- il y a 8 heures
Mardi 9 décembre 2025, retrouvez Laurence Suprano (présidente, Axys), Caroline Keller (Cheffe du service information et communication, Médiateur national de l'énergie), Charlotte Figarede (cofondatrice, Necense), Isabelle Gasquet (Responsable des projets Efficacité Energétique, réseau Cler) et Alexandre Rambaud (Co-directeur de la chaire Comptabilité écologique, Fondation AgroParisTech) dans SMART IMPACT, une émission présentée par Thomas Hugues.
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00:00Bonjour à toutes et à tous, c'est Smart Impact, l'émission de la transformation environnementale et sociétale de notre économie.
00:13Et voici le sommaire du jour.
00:15C'est Alexandre Rambeau, maître de conférence, co-directeur de la chaire comptabilité écologique d'AgroParisTech,
00:21qui sera l'invité du grand entretien tout à l'heure, 26 minutes,
00:24pour comprendre comment la comptabilité peut aider à repenser la relation entre l'économie et la nature.
00:31Auparavant, je reçois Laurence Suprano, qui est la présidente d'Axis,
00:34cabinet de conseil pour la transformation durable, on verra si sobriété et intelligence artificielle sont compatibles.
00:40Dans notre débat, on va parler de rénovation énergétique, des dispositifs d'aide, MaPrimeRénov, les certificats d'économie d'énergie.
00:47Est-ce qu'ils sont, ces dispositifs, à la hauteur des enjeux du secteur du bâtiment ?
00:51Réponse dans une dizaine de minutes.
00:53Et puis, dans notre rubrique consacrée aux start-up éco-responsables, vous découvrirez Nessence et ses boissons artisanales naturelles à infuser et sans bouteilles.
01:03Voilà pour les titres, c'est l'heure de Smart Impact.
01:11L'invité de Smart Impact, c'est Laurence Suprano. Bonjour.
01:15Bonjour.
01:15Bienvenue, vous êtes la présidente d'Axis, cabinet de conseil pour la transformation durable.
01:19Je veux bien que vous présentiez Axis en quelques mots.
01:21Merci Thomas de m'accueillir sur ce plateau.
01:25Donc Axis, c'est une société de conseil indépendante qui accompagne les transformations plutôt des grandes entreprises pour relever les défis environnementaux, sociétaux et technologiques.
01:37Qui existe depuis une quarantaine d'années, vous me disiez ça avant que l'interview démarre.
01:43Les enjeux, on va beaucoup parler évidemment d'environnement, pas seulement, mais de sobriété et d'intelligence artificielle.
01:51Mais l'impératif environnemental finalement, depuis quand il prend beaucoup de place dans les conseils et dans ce que vous demandent vos clients ?
02:00Je dirais depuis une dizaine d'années et de manière beaucoup plus accrue post-Covid, depuis le début des années 2020, avec une prise de conscience plus importante finalement de l'impact des limites planétaires sur leur modèle économique.
02:15Et donc c'est vraiment ce sujet-là qui aujourd'hui est une vraie préoccupation pour les grandes entreprises que nous accompagnons.
02:24Et donc ça veut dire qu'il n'y a pas forcément de retour en arrière, de coup de frein ?
02:29Parce que c'est vrai qu'il y a un contexte géopolitique international, américain, européen, qui fait que...
02:37Et puis tout simplement l'omnibus au niveau européen, les impératifs de la CSRD qui sont en train de se réduire.
02:45Si on est chef d'entreprise, qu'on se dit il faut que je pense mon avenir en fonction des limites planétaires,
02:49ce n'est pas parce que la réglementation change que je change, ou quand même on se dit je suis moins pressé.
02:54Alors, certes, je pense que le contexte économique crée des turbulences,
03:03finalement oblige les entreprises à se concentrer sur le court terme, c'est une certitude.
03:08La baisse de la pression réglementaire avec la loi Onibus a aussi finalement mis un coup d'arrêt à certains projets réglementaires, justement.
03:17Pour autant, la plupart des grandes entreprises, et essentiellement aussi dans le secteur industriel,
03:23lorsque les tensions sur les ressources sont importantes, continuent de penser RSE et écologie
03:32dans une logique où finalement ils vont rechercher au travers de la RSE de la performance
03:37et de concilier la RSE comme un levier aussi de la performance de leur entreprise.
03:45Alors, on va beaucoup parler de sobriété.
03:46Vous dites que la sobriété ne doit pas être vécue comme une contrainte, mais comme une stratégie.
03:50Ça rejoint ce qu'on vient de se dire.
03:53Et en quoi ça peut changer cette approche, la façon d'envisager la transformation d'une entreprise ?
03:59La sobriété.
03:59Tout à fait.
04:01Alors, la sobriété, c'est finalement un levier pour anticiper, finalement, les tensions auxquelles les entreprises sont confrontées
04:11sur leurs ressources, sur les consommations électriques, sur la transition énergétique qu'elles sont tenues d'opérer.
04:17Donc, c'est vraiment un moyen de rechercher de l'efficience et, je dirais, de faire mieux avec moins.
04:25Vous avez créé un néologisme, vous parliez de sobriétique.
04:29J'aime bien les néologismes, donc c'est quoi ?
04:31Alors, je comprends bien ce que vous voulez dire, mais qu'est-ce qu'il y a derrière ce mot ?
04:34Alors, il y a le fait de, à la fois, mêler sobriété, frugalité et aussi responsabilité.
04:42C'est-à-dire, lorsqu'on va utiliser une technologie ou un levier pour se transformer,
04:47de concilier ces deux sujets, la capacité à rechercher une forme de frugalité tout en étant éthiquement responsable.
04:58C'est notamment le cas avec l'utilisation de l'intelligence artificielle.
05:01C'est un vrai sujet aujourd'hui, finalement, d'être conscient des impacts d'une technologie pour mener cette transformation.
05:08Alors oui, mais si on parle d'intelligence artificielle, il faut quand même, peut-être d'abord, parler de son bilan carbone.
05:14C'est-à-dire que c'est une industrie énergivore, déjà aujourd'hui.
05:20Et sa vitesse de développement est telle qu'elle le sera...
05:25J'ai même du mal à imaginer à quel point elle sera énergivore, l'intelligence artificielle.
05:30C'est quand même un peu l'éléphant dans la pièce, quoi.
05:33Tout à fait.
05:35C'est un des éléments dont il faut que les entreprises prennent conscience,
05:40à la fois dans l'utilisation et la croissance exponentielle d'usage de l'IA.
05:46Aujourd'hui, Tchad GPT, c'est plus de 800 millions d'utilisations hebdomadaires,
05:53ce qui est quand même énorme pour la technologie qui est née il y a moins de trois ans.
05:56C'est aussi des consommations énergétiques très fortes.
06:02On sait qu'une roquette, dans Tchad GPT, c'est dix fois celle de la consommation électrique d'une roquette faite dans Google.
06:08Sur un moteur de recherche classique.
06:10Tout à fait.
06:11Ce qui veut dire qu'on peut peut-être, nous, se poser la question de qu'est-ce qu'on...
06:15Enfin, on devrait être éduqués à l'utilisation de l'intelligence artificielle et générative.
06:19C'est-à-dire, où est-ce qu'on en a vraiment besoin ?
06:21Tout à fait.
06:22Bon, bref.
06:23Tout à fait.
06:23Je dis ça, je fais passer le message, tiens.
06:24Mais c'est tout à fait ça.
06:27Et c'est vraiment, pour nous, un levier de progrès important.
06:33Donc, il faut s'approprier les opportunités, mais aussi être en mesure d'en comprendre les impacts.
06:40Oui, effectivement.
06:40Donc, j'ai commencé par ça parce que vous pensez aussi que c'est un levier de sobriété.
06:45Et alors, je trouve...
06:46Ça m'intéresse vraiment de savoir comment vous le justifiez.
06:50Parce qu'on vient de se dire que ça va consommer de plus en plus d'électricité et d'énergie, mais c'est un levier de sobriété. Comment ?
06:58Alors, je vais vous donner un exemple.
07:00L'exemple de l'entreprise Veolia, par exemple, sur le traitement des eaux usées, qui est une de ses activités majeures.
07:06Pour retraiter les eaux usées, il faut pouvoir aérer les eaux usées.
07:13L'aération, ce processus d'aération est extrêmement énergivore.
07:17Et donc, Veolia a mis en œuvre une intelligence artificielle qui permet de lancer ce processus d'aération des eaux au moment précis où les eaux arrivent en grande quantité et où l'énergie est la moins consommatrice.
07:34Et de ce fait, ils ont démontré qu'ils pouvaient gagner jusqu'à 10% de consommation de gains et jusqu'à 6% d'émissions de CO2.
07:46Donc ça, c'est grâce à l'IA ?
07:47Grâce à l'IA. Et l'IA, dans tout ça, consomme, elle, moins de 1% des gains obtenus.
07:52Donc, l'impact positif net est là, est bien réel.
07:59Et donc, c'est à chaque fois cette question de l'usage.
08:01Est-ce que l'IA va m'apporter, dans un rapport coût-bénéfice, plus de bénéfice que de coût ?
08:08Et quand on parle de bénéfice, je ne parle pas uniquement, bien sûr, de bénéfice économique.
08:12C'est le bénéfice écologique, humain et éthique aussi.
08:16Et donc, c'est cette appréciation globale qui permet de dire, finalement, j'arrive à générer plus de sobriété en utilisant cette technologie plutôt qu'une autre.
08:24Ça veut dire qu'avant d'utiliser l'IA de manière massive, il faudrait, à chaque fois, au cas par cas, se dire, voilà comment on va utiliser et s'assurer qu'elle crée plus de bénéfices qu'elle ne génère de consommation d'énergie, si je comprends bien, ou d'effets négatifs.
08:43Sauf qu'on ne le fait pas, pour l'instant.
