- il y a 3 jours
Ce lundi 13 octobre, Antoine Larigaudrie a reçu Gustav Sonden, cofondateur de Colbr, Vincent Grard, directeur France Trade Republic, Michel Delobel, gérant de portefeuille sous mandat MW Gestion, Barbara Thomas-David, notaire à Paris, Julien Nebenzahl, responsable des solutions d'épargne chez eToro, et David Seksig, cofondateur de Remake, dans l'émission Tout pour investir sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
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00:00BFM Business, tout pour investir. Antoine Larigauderie.
00:09C'est votre TPI sur BFM Business, tout pour investir.
00:12Nouvelle édition en direct, bien sûr, à la radio, à la télé, sur le web, en podcast.
00:18Ce n'est pas aujourd'hui qu'on dissipera les incertitudes politiques franco-françaises,
00:22mais on va plutôt s'intéresser à un monde en mouvement, un monde qui change.
00:25Et c'est peut-être en ce moment une nouvelle phase d'incertitude qui s'ouvre entre...
00:31On en parlait il y a quelques minutes.
00:33Tout ça, de près ou de loin, ça va avoir l'impact sur vos finances, sur vos investissements,
00:37entre Donald Trump qui durcit le ton en brandissant la menace de nouvelles surtaxes douanières sur les produits chinois,
00:43la Chine qui est également en train de fermer le robinet à terre rare,
00:46et ça commence diablement à se sentir sur les chiffres officiels.
00:48On va voir ça dans quelques secondes.
00:50Et des marchés actions chinois qui tanguent un petit peu ce matin.
00:53Encore une phase un petit peu compliquée à gérer sans trop de visibilité,
00:55mais au milieu de tout ça, on a de quoi vous apporter les meilleurs experts pour déchiffrer l'actualité.
01:01Pour l'instant, Vincent Grard de Trade Republic et Gustave Sonden de Colbert aiguisent leurs arguments.
01:08Les marchés qui gardent leur calme en Europe, même si ça a un petit peu tangué en Asie ce matin encore une fois.
01:13On détaillera un bon plan de trading tout à l'heure avec Michel Delobel d'AMW Gestion,
01:17et on fera aussi un peu de finances comportementales comme tous les lundis avec Julien Nebenzal d'Itoro.
01:23Bien sûr, on prend soin de vos investissements dans l'émission Solutions de Patrimoine, de gestion.
01:27Vous allez faire le plein d'idées aujourd'hui.
01:29On sera avec Maître Barbara David pour vous parler des opportunités d'investir dans le Viager.
01:34Eh oui, une piste à explorer en milieu d'un marché immobilier, toujours très compliqué.
01:38Enfin, on découvrira les dernières innovations et nouveaux acteurs du monde de la gestion
01:42avec David Sexig, cofondateur de Remake, avec là aussi plein de bonnes idées et de bons plans à suivre.
01:50Vous pouvez nous joindre bien sûr par e-mail pour poser toutes les questions que vous voulez,
01:53direct à bfmbusiness.fr.
01:55Vous pouvez nous envoyer un SMS au 732 16, vous tapez le mot clé « business » suivi de votre message,
02:00ou me joindre directement sur mon fil Twitter, « x » il faut dire maintenant,
02:04et on répondra à vos questions bien sûr en cours d'émission.
02:07– Le reste de l'actualité du jour, alors l'événement c'est bien sûr la libération des otages israéliens par le Hamas.
02:14Les 20 otages encore en vie sont désormais tous avec les forces armées israéliennes.
02:19Israël qui en échange remettra 2000 prisonniers palestiniens.
02:23De quoi concrétiser la première étape du plan de Donald Trump,
02:25alors que le cessez-le-feu tient depuis 4 jours.
02:28Le président américain est attendu en Israël, avant la tenue d'un sommet de la paix en Égypte.
02:34Tout se rend aussi Emmanuel Macron, président français,
02:36qui affirme ce matin la paix qui devient possible pour Israël, pour Gaza et pour la région dans son ensemble.
02:43En France, l'officialisation du gouvernement Lecornu de hier soir,
02:47donc 34 ministres, moins de poids lourds politiques, plus de personnalités de la société civile.
02:51Elles sont 8 à intégrer le gouvernement, dont Jean-Pierre Farandou,
02:54l'ex-patron de la SNCF qui devient ministre du Travail.
02:57A Bercy, Roland Lescure et Amélie de Montchalin restent en poste.
03:01Ils sont rejoints par Serge Papin, l'ex-PDG de Systému,
03:04qui aura notamment en charge les PME, le tourisme et le pouvoir d'achat.
03:08Premier conseil des ministres, demain 10 heures avant le dépôt des textes budgétaires au Parlement.
03:13Et entre-temps, nouvelle donnée à prendre en compte, et elle n'est pas bonne.
03:15C'est le déficit de la Sécu qui s'annonce plus important que prévu d'ores et déjà,
03:19autour de 23 milliards contre 22 selon les échos.
03:22Pleine crise politique, bien sûr le résorbé s'avère de plus en plus ardu.
03:25Ardu, gros plan sur votre tableau de bord des marchés à présent.
03:32C'est un paysage un petit peu contrasté qu'on a sur les marchés ce matin.
03:40Donc évidemment, nouvelle passe d'armes commerciales entre Donald Trump et Xi Jinping,
03:45entre les États-Unis et la Chine, avec la menace de nouvelles surtaxes douanières.
03:50Mais voilà, en même temps, on a des marchés européens qui se tiennent bien.
03:54Ce matin en Asie, ça a été un petit peu compliqué pour les indices chinois,
03:57notamment une baisse d'1,5% pour le Hang Seng à Hong Kong,
04:01le composite de Shanghai, moins 0,19%.
04:02Mais on avait déjà vu le Nasdaq largement décrocher vendredi soir,
04:06avec une baisse de 3,5%, moins 2,71% pour le S&P 500.
04:11Alors c'est vrai que si on regarde sur le plus long terme,
04:13certains étaient tentés de considérer ce nouveau durcissement
04:17entre États-Unis et Chine comme une bonne fenêtre pour prendre des bénéfices,
04:21parce que les indices ont beaucoup progressé aussi bien en Chine qu'aux États-Unis.
04:25Au milieu de tout ça, l'Europe, elle reste très calme.
04:28Plus 0,6% pour le CAC 40 à 7 965 points.
04:31On se tient près des 8 000.
04:33Et puis le climat est franchement bon du côté de l'Euronextech Leaders,
04:36l'indice des technos qui gagne 1,2%.
04:39Les autres indices européens, on a une bonne performance pour l'Eurostock 50 qui prend 0,72%.
04:44Le DAX à Francfort, plus 0,58%.
04:46Alors le détail des valeurs, si on regarde sur le SBF 120, en haut du palmarès,
04:51on a quand même beaucoup d'activités, encore une fois, autour des biotechs.
04:55On vous parle jour après jour de ce renouveau des biotechs,
04:58de progression très très importante.
05:01De côté d'Abivax notamment, qui en profite pour gagner 7,2% à 84,80€.
05:05Mais la bonne nouvelle du jour, c'est Médincelle,
05:08qui est en tête de l'indice large avec une hausse de 15% à 31,58€.
05:12Ensuite, un de ces médicaments a été approuvé par les autorités de santé américaines.
05:17A noter aussi Exocence dans la Défense qui gagne 7% à 46,55€ avec le renforcement d'un fonds d'investissement au capital à hauteur de 7,8%.
05:26Sur le CAC 40, c'est Stellantis qui mène les débats avec une hausse de 3,7%, 8,88€.
05:31La techno bien orientée, je vous le disais, St-Micro gagne 3,4% à 24,79€.
05:36Et puis, les valeurs réactives justement aux tensions commerciales, paradoxalement, sont plutôt bien orientées ce matin.
05:43Et c'est le cas d'ArcelorMittal, bien sûr, dans l'acidérurgie, qui gagne 2,17% à 33,02€.
05:49Très bonne orientation de toute la métallurgie européenne, de toute manière, depuis quelques semaines,
05:53alors que l'Union européenne a mis en place des mesures anti-dumping contre l'acier chinois.
05:58Thalès recule d'1,09%, c'est la plus forte baisse du CAC, 254,70€.
06:03On a Michelin aussi, moins 0,4€ à 29,36€.
06:06Et puis, Nexans qui signe la plus forte baisse du SBF 120 à moins 8%.
06:10A noter sur le marché obligataire qu'on était sur une vraie détente sur les taux européens vendredi soir.
06:18Elle prévaut encore ce matin.
06:19On est à 3,48% pour la dette française dix ans, toujours légèrement au-dessus de la dette italienne à 3,45€.
06:26Et on est à 2,64€ pour la dette allemande.
06:29Les métaux précieux, bien entendu, l'once d'or fin, l'argent, qui sont toujours sur des records historiques.
06:35On a dépassé les 50 dollars l'once pour l'argent vendredi.
06:38Là, on temporise un petit peu, mais enfin, 49,67€, on est toujours proche de ces niveaux.
06:42Et puis, 4,097€ pour l'once d'or fin.
06:45On passe au déchiffrage.
06:46Et on parlait matière première, matière première précieuse.
