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Lundi 8 décembre 2025, retrouvez François Cabau (Économiste Eurozone, Groupe AXA), Pierre-Yves Dugua (Correspondant américain), Emeric Blond (Gérant fonds actions, Tailor AM) et Jean-François Robin (Directeur de la Recherche, Natixis) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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00:00...
00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart4Change.
00:11Pour rester à l'écoute des marchés chaque jour, vous nous suivez en direct à la télévision à 17h via vos box.
00:17Vous nous retrouvez tous les soirs en rattrapage, en replay sur bsmart.fr
00:21ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:24Au sommaire de cette édition ce soir, le Money Time approche pour la réserve fédérale américaine
00:29et pour les banquiers centraux américains qui vont délivrer une nouvelle baisse de taux de 25 points de base cette semaine.
00:36La question étant de savoir évidemment quelles seront les nouvelles projections économiques et de taux d'intérêt
00:41qui envelopperont cette décision et quel sera le discours porté encore par Jérôme Powell
00:47pour accompagner cette troisième baisse de taux consécutive quand on prend un petit peu de recul
00:52et qu'on regarde les mouvements obligataires depuis la première baisse de taux en 2024 de la réserve fédérale américaine.
01:00N'oubliez pas qu'elle a commencé à baisser de 100 points de base ces taux à partir de septembre 2024.
01:05On a vu une courbe américaine qui s'est repentifiée bien sûr
01:08et des taux longs qui sont passés dans l'intervalle de 3,65, 3,75 à 4,15, 4,20% aujourd'hui.
01:17Au moment où on se parle, est-ce que les baisses de taux de la réserve fédérale américaine
01:20peuvent contenir ou faire baisser même la partie longue de la courbe des taux ?
01:25C'est toute la question et nous en parlerons bien sûr avec nos invités de Planète Marché dans un instant.
01:30Les mouvements obligataires ont repris depuis quelques jours du Japon aux États-Unis
01:34en passant par l'Allemagne avec un disant allemand à près de 2,85%
01:38au moment où on se parle, toutes les précisions dans un instant avec Pauline Grattel.
01:42Et puis l'autre dimension de l'actualité qui nous accompagne en ce début de semaine
01:47ce sont les entreprises à la manœuvre et parfois des grandes manœuvres
01:51puisque, surprise, Paramount a décidé de surenchérir sur l'offre de Netflix
01:56pour mettre la main sur Warner Bros Discovery.
01:59Pauline Grattel là aussi vous apporte tous les détails dans un instant
02:02mais pas mal d'opérations sur capital à signaler également aujourd'hui de plus petite taille bien sûr.
02:07L'Oréal qui augmente sa participation dans le Suisse Galderma.
02:11BNP Paribas qui renforce sa position également au sein de l'assureur belge AGEAS.
02:16Et puis une introduction en bourse, plusieurs introductions en bourse aujourd'hui
02:19mais on retiendra notamment la cotation des classes Magnum sur le marché néerlandais à Amsterdam.
02:26Et puis c'est le jour de cotation ordinaire pour Total Energy à New York
02:31avec le remplacement par des actions ordinaires des anciens ADR,
02:36les certificats américains que Total Energy utilisait jusque-là sur le marché américain.
02:41Détails et discussions dans un instant avec nos invités de Planète Marché.
02:45Et puis dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse, nous resterons à l'heure américaine
02:48avec notre quart d'heure américain du lundi.
02:50Pierre-Eduga sera avec nous à distance en visioconférence.
02:54Comment Donald Trump compte-t-il redresser la barre avec des sondages qui le placent au plus bas ?
02:59Est-ce que les Trump Accounts par exemple sont une manière pour Donald Trump
03:03de préparer la remontada dans la perspective des élections de mi-mandat
03:07qui sont évidemment le fait politique majeur de l'année prochaine, en tout cas pour les investisseurs ?
03:18Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, nous retrouvons Pauline Grattel
03:27qui vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
03:29Bonsoir Pauline.
03:30Et donc le suspense est à son comble avec ce coup de théâtre dans la saga Warner Bros Discovery.
03:35Oui, Paramount revient dans la compétition en présentant une offre de rachat concurrente à celle de Netflix.
03:41Contrairement à Netflix qui ne souhaite acquérir que Warner Bros, ses licences et HBO Max,
03:46Paramount propose d'acheter l'ensemble de Warner Bros Discovery.
03:50L'entreprise met sur la table une offre de 30 dollars par action en cash entièrement,
03:54ce qui correspond à près de 110 milliards de dollars d'aides comprises,
03:59contre 83 milliards pour la proposition de Netflix.
04:02Warner Bros bondit de 15%.
04:04Oui, une offre de Paramount, on le rappelle, Paramount qui est dirigée et la propriété de la famille Ellison,
04:11Larry Ellison et son fils, Larry Ellison le patron d'Oracle, proche de Donald Trump.
04:15Et cette surenchère de Paramount vient après quelques propos de Donald Trump sur la fusion possible entre Netflix et Warner
04:24et les questions de concurrence que cela aurait pu poser, des propos de Donald Trump qui ont été tenus ce week-end.
04:29Toujours du côté des entreprises, Pauline, L'Oréal est aussi à la manœuvre.
04:33Oui, L'Oréal renforce sa participation dans le laboratoire suisse de dermatologie Galderma, passant de 10 à 20% du capital.
04:41Galderma progresse de plus de 1% et L'Oréal cède 2%.
04:45BNP Paribas prévoit d'augmenter sa participation dans l'assureur belge AGEAS à 22,5% pour consolider sa position d'investisseur principale.
04:55AGEAS est en hausse de 2% et BNP d'environ 1%.
04:58Dans les autres mouvements, aux Etats-Unis, IBM annonce l'acquisition de Confluent, un spécialiste des infrastructures et du streaming de données pour près de 11 milliards de dollars.
05:09Confluent bondit de 30% et IBM est en hausse de 1,5%.
05:12Et puis des nouveaux venus sur le marché également.
05:15On parle là d'introduction en bourse avec deux IPO à signaler aujourd'hui.
05:19Oui, celle de Caléon pour commencer, une société dédiée à la gestion du patrimoine culturel qui a lancé sa cotation à Milan et à Paris.
05:26Ensuite, Magnum qui est aujourd'hui la plus grosse entreprise de glace et qui fait ses premiers pas à Amsterdam.
05:32L'entreprise est valorisée environ 8 milliards d'euros.
05:35Enfin, Total Energy fait coter des actions ordinaires aujourd'hui à Wall Street en remplacement de ses certificats américains afin de faciliter l'accès aux actionnaires américains.
05:44Tous ces mouvements s'opèrent dans des marchés actions qui évoluent aujourd'hui sans tendance marquée.
05:50Oui, avant la décision de la monétaire de la réserve fédérale, mercredi, les investisseurs sont sur la réserve.
05:57Le Stoxx 600 et l'Eurostoxx 50 sont à l'équilibre aujourd'hui.
06:00En France, le CAC 40 est sans tendance autour de 8100 points.
06:04Aux Etats-Unis, les indices ont ouvert en ordre dispersé.
06:07A noter aussi la remontée de l'indice VIX de la volatilité de plus de 6% au-delà de 16% au cours de la séance.
06:14Qu'en est-il des marchés obligataires en ce début de semaine, Pauline ?
06:16Le rendement américain à 10 ans poursuit, ça a remonté pour évoluer aujourd'hui autour de 4,15%.
06:21En Europe, le rendement allemand à 10 ans se tend autour de 2,85%.
06:26Sur le marché d'échange, le dollar est stable et l'euro-dollar se traite autour de 1,1650.
06:32Enfin, le Bitcoin est en hausse de 3% au cours de la séance et évolue au-delà de 90 000 dollars.
