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  • il y a 5 jours
Ce lundi 3 novembre, Antoine Larigaudrie a reçu Mathias Baccino, directeur des marchés européens chez Trade Republic, et Gustav Sondén, cofondateur de Colbr, dans l'émission Tout pour investir sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00Tout pour investir, le déchiffrage.
00:05Déchiffrage de l'actualité économique du jour, bien sûr, avec Gustave Sanden de Colbert.
00:09Bonjour Gustave, bonjour, Mathias Bacchino de Trade Republic.
00:14Bonjour.
00:14Je saisis ma tablette.
00:17L'actualité de la semaine dernière, et puis qui va continuer un petit peu à nous mobiliser quand même cette semaine,
00:23parce qu'on a un gros chapitre tech du côté des Etats-Unis, mais c'est les trimestriels d'entreprise.
00:27Et force est de constater que les entreprises, elles tiennent le coup, que ces trimestriels sont quand même vraiment de qualité.
00:35Alors, à part quelques petits secteurs clés où la publication des résultats a plutôt été l'objet de prise de profit, on va dire,
00:43des secteurs qui avaient bien marché, mais au-delà de ça, la bulle, comme on dit, la bulle, elle a du souffle,
00:49parce qu'elle est alimentée par des fondamentaux, Gustave.
00:52Exactement, j'aime bien cette expression.
00:54Ça fait quelques semaines qu'on commente assez largement une bulle IA, comme on fait, comme une existence.
01:00Et pourtant, une bulle, c'est quand même censé être artificiellement gonflée.
01:05Or là, ce qu'on voit, trimestre après trimestre, année après année, c'est des résultats de cette bulle IA qui sont bons
01:12et qui sont même meilleurs qu'attendus en moyenne.
01:15C'est-à-dire que ça dégage des profits, ça dégage du cash, ça dégage énormément de capex.
01:21Voilà, ça fonctionne bien en même temps fondamentalement.
01:24Exactement, et ça se vérifie par les chiffres.
01:26En moyenne, sur 10 ans, 75% des entreprises du S&P 500 battent les attentes.
01:31C'est leur job de battre les attentes.
01:33Là, ce qu'on observe sur ce trimestre, c'est que c'est 83% des entreprises qui battent les attentes.
01:38Donc, on est largement au-dessus de cette moyenne 10 ans.
01:42Et en général, on les bat plutôt autour de 7%, c'est la moyenne 10 ans.
01:45Là, on les a battus de 7,6%.
01:47Donc, tant en valeur qu'en nombre de sociétés concernées, on a très bons résultats.
01:52Et ça contredit quand même pas mal cette notion de bulle.
01:56Je rappelle souvent ici ce petit ratio amusant, le ratio de Schiller, qui est censé prédire d'une récession.
02:01En 2018, on avait déjà les mêmes niveaux qu'aujourd'hui qui sont records et qui devaient prédire d'une récession.
02:06Et ces niveaux se maintiennent.
02:08Pourquoi ? Justement, parce que les résultats vont aussi vite que cette croissance folle des prix des actions.
02:15Effectivement, donc il y a des fondamentaux.
02:16Il y a un secteur qui vous inquiète un petit peu quand même, Mathias, c'est le secteur bancaire.
02:20C'est vrai que...
02:21Français.
02:22Français.
02:22Il a énormément progressé depuis le début de l'année.
02:26Donc, on se dit que les marchés sont peut-être un peu exigeants.
02:29Les investisseurs prennent des profits quand les résultats ne sont pas totalement d'équerre.
02:34Bon, ça tient de la prise de profit ou il y a peut-être des inquiétudes un tout petit peu plus fondamentales là-dessous ?
02:40Alors, à mon avis, l'inquiétude n'est pas tellement sur les banques elles-mêmes que sur leurs clients, en fait.
02:44C'est-à-dire qu'en France, comme on s'attend à ce que l'incertitude politique et économique et fiscale actuelle demeure jusqu'en probablement 2027,
02:54eh bien, les investisseurs anticipent que les clients des banques, aussi bien les entreprises françaises que les particuliers,
03:01auront moins de crédits, voilà, moins de frais tout simplement, moins d'investissements, etc.
