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  • il y a 20 heures
Ce lundi 17 novembre, Antoine Larigaudrie a reçu Gustav Sondén, co-fondateur de Colbr, et Matthias Baccino, directeur Europe Trade Republic, dans l'émission Tout pour investir sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00Tout pour investir, le déchiffrage.
00:05Gustave Sanden de Colbert est avec nous. Bonjour Gustave et Mathias Maschino de Trade Republic.
00:11Merci d'être avec nous en direct ce matin.
00:13Peut-être un petit mot à brûle pour point quand même de ce qui a un peu inquiété le marché ce week-end.
00:18C'est toutes ces nouvelles en provenance du Japon avec un plan de soutien de l'économie,
00:25des taux qui ont tendance à s'envoler. On est à 1,7%. On est au plus haut depuis 2008, si j'ai bonne mémoire.
00:32Alors au plus haut depuis 2008, c'est vraiment le wording qui met le marché mal à l'aise.
00:38Gustave Sanden, est-ce que vous sentez qu'on se souvient de l'été, il y a un an et demi,
00:42où on avait eu un vaste mouvement de carry trade autour du Japon qui avait inquiété tout le monde,
00:47qui avait fait plonger le marché. Est-ce que vous sentez qu'on est peut-être du côté d'un point pivot
00:52sur l'économie japonaise, sur la conjoncture au Japon ?
00:56Je ne sais pas vraiment. Ce que je sais, c'est que la nouvelle Première Ministre
01:00a peut-être envie de terminer un cycle qui semblait interminable de déflation,
01:06ou en tout cas de stagnation. Et pour elle, une hausse des taux, ça veut peut-être aussi dire
01:10une reprise de l'inflation, cette fois-ci une inflation un peu salutaire.
01:13C'est-à-dire que croissance des prix, croissance des salaires, ça peut arriver même au Japon.
01:17Ça faisait 30 ans qu'on cherchait que c'était terminé.
01:21Mais nous, Européens, et surtout dans le contexte actuel,
01:24quand on entend inflation, ça nous fait plutôt peur.
01:27Je pense que là, en l'occurrence, c'est peut-être en tout cas l'effet voulu
01:31par cette nouvelle Première Ministre, plus qu'un effet subi.
01:36Maintenant, il faudra quand même être attentif.
01:37Vous connaissez l'expression, l'inflation, c'est un peu comme un ketchup.
01:40Quand on secoue, on ne sait pas vraiment quand ça sort.
01:42Et après, on ne sait pas comment ça va sortir.
01:44Donc, il faut rester un petit peu attentif.
01:48Mais à mon avis, ça reste très raisonnable.
01:51On parle de 1.7, 1.8.
01:52On est quand même sur des niveaux qui sont, à l'échelle mondiale, extrêmement bas.
01:57Mathias Bacchino, un petit mot peut-être sur le Japon ?
01:59Ce qui est sûr, c'est que c'est une économie assez unique dans le monde.
02:04Parce que la manière avec laquelle ce pays s'est construit depuis 30 ans,
02:08d'un point de vue économique, est unique.
02:10Enfin, je crois qu'il y a très peu d'économies qui fonctionnent de la même manière.
02:14Et là, il y a eu plusieurs éléments un peu déterminants.
02:19Évidemment, le regain de tension élevé avec la Chine.
02:22Je crois que c'est ça qui fait peur pas mal au marché actuellement pour le Japon.
02:28Il y a eu un soutien extrêmement fort, affiché par Donald Trump,
02:31il y a eu dix jours à la nouvelle Première Ministre,
02:35avec un voyage, un deal, etc.
02:38Donc, on peut imaginer que le Japon bénéficie quand même du soutien
02:42de la première puissance mondiale et de la première économie du monde,
02:45de manière parfaitement assumée.
02:48Et effectivement, si la nouvelle Première Ministre essaye de changer
02:51le système économique japonais, ne serait-ce qu'un petit peu,
02:55ça va créer des secousses forcément.
02:57Donc, l'impact pour nous, il n'est pas tellement finalement
03:01dans l'évolution des marchés actions japonais,
03:03puisque les Français sont très très peu exposés
03:05aux marchés actions japonais,
03:07et que les marchés actions japonais représentent une part relativement faible,
03:10les portefeuilles mondiaux aussi des investisseurs.
03:12En revanche, effectivement, sur la devise,
03:14il peut y avoir des impacts importants.
03:16On avait vu ça le 5 août de mémoire 2024,
03:21si je ne dis pas de bêtises.