06:36Et puis un mot de la croissance japonaise également pour le troisième trimestre qui vient à l'inverse de la publication du deuxième trimestre qui ressort négative à cette fois.
06:47Oui, la croissance japonaise a reculé de 0,6% en seconde estimation.
06:52Ce repli est plus important que ce qui était indiqué en première lecture.
06:56Côté obligataire, le rendement japonais à 20 ans inscrit encore un nouveau plus haut historique au-delà de 2,90%.
07:03Et le rendement à 10 ans flirte avec les 2% au cours de la séance.
07:07Et puis force est de constater que le commerce chinois se déroule bien, Pauline.
07:10Oui, l'excédent commercial dépasse les 110 milliards de dollars en novembre.
07:15C'est le troisième plus important jamais enregistré en un seul mois.
07:18Surtout en seulement 11 mois, l'excédent commercial chinois a atteint les 1000 milliards de dollars du jamais vu dans toute l'histoire.
07:26Le CSI 300 a clôturé en hausse de près de 1% et le rendement chinois à 10 ans s'est détendu.
07:31Quel sera le programme de demain sur les marchés, Pauline ?
07:33Demain, la réserve fédérale entamera donc sa réunion de politique monétaire dont on connaîtra la décision mercredi.
07:39Le BLS publiera deux enquêtes JOLT, une pour septembre et une pour octobre.
07:44En France, le budget de la sécurité sociale sera voté à l'Assemblée nationale.
07:49Olivier Faure, le patron du PS, a appelé à voter pour.
07:52Sur le PLF 2026, le Sénat doit voter l'ensemble du texte le 15 décembre.
07:56Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse.
07:58Les infos clés du jour sur les marchés avec Pauline Grattel.
08:03Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
08:14Jean-François Robin est avec nous, le directeur de la recherche de Natixis.
08:17Bonsoir Jean-François.
08:18Bonsoir.
08:19François Cabot nous accompagne, économiste senior zone euro chez AXA.
08:23Bonsoir François.
08:24Bonsoir Grégoire.
08:24Et Emeric Blond est également à nos côtés, gérant action chez Taylor Asset Management.
08:28Bonsoir Emeric.
08:29Bonsoir Grégoire.
08:29Emeric, un mot peut-être de cette ambiance de fin d'année portée notamment par le retour de deals d'importance.
08:37Je parle bien sûr de la thématique M&A.
08:39On est en pleine surenchère potentielle autour du dossier Warner Bros Discovery.
08:43Mais c'est vrai qu'il y a eu une cinquantaine de deals, peut-être de plus de 10 milliards de dollars au cours de cette année.
08:50Avec un marché des fusions acquisitions globales qui va être à peu près 30% supérieur à ce qu'on avait connu l'an dernier.
08:57Alors qu'il n'était pas une bonne année, me faisait remarquer Jean-François Robin.
09:00Mais il y a quand même l'idée peut-être d'une reprise de cette thématique des fusions acquisitions.
09:05Qu'est-ce qu'on peut en dire ?
09:07Est-ce qu'il y a déjà des enseignements à retirer de cette année 2025 de ce point de vue-là, Emeric ?
09:11Déjà, effectivement, je pense qu'il y a un effet de base qui était négatif.
09:14Donc ça a joué un petit peu en la faveur du thème M&A sur les marchés.
09:19Après, oui, on a eu beaucoup d'opérations de très grande ampleur.
09:22Mais c'est parce qu'il y avait beaucoup de moyens disponibles dans les trésoreries des sociétés.
09:28Sociétés qui, par ailleurs, cherchaient un petit peu soit la masse critique sur certains marchés,
09:33soit une nouvelle rentation pour leur business.
09:36On sait qu'il y a l'IA qui va arriver, qui va s'occuper fortement beaucoup de ces métiers,
09:39notamment dans la création visuelle.
09:42Et après, dans le cas de Netflix, par exemple, il y avait cette idée constante
09:46de pouvoir mettre la main sur des concepteurs de contenu, donc des studios de production.
09:52Ça a été un très, très gros problème pour Netflix pendant très longtemps.
09:54Et là, maintenant, ils arrivent, enfin, on ne sait pas si ils vont y arriver,
09:56mais en tout cas, ils sont passés à la vitesse supérieure.
09:58Et ils ont osé mettre, effectivement, beaucoup d'argent sur la table.
10:02Alors, malheureusement, ils ont été un petit peu...
10:04Oui, la bataille commence.
10:05La bataille commence, il y a eu une bataille qui s'est engagée.
10:08Après, je ne suis pas inquiet pour Netflix, ils ont effectivement beaucoup de liquidités à disposition.
10:12Mais effectivement, oui, dans l'IA aussi, il y a eu des énormes deals qu'on n'a pas vus
10:15parce que l'IA n'était pas coté.
10:17Ah bah oui.
10:18Donc oui, c'était une année quasi historique, depuis en tout cas ces dernières années.
10:23Et c'est le signe, en tout cas pour la partie cotée de ce qu'on peut suivre facilement,
10:27vous dites, Emmerich, c'est quand même le signe d'entreprises, alors, en bonne santé financière,
10:32j'en sais pas, en tout cas avec des bilans solides, des entreprises qui sont cash rich,
10:35qui n'ont pas de problème de liquidité aujourd'hui.
10:37Oui, c'est ça.
10:38Et qui soit cherchent à se renforcer, soit à anticiper un point de rupture au niveau de leur activité.
10:44Donc effectivement, c'est des études un petit peu saines de construction par achat d'entités.
10:52Quelque part, on reprend un cycle normal d'activité sur la MNR.
10:55Enfin, je veux dire, on avait peut-être un peu perdu l'habitude de dépenses,
10:58de très grandes dépenses dans le domaine de la technologie, des infrastructures, etc.
11:02Mais aujourd'hui, ce sont des secteurs qui sont vraiment avec beaucoup d'argent,
11:07qui avaient peu d'idées jusqu'à présent.
11:08Et là, les idées commencent à arriver.
11:09Et en tout cas, il y a volonté aussi de passer à l'action.
11:12On verra d'ailleurs dans quelle mesure la politique antitrust aux États-Unis
11:15peut accompagner ou freiner ce mouvement.
11:17C'est vrai que beaucoup, à partir du moment où Donald Trump a été élu,
11:21anticipaient un boom de M&A délirant.
11:24Donald Trump étant un dealmaker, comme il le dit lui-même.
11:30Il y a eu un petit doute quand même au moment d'avril.
11:32Tout l'enthousiasme est retombé.
11:34Et puis, c'est quand même reparti derrière.
11:36Oui, je pense que Donald Trump n'a pas du tout cette optique de réglementer le marché.
11:41Il est plutôt dans cette attitude de laisser le marché s'agréger, se désagréger.
11:47Une espèce de destruction créatrice permanente où on intervient peu
11:51et on laisse le marché s'autoréguler.
11:53Et c'est vrai qu'il a toujours beaucoup pensé comme ça.
11:55Au début, comme vous disiez, on a eu un peu peur qu'il intervienne un petit peu plus.
11:59D'ailleurs, effectivement, pour Netflix, ça n'a pas manqué.
12:02Mais la vérité, c'est qu'il fantasme beaucoup de champions nationaux
12:06et il perçoit beaucoup de menaces, un petit peu 360, l'Europe, le reste du monde, la Chine, etc.
12:13Et il perçoit ça comme un environnement vraiment très agressif
12:16et à même de perturber un petit peu l'écosystème industriel américain.
12:20C'est un bon environnement aujourd'hui pour le thème M&A en général ?
12:24Je ne sais pas, en tout cas, c'est un joli film.
12:28La bataille qui s'annonce avec, d'un côté...
12:31La famille Ellison et Paramount.