03:06Donc, c'est un secteur qu'on appelle, je crois, cyclique et qui risque de souffrir en France particulièrement.
03:14Après, force est de constater effectivement que sur les autres secteurs, si on était Québécois, on aurait dit qu'on était déçus en bien.
03:20C'est-à-dire que ça fait plusieurs fois là qu'on est très pessimiste, peut-être aussi à cause du pessimisme ambiant en France,
03:27alors que quand on regarde des médias étrangers, la perception de l'IA,
03:32la perception de la croissance mondiale actuelle qui a été, je rappelle, révisée à la hausse, première déception en bien,
03:37la croissance française au T3 qui a été supérieure aux attentes, alors là, très déçue en bien,
03:42et les résultats d'entreprises de manière générale et en particulier du secteur de l'IA,
03:46qui dégagent effectivement, comme vous le disiez, du CAPEX.
03:49Et la grande question, je pense qu'il faut se poser aujourd'hui, si on est raisonnable face au secteur de l'IA américain,
03:53c'est est-ce que ce CAPEX est utilisé efficacement par ces entreprises pour délivrer demain des relais des croissances de revenus ?
04:01Parce qu'il y a bien un moment donné où toutes les infrastructures IA auront été construites,
04:05et où il faudra que ces entreprises, les NVIDIA de ce monde, trouvent des relais pour la croissance de leurs revenus.
04:10J'observe qu'NVIDIA fait des partenariats, investit énormément aussi dans des activités complémentaires à la sienne.
04:17On a vu Uber, Mercedes pour 100 000 véhicules autonomes bientôt, on voit toutes les plateformes...
04:21Stellantis qui s'y met.
04:22Stellantis qui a vraiment les mains dans le cambouis là.
04:24Oui, les plateformes aussi propriétaires de NVIDIA pour rendre des services aux gens qui sont en train de se développer de plus en plus.
04:30Et là, il y a peut-être aussi le rôle du dirigeant qui devient important.
04:35Et il est clair que Mark Zuckerberg n'inspire pas la même confiance que les dirigeants de Google, par exemple,
04:43ou les dirigeants de NVIDIA.
04:44Puisque quand Mark Zuckerberg dit « je fais 35 milliards d'obligations en plus pour investir encore plus dans l'IA »,
04:50et bien Meta perd 9%.
04:51Quand Google dit « on investit, on investit », Google prend 9%.
04:55Donc, il y a quand même aussi quelque chose de l'ordre du « qui tout double » pour certaines entreprises.
05:01On a même vu Microsoft baisser.
05:03Donc, la grande interrogation, c'est est-ce que ces entreprises demain seront capables de maintenir leurs revenus
05:07à un niveau élevé quand les infrastructures de cette vague d'IA auront été construites ?
05:12Ce qui nous amène évidemment à une des autres considérations, mais qui nous préoccupe depuis des mois et des mois,
05:17qui est l'archi-concentration finalement de l'économie américaine.
05:20Donc, quelques chiffres parlant, on fait un peu le but par but parce que ça évolue de semaine en semaine,
05:25mais les dix plus grandes capilles américaines, c'est un petit peu plus de 40% du S&P 500 maintenant,
05:33en termes de pondération, c'est 25 000 milliards de dollars.
05:38C'est quoi ? C'est plus de 80% de l'économie américaine ?
05:41On l'a vu dans les chiffres de la croissance au premier trimestre, notamment du côté des États-Unis,
05:45le poids devient écrasant d'un écosystème qui est vraiment très particulier,
05:49qu'on commence un petit peu à cerner dans son fonctionnement,
05:51mais voilà, on reste toujours sur une sorte de, comment on appelle ça en astronomie,
05:58les géantes rouges qui irradient vraiment l'ensemble d'un système solaire,
06:02avec peut-être le risque de voir la machine soit s'emballer, soit ralentir à un moment donné,
06:08et de ne plus être aussi rayonnante.
06:10Tout à fait, je pense que c'est la domination et votre introduction,
06:12en tout cas, on aurait pu la faire en janvier, on aurait pu la faire même en janvier 24.