08:44Alors, on le fait, ça dépend, finalement, des stratégies.
08:47Je caricature volontairement.
08:48Des stratégies.
08:49Je fais l'anti-IA primaire dans cette interview.
08:51C'est ça, tout à fait.
08:51Mais toutes les questions aussi d'équilibre et de test.
08:55Souvent, les entreprises testent et éprouvent le concept, ce qu'on appelle un proof of concept, avant de se lancer, de passer à l'échelle.
09:03Et c'est via cette façon de faire que, souvent, on évalue, on peut évaluer concrètement les gains et les coûts.
09:10Il y a beaucoup, d'ailleurs, de projets d'IA qui ne passent pas à l'échelle.
09:13Comment vous l'expliquez ?
09:15Eh bien, justement, c'est que, finalement, la capacité à mesurer les bénéfices que vont apporter les IA et surtout les IA génératives dans l'entreprise sont, aujourd'hui, encore très méconnues.
09:29On est plutôt dans une phase d'expérimentation, d'apprentissage de l'IA que sur une technologie mature.
09:37Oui. Je vois qu'on sort de l'IA pour parler un peu de la stratégie RSE.
09:43À quel point, et là aussi, je fais appel à un peu d'expérience, à quel point vous voyez la RSE s'intégrer à la stratégie de vos clients, de plus en plus ?
09:52Alors, on le voit au travers de leur politique environnementale dans l'organisation.
10:02Par le passé, la RSE était un peu à côté. C'était des directions qui avaient en charge beaucoup de réglementaires, de reporting.
10:12Aujourd'hui, les entreprises intègrent finalement les processus RSE au cœur de leur processus métier.
10:18Typiquement, aujourd'hui, on accompagne une entreprise qui a décidé d'avoir un système de pilotage de sa performance totalement intégré,
10:29c'est-à-dire qui mêle le pilotage financier et le pilotage extra-financier.
10:34Ce n'est plus quelque chose qui est à côté, c'est finalement une évaluation et un pilotage de la performance qui est fait de manière globale.
10:41Et des clients qui vous parlent d'économies régénératives, c'est-à-dire qui vont encore un peu plus loin, vous en avez de plus en plus ?
10:50Alors, aujourd'hui, on en a quelques-uns.
10:54Je dirais que c'est plus un cap et une ambition qu'une réalité généralisée sur le terrain.
11:01Les entreprises les plus matures sont plutôt à un stade contributif,
11:05c'est-à-dire qu'elles ont mis en place un système de pilotage de la performance globale,
11:10des systèmes de minimisation de leurs impacts au strict minimum.
11:16Aller vers le régénératif, c'est vouloir prendre soin du vivant.
11:22C'est encore une ambition plus importante et plus difficile à atteindre.
11:26Dernier mot sur la loi Omnibus, le retour en arrière européen,
11:31notamment sur la réglementation CSRD, le bilan extra-financier,
11:34qui a quand même un effet domino pour les cabinets de conseil,
11:38qui sont dans une période où ils souffrent, peut-être les plus gros d'ailleurs.
11:41Est-ce que c'est votre cas ?
11:43Alors, on a quelques clients qui ont levé le pied sur la mise en place de la CSRD.
11:50Pour autant, ceux qui avaient engagé leur projet le mènent à terme.
11:56L'idée étant de pouvoir capitaliser sur le réglementaire
12:00pour justement grandir sur la partie écologique.
12:04Merci beaucoup Laurent Suprano et à bientôt sur Be Smart for Change.
12:07On passe tout de suite à notre débat,
12:09les aides à la rénovation des bâtiments en question.
12:12C'est le débat de ce Smart Impact.
12:21On parle rénovation énergétique des bâtiments avec Isabelle Gasquet.
12:23Bonjour.
12:24Bonjour.
12:24Bienvenue.
12:25Vous êtes responsable des projets d'efficacité énergétique du réseau CLAIR.
12:29Et Caroline Keller, bonjour.
12:30Bonjour.
12:30Bienvenue à vous aussi,
12:32chef du service information et communication du médiateur national de l'énergie.
12:36Allez, on présente le réseau CLAIR pour commencer.
12:39C'est quoi ?
12:40Oui, alors le réseau CLAIR c'est une association nationale
12:42qui rassemble environ 300 structures en France,
12:47des collectivités territoriales, des associations et des entreprises
12:49qui sont engagées dans une démarche de transition énergétique territoriale
12:54juste et ambitieuse.
12:55Et parmi nos cœurs de métier,
12:58il y a notamment l'élaboration d'expertises
13:00et de recommandations de politiques publiques
13:03en matière de rénovation énergétique des bâtiments.
13:05Et alors j'avoue que je ne connaissais pas le médiateur national de l'énergie.
13:08Quel est son rôle ?
13:09Alors le médiateur national de l'énergie c'est une institution publique
13:12et on a été mis en place au moment de l'ouverture du marché de l'électricité,
13:16du gaz à la concurrence.
13:18Donc ça fait près de 20 ans.
13:19Et notre rôle, c'est d'aider les consommateurs
13:22quand ils ont des difficultés avec leurs fournisseurs d'énergie.
13:25Donc ça c'est notre rôle de médiation.
13:27Et on a aussi un rôle d'information pour expliquer toutes les démarches
13:32et donner toutes les informations possibles concernant les factures d'énergie.
13:37On a par exemple un comparateur des offres d'énergie
13:39si les gens veulent faire diminuer le prix de leurs factures.
13:43Donc vous êtes beaucoup sur la question de pouvoir d'achat,
13:45de précarité énergétique aussi, c'est ça ?
13:47Alors au départ, ce n'était pas dans notre mission
13:49puisque notre mission c'est l'information et la médiation.
13:51mais il se trouve que les personnes qui font appel à nous
13:54sont souvent des personnes en précarité énergétique
13:56et c'est la raison pour laquelle c'est un sujet
13:58qui nous tient particulièrement à cœur.
14:01Alors ma prime rénov', on va commencer par le dispositif finissant.
14:07Est-ce qu'on peut dire ça, Isabelle Gasquet ?
14:09Alors finissant, je n'espère pas Thomas.
14:13Mais je souhaitais commencer par quelques chiffres
14:16justement pour mettre en regard de l'actualité.
14:19Il y a 12 millions de personnes en précarité énergétique en France.
14:23Plus d'un tiers des ménages qui ont du mal à payer leurs factures
14:27et 75% des foyers qui réduisent leur chauffage
14:34pour éviter justement de payer des factures exorbitantes.
14:37Donc on voit bien qu'il y a une forte pression sur le pouvoir d'achat.
14:42Et alors que justement cette précarité énergétique augmente
14:46et que la rénovation énergétique représente la solution durable
14:51pour baisser ses consommations d'énergie
14:54et avoir un contrôle sur ses factures,
14:55le gouvernement est tout simplement en train d'envoyer un signal d'abandon.
14:59Oui, de remplacement par les certificats d'économie d'énergie.
15:02Alors un abandon à la politique publique de rénovation
15:05et aux Français qui souhaitent s'engager dans leurs travaux
15:08parce que le budget de MaPrimeRénov' a été divisé par deux en deux ans.
15:13Il y a une suspension de MaPrimeRénov' en juillet
15:16qui a duré tout l'été et qui a rouvert en septembre
15:20mais avec des modalités très dégradées
15:22que je pourrais détailler un peu.
15:25Notamment l'impact sur les ménages les plus précaires.
15:28En fait, les taux de subvention,
15:30ils sont quasiment divisés par deux
15:32avec ces modalités de réouverture
15:34ce qui fait que les ménages sont dans une situation
15:38où soit ils souhaitent faire des travaux ambitieux
15:42de rénovation performante
15:45mais ils vont avoir un reste à charge démesuré
15:47donc en fait ils ne vont tout simplement pas les faire.
15:50Voilà, exactement.
15:51Ou bien des travaux moins ambitieux
15:54qui n'améliorent pas leur situation sur le long terme.
15:57Si on regarde un peu,
15:58on parlera du certificat d'économie d'énergie un peu plus tard
16:00mais si on prend un bilan de la prime rénov'
16:02au premier semestre 2025,
16:04c'est plus de 150 000 logements,
16:05156 000 rénovés au cours du premier semestre.
16:09Ça représente plus d'1,8 milliard d'euros d'aides accordées
16:12et ça permet de générer environ,
16:14c'est Lana qui nous dit ça,
16:154 milliards d'euros de travaux sur le territoire.
16:18Est-ce que vous, vous sentez
16:20de votre poste d'observation
16:22du médiateur national de l'énergie
16:23effectivement un tarissement
16:28de la demande des projets mis en oeuvre
16:33parce qu'il y a ce message envoyé
16:35de ma prime rénov', finalement,
16:37on réduit les budgets
16:38et puis il y a un nouveau système qui va arriver.
16:41Alors nous, les consommateurs
16:42qui font appel à nous,
16:44ils font souvent appel à nous
16:46parce qu'ils ont des difficultés
16:47à payer leurs factures
16:48et on a beaucoup de locataires
16:49où ce n'est pas peu
16:50qui vont financer les travaux,
16:52ça doit être leurs bailleurs
16:54qui doivent les financer.
16:58Mais ce qu'on observe,
17:00c'est un accroissement des personnes
17:02qui ont des difficultés
17:03à payer leurs factures.
17:06Vous disiez tout à l'heure,
17:07effectivement,
17:07qu'il y a 35% des personnes
17:09qui disent avoir des difficultés
17:11à payer leurs factures cette année.
17:14C'est un baromètre
17:14que nous, on fait chaque année
17:16et en 2020,
17:19ils étaient quasiment deux fois moins.
17:21Donc il y a une vraie difficulté
17:22à payer les factures
17:23et en fait,
17:25ce qui se passe,
17:25c'est que la précarité énergétique
17:27s'est dit à plusieurs facteurs.
