- il y a 3 semaines
Ce mercredi 3 septembre, Antoine Larigaudrie a reçu Omar Dibo, cofondateur de Finneko, et Laurent Grassin, directeur des médias chez Boursorama, dans l'émission Tout pour investir sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00Tout pour investir, le déchiffrage.
00:05Et autant vous dire qu'on a besoin de déchiffrer.
00:07En ce moment, ils sont en train de s'installer sur ce plateau.
00:10Nous avons avec nous Omar Dibault, confondateur de Fineco.
00:14Bonjour Omar.
00:16Bonjour Laurent Grassin, directeur des médias sur Boursorama,
00:20qui fait sa rentrée avec nous aujourd'hui.
00:22Merci d'être là pour cette nouvelle présentation.
00:22Le retour se trouve Antoine, bonjour.
00:24Oui, pareil, bonne rentrée à tous.
00:27Alors, on en parlait dans le point Bourse.
00:29Qui pouvait s'y attendre ?
00:31Le luxe, c'est la valeur défensive du moment.
00:34Au milieu des incertitudes totales, un petit peu partout,
00:38aussi bien en Europe que du côté des États-Unis,
00:41le luxe revient en force.
00:42Omar, qu'est-ce que ça signifie, ça ?
00:44Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:45Plusieurs choses, en réalité.
00:46On a un petit peu pricé les droits de douane américains.
00:48De l'autre côté, on a aussi eu l'occasion de comprendre
00:52que la Chine n'était pas forcément partie
00:53pour partir dans une déflation durable,
00:56comme ça a été le cas, par exemple, au Japon.
00:59Et puis, de l'autre côté, en réalité,
01:01les catastrophes de LVMH n'ont pas été si catastrophiques que ça.
01:03On s'attendait vraiment au pire.
01:05Ça n'a pas été le cas.
01:06Donc, finalement, on a eu un excès baissier
01:08sur la valeur qui a été remarquée.
01:12Et derrière, bien évidemment,
01:13les marchés réagissent un petit peu à la hausse
01:14en se disant que le pire est probablement derrière.
01:17Maintenant, il faut faire quand même preuve
01:18d'un petit peu de prudence.
01:20Parce que les droits de douane prahissés,
01:25je dois dire que même Donald Trump
01:26ne les a pas encore totalement prahissés.
01:27C'est ça, on ne sait pas s'il n'est pas la problématique.
01:29Il est très au clair de ça.
01:31C'est toute la problématique.
01:32Et puis, il y a un autre sujet aussi
01:33qui est un petit peu mis de côté
01:34et je trouve vraiment important pour LVMH,
01:36c'est la gouvernance.
01:37C'est-à-dire que M. Arnaud arrive à un certain âge.
01:40On n'a pas forcément d'éléments
01:41sur la suite pour LVMH.
01:43Donc, c'est un sujet qui trotte un petit peu
01:45dans la tête de beaucoup d'investisseurs
01:47et c'est un sujet à suivre,
01:49en tout cas, sur cette valeur-là.
01:50L'euro-Grassa, en tout cas,
01:52ça nous permet de bien résister
01:53et d'avoir de certaines surperformances
01:55du CAC 40 par rapport aux autres indices européens.
01:58Pour autant, voilà,
01:59ce n'est pas le grand comeback
02:00qu'on attend du secteur du luxe.
02:02Non, parce que c'est vrai,
02:03et Omar l'a dit,
02:04est-ce qu'il n'y avait pas eu d'abord
02:05une baisse qui fait qu'aujourd'hui,
02:07quand on investit, on se dit
02:08bon, le luxe a quand même beaucoup baissé,
02:09les perspectives restent favorables,
02:11même si elles sont sans doute moins favorables
02:13qu'il y a quelques années.
02:14En tout cas, l'horizon est plus contrasté
02:16et donc, il y a sans doute eu
02:17un petit phénomène de rattrapage
02:19dans un marché un peu plus incertain.
