Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 2 heures
Mercredi 10 décembre 2025, retrouvez Maxime Gransart (directeur général adjoint, TechnicoFlor), Mounia Chaoui (Directrice associée, fonds Turenne Santé), Brice BATHELIER (directeur de recherche, CNRS, projet BRAINCODER), Yves Contassot (président, Grand Paris Climat) et Francis Nyock (fondateur, Firstdoc) dans SMART IMPACT, une émission présentée par Thomas Hugues.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Bonjour, bonjour à toutes et à tous, bienvenue à Smart Impact, l'émission de celles et ceux qui font de la transformation environnementale et sociétale un axe fort de leur stratégie.
00:17Voici le sommaire du jour, c'est Yves Contasso, le président de Grand Paris Climat, qui sera l'invité du Grand Entretien tout à l'heure,
00:24l'association qui vise à coordonner les efforts de rénovation énergétique de la métropole. Il nous dira de quel levier il dispose et puis on reviendra sur ses engagements politiques,
00:32évidemment chez Les Verts et puis chez Génération.S. D'abord, je reçois Maxime Grandsard, le directeur général adjoint de Technicoflore, maison française de composition de parfums,
00:42qui lance une nouvelle méthode de calcul de l'empreinte carbone de ses créations. Dans notre débat, on va découvrir le projet Brain Coder,
00:50un implant cérébral pour développer l'audition des personnes qui souffrent de surdité profonde. Et puis, dans notre rubrique start-up et innovation,
00:58l'univers médical aussi, puisque je vous présenterai First Docs, c'est une plateforme pour rendre visible la disponibilité des médecins.
01:05Voilà pour les titres, c'est l'heure de Smart Impact.
01:14L'invité de Smart Impact, c'est Maxime Grandsard. Bonjour.
01:18Bonjour, Damaï.
01:19Bienvenue, vous êtes le directeur général adjoint de Technicoflore, maison française de composition de parfums.
01:25Alors, vous êtes déjà venu nous présenter Technicoflore il y a deux ans à peu près, mais je veux bien que vous nous disiez,
01:29parce que c'est plutôt un métier de l'ombre, c'est quoi votre métier ?
01:31C'est exactement un métier de l'ombre. Notre métier, c'est de créer des parfums pour les marques.
01:35Donc, pour tout type de produit susceptible de contenir un parfum.
01:38Alors, bien évidemment, les eaux de toilettes, qui est le premier produit auquel les gens pensent.
01:41Mais aussi les shampoings, les déos, les gels douche, toute la gamme des produits cosmétiques, des produits techniques, les produits d'entretien, les bouchilles, les capillacs, etc.
01:52Donc, effectivement, c'est très très vaste.
01:54Si on regarde, on s'est posé la question de l'empreinte carbone d'un parfum, c'est Carbone 4 qui répond à cette question.
01:5916 kilos de CO2 pour l'achat d'un parfum.
02:03Bon, c'est très très vaste, mais ça me permet, moi, d'aborder la question des enjeux environnementaux que vous, vous adressez.
02:09On va voir comment vous le faites dans votre entreprise.
02:11Mais comment le secteur s'en est emparé ?
02:14Est-ce que vous voyez vraiment une différence année après année ?
02:16Alors oui, depuis quelques années, on voit que les choses évoluent, on voit qu'il y a une mobilisation, aussi bien des fournisseurs comme nous que des marques.
02:24Les grands enjeux aujourd'hui, c'est évidemment la disponibilité des matières premières, surtout quand on parle de matières premières naturelles.
02:29Vous avez eu quand même une explosion de la parfumerie dite naturelle.
02:34Encore faut-il continuer à avoir des ressources.
02:37Vous avez, bien évidemment, la disponibilité de l'eau et la qualité de l'eau.
02:41Et puis, vous avez tout ce qui touche au climat et plus précisément, justement, les émissions de gaz à effet de serre.
02:49Donc aujourd'hui, il y a un gros travail au niveau des marques, il y a un gros travail au niveau des fournisseurs comme nous pour les marques.
02:54Mais aussi, si on va encore un petit peu avant, de la part de nos fournisseurs à nous qui travaillent sur ces sujets, qui ont compris que c'était des vrais enjeux,
03:03que la data, en général, était une clé de succès pour demain.
03:06Alors, ça fait moins rêver quand on parle de parfum et qu'on parle de data, on a plutôt envie de parler de créativité, d'émotion, de sensation, etc.
03:13Mais la data, je pense, c'est un élément clé pour que notre industrie puisse continuer à se développer.
03:20Et alors, quand vous parlez de data, ça veut dire mesurer, quoi.
03:23Ça veut dire notamment mesurer l'empreinte carbone d'un parfum, d'une formule, d'une composition.
03:28Vous avez créé une méthodologie, on peut dire ça, qui s'appelle Global Sentraque.
03:33De quoi il s'agit ?
03:34Exactement. Global Sentraque, c'est une méthodologie qui nous permet de calculer l'empreinte carbone de nos formules de parfum,
03:41mais aussi d'associer à ce résultat un niveau de fiabilité.
03:46Parce qu'aujourd'hui, d'abord, on a un souci de transparence.
03:49C'est-à-dire qu'aller communiquer une information sur un score carbone sans connaître la fiabilité de la donnée, ça n'a pas beaucoup de sens.
03:55Donc aujourd'hui, l'objectif, c'était vraiment de relier les deux, la donnée carbone et la fiabilité de cette donnée, parce qu'on en est encore au début.
04:04Et quand on parle de décarbonation, encore faut-il avoir une vision claire du point de départ, que la photographie du point de départ ne soit pas floue.
04:12Et donc c'est important de pouvoir mesurer aujourd'hui la fiabilité de la donnée, et la donnée bien sûr.
04:17Mais alors comment vous arrivez, parce que ce n'est pas immatériel évidemment, une formule ou une composition, mais qu'est-ce qui rentre dans son bilan carbone ?
04:26Alors ce qui rentre dans le bilan carbone, une formule de parfum, vous avez évidemment le transport, vous avez la production, mais la grosse part finalement, ce sont les matières premières que l'on met dans nos parfums.
04:34Et c'est à ce niveau-là que la donnée jusqu'à aujourd'hui était soit existante, les gros acteurs, les gros fabricants de matières premières, qui eux font des analyses du cycle de vie complet de leur formule.
04:48Mais ça coûte entre 20 et 30 000 euros, on sait que la fiabilité est proche de 100%, mais tous les petits fournisseurs ne peuvent pas le faire.
04:53Et donc vous avez tout le reste des autres fournisseurs, pour lesquels soit ils n'ont pas de données, soit ils n'ont pas les outils, et puis aujourd'hui il n'y a pas de réglementation qui impose une méthodologie commune.
05:02Donc l'idée c'était de développer avec Carbone 4 un outil qui nous permette, enfin qui permette à nos fournisseurs de calculer leur empreinte carbone.
05:10Donc ils nous fournissent de la donnée, c'est nous qui calculons à leur place, avec un niveau de fiabilité aujourd'hui autour de 80%.
05:16Et du coup...
05:20Mais est-ce que vous avez les données carbone ?
05:22Parce que c'est peut-être pas si facile de les récupérer.
05:25Alors en fait l'objectif justement c'est de leur donner une sorte de questionnaire, ils nous remplissent la data, et c'est l'outil que nous avons développé avec Carbone 4 qui lui s'appelle Centrac,
05:34qui permet de calculer cette information carbone.
05:36D'accord.
05:37Et jusqu'à aujourd'hui si vous voulez, vous aviez soit les fournisseurs qui avaient de la donnée, et puis tout le reste, et ça représente quand même 78% de nos matières premières, c'était soit des extrapolations, soit des approximations avec des fiabilités entre 10 et 35%, donc très faibles.
05:51Et aujourd'hui, en moyenne, la fiabilité d'une formule de parfum en termes de données carbone, c'est nous un tour de 50%.
05:58L'objectif avec le lancement de cette méthodologie, c'est d'ici 18 mois, t'être à 85% de fiabilité.
06:05Donc une vraie marge de progression, et qui nous donnera une photo de départ, de façon à aller vers un programme de décarbonation.
06:11C'est une innovation qui n'a pas d'équivalent dans le secteur, vous êtes les premiers ?
06:16Non, alors nous sommes les premiers, évidemment quand on est les premiers, souvent on devient un petit peu la référence.
06:22Et puis l'objectif surtout, c'est de fournir à nos fournisseurs cette donnée, qu'ils pourront ensuite, eux, utiliser pour leurs autres clients.
06:29Donc il y a vraiment un côté vertueux là-dedans, c'est que, au lieu de dépenser les 20 ou 30 000 euros pour une analyse du cycle de vie de leur matière première,
06:38ils nous remplissent un questionnaire, et ils ont l'information gratuitement qu'ils peuvent utiliser ensuite.
06:42Alors c'est aussi un argument économique pour vous ?
06:46C'est évidemment un argument économique aussi.
06:49Aujourd'hui, être la seule maison de composition de parfum, être capable de donner à nos clients, qui sont très en demande de ce genre d'informations,
06:58la donnée carbone de nos formules et le niveau de fiabilité, donc d'aller vers de la transparence, c'est évidemment aujourd'hui un avantage économique.
07:04Alors justement, vous avez devancé la question que j'allais vous poser sur le...
07:08Alors il y a l'engagement de l'entreprise, j'en doute pas une seconde, mais la part de pression de vos clients pour obtenir justement une donnée carbone la plus fiable possible.
07:19C'est-à-dire que, voilà, on est dans une, on l'a bien compris, on est dans une chaîne de valeur, vous êtes vraiment au milieu, au cœur du réacteur, si j'ose dire.
07:26Donc la pression de vos donneurs d'ordre, comment elle s'exprime et depuis quand ?
07:32Elle s'exprime depuis 2-3 ans, quand ils ont commencé à développer des outils qui permettent soit de mesurer l'impact carbone de leur formule,
07:39soit plus globalement l'impact environnemental de leur formule.
07:43Et si vous décomposez tout ça, vous avez le transport, sur lequel ils ont déjà des informations, parce que l'industrie est bien en avance sur toutes ces informations-là.
07:50Vous avez la production, où ils ont des informations.
07:52Et puis vous aviez une espèce de boîte noire qui s'appelle matière première, et dans matière première, il y a parfum.
07:58Et c'est vrai qu'il n'y avait pas beaucoup d'informations, et qu'aujourd'hui, les marques en ont besoin pour aller vers une amélioration et une progression.
08:07Alors évidemment, aujourd'hui, le parfum, ça ne représente pas le plus gros impact dans un produit fini.