06:17Cette domination, ça fait un moment qu'on la commente, elle s'exagère,
06:20au point que ce n'est plus vraiment une domination, c'est carrément un centre de gravité,
06:23et qui a regardé nos débats.
06:24C'est impossible de ne pas parler d'intelligence artificielle,
06:26de gain de productivité de l'intelligence artificielle,
06:29de rationalisation des coûts de l'intelligence artificielle.
06:31C'est au centre de tous nos débats, quel que soit le secteur ou l'action dont on va parler.
06:36Donc pour moi, c'est vraiment ça, c'est une notion de centre de gravité.
06:38Et là encore, il faut regarder s'il se sent de gravité, il est juste spéculatif,
06:44et si on est juste en train d'essayer de croire en une technologie nouvelle et merveilleuse
06:47qui devrait nous produire des profits, comme c'était le cas au début des années 2000,
06:51où finalement on investissait dans des idées.
06:53Mais là encore, en fait, les résultats sont là.
06:56Donc Mathias a eu quelques mots sur Google, qui a effectivement très bien performé.
07:00Moi, sur Meta, je serais un peu plus indulgent,
07:01parce qu'en fait, c'est des considérations plus financières qui ont heurté le titre,
07:05comme notamment cette provision sur leur crédit d'impôt fiscal de 16 milliards,
07:10qui était quand même une surprise pas très agréable,
07:12mais qui n'est que comptable.
07:13Ça fait cher la provision, oui, c'est sûr.
07:14En termes de chiffre d'affaires, ils sont en ligne, même au-dessus des objectifs.
07:18En termes de résultats nets, ils sont à moins 63%.
07:20Et si on regarde dans le détail de justement les gains de productivité associés à l'IA,
07:24on voit qu'en fait, ils ont fait plus de 14% d'impression sur leur publicité,
07:27sur la période, et ils attribuent beaucoup cette croissance-là,
07:30justement à la meilleure utilisation de la technologie
07:32pour mieux orienter leurs consommateurs sur l'IA.
07:35Donc on voit qu'effectivement, aussi bien dans le micro-micro,
07:38c'est-à-dire les impressions liées aux publicités que sur le macro,
07:42puisque finalement, les chiffres d'affaires sont au-delà des attentes,
07:46malgré cette hyper-concentration, domination, voire centre de gravité,
07:50on a des entreprises qui fonctionnent encore très bien
07:53et qui, pour conclure, sont quand même nettement moins valorisées
07:57que leur paire en 2000.
07:59À nouveau, c'est la comparaison qu'on aime bien faire.
08:01On était autour des 67 fois sur le top 10 en 2000.
08:05Là, on est plutôt autour des 28 fois sur notre top 10 actuel.
08:08C'est raisonnable !
08:09En fait, comme ça fait depuis 2018 qu'on est à peu près dans ces considérations-là,
08:14on n'est pas passé de 28 à 56, en fait.
08:16Oui, oui, non, non.
08:17Parce qu'encore une fois, les résultats continuent de croître.
08:19Et d'ailleurs, quand on regarde les projections,
08:21on attend du top 10 qu'il fasse 15% de croissance sur les 12 prochains mois
08:26ou plutôt en 2026, alors qu'on attend du bottom 490
08:30et qu'il fasse que 7% ?
08:33Donc, on a quand même une espérance de la croissance qui est extrêmement élevée
08:36et qui, pour autant, on constate ce trimestre encore,
08:39est systématiquement dépassée.
08:40Alors, oui, tout pour investir, c'est aussi l'émission
08:43où on parle des meilleurs investisseurs du monde.
08:46Bon, il y en a un qui est en train de tirer sa révérence en ce moment.
08:49C'est notre maître à tous, Warren Buffett, évidemment,
08:52avec les annonces de Berkshire Hathaway
08:54sur le bilan annuel de la société d'investissement.
09:01Accumulation de cash, alors ça, on le dit depuis des années,
09:04qu'il accumule du cash, à chaque fois, oh là là,
09:07il anticipe une tempête.
09:09Non, non, non, non, non, non, non, non.
09:11Accumulation de cash parce qu'on en arrive finalement aux limites
09:14de ce qu'on appelait cette espèce de capitalisme sans projet.