12:33Et Netflix plutôt démocrate dans ses prises de position,
12:36qui ne se plaisait évidemment pas à Trump.
12:37C'est-à-dire que le biais politique est partout aujourd'hui, Jean-François,
12:41y compris dans le monde du business ?
12:42Tout est politique.
12:42Tout est politique, oui.
12:44Non, non, effectivement.
12:44Après, on est dans un moment quand même, là aussi,
12:48on va en parler tout à l'heure,
12:48mais d'économies qui se tiennent,
12:52de taux d'intérêt qui vont plutôt baisser aux États-Unis,
12:55de sociétés, ça a été dit juste avant,
12:57en position de cash confortable.
13:00Et donc, oui, oui, c'est plutôt un environnement finalement favorable.
13:03On avait beaucoup de peurs sur la géopolitique, sur Trump, etc.
13:06Mais on voit qu'on a des peurs qui sont sans doute justifiées pour beaucoup d'entre elles.
13:10Mais tout de même, on a un environnement
13:12sur lequel les entreprises arrivent à naviguer.
13:15Quand on voit les résultats d'entreprises,
13:16que ce soit d'ailleurs en Europe ou aux États-Unis,
13:17on est très agrément surpris de cette résilience des sociétés.
13:22L'Europe, visiblement, est un peu en retard dans la thématique M&A.
13:27Alors, il y a peut-être des déclics à venir.
13:30Je regardais l'indice Argos, la valorisation des PME non cotées en Europe,
13:35qui est un plus bas de près de 9 ans aujourd'hui.
13:37Je crois que les transactions au troisième trimestre
13:39se font sur une valorisation médiane,
13:41en l'occurrence de 8,7 fois l'EBITDA.
13:44Ça doit être un plus bas aujourd'hui.
13:46C'est le genre d'environnement où on se dit que, oui,
13:48effectivement, la thématique M&A en Europe, en tout cas,
13:51peut être un soutien aussi, peut-être à un moment,
13:53pour des gestiments d'actifs, Aymeric ?
13:55Oui, oui, tout à fait, parce que, d'une part, il y a cette dissonance de croissance
14:01entre les deux zones.
14:02Parce qu'effectivement, on n'a pas les publications.
14:03Très justement, c'est que les publications aux États-Unis
14:06ont été excellentes ces derniers trimestres, on peut dire ça,
14:09alors qu'elles ont été plutôt flattiches médiocres en Europe.
14:12Donc, il y a ce déficit de croissance
14:13qui doit se substituer à quelque chose.
14:17Donc, oui, il pourrait y avoir effectivement du M&A
14:19pour contrebalancer un peu ces mouvements.
14:22Le fait que les États, en ce moment, votent beaucoup de budgets
14:25en France, en Allemagne, ça pose un petit problème d'inertie.
14:28On se dit, bon, on va attendre que les budgets soient votés
14:31avant de passer à l'action, etc., sur le déploiement de notre cash.
14:33Il y a beaucoup de sociétés en Europe qui sont en mode un peu attentiste, clairement.
14:38Mais le marché européen n'a jamais été aussi peu cher par rapport aux US.
14:41On est à 34% des cotes par rapport aux US.
14:43Historiquement, on est à 17 sur 30 ans.
14:46Donc, aujourd'hui, oui, sur la partie large cap,
14:49on est à un bon endroit.
14:52Si la consommation se tient,
14:54si les paramètres macroéconomiques ne se dégradent pas plus,
14:58normalement, on est plutôt pas mal pour le futur.
15:01Bon, d'ailleurs, à propos de paramètres macroéconomiques,
15:03quand on parle de l'Europe et de la zone euro, François,
15:06alors, Aymeric aimerait que les paramètres macroéconomiques
15:08ne se dégradent pas plus.
15:09Est-ce qu'ils peuvent même, à l'inverse, s'améliorer,
15:12voire continuer peut-être de s'améliorer ?
15:14Il y a l'idée quand même d'une reprise assez silencieuse
15:17qu'on ne voit pas ou qu'on ne perçoit pas encore très bien,
15:20mais c'est quand même le consensus,
15:22ou ce qui forge le consensus de 2026, François.
15:24Vous y adhérez chez AXA ?
15:26Oui, oui, absolument, tout à fait.
15:27Il faut remarquer effectivement la remarquable résilience
15:29des économies mondiales américaines, européennes,
15:33face à l'institut de géopolitique,
15:35qui a été croissante tout au long de 2025,
15:37à quoi effectivement les entreprises ont répondu plutôt présentes
15:40côté investissement, ce qui a été une grande surprise
15:42quand on regarde les relations historiques
15:44vis-à-vis de l'incertitude de géopolitique
15:46ou de politique économique vis-à-vis de l'investissement.
15:47Ça s'est extrêmement bien passé.
15:49Et là, on voit effectivement le sous-jacent micro
15:51et l'équilibre financier qui a joué à plein.
15:55Et là-dessus, effectivement,
15:56on a une dynamique sur 2026 et 2027,
15:59surtout 2026,
16:00qui va s'engager autour de l'élargissement de cette base
16:04avec des plans budgétaires
16:06tout à la fois en Europe et aux Etats-Unis.
16:09On peut aussi en parler évidemment au Japon,
16:11qui vont faire qu'on a quand même ce vent en poupe
16:13avec des baisses d'autos,
16:15principalement aux Etats-Unis,
16:17qui risquent d'alimenter effectivement cette croissance.
16:19Alors je dis risque peut-être en mauvaise condition,
16:21mais plutôt c'est plutôt une bonne...
16:23RISK positif.
16:24RISK positif, c'est ça, bien sûr.
16:26Effectivement, avec non pas un emballant,
16:28mais en tout cas un optimisme modéré
16:30sur effectivement une croissance
16:31qui, séquentiellement, devrait s'améliorer en Europe.
16:35Aux Etats-Unis, on attend quand même un point bas
16:36post-shutdown et avec les effets des tarifs
16:39sur la première partie de 2026.
16:41Par contre, effectivement,
16:42les investissements reprenant post-baisses d'autos de la fête
16:44que nous avons encore jusqu'à la fin du premier semestre 2026
16:47pour effectivement continuer à alimenter
16:50cette croissance américaine également.
16:51Et sur l'Europe spécifiquement,
16:52qu'est-ce que vous dites, François ?
16:54Vous parliez des impacts, de l'incertitude.
16:56Je ne sais pas, dans un pays comme la France,
16:58je n'ai plus en tête la décomposition précise
17:01de la croissance du troisième trimestre,
17:02mais j'ai en tête quand même que la partie investissement
17:05et que l'investissement des entreprises
17:06dans les logiciels, dans l'IT,
17:08est quelque chose qui contribue positivement
17:10à la croissance française aujourd'hui.
17:12Oui, oui, tout à fait.
17:13Alors, la France est un cas qui, de plus en plus,
17:16se juge à part par rapport à la dynamique européenne.
17:20Quand vous regardez les enquêtes de conjoncture,
17:22vous vous rendez vraiment bien compte que,
17:24alors évidemment, vous avez l'Espagne qui est au-dessus de tout le monde,
17:26l'Allemagne redort son blason de croissance,
17:28l'Italie ne se porte pas mal,
17:29et en fait, on a comme une divergence assez notable
17:31quand on regarde les enquêtes PMI, typiquement,
17:33qui est à noter.
17:34Donc là-dessus, la résistance a été forte.
17:37Par contre, est-ce que la France, au même titre que les autres pays,
17:40vont pouvoir suivre le train qui réaccélère ?
17:43Ça, ce n'est pas du tout évident sur 2026.
17:45Vous dites le décrochage de la croissance française,
17:48il est peut-être devant nous,
17:49par rapport au reste du groupe.
17:50Plutôt que le décrochage, je dirais plutôt
17:52que le rater le train de l'accélération.