08:11Quand vous êtes dans une crème concentrée à 1%, le parfum, ce n'est pas un gros impact.
08:15Mais c'est un peu comme quand vous faites un régime, c'est-à-dire que les premiers kilos sont faciles à perdre, c'est les derniers qui sont plus compliqués.
08:20Et si vous n'avez pas les outils et des éléments de mesure et de comparaison, c'est impossible.
08:26Et la part de l'impératif de transparence, parce que dans cette chaîne de valeur, il y a les clients.
08:33Et donc effectivement, quand on lit la composition d'un produit, qu'on essaie de comprendre son bilan carbone, parfois il y a des zones d'ombre.
08:41Donc c'est éclairé tout ça ? Il y a cette logique ?
08:44Oui, parce qu'encore une fois, associer la fiabilité de la donnée, c'est donner de la véracité à l'argument.
08:51Et c'est rassurer aussi le consommateur.
08:54On n'est pas dans le domaine du greenwashing, on n'est pas en train de faire du baratin.
08:57Les choses sont vraies, sont quantifiées, sont mesurées.
09:00Et le fait d'avoir travaillé avec Carbon 4 pour développer cet outil, c'était pour nous aussi un gage de qualité.
09:05Parce qu'aujourd'hui, c'est le plus gros acteur sur les sujets de la décarbonation.
09:09D'ailleurs, ça a pris combien de temps ?
09:11Ça a pris environ un an et demi.
09:12Et là, on compte encore à peu près 18 mois de façon à récolter toute la formation auprès de nos fournisseurs.
09:20Avant que ça soit pleinement opérationnel, c'est ça ?
09:23Exactement.
09:23Vous commencez à l'utiliser d'ores et déjà avec certains partenaires ?
09:27Alors, on commence à l'utiliser parce que quand on a commencé à en parler, les clients tout de suite nous ont demandé...
09:31J'en veux.
09:32Voilà, j'en veux, je veux connaître l'impact carbone de ma formule de parfum.
09:35Et puis surtout auprès de nos fournisseurs aussi, où là, nous avons des équipes complètes qui sont en train de récolter la donnée et de faire les mesures.
09:42Alors, il y a au-delà de cette méthodologie, il y a les engagements de Technicoflore, notamment sur la politique d'achat.
09:51Je veux bien qu'on en dise un mot, il nous reste deux minutes, mais il y a tout un programme que vous avez appelé Better Tomorrow.
09:57Exactement.
09:58Et alors, souvent, on se rend compte ici que la politique d'achat, c'est un levier très important.
10:02À quel point ça l'est ?
10:03C'est un levier très important parce qu'aujourd'hui, les matières premières, si on reprise sur le carbone, représentent environ 70% de notre empreinte carbone.
10:13Donc aujourd'hui, avec Better Tomorrow, ça nous permet de qualifier nos fournisseurs comme étant responsables ou pas, selon un certain nombre de critères,
10:20comme maintenant le score carbone de la matière première, mais aussi les respects de la biodiversité, l'utilisation de processus de transformation plutôt verts, le commerce équitable.
10:33Donc ça nous permet aujourd'hui de qualifier nos fournisseurs et de choisir, quand on crée une formule, de choisir un fournisseur, je prends l'exemple de la bergamote,
10:40une bergamote plutôt responsable ou une bergamote qui l'est un peu moins, en fonction soit des convictions du parfumeur ou des demandes du client.
10:48Mais l'objectif est d'arriver à terme avec un portefeuille de matières premières qui soit 100% responsable, et on n'en est pas loin aujourd'hui.
10:53Mais ça veut dire que ça essaime ? Est-ce que c'est de plus en plus facile de trouver des producteurs dans ce choix des matières premières qui respectent ce cahier des charges ?
11:02En fait, ça veut dire que nous, on a dû s'adapter en tant que fournisseurs des marques, et que les fournisseurs des fournisseurs des marques doivent aussi s'adapter et travailler,
11:10parce que sans la chaîne complète, aujourd'hui on n'arrivera pas à progresser, elle est vers une part fournisseur.
11:14Mais est-ce que vous avez certains de vos fournisseurs qui sont en train de perdre des marchés parce qu'ils ne s'adaptent pas assez vite ?
11:20Alors je pense que ça va arriver.
11:22On n'y est pas encore ?
11:23On n'y est pas encore.
11:23Mais c'est aussi un coût, tous ces sujets-là.
11:27Et il faut les accompagner d'ailleurs.
11:28C'est pour ça qu'on les accompagne.
11:29S'il s'agit juste de mettre un diktat en disant il faut que tu sois comme ça, sauf que l'entreprise ferme, ça ne sert à rien.
11:35Nous sommes d'accord, c'est pour ça qu'on a décidé aussi de leur donner gratuitement la donnée qu'on calculait pour eux.
11:39Et qu'ils puissent l'utiliser ensuite, auprès même de nos concurrents.
11:42Merci beaucoup Maxime Grandson et à bientôt sur Be Smart for Change.
11:46On passe à notre débat.
11:47On va parler de neurosciences, la neurosciences pour lutter contre la surnité.
11:51C'est le débat de ce Smart Impact.
12:01On va être au cœur de l'innovation des neurosciences avec Mounia Chawi.
12:05Bonjour.
12:06Bonjour.
12:07Bienvenue, vous êtes directrice associée au fonds Turenne Santé.
12:09Et Brice Batelier, bonjour.
12:10Bonjour.
12:11Directeur de recherche au CNRS.
12:13Et vous allez nous parler de ce projet Brain Coder.
12:15Je veux bien que vous nous présentiez ce fonds, fonds Turenne Santé.
12:17De quoi on parle ?
12:18Alors c'est plusieurs fonds déjà.
12:19C'est des fonds qui sont dédiés à la santé et qui investissent dans des sociétés
12:24qui vont du pré-amorçage comme Brain Coder jusqu'au capital développement transmission.
12:29On a un peu plus d'un demi milliard sous gestion.
12:31On a accompagné une cinquantaine d'entrepreneurs en 12 ans.
12:34Et réalisé 25 sorties sur un multiple moyen de 2,7 fois la mise.
12:38Alors, j'ai déjà reçu pas mal d'entreprises qui étaient dans ce secteur de la santé.
12:44Je suis toujours frappé par la longueur de l'engagement.
12:48Vous voyez ce que je veux dire ?
12:49Ce n'est pas tout à fait vrai.
12:51Non, ce n'est pas si vrai que ça.
12:52Ce n'est pas si vrai que ça.
12:52Il y a un investissement plus rapide que je ne le pense ?
12:55Très rapide.
12:56Nous, nos moyennes d'accompagnement, c'est 5 ans.
12:58Jusqu'entre l'entrée et la sortie.
13:00Donc, on peut faire des choses rapides.
13:02Alors, c'est plus ou moins long, suivant la date d'entrée au capital et suivant aussi les aléas du projet.
13:07Mais il y a des projets qu'on a accompagnés entre la création et la sortie.
13:11Il s'écoule les 3 ans.
13:12D'accord.
13:13Donc, ça peut être rapide.
13:14Brain Coder, en quelques mots.
13:16Vous allez...
13:16C'est une innovation qui est assez fascinante, puisqu'il s'agit d'aider les personnes qui souffrent de surdité.
13:22C'est ça, de surdité profonde ?
13:23Donc, Brain Coder, c'est vraiment un nouveau dispositif médical pour traiter la surdité profonde,
13:28qui actuellement est traité par l'implant cochléaire,
13:31qui est un dispositif qui fonctionne pour créer une perception des sons basiques,
13:36efficaces, mais basiques.
13:38Et donc, l'idée de Brain Coder, c'est de créer un implant cérébral qui vise maintenant le cerveau,
13:43alors que l'implant cochléaire est basé au niveau de l'oreille.
13:45Et au niveau du cerveau, on peut positionner beaucoup plus d'électrodes et passer beaucoup plus d'informations
13:50pour créer une perception naturelle, en fait.
13:53Donc là, on est dans un laboratoire de neurosciences, c'est ça ?
13:56Exactement, actuellement.
13:58Vous en avez tout du projet, on parlait de préamorçage,
14:01donc vous, vous en avez tout, ça fait combien d'années déjà que vous travaillez sur cette idée-là ?
14:04Donc sur cette idée, on travaille depuis 5 ans dessus,
14:06on a fait un dispositif préclinique, c'est-à-dire chez l'animal,
14:10on a démontré sa fonctionnalité et son impact dans ses conditions.
14:16Et donc maintenant, on est à l'étape où on voudrait passer,
14:18on est en train de construire le dispositif qui sera implanté chez les patients.
14:22Oui, alors comment vous accompagnez, Mounia Chahoui, à un projet comme celui-là ?
14:27C'est quoi le facteur déclenchant, tout simplement ?
14:30Alors là, ce projet, il est accompagné par notre fondation,
14:32parce qu'on a une fondation chez Thurène Santé qui s'appelle la Fondation Béatrice de Nice,
14:36qui était la personne qui m'a précédée chez Thurène Santé et qui, malheureusement, décédait d'un cancer.
14:41Et donc on a fait perdurer cette fondation qu'elle avait fondée initialement,
14:44et on l'a renommée en son honneur.
14:47Et donc c'est avec cette fondation qu'on finance actuellement le projet BrainCoder.
14:51Il est possible que par la suite, on le finance avec nos fonds de capital risque.
14:55Et c'est un projet, en fait, qui a été sélectionné par une quarantaine de projets,
14:59parce que chaque année, on fait un appel à projets.
15:02On reçoit 40 projets.
15:04D'abord, on en présélectionne une vingtaine, avec la capacité de création d'une entreprise.
15:09Et ensuite, il y a deux experts externes qui analysent pour nous le projet,
15:14avec la validation technique, scientifique, mais aussi la validation d'un go-to-market pas trop long,
15:20et également d'un potentiel de marché suffisant.
15:23Et ensuite, on réunit un nouveau jury qui va sélectionner définitivement le gagnant.
15:29Et lors d'une cérémonie qui a lieu en général en juin,
15:32on remet le prix avec différents entrepreneurs de la santé.
15:35Donc c'est comme ça qu'il a été sélectionné.
15:37Il y a eu un certain nombre d'États.
15:40Voilà, exactement.
15:42On valide aussi la propriété intellectuelle.
15:44Nous, ce qui nous a beaucoup plu chez ce projet,
15:46et j'espère que vous pourrez mettre ça à l'antenne,
15:50mais on vous fait écouter les quatre saisons de Vivaldi,
15:55avec un implant cochléaire,
15:57et avec le dispositif de Brain Cover.
16:00Et la différence, elle est juste exceptionnelle.