06:57On va continuer d'en parler.
06:58Vincent Gras de Trade Republic.
07:00Merci d'être avec nous ce matin.
07:01Et Gustave Sanden de Colbert.
07:04Oui, oui, matière première très précieuse, ce sont les terres rares.
07:09Les terres rares.
07:09Et on sent que c'est tout l'enjeu, finalement, de cette nouvelle passe d'armes, là, entre Donald Trump et Xi Jinping.
07:16Parce que la Chine est en train, je le disais, là, en intro, de couper le robinet, enfin, de fermer vraiment le robinet à terres rares.
07:23Mais ça commence à se lire.
07:24Je regardais les chiffres officiels des autorités chinoises ce matin.
07:28Entre août et septembre, les exportations de terres rares sont tombées de 31%.
07:34Là, paf ! Il y a un tiers du marché qui n'est plus là.
07:37Donc, globalement, qu'est-ce qu'on fait ?
07:39Est-ce que ça explique ces tensions entre Trump et la Chine, à nouveau ?
07:45Est-ce que ça menace l'ensemble de l'écosystème ?
07:47On sait que ces terres rares sont indispensables à la techno, notamment pour assurer des gros investissements en data center et en technologie hardware.
07:57Gustave Sanden, qu'est-ce que ça vous évoque, ces chiffres ?
07:59Moi, j'ai l'impression d'être le 4 avril.
08:02On prend les mêmes et on recommence.
08:03On est reparti, oui.
08:04Exactement.
08:04Donc, là, c'est directement la chaîne d'approvisionnement numérique, vous l'avez justement rappelé, qui est affectée par ces mesures, finalement, de contrôle, pour l'instant.
08:15C'est ça, dont il s'agit d'exportation des terres rares.
08:20Sauf que ce contrôle, potentiellement, il peut ralentir la croissance de qui ?
08:24Des méga-caps américaines.
08:25Et ça, ça ne plaît pas beaucoup à Donald Trump.
08:27Et donc, il est une méthode, à priori, maintenant qu'on connaît, plus 100% de tarifs sur la Chine, avec une application dans quelques semaines.
08:36Eh bien, surprise, comme ce fut le cas le 4 avril et le mois qui s'en est suivi le printemps dernier, les marchés financiers n'ont pas adoré.
08:45Et là, on a quand même pris notre plus grosse baisse, justement, depuis le 4 avril vendredi dernier.
08:52Et ça fait tout drôle.
08:52Oui, c'est significatif.
08:543,5 sur le Nasdaq.
08:56Et puis, ça a quand même pas mal secoué ce matin en Asie, même si globalement, on termine à moins 1,5 sur le Hang Seng.
09:02Ce n'est pas monstrueux.
09:04Mais voilà, selon vous, on est peut-être au-delà de la simple prise de profit.
09:10On sent quand même un coup de froid.
09:11Ah oui, oui, je pense qu'on sent un coup de froid.
09:14Moi, je regarde toujours le même indicateur depuis le mois d'avril, c'est le VIX.
09:18Donc, on avait eu un pic du VIX au-delà des 50 en avril.
09:22Donc, cet indice de la volatilité, indice de la peur, c'est son petit surnom.
09:26Au-delà des 50, généralement, c'est catastrophe.
09:28Sauf que ce pic a été très, très rapide.
09:29Et qui s'en est ensuite revenu à des niveaux plutôt de moyenne longue, autour des 16-17.
09:35On y était.
09:36Et là, vendredi, plus 30% sur le VIX.
09:38Plus 30% dans la journée.
09:40Donc, ça, je pense que c'est la première chose à observer.
09:44C'est qu'effectivement, on retrouve de la vol.
09:45La deuxième, effectivement, l'amplitude de la baisse, on l'a commenté.
09:48C'est assez intéressant.
09:49Ce qu'il faut regarder, c'est que dans cette amplitude de baisse, vous avez dit le Nasdaq, moins 3,5.
09:53Et effectivement, la tech, à nouveau, concentre la volatilité.
09:58Nvidia, moins 5, par exemple, au-delà de la moyenne du Nasdaq.
10:04Et effectivement, je pense que c'est les deux grands points de vigilance à avoir en tête.
10:09Mais ça préfigure rien de bon.
10:11On espère une accalmie, on l'a déjà vu.
10:13Mais rien n'est garanti.
10:15Vincent Grahr, oui, je vous voyais réagir sur la volatilité.
10:18Déjà, peut-être un petit complément sur la partie terre rare.
10:21Au-delà des exportations de ces métaux, ils sont en train également de verrouiller les technologies d'exploitation et d'extraction de ces métaux-là.
10:29Donc, ils verrouillent pas uniquement le métaux en tant que tel, parce qu'évidemment, on peut en trouver autre part qu'en Chine, sur la planète.
10:35Mais ils verrouillent toutes les technologies qui permettraient à d'autres puissances d'en profiter.
10:39Donc, c'est un point quand même assez structurant.
10:42Et deuxièmement, tu mentionnais, Édouard, la partie du 4 avril.
10:474 avril, on en a parlé ici également, je pense ensemble, le taco Trump.
10:52J'ai un peu l'impression que Trump est en train de refaire exactement comme en avril,
10:56de faire des tweets, des augmentations de droits de droine à des niveaux qui sont complètement prohibitifs,
11:01pour ensuite revenir en arrière.
11:03Et on a vu qu'il avait recommuniqué dans le week-end pour dire qu'au final, il avait pas envie de nuire à la Chine.
11:09Donc, voilà, je me demande si c'est pas encore une fois un épisode de l'art du deal de Trump.
11:14Ah, là, on vous sent en opposition quand même.
11:16Alors, c'est vrai que j'ai vu des tas de tweets, de petites voix caustiques de Wall Street dire,
11:22bon, ça sent encore le coup de bourse, il a dû prévenir ses copains, ceci, cela.
11:27Ouais, quand la Chine dit, on va quand même aussi verrouiller les brevets d'exploitation des fameuses terres rares,
11:34ça va peut-être au-delà, oui, effectivement, du simple coup de bourse, on va dire.
11:41Oui, et surtout, Taco, c'est une expression de journaliste, c'est Trump always chicken out.
11:46Je connais pas beaucoup de fins observateurs de la négociation qui considèrent qu'il a chicken out
11:51et qu'il a pas obtenu d'excellents résultats dans sa négociation sur le premier cycle.
11:54Alors oui, bon.
11:55C'est plutôt ces contreparties qui ont, plus que chicken out, qui ont carrément cédé, en fait.
12:00Beaucoup de terrains, y compris une petite contrepartie qui s'appelle l'Union européenne, accessoirement.
12:04Complètement.
12:05Mais je pense que ce qu'on peut commencer à observer, c'est qu'effectivement,
12:09les grands marchés, les valeurs tech sont en repli.
12:12Ce qu'on peut aussi commencer à observer, c'est une re-hierarchisation des actifs, des classes d'actifs.
12:20Et typiquement, il y a une classe d'actifs qui, parfois, nous est présentée comme une valeur refuge,
12:26ou qui est le bitcoin.
12:27Et là, on voit effectivement quand même moins de 560 milliards de valeurs évaporés vendredi.
12:33Et on repit une grosse corrélation, finalement, bitcoin et Nasdaq, valeur technologique.
12:40Alors que dans le même temps, les valeurs refuge dites traditionnelles, l'or et l'argent, eux, franchissent des records.
12:46Donc il y a aussi une scission qui est en train de se passer sur le marché,
12:49entre, effectivement, les métaux et les valeurs rares traditionnelles,
12:54et tout ce qui est actifs technologiques de croissance, bitcoin compris.
12:58Ça, c'est assez intéressant.
12:59Est-ce que ça ne serait pas un retour à la normale, finalement ?
13:02La normale, je ne sais pas si on la connaît.
13:03Je ne sais plus si on la connaît encore.
13:06Enfin, une sorte de rééquilibrage, peut-être.
13:07C'est intéressant, je trouve, de voir, effectivement, ce point de divergence.
13:10Parce que finalement, tous les actifs étaient en hausse conjointement.
13:15Et là, il y a un petit peu plus de hiérarchisation, justement, dans le choix des investisseurs.
13:20On parle d'une journée de bourse.
13:21Oui.
13:22Maintenant, il y a un facteur que vous retenez et que je trouve très intéressant.
13:26C'est, malgré les records du Nasdaq, auxquels on a pu avoir droit en début de semaine dernière, etc.,
13:34où tout allait bien, paradoxalement, les investisseurs, ils ont l'air de...
13:38Les gros investisseurs, ils ont l'air de plutôt quitter les États-Unis
13:42et de vouloir se décorréler à fond.
13:43On regardait, il y a de mémoire JP Morgan et ce matin Deutsche Bank
13:48qui conseillent surpondérer les actions européennes.
13:52et on voit des fonds sortir des États-Unis, enfin, plus se consacrer à d'autres zones.
13:57Et ça, selon vous, c'est peut-être un instant pivot qui est important.
14:02Disons que les ETF ont permis aux investisseurs de se diversifier à la base
14:07et de payer moins de frais.
14:08Le petit écueil, c'est que ça a aussi renforcé la concentration de ces mêmes indices.