17:28Au prix de l'énergie
17:29qui a augmenté
17:29puisqu'il y a eu une crise
17:30des prix de l'énergie
17:31en 2022-2023
17:32au fait que les personnes
17:33sont en précarité tout court
17:35et beaucoup,
17:37effectivement,
17:38à des problèmes
17:38d'isolation du logement
17:40et c'est vraiment là-dessus
17:42où il faudrait accentuer
17:44les travaux.
17:45Mais vous voyez les projets staris,
17:47vous voyez les demandes,
17:48par capillarité
17:50ou indirectement,
17:52Clairement,
17:53ce n'est pas notre cœur de métier.
17:56Donc les consommateurs
17:57ne s'adressent pas à nous
17:58pour faire des travaux
17:59de rénovation énergétique.
18:01Si des consommateurs
18:03souhaitent faire des travaux
18:04de rénovation énergétique,
18:06il y a un espace
18:06qui s'appelle France Rénov'
18:07et c'est eux
18:08qu'il faut contacter.
18:09Oui, exactement.
18:10Vous avez un programme
18:11qui s'appelle Slim,
18:12c'est ça ?
18:12Qui cible les ménages
18:14en précarité énergétique.
18:16Alors c'est quoi
18:16les critères d'éligibilité ?
18:17Comment vous mesurez
18:19l'efficacité de ce programme ?
18:20Alors ce programme,
18:21c'est un programme
18:22qui a pour objectif
18:24de repérer les ménages
18:26en situation de précarité énergétique
18:28parce qu'en fait,
18:30la plupart des personnes
18:31en précarité de base
18:33ne savent pas
18:34qu'elles sont en précarité énergétique.
18:36C'est-à-dire qu'en fait,
18:37elles cumulent un certain nombre
18:39de difficultés financières,
18:42elles ont du mal
18:42à joindre les deux bouts
18:44et elles sont souvent
18:46dans une situation
18:46de sobriété subie,
18:48comme on disait.
18:49Donc c'est-à-dire qu'en fait,
18:50elles se privent de chauffage
18:52pour ne pas avoir à payer
18:56des factures élevées.
18:58Et donc ce programme,
19:00il a pour objectif
19:01de mettre ça en partenariat
19:04avec les collectivités territoriales
19:05un peu partout en France
19:06et il a pour but
19:08de mettre tous les acteurs
19:09sociaux en lien
19:12pour justement aller repérer
19:14ces personnes,
19:16avoir un premier contact
19:17avec elles
19:17et faire un diagnostic
19:19de leur logement
19:20et de leur apporter
19:22les premiers outils,
19:24les premières clés
19:25pour pouvoir faire
19:26des petites économies d'énergie,
19:28des gestes déjà,
19:29des premiers éco-gestes
19:30pour ensuite
19:31les mettre en lien
19:33avec d'autres acteurs
19:34type France Rénov'.
19:36Et donc ça,
19:37c'est dans un deuxième temps
19:39les espaces conseils
19:40France Rénov'
19:41qui vont pouvoir
19:41accompagner les ménages
19:43dans des travaux
19:44de rénovation énergétique.
19:47Vous avez fait référence
19:49à ce baromètre,
19:49vous avez publié
19:50le septième baromètre
19:51Énergie Info.
19:53À qui il est destiné ?
19:55Et puis en quoi
19:56il peut permettre éventuellement,
19:58puisque là on se pose
19:59la question des dispositifs
20:00gouvernementaux
20:02d'une certaine façon,
20:03en quoi il peut permettre
20:04au gouvernement
20:04d'ajuster ses choix,
20:06ce baromètre ?
20:07C'est un baromètre
20:08qu'on fait tous les ans
20:09où on pose effectivement
20:10des questions très variées
20:12sur le domaine de l'énergie,
20:13est-ce que les gens savent
20:13qu'ils peuvent changer
20:14de fournisseur, etc.
20:15Mais effectivement,
20:16ce qui ressort toujours
20:17en premier,
20:17c'est toutes les questions
20:18qui sont liées
20:20aux difficultés de paiement
20:22et à ce qu'on voit,
20:23c'est que les gens
20:26qui font des efforts
20:27pour diminuer
20:28la consommation d'énergie,
20:30ils le font
20:32pour faire baisser la facture
20:33et non pas
20:34pour des raisons environnementales.
20:36Donc ça montre bien
20:36que ce dont ils ont besoin,
20:39c'est d'une aide
20:39pour faire ces travaux
20:41parce que comme déjà
20:42ils ont des difficultés
20:43à payer leurs factures,
20:44se lancer dans des travaux,
20:45c'est toujours vraiment
20:47très coûteux
20:48et donc sans aide,
20:51les propriétaires
20:52qui ont peu de moyens
20:53ne peuvent pas réaliser
20:55ces travaux.
20:56Quand on parle
20:56de précarité énergétique,
20:58on pense souvent
20:59à cette période
20:59de l'année l'hiver
21:00mais c'est vrai aussi
21:02en plein été.
21:03Il y a des gens
21:03qui souffrent du froid
21:04l'hiver
21:05et de la chaleur l'été.
21:07Effectivement
21:07et c'est un des enseignements
21:09du baromètre cette année,
21:12c'est qu'en fait
21:12on a 36% des gens
21:14qui nous disent
21:14qu'ils ont eu froid
21:15dans leur logement l'hiver
21:17mais on en a près
21:18de la moitié
21:18qui nous ont dit
21:19qu'ils ont eu trop chaud
21:20et en général
21:21c'est les mêmes
21:22qui ont effroi l'hiver
21:24et chaud l'été.
21:25C'est juste
21:25que leur logement
21:27est mal isolé
21:28et qu'effectivement
21:29il faudrait faire
21:30des travaux.
21:32Quand on parle d'ailleurs
21:33de rénovation,
21:35il y a toujours
21:35le débat sur
21:36rénovation globale
21:37ou monogeste.
21:39Vous le franchez ce débat
21:41ou alors finalement
21:42c'est juste un débat
21:43pour arrêter d'avancer ?
21:45Vous voyez ce que je veux dire ?
21:45Non, c'est un débat
21:46très important.
21:48Au réseau clair
21:49on milite
21:51et on promeut
21:52la rénovation
21:52performante
21:53des logements
21:54depuis le départ
21:55parce qu'en fait
21:57les rénovations
21:58performantes
21:59ce sont les rénovations
22:00qui vont permettre
22:01d'avoir une vision
22:03d'ensemble
22:03du logement
22:04et des besoins.
22:05Oui, alors globales
22:06mais elles peuvent se faire
22:07en une fois
22:08ou en trois étapes
22:09maximum
22:10mais de manière
22:11bien coordonnée.
22:12En fait en fait
22:12c'est une rénovation
22:14qui va traiter
22:15différents postes
22:15de travaux
22:16pour améliorer
22:18la situation
22:18du logement
22:19au global
22:20et voilà
22:21qui va vraiment
22:21faire attention
22:22aux articulations
22:23entre les travaux
22:24pour qu'ils soient bien
22:25articulés
22:27et qu'on atteigne
22:29vraiment
22:29la performance
22:30énergétique
22:31et le confort
22:32pour les ménages
22:33puisque l'objectif
22:34c'est quand même
22:35d'améliorer
22:36la situation
22:38parce qu'en fait
22:39c'est vraiment
22:39une question
22:40de décence
22:41des logements
22:42que ce soit
22:43en hiver
22:43ou en été.
22:44Le médiateur
22:45d'énergie
22:46qui je crois
22:46vient de quitter
22:47son poste
22:47il y a quelques jours
22:48il dit
22:49un bien de première
22:50nécessité
22:50ne devrait pas
22:51être taxé
22:51à plus de 30%
22:53bon on est en plein
22:55débat budgétaire
22:56est-ce que vous
22:56voyez le chemin
22:57d'une amélioration
22:58pas vraiment ?