17:54D'accord, ok.
17:55Parce qu'effectivement, la résilience a été là,
17:57il n'y a pas de raison que la résilience s'effrite
17:59complètement en 2026 dans le scénario sans élections,
18:01ce qui, je pense, est sérieux de tout le monde de base.
18:03Et dès lors, par contre, de maintenir une croissance
18:05qui tourne un retour de 0,8-0,9 en 2026,
18:07alors que l'ensemble des autres pays vont plutôt accélérer fortement.
18:10Oui, bon.
18:11Ça veut dire quand même que l'incertitude, finalement,
18:15les entreprises, les agents économiques,
18:16s'y habituent, Jean-François,
18:19il y a ce qu'on lit dans les enquêtes,
18:20et il y a toutes les raisons, évidemment,
18:21quand on répond à des enquêtes,
18:23de ne pas forcément répondre de manière très enthousiaste,
18:26ça, je l'entends.
18:27Et puis, il y a la réalité des chiffres,
18:29des résultats et des performances économiques derrière.
18:32Oui, il y a une très intéressante étude
18:34qui a été faite par la Commission européenne
18:35qui illustre très bien ça,
18:37et que moi, je vis tous les jours dans mon boulot,
18:39qui est de rencontrer beaucoup de chefs d'entreprise,
18:41où quand on demande aux chefs d'entreprise
18:43qu'est-ce qu'ils pensent de la situation,
18:44ils sont très inquiets sur la situation macroéconomique,
18:46il n'y a rien qui va, c'est la catastrophe, etc.
18:48Et vous, vous allez comment dans vos entreprises ?
18:49Moi, ça va très bien.
18:50Et donc, il y a peut-être un biais statistique,
18:52vous voyez les entreprises qui vont bien,
18:53je ne sais pas, mais quand même,
18:54c'est exactement ce que montre cette étude
18:56sur le ressenti et la réalité.
19:00Et encore une fois,
19:00on a tous l'impression que la France est en retard.
19:03Au troisième trimestre,
19:04la France fait la deuxième plus forte croissance
19:05de l'Europe derrière l'Espagne.
19:06Les Pays-Bas, qui est le bon élève de l'Europe
19:08depuis toujours, fait 0,3.
19:10Nous, on fait 0,5.
19:11On a fait 0,3 au T2.
19:12L'Allemagne fait 0.
19:13L'Italie fait 0.
19:15Bon, on va faire deux fois plus de croissance
19:16que l'Italie que tout le monde cite en exemple.
19:18Bon, oui, l'Espagne est à part
19:20avec quelque chose de très intéressant.
19:22Ça fait trois ans qu'ils n'ont pas de budget.
19:23Mais en même temps,
19:24Pedro Sanchez a deux doigts de tomber lui aussi.
19:26Donc, on va voir,
19:26il y a plein d'incertitudes politiques là-bas aussi.
19:29Mais on est quand même sur une espèce de résistante,
19:31moi, qui me frappe.
19:31Nous, on dit 0,8, 0,9 cette année en France
19:34avec quasiment tous les moteurs.
19:35Même la consommation n'est pas négative.
19:37Sur les deux derniers trimestres,
19:38c'est plus 0,1, plus 0,1.
19:39C'est rien du tout.
19:40Je rappelle que la France,
19:41excusez-moi,
19:42c'est quelque chose qu'ils n'ont pas peut-être ressenti,
19:44mais la France est le pays en Europe
19:45où on gagne le plus de pouvoir d'achat.
19:47Et pourtant, la consommation ne redémarre pas.
19:49Et c'est quand même assez intéressant.
19:50Mais n'empêche que tous les moteurs
19:51sont finalement assez au vert en France,
19:55malgré cette comédia d'alerté politique,
19:57malgré le risque de Trump.
19:59Nous, on a pricé ça,
20:00on a fait un petit modèle.
20:02C'est 0,2 de moins dû à l'incertitude politique.
20:04C'est 0,1 pour la France.
20:06Je parle, c'est un peu plus...
20:07C'est 0,1 pour les tarifs.
20:09Vous mettez 0,3 en plus,
20:10on est au potentiel.
20:11Donc, en fait, la croissance française
20:12est tirée par les entreprises qui vont pas mal.
20:14Alors, évidemment, là aussi,
20:15biais statistiques,
20:16qui va peut-être se retourner un peu en défaveur.
20:18Mais ce qui a beaucoup porté le T3,
20:20pourquoi c'était si fort,
20:21c'est qu'en fait, tout d'un coup,
20:23Airbus qui livrait jusque-là,
20:25enfin, qui produisait jusque-là des planeurs,
20:27s'est mis à produire des avions
20:28et tout d'un coup, il les exporte
20:29parce que c'est plutôt ce que cherche
20:30le reste du monde aujourd'hui.
20:32Et tout d'un coup, ces exports explosent.
20:34T4 sera peut-être un petit peu plus difficile.
20:36Mais honnêtement,
20:36quand on regarde nos indicateurs avancés
20:37qui marchent bien à la Chinatrix 6,
20:39on est quand même dans le positif.
20:41Donc, on va faire 0,8, 0,9 cette année.
20:42Donc, mieux qu'a priori le consensus
20:45et même que le gouvernement le pensait.
20:46Puis, rappelons toujours,
20:47le problème de l'aéronautique
20:48et d'Airbus sont particuliers.
20:49Ce n'est pas de vendre des avions,
20:50c'est de les livrer.
20:52C'est-à-dire que c'est un problème
20:53de capacité, de chaîne de...
20:55Ce qui va être une thématique
20:56de chaîne en Allemagne, en France.
20:58Vous parlez à Eurenco,
20:59vous parlez à tout le secteur
21:00de la défense aujourd'hui.
21:01Enfin, vous parlez au shipping,
21:03vous parlez à l'aérospatial,
21:05vous parlez en transport,
21:07vous parlez à Stellantis
21:07sur leur véhicule électrique.
21:09Ils ont un problème de livraison aujourd'hui
21:11tellement leur demande est forte.
21:12Aujourd'hui, contrairement à beaucoup de...
21:14Je rappelle, les voitures électriques
21:15depuis le début de l'année en Europe,
21:16c'est plus de 22%.
21:17On entend souvent que ça ralentit,
21:18mais je voudrais savoir où.
21:20Et donc, non, non,
21:21il y a plein de goulots d'étranglement.
21:22Et je pense que la thématique 2026,
21:24ça va être un petit peu ça aussi.
21:25Il y a des goulots d'étranglement.
21:27Il y a évidemment des risques géopolitiques,
21:28des risques de partout.
21:29Et il va y avoir des petits goulots d'étranglement
21:30qui vont, je pense à l'Allemagne typiquement,
21:32qui est obligée de relancer ses salaires,
21:33plus 14%.
21:34Vous avez des pays comme ça,
21:36le Mexique, l'Espagne,
21:37qui remontent leur salaire minimum
21:39de façon très, très impressionnante
21:41parce qu'il va falloir que ça se fasse derrière.
21:44Et donc, Isabelle Schnabel a raison de nous dire
21:46qu'on n'ira pas en dessous des 2% de taux de dépôt,
21:49de taux effectifs directeurs
21:50de la Banque Centrale Européenne.
21:52Je pense qu'Ise-Nabel Schnabel est dans son rôle.
21:54Voilà, maintenant, je...
21:57Qu'elle soit dans son rôle, oui,
21:58mais est-ce qu'elle a raison de le dire, du coup ?
22:00Non, mais c'est clair que la BCE
22:02est plus proche de la fin de son cycle de baisse des taux,
22:04que je serais très étonné qu'il rebaisse les taux.
22:06Pourquoi il baisserait les taux, d'ailleurs ?
22:08Vous avez une croissance européenne
22:10qui est à son potentiel à 1,4.