02:20Pourquoi pas revenir sur le luxe ?
02:22Quand on regarde quand même,
02:23parce que j'ai fait un petit peu
02:25regarder différentes performances,
02:27sur LVMH, on est à plus 8% pour 3 mois,
02:29on reste à moins 25% sur 6 mois,
02:31moins 11% sur 6 mois pour Kering,
02:33mais plus 39% sur 3 mois.
02:35Ça, c'est le vrai rebond.
02:36Il est sur Kering, en fait,
02:36par rapport aux autres.
02:38Et puis, on avait cette note,
02:39vous l'avez vu passer de HSBC hier,
02:40qui était plus positive.
02:41Tout à fait.
02:42Sur le secteur, en disant,
02:43voire peut-être de la lumière
02:44au bout du tunnel.
02:46Dans les arguments qu'il cite,
02:47il y a le fait que le consommateur américain
02:49devrait finalement, effectivement,
02:51quand même pas trop mal se tenir.
02:52Et ce qui m'a un peu plus surpris,
02:53je dois le dire, Antoine,
02:54c'est qu'il dit que finalement,
02:55le consommateur chinois
02:57pourrait être, lui, plus engagé.
02:58C'est quand même les deux moteurs du luxe.
03:03Le consommateur chinois,
03:05ça fait plus d'un an qu'on en parle
03:07de son retour du regain de confiance.
03:08Moi, je vois toujours vraiment,
03:11enfin, en tout cas,
03:11pas de signaux clairs de retour.
03:13Le ministre du Commerce chinois
03:14qui parlait cet été,
03:16alors il faut toujours se méfier
03:17de la communication chinoise,
03:18il disait au cœur de l'été en juillet
03:20que la situation restait complexe en Chine,
03:23qu'on sent qu'il y a encore de la défiance.
03:26Il n'y a pas encore un vrai mouvement
03:28de retour au magasin,
03:29si je puis me exprimer ainsi,
03:30du consommateur chinois.
03:31Donc, c'est vrai que les perspectives du luxe
03:33à moyen terme, là,
03:35je ne les vois pas peut-être aussi éclatantes
03:37qu'encore une fois,
03:38qu'elles ne l'ont été dans le passé.
03:40D'accord.
03:41Le sentiment de certains investisseurs aussi,
03:44c'est de se dire,
03:45mais voilà,
03:46la Chine est en train de frapper
03:48très très fort en matière
03:50d'innovation sur l'IA,
03:52aussi bien sur le hardware que le software.
03:55Est-ce que l'effet richesse
03:56ne va pas se faire sentir
03:58sur toute une classe de la population chinoise
03:59qui, d'un seul coup,
04:01va hériter de revenus très conséquents
04:02et d'un patrimoine fort ?
04:05Et que, là,
04:06pour le coup,
04:07ça pourrait faire redémarrer
04:09le secteur du luxe
04:09de manière un petit peu plus décisible.
04:11Pour moi,
04:11quand on est investisseur
04:12sur les valeurs du luxe,
04:12c'est vraiment ça.
04:13C'est-à-dire qu'on va regarder
04:14les dépenses de consommation en Chine,
04:16on va regarder l'activité,
04:17les indices de confiance,
04:18et c'est là où on se dit,
04:19quand on va voir
04:19une véritable inflexion s'amorcer,
04:21on se dit,
04:22OK, là, on peut y revenir.
04:23Toujours être aussi conscient
04:25que les pouvoirs publics
04:27ont leur mot à dire,
04:27puisque, vous savez,
04:28quand ça s'enflamme
04:28un petit peu quelquefois,
04:29oh, bah tiens,
04:30il y a des mesures anticorruption,
04:31on a des choses comme ça.
04:32Donc, c'est pareil.
04:33Ils ont quelquefois,
04:34ils peuvent être un petit peu
04:36influencés
04:36de ce qui se passe sur le marché,
04:37mais je pense effectivement
04:38que c'est vraiment
04:39ce qu'il faut regarder.