23:00On verra
23:01ce qui est décidé
23:02en loi de finances
23:03mais effectivement
23:04l'électricité
23:04c'est un bien
23:05de première nécessité
23:07c'est un enjeu politique
23:08c'est un vrai enjeu politique
23:09et on voit
23:10effectivement
23:11il y a une des taxes
23:12qui s'appelle
23:12l'axise
23:13qui fait parfois
23:14un peu le yo-yo
23:15donc on va voir
23:16en 2026
23:17si elle est à la baisse
23:19ou pas
23:19mais voilà
23:20l'électricité
23:20c'est un bien
23:21de première nécessité
23:22les personnes
23:22qui n'arrivent pas
23:23à payer leur facture
23:24parfois sont coupées
23:25entièrement
23:26d'électricité
23:27et ça c'était
23:28également un combat
23:29du médiateur
23:31pour lui
23:31on pourrait réduire
23:32la puissance
23:33pour avoir un minimum
23:34d'électricité
23:35mais pas coupées
23:37entièrement
23:37parce que
23:37quand on n'a pas
23:38d'électricité
23:39on ne peut pas
23:39recharger son téléphone
23:40portable
23:40pour essayer
23:41d'appeler
23:41les services sociaux
23:42pour se faire aider
23:42donc voilà
23:43effectivement
23:44c'est une idée
23:46à creuser
23:47un mot de ces certificats
23:48d'économie d'énergie
23:48quand même
23:49c'est quoi
23:50c'est le nouveau dispositif
23:52que le gouvernement
23:52veut mettre en place
23:54à partir du début
23:55de l'année prochaine
23:56alors ce n'est pas nouveau
23:57les certificats
23:57d'économie d'énergie
23:58ils existent depuis très longtemps
23:59mais ils vont
23:59c'est la deuxième source
24:01principale d'aide
24:02de financement
24:04de la rénovation énergétique
24:05en fait le phénomène
24:07qui se passe
24:08et qu'on voit
24:09sur d'autres secteurs aussi
24:10c'est une tendance
24:11à la débudgétisation
24:13de politiques publiques
24:14de transition notamment
24:15et donc là
24:17il y a une tendance
24:18à réduire le budget
24:19de ma prime rénov
24:20pour le basculer
24:22sur les certificats
24:23d'économie d'énergie
24:23le problème
24:25c'est que
24:26déjà jusqu'ici
24:27les certificats
24:28d'économie d'énergie
24:29ils étaient très orientés
24:30vers les monogestes
24:31or ils sont moins efficaces
24:33alors ça s'améliore
24:35il y a eu des décisions
24:37cette année
24:37qui ont fait
24:37que le dispositif
24:38est davantage orienté
24:39vers l'innovation performante
24:40c'est bien
24:41mais le besoin
24:43c'est vraiment
24:43de cumuler
24:44les dispositifs
24:45pour permettre
24:46à tous les ménages
24:48d'accéder à des travaux
24:49et si on fait juste
24:50une bascule
24:51de l'un vers l'autre
24:51on voit bien
24:52qu'on n'atteindra pas
24:53les objectifs
24:54merci beaucoup
24:55merci à toutes les deux
24:56et à bientôt
24:57sur Bsmart4Change
24:58on passe au grand entretien
25:00de ce Smart Impact
25:00tout de suite
25:01prêt pour l'impact
25:07c'est la question
25:07que je pose
25:08chaque jour
25:08à une personnalité
25:09qui compte
25:09dans notre économie
25:11je reçois aujourd'hui
25:12Alexandre Rambeau
25:12bonjour
25:13bonjour
25:13bienvenue
25:14ravi de vous accueillir
25:15vous êtes maître de conférence
25:16co-directeur
25:16de la chaire
25:17comptabilité écologique
25:18chez AgroParisTech
25:21déjà je veux bien
25:21que vous nous présentiez
25:22la chaire
25:23de la comptabilité écologique
25:24de quoi on parle
25:25alors c'est une chaire
25:27de recherche
25:28et d'enseignement
25:29qui est portée
25:30par la fondation
25:31AgroParisTech
25:32elle a été créée
25:34en 2019
25:35par un ensemble
25:36d'acteurs
25:37de partenaires
25:38à la fois académiques
25:39donc AgroParisTech
25:40Dauphine
25:41l'Institut de l'Université de Reims
25:43et des acteurs
25:45professionnels
25:45et institutionnels
25:46dont à l'époque
25:48LVMH
25:48le ministère de l'écologie
25:50le conseil
25:51de l'ordre
25:52des experts comptables
25:53donc un ensemble
25:54d'acteurs
25:55je ne vais pas citer
25:57tous les partenaires
25:58mais l'enjeu
25:59c'était
25:59de monter en puissance
26:01sur la question
26:02de la comptabilité écologique
26:02justement
26:03pour nouer
26:05à la fois
26:05la recherche
26:06et le déploiement
26:08sur le terrain
26:09avec deux visions
26:12l'articulation
26:13entre la comptabilité
26:14des entreprises
26:15la comptabilité nationale
26:16et la comptabilité
26:17au niveau des territoires
26:18des écosystèmes
26:18donc ça c'est vraiment
26:19un premier élément
26:21et un deuxième élément
26:22dont on parlera sûrement
26:24c'est une vision
26:25de l'intégration
26:26de la soutenabilité
26:28dite forte
26:29dans la comptabilité
26:30donc une vision
26:30vraiment particulière
26:31de la comptabilité
26:32donc c'était ça
26:33l'enjeu premier
26:34Est-ce qu'on créerait
26:35une chaire comme ça
26:36aujourd'hui ?
26:38Ah c'est...
26:39Dans le contexte
26:41je dirais que...
26:41Géopolitique
26:42voilà
26:43tout à fait
26:43le retour de bâton
26:45qu'on est en train de vivre
26:46Oui effectivement
26:47on est dans une période
26:48qui est un peu particulière
26:49on va dire ça comme ça
26:50parce que depuis l'année dernière
26:52pour des raisons
26:52à la fois
26:54de changement
26:56du Parlement européen
26:57mais aussi évidemment
26:58géopolitique
26:59les conditions
27:02de la mise en place
27:03de la durabilité
27:04en tout cas
27:04au niveau européen
27:05sont plus compliquées
27:07ça veut pas dire
27:08qu'il n'y a pas
27:10une appétence
27:10pour ces sujets
27:11et ce qu'on constate
27:12c'est que sur le terrain
27:13les entreprises elles-mêmes
27:15sont plutôt demandeuses
27:19de continuer quelque chose
27:20sur la durabilité
27:21et dans le cadre
27:22de la comptabilité durable
27:23c'est plutôt
27:24des problématiques
27:25d'ordre
27:26à la fois politique
27:27et de posture
27:28et de certains acteurs
27:30minoritaires
27:30mais qui sont très bruyants
27:32qui portent
27:33on va dire
27:34une vision un peu rétrograde
27:36de l'avenir
27:37de l'économie
27:38mais juste là-dessus
27:40pour repositionner aussi ça
27:42sur un enjeu géopolitique
27:43c'est que
27:44si on regarde
27:45un pays comme la Chine
27:46la Chine
27:48est de plus en plus
27:49en avance
27:49sur les questions
27:50d'investissement vert
27:51et sur la question
27:52de la comptabilité durable
27:53par exemple
27:54l'année dernière
27:55la Chine
27:56comme d'ailleurs
27:56la plupart des pays
27:57dans le monde
27:57ont adopté
27:58des normes
27:59de comptabilité durable
28:00et alignées
28:02sur une vision
28:03qui est
28:04en fait
28:05celle à la base
28:06de l'Union Européenne
28:07qu'on appelle
28:08la double matérialité
28:09et qui est
28:10donc un des éléments
28:11centraux
28:12du débat actuel
28:13sur la comptabilité durable
28:14donc double matérialité
28:15on rappelle peut-être
28:16en quelques mots
28:16de quoi on parle
28:17c'est un peu de pédagogie
28:19dans le contexte
28:20de la comptabilité durable
28:21un des grands enjeux
28:23c'est comment est-ce
28:24qu'on va représenter
28:25la durabilité
28:25et notamment
28:27on va avoir
28:28donc matérialité
28:29ça veut dire
28:29ce qui est pertinent
28:30donc matérialité financière
28:32c'est considérer
28:33que
28:33les informations
28:35socio-environnementales
28:36pertinentes
28:36c'est ce qui reflète
28:37des enjeux
28:38de performance financière
28:39donc c'est l'impact
28:39sur l'entreprise
28:42et l'apparence financière
28:43la matérialité à impact
28:44c'est dire
28:45on va intégrer
28:46dans la comptabilité
28:47ce qui permet
28:47de montrer
28:48les impacts
28:49de l'entreprise
28:50sur l'environnement
28:51donc vraiment
28:51l'impact sur l'environnement
28:52social
28:53et naturel
28:55et la double matérialité
28:56c'est quand on prend
28:57tout en compte
28:57et donc vous nous dites
28:58que la Chine
28:58est en train
28:59d'intégrer
29:00cette double matérialité
29:01dans son modèle économique
29:03tout à fait
29:04donc il y a eu déjà
29:05le signal
29:05des principales bourses
29:06chinoises
29:07l'année dernière
29:07en début d'année
29:08et ensuite
29:09c'est passé au niveau
29:10gouvernemental
29:11donc où il y a eu
29:12une adoption
29:12de normes comptables
29:14de durabilité
29:14basées sur la double matérialité
29:16et comme la Chine
29:17n'est pas soumise
29:18à la versatilité
29:19de ses électeurs
29:20non mais
29:21on peut dire ça
29:23comme ça
29:23ça veut dire
29:24que c'est un mouvement
29:26de fond
29:26qui est en train
29:27de se mettre
29:27en place
29:27c'est un vrai mouvement
29:28de fond
29:28c'est à dire que
29:30la Chine fait ça
29:31alors il y a plusieurs
29:32éléments
29:32par exemple
29:33on parle
29:33d'un processus
29:35au niveau de la Chine
29:36qui s'appelle
29:36la civilisation écologique
29:37mais tout ça
29:38sans rentrer dans les détails
29:39il y a un procède aussi
29:40d'une stratégie internationale
29:43qui est très claire
29:44c'est à dire que
29:45le positionnement
29:47sur l'avenir
29:47de l'économie en Chine
29:48intègre le fait
29:49que la durabilité
29:50sera stratégique
29:51et donc
29:52là où l'Union Européenne
29:54était quand même
29:55en position de leadership
29:56sur ces questions
29:58il n'est pas impossible
29:59que la Chine
30:00arrive à dépasser
30:01l'Union Européenne
30:02et avec cette intégration
30:04que l'économie de demain
30:05sera durable
30:06qu'on le veuille ou pas
30:07et devra intégrer ça
30:09et non pas sous un aspect
30:10de greenwashing
30:11mais véritablement
30:12d'engagement
30:12dans
30:13et justement
30:13par exemple
30:14la dématérialité
30:14et on va évidemment
30:15continuer d'en parler
30:16et de parler de ce qui se passe
30:17en ce moment
30:18au niveau européen
30:19avec le coup de frein
30:20sur la CSRD
30:22notamment
30:23le bilan
30:24extra-financier
30:24mais si on s'intéresse
30:26aux entreprises
30:26si on regarde
30:27c'est Forvis
30:28Mazars
30:28qui nous dit ça
30:29c'est une étude
30:29d'octobre 2025
30:30sur la comptabilité écologique
30:329 entreprises sur 10
30:33dans le CAC 40
30:34ou l'Eurostox
30:35mentionnent désormais
30:36un risque
30:37ou un engagement climatique
30:38dans leurs états financiers
30:39ça veut dire que
30:42quasiment toutes les entreprises
30:45ont intégré
30:46le fait qu'il y ait
30:47des limites planétaires
30:48ou qu'elles peuvent
30:49être impactées
30:51par ces limites planétaires
30:52dans leur modèle économique
30:54donc dans leur survie économique
30:55est-ce qu'on doit le comprendre
30:56comme ça ?