14:13Et donc, aujourd'hui, vous achetez un MSCI World ou un indice mondial,
14:16vous achetez à peu près 70% d'US.
14:18Et vous achetez 5% d'NVIDIA.
14:20Voilà.
14:21Déjà.
14:21Donc, effectivement, il y a une double concentration, vous avez tout à fait raison,
14:25il y a une concentration géographique.
14:27Et dans la concentration géographique, il y a aussi une concentration sectorielle
14:30et localisée sur les États-Unis.
14:32On est dans des niveaux, d'ailleurs, je n'ai pas envie de faire peur à tout le monde,
14:36mais globalement, le top 10% représente, le premier décile du S&P 500 représente 60% du S&P 500.
14:43La dernière fois que c'est arrivé, c'est en 2000.
14:45Et l'avant-dernière fois, c'était en 1928.
14:47Voilà.
14:48Des statistiques qui fâchent.
14:51Des statistiques qui fâchent un peu.
14:54Donc, en fait, déjà, d'un point de vue diversification, tout simplement,
14:57les investisseurs, logiquement, se tournent vers des indices hors US.
15:01Or, certains, les indices mondiaux ne suffisent plus à assurer cette diversification.
15:05C'est le premier élément.
15:06Deuxième élément, c'est aussi que, en fait, tout est moins cher.
15:11Tout simplement.
15:11Avec un dollar qui perd...
15:13Vous avez un pays aux États-Unis qui tourne autour des 30, en Europe, autour des 17, et en Chine, autour des 10.
15:20Donc, en fait, si on se dit, je n'ai pas de conviction majeure, mais je n'ai pas envie d'acheter trop cher,
15:26les US, ce n'est pas forcément la meilleure option.
15:28Et le troisième facteur, et non des moindres, qui est lié à toute l'incertitude macroéconomique dont on vient de parler,
15:36c'est la devise.
15:38Là, on dit à tout le monde, depuis quelques mois, les marchés sont au plus haut, les marchés américains sont au plus haut.
15:42Moi, je suis un petit porteur dénominé en euros.
15:47J'ai fait plus 3, je ne comprends pas.
15:48Oui, ben oui.
15:50C'est la moyenne qui va...
15:52Plus 17 devient plus 3.
15:53C'est ce qu'on va le plus poser sur les réseaux sociaux sur les 4 dernières semaines.
15:58Je ne comprends pas pourquoi mon MSCI World ne fait pas la même performance que l'indice.
16:02Alors, cela dit, à contrario, on pourrait considérer que, justement, cette ristourne sur les actifs américains dus aux effets de vise,
16:10ça peut être une bonne occasion de se placer.
16:12Mais alors, maintenant ?
16:14Si on a envie de prendre la conviction, si on est un épargnant investisseur,
16:20comme tout le monde, on peut aussi choisir de prendre un ETF qui est protégé contre les effets de devise.
16:28Ce qui est une alternative qui permet de se couvrir de ce risque-là
16:32et de se concentrer sur la performance brute des actions dans lesquelles on investit.
16:36Et ce qu'on conseille assez souvent, effectivement, dans cette émission.
16:39On va changer complètement de secteur.
16:44Ferrari, dites donc, première grosse déception pour Ferrari.
16:49Alors, j'ai regardé les chiffres.
16:52Ce n'est pas non plus la fin du monde qu'ils nous annoncent.
16:55Les gens, ils ont toujours de l'argent.
16:57Ils vont toujours acheter une voiture chez Ferrari parce qu'ils en ont envie.
17:01Malgré tout, voilà.
17:02Alors, les arbres ne montent pas jusqu'au ciel, etc.
17:05Mais on a les premiers résultats et perspectives de Ferrari qui ne sont pas spectaculaires, merveilleux, etc.
17:12Ils sont quand même en hausse, mais qui ne sont pas aussi haus qu'espérés.
17:16Et donc ça, le marché, d'une manière générale, sanctionne toujours un petit peu.
17:19Donc, baisse à deux chiffres.
17:20Et c'est vrai que jusque-là, le parcours de Ferrari était absolument spectaculaire.
17:26Mais voilà, il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain non plus.
17:29On a l'impression que c'était un peu la curée.
17:31C'est surtout la deuxième annonce, je pense, qui a créé cette chute sur les marchés.
17:37Ferrari qui a annoncé réduire la voilure, si je peux me permettre l'expression, sur les véhicules électriques.
17:44Comme tout le monde, et c'est ce comme tout le monde qu'on ne tolère pas chez Ferrari.
17:48Qu'on tolère ailleurs, mais qu'on ne tolère pas chez eux.
17:50Oui, potentiellement.
17:51Et ce qu'il faut comprendre aussi, c'est que le secteur, dans sa globalité, est en train de souffrir.
17:56Sur le luxe de la voiture en Europe, on voit Porsche qui est dans la panade.
18:01On voit Aston Martin également.
18:03Donc, le contexte général pour les véhicules de luxe comme Ferrari n'est pas très très bon.
18:09Je pense que c'est aussi une manière pour Ferrari de se préserver et de préserver son image
18:14que de dire de réduire la voilure sur les véhicules électriques.
18:17Puis précisément sur un truc qui ne marche pas.
18:19Et on le voit chez Porsche, on le voit chez Audi, on le voit chez l'électrique Premier.
18:23C'est un mal fou à prendre.
18:25En fait, Ferrari, c'est un motoriste également.
18:27Donc, ils font leur propre moteur sur l'électrique.
18:29Ils ne le sont plus.
18:31Il y a une petite partie de l'âme de la voiture qui sort quand même.
18:34Puis ça compte chez Ferrari.
18:35Donc, ça compte complètement.
18:36On va suivre ça.
18:37Attention, Ferrari, c'est quand même le meilleur élève de la catégorie.
18:41On parle de taux de marge supérieur à 50% chez Ferrari.
18:44Très très loin devant le deuxième,
18:46qui est aux alentours des 30% de marge opérationnelle.
18:49Donc, on est quand même sur une entreprise bien gérée,
18:51sur un produit passion, où les gens peuvent se permettre de dépenser des montants assez astronomiques
18:57pour ce plaisir-là.
19:00Gustave Sanden, ça vous a évoqué quelque chose, justement, cette douche froide.
19:04On a vu le secteur du luxe qui s'est bien retourné vendredi à cette nouvelle-là, justement.
19:08Oui.
19:09Vous faites une bonne transition, parce que j'allais faire le lien avec le luxe dans son ensemble.
19:13On voit effectivement que le luxe, qui est quand même l'un des secteurs forts en Europe,
19:18a quand même globalement eu 18 mois un peu difficile.
19:21On est dans un cycle de reprise pour la plupart des valeurs.
19:25Je pense notamment à Kering, qui a été porté par son super sauveur.
19:29Il est un fou, alors qu'il n'a rien annoncé encore du tout.
19:32Il a juste annoncé qu'un plan serait annoncé en 2016.
19:34Oui, au printemps.
19:35Mais bon, en tout cas, effectivement, ce luxe qui était parfois...
19:40On faisait des analogies entre le luxe européen et d'ailleurs les big tech américaines.
19:44Oui, bien sûr.
19:44On était dans cette euphorie-là il n'y a pas si longtemps, il y a 18-24 mois, justement.
19:49Là, on voit que c'est un peu différent.
19:50Je pense que la conjoncture mondiale, l'incertitude sur les droits de douane,
19:56l'incertitude sur les dynamiques de consommation, etc.,
19:59a quand même bien pénalisé le secteur dans son ensemble.
20:01Sur l'automobile en particulier, c'est clair que ce qu'a dit Vincent sur le thermique,
20:08c'est un gros sujet.
20:09C'est un gros sujet pour l'automobile européenne en général, d'ailleurs.
20:12Bien sûr.
20:12Mais effectivement, d'autant plus sur le luxe,
20:15parce que finalement, il n'y a pas la clientèle en face pour l'instant.
20:18Le luxe premium en électrique, ça s'appelle Tesla, pour la plupart des consommateurs.
20:23Ah oui, encore.
20:25Et en tout cas, les motoristes traditionnels européens et leur clientèle,
20:29qui n'est pas toute jeune, je n'ai pas tous les chiffres,
20:32mais je me souviens de ce chiffre qu'on m'avait donné pour raisonner sur du marketing au global,
20:35âge moyen d'un propriétaire de Mercedes neuve, c'est 65 ans.
20:38Bah oui.
20:39Donc, on n'est pas non plus sur des Gen Z.
20:42Et a priori, je pense que si on étend ce raisonnement sur Ferrari, Porsche et compagnie,
20:46on sera probablement pas loin.
20:48Donc, c'est peut-être aussi un élément d'explication.
20:50Sans doute.
20:51Écoutez, merci messieurs.
20:52C'était encore une fois passionnant.
20:53Vincent Gard de Trade Republic et Gustave Sonden de Colbert.
20:57Merci d'avoir déchiffré cette actualité encore passionnante aujourd'hui.
21:01Et surtout, cette problématique des terres rares chinoises dont on va beaucoup parler aujourd'hui.
21:05On passe aux arbitrages.
21:09Tout pour investir.
21:11Arbitrage.