04:41Ce que j'appelle, moi,
04:42le retour du consommateur chinois
04:43dans les magasins,
04:44et notamment les magasins de luxe.
04:45D'accord.
04:45Il y a un autre sujet,
04:47alors là,
04:47moi, qui m'a passionné
04:48tout l'été,
04:49dont vous nous parlez,
04:51Laurent Grassin,
04:52c'est la com et la pub
04:54qui ont un effet direct
04:55sur les cours de bourse.
04:56C'est un sujet un peu
04:58léger de rentrée,
04:58ouais, mais quand même.
05:00Léger,
05:01mais il y a les gros sous dessus,
05:02parce qu'on a vu
05:02que ça fait bouger
05:03beaucoup de titres.
05:04Alors, on va le rappeler.
05:05American Eagle Outfitters,
05:07avec la jolie Sidney Sweeney.
05:09Le monde l'a découvert.
05:11Ceux qui ne la connaissaient pas,
05:12ils l'ont découvert.
05:13Voilà.
05:14Il y a eu Cracker & Barrel,
05:15Cracker & Barrel,
05:16la chaîne de bistro.
05:18Il y a eu Lucid Motors
05:19avec Timothée Chalamet.
05:23Mais alors là,
05:24ça a été une catastrophe.
05:26Vraiment,
05:26Bullstreet.
05:27Un peu plus loin,
05:27il y a eu Budweiser,
05:28c'est plus ancien,
05:30mais effectivement.
05:31Alors, racontez-nous.
05:32C'est fabuleux.
05:33Ce qui se passe,
05:34c'est qu'on sait
05:35que les Etats-Unis
05:36sont en pleine période
05:38de critiques,
05:39avec l'arrivée
05:40de Donald Trump aussi,
05:41de ce qu'ils appellent.
05:42Après, il convient
05:43à chacun d'en juger,
05:44ce n'est pas moi
05:44de me prononcer là-dessus,
05:46mais des excès
05:47du wokisme aux Etats-Unis,
05:48des pubs trop inclusives,
05:50avec trop de diversité,
05:51etc.
05:51Et depuis que Donald Trump
05:53est arrivé au pouvoir,
05:55les entreprises
05:56ont très vite tilté,
05:57et notamment,
05:57c'est le cas
05:58avec American Eagle,
05:59avec cette publicité
06:00que vous avez découverte,
06:01y compris dans nos journaux français,
06:03puisque,
06:04publicité un peu équivoque,
06:06mais en tout cas,
06:06qui a énormément séduit
06:08une partie,
06:09on va dire,
06:10de l'électorat de Donald Trump
06:10et qui a fait réagir,
06:12c'est ça qui nous intéresse,
06:13en bourse,
06:15le cours d'American Eagle.
06:16Donc, communication,
06:16entre guillemets,
06:17de ce point de vue-là,
06:18d'un point de vue financier,
06:19réussie.
06:19Autre exemple complètement dingue,
06:21on en parle avec commun,
06:22c'est Cracker Barrel,
06:23donc, effectivement,
06:23chaîne de restaurants
06:24un peu traditionnels américains,
06:26et le logo,
06:26pour ceux qui ne le connaissent pas,
06:28c'est,
06:28c'était,
06:29enfin, non,
06:30c'est, pardon,
06:31le logo,
06:32c'est l'ample machin,
06:34le fondateur,
06:35qui est accoudé à ce tonneau.
06:36Sur un rocking chair et un tonneau.
06:38Et à un moment,
06:39la directrice générale,
06:40qui était déjà pas mal critiquée,
06:41le cours avait déjà pas mal baissé,
06:43avant,
06:43il faut le dire,
06:44dit,
06:44on va simplifier le logo,
06:46et donc,
06:47ils enlèvent le gars sur la barrique,
06:48et ils mettent juste Cracker Barrel
06:50avec une police de caractère
06:51un petit peu revisité.