30:57Oui
30:58alors ce qui se passe
30:59c'est que de toute façon
30:59il y a
31:00une amélioration
31:02de la vision
31:03de la durabilité
31:04directement
31:05dans
31:06ce qui compte
31:07au niveau de l'entreprise
31:08par exemple
31:09de plus en plus
31:10de directions financières
31:11commencent à intégrer
31:12ces enjeux-là
31:12et donc de se dire
31:14effectivement
31:14il doit y avoir
31:15une répercussion
31:15sur la comptabilité
31:16on en est à un stade
31:18où on est beaucoup plus
31:20dans une vision
31:21de matérialité financière
31:22justement
31:22c'est-à-dire de dire
31:23quel est l'impact
31:24du changement climatique
31:25sur la performance financière
31:27et dans une lecture
31:28qui reste aussi
31:29très actionnariale
31:30c'est-à-dire qu'on n'est pas
31:31encore dans la finesse
31:32d'analyse
31:33les conséquences
31:34sur le contrôle de gestion
31:35sur vraiment la réalité
31:36de la gestion
31:37de l'entreprise
31:37l'étape
31:40après
31:41c'est justement
31:42d'intégrer
31:42la double matérialité
31:43vous parlez
31:44de limites planétaires
31:45on n'y est pas encore
31:46ça on en parle
31:47et c'est bien
31:48le cadre
31:48de la double matérialité
31:49de faire comprendre
31:51justement
31:51cette question
31:52d'impact
31:52et de prise en compte
31:54de la réalité scientifique
31:55parce que c'est ça
31:56de la réalité scientifique
31:57des impacts
31:57et donc c'était
31:59le but
32:00de l'initiative
32:02CSRD
32:03de faire ça
32:05et
32:05l'autre élément
32:07c'est vraiment
32:07d'intégrer ça
32:08dans le pilotage
32:09des organisations
32:09j'aime beaucoup
32:11l'expression
32:11pour qualifier
32:12les normes comptables
32:13européennes
32:14donc dans CSRD
32:16de dire
32:16c'est des normes
32:16de management
32:17parce que c'est vraiment ça
32:18la comptabilité
32:19c'est comment on cadre
32:20la gestion d'une entreprise
32:22c'est pas simplement
32:22du reporting
32:23et ça
32:25je pense que c'est un point
32:26qui commence
32:27à advenir
32:29mais on est en train
32:30de redécouvrir
32:31ce qu'est vraiment
32:32la comptabilité
32:33et pas simplement
32:34des listings d'informations
32:35dont on fait
32:36ce que l'on veut
32:37mais bon
32:38c'est pas trop
32:38un outil de management
32:40de pilotage
32:40d'entreprise
32:41c'est ça
32:41c'est ce que vous nous dites
32:42quoi
32:42alors sauf qu'on est
32:45alors voilà
32:46la loi Omnibus
32:48on est clairement
32:49dans un coup de frein
32:50alors certes
32:52la CSRD
32:54était trop compliquée
32:55il y avait certainement
32:57trop de pages
32:58trop de
32:59de
33:00de
33:00de reporting
33:01attendu
33:02bon d'accord
33:02mais
33:03le coup de frein
33:05quel impact
33:07il va avoir
33:07quel impact négatif
33:08c'est à dire que
33:09dans le seuil
33:10de salariés
33:11qui a été choisi
33:12ça sort
33:13de l'équation
33:14des
33:14quoi
33:1580
33:1510%
33:17ou 80%
33:18des entreprises
33:18donc
33:18ça veut dire quoi
33:20ça veut dire que
33:21l'Europe
33:22qui était pionnière
33:23inventer son propre retard
33:26comment vous l'analysez
33:27ce qui est en train de se passer
33:28j'aime beaucoup cette expression
33:29d'inventer son propre retard
33:31parce que
33:31je
33:32je pense qu'effectivement
33:33il y a de ça
33:34alors
33:35bon
33:35il a encore un peu tôt
33:37pour analyser les conséquences
33:38évidemment
33:38tout ça est en cours
33:39et les débats sont même pas
33:40encore
33:40oui c'est pas totalement tranché
33:41voilà
33:42mais
33:43je dirais que
33:44il y a
33:45une analyse
33:46négative
33:47et une analyse
33:47on va essayer d'être un peu positive
33:49on adore faire ça
33:49dans cette émission
33:50voilà exactement
33:50donc
33:51l'analyse positive
33:52c'est effectivement
33:53il y a un recul majeur
33:55parce qu'il faut bien
33:56distinguer deux choses
33:57il y a la question
33:57de l'application
33:58l'applicabilité de ces CRD
34:00où là
34:01tout le monde était d'accord
34:02que
34:02la copie qui a été rendue
34:04était
34:05à discuter
34:06et à faire évoluer
34:08il y avait même
34:09la réflexion
34:10de
34:10voilà au bout de trois ans
34:11enfin un bilan
34:12et puis de voir où on en est
34:13et de faire en sorte que
34:14bon
34:15voilà
34:15on mette en place les choses
34:16progressivement
34:17il y a
34:18il y a eu
34:19des difficultés
34:20de compréhension
34:21justement de cette phase
34:22je ne vais pas rentrer
34:23dans les détails
34:23mais les focalisations
34:25qu'on a eues
34:26sur le nombre
34:26de points de données
34:27ou des choses comme ça
34:28montrent que
34:29on est passé à côté
34:30de l'essentiel
34:30c'est à dire
34:31la comptabilité
34:32c'est un cadre conceptuel
34:33pour mettre en place
34:34une stratégie de management
34:35et donc on s'est focalisé
34:37sur un nombre
34:38de points de données
34:39voilà
34:39mais tout ça
34:41je dirais
34:41ça c'était pas
34:42le cœur
34:44le vrai cœur
34:45de la problématique
34:46ce qui est en cours
34:47aujourd'hui
34:48c'est d'essayer
34:49d'atteindre
34:50le cœur même
34:51de ce qu'est
34:52le message
34:53de CSRD
34:53il y a quand même
34:54eu des acteurs
34:55et au placé
34:56qui demandaient
34:57à revenir
34:57sur la doule matérialité
34:58ça c'est grave
34:59donc
35:00ce qui se passe
35:02et c'est ça
35:02qu'il va falloir voir
35:03c'est est-ce que
35:04son renoncement
35:05va jusque dans le socle
35:06les fondamentaux
35:07de la position
35:08de l'Union Européenne
35:09ça c'est une chose
35:10deuxièmement
35:11ça met en lumière
35:12que comme je le disais
35:13une minorité d'acteurs
35:14très bruyantes
35:15arrivent à faire
35:16un lobbying tel
35:17qu'il y a des changements
35:20qui sont contre
35:21d'ailleurs la majorité
35:22silencieuse
35:23des entreprises
35:23tous les sondages
35:24montrent
35:25que les entreprises
35:26n'étaient pas
35:27majoritairement favorables
35:28à une remise en question
35:29à ce point de CSRD
35:30donc ça pose un problème
35:32même presque démocratique
35:34il y a eu des lobbies
35:34très efficaces
35:35très très efficaces
35:36quand on voit
35:37qu'il y a même
35:38certaines grandes entreprises
35:39qui plaidaient
35:40pour CSRD
35:41on comprend que
35:43le débat
35:44n'est pas un débat
35:45de rationalité économique
35:46c'est pas ça
35:47qui était au fond
35:47c'était vraiment
35:48un débat
35:48de positionnement politique
35:50sur une compréhension
35:51de ce qu'est l'avenir
35:52de l'économie
35:53et de certains intérêts privés
35:56qui ont prévalu
35:56sur l'intérêt public
35:57oui mais alors
35:58je suis d'accord
36:00avec vous
36:00mais il y a quand même
36:01et alors là
36:01si on rajoute
36:02les Etats-Unis
36:05dans l'équation
36:06c'est aussi le résultat
36:09de processus démocratiques
36:11c'est-à-dire
36:11qu'il y a eu un vote
36:12des Etats-Unis
36:12qui a amené
36:13Donald Trump au pouvoir
36:14qui dit à l'ONU
36:15le changement climatique
36:17c'est l'arnaque du siècle
36:18il y a eu un vote
36:19aux élections européennes
36:20qui a plutôt donné la main
36:22à des listes
36:24qui voulaient
36:24ce retour en arrière
36:26donc il y a
36:26voilà
36:26qu'est-ce qu'on a manqué
36:28dans l'explication
36:30ou l'acceptabilité
36:31de
36:31je reste sur votre thématique
36:33de cette
36:34comptabilité
36:35extra-financière
36:36en quelque sorte
36:37ou comptabilité durable
36:38alors je dirais
36:39qu'est-ce qu'on a loupé quoi
36:40oui alors complètement
36:41déjà sur les Etats-Unis
36:43les Etats-Unis
36:43c'est un pays parmi d'autres
36:44et comme je le dis
36:45il y a beaucoup d'autres pays
36:46qui comptent
36:47et notamment
36:48je vais donner un autre exemple