03:21Et pour l'anecdote, c'était l'une des journées les plus importantes
03:26en termes d'ouverture de comptes pour Trade Republic en Europe,
03:29puisque les gens avaient vu ce dip là pour ce qu'il était,
03:33c'est-à-dire à l'époque un dip.
03:35Donc, je ne suis pas inquiet de manière systémique.
03:38En revanche, je suis très curieux, du point de vue économique,
03:41de voir comment cette économie, si fermée,
03:44va réussir à changer de braquet face, effectivement,
03:47à ce phénomène de stagulation.
03:48Je rappelle que le Japon, c'est 230% d'aides publiques, de mémoire,
03:52détenus principalement par les Japonais, mais quand même.
03:56Gustave, vous vouliez réagir ?
03:57Non, je suis plutôt en ligne.
03:59Effectivement, le carry trade, c'était un petit peu plutôt un pari de devise.
04:03Et des vrais sur la devise, là, on parle pour l'instant,
04:07en tout cas, d'autre chose, à mon sens.
04:09Vraiment de fondamentaux économiques.
04:10Alors, on reste sur les devises, enfin, sur les devises, sur les cryptos.
04:15On a eu un bon coup de grisou en deux temps,
04:17en une semaine, sur le Bitcoin.
04:20Chaque week-end, c'est l'occasion, quand même,
04:23de venir tout vert en regardant son appli sur combien vaut le Bitcoin.
04:28Mais là, on sent des dégagements massifs.
04:30Et c'est la deuxième fois que je vois passer des dépêches sur BlackRock,
04:34dégage un grand nombre de Bitcoins, les remets sur le marché.
04:39Est-ce qu'il y a quelque chose de cassé, là, cet automne, autour du Bitcoin ?
04:43On sent vraiment qu'il y a des mouvements de dégagement massifs.
04:45Alors, je sais bien que c'est très volatile, que ça peut repartir aussi sec.
04:49Maintenant, voilà, il semble y avoir une forme de bear market
04:52qui inquiète un peu certains investisseurs.
04:55On est à la porte d'un bear market.
04:58C'est-à-dire, on est sur le seuil, là.
04:59Oui, d'accord.
05:00Et il y a deux événements qui vont décider, je pense, dans les dix jours qui viennent,
05:06de savoir si on franchit le seuil, effectivement, du bear market
05:08ou si c'était une grosse, grosse respiration.
05:13Oui, parce que là, en gros, on revient au niveau zéro depuis le début de l'année.
05:16Il n'y a plus de bénéfices.
05:18Et alors, il faut rappeler quand même que c'était une hausse colossale aussi.
05:21On est d'accord.
05:22Qui avait eu lieu.
05:23Donc là, il y a deux événements qui sont assez simples.
05:25L'absence de données macroéconomiques et aux Etats-Unis, publiées depuis plus de 50 jours.
05:31Et la Fed, qui a haussé le ton la semaine dernière, laissant entendre que peut-être,
05:36en décembre, elle ne baisserait pas les taux de 0,25.
05:39Eh bien, ça a créé une forme d'inquiétude.
05:42Ce qui a déclenché une phase de prise de bénéfices sur la tech.
05:47Les actions tech ont perdu de l'ordre de 7% la semaine dernière aux Etats-Unis.
05:51Ce qui a aussi déclenché des investissements dans la tech.
05:54Mais ça, c'est une autre histoire.
05:55Et forcément, avec les cryptos qui sont aujourd'hui très corrélés, malgré tout,
05:59au marché actions technologique américain,
06:01eh bien, ça a déclenché une phase de vente.
06:03Donc, il y a eu 2,5 milliards qui sont sortis des ETF Bitcoin aux Etats-Unis en quelques jours.
06:08Sans doute que ça a déclenché aussi chez les particuliers une forme de peur.
06:11Et chez les institutionnels, eu la volonté de prendre des profits face à cet actif très volatile.
06:17Maintenant, si Nvidia, mercredi, publie de bons résultats et rassure le marché,
06:20et si la Fed finalement décide de baisser ses taux en décembre,
06:24je ne vois pas de facteur qui pourrait particulièrement tirer les cryptos à la baisse.
06:31Ensuite, je tiens à faire une différence pour le grand public entre le Bitcoin d'un côté et les autres.
06:37Voilà, il faut bien avoir en tête que la valeur donnée à ses actifs par ce que j'appelle la valeur de foule n'est pas la même.