06:52Antoine,
06:52on n'est pas là dans le truc
06:53complètement dingo,
06:55il n'y a pas de...
06:56Voilà,
06:56et là,
06:56c'est un peu comme chez nous,
06:58oncle Benz,
06:59qui a disparu du paquet,
07:00parce qu'il y avait des considérations...
07:04Voilà,
07:04mais bon...
07:05Alors,
07:06les Américains diront
07:06walkiste,
07:07c'est pas le sujet chez nous.
07:10Exactement.
07:10Mais,
07:11voilà,
07:11il y a eu une volonté de moderniser,
07:13d'adapter un logo.
07:15Tout simplement.
07:16Et là,
07:16paf,
07:17scandale.
07:18Scandale,
07:18là aussi,
07:19réaction du titre,
07:19qui avait déjà pas mal baissé,
07:21et surtout,
07:22ce qui est intéressant de voir,
07:23pour qu'on en tire une petite leçon
07:24quand on est un investisseur,
07:25c'est qu'en fait,
07:26il faut être sur X,
07:27c'est obligatoire,
07:28si vous êtes sur des valeurs US,
07:29parce que c'est toujours là
07:30que ce genre d'histoire
07:34commence,
07:35en fait.
07:36Ça finit chez Donald Trump,
07:38qui s'est lui-même exprimé là-dessus.
07:40Donc,
07:41et enfin,
07:42l'exemple un peu historique de ça,
07:43c'était Budweiser,
07:44on s'en souvient,
07:45communication avec une influenceuse
07:46transgenre,
07:47qui était partie,
07:48mais complètement dans les tours,
07:50à tel point que
07:51Anheuser-Busch,
07:54la maison mère de Budweiser,
07:55a toujours pas complètement,
07:57c'est toujours pas complètement
07:58remis de cette histoire.
07:59Alors là aussi,
08:01il y a un problème
08:03qui est lié au fait
08:04qu'Abbé InBev,
08:06c'est un groupe
08:06qui est à la fois
08:07américain et européen,
08:08et qui a une collision
08:09des cultures
08:10au sein même
08:10de l'entreprise.
08:12Omar,
08:12votre avis là-dessus ?
08:13Mon avis...
08:14Ça nous a beaucoup fait rire,
08:15mais ça a beaucoup moins fait rire
08:16les actionnaires.
08:17Ça,
08:17c'est des secousses
08:18totalement dingues.
08:19On est bien d'accord.
08:20Après,
08:20il faut aussi garder en tête
08:21que ce sont des valeurs
08:22qui sont peu liquides.
08:22Il faut le rappeler,
08:24Cracker Barrel,
08:24c'est un milliard
08:25de coéquipiers.
08:26Il y a 200 ou 250 000 titres
08:29qui sont échangés
08:29chaque jour.
08:31American Eagle Outfitters,
08:32ça passe pas très très loin,
08:34ça bouge très fort aussi.
08:35Oui, exactement.
08:36Donc en réalité,
08:37certaines infos
08:38vont avoir vraiment
08:38un impact très important.
08:40Et puis de l'autre côté,
08:41en tant qu'investisseur,
08:42on est bien conscient
08:43que l'image de marque
08:43a un véritable impact
08:44en fait sur les ventes.
08:46Quand on prend l'exemple
08:46d'American Eagle
08:47et qu'on regarde un petit peu
08:48les bilans,
08:49on se dit que quand
08:49Sidney Sweeney
08:50ou quand une autre personnalité
08:52tout aussi importante
08:53va arriver et prendre,
08:55être en tout cas
08:55l'égérie de cette marque-là,
08:57on sait très bien
08:58que l'impact sur les ventes
08:59ne seront pas...
09:00Anecdotiques.
09:01Exactement.
09:02Je ne sais pas si vous avez vu
09:03cette époque.