36:48par exemple le Botswana
36:49le Botswana est passé
36:50à double matérialité
36:51c'est la place financière
36:52la plus stable
36:52ou une des places financières
36:54les plus stables d'Afrique
36:54donc très regardé
36:56et ce que je veux dire
36:57c'est qu'on s'est
36:58énormément focalisé
36:59sur les Etats-Unis
37:00encore une fois
37:02il y a une géopolitique
37:03ailleurs
37:04et ça aurait peut-être
37:05été plus intéressant aussi
37:06de regarder ce qui se passait
37:07par exemple en Chine
37:08oui mais enfin bon
37:10par exemple
37:10l'alliance internationale
37:11des banques
37:12les banques américaines
37:14elles se sont retirées
37:15de l'objectif
37:18de l'objectif
37:19de décarbonation
37:20que cette alliance
37:20enfin voilà
37:21c'est aussi concret que ça
37:22je ne veux pas dire
37:24que tout s'arrête
37:24ah non mais complètement
37:25mais les Etats-Unis
37:26ont toujours entretenu
37:27même avant Trump
37:28un rapport très compliqué
37:30avec les COP
37:30et ce n'est pas pour ça
37:32qu'il n'y a pas des choses
37:33qui avançaient
37:33donc ce que je veux dire
37:35c'est que
37:35il ne s'agit pas
37:36de ne pas prendre en compte
37:38la position des Etats-Unis
37:39la question c'est de savoir
37:40quel poids on met
37:41dans cette posture
37:42par rapport à ce qui se passe
37:44aussi ailleurs
37:44ça c'est une première question
37:46et la deuxième chose
37:47au niveau
37:48vraiment européen
37:49en tant que tel
37:50je suis tout à fait d'accord
37:51sur les élections
37:51de l'année dernière
37:52mais les changements
37:54qui ont eu lieu
37:55au niveau du Parlement européen
37:56n'auraient pu
37:57ne pas complètement conduire
37:58à ça
37:58s'il n'y avait pas eu
37:59un lobbying derrière
38:00comme je dis
38:01qui a fait qu'on a quand même
38:02eu un vote historique
38:03où la droite
38:04s'est alliée avec l'extrême droite
38:05ce qui est justement
38:06un message très problématique
38:08même sur la tradition
38:09historique de la droite
38:10donc tout ça relève
38:13de jeux d'acteurs particuliers
38:14dans lesquels
38:15je suis entièrement d'accord
38:16sur
38:17peut-être que les messages
38:19comme je le disais
38:20se vocaliser sur les points de données
38:21et non pas sur la réalité
38:22de la stratégie qui est derrière
38:23a été une erreur massive
38:25mais quand on regarde
38:27précisément
38:27la demande des entreprises
38:30n'était pas
38:31une telle remise en question
38:32c'est ça que je veux dire
38:34sur l'analyse vraiment
38:35en fait des demandes
38:36et même ça met des entreprises
38:37dans des situations problématiques
38:39parce qu'elles ont eu
38:40elles sont investies
38:42elles ont investi
38:43dans ces CRD
38:43et la deuxième chose
38:45par rapport à ça
38:45c'est que ça va recréer
38:47une situation confuse
38:48sur la façon
38:49de comprendre la durabilité
38:50entre les entreprises
38:52qui vont dire
38:52même si je ne suis pas soumis
38:54à ces CRD
38:54je continue là-dessus
38:55les autres qui vont dire
38:57oui mais je ne sais pas
38:58comment faire
38:58en plus avec
38:59VSMI
39:00donc sur les normes volontaires
39:02pour les PME
39:03donc des informations
39:04qui vont être
39:05beaucoup moins normalisées
39:07ça va repartir
39:09sur la jungle
39:09des labellisations
39:10c'est sûr
39:11alors là je suis prêt
39:12à le parier
39:12qu'on va avoir
39:14des labels CSRD
39:15je suis conforme à CSRD
39:16je ne suis pas conforme à CSRD
39:17donc on repart en fait
39:18dans une instabilité
39:20et une confusion
39:21parce que de toute façon
39:22même si
39:22alors encore une fois
39:23c'est pas dans le marbre
39:25il y a des discussions en cours
39:26mais si le seuil
39:28qui est défini
39:29aujourd'hui
39:29sort 80% des entreprises
39:31de la CSRD
39:33du bilan extra-financier
39:34qu'est-ce qui va se passer ?
39:35On va avoir
39:35des grandes entreprises
39:37des multinationales
39:38des grands comptes
39:39qui elles
39:39vont rentrer dans le cadre
39:41et qui vont faire quoi ?
39:42Elles vont se tourner
39:43vers leurs sous-traitants
39:45et donc de toute façon
39:46la mécanique
39:46elle va quand même
39:48se diffuser
39:49mais d'une façon
39:50moins encadrée
39:52plus sauvage peut-être
39:54qu'est-ce qu'on peut en dire ?
39:55Ah oui
39:55d'ailleurs là
39:56il y a parmi les débats
39:57il y a le fait
39:58de faire en sorte
40:00que les sous-traitants
40:01n'aient pas
40:02à donner les informations
40:03ce qui est complètement
40:04incroyable
40:04c'est totalement intenable
40:07des positions comme ça
40:07Oui
40:08autant mettre fin au système
40:09Ah oui
40:10totalement
40:10c'est-à-dire qu'on crée
40:12une situation
40:13qui est inopérante
40:15inopérante
40:16et qui crée
40:17un flou monumental
40:18pour tout le monde
40:19on ne sait pas
40:20comment les entreprises
40:20vont s'en sortir avec ça
40:21donc on partait
40:23d'une situation
40:24qui certes
40:25était complexe
40:27qui demandait
40:28en fait une adaptation
40:28mais qui permettait
40:30d'avoir un cadre
40:30à une situation
40:32qui est fait
40:33un peu
40:34à la dernière minute
40:35et dont on ne sait pas
40:38comment les entreprises
40:39vont s'en sortir
40:40en fait
40:40et donc
40:41c'est-à-dire même
40:42et je reprends ce terme
40:43en termes de rationalité économique
40:45c'est complètement incroyable
40:46ce n'est pas rationnel
40:48économiquement
40:49ce qui a été fait
40:49Alors dans cette émission
40:51on a une tradition
40:52c'est que l'invité du Grand Entretien
40:54pose une question
40:55à l'invité de la semaine suivante
40:56la semaine dernière
40:57j'avais Geneviève Ferron
40:58profil qui était à votre place
41:00et voici sa question
41:01Bonjour Alexandre
41:03une question pour vous
41:05à votre avis
41:06à quel horizon de temps
41:08nous aurons une comptabilité
41:11multicapitaux
41:12ou une comptabilité
41:13qui intégrera
41:14les communs environnementaux
41:15et quand je pose cette question
41:18je me dis
41:19est-ce qu'il est possible
41:21qu'il y ait
41:22un standard universel
41:25compte tenu de la dégradation
41:27accélérée
41:28notamment des communs environnementaux
41:30c'est ambitieux
41:31quand on parle de communs environnementaux
41:34j'aime l'expression
41:35elle porte tout son sens
41:37et c'est vrai que
41:38dans une
41:39si on était
41:40logique
41:42vu le constat scientifique
41:44fait depuis des décennies
41:45on devrait avoir intégré
41:47ces communs environnementaux
41:48à notre comptabilité
41:51d'une certaine façon
41:52quand elle dit
41:53est-ce que c'est possible
41:54qu'il y ait un standard universel
41:55qui en tienne compte
41:56est-ce qu'on peut y croire
41:57est-ce que finalement
41:59vu le contexte actuel
42:00on a encore pris
42:0110 ou 20 ans
42:02dans la vue
42:03alors je dirais
42:04oui
42:05ça c'est un objectif
42:06qui peut être atteignable
42:07qui est discuté
42:09encore une fois
42:11je pense qu'il ne faut pas
42:12il faut prendre en compte
42:14ce qui est en train
42:14de se passer aujourd'hui
42:15mais il ne faut pas non plus
42:16lui donner un poids
42:17trop important
42:19par rapport à
42:20un projet de poids
42:21voilà
42:21mais il faut être
42:23extrêmement vigilant
42:24et je pense
42:26se fédérer
42:26pour faire en sorte
42:27que justement
42:27le vrai message
42:30continue à pousser
42:31il y a un contre-lobby
42:32totalement
42:33qui est à l'oeuvre aussi
42:34totalement
42:35mais qui pour l'instant
42:37est moins efficace
42:37voilà
42:38mais qui est là
42:40et qui va se positionner
42:42et je dirais
42:43sur la question
42:44de la prise en compte
42:45des communs environnementaux
42:46des communs écologiques