09:17C'est-à-dire, bon, j'ai rien à faire, j'ai aucune opération
09:20de croissance externe sur le feu, bon, je vais racheter mes actions.
09:22Lui, il dit non, non, non, non.
09:24Les actions, elles sont trop chères en ce moment,
09:26elles sont trop valorisées, l'actionnaire ferait une mauvaise affaire.
09:29Et parallèlement, j'accumule du cash en attendant,
09:32voilà, des opérations intéressantes.
09:35Est-ce qu'il y a de la prudence là-dedans
09:37ou est-ce qu'il y a une saine gestion
09:38qui est conforme aux perspectives de valorisation
09:42du moment du marché américain finalement ?
09:44Tout dépend de savoir si cette nouvelle vague d'innovation,
09:50de progrès technologique à laquelle on fait face actuellement
09:52est en train de changer en partie
09:55le modèle économique mondial ou non.
09:58Parce que soit on est dans un new normal,
10:02donc une nouvelle normalité,
10:04et auquel cas, et je n'en reviens pas de dire ça,
10:06peut-être que Warren Buffett est dépassé,
10:08ou alors, il va y avoir un krach de 20 à 30% l'an prochain,
10:14auquel cas il aura eu raison,
10:15il pourra effectivement racheter.
10:17Et là, moi je regarde la liquidité.
10:18Et la liquidité, elle n'a pas l'air de se tarir.
10:21Et la Fed a annoncé d'ailleurs qu'elle allait soutenir la liquidité
10:25autant que de besoin.
10:26Donc, il n'est pas exclu que l'an prochain,
10:30on n'assiste pas à un krach,
10:32mais bien à une poursuite de cette hausse.
10:34Et pour revenir sur la concentration,
10:35là je ferai la différence pour les investisseurs
10:37qui nous écoutent,
10:37entre les grandes entreprises et les petites entreprises.
10:40Des grandes entreprises,
10:41on en voit de plus en plus,
10:43qui deviennent un peu des valeurs tech.
10:46Je pense à Essilor,
10:47je pense à L'Oréal,
10:48qui a fait un pas dans la direction.
10:51Et donc, peut-être que pour les grandes entreprises,
10:53l'enjeu c'est d'attraper le train de ces géants précurseurs
10:56qui ont été très performants depuis deux ans.
10:59Pour les petites et moyennes entreprises,
11:02l'enjeu clé ne dépend pas que d'elles à mon avis,
11:04mais dépend aussi un peu des pouvoirs publics dans le monde,
11:06pour que les pouvoirs publics mettent en place les conditions
11:09pour que ces petites et moyennes entreprises
11:11adoptent l'intelligence artificielle
11:13dans leur secteur d'activité à elles.
11:15Et donc, là, il est très probable
11:18qu'on assiste à une différenciation aussi des pays
11:20en fonction de leur capacité
11:22à avoir une stratégie économique
11:24pour leur tissu de petites et moyennes entreprises
11:26et force est de constater que la France, là-dessus,
11:29n'est pas en retard, elle recule.
11:31Donc, c'est un problème, évidemment, considérable.
11:36Gustave, pour revenir sur Warren Buffett,
11:39oui, être à la bourre, être à la traîne,
11:42ça lui a souvent été reproché,
11:45sur Apple, sur tout un tas de trucs.
11:47Il a aussi été très en avance sur BYD,
11:50le constructeur chinois, par exemple.
11:52Est-ce que, finalement, il n'y a pas un signe ?
11:55Il n'y va pas du tout à fond, pour le moment,
11:58sur tout ce qui est intelligence artificielle.
11:59Est-ce qu'il n'y a pas un signe, justement,
12:03que la bonne gestion, le bon investissement,
12:04c'est celui qui se fiche du buzz,
12:06qui attend que les choses décantent
12:08pour pouvoir sortir les munitions
12:10et les grosses munitions, parfois ?
12:11Oui, c'est possible.
12:12Maintenant, je vais aussi volontairement,
12:15disons, communiquer dans le sens des titres qu'on lit,
12:17c'est-à-dire, oui, il a vendu 6,1 milliards.
12:20Néanmoins, il a aussi acheté 6,4.