09:03Je ne me souviens plus
09:04si la société était cotée,
09:05mais de cette rencontre
09:06entre Donald Trump
09:07et le président Corrin,
09:08il lui donne un stylo
09:09que Trump adore
09:10et le lendemain,
09:12rupture de stock
09:12sur tous les stylos
09:13de cette boîte-là.
09:14Donc voilà un peu
09:15l'époque dans laquelle on est
09:18où effectivement
09:18le placement produit,
09:20la com,
09:21la pub réussie,
09:23pas réussie,
09:23notamment sur des valeurs
09:25américaines,
09:25mais aussi européennes,
09:26peut avoir des effets
09:27boursiers.
09:29Alors,
09:30c'est quelquefois du court terme
09:31parce qu'encore une fois,
09:32ça tient.
09:33Mais si vous êtes un petit peu
09:34réactif,
09:36c'est le genre de tendance
09:37que maintenant
09:37vous devez considérer.
09:39Bad buzz toujours.
09:41Nestlé.
09:42Alors là,
09:42je peux vous dire
09:43qu'on ne parle que de ça.
09:45rebond au Japon ce matin.
09:49Le PDG de Suntory,
09:50qui n'est quand même
09:51pas n'importe quoi,
09:52se fait visiter par les flics
09:54et se fait vider de son siège.
09:57Pourquoi ?
09:58Parce que,
09:58bon,
09:59visiblement,
09:59le monsieur a un petit problème
10:00avec certaines substances illicites.
10:02attention,
10:05là,
10:05on revient sur des fondamentaux
10:08de la vie d'entreprise,
10:09du rôle du manager
10:11et ce qui aurait pu faire rire
10:14en disant,
10:14bah oui,
10:15il n'a pas respecté le règlement,
10:16il est vidé,
10:16c'est normal,
10:17fait quand même réfléchir
10:18en matière de gestion,
10:20en matière d'implication
10:21du dirigeant
10:22dans la gestion de l'entreprise,
10:23surtout quand on est face
10:24à des défis complexes.
10:25Omar,
10:26vous aussi,
10:28ça vous parle ?
10:29Ça me parle,
10:30mais après,
10:30pour le cas de Nestlé,
10:31les choses sont un peu plus simples,
10:33je pense,
10:33après peut-être,
10:34je suis complotiste,
10:35mais globalement,
10:36depuis l'arrivée de monsieur Frex,
10:38le cours n'a cessé de baisser.
10:39Je crois qu'on est sur une performance
10:40de moins 17%
10:41depuis son arrivée l'année dernière.
10:42Oui,
10:43depuis le début de l'année,
10:44on est...
10:44Voilà,
10:45je pense que c'était un peu presque
10:47une excuse,
10:47en fait,
10:47pour s'en débarrasser.
10:51C'est un peu le sentiment
10:51que ça donne quand même.
10:52On rappelle,
10:53en fait,
10:53l'affaire,
10:53c'est une relation consentie,
10:55a priori,
10:56on ne parle pas de faits
10:56de harcèlement,
10:57de violence sexuelle,
10:57consentie avec une subordonnée,
10:59mais pas déclarée.
11:00Mais pas déclarée,
11:02donc inverse au règlement du groupe.
11:03Bon,
11:04à chacun d'apprécier là aussi
11:05la,
11:06comment dire,
11:07la pertinence de l'argument,
11:09surtout pour une société
11:11qui était,
11:12dans notre jeunesse,
11:14une référence absolue
11:15et qui s'est plutôt singularisée
11:17sur les dernières années
11:18par des scandales,
11:20qu'on parle des pizzas butoniques,
11:22qu'on parle de Laurent Berrier.
11:23Ben oui,
11:24non mais c'est ça,
11:24en fait.
11:25Et donc,
11:25on se dit que cette volonté
11:27de faire dans l'absolue transparence
11:29ou de l'avé plus blanc,
11:30sans mauvais jeu de mots,
11:30est un peu surprenante.