21:12Et on rejoint Michel Delobel d'MW Gestion.
21:16Bonjour Michel.
21:17Bonjour.
21:17Un petit coup d'œil sur le CAC 40.
21:20Bon, on remonte la pente tranquillement.
21:22On n'est pas très loin des 8 000 points.
21:237 961, on est en hausse de 0,55%.
21:26La tendance des marchés européens, et singulièrement du CAC 40, est étonnante.
21:31Parce qu'on sent que ça craque au niveau gestion des incertitudes politiques en France.
21:37Bon, on s'y est fait.
21:38Là, il y a quand même un bon coup de pied dans la fourmilière entre la Chine et les États-Unis au sujet des terres rares.
21:43Ça a fait vraiment tanguer Wall Street.
21:46D'une certaine manière, les marchés asiatiques ce matin, même si on s'en est remis,
21:50on sent que la volatilité revient, que les incertitudes aussi.
21:53Et le CAC 40 garde le cap comme ça.
21:55Et on reste encore pas très loin des 8 000 points.
21:57Qu'est-ce que vous voyez du côté des seuils techniques à surveiller aujourd'hui ?
22:01Oui, c'est vrai qu'il y a une belle résilience des marchés, et notamment du CAC 40.
22:05Puisque vous avez noté, il y a effectivement les histoires des droits de douane.
22:08Même si, pour le coup, ce qui s'est passé vendredi était plutôt entre la Chine et les États-Unis.
22:13Donc, on peut comprendre une réaction un petit peu plus marquée des marchés asiatiques ce matin,
22:18plutôt que des marchés européens, qui eux, a priori, sont un peu immunisés là-dessus.
22:24Mais c'est vrai que graphiquement, on en avait parlé la semaine dernière,
22:27on a des signaux plutôt haussiers, positifs sur l'Eurostock 50 et le CAC 40.
22:32Alors, le CAC 40 est toujours un petit peu plus compliqué à lire en ce moment,
22:34du fait des incertitudes politiques.
22:37Mais on avait des signaux plutôt haussiers ces derniers temps.
22:41La baisse de vendredi n'a pas remis en cause ces signaux-là.
22:45Alors, même si ça a été un petit peu juste sur le CAC 40,
22:47si on regarde l'Eurostock 50, qui est un petit peu plus représentatif en ce moment,
22:51ça a plus permis finalement aux indices de respirer, il y a eu des prises de bénéfices.
22:55Alors, c'est vrai que la clôture est intervenue assez tôt vendredi.
22:58Les futurs sont allés un petit peu plus bas.
23:00Mais bon, ce matin, on remonte la pente.
23:03Et j'ai l'impression que ça ne remet pas en cause la tendance graphique haussière.
23:07Sur le CAC 40, il faudra bien évidemment repasser les 8100
23:11pour vraiment redonner une impulsion haussière.
23:14Ce n'est pas sûr qu'on y arrive tout de suite, tout de suite.
23:16Encore une fois, du fait des incertitudes politiques,
23:19ce n'est pas sûr que le nouveau gouvernement tienne forcément très longtemps.
23:22Mais comme vous le disiez, on a l'impression que les investisseurs,
23:26quelque part, sont habitués.
23:28Et puis, voilà.
23:29J'ai fait un petit parallèle ce matin avec la réaction des marchés
23:33aux droits de douane, c'était un peu vendredi.
23:38Ça me rappelait un petit peu, alors il faut remonter le point en arrière,
23:40mais quand il y a eu les attentats du 11 septembre,
23:43puis ceux de Madrid et ceux de Londres,
23:45finalement, on voyait qu'à chaque nouvel événement comme ça,
23:48les marchés réagissaient de moins en moins et de moins en moins longtemps.
23:51Parce que finalement, ils s'habituent et ils savent que
23:54c'est finalement impactant à très long terme,
23:57mais que plus long terme, la vie continue.
24:04C'est vrai qu'on a l'impression qu'à chaque coup,
24:06le marché démonte de la résilience,
24:08d'un côté et de l'autre de l'Atlantique,
24:10même en Asie ce matin.
24:12Michel, est-ce qu'il y a un secteur ou un actif
24:14que vous regardez particulièrement aujourd'hui,
24:17un mouvement technique qu'on aurait un peu oublié ?
24:19Alors, c'est vrai qu'il y a les biothèques qui réagissent très très bien,
24:23notamment aux bonnes nouvelles en provenance de Médincelle.
24:26Est-ce qu'il y a autre chose qui retient votre attention ?
24:28Effectivement, nous, on regarde, alors ce n'est pas juste aujourd'hui,
24:31ça fait déjà quelques semaines qu'on regarde le secteur de la santé au sens large,
24:35parce que même si on parle de marchés qui sont effectivement plutôt résilients,
24:39on voit malgré tout qu'on monte sur des...
24:41On marche un petit peu sur des oeufs,
24:42on monte sur des marchés qui sont assez fragiles,
24:45une hausse qui se fait beaucoup avec l'intelligence artificielle notamment,
24:48et c'est vrai que voilà, si on a envie de ne pas forcément prendre le train en marche,
24:53parce qu'on a l'impression qu'il est déjà bien lancé,
24:55d'aller sur des secteurs qui ont un petit peu souffert ces derniers temps,
24:58ces derniers mois, ces dernières années,
25:00le secteur de la santé peut être intéressant.
25:03Depuis l'été 2024, il a quand même suivi un petit contre-coup.
25:06La question des droits de douane, justement,
25:08et des taxations n'est pas forcément complètement réglée,
25:11même si depuis une dizaine de jours,
25:13il y a eu des annonces d'accords avec Pfizer,
25:15qui ont d'ailleurs fait réagir le secteur de la santé au sens large,
25:19à la hausse,
25:20et on est sortis justement d'une tendance graphique baissière sur ce secteur-là.
25:25Alors, je parle du secteur au sens large,
25:29parce que je trouve que c'est plus facile
25:32que de traiter sur des titres pris un par un,
25:36vous parlez d'être guérée ou autre,
25:37c'est quand même le secteur de la santé,
25:39les sociétés en Allemagne sont très dépendantes d'AMM,
25:42d'autorisations mises sur le marché,
25:44ou d'événements qui leur sont propres.
25:46Et c'est vrai que ce n'est pas toujours forcément très lisible,
25:49on n'a pas envie forcément de jouer à pile ou face.
25:51Donc, je préfère moins intervenir sur des trackers,
25:54par exemple, qui vont couvrir plusieurs titres.
25:58Et là, on est sortis récemment d'une tendance baissière sur ce secteur-là,
26:02si on prend le tracker Rostock 600, par exemple, de la santé.
26:06Alors, on a reculé un tout petit peu vendredi,
26:09mais on revient tester des structures qui ne sont pas forcément très loin.
26:12Et ça peut être intéressant dans une optique à la fois défensive
26:15et pour profiter d'un momentum qui s'en a un petit peu d'ailleurs
26:19sur le secteur depuis quelques jours.
26:21Merci Michel de Lobel, d'MW Gestion,
26:24d'avoir fait ce point sur le CAC 40 et donc sur le secteur de la santé.
26:28Je vous rappelle à un médincelle qui gagne quand même 14,4%, 31,44 euros,
26:32après l'annonce de l'acceptation par les autorités de santé américaines
26:37d'un nouveau traitement développé par le groupe.
26:40Et puis, dans le sillage, on a d'autres capilles des biothèques
26:43qui s'en tirent bien, notamment Abivax,
26:45qui viennent 7% à 84,70 euros.
26:49Restez avec nous dans tout pour investir.
26:50Votre TPI ouvre le coffre au trésor.
26:54Sur la deuxième demi-heure, on va parler immobilier
26:58avec les opportunités d'investir dans le viager.
27:01Pourquoi pas, dans un contexte immobilier toujours un petit peu déprimé.
27:05On va faire un peu de finances comportementales
27:06avec Julien Nebenzal-Ditoro.
27:08Et puis, on terminera avec la découverte d'un de ces nouveaux acteurs
27:11montant de la gestion d'actifs, cette nouvelle génération.
27:16C'est Remake.
27:17On sera avec son cofondateur, David Sexig, en fin d'émission.
27:20A tout de suite.
27:20Tout pour investir sur BFM Business
27:26Tout pour investir, la boîte à outils
27:32La boîte à outils, j'y tiens à cette rubrique
27:34parce que vraiment, c'est des conseils pratiques, clairs, précis.
27:38On est avec Maître Barbara David, notaire à Paris.
27:42Bonjour.
27:43Bonjour.
27:43Alors, on va s'intéresser à un marché qui peut paraître un peu exotique,
27:47mais qui a son importance dans un marché de l'immobilier
27:50qui reste profondément déprimé.
27:51C'est le viagé.
27:53Comment on investit bien dans le viagé
27:55et pourquoi il revient un petit peu dans les usages aujourd'hui ?
28:01Parce que c'est vrai que c'est un produit un petit peu particulier,
28:03on va le voir,
28:04mais qui n'est pas dénué d'intérêt,
28:07aussi bien pour celui qui en bénéficie
28:08que celui qui est un petit peu l'objet du placement.
28:13Quelle est la raison pour laquelle on en reparle aujourd'hui, en fait ?