12:22Donc, il est net acheteur sur le comestre.
12:24Et oui, il a 380 milliards de cash,
12:27mais il a 70% d'équity.
12:29Si vous étiez mon client, Antoine,
12:3070% d'équity, c'est déjà qu'on ne peut pas dire
12:34qu'on est en défiance.
12:35On a une défiance extrême.
12:36Il faut bien les décrypter.
12:39Donc, effectivement, si on renverse un petit peu
12:41la lecture du sujet,
12:42on voit que ce n'est pas si pessimiste que ça.
12:45Et surtout, si on va, disons,
12:48à la racine de ce qu'est Berkshire Hathaway
12:50et l'ADN de Warren Buffett,
12:53c'est America First, en fait.
12:54C'est un grand croyant des US.
12:57Je ne sais pas.
12:58Pour moi, la première ligne d'action de Warren Buffett
13:02qui me vient à l'esprit,
13:03c'est les chemins de fer.
13:05En tout cas, c'est les États-Unis.
13:06Ça va du ketchup à Apple.
13:09C'est ça.
13:09C'est exactement ça.
13:10C'est toujours été les États-Unis.
13:11Aujourd'hui, qu'est-ce qui rapporte beaucoup aux États-Unis ?
13:13C'est aussi les obligations d'État.
13:15Et donc, ce cash, il n'est pas sur un compte courant.
13:19Il y a une obligation d'État américaine
13:21qui rapporte beaucoup.
13:23Et donc, son narratif de toujours,
13:25c'est-à-dire croire dans les États-Unis,
13:27la capacité des États-Unis
13:28à toujours se réinventer
13:30et à surperformer le reste du monde,
13:33pour moi, est toujours valable.
13:34Donc, je trouve que ces chiffres
13:36sont un petit peu en trompe-l'œil.
13:37Je me suis permis volontairement
13:39de le présenter comme ça.
13:41Mais en tout cas, c'est ma lecture.
13:4370 % des kwikis
13:44pour un investisseur conservateur.
13:46Ce n'est pas mal.
13:47Ce n'est pas de la fortune improductive,
13:48comme on dit.
13:49Non, non, non.
13:50On en parlera 11h30.
13:52Non, non, non.
13:5411h30.
13:55Boîte à outils.
13:55On parlera du budget.
13:57Mais là, c'est effrayant.
14:00Dernière chose,
14:00mais qu'il va falloir regarder de près,
14:02c'est le pétrole.
14:03Là, on a plusieurs signes.
14:05Très importants que la demande reste forte.
14:07Patrick Pouyanné le disait d'ailleurs
14:08à un sommet ce matin
14:10sur l'énergie au Moyen-Orient.
14:12On a l'OPEP qui donne quand même des signes
14:15qu'elle va arrêter les hausses de production
14:17à un moment donné.
14:19Donc voilà,
14:19le pétrole à 60 dollars
14:20va peut-être falloir faire une croix dessus.
14:23Est-ce que le paradigme n'est pas en train
14:25de changer légèrement ?
14:26On est déjà au-delà des 65.
14:28Donc, ça s'est fait en 10 jours.
14:30C'est quand même une bonne reprise.
14:31C'était contraire à la tendance engagée
14:33depuis le début de l'année
14:33où il y avait eu un petit stress
14:35quand même au Moyen-Orient
14:36au moment où l'Iran s'était impliqué
14:38dans le conflit israélo-palestinien
14:40ou plutôt l'Israël avait impliqué l'Iran
14:42dans le conflit israélo-palestinien.
14:44Mais au-delà de ça,
14:46le pétrole s'était plutôt
14:47repentifié vers le bas.
14:49Et là, on a effectivement une reprise
14:50tout de suite avec finalement
14:52l'enjeu numéro un sur le pétrole,
14:54c'est-à-dire la production
14:55avec les pays de l'OPEP
14:56et l'Arabie saoudite en tête
14:57qui disent que cette fois-ci
14:58ils vont restreindre leur production.
14:59Ceci dans un moment
15:00où les États-Unis sont aussi en train
15:02d'envoyer quelques signaux clairs
15:04sur le fait que
15:05les réseaux de distribution
15:07disons secondaires russes
15:09vont être de plus en plus regardés.