16:02Et c'est un marché qu'on a trouvé intéressant,
16:06qui est important,
16:08qui a très peu évolué toutes ces dernières années,
16:12puisque les implants cochléaires, c'est une technologie assez ancienne,
16:14qui a assez peu évolué sur la différenciation des sons,
16:18depuis que ça a été développé.
16:21Et là, par contre, ça permet cette différenciation dans les sons
16:24de manière très très fine.
16:25Et en plus, c'est une technologie qui peut être facilement utilisée,
16:29puisque les implants au niveau cérébral,
16:31c'est des choses qui sont déjà très utilisées en neurochirurgie,
16:34avec tout ce qui est implants en Parkinson, etc.
16:36Et là, avec une technologie beaucoup moins invasive,
16:38donc qui sera forcément très adaptée,
16:40adoptée par le marché.
16:42Brice Bateelier, il s'adresse ce dispositif
16:46plutôt aux patients pour qui les implants classiques ne fonctionnent pas,
16:51ou alors ça peut concerner toutes les personnes qui souffrent de surdité ?
16:55Alors, dans un premier temps, effectivement,
16:57nos premiers patients cibles, ce seront les patients
17:00qui ont perdu le nerf auditif,
17:01et donc qui ne peuvent pas recevoir d'implants cochléaires.
17:04Donc ça, c'est vraiment notre go-to-market.
17:06Mais si chez ces patients, on démontre, effectivement,
17:09l'efficacité qu'on a prévue,
17:11ça pourra concerner tous les patients
17:13pour avoir une restauration meilleure, en fait.
17:16Alors, on est dans l'interface entre le cerveau et l'implant,
17:20donc la machine.
17:21C'est évidemment toujours assez fascinant.
17:25Et voilà, comment ça marche, c'est quoi ?
17:28Qu'est-ce que vous implantez ?
17:29J'ai vraiment des questions de béotiennes curieux à vous poser.
17:32Alors, ce qu'on implante, en fait,
17:33c'est des électrodes flexibles
17:35qui viennent épouser la surface du cerveau,
17:37qui ciblent la zone du cerveau
17:38qui crée la perception auditive.
17:40C'est connu depuis très longtemps en neurochirurgie
17:42que quand on stimule électriquement cette zone,
17:44on génère des perceptions.
17:45Donc, nous, on veut exploiter cette propriété.
17:48Et en fait, l'élément clé
17:49qui nous permet de créer ce dispositif,
17:52c'est la partie software, en fait.
17:54La partie software du dispositif,
17:56comment on transforme l'information auditive
17:57dans le langage des neurones
17:59qui code la perception des sons.
18:01Et donc, on a créé cet algorithme
18:03qu'on a appelé Brain Codec,
18:05qui permet de faire cette opération clé, en fait.
18:08Est-ce qu'il y a déjà,
18:10parce que là, on est vraiment dans l'innovation,
18:12un référentiel réglementaire ?
18:15Est-ce que les autorités de santé
18:17se sont déjà penchées sur ce type d'implants cérébraux ?
18:21Ou est-ce que ça fait partie du chemin
18:25et vous avancez parallèlement
18:27avec les autorités de santé ?
18:28Vous voyez ce que je veux dire ?
18:29Il y a des choses qui existent,
18:30puisque, comme Mounia en a parlé,
18:31il y a effectivement les implants
18:33pour les patients parkinsoniens
18:36et de stimulation profonde.
18:37Donc, il y a déjà de l'existant.
18:40La différence pour nous,
18:41c'est que les implants existants
18:43stimulent plutôt avec une électrode
18:45et que nous, on va amener
18:46beaucoup de courant en même temps.
18:48Et donc là, on doit discuter, effectivement,
18:50avec les instances de régulation
18:52pour savoir quelles vont être
18:55les bonnes normes de sécurité, en fait.
18:57Cette barrière réglementaire,
18:59qui doit être inhérente, d'ailleurs,
19:01aux investissements de santé,
19:03vous l'intégrez à vos choix ?
19:06Complètement, complètement.
19:09D'ailleurs, elle fait partie
19:10de la durée
19:11où il faudra
19:15pour atteindre le marché.
19:16Et donc, c'est un aspect
19:17qu'on regarde, effectivement,
19:19en détail
19:19avant d'investir dans un dossier.
19:23Alors, est-ce qu'on est dans la caricature ?
19:25Pardon, je vais...
19:26Parce que j'ai...
19:27En vous posant la question,
19:28je me disais,
19:28est-ce qu'on est dans la caricature
19:30de ce que la France peut produire
19:32en matière de paperasse
19:34et de barrières réglementaires
19:35ou est-ce qu'en matière de santé,
19:36c'est plus simple ?
19:37Alors, non, c'est pas facile.
19:39Et puis, en plus,
19:39ça s'est complexifié en Europe.
19:41D'accord.
19:42Puisqu'avant, on avait...
19:44Pour les dispositifs médicaux,
19:45on avait ce qu'on appelait
19:46le marquage CE,
19:47qui était plus facile à obtenir
19:49que l'agrément FDA
19:52qui est nécessaire
19:53pour les États-Unis.
19:54Et là, ça s'est complexifié en Europe
19:56parce que c'est vrai
19:57qu'il y a eu des scandales.
19:58Dans le passé,
19:59le scandale PIP,
20:00par exemple,
20:01sur les implants en silicone mammaire
20:02et aussi sur ces ravers,
20:05sur des implants orthopédiques.
20:07Donc, du coup,
20:08ils ont complexifié au niveau européen
20:10et aujourd'hui,
20:10ça devient,
20:11ce qui est dommage,
20:12aussi complexe en Europe
20:13qu'aux États-Unis.
20:14Et donc,
20:14les gens ont plutôt tendance
20:15à aller d'abord aux États-Unis
20:17parce que c'est qu'un marché
20:18et il y a beaucoup de patients,
20:20plutôt qu'en Europe
20:22où vous allez avoir
20:23un système de remboursement
20:24qui va être propre.
20:24On aurait pu concilier les deux.
20:25On peut concilier le...
20:27Enfin, heureusement,
20:28d'ailleurs,
20:28qu'il y a des règlements
20:28pour nous protéger
20:29mais sans tomber
20:30dans l'extrême complexité.
20:32On aurait pu concilier les deux
20:33et puis surtout que,
20:34sincèrement,
20:35les scandales Ceravert
20:37et les scandales PIP,
20:39c'était des scandales
20:39qui étaient des scandales de fraude.
20:41Ce n'était pas lié
20:41au marquage CE.
20:42Donc, c'est dommage
20:43qu'on ait plus complexifié
20:45parce que, du coup,
20:46pour moi,
20:47je trouve qu'on a perdu
20:48d'une certaine façon
20:49pour l'Europe
20:50un avantage compétitif
20:51qui était majeur.
20:52Il y avait même
20:54mené en Europe
20:56d'abord
20:56pour faire approuver
20:57leur innovation
20:58parce qu'elles trouvaient
20:59que le marquage CE
20:59était plus facile à obtenir.
21:01Et là,
21:02on est dans le cas contraire.
21:03C'est vraiment dommage
21:04qu'on ait perdu
21:04cet avantage compétitif.
21:06Vous en êtes où,
21:07Brice Batelier ?
21:09Des essais cliniques ?
21:11Enfin, voilà,
21:12j'ai bien compris
21:12qu'il ne faut pas aller
21:13plus vite que la musique
21:14mais vous,
21:15dans votre plan,
21:17à quelle échéance
21:18vous pouvez imaginer
21:19implanter
21:20un...
21:21Voilà,
21:22aider des personnes
21:24qui souffrent
21:24de surdités profondes
21:25à mieux entendre.
21:27Notre échéance,
21:28c'est qu'on est
21:29en train de mettre
21:30en place des partenariats
21:31avec des cliniciens,
21:32donc des neurochirurgiens,
21:33pour faire une première
21:35chez l'homme,
21:35donc des premiers tests.
21:37Et ça,
21:38c'est à échéance
21:38de trois ans environ.
21:40De trois ans ?
21:41À cause du parcours
21:42réglementaire particulier,
21:43dont on parlait.
21:44On va faire des tests
21:44préliminaires de sécurité
21:46et donc on s'est donné
21:47cette échelle-là
21:48qui est assez raisonnable.
21:49Et alors après,
21:51qu'est-ce qui se passe ?
21:52C'est-à-dire,
21:53vous faites les premiers
21:53tests chez l'homme,
21:55on va avoir des vidéos
21:57avec un patient
21:58qui entend
21:59les quatre saisons
22:00de Vivaldi
22:00et avec son regard
22:01et son sourire
22:03qui s'éclaire.
22:04Qu'est-ce qui se passe après ?
22:05Entre le moment
22:06où on l'a testé
22:07pour la première fois
22:08chez l'homme
22:08et puis ça devient
22:09vraiment un dispositif
22:10médical sur le marché.
22:12On va tester un prototype
22:13et l'étape d'après,
22:15ça sera vraiment
22:16de construire
22:16le dispositif final
22:18et ensuite
22:20de le valider
22:21à travers
22:21un véritable essai clinique
22:23sur une cinquantaine
22:24de patients.
22:24C'est à peu près
22:25l'ordre de grandeur
22:25pour les implants cochléaires
22:26actuellement.
22:28Et c'est ça
22:29qui déterminera ensuite
22:31la commercialisation
22:33du dispositif.
22:34BrainCoder,
22:34c'est déjà une entreprise
22:35ou c'est encore
22:36un programme de recherche ?
22:38C'est encore
22:38un programme de recherche
22:39mais ça va devenir
22:40une entreprise
22:40l'année prochaine.
22:41Et vous êtes là
22:42pour accompagner aussi
22:43le passage
22:44de l'un à l'autre ?
22:45Exactement,
22:45on est à la disposition
22:46de Brice
22:47s'il a des questions
22:49sur son business plan,
22:50etc.,
22:51l'introduire à des gens
22:52et puis aussi
22:53le financer
22:54dans cette phase
22:56de preuve de concept.
22:57Ça représente
22:58quel marché ?
23:00Alors le marché
23:00de la surdité profonde
23:03c'est environ
23:043 milliards d'euros
23:05au niveau mondial
23:06par an.
23:08C'est 1700 implantations
23:10en France
23:11donc c'est quand même
23:12pour un marché
23:13autour de 100 millions
23:14d'euros en France
23:15donc c'est quand même
23:16un gros marché.
23:17C'est intéressant.
23:18Oui, bien sûr
23:19et c'est forcément
23:20rentré dans votre équation.