06:45Et donc, il y a une acceptation et une institutionnalisation du Bitcoin et donc potentiellement des soutiens institutionnels
06:51qui rachèteraient à certains niveaux qu'on ne trouvera pas forcément sur toutes les autres cryptos.
06:56Donc, les particuliers doivent évidemment faire attention à ce que les cryptos,
07:00et particulièrement les plus récentes, les plus spéculatives,
07:03ne représentent pas une part trop importante de leur portefeuille.
07:06C'est le problème avec tous ces actifs de rupture.
07:08Alors, rupture, tiens, Berkshire Hathaway, investi dans Google, le truc de fou.
07:16C'est vrai qu'on en parlait justement avec cette passation de pouvoir très attendue de Warren Buffett.
07:21Là, ce sera son dernier acte en tant que grand superviseur de, je ne sais pas,
07:27une sorte de family office au niveau mondial.
07:30Mais voilà, il décide de prendre le contre-pied.
07:33On lui a toujours reproché de ne pas investir à temps dans la tech.
07:38de rester focalisé sur les valeurs traditionnelles américaines,
07:41sur les chemins de fer, sur Coca, sur etc.
07:44Bon, il s'était mis un peu à Apple.
07:46Et là, Alphabet.
07:48Donc, un investissement de 4,3 milliards.
07:52Est-ce qu'il est question de rattraper le train qui a beaucoup avancé,
07:55ou de placer des pions ?
07:58Essayer de voir.
07:58En plus, le choix de Google n'est pas anodin non plus.
08:01Votre avis là-dessus, Gustave ?
08:02Je trouve ça effectivement très intéressant.
08:05Ça m'a beaucoup surpris.
08:06Ça fait quelques semaines que j'essaye de questionner une narrative de Bullia.
08:11Et d'un côté, on voit en fait un investisseur hyper spéculatif qui est SoftBomb,
08:15par exemple, qui en fait va cristalliser des gains sur Nvidia.
08:18Et de l'autre, on voit un investisseur historiquement dit value,
08:22plutôt là pour faire des bonnes affaires.
08:24C'est ça l'esprit de la value.
08:25On achète des fondamentaux qui se positionnent sur Google,
08:29alors même que tout le monde semble constater une Bullia.
08:32Je trouve ça très très intéressant.
08:35Ce que ça dit et ce que ça oblige à regarder, c'est les résultats des entreprises.
08:40Google, c'est un trimestre record de 100 milliards de dollars de revenus au trimestre passé.
08:46Là, on ne parle pas de spéculation, de Bulles, on parle de sonnantes très bûchantes.
08:50L'argent rentre bien.
08:52Les fondamentaux sont hyper bons.
08:53Et ces hyperscalers, il faut le rappeler, qui portent effectivement une grosse partie de la R&D IA,
08:58sont quand même des machines à cash.
09:00Chaque trimestre, trimestre après trimestre, ils dépassent les attentes et distribuent du cash.
09:05Et là encore, c'est ce point de différence qui me paraît essentiel à rappeler par rapport à la crise des années 2000.
09:10Au contraire, d'autres actifs qui existent dans notre marché actuel,
09:13comme les cryptos, on vient d'en parler, qui produisent rien, de facto,
09:16qui ont une utilité économique, mais qui ne produisent pas de cash flow.
09:21Là, vous avez effectivement ces hyperscalers qui marchent très très bien.
09:24Et a priori, c'est en tout cas l'analyse que fait Berkshire Hathaway.
09:27Ils considèrent que c'est certainement un point d'entrée intéressant.
09:30C'est quand même la dixième plus grosse position de leur portefeuille, pour se le représenter.
09:33Maintenant, il faut rester nuancé.
09:35Vous avez cité Apple.
09:36C'est une position qu'ils ont nettement léger, même s'il reste leur première position.
09:4160 milliards, c'est une bonne exposition.
09:43Donc, ça reste une exposition sérieuse.
09:46Mais effectivement, on voit ce portefeuille intégré de plus en plus de technologies.
09:50Peut-être que la technologie est de moins en moins croissance et spéculative,
09:54et de plus en plus value, du point de vue de ces investisseurs historiques.
09:57Oui, investissement value, c'est votre avis aussi, Mathias ?
09:59Warren Buffett ne fait que ça.
10:02Et il a clairement la même méthode encore aujourd'hui.
10:06Moi, j'ai deux remarques sur cet investissement.
10:08Le premier, c'est une information qui est passée relativement inaperçue, je trouve,
10:12auprès du grand public.
10:13C'est que la semaine dernière, ou celle d'avant, je ne sais plus,
10:16Alphabet a annoncé avoir atteint une forme d'avantage quantique.