28:16Aujourd'hui, le viagé, si je peux m'exprimer ainsi,
28:20c'est plus tabou.
28:20Pourquoi c'est plus tabou ?
28:21Parce que pendant longtemps,
28:23le viagé, c'était synonyme de personnes âgées
28:27avec des revenus faibles
28:28qui finalement bradaient un peu leurs biens immobiliers.
28:31Or, le viagé, ce n'est pas du tout ça.
28:32Et aujourd'hui, monétiser son bien immobilier,
28:36c'est-à-dire le faire fructifier différemment,
28:39c'est permis
28:39et c'est un outil de gestion de patrimoine
28:42aussi bien pour l'acquéreur que pour le vendeur.
28:46Et les vendeurs s'en sont rendus compte
28:48et finalement, vieillir librement
28:50avec plus de revenus, avec un capital,
28:52c'est possible grâce au viagé.
28:55Alors, c'est une question qui peut paraître un peu curieuse,
28:58mais est-ce que le viagé est réservé aux personnes âgées ?
29:04Alors, c'est vrai que...
29:06On pourrait se dire oui, naturellement,
29:09mais ce n'est pas si évident que ça.
29:11Alors, ce n'est pas si évident que ça,
29:13mais si vous avez 30 ans, bien évidemment,
29:15personne ne va vous acheter votre bien immobilier
29:18parce que vous avez une espérance de vie
29:19qui est peut-être plus importante que celui qui va acheter.
29:22En plus.
29:23C'est vrai que le viagé, c'est basé sur justement
29:26une rente viagère qui va être en fonction
29:30de l'espérance de vie du crédit rentier.
29:34Alors, c'est vrai que ce n'est pas attractif
29:37pour un investisseur d'investir avec quelqu'un
29:39qui a 30 ou 40 ans.
29:42Maintenant, c'est vrai qu'à 50, 60 ans,
29:45on peut penser à monétiser son bien immobilier
29:47si on a un patrimoine conséquent.
29:50Effectivement, c'est à considérer.
29:51Alors, il y a plusieurs formules de mémoire
29:54concernant le marché du viagé.
29:56Est-ce que vous pourriez nous en dire un petit peu plus ?
29:58La typologie, c'est quoi exactement ?
30:00Bien sûr.
30:00Alors, dans une grande, grande majorité des cas,
30:03le viagé, c'est un viagé occupé.
30:06C'est l'intérêt du viagé,
30:07c'est-à-dire que vous restez chez vous,
30:09vous bénéficiez de ce qu'on appelle
30:11un droit d'usage et d'habitation,
30:12vous continuez à vivre comme avant
30:14dans votre bien immobilier.
30:15On ne peut absolument pas vous déposséder
30:18de cette jouissance.
30:19C'est un petit peu comme si vous étiez usufruitier
30:23d'une nue propriété.
30:25C'est un peu ça, c'est une version light
30:27parce que l'usufruitier, il a le droit
30:30de ne plus habiter et de louer son bien.
30:31Là, ça, vous ne pouvez pas le faire.
30:33Vous devez rester habité dans votre bien
30:34et vous allez recevoir en échange
30:38deux choses, ce qu'on appelle un bouquet,
30:40c'est-à-dire un capital,
30:43et puis une rente.
30:44Et là, vous mettez le curseur un peu où vous voulez.
30:46C'est-à-dire que plus le capital est important,
30:49moins la rente le sera et vice-versa.
30:52Donc, c'est à vous de déterminer souvent
30:53avec votre notaire ce que vous voulez.
30:55Est-ce que vous voulez un capital important
30:57et une faible rente parce que finalement,
30:58vous avez une retraite suffisante ?
31:00Ou est-ce que vous voulez finalement
31:02un capital peu important
31:03parce que ce n'est pas vraiment des besoins
31:05d'investissement au capitaux,
31:07mais vous voulez une rente importante ?
31:08Donc ça, c'est le viager occupé.
31:10Mais vous pouvez également faire un viager libre
31:12et c'est pour ça que c'est intéressant aussi.
31:13Alors, c'est quoi ça ?
31:14Le viager occupé, c'est sur votre résidence principale souvent.
31:17Mais le viager libre,
31:19c'est un viager où vous dépossédez immédiatement de votre bien.
31:22Ça peut être sur quoi ?
31:23Une résidence secondaire
31:25où vous n'allez plus,
31:26mais vous voulez un capital
31:27et puis une petite rente
31:30ou un investissement locatif
31:31où vous en avez marre
31:32de ne pas percevoir vos loyers
31:34parce qu'il y a un incident.
31:36Donc, vous allez laisser ce loisir
31:38au nouveau propriétaire.
31:39Il va vous verser une rente
31:41peut-être moins importante,
31:42mais vous allez avoir une rente.
31:43Oui, et à ce moment-là,
31:45c'est un petit peu comme la première solution,
31:47c'est-à-dire que vous fixez les curseurs
31:48justement en matière de risque d'investissement.
31:50Bien sûr, vous souhaitez.
31:51Oui, avec votre notaire, bien sûr.
31:53Avec votre notaire.
31:54Alors, quels sont les bénéfices immédiats
31:58pour le vendeur crédit rentier ?
32:01C'est comme ça qu'on l'appelle.
32:02Oui, au crédit rentier,
32:03parce qu'il est créditeur d'une rente.
32:05C'est pour ça qu'on appelle ça un crédit rentier.
32:06Alors, les intérêts,
32:08c'est un peu pour ça que ça redevient
32:10à la mode, entre guillemets, le viager.
32:13C'est qu'il va avoir deux choses.
32:14Déjà, il va avoir ce fameux bouquet,
32:16ce capital qui va lui permettre,
32:18finalement, deux choses.
32:20Soit de réaliser des projets pour lui.
32:22Peut-être qu'il a même un autre projet immobilier.
32:26Peut-être qu'il veut capitaliser
32:27pour acheter un tout petit studio
32:29au bord de la mer.
32:30Voilà, donc un projet pour lui.
32:33Il veut peut-être partir faire un très beau voyage.
32:36Un projet pour lui.
32:37Mais ça peut être aussi
32:38un outil de transmission patrimoniale.
32:40C'est-à-dire que le viager,
32:42ça permet finalement de récupérer un capital
32:44pour transmettre à ses enfants
32:46et continuer à vivre dans le bien.
32:48C'est-à-dire qu'avant, vous pouvez dire
32:49« Moi, j'aurais bien aimé te donner,
32:51sauf que mon bien, moi, je veux habiter dedans. »
32:54Avec ce capital,
32:55vous allez pouvoir transmettre à vos enfants.
32:57Donc, c'est le premier intérêt.
32:58C'est un capital qui va vous permettre
33:00de réaliser votre projet de vie.
33:02Et puis, le deuxième intérêt,
33:04c'est qu'effectivement,
33:05vous allez augmenter votre pouvoir d'achat
33:07grâce à une rente qui va venir compléter
33:10votre retraite si vous êtes déjà à la retraite.
33:13Et puis sinon, votre capital,
33:15si jamais vous ne l'êtes pas.
33:17Il y a tous les choix possibles.
33:19Et puis, en plus, là,
33:21on va dire que c'est carrément
33:22au cœur de l'actualité,
33:23améliorer son pouvoir d'achat à la retraite.
33:26Justement, on va rester dans l'actualité.
33:28Le sujet qui fâche, la fiscalité.
33:31Alors, quelle est-elle ?
33:33Il n'est pas question qu'on y touche.
33:35A priori, de mémoire,
33:37dans les pistes budgétaires.
33:39Maintenant, la fiscalité du viagé,
33:42ça se passe comment ?
33:43Alors, c'est ça aussi l'intérêt de la chose.
33:45C'est que c'est une fiscalité,
33:46qu'on va dire, douce pour le vendeur.
33:49C'est-à-dire que le crédit rentier
33:51qui va recevoir sa rente,
33:52il va avoir un capital.
33:54Le capital, il n'est pas fiscalisé.
33:56La rente, en revanche,
33:58la rente, elle est fiscalisée,
34:00mais c'est une fiscalité douce.
34:02C'est-à-dire que vous avez un abattement
34:03qui est de 30 %
34:05quand vous avez 50 ans.
34:08Et puis après,
34:09l'abattement augmente au fur et à mesure
34:11de l'âge qui grandit
34:15pour le crédit rentier.
34:17C'est-à-dire que quand il a plus 70 ans,
34:19vous avez 70 % de la rente
34:21qui est exonérée.
34:22Donc, vous voyez, c'est important.
34:23Si vous vendez votre résidence principale
34:25en viagé occupé,
34:26il n'y a pas de plus-value en plus.
34:28Vous voyez, double intérêt pour le vendeur.
34:31Et puis, l'acquéreur,
34:31il va payer des frais d'acte
34:34sur un montant déduit finalement
34:38du droit d'usage et d'habitation.
34:39Donc, là aussi, c'est plus intéressant.
34:41D'accord.
34:41Donc, en quelques mots,
34:43l'avantage pour l'acquéreur,
34:44si on devait résumer en...
34:46En matière de fiscalité ?
34:47Oui, oui, tout à fait.