23:22On parlait de l'Europe
23:23et on est dans une phase
23:26où il y a,
23:28enfin,
23:28on parle beaucoup
23:29de moments de rupture
23:31sur beaucoup de thèmes
23:33aujourd'hui en Europe.
23:35la concurrence
23:36elle est américaine
23:37elle est chinoise
23:38comment vous pensez
23:39qu'on se situe
23:40face à cette concurrence
23:41sur ce marché
23:42de neurosciences
23:42aujourd'hui ?
23:43Alors,
23:44je dirais qu'elle est américaine
23:46et elle est chinoise
23:46de plus en plus.
23:49Après,
23:49moi je trouve qu'en France
23:50on a une science
23:51de très bonne qualité
23:52on a des très bons médecins
23:54des très bons KOL
23:55on a des très jolies technologies
23:56et en plus
23:58on a de plus en plus
23:59des entrepreneurs à succès
24:00donc on a tous les outils
24:02pour réussir.
24:03ça veut dire qu'il y a un écosystème
24:05autour de la santé
24:07qui existe
24:09et qui est encore puissant en France ?
24:10Qui est encore puissant
24:11et très compétitif
24:13on a encore le crédit impôt recherche
24:15qui est un avantage majeur
24:16pour nos entreprises
24:18dans le monde de la recherche
24:19et on a des très bonnes équipes
24:21et qui savent ce qu'elles font
24:22donc c'est pour ça que récemment
24:23il y a eu beaucoup de succès
24:24beaucoup d'entreprises
24:25qui ont été cédées
24:26pour des valorisations
24:27très importantes
24:28à l'industrie de la santé.
24:30Il y a une question
24:31peut-être d'éthique
24:33qui dit un plan
24:35dit de données neuronales
24:36qui va les...
24:39à qui elles appartiennent
24:40vous voyez ce que je veux dire ?
24:41Je vais vous poser la même question
24:42à tous les deux
24:43je commence avec vous
24:43Nous on a pour ça
24:44le problème
24:45parce qu'en fait
24:45on va créer un dispositif
24:47qui va seulement stimuler le cerveau
24:50et donc
24:51qui ne va pas acquérir de données
24:53et donc
24:54on n'aura pas cette question-là.
24:57Mais c'est une vraie question
24:58c'est une vraie question
24:59mais elle est traitée
25:00parce qu'on a une politique
25:03RGPD en Europe
25:04qui d'ailleurs est très bien faite
25:06et donc les sociétés
25:07dans le monde médical
25:08doivent le respecter
25:09et notamment les sociétés
25:10dans le monde du logiciel.
25:12RGPD
25:13Règlement Général
25:13de la Protection des Données
25:14merci beaucoup
25:15à tous les deux
25:16d'être venus sur ce plateau
25:17bon vent au programme
25:19Brain Coder
25:20voilà c'est l'heure
25:20du grand entretien
25:21de ce Smart Impact
25:23le Grand Paris Climat
25:24au programme
25:25Prêt pour l'impact
25:31c'est la question que je pose
25:33chaque jour
25:33à une personnalité
25:34qui compte
25:34dans notre économie
25:36je reçois aujourd'hui
25:38Yves Contasso
25:38bonjour
25:38bonjour
25:39bienvenue
25:39vous êtes le président
25:41de Grand Paris Climat
25:42c'est une association
25:43Grand Paris Climat
25:44avec quelles missions
25:45quels objectifs ?
25:47Alors Grand Paris Climat
25:48c'est une association
25:49qui a été créée
25:50il y a un peu plus de deux ans
25:51en mai 2023
25:52qui a mis du temps
25:53à se créer
25:54mais c'est un travail
25:56préparatoire de plusieurs années
25:57pour fédérer l'ensemble
25:59des agences locales
26:00de l'énergie du climat
26:01ce qu'on appelle aussi
26:02les espaces conseils
26:03France Rénov
26:04sur le territoire
26:05de la métropole
26:06avec la métropole
26:08du Grand Paris
26:08donc ce sont les membres
26:09fondateurs de cette association
26:11qui a pour objectif
26:12évidemment
26:13d'essayer
26:14d'accélérer
26:16la rénovation
26:17je dis bien
26:17accélérer
26:18certains disent massifier
26:19mais on est tellement loin
26:21de la massification
26:21que pour l'instant
26:22il s'agit surtout
26:23d'accélérer
26:24pour tenir
26:25les objectifs
26:26nationaux
26:28de réduction
26:29des émissions de gaz
26:30d'effet de serre
26:30de la baisse
26:31des consommations
26:32d'énergie
26:32et donc c'est notre job
26:34au quotidien
26:35de faire en sorte
26:37d'aller plus vite
26:37et plus loin
26:38donc deux ans et demi
26:39d'existence
26:40est-ce qu'on peut peut-être
26:41s'appuyer sur des exemples
26:42d'action
26:43que vous avez mené
26:45dans ce laps de temps
26:46pour bien comprendre
26:47sur quoi vous travaillez
26:48alors nous
26:49nous n'avons pas vocation
26:49à travailler directement
26:50avec le public
26:51nous travaillons
26:52avec nos partenaires
26:54que sont ces agences locales
26:56de l'énergie du climat
26:57avec évidemment aussi
26:59les structures
27:00qu'elles soient
27:00de l'état
27:01des partenaires
27:02comme les énergéticiens
27:03etc
27:04et notre objectif
27:05c'est de faire en sorte
27:06déjà
27:06qu'il y ait une homogénéisation
27:08des méthodes de travail
27:09au sein de toutes ces instances
27:11que tout le monde
27:12partage
27:13les objectifs
27:14que tout le monde
27:15le même niveau de connaissance
27:16peut-être
27:17le même niveau de connaissance
27:18d'information
27:19si possible
27:21des outils communs
27:22aujourd'hui
27:22tout le monde
27:23n'avait pas
27:24enfin jusqu'à une époque récente
27:25tout le monde
27:26n'avait pas les mêmes outils
27:27voilà
27:28techniques
27:29etc
27:30de faire de la formation
27:31beaucoup aussi
27:32je donnerais un exemple
27:34faire en sorte
27:35que par exemple
27:35les architectes
27:36des bâtiments de France
27:37connaissent mieux
27:38les problématiques techniques
27:40de rénovation
27:41et à l'inverse
27:41que les conseillers
27:44des agences locales
27:46de l'énergie du climat
27:47connaissent mieux
27:47les questions patrimoniales
27:49c'est un exemple
27:50parmi d'autres
27:50évidemment à chaque fois
27:51on a cette volonté
27:53d'harmoniser
27:54de faire en sorte
27:55que les gens travaillent
27:56mieux ensemble
27:56au service évidemment
27:58des personnes
27:59qui ont besoin
27:59de rénover leur logement
28:00alors j'ai vu très concrètement
28:01il y a par exemple
28:02un guide d'intégration
28:03des panneaux solaires
28:04que vous avez édité
28:06que vous avez publié
28:06alors c'est pas nous
28:07qui l'avons conçu
28:08c'est un travail
28:09qui a été fait
28:09par une agence locale
28:10de l'énergie du climat
28:11avec son architecte
28:12des bâtiments de France
28:13et évidemment
28:14comme c'était bien
28:15sur un territoire
28:16Grand Paris Sud-Ouest
28:17on dit
28:18il faut que tout le monde
28:18l'utilise
28:19typiquement c'est ça
28:21c'est sortir de chacun
28:22dans son coin
28:23et faire en sorte
28:24que tout le monde
28:24utilise ce qui marche
28:26ce qui est efficace
28:26et donc à chaque fois
28:28on progresse comme ça
28:29partager les bonnes pratiques
28:30alors vous avez donné
28:31une riche carrière politique
28:32un porte-parole des Verts
28:34cofondateur du mouvement
28:35Génération.S
28:36avec Benoît Hamon
28:37est-ce que
28:38cette présidence
28:40de Grand Paris Climat
28:41c'est une autre façon
28:41de faire avancer vos idées ?
28:43Est-ce que vous le percevez
28:45comme ça ?
28:45Alors d'abord
28:46moi j'ai jamais voulu
28:47avoir des activités mélangées
28:50je suis un parcours
28:51de syndicaliste
28:52je ne voulais pas faire
28:53de politique en même temps
28:54ensuite j'ai fait de la politique
28:55j'ai abandonné
28:56mes activités syndicales
28:57C'est la CFDT c'est ça ?
28:59Après je me suis dit
29:00je ne peux pas faire
29:01je ne peux pas avoir
29:02des activités de responsabilité
29:03dans une association
29:04tant que j'ai un mandat politique
29:05et donc comme je trouvais
29:07que j'en avais assez fait
29:08en politique en tant qu'élu
29:09j'ai pris des responsabilités
29:12associatives après
29:13mais tout ça
29:14c'est une même vision du monde
29:15je dirais
29:16de la société
29:16et il y a plein d'outils différents
29:18et heureusement
29:19qu'il n'y a pas que les politiques
29:21qui font avancer
29:23les idées
29:24heureusement
29:25surtout en ce moment
29:27mais même
29:27il y a les associations
29:29mais même
29:31les entreprises
29:31enfin
29:32il y a plein de gens
29:33qui font avancer
29:34alors pas toujours au même rythme
29:36pas avec les mêmes outils
29:36les mêmes moyens
29:37mais du moment que ça va
29:38dans la même direction
29:39il faut savoir
29:40utiliser les opportunités
29:42les lieux
29:43Alors vous avez
29:45comme moi
29:45pas mal d'expérience
29:46et donc je pense
29:48de recul
29:49ou de sagesse
29:49je ne sais pas
29:50mais là on vit une période
29:52qui est quand même
29:52une période compliquée
29:53de retour de bâton
29:55de retour en arrière
29:56que ce soit aux Etats-Unis
29:57ou en Europe
29:58vous vous dites quoi
29:59c'est un mauvais moment
30:00à passer
30:01ou au contraire
30:02c'est le meilleur moment
30:02pour porter nos idées
30:03parce que c'est presque
30:04un combat culturel
30:06comment vous l'appréhendez
30:08cette période ?