10:20Oui, tout à fait.
10:21Avec la carte graphique Willow.
10:24On ne le dit pas suffisamment, mais c'est une nouvelle qui est du même ordre
10:29qu'on lance ChatGPT en 2022.
10:34Oui, oui, tout à fait.
10:35Pour moi, c'est une nouvelle...
10:37C'est un point de rupture.
10:38Énorme.
10:38C'est énorme, je veux dire.
10:39Et c'est la première entreprise à l'annoncer aussi, clairement.
10:44Le deuxième élément qui, à mon avis, est entré en ligne de compte,
10:47c'est que Warren Buffett a dû avoir, d'une manière ou d'une autre,
10:50une forme de réassurance de la part des autorités américaines
10:53quant au fait qu'un démantèlement d'Alphabet n'était pas au programme.
10:58Parce que la vraie grosse...
11:00Pour moi, j'identifie deux grosses menaces pour les hyperscalers,
11:03deux éléments auxquels je suis très sensible.
11:06Le premier, ce serait si une technologie d'intelligence artificielle
11:09venait rendre obsolète les méga datacenters
11:14qu'ils sont en train de construire aujourd'hui.
11:16Bien sûr.
11:16Si demain, dans les mois ou les années qui viennent,
11:19on se rend compte que les investissements qui viennent d'être faits là
11:21ne seront pas utiles parce qu'ils sont déjà obsolètes,
11:25ça pourrait être potentiellement une catastrophe.
11:27L'autre menace, elle est parfaitement claire,
11:28c'est le risque de monopole et donc de démantèlement
11:30de ces hyperscalers.
11:32Et il semblerait qu'à partir du moment où les hyperscalers ont accepté
11:36de jouer le jeu de Donald Trump à bien des égards,
11:40celui-ci apporte une forme de protection.
11:42Je n'imagine pas Warren Buffett investir dans Alphabet à ce point-là
11:46sans avoir une forme de réassurance
11:49quant au fait que dans les années qui viennent,
11:51un démantèlement n'était pas au programme.
11:52C'est-à-dire qu'il a investi dans Google,
11:55pas dans ChatGPT, ni rien.
11:58Et Alphabet qui est très diversifié par ailleurs,
12:00il faut le rappeler quand même.
12:01Qui rentre les sous par la pub, par l'Internet en tant que tel, oui.
12:05C'est finalement ChatGPT qui permet peut-être ce deal
12:08puisque effectivement, ça a relancé l'idée d'une concurrence
12:11sur les moteurs de recherche et notamment Google.
12:15Et ça, c'est assez intéressant.
12:16Effectivement, vous le disiez à très juste titre,
12:19l'administration Trump fait aussi tout pour faciliter
12:21des grosses consolidations, des gros deals.
12:23On le voit notamment dans les résultats de Goldman Sachs
12:25qui sont records sur les fusions acquisitions cette année,
12:28notamment sur les méga fusions acquisitions.
12:30Et donc, on a effectivement un cadre juridique,
12:34un cadre économique qui permet largement
12:36d'appréhender sereinement l'avenir de Google
12:39comme une entité à elle seule.
12:41Pendant qu'en France, nos entrepreneurs
12:43n'osent plus bouger une oreille,
12:45mais ça, c'est un autre sujet malheureusement.
12:46Et on y revient assez souvent.
12:49Vous parliez des hyperscalers.
12:50Il y en a quand même un qui va faire l'actualité cette semaine.
12:53Il s'appelle Nvidia, le maître du monde,
12:55le spécialiste de la carte graphique, du GPU.
12:59Alors, pas de boule de cristal ni de choses comme ça.
13:04On va se pencher sur...
13:05Finalement, l'aspect le plus intéressant,
13:07c'est comme Google.
13:08C'est que les sous, ils rentrent.
13:10C'est que des cartes graphiques,
13:11on en vend à la pelle, qu'on en a besoin
13:13et qu'on a organisé tout un système,
13:15alors un peu critiqué de circuits fermés,
13:17mais qui marchent et qui profitent à Nvidia
13:20de manière sonnante et trébuchante.
13:22Donc là, on s'attend à ce que Nvidia pulvérise le consensus.
13:26Ça va être difficile si jamais il y a
13:28un tout petit grain de sable dans l'engrenage.
13:31Oui, et en même temps,
13:32le titre vient plutôt de baisser la semaine dernière.
13:35Il a pris sa respiration.