22:11Vous avez un taux de chômage
22:12qui est au plus bas de l'histoire,
22:13de la zone euro à 5,9.
22:14Vous avez de l'inflation qui est sous les deux.
22:17Bon, ils n'ont pas trop...
22:18Enfin, autour de deux,
22:18l'année prochaine, en fin de l'année prochaine.
22:20Ils n'ont pas un euro
22:21qui va peut-être se renforcer,
22:22on va voir.
22:23Mais pour l'instant,
22:25si vous êtes dans un logiciel BCE classique,
22:28néo-classique,
22:29vous n'avez pas de raison de baisser les taux.
22:31Maintenant, si vous projetez dans un jeu de concurrence,
22:34d'union de marché et capitaux
22:36qui n'arrive pas,
22:37de compétition internationale,
22:39de l'Europe en danger existentiel,
22:41eh bien là, la BCE doit faire plus.
22:45Et puis, je me projette, pardon,
22:46on en parlera peut-être après,
22:47mais on va entrer dans un monde 2026
22:50où la Fed va être plus aux ordres
22:52du gouvernement américain,
22:54de Trump.
22:55Et donc, on va avoir une fiscal dominance,
22:57donc une domination budgétaire
22:58de la part du Trésor.
23:01Si l'Europe ne réagit pas à ça,
23:03on va avoir une guerre des choses.
23:04Il y a un risque que le logiciel
23:06de la BCE,
23:07alors qu'elle était déjà différente
23:08de celui de la Fed,
23:09mais soit encore moins compatible
23:11avec le monde qui nous attend,
23:13dirigé par les budgets
23:15plus que par les banques centrales.
23:16Je crois vraiment que Isabelle Schnabel
23:17secoue sa fourchette dans un monde de soupe
23:19et que vous avez les Américains
23:20qui vont quand même faire
23:21de l'activisme monétaire,
23:23vous avez les Chinois qui le font
23:24et nous, l'Europe,
23:25on va se dire,
23:25ah ben c'est cool,
23:26on a nos taux,
23:27on ne bouge pas.
23:28Maintenant, c'est vrai
23:28qu'à 2% de nos taux d'intérêt,
23:30historiquement,
23:30ils ne sont pas du tout élevés
23:31par rapport aux Américains
23:32qui sont à 4, etc.
23:33Mais quand même,
23:34on va être dans une guerre des monnaies.
23:36On va être dans une guerre des monnaies.
23:37Bon, c'est le politique
23:38et les budgets,
23:40les questions budgétaires,
23:41fiscales,
23:41qui vont l'emporter désormais
23:43dans ce nouveau monde
23:45par rapport aux banques centrales
23:47qui ont fait les marchés,
23:49j'ai envie de dire,
23:50pendant peut-être 10, 15, 20 ans,
23:5230 ans, pourquoi pas, François.
23:54Vous savez, les choses,
23:55le rapport de force
23:56s'est réinversé cette fois.
23:58Oui, je crois,
23:58et pour de bonnes raisons,
23:59parce que quelque part,
24:00en tout cas sur la dynamique européenne,
24:02le groupe en interrogation
24:04qui est plutôt,
24:06avec une réponse positive aujourd'hui
24:07qu'on apporte sur l'Allemagne,
24:09on cherche à solutionner des soucis
24:11qui datent pas d'hier.
24:13L'Allemagne a eu des récessions
24:14en stagnation pendant 6 ans.
24:17Ils sont dans une orthodoxie
24:18qui fait aucun sens
24:18d'un point de vue de leur souci,
24:19à la fois d'un point de vue de réforme
24:21et d'investissement
24:22d'infrastructures,
24:24relance canadienne,
24:25qu'on est presque plus habitué
24:26d'utiliser ce mois-là,
24:26mais qui est tout à fait,
24:28qui est à l'œuvre aujourd'hui en Allemagne.
24:30Donc, dès lors, effectivement,
24:31on a ce vent en poupe
24:33de cette dynamique budgétaire
24:35en Europe,
24:37avec l'Allemagne en premier lieu,
24:38et puis sur la défense
24:38au niveau européen.
24:40Et effectivement,
24:40on voit bien que le monétaire
24:43a moins son rôle à jouer,
24:44surtout peut-être en Europe,
24:45dans la mesure où la baisse des taux
24:45s'est faite, entre guillemets,
24:46relativement rapidement.
24:47Et donc, on a un taux neutre.
24:49Est-ce qu'il y a besoin
24:49de la baisser supplémentaire ?
24:51Je ne pense pas vraiment.
24:52Donc, je pense que 2 est un bon niveau.
24:54Est-ce qu'on peut agir
24:54d'une autre manière ?
24:55C'est un des propos
24:56d'Emmanuel Macron, par exemple.
24:58Quand il est interrogé aujourd'hui
25:00sur la Banque Centrale Européenne,
25:01il aimerait que le logiciel change.
25:03Il y a une refonte intellectuelle
25:05peut-être à mener.
25:07Mais il évoque aussi
25:07la question du bilan.
25:09La BCE continue de vendre,
25:10d'être nette vendeuse
25:11de titres obligataires souverains,
25:14alors que la Fed,
25:15au moment où on se parle,
25:16vient d'arrêter, justement, par exemple.
25:18Oui, alors là,
25:18je pense que la politique de la BCE
25:20est excessivement claire
25:22sur la taille du bilan.
25:24On va être sur une politique
25:25qui est tout à fait,
25:27comment on appelle ça,
25:28derrière le rideau,
25:29où on cherche à limiter la casse
25:32en réduisant passivement son bilan.
25:35Il n'y a aucune vélité
25:36d'aller changer ça
25:37dans les prochains mois
25:38ou dans les prochains trimestres.
25:39Donc là-dessus,
25:40il y a d'ailleurs un bon discours
25:42d'Isabelle Schnabel
25:42sur la question
25:43qui est d'ailleurs en charge
25:44de cette question-là précisément
25:45il y a quelques semaines
25:46et elle a en gros donné le là
25:48sur ce qui allait se passer,
25:49sur ce qu'elle avait essayé.
25:49Donc non seulement les taux ne bougent pas,
25:51mais on va continuer
25:52de réduire le bilan
25:53pour un temps encore.
25:55Voilà.
25:55Et du coup,
25:56qui a d'ailleurs,
25:57et c'est peut-être que ça,
25:58là où les marchés réagissent
25:59ou en tout cas price
26:00depuis plusieurs semaines,
26:02pas qu'aujourd'hui
26:02sur la partie courte,
26:03on a le taux effectif
26:06de refinancement à court terme,
26:08donc de marché monétaire
26:10qui est tout près du taux dépôt,
26:12un peu en dessous d'ailleurs,
26:13qui s'en rapproche
26:13et avec à l'horizon deux ans,
26:15pour nous,
26:16on anticipe chez AXA
26:16effectivement que ce taux
26:17effectif de marché monétaire
26:18va remonter vers le taux
26:20d'opération de refinancement habituelle.
26:24Et donc du coup,
26:24vers les 2,15,
26:26il y a une cause qui voit
26:26effectivement une sorte
26:27de remontée
26:29ou en tout cas
26:30de resserrement politique monétaire,
26:31ce qui en fait n'est pas le cas,
26:32mais de fait,
26:33en fait,
26:33on va avoir une forme
26:34de resserrement
26:35derrière les rideaux
26:36bien cachés,
26:37mais là-dessus,
26:38la partie, je pense,
26:39du bilan
26:40est vraiment à...
26:42On n'a pas à attendre grand-chose
26:43et se dire que la BCE
26:45va continuer à rouler
26:46de manière prudente
26:47et de manière prédictive,
26:49surtout.
26:50Prédictible ?
26:51Oui, oui, c'est ça.