30:09Alors ce qu'on appelle
30:10ce retour de bâton
30:11ou bâclash
30:12il est normal
30:15il est normal
30:16parce qu'on arrive
30:17à un moment critique
30:18et donc il va falloir choisir
30:20et on le voit bien
30:21l'attitude de M. Trump
30:23aux Etats-Unis
30:23c'est je ne veux surtout pas
30:25revenir sur
30:27ma richesse personnelle
30:28d'ailleurs
30:29ou de celle de mes amis
30:30et en France
30:31on a aussi ça
30:32quand on voit
30:33un certain nombre
30:34de grands patrons
30:35qui disent
30:36surtout
30:36ne touchons pas
30:38à nos profits
30:38pas de réduction
30:40des inégalités
30:41pas d'avancée
30:42dans le monde
30:43de l'environnement
30:43parce qu'il y a un moment
30:45il faudra choisir
30:45et il y a des limites physiques
30:47à la planète
30:48et donc
30:48si on y imagine
30:50pouvoir les dépasser
30:51on va dans le mur
30:52mais certains se disent
30:53c'est pas grave
30:54les générations futures
30:56se débrouilleront
30:56et nous on en profite
30:57et donc c'est là
30:58qu'il y a un moment critique
31:00il va falloir choisir
31:01alors je suis d'accord
31:01avec vous
31:02mais sur le fait
31:03qu'il faut choisir
31:04presque un modèle politique
31:05ou culturel
31:06mais sauf que
31:07c'est leur intérêt personnel
31:09et par exemple
31:10si on prend la géopolitique
31:11de Trump
31:11depuis un an
31:12qu'il est revenu à la maison
31:12il y a toujours
31:13une dimension business
31:14il ne faut jamais oublier
31:14une dimension business
31:15comme il dit
31:16il est transactionnel
31:17voilà
31:17mais au-delà de ça
31:19il y a aussi le fait
31:21que ce qui marche
31:22dans le discours politique
31:23de ces listes là
31:24c'est qu'elles promettent
31:26aux citoyens
31:27aux électeurs
31:27aux consommateurs
31:28que finalement
31:28ils ne seront pas obligés
31:30de changer grand chose
31:31à leur façon de vivre
31:32à leur mode de vie
31:33bon
31:33et c'est peut-être aussi
31:35ce qui rend difficile
31:36le discours
31:37des partis
31:37que vous avez soutenus
31:39pendant des années
31:40c'est-à-dire que
31:41forcément
31:42je pense que
31:43c'est le discours
31:44qu'on porte
31:45du sacrifice
31:46du tournant
31:48qui sera douloureux
31:49c'est une erreur
31:50majeure de communication
31:51des écologistes
31:52en général
31:52c'est de laisser penser
31:54que tout le monde
31:55devra faire des efforts
31:56alors ça va
31:57de l'eau
31:58du robinet
31:58qu'on laisse couler
31:59jusqu'à arrêter
32:01de prendre la voiture
32:02tout le monde
32:03n'est pas soumis
32:03évidemment aux mêmes
32:04contraintes
32:05quand on sait
32:05qu'il y a moins de 10%
32:07de la population
32:09en France
32:10ou ailleurs
32:10qui émet 50%
32:12des émissions de gaz
32:13à effet de serre
32:13si simplement
32:14ces 10%
32:15s'alignaient
32:16sur les autres
32:16on aurait fait
32:17mais un pas
32:18extraordinaire
32:19mais on a
32:20une difficulté majeure
32:21à faire comprendre
32:22qu'il doit y avoir
32:23une justice environnementale
32:24avec une justice sociale
32:26et là
32:26c'est un des points faibles
32:27je dirais
32:28des mouvements écologistes
32:29et c'est là-dessus
32:30que s'appuient
32:31ces populistes
32:32en faisant croire
32:33que c'est les pauvres
32:34comme les autres
32:35qui vont être soumis
32:36à des restrictions
32:37alors que
32:38franchement
32:39la consommation
32:39des ménages
32:40les plus modestes
32:41c'est pas elle
32:42qui pèse
32:42dans le dérèglement
32:44climatique
32:44si on prend
32:46je reviens
32:47au Grand Paris Climat
32:48et à son impact
32:50sur les projets
32:51notamment
32:52les projets
32:52de rénovation énergétique
32:53c'est-à-dire que
32:54vous êtes là
32:56pour conseiller
32:57quel impact
32:58réel
32:59vous commencez
32:59à percevoir
33:00même si
33:00cette distance
33:02est relativement
33:03récente
33:03l'impact
33:04c'est d'abord
33:05qu'on est
33:05de plus en plus
33:06écoutés
33:07à différents niveaux
33:08là on a travaillé
33:10avec l'ANA
33:10on a travaillé
33:11avec la direction
33:12régionale
33:13du logement
33:15etc
33:15parce que
33:16tout le monde
33:17reconnaît
33:18qu'il y a un besoin
33:19d'aller
33:19plus vite
33:21et de faire les choses
33:22un peu différemment
33:23je vous donne
33:23un exemple
33:24nous on a
33:25proposé
33:26de créer
33:27un observatoire
33:28de la rénovation énergétique
33:29personne n'est capable
33:30de dire aujourd'hui
33:31réellement
33:32combien il y a eu
33:32de rénovation
33:33par quoi ça s'est traduit
33:35en termes de réduction
33:37des consommations énergétiques
33:38ce qui marche le mieux
33:39ce qui marche le mieux
33:40en termes
33:41y compris de matériaux
33:42est-ce qu'on utilise
33:43plutôt tel ou tel type
33:44monogeste
33:45ou
33:46monogeste
33:47on sait à peu près
33:48que c'est pas le top
33:49mais que des fois
33:50on n'a pas le choix
33:51on n'a pas les moyens
33:51de faire autrement
33:52voilà
33:52et donc là
33:53on a proposé
33:54cet observatoire
33:55tout le monde est enthousiaste
33:56à l'idée de faire ça
33:57et donc on avance très vite
33:58je pense qu'en 2026
34:00on aura les premiers
34:01éléments de réalisation
34:02et que ça va permettre
34:03un
34:04de valider
34:05l'intérêt
34:06de faire de la rénovation
34:07parce que certains
34:08en doutent encore
34:09aujourd'hui
34:09en disant
34:10mais puisqu'on va se réchauffer
34:11il n'y aura peut-être
34:12plus besoin
34:13de faire du confort d'hiver
34:14puisque de toute façon
34:15on aura moins froid
34:16l'hiver
34:16ce n'est pas vrai du tout
34:17oui et puis on sait
34:17que le confort d'été
34:18c'est une vraie question
34:19par ailleurs
34:20il y a le confort d'été
34:21qu'on mesure mal
34:22etc
34:22donc c'est là-dessus
34:23que nous on veut travailler
34:24en faisant
34:26un effet de levier
34:28je dirais
34:28avec tous ceux
34:29qui à un niveau supérieur
34:30ont des responsabilités
34:31dans les politiques publiques
34:32et en même temps
34:33accompagner
34:35les gens du terrain
34:36pour qu'ils puissent
34:37mieux communiquer
34:37sur ces questions-là
34:38et ça les aidera aussi
34:40dans les conseils
34:41qu'ils pourront prodiguer
34:42on dit
34:42ça ça marche mieux
34:43faites plutôt
34:44comme ci ou comme ça
34:45voilà
34:46vous dites
34:46il faut
34:47une révolution
34:49du Grand Paris
34:50alors pourquoi
34:52qu'est-ce qui doit changer
34:52qu'est-ce qui
34:53s'il faut une révolution
34:54c'est qu'il y a quelque chose
34:55qui ne marche pas
34:55ce qui ne marche pas
34:56quand la métropole du Grand Paris
34:58a été conçue
34:59et créée
35:00quand même déjà quelques années
35:01tout le monde disait
35:02entre les communes
35:03et la région
35:04il manque un élément
35:05un niveau intermédiaire
35:06un échelon
35:06voilà
35:07et depuis que la métropole
35:09a été créée
35:09il y a un certain nombre
35:10des deux côtés
35:10d'ailleurs du côté des maires
35:11ou de la région
35:12qui disent
35:13supprimant la métropole
35:14si c'est pour revenir
35:16à quelque chose
35:16qui ne marche pas
35:17ce n'est pas terrible
35:17la vraie question aujourd'hui
35:19c'est de donner
35:20beaucoup plus de moyens
35:21à la métropole
35:21pour qu'elle agisse
35:22plus efficacement
35:23la métropole est naine
35:25financièrement
35:26parce que tout l'argent
35:27qu'elle perçoit
35:27repart dans les collectivités locales
35:31et donc il faut
35:32qu'on lui donne
35:32beaucoup plus de compétences
35:33beaucoup plus de moyens
35:34il n'y a pas de solution
35:36à beaucoup de problématiques
35:38environnementales
35:39au niveau inframétropolitain
35:41la question de la pollution
35:42la question des déplacements
35:43la question des déchets
35:45la gestion de l'eau
35:46etc
35:46il n'y a pas de solution
35:48au niveau local
35:50municipal
35:50ça n'est qu'au niveau métropolitain
35:52à minima
35:53on peut agir
35:54mais est-ce que c'est pas
35:55la région quand même
35:56le bon échelon administratif
35:57parce que j'entends
35:58vos arguments
35:59mais on est déjà
35:59dans un pays
36:00où on a beaucoup
36:00d'échelons administratifs
36:01mais ça veut dire
36:03un transfert de compétences
36:04des communes
36:05ou des petites intercommunalités
36:07vers la métropole
36:08et la région devrait aussi
36:10c'est une partie
36:11de ses prérogatives
36:12notamment en matière économique
36:14ou de déplacement
36:15pour que la métropole
36:15ait plus de pouvoir
36:16mais la région
36:18c'est pas son job
36:19la région
36:20elle a un autre niveau
36:21d'intervention
36:21et elle ne peut pas tout faire
36:23elle aussi
36:24et d'ailleurs
36:25la vraie question
36:25c'est la taille de la région
36:26qui n'est pas à la bonne dimension
36:27elle devrait intégrer
36:29les marges de la région
36:30où les gens viennent travailler
36:32dans l'île de France
36:33voire à Paris
36:33alors qu'ils sont
36:34dans d'autres régions
36:35ça n'a pas de sens
36:36non plus
36:36quelle difficulté
36:39vous rencontrez
36:39chez Grand Paris Climat
36:41pour
36:41là on va parler
36:42de rentrer dans le détail
36:44des travaux de rénovation
36:44pour mobiliser les habitants
36:46parce que vous dites
36:46on est très loin
36:47de la massification
36:48il faudrait déjà commencer
36:49par accélérer
36:50donc ça veut dire
36:50qu'on a pris du retard
36:52les freins