34:47L'avantage, c'est qu'il va payer
34:49des droits de mutation
34:50à titre onéreux,
34:51inférieur à ce qu'il aurait payé
34:53pour un bien qu'il achète en direct.
34:56Bon, effectivement,
34:57peut-être de quoi aussi réfléchir.
34:59Parce que c'est vrai que là,
35:00en termes de solutions
35:02pour investir dans l'immobilier,
35:03ça devient compliqué.
35:04Il y a beaucoup d'incertitudes.
35:05Mais là, au moins,
35:05il y a un régime
35:06qui n'est pas censé bouger.
35:08Normalement, non.
35:08On va espérer.
35:10Maître Barbara David,
35:11merci beaucoup d'avoir été avec nous.
35:13toujours très utile
35:15dans cette rubrique
35:16boîte à outils.
35:17N'oubliez pas d'aller voir votre notaire.
35:19Il a des tas d'idées
35:20et il a des tas de solutions
35:21à des tas de problèmes.
35:22Merci beaucoup,
35:23Maître Barbara David.
35:24Et tout de suite,
35:25on fait un petit peu
35:25de finances comportementales.
35:29Tout pour investir.
35:31Le placement à suivre.
35:33Et on est avec
35:34Julien Nebbenzal-Dittoro.
35:36Bonjour, Julien.
35:37Bonjour, Antoine.
35:39Bon, ben, voilà.
35:40On est encore dans un marché
35:41qui vous plaît
35:41parce qu'en même temps,
35:43il y a des tendances,
35:44en même temps,
35:44il y a des incertitudes,
35:45en même temps,
35:46il y a un petit peu
35:46de volatilité qui revient.
35:49Mais comment on pourrait
35:50décrire le marché du moment ?
35:52On a l'impression,
35:53et on en parlait d'ailleurs
35:53en début d'émission,
35:54c'est marrant,
35:55mais ce constat qu'à chaque fois,
35:57on a des coups durs structurels
35:59sur un certain nombre
36:00de facteurs de marché.
36:02Alors là,
36:02c'est le commerce
36:03entre Chine et États-Unis,
36:05mais à chaque fois,
36:06il y a des incertitudes politiques
36:07en France.
36:08À chaque fois,
36:08le marché se prend des coups
36:10et se remet tout de suite.
36:11Et peut-être même
36:12de mieux en mieux
36:13au fur et à mesure
36:14qu'il prend des coups
36:15ces derniers mois.
36:15Est-ce que c'est un constat
36:16que vous faites,
36:17vous aussi ?
36:19Oui,
36:19on pourrait presque
36:21le qualifier
36:21d'un sentiment masochiste.
36:24En fait,
36:24plus je prends des coups,
36:26plus je suis heureux,
36:27plus les choses se passent bien.
36:29C'est vrai que la question se pose.
36:31J'étais la semaine dernière
36:32avec des investisseurs professionnels
36:35et certains d'entre eux,
36:37en mezzo-voce,
36:38comme on dit,
36:39disaient « j'ai quand même du mal
36:40à cerner la situation actuelle ».
36:42Je pense que l'interrogation
36:45réside dans la présentation
36:46que vous venez de faire, Antoine.
36:48Il y a aussi,
36:48je suis allé regarder quand même
36:49avec mes vieux réflexes
36:50d'analyse technique,
36:52la pente de l'ascension du S&P
36:54au cours des derniers mois
36:56pour me rendre compte
36:57que cette pente est quand même
36:59beaucoup plus soutenue
36:59que tout ce qui a existé
37:00depuis 20 ans.
37:01Donc,
37:02il y a aussi quand même
37:03dans le comportement des prix
37:04quelque chose qui est surprenant,
37:05qui n'a donné absolument
37:06aucune respiration depuis le point bas
37:09d'avril.
37:09Tout à l'heure,
37:10avec vos autres invités,
37:11vous parliez de la séquence d'avril
37:13qui fait un peu écho
37:14à ce qu'on a vu aujourd'hui.
37:16Et c'est vrai que depuis
37:17le point bas d'avril,
37:18la pente est vraiment
37:19extraordinairement forte
37:21et atypique,
37:22puisque, encore une fois,
37:23depuis la crise financière de 2008,
37:24on n'a pas vu ça.
37:25Alors,
37:26je crois que la première chose
37:28à prendre en compte
37:29si on va regarder
37:30les notions de comportement,
37:31c'est le fait qu'on est
37:32globalement sur des sommets historiques.
37:34Ce n'est pas valable sur tous les marchés,
37:36mais sur la plupart des marchés.
37:38Et que la notion de sommet historique,
37:40en fait,
37:41elle appelle quelque chose,
37:42elle appelle un constat factuel
37:44très important.
37:45C'est que dans 95% des cas,
37:47quand on est sur un sommet historique,
37:48la hausse se poursuit.
37:50Ce qui veut dire,
37:50c'est simplement dans 5% des cas
37:52que la hausse ne se poursuit pas.
37:53Et je dis 5%,
37:54c'est peut-être même 3 ou 4%.
37:56Je parle à chaque fois
37:58après l'inscription
37:59d'un nouveau sommet historique.
38:00Mais la question,
38:01c'est est-ce que nous tous,
38:02investisseurs,
38:03on a bien ce sentiment
38:04du 95,5 ?
38:05Et la réponse est non.
38:07On ne peut pas avoir
38:07ce sentiment du 95,5
38:09parce qu'on a un biais comportemental,
38:11tous,
38:12qui est la notion d'aversion ou perte.
38:14Ce qui fait qu'on ne ressent pas,
38:16avec l'arrivée d'un sommet historique,
38:17bien une explosion de joie
38:19en se disant,
38:20nous avons 95% de chances
38:22que ça monte encore.
38:23On s'inquiète de savoir
38:25si ça n'est pas un sommet.
38:26C'est ça qui se passe.
38:27C'est pour ça qu'on n'a pas
38:28un sentiment toujours très fort
38:30lors de l'inscription
38:31de sommets historiques,
38:32toujours très haussier.
38:34Alors, on pourrait questionner
38:35un deuxième aspect
38:36de la finance comportementale
38:37et des comportements en général,
38:39c'est l'instinct de survie.
38:40C'est-à-dire,
38:40est-ce que finalement,
38:42ce fait d'avoir un petit peu
38:44de résistance
38:44au moment de la formation
38:45de sommets historiques,
38:46c'est-à-dire d'avoir un peu
38:47d'inquiétude,
38:47est-ce que ce n'est pas légitime ?
38:49Est-ce que ce n'est pas ça
38:50qui va nous permettre
38:50de mieux gérer notre capital
38:53sur les marchés financiers ?
38:55Et là, la réponse est à nouveau non,
38:57puisque la capacité qu'on ait
38:59à avoir quelque chose
39:00qui nous surprenne,
39:01c'est-à-dire un krach boursier,
39:02depuis un sommet historique,
39:04la probabilité que ça se produise
39:06depuis un sommet historique
39:07est quasiment nulle.
39:08C'est extraordinairement rare
39:10d'avoir un sommet
39:12et ensuite une grande baisse
39:14en ligne droite.
39:14Il faut retrouver 1929
39:16pour avoir cet épisode-là.
39:19Et si on regarde,
39:20si on fait l'examen comportemental
39:22du 1929,
39:22on retrouve le même
39:23en 1990 au Japon
39:25et le même sur le Nasdaq
39:27en l'an 2000,
39:28c'est-à-dire c'est la formation
39:29d'une bulle.
39:30La bulle est le seul moment
39:32où une grande baisse
39:33peut se produire
39:34depuis un sommet historique.
39:35Sinon,
39:36tous les autres cas de figure
39:38donnent toujours
39:39ce qu'on appelle,
39:39en termes de comportement
39:40de prix cette fois-ci,
39:42une grande distribution
39:43depuis le sommet.
39:44C'est-à-dire un marché
39:45qui évolue
39:45de manière un peu erratique,
39:47un peu latérale,
39:48pendant plusieurs semaines,
39:49parfois plusieurs mois,
39:50avant d'enclencher
39:52la fameuse séquence baissière
39:53qu'on pourrait redouter.
39:55Donc,
39:55l'instinct de survie
39:56n'est pas de bon conseil
39:59quand on est sur des sommets historiques.
40:02Il faut plutôt garder en tête
40:03qu'on aura le temps
40:04de voir venir
40:05et que la tendance,
40:06elle est haussière.
40:07Alors maintenant,
40:08il y a une dernière question
40:09qui peut se poser,
40:10c'est quels sont les facteurs
40:13qui pourraient nous inciter
40:14quand même à penser
40:15qu'on est peut-être
40:17sur un sommet.
40:18Le premier,
40:18c'est qu'il faut toujours
40:20avoir le sentiment
40:20que l'horizon est dégagé,
40:22le sentiment en fait
40:23d'une sorte de pérennité
40:24de la situation.
40:25Et là,
40:26on ne la vit pas.
40:27C'est ce que vous avez dit
40:28en introduction.
40:28Il y a beaucoup d'éléments
40:29qui sont structurels,
40:30qui nous perturbent.
40:31Et je doute,
40:32pour toutes les raisons
40:33qu'on a déjà évoquées
40:33dans cette émission,
40:34je doute qu'on vive
40:35un sentiment comme ça
40:36de pérennité.