26:52Sur cet élément-là
26:53et à fin 20...
26:55Pas avant fin 26,
26:56on pourra avoir
26:57quelques remus
26:57sur le marché monétaire,
26:59mais on a au moins
26:59une année là
27:00où sur lesquelles...
27:00On a de la marge encore
27:01avant d'arriver
27:02à un niveau de liquidité
27:03du système
27:04qui pourrait devenir
27:05un peu trop étroite
27:07pour le marché.
27:07Donc la remontée mécanique
27:09que j'ai indiquée,
27:10ce n'est pas avant
27:10le T4 26,
27:11donc on a au moins
27:12une année là
27:12sur laquelle effectivement
27:13la séquence monétaire
27:14est complètement silencieuse
27:15et ça a effectivement
27:16la dynamique budgétaire
27:18au moins en Europe
27:18et puis évidemment
27:19sur d'autres pays,
27:20on peut l'évoquer,
27:21qui va être centrale
27:22pour les marchés.
27:23D'accord avec ça,
27:23Jean-François ?
27:23Oui, exactement,
27:24je trouve,
27:25je reviens à mon point
27:26de tout à l'heure
27:26de la compétition
27:27entre les grandes économies
27:29et notamment
27:29l'arme monétaire
27:30là-dedans
27:31et on voit la BCE,
27:32moi je suis complètement
27:32d'accord avec ce que fait
27:33la BCE,
27:34avec ce que dit François,
27:36avec la BCE,
27:37elle nous a dit
27:37je ne toucherai plus
27:38à mes taux,
27:39peut-être à 25
27:39si vraiment
27:40on me tend le bras,
27:42mais disons que ce soit
27:42stabilité des taux,
27:43c'est le plus probable
27:44et puis mon quantitatif
27:45titanic qui continue.
27:46De l'autre côté,
27:47vous avez une Fed
27:47qui va peut-être
27:48baisser de 100 points de base
27:49et qui a déjà arrêté
27:50la réduction de son bilan
27:52après en avoir réduit
27:53seulement de 25%,
27:54donc je retrouve
27:54avec un bilan de la Fed
27:55quand même hyper trophié
27:56par rapport à ce que c'était avant,
27:58ils avaient toujours dit
27:58qu'ils voulaient un monde
27:59de liquidités plus abondant
28:00et s'il y avait avec ça
28:02vous avez un changement
28:02de gouvernance
28:03au sein du FOMC
28:05avec un peu des pressions
28:06pour que finalement
28:08on finance la dette publique,
28:09encore une fois
28:09je reviens avec ma thématique
28:10de la fiscale dominante
28:11parce que nous
28:11c'est une des grandes thématiques
28:12de 2026,
28:13on a un truc très différent
28:14de financement
28:16de l'État américain
28:17par rapport au financement
28:18des États européens
28:19et je pense que c'est un peu
28:20ce que dit Macron aujourd'hui
28:20en disant
28:21attention on se retrouve
28:22dans une compétition globale
28:23ça dérégule ici
28:24C'est un concours de beauté
28:25On est comment ?
28:27C'est un truc de compétitivité
28:28qui va poser problème
28:29si on a de l'activisme budgétaire,
28:30de l'activisme monétaire,
28:31de la dérégulation d'un côté
28:32et une Europe
28:33qui est certes droit dans ses bottes
28:34mais qui s'enfonce quoi.
28:36Qu'est-ce qu'on va attendre
28:36des entreprises européennes
28:38dans ce contexte-là
28:39Émeric ?
28:40Déjà, est-ce que le contexte monétaire,
28:42les paramètres monétaires du moment,
28:44on parlait de l'économie,
28:45de l'incertitude,
28:46est-ce que les paramètres monétaires
28:47fixés par la BCE
28:48sont des paramètres
28:49qui peuvent convenir
28:50à nos entreprises
28:51pour se développer,
28:52délivrer de la performance
28:53et est-ce qu'à horizon 2026,
28:57est-ce que tout ça
28:57va enfin se matérialiser
28:58dans une croissance bénéficiaire
29:00un peu globale
29:01du système entreprise coté ?
29:04La croissance sur la partie société,
29:06j'en sais rien
29:07mais je ne peux pas la prédire.
29:08Après, effectivement,
29:09on en a parlé,
29:11le discours des sociétés
29:12pour les...
29:13Quand on se projette
29:14à la fin du T4,
29:15la fin de 5
29:17et puis l'année 2026,
29:18voire même 2027,
29:19il y a des gens
29:19qui font des projections là-bas.
29:19On a effectivement
29:21un discours où
29:22les sociétés disent
29:24oui, ça va plutôt bien
29:25et on s'attend
29:26que ça a encore
29:27à y s'améliorer.
29:29Donc on a vraiment
29:30cette dissonance
29:30entre ce qu'on entend
29:31dans l'actualité économique,
29:33macroéconomique
29:34et le discours microéconomique
29:35des sociétés.
29:36Donc il y a cette dissonance.
29:37Elle est en place
29:38et je pense qu'elle peut encore
29:39se creuser un peu plus
29:40si effectivement
29:43on évoquait
29:44cette question de taux
29:45pour moi
29:46qui suis gérant d'action,
29:47c'est une question
29:47de momentum en fait
29:48les taux
29:48dans le sens où
29:49ça ne va pas vraiment
29:50impacter le profil
29:50des sociétés
29:51dans lesquelles j'investis.
29:51Par contre,
29:52ça va impacter
29:53l'ambiance
29:54dans laquelle on investit
29:55et les marchés.
29:56La psychologie du marché.
29:56Voilà, la psychologie du marché.
29:58Quand historiquement
29:58on baisse les taux,
29:59les marchés montent,
30:00les marchés d'action montent.
30:01Donc c'est un petit peu
30:02ça qui peut se passer.
30:03Là effectivement,
30:03la BCE,
30:04elle est un peu
30:04en mode un peu attentiste.
30:06J'attends de voir
30:06ce que la Fed va faire.
30:08Mais c'est normal.
30:09Elle ne va pas griller
30:10ses munitions.
30:10Elle a des cartouches,
30:11elle a 2%
30:12de cartouches
30:13entre guillemets.
30:14Pour les coups durs,
30:15elle ne va pas
30:15aller les griller maintenant.
30:16Ça ne sert à rien
30:16de baisser les taux.
30:17L'inflation est relativement
30:18sous contrôle.
30:19L'économie est stagnante,
30:22flattiche haussière.
30:24Ok, d'accord.
30:25Mais si demain,
30:26la Fed commence à baisser
30:27ses taux
30:27de manière aussi massive
30:28qu'on peut l'attendre
30:29éventuellement,
30:29le jumbo rate,
30:31le jumbo cut rate.
30:32Bon, on va voir.
30:34Mais même si la Fed
30:35commence à baisser
30:36et s'engager
30:36dans une attitude baissière,
30:39ça va lancer
30:40les marchés américains
30:42et par extension européens
30:43parce qu'on le sait,
30:44c'est une question de flux.
30:45Une fois que les investisseurs
30:47américains estiment
30:47que c'est bien pricé aux US,
30:49ils se déversent
30:49effectivement en Europe.
30:50C'est souvent un petit peu
30:51comme ça,
30:51il y a un peu d'inertie.
30:52Est-ce que ce mouvement-là,
30:54est-ce qu'il peut être accompagné
30:55encore une fois
30:55par de la croissance bénéficiaire
30:57des entreprises européennes ?
30:58Encore une fois,
30:58je parle des entreprises cotées
31:00et c'est vrai que quand même
31:01ce qu'on voit
31:02depuis une paire d'années
31:03maintenant,
31:03c'est qu'on arrive
31:05plutôt en fin d'année
31:06à des croissances bénéficiaires
31:07nulles sur les 12 mois glissants,
31:09ce qui n'empêche pas
31:11le marché de bien faire.