36:53quels sont les freins
36:54et comment vous les levez
36:55en fait
36:55il y a beaucoup de freins
36:56un des freins d'abord
36:57c'est l'absence de politique
36:59stabilisée
37:00sur une certaine période
37:01on l'a vu cette année
37:02avec ma prime rénov'
37:04qui s'arrête
37:04qui repart
37:05qui s'arrête pour certains
37:07pas pour d'autres
37:07et puis on change les règles
37:09si vous prenez par exemple
37:10une copropriété
37:11c'est l'essentiel
37:12du mode d'habitat
37:13sur la métropole
37:15les copropriétés
37:16en gros
37:17il leur faut 3 à 5 ans
37:19avant de mener
37:19à bien des travaux
37:20de rénovation
37:21le principe
37:22des assemblées générales
37:23très compliqué
37:24pour prendre des décisions
37:25voter les travaux
37:26etc
37:26c'est 3 à 5 ans
37:27si les règles
37:28elles changent
37:29les gens
37:30ils se disent
37:31on attend
37:32d'y voir clair
37:32parce que si on décide
37:33aujourd'hui
37:34et puis que demain
37:35les financements
37:35qu'on imaginait
37:36ne sont pas là
37:37ça ne marche pas
37:38c'est une première règle
37:39le premier obstacle
37:41deuxième obstacle
37:42quand même
37:43c'est aussi
37:44ce qui reste à payer
37:45quand on fait des travaux
37:46ce qu'on appelle
37:47le reste à charge
37:48il y a des subventions
37:50quelquefois
37:51assez conséquentes
37:53mais pour un ménage
37:55modeste
37:55s'il faut qu'il paye
37:56encore 20 ou 30 000 euros
37:58pour mener à bien
37:59une rénovation
38:00de son logement
38:00il ne les fait pas
38:02il ne peut pas
38:03et le modèle
38:04de financement
38:05français
38:06est un modèle
38:06qui ne marche pas
38:07alors qu'on a des modèles
38:08en Allemagne
38:09en Suisse
38:09qui marchent très très bien
38:11alors qu'est-ce qu'on
38:12pourrait importer
38:12on pourrait importer
38:13déjà d'avoir une banque
38:14de la rénovation
38:15comme il y a la KSW
38:16en Allemagne
38:17ça ça marche
38:17c'est une banque
38:18qui est chargée de financer
38:19et puis
38:20en lui appliquant
38:21le modèle suisse
38:22où en fait
38:23quand on vous fait un crédit
38:24vous n'allez pas rembourser
38:25l'intégralité du capital
38:26mais vous allez rembourser
38:27des intérêts
38:29simplement
38:29et sur une période
38:30très très longue
38:31ce qui fait que
38:31tous les mois
38:32vous payez très peu
38:33et vous n'avez pas
38:34cette contrainte
38:35d'avoir remboursé
38:35le capital
38:36et si vous vendez
38:37votre bien immobilier
38:40c'est les successeurs
38:41qui prendront en charge
38:42ces intérêts
38:44et donc en fait
38:44on prête au bâtiment
38:45on ne prête pas à la personne
38:46et c'est ça qui change
38:48philosophiquement
38:49la manière de travailler
38:50on a tenté
38:52de convaincre
38:53le gouvernement
38:53certains ministres
38:55étaient pour
38:55mais il y a un petit verrou
38:57qui s'appelle Bercy
38:57et comme dans
38:59beaucoup d'autres domaines
39:00il est très difficile
39:01à déverrouiller
39:02et puis depuis un an et demi
39:03c'est difficile
39:04de trouver les interlocuteurs
39:05aussi
39:05il y a eu pas mal
39:05de périodes
39:06de vacances
39:07gouvernementales
39:09on a eu un jour sur deux
39:10où il n'y avait pas
39:11de ministre
39:11en exercice
39:12c'était des ministres
39:13qui expédiaient
39:14les affaires courantes
39:15un jour sur deux
39:15quand même
39:15souvenons-nous de ce chiffre
39:17on va parler
39:17de la dimension
39:18qui est vraiment
39:19une dimension très parisienne
39:20des monuments historiques
39:22et alors je vais vous donner
39:23un chiffre
39:24c'est l'Institut Paris Région
39:25qui nous dit
39:25alors ça va au-delà de Paris
39:26en Ile-de-France
39:2744% des logements
39:29se situent dans les périmètres
39:31des abords
39:31de monuments historiques
39:32et en tout
39:3351% du parc
39:35se situe
39:35en zone protégée
39:37ça rejoint
39:38ces chiffres
39:39ces statistiques
39:40la question
39:41que celui qui était
39:42à votre place
39:42la semaine dernière
39:43Hubert Boirodon
39:44le patron d'Armor Group
39:45voulait vous poser
39:46on l'écoute
39:47alors bonjour
39:48Yves Contasso
39:49écoutez je suis très impressionné
39:51par votre engagement
39:52pour le climat
39:53et notamment à Paris
39:53et donc ma question
39:55c'est en fait
39:56comment pouvez-vous
39:57intégrer les énergies
39:58renouvelables
39:59dans la rénovation énergétique
40:01du Grand Paris
40:02et en particulier
40:03en respectant
40:05le patrimoine
40:05architectural parisien
40:07voilà
40:07est-ce que ça crée
40:08des tensions
40:08entre ces deux
40:10objectifs
40:11et comment le réglez-vous
40:13c'est j'imagine
40:15un de vos défis
40:15principaux
40:17non
40:17non
40:19c'est vrai
40:19non
40:19c'est une apparence
40:21de contradiction
40:22on a tenu
40:23hier
40:23précisément
40:25un colloque
40:26c'est notre
40:26troisième colloque
40:27sur ce thème-là
40:27patrimoine
40:28et rénovation
40:29est-ce que c'est un oxymore
40:31ou pas
40:31ben non
40:31au contraire
40:33il faut simplement
40:34faire preuve d'imagination
40:35et dépasser souvent
40:36les apparentes
40:37contradictions
40:38qui sont liées
40:39à nos manières
40:40de voir
40:40notre histoire
40:41nos habitudes
40:42etc
40:43mais il n'y a aucun souci
40:45on fait très très bien
40:46de la rénovation
40:47sur des bâtiments
40:48à forte valeur patrimoniale
40:49ça n'est pas techniquement compliqué
40:51c'est simplement
40:52que l'approche
40:52n'est pas la même
40:53il faut dès le départ
40:55avant même
40:56de faire des études
40:58sur je vais mettre
40:59une isolation
40:59comme ci ou comme ça
41:00il faut se poser la question
41:01et travailler avec des architectes
41:03pour dire
41:04quelle est la nature
41:05de ce bâtiment
41:06quelles sont ses spécificités
41:08parce que chaque bâtiment
41:09est un cas particulier
41:10est-ce que la façade nord
41:12est la même
41:12que la façade sud
41:13est-ce que
41:14il va falloir que je fasse
41:15d'un côté
41:16l'isolation par l'intérieur
41:17pardon
41:17de l'autre côté
41:18l'isolation par l'intérieur
41:19etc
41:19c'est très fin comme approche
41:21mais si on est capable
41:22de se mettre
41:23ensemble
41:24mais oui
41:25ensemble
41:26il n'y a aucune difficulté
41:28et il y a beaucoup
41:28de belles réalisations
41:29qui le démontrent
41:30je n'en doute pas
41:31vous allez nous donner
41:31des exemples
41:32mais le mot ensemble
41:33il est très important
41:34parce que
41:35bien sûr
41:35les architectes des domaines
41:37ne sont pas forcément
41:38des facilitateurs
41:39vous voyez ce que je veux dire
41:40non
41:40je généralise
41:41on n'a pas moi
41:43mais alors je vais vous citer
41:44plein d'exemples d'amis
41:46qui ont été confrontés
41:47à ces difficultés là
41:48mais vous avez raison
41:49et je ne dis pas
41:50souvent c'est pour le bien
41:51de la ville
41:52de son patrimoine
41:54mais ça devient galère
41:55c'est galère
41:56parce que très souvent
41:57c'est une question de méthode
41:58c'est à dire qu'effectivement
41:59trop souvent
42:00les gens se lancent
42:01dans un processus
42:02de rénovation
42:03et l'architecte
42:04des bâtiments de France
42:04il arrive à la fin
42:05il arrive avec un projet
42:06qui est ficelé
42:07et il dit
42:07mais il ne va pas le projet
42:08alors que s'il est associé
42:10dès le départ
42:11ou que d'autres architectes
42:12sont associés
42:13dès le départ
42:14en intégrant
42:14cette dimension là
42:15le dialogue fait
42:16qu'il y a beaucoup
42:17moins de blocages
42:18il peut y avoir
42:19quelques fois des blocages
42:20mais c'est assez facile
42:22de les dépasser
42:23et donc nous par exemple
42:25on est en train d'installer
42:26on l'a fait
42:26des réunions
42:27entre les ABF
42:29l'architecte des bâtiments de France
42:30et les conseillers
42:31France Rénov'
42:32de chaque département
42:34on fait des réunions
42:35on en a déjà fait trois
42:36sur les quatre départements
42:38qui nous concernent
42:39et on fait bientôt
42:40la semaine prochaine
42:41encore un colloque là-dessus
42:43avec les professionnels
42:44pour justement
42:45voir ensemble
42:46comment ils peuvent améliorer ça
42:48et il n'y a pas de difficulté
42:49alors sur les renouvelables
42:50l'agence parisienne d'urbanisme
42:52ça m'a montré
42:53l'atelier parisien d'urbanisme
42:56a montré
42:56qu'il y avait des toits
42:57plats à Paris
42:58sur lesquels on pouvait mettre
42:59des panneaux solaires
43:00sans aucune difficulté
43:01vous allez y venir
43:02aux panneaux solaires
43:02mais c'est pas plus compliqué
43:04qu'autre chose
43:04là encore
43:05on ne va pas mettre
43:06des panneaux solaires
43:07sur les toits en zinc de Paris
43:09qui sont les signatures
43:10architecturales
43:11mais il n'y a pas besoin
43:11sur les toits en zinc
43:12on sait ce qu'il faut faire
43:14ça apporte un nom barbare
43:15Starking
43:16c'est en gros
43:17il faut surélever le toit
43:18de 50 cm
43:18pour pouvoir l'isoler
43:20sans faire baisser
43:21la hauteur sous plafond
43:22du dernier étage
43:24ça coûte cher
43:25le vrai problème
43:27c'est qu'aujourd'hui
43:28le statut des copropriétés
43:30fait que
43:30les copropriétaires
43:32qui habitent
43:32dans les étages inférieurs
43:33ils disent
43:33mais pourquoi on paierait
43:34pour le dernier étage
43:35et donc il faut qu'on arrive