40:37Donc,
40:38on n'a pas cet élément
40:39pour former,
40:40pour dire,
40:41tiens,
40:41nous sommes peut-être
40:41sur un sommet.
40:43Le second,
40:43c'est la concentration
40:44des intérêts
40:45qui est toujours
40:48c'est-à-dire un petit groupe
40:49de valeurs
40:49qui intéresse
40:50tous les investisseurs.
40:51Ça,
40:52on est dedans.
40:53C'est sûr qu'on est dedans.
40:54On n'est pas dedans
40:55de manière exceptionnelle,
40:57mais en tout cas,
40:57cet attribut,
40:58on l'a.
40:59Et le dernier point,
41:00c'est la complaisance
41:01des opérateurs,
41:02c'est-à-dire leur capacité
41:03à ne pas se prémunir
41:05contre un phénomène
41:06qui peut déclencher,
41:08justement,
41:09soit une séquence baissière,
41:10soit un minimum
41:10une correction.
41:11Et là-dessus,
41:12on a des choses
41:13qui sont peu claires.
41:14En ce moment,
41:15à bien comprendre ça,
41:17on a à la fois
41:17des gens qui,
41:18vont très très vite
41:19se couvrir
41:20dès qu'ils voient
41:21apparaître un risque,
41:22c'est-à-dire ce sentiment
41:23qu'il y a des dangers
41:24ici et là.
41:25Et de l'autre côté,
41:26on a un autre groupe
41:27d'investisseurs
41:28qui a un comportement
41:29vraiment à l'heure-là
41:31que je dirais
41:32que je n'ai jamais vu
41:33dans cette proportion
41:34en 30 ans de carrière,
41:35c'est le fameux
41:36buy the dip,
41:38l'acheter systématiquement
41:39tous les replis.
41:40Ce groupe d'investisseurs
41:41est vraiment très fort,
41:42très important
41:43et il contribue
41:44à la situation actuelle.
41:46Donc,
41:47est-ce qu'on peut dire
41:47qu'aujourd'hui,
41:48on a une forme
41:48de complaisance ?
41:49Probablement pas
41:50ou du moins pas encore.
41:52Et là,
41:52je boucle avec le point
41:53de départ,
41:54c'est-à-dire
41:54les marchés,
41:56ce n'est pas depuis
41:57les sommets
41:58qu'on baisse à toute allure,
41:58il y a d'abord
41:59une période dite
41:59de distribution.
42:01La période de distribution,
42:02elle est là normalement
42:03pour fatiguer
42:04ceux qui veulent acheter
42:05les replis,
42:06pour leur montrer
42:07que finalement,
42:07ça n'est plus
42:08ce qui va se passer.
42:09donc on a encore,
42:10à mon avis,
42:11un petit peu de chemin
42:12devant nous
42:12avant de matérialiser
42:14des inquiétudes particulières
42:15sur les marchés financiers.
42:17Effectivement,
42:17puis on pourra en reparler
42:18lors d'une prochaine rubrique,
42:19mais dans ce phénomène
42:20de « buy the deep »,
42:21il y a quelque chose
42:22de très intéressant
42:23qui est né
42:23il y a quelques mois
42:24et notamment sur les marchés américains.
42:25et on a l'impression
42:26justement que c'est
42:27les gros investisseurs
42:28institutionnels
42:29qui ont tendance
42:30à prendre leurs profits
42:31et à purger le marché,
42:33mais ils sont toujours rattrapés
42:34par le retail,
42:35par les petits porteurs
42:36qui eux font rebondir le marché.
42:39Et ça,
42:40écoutez,
42:40on pourra analyser ça
42:41une prochaine fois.
42:43Merci infiniment,
42:44Julien Lebenza,
42:45des conseils toujours
42:46très précieux,
42:47Julien Lebenza,
42:47le dit au euro
42:48en matière de finances comportementales
42:50pour analyser un petit peu
42:51la structure
42:52et le sentiment
42:53de ce marché.
42:54Restez avec nous,
42:56on va terminer l'émission
42:57par ces nouveaux acteurs
42:59de la gestion
43:00qui font l'actualité
43:01de votre patrimoine.
43:03Aussi,
43:03on va être en direct
43:04avec David Sexig,
43:07c'est le cofondateur
43:07de Remake,
43:08un de ces nouveaux acteurs
43:09justement qui fleurissent
43:11en ce moment
43:11sur le marché de la gestion.
43:13A tout de suite.
43:16Tout pour investir
43:17sur BFM Business.
43:19Tout pour investir
43:20l'événement
43:21sur BFM Business.
43:24Merci d'être à l'écoute
43:27de TPI
43:28et évidemment,
43:29on va parler
43:30de ces nouveaux acteurs
43:31du domaine
43:32de la gestion,
43:33innovation,
43:35nouveaux acteurs
43:35qui sont vraiment
43:36à l'offensive
43:37en ce moment.
43:38Nous sommes avec
43:39David Sexig,
43:41qui est cofondateur
43:41d'un de ces nouveaux acteurs
43:43qui s'appelle Remake.
43:44Bonjour.
43:44Bonjour Antoine.
43:45On va découvrir
43:46un petit peu
43:47cette nouvelle optique
43:49en termes d'investissement,
43:51en termes de gestion.
43:52Peut-être commencer
43:53par le contexte
43:54de marché.
43:55Alors,
43:55on en parle,
43:56on vient de faire
43:57un petit peu
43:58de finances comportementales,
43:59on en a parlé
43:59en début d'émission,
44:00on est au milieu
44:00d'incertitudes absolument incroyables.
44:03Malgré tout,
44:03on sent un véritable appétit
44:05des investisseurs particuliers,
44:07non seulement pour faire
44:08fructifier leur capital,
44:09mais pourquoi pas,
44:11avec de nouvelles solutions,
44:12avec des instruments techniques
44:13qui sortent un petit peu
44:14des sentiers battus.
44:17Dites-nous un petit peu
44:17quel est votre sentiment
44:18vis-à-vis de la clientèle
44:19en ce moment.
44:20Alors,
44:20c'est sûr qu'il y a
44:21beaucoup d'interrogations
44:23dans le marché actuel.
44:24Il est évident,
44:25donc nous,
44:25Remake,
44:26on est un acteur
44:27de la pierre-papier,
44:28c'est-à-dire
44:28de ces produits immobiliers
44:31qui se sont financiarisés
44:32et qui sont accessibles
44:33à tous.
44:35Aujourd'hui,
44:35ce qu'on constate,
44:36c'est que,
44:36et ça,
44:37c'est une excellente nouvelle,
44:37on a parlé depuis 2022
44:39de ce qu'on appelle
44:39le SCPI-gate,
44:40c'est-à-dire,
44:43des taux d'intérêt
44:43qui a emporté
44:44et qui a rebattu
44:45les cartes
44:46en termes de classe d'actifs.
44:48La bonne nouvelle
44:49dans tout ça,
44:50c'est que,
44:51contrairement aux crises précédentes,
44:53il y a eu des acteurs
44:53qui ont émergé,
44:54donc ça montre toujours
44:55l'intérêt, finalement,
44:56des investisseurs
44:57pour la pierre-papier,
44:59pour cette classe d'actifs.
45:00Et puis,
45:00les investisseurs sont peut-être
45:01plus éduqués aussi
45:02qu'il y a une vingtaine d'années.
45:03Aujourd'hui,
45:03ils sont capables
45:03de faire la différence
45:04entre les cycles immobiliers.
45:06Donc,
45:06on est dans un point de marché
45:07qui est extrêmement intéressant
45:09pour rentrer.
45:09Effectivement,
45:10et ça correspond
45:11à un point pivot,
45:12justement,
45:12où on sort de l'époque Covid
45:14où énormément d'investisseurs
45:17se sont mis à investir
45:18via des applis,
45:20des solutions novatrices,
45:22etc.
45:22Et parallèlement,
45:23se sont retrouvés
45:24avec un marché de l'immobilier
45:25qui soit s'est trouvé
45:26dans des dynamiques
45:28qui étaient inexploitables.
45:29On le voit en ce moment,
45:30ça reste quand même
45:31extrêmement compliqué
45:32avec le contre-coup.
45:34Donc,
45:34se dire,
45:35justement,
45:36la pierre-papier,
45:37c'est peut-être la solution
45:37pour moi,
45:38plutôt que de prendre
45:39trop de risques
45:40à investir dans l'immobilier en dur.
45:41Alors,
45:42la solution,
45:43pour quelqu'un en particulier,
45:44ça nécessite toujours
45:45d'être accompagné,
45:46comme dans tout le cas
45:47de tous les investissements.
45:48Chaque cas est unique.
45:49Il faut quand même
45:49être conscient des risques
45:50qui sont associés
45:51à ce type de produit.
45:52Cependant,
45:53ce qu'on voit
45:53et ce qu'on constate,
45:54c'est qu'aujourd'hui,
45:56un certain nombre d'acteurs
45:57parlent de high yield,
45:58c'est-à-dire de haut rendement
45:59pour les nouveaux produits
46:00qui sont proposés.
46:01Et moi,
46:02j'aimerais débonquer ça.