31:12Mais c'est ce qu'on appelle
31:12de l'expansion de multiples
31:13avant tout.
31:14Je parle sous votre contrôle.
31:15Oui, bien sûr.
31:16Mais après,
31:18il faut garder en tête
31:19que les sociétés européennes,
31:20elles font à peu près
31:2160% de leurs bénéfices
31:23par action
31:23hors d'Europe.
31:25Donc déjà,
31:25ça c'est une composante.
31:26C'est-à-dire que si ça va mieux dehors,
31:28ça peut...
31:28Et qu'en plus,
31:29en Europe,
31:30on commence à retrouver
31:31un petit peu d'allant.
31:32Et puis ça veut dire
31:32que la question du change
31:33a été peut-être aussi
31:35un détracteur de performance
31:36pour pas mal d'entreprises
31:37cette année.
31:38Oui, probablement.
31:38Effectivement,
31:39quand on se prend
31:4015 à 20%
31:41de coûts de devise,
31:44ça peut avoir un impact
31:44sur la bottom line.
31:46Mais le résultat net.
31:48Mais là où c'est intéressant,
31:50c'est qu'il y a aussi
31:51cette composante,
31:52on l'évoquait,
31:53France-Allemagne,
31:55qui est un petit peu
31:56au point mort.
31:57Il y a l'Allemagne
31:57qui a perdu le logiciel
31:58et il ne sait plus
31:58comment dépenser.
31:59Et il y a la France
32:00qui n'a plus le droit
32:01de dépenser.
32:02Donc, il y a un peu
32:03ce problème.
32:04Il faut qu'on se parle.
32:06On peut peut-être
32:06s'arranger.
32:07Un swap.
32:08Mais bon,
32:10en tout cas,
32:10à court terme,
32:11ça voudrait tout simplement
32:11dire que le jour
32:12où on met ses côtés
32:13budgétaires et que les Allemands
32:14commencent un petit peu
32:15à dépenser et sortent
32:16un peu l'orthodoxie
32:17budgétaire traditionnelle,
32:18que les Français
32:18peut-être retrouvent
32:19un peu les découls
32:19des Français là-dessus,
32:20on peut retrouver
32:21un petit peu une dynamique.
32:22Parce que ce sont un peu
32:23les deux locomotives
32:24de l'Europe.
32:25L'Italie,
32:25c'est toujours un petit peu
32:26un peu vocal,
32:28mais il ne se passe
32:29jamais grand-chose.
32:29les autres économies
32:31sont un petit peu
32:31périphériques.
32:33Et donc,
32:34effectivement,
32:35on compte sur le couple
32:36propulsif franco-allemand.
32:39Et si les deux
32:39repartent de concert
32:40et que les industries...
32:42Si chacun fait ses devoirs.
32:43Voilà.
32:43Et si les industries
32:44inhérentes à ces deux économies
32:46recommencent à fonctionner,
32:48auto, luxe,
32:48conso,
32:49pharma,
32:50tout ce qu'on peut penser
32:51qui aujourd'hui
32:52lag,
32:53est à la traîne,
32:54bah oui,
32:55on peut effectivement
32:55avoir un 26
32:56plutôt,
32:57à mon avis,
32:58très encourageant.
32:59François,
32:59je me souviens encore
33:01de ce mois de mars,
33:02de cette année,
33:02du discours de Friedrich Schmerz
33:04et de l'enthousiasme,
33:06de l'effet de surprise
33:07et de l'enthousiasme
33:08que ça a déclenché
33:09chez les économistes
33:10de marché.
33:11Quand on se revoit
33:12quelques mois après,
33:13j'ai l'impression
33:13encore une fois
33:14que le monde des marchés
33:16est déjà déçu
33:17par un plan
33:18qui n'a pas encore eu lieu.
33:20Disons que le marché
33:21a suranticipé,
33:23a surréagi.
33:24Donc là-dessus,
33:25il y a une asymétrie.
33:26Le marché a mis un prix
33:26sur ce que disait
33:27Friedrich Schmerz
33:28en mars dernier.
33:30Vous avez aujourd'hui
33:31un boon qui est à 2,8.
33:32Est-ce que l'économie allemande
33:33est cohérente
33:34avec cette histoire-là ?
33:35La réponse est très clairement non.
33:37D'ailleurs,
33:37si vous vous souvenez
33:38de nos conversations
33:38à cette époque-là,
33:39j'étais plutôt
33:39dans les plus prudents
33:40et je le demeure
33:41avec une croissance allemande
33:42sur 0,7 en 2026.
33:45Effectivement,
33:45une accélération
33:46qui reste mesurée.
33:47On a parlé il y a
33:47quelques semaines à peine.
33:48Exactement.
33:49Donc là-dessus,
33:49qu'est-ce qu'on a appris depuis ?
33:51On a appris
33:51qu'il y a effectivement
33:52un point bas
33:53sur la production industrielle
33:54allemande
33:54depuis huit ans
33:55avec le point,
33:56on se le rappelle,
33:57en 2017
33:57parce que neuf ans maintenant.
33:59Non, justement.
34:00Et donc,
34:01on a effectivement
34:01peut-être un vent
34:02qui est en train de tourner
34:03mais on voit
34:04à la fois
34:05vis-à-vis
34:06des premières dépenses budgétaires
34:07des véhicules hors budget
34:09du mois d'octobre
34:11plutôt un démarrage lent
34:14pour dire les choses
34:15de manière sympathique
34:16et des indicateurs
34:18de confiance
34:19surtout
34:19quand vous regardez
34:20l'IFO,
34:21vous regardez
34:21les PMI manufacturiers,
34:24le climat courant
34:27est à un plus bas historique
34:28et les anticipations
34:29à six mois
34:30sont venues
34:30tout juste au niveau
34:31de la moyenne de long terme.
34:32Donc,
34:32c'est-à-dire que
34:33quand vous avez un plan
34:33qu'on n'a pas vu
34:34depuis 30 ans
34:35et que tout l'attendait
34:36et sur lequel il y a un optimisme
34:37qui a été pricé,
34:39en fait,
34:39l'économie allemande
34:40pour l'instant,
34:40elle ne réagit pas.
34:41Donc,
34:41on est encore beaucoup
34:42dans l'attentisme
34:42de ce retard à l'allumage
34:44qui était évoqué
34:46et là-dessus,
34:48il y a effectivement
34:48une asymétrie
34:49qui fait que le marché
34:49peut effectivement
34:50corriger à la baisse
34:51avec peut-être
34:52de surtrots
34:53qui a été pricé.
34:54Mais par contre,
34:54effectivement,
34:55il ne faut pas perdre de vue
34:55que c'est peut-être là
34:57où le marché a raté
34:58le coche,
34:59c'est que ce n'est pas
34:59un plan sur un an.
35:00Non,
35:00c'est 10-12 ans.
35:01C'est une mèche lente.
35:03Exactement.
35:04Donc,
35:04on fait quelque chose
35:04de vraiment à long terme.
35:06Donc,
35:06quelque part,
35:06si ça met un peu de temps
35:07à s'engager,
35:08à cranter en 26,
35:10ce n'est pas très grave
35:10parce qu'en fait,
35:16qu'on espère effectivement
35:17pouvoir se mettre en musique
35:18de manière,
35:19pour nous,
35:20de manière graduelle
35:20avec 0-7 de croissance
35:21l'année prochaine,
35:221-3 en 2027
35:23et qui effectivement,
35:25voilà,
35:26optimise durée
35:27à court terme
35:28mais avec quand même
35:29une Allemagne
35:30qui repartira
35:31à la fin
35:32de l'horizon de prévision
35:33en 2027
35:34avec le vent en poupe.