15:11Donc on a une double raréfécation
15:14du pétrole qui est en train de s'opérer.
15:17Il va falloir suivre ça.
15:18Pour l'instant,
15:18ce n'est pas non plus un boom,
15:20mais il y a une tendance
15:22et qui peut avoir effectivement
15:24un impact sur le reste du monde.
15:25Après, il y en a un
15:27pour qui un pétrole fort,
15:29ce ne serait pas une bonne nouvelle,
15:30c'est Donald Trump
15:31puisque le pétrole cher aux États-Unis
15:34viendrait renchérir l'inflation.
15:37L'inflation américaine
15:38que Donald Trump a absolument besoin
15:40de maintenir à des niveaux corrects.
15:43Donc on n'est pas à l'abri
15:46d'une déclaration de Donald Trump
15:48sur le sujet
15:49qui viendrait faire baisser les cours.
15:51Si Donald Trump déclare d'un coup
15:52qu'il va faire une nouvelle vague de...
15:56Comment il disait ?
15:56Drill, baby, drill,
15:58aux États-Unis,
16:00inondant le marché de pétrole américain
16:01encore plus,
16:02ça pourrait effectivement
16:03tirer les prix vers le bas.
16:04Donc je reste prudent sur le sujet
16:07parce que Donald Trump
16:08ne peut pas se permettre,
16:10je crois, aux États-Unis,
16:11d'avoir un prix du pétrole
16:12qui augmente trop.
16:14Est-ce qu'il y a un point d'équilibre
16:15quelque part autour de 70 ou de 80 ?
16:17C'est une bonne question
16:18mais l'inflation américaine
16:20reste une priorité pour lui
16:21et le pétrole joue un rôle important
16:23dans cette inflation.
16:25Il nous reste encore quelques instants.
16:27On peut parler un petit peu d'Air Liquide.
16:28On parlait de Warren Buffett,
16:30le roi des investisseurs.
16:32C'est quand même un petit peu illusoire
16:35d'être un bon investisseur,
16:36surtout quand on est exposé
16:37sur le marché actions,
16:39en faisant abstraction d'Air Liquide
16:40qui reste quand même
16:41une machine boursière assez étonnante
16:44privilégiée par les petits porteurs.
16:47Au milieu de la vague IA,
16:50au milieu du buzz,
16:51au milieu de ceci, cela,
16:52Air Liquide,
16:52ça reste quand même
16:53quelque chose de fascinant économiquement.
16:56Ah oui,
16:56et puis c'est alors d'une régularité,
16:59je veux dire,
17:00c'est une action
17:00qu'on pourrait renommer consistance.
17:02C'est pour ça d'ailleurs
17:04que les détenteurs de PEA en France
17:06l'aiment autant, je pense.
17:07Au-delà de l'excellente qualité
17:08de leurs équipes
17:09de relations investisseurs aussi,
17:11que j'en profite
17:12pour faire un petit message
17:13aux entreprises françaises du CAC 40,
17:15c'est pas mal d'avoir une très bonne équipe
17:17pour les relations investisseurs,
17:19ça aide.
17:20Air Liquide est réputé pour ça,
17:21donc c'est une bonne chose
17:22sur laquelle il faut
17:23les reconnaître aussi.
17:25Après,
17:25c'est de la croissance durable
17:27sur un secteur,
17:28la santé,
17:29qui est évidemment un secteur
17:31d'avenir,
17:32de fait,
17:33avec le vieillissement de la population.
17:34une entreprise qui est gérée
17:35vraiment de manière
17:37remarquablement efficace
17:39du point de vue financier
17:40et la croissance,
17:42la division santé,
17:44plus 4,9% sur le trimestre.
17:47Donc c'est vraiment
17:48très positif,
17:50très prévisible
17:51et très stable.
17:53Donc forcément,
17:54l'investisseur long terme
17:55apprécie ces trois caractéristiques.
17:56Mathias Pacino,
17:57Trade Republic,
17:58Gustave Sanden de Colbert,
17:59merci d'avoir été avec nous
18:00pour déchiffrer
18:01l'actualité du jour.

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