42:46oui en fait
42:48c'est par exemple
42:48ce sur quoi travaille
42:49activement la chaire
42:50avec la création
42:52du CERCES
42:52le Cercle des Comptables
42:53Environnementaux et Sociaux
42:54qui est une association
42:55qui fédère autour
42:56de ces travaux
42:57et c'est justement
42:58tout l'enjeu
42:58de la solidarité forte
42:59la solidarité forte
43:00c'est dire
43:01on va considérer
43:03la question de la durabilité
43:04d'un point de vue scientifique
43:05déjà
43:05en prenant en compte
43:07la préservation
43:08des écosystèmes
43:09et des êtres humains
43:11sur des bases
43:12donc scientifiques
43:12en termes de respect
43:13d'état de référence
43:15de la nature
43:15on appelle
43:16les bons états écologiques
43:17les états de santé
43:17des écosystèmes
43:18et l'état de décence
43:19des êtres humains
43:20en termes physique
43:21psychologique
43:21santé au travail
43:23etc
43:23donc ça
43:25en fait
43:25d'avoir ces éléments là
43:26qui soient intégrés
43:28dans la comptabilité
43:29et qu'on puisse vraiment
43:29chiffrer
43:30les dépenses nécessaires
43:31pour atteindre ça
43:32et les besoins de financement
43:33d'ailleurs c'était
43:34la logique
43:35c'est la logique
43:36de ces CRD au passage
43:37alors
43:38ce qui se passe
43:39c'est qu'aujourd'hui
43:39le programme
43:40qui fédère ça
43:42qui systématise ça
43:43qui s'appelle
43:44le programme CARE
43:45Comprehensive Accounting
43:46Respect of Ecology
43:47et de plus en plus
43:49en fait
43:49mise en oeuvre
43:50on a actuellement
43:51à peu près
43:5260 entreprises
43:53en France
43:54qui travaillent
43:55avec cœur
43:55donc c'est peu
43:57mais c'est pas rien
43:58compte tenu
43:59de ce système
44:00et puis surtout
44:01c'est repris
44:02institutionnellement
44:03là dernièrement
44:04il y a eu un rapport
44:05sénatorial
44:06à la délégation
44:07à la prospective
44:07qui demandait
44:09le soutien
44:09en fait
44:09de ces travaux
44:10ça c'est au niveau français
44:12et on l'a de plus en plus
44:13au niveau international
44:14c'est à dire qu'il y a
44:15un mouvement
44:16qui se crée
44:17qui permet
44:18d'intégrer
44:19ces dimensions
44:19ces enjeux
44:20qui est de plus en plus
44:22compris international
44:22et qui s'inscrit
44:24dans le mouvement
44:24de la double matérialité
44:25qui en fait
44:25permet de le systématiser
44:27et jusqu'à
44:29le piloter
44:30donc
44:31ça c'est
44:32le point très positif
44:34parce que maintenant
44:35on a en fait
44:36les façons de le faire
44:36ça se déploie
44:38maintenant
44:39ce qui est plus questionnable
44:41c'est le soutien à ça
44:43c'est précisément
44:45par exemple
44:45ce que le rapport
44:46sénateur
44:46il disait
44:47c'est qu'il y a
44:47un moment donné
44:48pour que tout ça opère
44:50il faut que les acteurs
44:51privés et publics
44:52soutiennent véritablement
44:54le développement
44:54et ne soient pas frileux
44:56dans des
44:57le dernier prix Nobel
44:59parlait d'innovation
45:00mais il ne faut pas oublier
45:01l'innovation sociale
45:02et le soutien à l'innovation sociale
45:03et pas simplement
45:04l'innovation technique
45:05ce serait de l'argent public
45:06bien utilisé
45:07voilà exactement
45:08de rentabilité
45:08d'un euro
45:09d'argent public
45:10on y ait
45:11ce programme
45:13ce modèle
45:14care
45:15je veux bien
45:15qu'on s'y concentre
45:17pendant quelques minutes
45:17peut-être avec un exemple
45:19d'entreprise
45:19je ne sais pas si vous en avez
45:20en tête
45:21mais qu'est-ce que ça change
45:23dans la stratégie
45:25et finalement
45:27cette notion
45:28de comptabilité durable
45:29ou de comptabilité
45:30extra financière
45:31oui tout à fait
45:32alors des exemples
45:33oui
45:34il y en a un certain nombre
45:35et je peux donner
45:36quelques cas
45:37d'application
45:38parce que comme je le disais
45:40la comptabilité
45:41ce n'est pas du simple reporting
45:42la comptabilité
45:43derrière
45:44c'est du management
45:46de la stratégie
45:47une vision
45:48une représentation
45:49de l'entreprise
45:50et comment on la gère
45:51donc c'est une sorte
45:52de modélisation
45:52de l'entreprise
45:53et donc dans ce cadre
45:54ça va
45:55de la gestion très fine
45:57contrôle de gestion
45:57etc
45:58jusqu'à la direction financière
45:59et après l'évaluation
46:00de l'entreprise
46:01donc c'est vraiment
46:01et
46:02pour donner un exemple
46:05par exemple
46:05une entreprise
46:06alors je ne me permettrai
46:07peut-être pas donner de nom
46:08mais une entreprise
46:09qui a mis en oeuvre
46:11CAIR
46:11parce qu'elle opère
46:14dans la foresterie
46:15et elle mettait en place
46:17des activités
46:18qui sont pour la préservation
46:20des sols
46:20par exemple
46:21mais tout ça
46:22en fait est coûteux
46:23et dans la comptabilité
46:24actuelle
46:25ça passe comme des charges
46:26standards
46:26et donc on ne peut pas
46:28mettre
46:28on ne peut pas raconter
46:29autre chose
46:29il ne faut jamais oublier
46:30que comptabilité
46:31et raconter
46:32ont la même origine
46:33on ne raconte pas
46:34quelque chose
46:34qui est en lien
46:35avec ce qu'on fait vraiment
46:36CAIR a permis
46:38de reventiler
46:39ses dépenses
46:39de les rationaliser
46:41de les mettre en face
46:42d'objectifs scientifiques
46:43et de faire comprendre
46:44autre chose
46:45les comptes CAIR
46:47ont été
46:48parce que c'était
46:49la demande
46:49de l'entreprise
46:50ont été envoyés
46:51à la Banque de France
46:52et ont été acceptés
46:53par la Banque de France
46:54et apparemment compris
46:55parce que la Banque de France
46:56a émis
46:58une notation
46:59extra financière
47:00sur cette entreprise
47:01qui a été positive
47:02et qui a fait que
47:03des banques
47:04ont revalorisé
47:05cette entreprise
47:06sur cette base-là
47:06donc ça c'est un exemple
47:08on a un autre exemple
47:10sur des aspects
47:12par exemple
47:13toujours écologiques
47:15d'une entreprise
47:16qui voulait
47:17des plans stratégiques
47:18à trois ans
47:19sur les questions climatiques
47:20comment est-ce que
47:21on définit
47:22donc de façon
47:24très concrète
47:25des plans d'action
47:26avec des typologies
47:27d'action
47:28les budgets associés
47:29sur trois ans
47:30de façon à avoir
47:31des scénarios
47:32des trajectoires
47:33et qu'on puisse
47:33en discuter
47:34avec les actionnaires
47:36et avec les managers
47:36en interne
47:37donc ça c'est ce que
47:38CAE a permis de faire
47:39et un tout dernier exemple
47:41c'est le secteur
47:42d'activité par exemple
47:43le secteur industriel
47:44c'est du pompage hydraulique
47:45donc c'est aussi
47:47des entreprises
47:48qui ne sont pas forcément
47:48dans des secteurs
47:49forestiers
47:50ou agricoles
47:50il y a beaucoup de travail
47:52dans l'agriculture
47:52et puis un dernier exemple
47:55sur le social
47:55par exemple
47:56une entreprise
47:56qui opère
47:57en délégation
48:00de services publics
48:01et qui justement
48:04a utilisé CAIR
48:04notamment
48:05sur les questions
48:06de plans d'action
48:07de formation
48:07et de santé au travail
48:09pour là encore
48:10avoir une stratégie
48:11qui permette
48:12à la fois
48:13aux contrôleurs de gestion
48:14d'intégrer
48:15des dimensions
48:16de santé au travail
48:17ce qui n'est pas évident
48:18et d'avoir
48:19des scénarios
48:20de gestion
48:21en termes de plans
48:22de formation
48:22rationalisés
48:23qui soient d'ailleurs
48:24compréhensibles
48:24par la direction financière
48:25aussi
48:25Est-ce que ça veut dire
48:27d'une certaine façon
48:27qu'il faut intégrer
48:30un budget
48:31de la nature
48:32ou du capital naturel
48:34d'une entreprise
48:35dans sa comptabilité ?