43:36à changer ça aussi
43:37et qu'il y ait des modes
43:38de financement spécifiques
43:39alors les chiffres varient
43:41c'est entre 60 et 90 000
43:43logements à Paris
43:44qui peuvent devenir
43:46inhabitables
43:46inhabitables
43:47avec le réchauffement climatique
43:49parce qu'en été
43:50on pourrait avoir
43:5045 voire 50 degrés
43:52dans les logements
43:53donc c'est physiquement
43:54inhabitable
43:54donc si on ne prend pas
43:56ça en charge
43:57et bien
43:58on aurait des pas de figure
43:59oui mais
43:59alors ça
44:00ça revient
44:03au modèle
44:04suisse
44:05dont vous parliez
44:06tout à l'heure
44:06c'est à dire que
44:08la valorisation
44:09du bâtiment
44:10va en souffrir
44:11mais peut-être
44:13à moyen terme
44:14c'est plus que la valorisation
44:16et tous les propriétaires
44:18doivent se sentir conseillés
44:19vous voyez ce que je veux dire
44:19aujourd'hui
44:20alors certains prétendent
44:21qu'à chaque changement
44:23de classe d'étiquette
44:24du DPE
44:25on gagne 9%
44:26de la valeur du patrimoine
44:28donc c'est quand même
44:29pas rien
44:29et c'est vrai
44:30qu'aujourd'hui
44:31quand les gens
44:31mais ça on ne peut pas
44:32l'intégrer
44:32pardon de vous interrompre
44:33mais on n'arrive pas encore
44:34j'ai l'impression
44:35à l'intégrer au modèle économique
44:37puisqu'on est encore
44:38dans un modèle économique
44:39subventionné
44:39c'est ce que vous nous décrime
44:40alors il est en partie
44:42subventionné
44:42mais encore une fois
44:43ça n'est qu'une partie
44:44et le reste à charge
44:45est très important
44:46ce qui bloque
44:46c'est une des principales
44:48objections d'ailleurs
44:49le reste à charge
44:50et donc on a plus de 50%
44:51des gens qui ne peuvent pas
44:52avoir accès au crédit
44:54plein de paramètres
44:56et donc qui ne peuvent pas
44:57faire de la rénovation
44:58donc si le modèle
44:59ne fonctionne pas
45:00moi j'ai eu l'occasion
45:01d'en parler
45:01niveau élevé de l'état
45:02et ils disent
45:03c'est la libre concurrence
45:05on n'a pas
45:06nous à s'en mêler
45:07mais la libre concurrence
45:08montre que ça ne marche pas
45:09et donc il faut qu'on change
45:11le modèle encore une fois
45:12de financement
45:12mais est-ce que ce n'est pas
45:14les banques
45:14plutôt que l'état
45:15qu'il faut convaincre
45:16parce que c'est elles
45:17qui vont prêter ou pas
45:18mais bien sûr
45:19mais les banques
45:19alors je ne suis pas
45:20rentré dans la mécanique
45:21mais c'est très très compliqué
45:22pour elles
45:22parce qu'aujourd'hui
45:23si elles vous prêtent
45:24de l'argent à vous
45:25personne physique
45:26elles ne se refinancent pas
45:27auprès de la banque de France
45:28et donc elles ne gagnent pas
45:29d'argent
45:30alors que si elles prêtent
45:31une entreprise
45:31elles gagnent de l'argent
45:32et donc le modèle
45:33ne va pas là non plus
45:34c'est pour ça qu'en Allemagne
45:39la banque des territoires
45:41qui devrait faire ça
45:42on l'a un peu évoqué
45:44mais je voudrais
45:45qu'on reparle
45:46de ma prime rénov
45:47et de la politique générale
45:49de rénovation
45:50avec effectivement
45:52cette prime
45:53qui a été suspendue
45:54parce qu'elle coûtait trop cher
45:55certainement au budget de l'état
45:57parce qu'il y a eu
45:57quelques fraudes aussi
45:58ne nous cachons pas
45:59derrière notre petit doigt
46:00les certificats d'économie d'énergie
46:02qui vont prendre
46:04de plus en plus de place
46:04parce que ça coûtera
46:05moins cher à l'état
46:07tout ça mis bout à bout
46:09on est quoi ?
46:09on est dans un phénomène
46:10d'assèchement là
46:11aujourd'hui
46:11alors c'est peut-être
46:12conjoncturel
46:13mais c'est réel
46:13ça fait partie du backlash
46:15dont vous parliez tout à l'heure
46:16l'environnement
46:18ça commence à bien faire
46:19on connaît la formule
46:20c'est la formule de Nicolas Sarkozy
46:22voilà
46:22et donc il y a tout
46:23un lobby
46:25il faut bien le dire
46:25qui a envie
46:27qu'on réduise
46:28tout ce qui est financement
46:29lié à la transition
46:31écologique
46:31au sens large
46:32donc ça touche
46:33la rénovation des bâtiments
46:34l'agriculture
46:35les déplacements
46:36etc
46:36et donc
46:37il y a
46:38cette pression
46:39pour donner moins d'argent
46:41ce qui veut dire
46:42il faut faire des choix
46:43dans ces cas-là
46:44pour les organismes
46:45qui financent
46:46et on voit bien
46:47que
46:48l'ANA est obligée de dire
46:49est-ce que je finance
46:50que de la rénovation globale
46:52c'était un peu la stratégie
46:53est-ce que je reviens
46:55et je permets
46:56ce qu'on appelle
46:56les monogestes
46:57juste changer les fenêtres
46:58etc
46:58là encore
47:00il faudrait qu'on ait
47:01un travail plus fin
47:02je vais prendre l'exemple
47:04parisien
47:04des bâtiments
47:05osmaniens
47:06les façades
47:07il n'y a quasiment
47:09pas besoin d'y toucher
47:10mais dans une rénovation globale
47:12on va vous dire
47:12ah mais vous n'avez pas
47:13isolé les murs
47:13alors que ça ne sert pas
47:16à grand chose
47:16le gain sera très faible
47:18par contre
47:19vérifier que les fenêtres
47:20sont de bonne qualité
47:21vérifier que le toit
47:23est isolé
47:23voire éventuellement
47:24les caves
47:25les façades arrière
47:26sur cours
47:27qui ne sont pas du tout
47:27avec la même architecture
47:30et même valeur patrimoniale
47:32là on peut faire
47:33de l'isolation
47:33mais voilà
47:34donc si on travaille
47:35plus finement
47:36on va s'apercevoir
47:37que ce n'est pas
47:37une rénovation globale
47:38classique je dirais
47:40il faut qu'on arrive
47:41à sortir d'un modèle standard
47:43chaque cas
47:44est un peu particulier
47:45mais ça veut dire quoi
47:46ça veut dire que
47:46les règlements
47:48ou la loi même
47:49sont plus adaptés
47:51il faut les changer
47:52ou alors
47:53oui oui
47:53il faut sortir
47:54d'un système normatif
47:56un peu standardisé
47:57qui imagine un peu trop
47:59que tous les bâtiments
48:00construits à telle époque
48:01sont identiques
48:02alors que ce n'est pas le cas
48:03si vous êtes à l'ombre
48:05d'un autre bâtiment
48:06évidemment
48:06ce n'est pas la même chose
48:07que si vous êtes plein sud
48:09etc
48:09et donc il faut qu'on arrive
48:10à dire
48:10oui il y a des objectifs
48:12mais il faut qu'on soit
48:13plus souple
48:13sur la manière
48:14d'interpréter les normes
48:15ce qui compte
48:16c'est les objectifs
48:17qu'on veut atteindre
48:18et ce n'est pas forcément
48:19les moyens
48:19qu'on vous impose
48:20pour y arriver
48:20pour travailler avec
48:22les acteurs privés
48:23du bâtiment
48:24des banques
48:25évidemment
48:25les entreprises
48:26les bureaux d'études
48:27vous avez besoin de données
48:28et est-ce que vous les avez ?
48:31alors pour l'instant
48:31personne ne les a
48:32elles sont émiettées
48:33elles sont réparties
48:34un peu partout
48:34et c'est le sens
48:36de notre observatoire
48:37on a réuni à peu près
48:39tous les gens
48:40qui ont des données
48:40et on leur dit
48:41est-ce que vous êtes prêts
48:42à les mettre en commun
48:43pour qu'on puisse y voir clair
48:44tout le monde est d'accord
48:45maintenant il va falloir le faire
48:47et ce n'est pas si simple
48:48et nous
48:48ce qu'on s'est dit
48:49c'est
48:49on ne va pas faire
48:50la grande révolution
48:51du jour au lendemain
48:52parce qu'on sait
48:52que ça ne marche pas
48:53donc ce qu'on va faire
48:54c'est qu'on va y aller
48:55brique par brique
48:56donc l'ANA est très enthousiaste
48:57pour nous faire partager
48:58pour nous partager
48:59pardon ces données
49:00les autres services de l'état
49:03sont d'accord
49:03il y en a même un
49:04qui va nous financer
49:05en partie pour y arriver
49:06on a les énergéticiens
49:08qui sont prêts
49:08à nous donner leurs données
49:09on a évidemment
49:10tout ce qui concerne
49:12les structures du bâtiment
49:13le CSTB etc
49:14qui sont prêts à avancer
49:15donc on va le faire
49:16et de manière à ce que
49:17tout le monde puisse partager
49:18ces données
49:19et vérifier ce que ça donne
49:20quand on fait
49:21de la rénovation
49:22on a souvent un projet
49:24de faire moins 50%
49:25de consommation
49:26est-ce qu'on y arrive
49:27ou est-ce qu'on est
49:28à moins 25%
49:29ou est-ce qu'on va au-delà
49:30pourquoi c'est important ?
49:31parce que derrière
49:32ça permet de prendre
49:33les bonnes décisions
49:34ça permet de les financer
49:35d'abord c'est une évaluation
49:36du financement
49:37des politiques publiques
49:38et c'est pas nul
49:41on est preneur
49:41voilà
49:42et deuxièmement
49:43ça permet de piloter
49:44les politiques publiques
49:45en disant ça ça marche
49:46donc on en fait plus
49:47ça ça marche pas
49:48on réoriente
49:49voire on abandonne
49:50est-ce que vous avez
49:52ce que vous mettez
49:53en place là
49:54à la dimension
49:54du Grand Paris
49:55soit ça pourrait être
49:57dupliqué ailleurs
49:58ou est-ce qu'à l'inverse
49:59vous regardez
50:00ce qui se fait
50:00dans d'autres grandes capitales
50:02pour vous en inspirer
50:02vous avez parlé
50:03de la suite
50:04de PIM
50:05à la fois on regarde
50:06ce qui se fait ailleurs
50:06et tout ce qui va bien
50:07il n'y a pas de raison
50:08de ne pas s'en inspirer
50:09et alors qu'est-ce que nous
50:10on fait bien
50:10qui peut inspirer les autres ?