46:03En fait,
46:03on n'est pas du tout
46:04dans le high yield
46:08parce qu'on est juste
46:08dans une situation
46:09où les immeubles
46:10qu'on achetait
46:10quelques dizaines
46:13de millions d'euros
46:14il y a quelques années,
46:15on les paye 30 à 40 %
46:16moins cher
46:17parce qu'on est dans
46:17un contexte de taux de marché
46:18qui a évolué.
46:19Donc,
46:20le marché n'est pas high yield,
46:22c'est juste que
46:22tous les taux ont décalé
46:23et donc,
46:24on a aujourd'hui
46:24des immeubles
46:25d'immense qualité
46:28sur le plan environnemental,
46:30sur le plan technique,
46:31sur le plan du rendement,
46:32mais qui tout simplement
46:33sont moins chers.
46:34Et donc,
46:34le point d'entrée
46:34est incroyable
46:35depuis 2022.
46:36Alors,
46:37déjà,
46:38parler un petit peu
46:38de vous aussi.
46:40Remake,
46:41c'est quoi ?
46:41Ça s'est passé comment ?
46:43Comment vous avez eu
46:44cette idée
46:44de monter cette entreprise ?
46:46Parce que c'est vrai
46:46qu'en face de vous,
46:48il y a des espèces
46:48de mastodontes
46:49comme ça
46:50qui ont des leviers
46:51financiers
46:51très très importants.
46:54Faire fructifier
46:54une dynamique d'investissement,
46:55ce n'est pas si évident
46:57que ça.
46:57Non,
46:58ce n'est pas simple,
46:59mais c'est aussi
47:00l'expérience.
47:02Remake,
47:03Asset Management,
47:03c'est une société de gestion
47:04qui a été portée
47:05par deux fondateurs,
47:06Nicolas Kert
47:07et moi-même.
47:08C'est une société de gestion,
47:09donc nous,
47:10on est issus du monde
47:11de la gestion régulée
47:11depuis 15 à 20 ans.
47:13Et puis,
47:14si on regarde notre parcours,
47:14on a été de sociétés
47:15de plus en plus grandes
47:16vers des sociétés
47:17de plus en plus petites.
47:19Et donc,
47:19on s'est emmenés
47:20tous les deux
47:20dans un projet entrepreneurial.
47:21Projet entrepreneurial
47:22qu'on a quand même lancé
47:23le mois où Vladimir Poutine
47:25a envahi l'Ukraine.
47:26Donc,
47:26quand on est entrepreneur,
47:28on sert un peu les fesses.
47:29C'est super.
47:31Mais ceci dit,
47:32l'histoire nous a donné raison
47:33puisque aujourd'hui,
47:35on a eu la liberté
47:35d'appliquer nos idées,
47:37d'appliquer nos stratégies
47:38et finalement,
47:39Remake Asset Management,
47:40trois ans plus tard,
47:41c'est un petit peu moins
47:42d'un milliard d'euros
47:42sous gestion.
47:43On est dans les cinq
47:44plus gros collecteurs du marché
47:45sur 45 sociétés de gestion
47:46et puis on est passé
47:48de 7 à 26 collaborateurs,
47:50tous issus du monde régulier,
47:51tous tournés vers la performance
47:53puisque les performances
47:54des fonds qu'on propose
47:55ont largement battu
47:56les théories cibles
47:57même si les performances passées
47:59ne préjugent pas
48:00des performances futures
48:00comme vous le savez.
48:02Effectivement.
48:02Donc bon,
48:03il y a quand même
48:04un track record là-dedans.
48:06Sur les mois qui viennent,
48:07comment vous sentez le marché ?
48:09Comment vous le sentez évoluer ?
48:11Alors nous,
48:11on a une conviction
48:12et cette conviction,
48:13elle s'articule
48:13autour d'une nouvelle offre.
48:14Donc,
48:15chez nous,
48:15on s'organise autour
48:16de deux offres.
48:17On a une SCPI classique diversifiée.
48:20Donc classique diversifiée,
48:21ça veut dire qu'elle n'a,
48:21en termes de typologie.
48:23La typologie,
48:24c'est les natures des immeubles,
48:25bureaux,
48:25commerce,
48:26logistique,
48:27santé,
48:27hôtellerie.
48:29Là,
48:29le gérant est très libre
48:30de choisir son allocation
48:31suivant l'opportunité du moment.
48:33Et puis,
48:33géographiquement aussi,
48:34on est présent sur neuf pays,
48:36neuf territoires en Europe.
48:37Donc là aussi,
48:38on peut bouger notre allocation.
48:39Donc,
48:39c'est un fonds
48:40qui est clairement opportuniste
48:41et qui est un fonds ouvert
48:42parce qu'on considère
48:43que l'opportunisme
48:44pour maintenir la performance
48:45se doit être dans un fonds ouvert
48:46parce qu'un gérant
48:47ne peut pas avoir raison
48:4899 ans.
48:49C'est la durée moyenne de vie
48:50d'une SCPI.
48:51On ne peut pas avoir raison
48:52Déjà,
48:52c'est un bon a priori aussi.
48:53C'est de savoir
48:54que le produit va évoluer
48:55parce que le monde va évoluer.
48:57Exactement.
48:57Il faut être dans cette évolution constante.
48:59Mais la contrepartie de ça,
49:01et ça,
49:01c'est plutôt nouveau,
49:02ça veut dire que lorsqu'on est
49:03dans des fonds dits thématiques,
49:05c'est-à-dire que lorsqu'on s'adresse
49:06à des micro-marchés,
49:07des marchés de niche,
49:08des marchés extrêmement opportunistes,
49:10des marchés qui sont
49:10de l'opportunité dans l'opportunité,
49:12finalement,
49:13là,
49:13on considère qu'il faut être
49:13dans des fonds fermés.
49:14Parce que ce qui va faire
49:16la performance
49:16dans un fonds de ce type,
49:18dans un fonds fermé,
49:19c'est véritablement
49:20l'entrée rapide,
49:21en mode presque commando,
49:22à un instant T dans le marché
49:23pour aller saisir la performance
49:25et refermer aussitôt.
49:26La difficulté qu'on voit aujourd'hui
49:28et ce qu'on peut constater
49:28quand on regarde un peu
49:30dans l'introvisoire,
49:31c'est que les fonds,
49:32finalement,
49:33les plus anciens,
49:35et quand ils sont thématiques,
49:37c'est très difficile
49:37de maintenir la performance.
49:39Parce qu'on peut avoir raison
49:40à un instant T,
49:41mais finalement,
49:42le cycle vous rattrape.
49:42Donc, c'est pour ça
49:43qu'on a proposé avec Remake UK
49:45un premier fonds thématique fermé
49:47qui est une offre complémentaire
49:49à notre SCPI classique.
49:51Dans Remake UK,
49:52on va collecter
49:53une centaine de millions d'euros
49:54à un instant T.
49:55Donc, c'est un fonds
49:56beaucoup plus petit
49:56que Remake Live
49:57qui fait plus de 850 millions
50:00d'euros d'actifs.
50:01Donc là,
50:02on rentre à un moment T,
50:04on collecte,
50:05on reste sur une thématique
50:06et puis on ferme
50:07et on attend finalement
50:08pour aller...
50:09C'est une stratégie
50:10qui est proche
50:10de la stratégie institutionnelle.
50:11C'est ça.
50:12En fait,
50:12c'est une stratégie institutionnelle
50:14qui est proposée finalement
50:15au grand public
50:16et puis nous,
50:17finalement,
50:17on est un petit peu contents
50:18parce qu'on a vu
50:19la semaine dernière
50:19que Black Rock a annoncé
50:21qu'ils allaient investir
50:2290 milliards au UK
50:23donc on se dit que finalement
50:23c'était peut-être pas
50:24une mauvaise idée d'y aller.
50:25Oui, oui.
50:25Effectivement,
50:26une grosse opportunité.
50:27Effectivement.
50:28Écoutez,
50:29merci beaucoup
50:29d'avoir été avec nous,
50:30David Sexig.
50:31Merci Antoine.
50:32Donc, le fondateur de Remake
50:33et on vous retrouvera
50:34le 20 novembre
50:35à TPI l'événement,
50:36bien sûr.
50:37Avec plaisir.
50:37Vous pouvez réserver
50:38d'ores et déjà
50:42terminé pour aujourd'hui.
50:43Juste un mot pour vous dire
50:44que le prix Nobel d'économie 2025
50:46a été décerné
50:47à Joël Mokir
50:49qui est américano-israélien,
50:52au canadien Peter Howitt
50:53et puis Cocorico
50:55au français Philippe Aguillon.
50:57Eh oui,
50:57un Cocorico
50:58pour ce Nobel d'économie
51:01décerné à trois chercheurs
51:03pour cette édition 2025.
51:05Je vous retrouve
51:06entre 15h30 et 18h
51:07avec Guillaume Sommerer
51:08pour BFM Bourse
51:09et puis d'ici là,
51:10vous retrouvez
51:11Marie-Cœur de Roi,
51:12des experts de l'IMO.
51:13Bonne journée.
51:15Tout pour investir
51:16l'événement
51:17sur BFM Business.
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