48:36Oui c'est ça
48:37c'est exactement ça
48:38c'est-à-dire qu'il y a
48:38un moment donné
48:39le raisonnement
48:40derrière CAIR
48:40c'est de dire
48:41la base de la comptabilité
48:43de la gestion
48:44c'est vous avez une banque
48:45ou un actionnaire
48:46qui vous apporte de l'argent
48:47cet argent
48:48il sert à faire fonctionner
48:49l'entreprise
48:50et l'argent
48:50faudra l'embourser
48:51donc la comptabilité
48:52elle suit
48:53ce qu'on fait avec l'argent
48:54et elle permet de voir
48:55dans quelle mesure
48:56on peut rembourser
48:57sur quel terme terme
48:58etc etc
48:58et donc c'est d'étendre ça
49:00à la nature
49:01aux êtres humains
49:01considérer que
49:02c'est pas un sol
49:04le climat
49:05c'est pas simplement
49:05une ressource
49:06d'ailleurs je vais reprendre
49:07ce que dit CSRD
49:09c'est une partie
49:09prononciée
49:10silencieuse
49:10donc c'est quelque chose
49:12qui est une préoccupation
49:14et donc considérer que
49:16c'est comme si on empruntait
49:18un écosystème
49:19et qu'il va falloir le rendre
49:21sur la base d'une préservation
49:22scientifique
49:23et donc la comptabilité
49:24doit suivre ce qu'on fait
49:25avec
49:26qu'est-ce que ça apporte
49:28à l'entreprise
49:28mais aussi
49:29quelles sont les dépenses
49:30qui vont être nécessaires
49:31pour la préservation
49:32et même chose
49:33pour un être humain
49:33c'est une forme de révolution
49:35révolution comptable
49:37on pourrait appeler ça
49:38oui oui oui
49:38on a écrit un livre
49:39qui s'appelle
49:40révolution comptable
49:40d'ailleurs
49:41que vous prônez
49:42est-ce que
49:43est-ce qu'il y a encore
49:44besoin
49:45d'évangéliser
49:47d'une certaine façon
49:47est-ce que c'est compliqué
49:48de faire comprendre
49:50ce que vous venez d'expliquer
49:51ou de le faire accepter
49:52parce que
49:53si on rentre dans le dur
49:54on a reçu par exemple
49:56dans cette émission
49:57beaucoup d'entreprises
49:58qui participent
49:58à la convention
50:00des entreprises
50:00pour le climat
50:01et ça va parfois
50:02jusqu'à un changement
50:03de modèle économique
50:04complètement
50:04donc c'est
50:05c'est une révolution
50:06compliquée aussi
50:07oui
50:08alors ce qui se passe
50:09c'est que
50:10exaltante
50:11on peut être très positif
50:13mais compliqué
50:13c'est pour ça
50:14que je parlais
50:14d'innovation sociale
50:15et de soutien
50:16à l'innovation sociale
50:17c'est-à-dire que
50:17ce qui se passe
50:19alors justement
50:19sur la convention
50:20des entreprises
50:20pour le climat
50:21et on intervient
50:22régulièrement dedans
50:23justement
50:23le CRCES
50:24la chaire
50:25c'est qu'on est
50:27sur des changements
50:28d'imaginaire
50:28des changements
50:29de pratique
50:30et ça c'est vraiment
50:31très engageant
50:32ce qui se passe
50:33c'est que
50:34dans tous
50:34ces dispositifs
50:37il y a besoin
50:38justement
50:39de pouvoir changer
50:40ce qu'on raconte
50:41précisément
50:41en termes de gestion
50:42notre analyse
50:44c'est que
50:45tant qu'on n'a pas
50:46un changement comptable
50:47ça va être difficile
50:48de faire advenir
50:48d'autres imaginaires
50:49mais même chose
50:50sur la gouvernance
50:51on peut augmenter
50:52la gouvernance
50:52en mettant en place
50:53des administrateurs salariés
50:56donc plus importants
50:58la nature aussi
50:59mais tant qu'on n'a pas
51:00ce changement comptable
51:01on ne raconte pas
51:02quelque chose de différent
51:02et donc
51:04ça se
51:05ça se comprend
51:07et les règles
51:09de fonctionnement
51:10de care
51:10sont
51:11sont vues
51:13comme étant
51:13cohérentes
51:14avec
51:15des enjeux
51:16véritablement
51:16scientifiquement compris
51:18de l'écologie
51:19donc je dirais
51:20on a les ingrédients
51:21mais il faut un soutien
51:22merci
51:23beaucoup
51:24Alexandre Ramon
51:24c'était passionnant
51:25et à bientôt
51:25sur Bsmart4Change
51:27on passe tout de suite
51:27à notre rubrique
51:28Smart Ideas
51:29Smart Ideas
51:37c'est notre rubrique
51:38consacrée aux start-up
51:39et co-responsables
51:40j'accueille Charlotte Figaret
51:41bonjour
51:41bonjour
51:42bienvenue
51:42vous êtes la co-fondatrice
51:43de Naissance
51:44que vous avez créée
51:45en juin 2023
51:46avec qui
51:46tiens déjà
51:47et puis avec quelle idée
51:48avec chef Damien
51:50qui est chef et restaurateur
51:52dans son restaurant
51:53750 grammes
51:54la table à Paris
51:55bord de Versailles
51:56et en fait
51:57Naissance est née
51:58d'une idée assez simple
51:59qui est de se dire
52:00c'est bien de faire attention
52:01à ce que l'on met
52:01dans nos assiettes
52:02les protéines
52:04végétales
52:04animales
52:05d'où elles viennent
52:07comment elles sont produites
52:08mais finalement
52:09si c'est pour l'accompagner
52:11d'un soda
52:11rouge et blanc
52:13pour ne pas les citer
52:14finalement c'est un peu dommage
52:16parce que
52:16autant en termes
52:17d'équilibre nutritionnel
52:19que d'impact
52:19carbone en fait
52:20ça n'a pas de sens
52:21et alors donc
52:22vous avez créé Naissance
52:23et on envoie la démonstration
52:25à côté de vous
52:26sur notre plateau
52:27alors qu'est-ce que vous avez apporté
52:29expliquez-nous
52:30oui alors en fait
52:30c'est très simple
52:31quand on veut
52:32boire une bonne boisson
52:34sans alcool
52:35un soft
52:35finalement
52:36qu'est-ce que l'on boit
52:37et bien en fait
52:39nous nous avons décidé
52:40de repartir de la base
52:41donc le meilleur de la nature
52:42vous voyez dans ce sachet
52:43c'est un spritz
52:44un spritz sans alcool
52:45et on est allé chercher
52:46de l'âge ancienne sauvage
52:47d'Auvergne
52:48de l'écorce d'orange amère
52:50du poivre de séchouant
52:52de castri
52:52donc le meilleur de la nature
52:54brut
52:54non transformé
52:55et c'est cette préparation
52:57que l'on fait infuser
52:58à chaud
52:59pour donner un concentré
53:01aromatique
53:01un concentré de boisson
53:02qui est à la fois
53:03très frais
53:04très puissant
53:05et un peu sucré
53:06et on va l'allonger
53:07d'eau fraîche
53:08pétillante sur place
53:09que ce soit à domicile
53:11ou dans son restaurant
53:12pour réaliser sa boisson
53:13donc ça veut dire
53:14que déjà
53:15il y a le choix
53:16des matières premières
53:17on a bien compris
53:19et puis il y a
53:19la logique
53:20d'une boisson
53:21sans bouteille
53:22il y a aussi ça
53:23dans ce que vous avez
53:24voulu créer
53:25exactement
53:26en fait
53:26c'est notre
53:28notre combat
53:29en fait
53:30c'est de proposer
53:31une nouvelle manière
53:32de consommer
53:32qui soit sans bouteille
53:34et sans chimie
53:35vraiment de se dire
53:36en fait aujourd'hui
53:37on n'a pas besoin
53:37de consommer
53:38des boissons en bouteille
53:39quand on achète
53:41un soft
53:42c'est 90% d'eau
53:43donc on achète
53:45de l'eau
53:45puis souvent
53:46très majoritairement
53:47des arômes
53:48donc de la chimie
53:49tout ça dans une bouteille
53:50qu'il a fallu produire
53:52transporter
53:53et recycler
53:54en fin de vie
53:54donc un soft
53:5663% de l'empreinte carbone
53:58d'un soft
53:58c'est sa bouteille
53:59et son transport
54:00vous enlevez l'eau
54:01vous enlevez la bouteille
54:02vous enlevez du coup
54:03l'empreinte carbone
54:04donc quand on fait
54:05le bilan carbone
54:06de naissance
54:06ça donne quoi
54:07par rapport justement
54:08à un soda
54:09une canette
54:10qu'on peut consommer
54:10alors depuis notre création
54:12nous avons évité
54:13la production
54:13de 2 millions de bouteilles
54:14donc c'est beaucoup
54:16et en même temps
54:17c'est un premier jalon
54:19et nos boissons
54:21qui sont présentés
54:21dans des sachets
54:22avec ces matières
54:23très brutes
54:25ont une empreinte carbone
54:267 fois plus faible
54:27que leurs équivalents
54:29parce qu'il n'y a pas eu
54:30ce process de fabrication
54:32cette chimie
54:33il n'y a pas eu
54:34cette bouteille
54:34il n'y a pas eu
54:35ce transport
54:35quand en fait
54:36dans un sachet
54:37on travaille
54:38beaucoup avec des restaurateurs
54:40on a des sachets
54:41de 3 kilos
54:41ces 3 kilos
54:43c'est l'équivalent
54:43de 5 caisses de bouteilles
54:44et 5 caisses de bouteilles
54:46c'est 100 kilos
54:47donc c'est beaucoup moins
54:48il y a un autre enjeu
54:49sur les sodas
54:50un enjeu de santé publique
54:51c'est le sucre
54:52c'est la quantité de sucre
54:53qu'on peut trouver
54:54dans un soda
54:55alors là aussi
54:55parce que vous êtes confrontés
54:57aussi au goût
54:57de vos consommateurs
54:58on est habitué
55:00à boire des sodas sucrés
55:02et donc comment vous avez
55:04traduit ça
55:05dans vos recettes
55:06en quelque sorte
55:07en fait ça reste
55:08effectivement
55:08un moment plaisir
55:09une boisson plaisir
55:10que l'on va prendre
55:11avec ou sans alcool
55:12à tout moment de la journée
55:13mais la notion de plaisir
55:14elle est très forte
55:15et elle est
55:16souvent
55:18véhiculée par le sucre
55:20aujourd'hui
55:21le marché des sodas
55:22est à entre 8 et 10 grammes
55:24de sucre
55:24pour 100 millilitres
55:26nous on est à 4
55:28entre 4 et 5
55:28donc on est à peu près
55:29deux fois moins sucré
55:30que les référents du marché
55:32mais vous avez gardé
55:33une présence de sucre
55:35quand même
55:35on a gardé du sucre
55:36parce qu'effectivement
55:37on est
55:38notre sujet
55:39c'est pas
55:40de devenir
55:40des esthètes
55:42complètement
55:42mais de se dire
55:43comment en fait
55:44on se fait plaisir
55:45en buvant des bonnes choses
55:46qui ne polluent pas
55:47la planète
55:48et en réduisant
55:49drastiquement son impact
55:50vous êtes distribuée
55:52comment ?
55:52comment on trouve
55:53naissance en fait ?
55:54c'est simplement
55:55dans des établissements
55:56comme le restaurant
55:57de Chef Damien
55:58ou alors c'est plus large
55:59que ça j'imagine ?
56:00alors effectivement
56:00oui il y a deux canaux
56:02il y a consommer naissance
56:03dans un restaurant
56:04dans un bar
56:05dans une guinguette
56:06donc c'est 80%
56:07de notre business
56:08le CHR
56:09donc à la carte
56:11naturellement
56:12et puis
56:13donc chez soi
56:14à domicile
56:15et là vous allez pouvoir
56:16nous retrouver
56:16sur notre site internet
56:17naissance.fr
56:18dans des caves spécialisées
56:21des caves sans alcool
56:21notamment
56:22un peu partout en France
56:23dans le réseau
56:24nature et découverte
56:26et dans certains biocops
56:27chez qui nous sommes
56:27en test actuellement
56:28parfait
56:29merci beaucoup
56:30Charlotte Figare
56:30et mon vent
56:31à naissance
56:32voilà c'est la fin
56:32de ce Smart Impact
56:34merci à toutes et à tous
56:35de votre fidélité
56:36je vous dis
56:37à demain
56:37salut
56:38merci à tous
56:52Sous-titrage FR ?
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