50:12à ce qu'on fait bien
50:13par exemple ce travail
50:13avec les architectes
50:14des bâtiments de France
50:15on est les seuls
50:16à le faire en France
50:16pour l'instant
50:17mais on sait que d'autres
50:18s'interrogent
50:22parce qu'on n'a pas assez
50:23dialogué etc
50:24donc c'est regardé
50:25et l'ANA nous dit
50:27votre observatoire
50:28si ça marche bien
50:29ça sera sans doute
50:30un modèle
50:31qu'on pourra étendre
50:33à l'ensemble de la France
50:34vous voyez donc
50:34il y a des choses
50:35qu'on fait comme ça
50:36qui permettent d'avancer
50:38sur le mode de financement
50:39moi ce que je porte
50:41enfin ce qu'on porte
50:41dans Paris Climat
50:42sur un autre modèle
50:44de financement
50:45je sais que
50:46il y a des groupes
50:47à l'Assemblée nationale
50:48qui regardent ça
50:49d'un peu près
50:49parce que ça les intéresse aussi
50:51donc vous voyez
50:51on a un espèce
50:53de système de réseau
50:54je dirais
50:55extrêmement varié
50:57merci beaucoup
50:58Yves Contasso
50:59et à bientôt
50:59sur Bsmart for Change
51:01on passe tout de suite
51:01à notre rubrique
51:03Startup
51:04l'univers de la santé
51:05Smart Ideas
51:13c'est notre rubrique
51:14Startup et Innovation
51:15j'accueille Francis Nioc
51:16bonjour
51:17bonjour
51:17bienvenue
51:18vous êtes le cofondateur
51:19de First Doc
51:20jeune entreprise
51:20créée en septembre
51:212025
51:21avec Tania et Cyril
51:22Guillon Rec
51:24et Sacha Guimot
51:26c'est quoi le principe
51:27pourquoi vous avez créé
51:28First Doc
51:29alors First Doc
51:30c'est parti d'un problème
51:32que j'ai eu
51:33enfin pas moi vraiment
51:34mais plutôt ma maman
51:34qui a eu un souci de santé
51:36cet été
51:37son médecin
51:38ne savait pas trop
51:38ce qu'elle avait
51:38mais il lui a demandé
51:39quand même
51:39de prendre un rendez-vous
51:41chez un cardiologue
51:41sauf que le cardiologue
51:42lui donne un rendez-vous
51:43seulement 4 mois après
51:44autant dire qu'elle avait
51:47le temps d'avoir
51:47une crise cardiaque
51:48dix fois
51:48donc je me suis dit
51:50que ça ne pouvait pas
51:50se passer comme ça
51:52donc j'ai commencé
51:52à faire des recherches
51:53à regarder un petit peu
51:54sur les différentes plateformes
51:55qui existaient
51:55et je me suis rendu compte
51:56qu'effectivement
51:57en quelques jours
51:58je suis passé de 4 mois
51:59à 2 semaines et demie
52:00d'attente
52:00et c'est là
52:01que je me suis dit
52:02qu'en fait
52:02il y avait des créneaux
52:04qui existaient
52:04mais sauf que les gens
52:05ne le voient pas forcément
52:06donc il y avait peut-être
52:07la possibilité
52:08de pouvoir permettre
52:08à des gens
52:09de pouvoir accéder
52:09à des séances
52:10un peu plus rapidement
52:10donc FirstDoc
52:11pour l'instant
52:11c'est une plateforme
52:12qui permet
52:14d'avoir l'éventail
52:16des disponibilités
52:17en fait c'est comme
52:18une sorte de sky scanner
52:20mais pas des vols
52:21mais pour tout
52:22de la santé
52:22on va aller avoir
52:24une vision un peu globale
52:25des différentes plateformes
52:25et des différents outils
52:26de prise de rendez-vous
52:27pour pouvoir mettre
52:29une sorte de
52:30veille qui nous permet
52:30d'être alerté directement
52:31dès qu'il y a une place
52:32qui se libère
52:33parce qu'en fait
52:34ce qu'il faut savoir
52:34c'est que des places
52:35se libèrent tous les jours
52:36parce qu'il y a des no-show
52:37parce que des gens
52:39qui viennent pas
52:39et autres
52:40et donc on n'est pas
52:41forcément au courant
52:42de ça
52:42et donc nous on permet
52:43justement d'avoir
52:43cette hauteur de vue
52:44pour pouvoir être plus performant
52:46d'accord
52:47c'est quoi le modèle économique
52:48de FirstDoc
52:48alors l'idée c'est de
52:50pouvoir avoir un freemium
52:52qui permette
52:52à l'utilisateur
52:54de pouvoir avoir
52:54tout de suite
52:55une date de rendez-vous
52:56après l'idée c'est
52:57quand même
52:58de faire en sorte
52:58qu'il paie le moins possible
52:59donc ensuite
53:00il y aura une version premium
53:01qui sera d'une quinzaine
53:02ou vingtaine d'euros
53:03par mois par an
53:04qui permettra justement
53:05de pouvoir faire
53:06des multi-requêtes
53:06et des alertes justement
53:07pour pouvoir avoir
53:08une meilleure date
53:09à chaque fois
53:09que celle qui est proposée
53:11il n'y a pas de participation
53:12des professionnels de santé
53:14dans ce modèle ?
53:15c'est aussi l'idée quand même
53:16parce que
53:16on sait que
53:18les professionnels
53:19seront très intéressés
53:20de se servir de cet outil
53:21comme une sorte
53:22d'outil d'adressage
53:23parce qu'aujourd'hui
53:24c'est très compliqué aussi
53:25pour les médecins
53:25de pouvoir réorienter
53:26vers d'autres praticiens
53:28ils sont obligés parfois
53:29d'aller sur Doctolib
53:30ou de passer dix coups de fil
53:31pour avoir un rendez-vous
53:32chez un pneumologue
53:32alors qu'avec notre plateforme
53:34ils auront juste à cliquer
53:34sur un bouton
53:35pour avoir tout de suite
53:36le rendez-vous disponible
53:37alors justement
53:37comment vous différenciez
53:38des plateformes existantes ?
53:40c'est ce que je vous disais
53:41tout à l'heure
53:41c'est que nous
53:42par exemple
53:44vous n'avez pas comparé
53:45Skyscanner avec Air France
53:47en fait nous
53:48on est un agrégateur
53:49de rendez-vous
53:50donc si demain
53:51les rendez-vous
53:52sont sur Doctolib
53:54pour parler de Doctolib
53:55on sera très content
53:56de directement
53:57réorienter vers Doctolib
53:58nous c'est vraiment
53:59c'est l'idée
54:00d'avoir une vision
54:00plus globale
54:01sur les rendez-vous
54:02on est orienté
54:04vers le patient
54:05et pas vers le médecin
54:06c'est-à-dire que
54:06ce qu'il faut savoir
54:07c'est que les gens
54:08aujourd'hui
54:08quand ils veulent
54:09un rendez-vous
54:09avec un spécialiste
54:10ils ne veulent pas forcément
54:11docteur Pierre-Pauloujac
54:13ils veulent surtout quelqu'un
54:14qui va leur proposer
54:15un rendez-vous rapide
54:15un rendez-vous
54:16et avoir une réponse rapide
54:18à leurs problèmes
54:18qu'ils peuvent avoir
54:19et justement
54:20vous avez
54:20alors c'est sans doute
54:21trop tôt
54:21septembre de cette année
54:24pour répondre à la question
54:25mais modéliser un peu
54:27le gain de temps
54:28que vous pouvez proposer
54:30c'est-à-dire que
54:30le délai d'attente moyen
54:32ça doit dépendre
54:33des spécialités etc
54:34et puis ce que vous
54:35vous proposez
54:36ça dépend beaucoup
54:36des spécialités effectivement
54:37mais on se rend compte
54:38qu'effectivement
54:39qu'on réduit les délais
54:40de 60-70% facilement
54:43parce que justement
54:44nous on va avoir
54:44cette hauteur de vue
54:45qui va nous parler
54:45de voir sur les autres
54:46plateformes
54:46ce qui se passe
54:47mais c'est intéressant
54:49ce que vous dites
54:49parce qu'on se rend compte
54:51qu'il y a par exemple
54:53en dermatologie
54:53c'est pas pareil
54:55qu'en ophtalmologie
54:56ou en gynécologie
54:57dermatologie
54:58il y a un vrai problème
54:59aujourd'hui
54:59parce que beaucoup
55:01de dermatos
55:02se sont tournés
55:03vers l'esthétique
55:04ce qui fait qu'on a
55:05une réponse
55:06qui n'est pas forcément
55:07adaptée aujourd'hui
55:08donc on est en train
55:08de travailler sur ça
55:09justement pour avoir
55:09une réponse encore
55:10plus précise
55:11mais c'est vrai
55:12qu'on réussit quand même
55:13à réduire les délais
55:14de moins 60%
55:16quel frein vous rencontrez
55:18ou vous avez rencontré
55:19pour créer First Doc
55:20et bien les freins
55:21c'est un peu ceux-là
55:22c'est-à-dire qu'aujourd'hui
55:24il y a ce besoin
55:25de pouvoir
55:26vraiment pouvoir travailler
55:27main dans la main
55:27avec les différentes plateformes
55:28et les différents partenaires
55:29pour pouvoir avoir
55:30une réponse
55:31qui soit beaucoup plus précise
55:32parce qu'on se rend compte
55:33qu'effectivement
55:34c'est ce que je disais
55:34par rapport au dermato
55:35on peut se retrouver parfois
55:36à donner un rendez-vous
55:38mais que ce rendez-vous
55:39finalement ne matche pas
55:40parce que le dermato
55:41ne va pas forcément
55:42faire de la vénérologie
55:43mais il va plus être
55:44dans l'esthétique
55:45ou des choses comme ça
55:45donc là il nous faut
55:46être un peu plus précis
55:47et ça pour ça
55:48il faut qu'on puisse vraiment
55:49aller plus loin
55:50dans le partenariat
55:51avec les plateformes
55:52qui sont en place aujourd'hui
55:53Merci beaucoup
55:54et bon vent
55:55à First Doc
55:56First Doc.fr
55:57First Doc.fr
55:58le message complet est passé
56:00je vous dis à demain
56:02pour un nouveau Smart Impact
56:03et je remercie
56:04Nathalie Croizet
56:04la coordinatrice éditoriale
56:06Alexis Mathieu
56:07à la production
56:08le réalisateur
56:09Loïc Allègre
56:10et Allemand Jacquin
56:11au son
56:11Salut
56:12Sous-titrage Société Radio-Canada
56:15Sous-titrage Société Radio-Canada
56:19Sous-titrage Société Radio-Canada
56:22Sous-titrage Société Radio-Canada
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations