dans le monde
25:38mais que la France
25:40qui est un grand pays
25:40qui a tous les atouts
25:41pour redevenir
25:43la grande nation
25:44qu'elle a toujours été
25:45de par l'histoire
25:46ne puisse pas bénéficier
25:48de ce sursaut
25:49pardon mais
25:49en 2012
25:52on a fait 17%
25:53à l'élection présidentielle
25:54en 2017
25:56on a fait 34%
25:57au second tour
25:57de l'élection présidentielle
25:58en 2022
26:00nous avons fait 42%
26:02au second tour
26:02de l'élection présidentielle
26:03nous avons
26:05année après année
26:06fait élire des députés
26:07au scrutin majoritaire
26:08à deux tours
26:08jusqu'à avoir en juin dernier
26:09le premier groupe
26:10non pas d'opposition
26:12mais le premier groupe
26:13de députés de l'Assemblée nationale
26:13les intentions de vote
26:15aujourd'hui
26:16nous donnent
26:17possiblement gagnants
26:18de second tour
26:20de la prochaine élection présidentielle
26:22alors
26:22effectivement
26:23c'est difficile
26:24effectivement
26:24quand vous avez
26:25tous les responsables
26:26de la situation
26:27dans laquelle se trouve
26:27notre pays
26:28qui se coalise face à vous
26:29au second tour
26:29d'une élection
26:29ça prend peut-être
26:31plus de temps
26:31mais je veux dire aux français
26:32ne vous résignez pas
26:33parce que
26:34le rassemblement national
26:36est une famille politique
26:36qui ne cesse de grandir
26:37et moi j'ai envie
26:38sincèrement et réellement
26:39d'aller convaincre
26:40les gens qui ne votent pas
26:41encore pour nous
26:41que si on veut le changement
26:43il y a une opportunité
26:44historique dans quelques mois
26:45d'avoir ce changement
26:46et c'est un peu la raison
26:47pour laquelle
26:47je me suis permis d'écrire
26:49aussi aux chefs d'entreprise
26:49parce que j'ai voulu leur dire
26:50plus vite
26:51on va aux urnes
26:52plus vite on va à la dissolution
26:54plus vite
26:54il y aura un budget
26:55pour la France
26:56donc vous allez me dire
26:57que je n'ai pas de réponse
26:58rationnelle à vous apporter
26:59mais parce que la politique
27:00c'est irrationnel
27:01la politique c'est d'abord
27:03c'est un transfert d'énergie
27:04c'est une vague
27:04et je crois que le mouvement
27:05qu'on incarne en France
27:06qui est un mouvement
27:07patriote
27:08souverainiste
27:09républicain
27:10responsable
27:11de fierté française
27:12est en train de convaincre
27:14chaque jour
27:14des Français
27:15et encore une fois
27:16le temps nous est compté
27:18et je veux profiter
27:18des quelques mois
27:19qui nous séparent
27:20des prochaines élections nationales
27:21pour aller convaincre
27:22les Français
27:23mais aucune élection
27:24n'est jamais jouée d'avance
27:24vous parliez des chefs d'entreprise
27:25mais je veux dire que
27:27peut-être dans 5 ans
27:27ou dans 10 ans
27:28ça sera trop tard
27:28pour notre pays
27:29on a Manu
27:30qui est chef d'entreprise
27:30dans le bâtiment
27:31il nous appelle
27:32de Saône-et-Loire
27:32bonjour Manu
27:33bonjour les GG
27:35bonjour monsieur Bardera
27:36bonjour monsieur
27:37je vous écoute
27:38en tant que chef d'entreprise
27:39est-ce que le Rassemblement National
27:40vous a écrit
27:41est-ce que vous faites confiance
27:41au Rassemblement National
27:42ou pas alors
27:43dites-moi
27:43en ce moment
27:47je ne fais pas plus confiance
27:48au Rassemblement National
27:51qu'à LFI
27:52qu'à personne d'autre
27:53en ce moment
27:54c'est une grosse farde d'empagne
27:55c'est une roulée de trusses
27:58donc moi
27:59je suis plus préoccupé
28:00par mes problèmes
28:01de petits entrepreneurs
28:02et qui sont
28:04croyez le bien
28:05qui sont nombreux
28:06donc je sais
28:07que je n'ai pas beaucoup de temps
28:08donc je vais essayer
28:09de faire un listing
28:10assez concis
28:11donc au niveau administratif
28:13moi je suis petit
28:14j'ai eu jusqu'à
28:16j'ai eu jusqu'à 15 employés
28:17à une époque
28:18maintenant je n'en ai plus qu'un
28:18avec moi
28:19et je vous passe
28:20les problèmes de prud'homme
28:21je vous passe
28:22les problèmes de gestion personnelle
28:23moi je suis tout le temps
28:24en déplacement
28:25dehors toute l'année
28:26donc je vous passe
28:26les problèmes de maladie
28:27bon bref
28:28mais ça c'est
28:29déjà c'est
28:29déjà c'est pas facile
28:31mais le problème majeur
28:34en France
28:35c'est la sur
28:36la sur-administration
28:37je vais vous donner un exemple
28:38avant je travaillais
28:40avec les
28:40on va dire
28:41les gros marchés publics
28:42j'ai arrêté de travailler
28:44avec les gros marchés publics
28:45j'ai fait des gros
28:45j'ai fait des gros chantiers
28:46sur Paris
28:47le musée de la poste
28:48la poste du lourd
28:49j'ai fait des chantiers
28:50comme ça
28:50j'ai arrêté
28:51pourquoi ?
28:53parce que c'est invivable
28:55c'est invivable
28:56expliquez nous pourquoi
28:57précisément
28:58je vous dis pourquoi
28:59je vais vous dire pourquoi
29:00déjà
29:00tous les 3 mois
29:01en tant qu'entrepreneur
29:02tous les 3 mois
29:03je dois fournir
29:04à mes clients
29:05à tous mes clients
29:07une série de documents
29:09administratifs
29:10c'est à dire
29:11comme quoi je suis à jour
29:13dans mes comptes
29:14dans mes comptes sociaux
29:15donc je dois fournir
29:16l'URSSAF
29:16la caisse de retrait payée
29:18BTP
29:19je dois fournir
29:19un quitus fiscal
29:20donc je dois fournir
29:2215 documents
29:22comme quoi je n'emploie
29:23plein de cannes estins
29:24comme quoi je respecte
29:25les DCI 1
29:26DCI 4
29:28DCI 5
29:29bref
29:30il y a même des chantiers
29:31des fois je dois fournir
29:32un comment dire
29:34comme quoi je ne suis pas condamné
29:36donc
29:37tous les 3 mois
29:39et tous les 3 mois
29:40mes clients savent me rappeler
29:41alors qu'aujourd'hui
29:42on vit dans un état
29:42où tout est informatique
29:43les administrations
29:45moi avant
29:46il y a 10 ans de ça
29:47de riz blanche
29:47c'est à dire
29:48j'avais pratiquement
29:48pas de trésorerie
29:49je savais que je pouvais
29:51tirer sur les délais
29:52aujourd'hui
29:52il faut pratiquement
29:532 mois
29:54de chiffre d'affaires
29:55en trésorerie
29:56parce que les administrations
29:58elles ne vous font pas de cadeaux
29:59t'as pas un sous sur ton compte
30:00direct
30:01alors attendez Manu
30:03il faut payer les retraites
30:04cette suradministration
30:06dans ce plein Manu
30:07qui l'empêche finalement
30:08de bosser à 50% du temps
30:09deux choses
30:10première mesure
30:11que nous souhaitons mettre en oeuvre
30:12la possibilité
30:14pour une entreprise française
30:15d'avoir une priorité
30:17d'accès
30:17au marché public
30:18vous produisez
30:20en France
30:21vous produisez
30:22avec de l'emploi français
30:23vous êtes prioritaire
30:25dans l'accès
30:25à la commande publique
30:26et je vais vous dire
30:27c'est un moyen
30:29de offrir
30:32une lisibilité
30:33et une stabilité
30:33parce que
30:34les marchés publics
30:35c'est de la lisibilité
30:36c'est de la stabilité
30:37sur le long terme
30:37pour les carnets de commande
30:38des chefs d'entreprise
30:39donc
30:39fini si vous voulez
30:41les innombrables critères
30:43qu'il faut mettre en place
30:43dans les municipalités
30:44pour favoriser
30:46les entreprises françaises
30:48parce qu'en théorie
30:49on déroge
30:49à la concurrence libre
30:50et non faussée
30:51qui est une règle
30:52aujourd'hui
30:52quasiment inexpiable
30:53au sein de l'Union Européenne
30:54donc d'abord
30:55un
30:55vous produisez en France
30:56avec de l'emploi français
30:57vous êtes prioritaire
30:58dans les marchés publics
30:59deuxièmement
31:00il faut mener
31:01la plus grande opération
31:02de simplification
31:03de l'histoire
31:03de toute la cinquième année
31:04mais ça tous les politiques
31:05le promettent
31:05si demain
31:05oui mais le problème
31:06c'est que
31:07les politiques
31:08ils confient la simplification
31:10attendez
31:10les politiques
31:12ils confient
31:13la simplification
31:14à des hauts fonctionnaires
31:15quand vous confiez
31:16à des hauts fonctionnaires
31:18qui écrivent les normes
31:19le soin de détricoter
31:20leur propre boulot
31:21alors ça ne peut pas fonctionner
31:22la simplification
31:23elle doit venir d'en bas
31:24moi ce que je propose
31:25et je l'ai dit
31:26tout au long de la campagne électorale
31:27l'an dernier
31:28devant les représentants syndicaux
31:29si demain
31:30je suis premier ministre
31:31dès les premiers jours
31:33je mets autour de la table
31:34les représentants
31:36des fédérations professionnelles
31:37je leur donne
31:38un dossier vert
31:39un dossier orange
31:39un dossier rouge
31:40je leur demande
31:41de me mettre
31:41dans le dossier vert
31:42toutes les normes
31:43qui pour leur filière
31:44pour leur activité
31:45protègent leur activité économique
31:47dans le dossier orange
31:48je veux qu'ils me mettent
31:49les normes
31:50qui en l'état actuel
31:51partent d'un bon sentiment
31:52mais qui sont mal rédigées
31:53et dans le dossier rouge
31:54je veux toutes les normes
31:56toutes les aberrations
31:56normatives
31:57qui sont aujourd'hui
31:58un frein à leur activité
32:00et un boulet
32:01pour leur quotidien
32:02parce que c'est trop de paperases
32:03trop d'administratifs
32:04deuxièmement
32:05et troisièmement
32:05je veux une pause normative
32:07il faut mettre fin
32:08aux surtranspositions
32:09de normes européennes
32:10la France va être
32:11le meilleur élève de la classe
32:12sur l'échelle
32:13de surtransposition
32:14à 11 sur 10
32:17parfois on est dans l'obligation
32:18de les appliquer
32:19ces normes européennes
32:20mais ça n'est pas vrai
32:20pourquoi est-ce que
32:21avec les italiens
32:22ceux qui arrivent le moins bien
32:23à implémenter
32:24pourquoi est-ce que
32:24nos partenaires européens
32:26réussissent à protéger
32:27leur filière
32:28c'est fini
32:28et à mettre de côté
32:29les normes européennes
32:30qui sont nocives
32:31pour leur activité
32:31je pense par exemple
32:32à l'Allemagne
32:33donc il faut une pause normative
32:35sur les surtranspositions
32:36européennes
32:36il faut la priorité
32:37pour les entreprises françaises
32:38dans les marchés publics
32:39sans des montagnes
32:40de contraintes
32:42pour les appels d'offres
32:43pour les municipalités
32:44et les collectivités
32:45et troisièmement
32:46il faut que la simplification
32:47j'en termine
32:48elle vienne d'en bas
32:49elle vienne de nos chefs d'entreprise
32:51et il faut qu'un responsable politique
32:52ait l'humilité
32:53de ne pas dire à un chef d'entreprise
32:55qu'il sait mieux
32:55comment ça se passe
32:56dans sa boîte
32:57dans son entreprise
32:57et comment faire fonctionner
32:58sa société
32:59et je pense que
33:00c'est au prix de cette humilité
33:01de cette modestie
33:02qu'on réussira à simplifier
33:03en faisant venir
33:05cette simplification d'en bas
33:06Merci Jean-Pierre
33:06C'est un peu court
33:07mais bon
33:08Président du Rassemblement National
33:10Vous pensez que la semaine prochaine
33:11vous serez à Matignon ?
33:13On peut recommencer
33:14Vous pensez
33:15qu'on va vous appeler
33:16pour Matignon ?
33:17Je ne sais pas
33:18mon devoir
33:18c'est de m'y préparer
33:19Peut-être que le devoir
33:21de nos compatriotes
33:21sera très bientôt
33:22de choisir
33:22Merci Jordan Bardella
33:24Président du Rassemblement National
33:26On va maintenant
33:27débriefer
33:28On va dire du mal
33:29maintenant
33:29Je sais déjà tout ce que vous avez dit
33:31Mettez la radio dans la voiture
33:32Je ne sais pas
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27:50
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