13:36Voilà, donc s'il était en train de monter à fond
13:39juste avant les résultats,
13:40je serais peut-être plus inquiet
13:42parce que c'est un peu ce qui s'est passé la dernière fois.
13:45Oui, c'est vrai.
13:46Là, bon, il y a deux choses.
13:48Le fait que l'action n'ait pas explosé ces derniers temps
13:50et le fait que le CEO et fondateur
13:53a fait une remarque.
13:55Lors de ses déplacements à Taïwan,
13:58il y a dix jours, il était allé voir TSMC.
14:01Plein de copains à lui.
14:02Voilà, et une entreprise essentielle.
14:04Sans TSMC, Nvidia n'existe pas.
14:06Absolument.
14:07Et MSI et tous les sous-traitants de Taïwan.
14:11Il a dit, c'est rare qu'il fasse ça.
14:13En tout cas, moi, je ne l'avais pas vu faire ça souvent.
14:14Il a dit clairement à la presse que les ventes étaient bonnes.
14:16Voilà, et que la demande était très forte pour Blackwell.
14:20Donc, a priori, on peut s'attendre
14:23à des résultats plutôt de bonne facture.
14:26Et s'il n'y a pas une forte hausse là
14:28dans les 48 heures qui viennent,
14:30peut-être, pour une fois, à une réaction positive.
14:33Moi, ce à quoi je vais être personnellement
14:34très attentif dans ses résultats,
14:36ce n'est pas tellement les chiffres globaux,
14:39ça va être la qualité de la diversification
14:41des sources de revenus.
14:42Tout à fait.
14:42C'est-à-dire qu'on attend de Nvidia à l'heure actuelle
14:44une seule chose,
14:46c'est qu'elle diversifie ses revenus.
14:48Parce que si elle ne le fait pas,
14:50elle aura du mal à rentabiliser
14:51de manière plus certaine
14:53les investissements énormes
14:55qu'ils sont en train de faire.
14:55et donc, la manière avec laquelle
14:57ils vont être capables de diversifier
14:59leurs revenus dans les trimestres qui viennent,
15:01c'est ce qui, moi,
15:01en tant qu'investisseur long terme,
15:02va m'intéresser.
15:03Oui, d'autant que les cartes graphiques,
15:05on en a besoin pour l'IA,
15:06oui, on en a besoin pour des tas
15:07d'autres applications,
15:08pour l'automobile,
15:09pour l'informatique grand public, etc.
15:10Gustave, votre avis sur ces résultats
15:15à venir de Nvidia ?
15:16Je souscris à ça aussi.
15:17Et effectivement, ce que j'ai observé
15:19et ce qui m'anime, vous l'avez compris,
15:21c'est essayer de vérifier
15:21quelles étaient les attentes
15:24et quels sont ces résultats en relatif.
15:26C'est-à-dire, par rapport au trimestre précédent,
15:28encore une fois, on parle de bulles,
15:30et donc, est-ce qu'il y a une croissance des résultats ?
15:32Donc, ce qui attend du consensus,
15:34c'est plus 17,2 par rapport au trimestre précédent.
15:37On parle quand même d'un ovni de croissance
15:38et de valorisation qui est plus 17,2.
15:40Et par rapport au même trimestre l'année dernière,
15:43on serait plus aux alentours de plus 50%.
15:45Ça, c'est le consensus.
15:46Voilà, c'est normal.
15:48Sur des sociétés de cette capitalisation,
15:51je trouve que c'est quand même assez extraordinaire.
15:53Il faut le rappeler,
15:53on ne parle pas que de valorisation,
15:55de capitalisation.
15:56On parle aussi de résultats financiers.
15:58Il va falloir le démontrer.
16:00Maintenant, effectivement,
16:01le point d'attention sera de regarder
16:03avec granularité la décomposition de ce résultat
16:05qui me paraît être le risque le plus important.
16:08J'y souscris.
16:08Voilà, la concentration des clients de NVIDIA
16:10est dingue.
16:12La proportion de leur chiffre d'affaires
16:13qu'ils font sur très peu de clients
16:15est énorme.
16:16Donc, c'est sûr.
16:17La concentration, toujours.
16:17Une forme de consanguinité dans ce secteur.
16:19Oui, ce fameux cercle fermé.
16:21Gustave Sanden de Colbert,
16:22merci d'avoir été avec nous.
16:24Mathias Baccino, Trade Republic.
16:25A une prochaine fois pour commenter
16:27l'actualité du jour.
16:28Merci.
16:28Sous-titrage Société Radio-Canada

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