11:32Moi,
11:32je suis assez d'accord avec Omar.
11:33Ce qui se passe,
11:34c'est que le problème de Nestlé,
11:35qui était vu comme une super référence,
11:37on aurait pu se dire le Coca-Cola,
11:39finalement à l'européenne,
11:41des marques ont été quand même
11:42vraiment abîmées par l'inflation.
11:43Aujourd'hui,
11:44des consommateurs qui vont sur le bas prix,
11:47il y a un très gros portefeuille.
11:48La mission du français,
11:49c'était déjà de réussir
11:50à redresser les résultats.
11:52C'est ça.
11:53Voilà.
11:53Est-ce que,
11:55je pense que d'ailleurs,
11:55son successeur va s'inscrire
11:57dans cette ligne ?
11:58Aujourd'hui,
11:59le titre est finalement
12:00pas très cher,
12:03mais ça ajoute
12:04peut-être
12:04un nouveau
12:05mauvais signal
12:06là où on pouvait
12:07tenter de jouer
12:08l'equity story,
12:09c'est-à-dire
12:10peut-être le rebond,
12:11la recovery de ce titre.
12:12Oui, effectivement.
12:13Omar,
12:14en réalité,
12:15moi,
12:15j'allais surtout ajouter
12:16que l'émergence du secteur
12:18des GLP1,
12:19donc la lutte contre l'obésité,
12:20lui a fait énormément de mal.
12:22J'ai l'impression aussi
12:23qu'un peu le top management
12:24ne fait pas forcément
12:25le nécessaire
12:25pour essayer un petit peu
12:27de se démarquer
12:28et prendre le virage
12:30qu'il doit prendre
12:31pour lutter contre cela.
12:33Et cette affaire-là,
12:34en fait,
12:34montre que les dirigeants
12:36ne font vraiment pas
12:37le nécessaire par rapport à toi.
12:38Allez,
12:38on termine avec l'or,
12:3930 secondes chacun.
12:40on n'en a pas.
12:43On en prend,
12:43là,
12:43sur les nouveaux plus hauts historiques,
12:453 608 dollars à l'instant.
12:483 608,
12:49ça va trop vite,
12:50je n'arrive plus à suivre.
12:51Ça bouge comme une biothèque,
12:53j'aurais dit à l'époque,
12:54ça bouge comme une crypto,
12:55maintenant,
12:55il faut dire.
12:56Mais oui,
12:57il faut en avoir.
12:59On sait qu'il faut en avoir,
13:00il faut toujours en avoir
13:01dans son portefeuille.
13:02Alors,
13:02est-ce qu'il faut en avoir
13:02à n'importe quel cours ?
13:04C'est une autre question.
13:05Et puis,
13:05comment surtout ?
13:06Du vrai or,
13:07ou alors de l'or papier,
13:09des titres des mineurs,
13:10d'or,
13:11là ?
13:11Alors,
13:11pour moi,
13:14encore une fois,
13:15quand vous êtes investissant individuel
13:16et que vous avez envie
13:16de faire simple,
13:17le plus simple,
13:17ça reste l'or papier,
13:18malgré tout.
13:19C'est quand même,
13:21les minières,
13:22alors attention,
13:22les minières ne sont pas
13:23complètement décorrélées
13:24du cycle de l'or.
13:25C'est ça.
13:25Si vous êtes investi
13:26depuis quelques années
13:27sur des fonds de valeur minière,
13:28ils ont très bien performé.
13:29En revanche,
13:30les fonds de valeur minière,
13:31les valeurs minières
13:32ont leurs propres problématiques
13:33d'exploitation,
13:34de résultats,
13:34etc.
13:35Donc,
13:35c'est un proxy,
13:36mais il n'est pas
13:37tout à fait complètement clair.
13:38L'or physique,
13:39vous pouvez en avoir,
13:40bien sûr,
13:41un petit peu,
13:42avec là aussi
13:42des considérations
13:44très pratiques
13:44de détention chez vous,
13:45de coffre-soir,
13:46de choses comme ça.
13:46Donc, en gros,
13:47moralité de l'histoire,
13:48oui,
13:49il faut avoir de l'or,
13:50peut-être même encore
13:50à ce cours-là,
13:51parce que finalement,
13:51s'il est à ce cours-là,
13:52c'est parce qu'on sent bien
13:53et au vu de tout ce qu'on se dit
13:54que l'incertitude reste
13:55extrêmement forte
13:56un petit peu partout
13:57et que donc,
13:59à défaut peut-être
14:00de s'apprécier encore énormément,
14:01on ne voit pas s'effondrer
14:02dans les mois qui viennent
14:03et peut-être,
14:04pour ceux qui n'en ont pas,
14:05commencer par,
14:06oui,
14:06un fonds indiciel
14:08sur l'or,
14:09c'est quand même
14:09une bonne façon de faire
14:10par petit montant.
14:11Là aussi,
14:11on s'expose progressivement.
14:12Au Marc,
14:13en quelques mots, là ?
14:14À mon avis,
14:14c'est très simple.
14:15En réalité,
14:15oui,
14:16il faut en détenir
14:16et pour plusieurs raisons.
14:18En réalité,
14:19depuis le discours
14:20de Jérôme Powell
14:21à Jackson Hole,
14:22le cours n'a fait que grimper.
14:24Le discours a été
14:25quelque peu d'oviche.
14:27Bien évidemment,
14:27les marchés ont bien compris
14:28que l'inflation
14:29devrait rester autour de 3%
14:31pendant un certain temps.
14:32De l'autre côté...
14:33Ça colle, ça colle.
14:34De l'autre côté,
14:35vous avez Donald Trump
14:36qui est en train
14:36de faire en sorte
14:38de licencier Lisa Cook.
14:40Donc,
14:40vous avez,
14:41finalement,
14:41la crédibilité
14:42de la fête
14:43qui est mise en danger.
14:44Vous avez un dollar
14:44qui commence à craquer.
14:47Et puis,
14:47vous avez aussi
14:48de l'autre côté
14:48les BRICS
14:49qui ne cessent d'acheter.
14:50Donc,
14:50la Chine continue.
14:51L'Inde a commencé
14:53à réduire
14:53ses réserves en dollars
14:54pour acheter de l'or.
14:56Donc,
14:56finalement,
14:56vous êtes dans un contexte
14:58où l'or
14:59devrait être quand même
15:00assez performant
15:01pour la suite.
15:02C'était des stats
15:03importantes de cet été.
15:04Les courbes se croisent.
15:05C'est-à-dire que
15:05l'ensemble des banques centrales
15:06à travers le monde
15:07détiennent plus d'or
15:08que du trésor américain.
15:10C'est la première fois
15:11que les courbes
15:11se croisent
15:12et s'entrecroisent
15:13comme ça
15:14depuis 1995.
15:16C'est un peu vieux,
15:16Antoine,
15:16mais je crois que Goldman Sachs,
15:17dans une étude,
15:18c'était la première partie
15:19de l'année,
15:19était à 4 000 dollars
15:20l'once pour 2026.
15:22Donc,
15:22finalement,
15:22à l'époque,
15:23il n'y a resté 5 000 dollars.
15:25Je trouve ça un peu exagéré,
15:26mais en tout cas,
15:26les 4 000
15:27semblent presque apportés maintenant.
15:30Laurent Grassin
15:31de Boursorama
15:32et Omar Dibault
15:33de Fineco,
15:33merci d'avoir été avec nous
15:34pour déchiffrer
15:35cette actualité.
Recommandations
15:57
|
À suivre
52:48
52:57
5:28
16:05
52:43
9:00
13:21
6:09
7:26
54:00
12:33
7:05
5:59
2:18
5:19
4:45
54:13