35:34La montée en cadence
35:35du plan allemand,
35:36ça va être évidemment
35:37un sujet de 2026
35:38avec au passage
35:39un Friedrich Merz
35:40qui a déjà épuisé
35:41beaucoup de son capital politique
35:42visiblement en quelques mois.
35:43On a eu vendredi
35:44au Bundestag
35:45un vote très, très serré
35:46sur, tiens,
35:47une réforme des pensions.
35:49Eh oui,
35:50le hasard.
35:51Je rappelle qu'ils sont
35:51à 67 ans,
35:53chers amis,
35:54et qu'ils vivent
35:55moins longtemps que nous.
35:57Mais non, non,
35:57ce qui est intéressant
35:58quand même,
35:58je trouve,
35:59c'est ce point,
36:00je trouve,
36:00c'est que,
36:01alors nous,
36:01on a un scénario
36:02qui est presque l'inverse,
36:03c'est-à-dire que nous,
36:03on pense quand même
36:04qu'avec tout ce qui est mis
36:05dans l'économie,
36:06on devra avoir un 3
36:07l'année prochaine.
36:08C'est plutôt 2027
36:08où on a des petites questions
36:09d'exécution de ce plan-là
36:11et peut-être d'un effet
36:12qui baisserait.
36:13Au final,
36:14sur deux ans,
36:14vous êtes à peu près
36:15sur la même idée.
36:16Voilà,
36:16mais surtout,
36:16ce qu'il faut garder en tête,
36:17c'est ce qui a été dit avant,
36:18c'est-à-dire qu'on passe
36:19d'un moteur économique
36:20de la zone euro,
36:21l'Allemagne,
36:22qui est beaucoup,
36:23ce qui est largement plus gros
36:24que tous les autres,
36:25qui est en stagnation
36:26depuis plus de cinq ans,
36:27ça a été dit,
36:29qui redémarre.
36:29On va passer de zéro
36:30à pas loin de 1
36:31ou de plus,
36:32ça passe à peu la question,
36:33mais n'empêche
36:34qu'on va avoir un delta
36:34quand même assez important
36:36et donc on a ce moteur
36:37qui va redémarrer
36:38comme jamais depuis 89 quand même,
36:39même si ce n'est que de faire 1%,
36:40déjà,
36:41c'est un moment
36:41qu'on n'a pas vu ça
36:42de la part du principal moteur
36:44économique allemand.
36:45Et nous,
36:45quand on fait des petits calculs,
36:46ce n'est pas la fin du monde,
36:47mais c'est quand même
36:49un point de croissance en plus
36:50en Allemagne,
36:51c'est 0,1 de plus en France,
36:52c'est 0,2 en Italie,
36:53etc.
36:54Donc,
36:54on a quand même
36:55un petit effet d'entraînement
36:56qui n'est pas neutre.
36:57Pourquoi on peut quand même
36:58être prudent ?
36:59Je crois que c'est
36:59le point très important,
37:00c'est pourquoi les marchés
37:02jouent un peu ça,
37:02c'est ce que vous avez rappelé,
37:03c'est pas si simple que ça
37:04pour Merz en ce moment,
37:06mais il ne faut pas oublier
37:06qu'en fait que le plan allemand,
37:08ils se sont mis d'accord
37:08entre des gens
37:09qui ne peuvent pas se piffrer
37:10sur l'essentiel à 10 ans
37:12et ils mettent
37:1217 points de PIB de dépense
37:14sur l'infrastructure,
37:15sur la défense,
37:16etc.
37:17Et ça,
37:18c'est là.
37:18On a demandé des comptes
37:19à chaque vote,
37:20à chaque décision.
37:21Il ne faut pas oublier,
37:22il y a le conjoncturel,
37:23le budget,
37:23mais de l'autre côté,
37:24ça déroule.
37:25Et là,
37:30c'est des recharges électriques,
37:32ils repartent sur de l'aide
37:33aux véhicules électriques,
37:34le budget de la défense
37:36l'année prochaine
37:36en Allemagne,
37:37il est voté,
37:37c'est 108 milliards d'euros,
37:39ils étaient à 88 milliards
37:41cette année,
37:41c'est-à-dire que l'année prochaine,
37:42l'Allemagne quand même,
37:43qui est très en retard
37:43dans les yeux de tout le monde,
37:45l'année prochaine,
37:45l'Allemagne a un budget militaire
37:46deux fois supérieur
37:47à celui de la France
37:47de cette année,
37:48qui est pourtant
37:49un des bons élèves.
37:50Donc on est quand même
37:51sur un truc,
37:51il n'y a qu'à voir
37:51ce qui se passe
37:52chez Renmetto en ce moment,
37:53c'est le NVIDIA européen,
37:55mais ça fait 2-3 mois
37:56que ça redonne un peu,
37:58mais oui,
37:59c'est le NVIDIA européen.
38:00Il suffit d'aller...
38:02Après 150%
38:03depuis le premier jour.
38:03Voilà,
38:03il faut aller dans les usines
38:04d'armement
38:05au centre de la France,
38:06voir Renmetto,
38:07voir ce qui se passe
38:07dans ces usines-là,
38:10c'est des usines
38:11qui font fois 2,
38:12fois 3,
38:13qui sont montées en capacité,
38:14on produit plus d'au but
38:15de 155 en Europe
38:16désormais qu'aux Etats-Unis,
38:18voilà,
38:18on va passer de 3 à 4
38:20à 5 rafales par mois,
38:21bon,
38:21il y a quand même
38:22des choses qui se passent,
38:22bon,
38:23en même temps,
38:24on n'est pas capable
38:24d'abattre un drone
38:25qui passe au-dessus de l'île longue,
38:26mais c'est un autre sujet,
38:27on voit bien
38:28qu'on n'est pas prêts
38:28complètement,
38:29mais en tout cas,
38:30qu'il y a des effets
38:30macroéconomiques
38:31évidents là-dedans.
38:32Ça me semble vraiment
38:33une évidence
38:34qu'il y a quand même
38:34un moteur de l'économie
38:36européenne
38:36et presque mondiale.
38:37L'Allemagne,
38:37c'est plus de 5 points
38:38de PIB mondial quand même,
38:40donc s'ils mettent
38:41ce plan de relance
38:42à l'œuvre,
38:43c'est un changement de régime
38:44qu'on n'a pas vu
38:45depuis un moment
38:45en Europe quand même.
38:47Bon,
38:47donc on bouge quoi.
38:49Oui,
38:49ça bouge,
38:50mais ce n'est pas
38:51le rebond du chat à mort.
38:53Non,
38:53non,
38:53non,
38:53j'entends.
38:54Ça repart un peu
38:55et il est temps
38:55que ça repart
38:56parce que l'Allemagne,
38:56on voit bien,
38:57est confrontée
38:58à une crise de modèle
39:00donc il faut qu'il se réinvente.
39:03Un mot de la réserve
39:04fédérale américaine,
39:04on en a beaucoup parlé,
39:05on va beaucoup en parler
39:07encore dans les prochains jours.
39:08Alors chez AXA,
39:09qu'est-ce que vous dites
39:10François ?
39:12Comment on markete
39:14cette baisse de taux ?
39:15Du point de vue
39:16d'un Jérôme Poel
39:17encore en poste aujourd'hui
39:18et qu'est-ce qu'on attend
39:20comme fonction de réaction
39:21de la Fed l'année prochaine ?
39:24Alors déjà,
39:25notre discours n'a pas changé,
39:26c'est-à-dire qu'on avait
39:26cette baisse de taux
39:27en décembre
39:27depuis le début,
39:28depuis l'été.
39:29Donc là-dessus,
39:29les marchés ont fait
39:30beaucoup de yo-yo
39:30et finalement,
39:32on revient avec des données
39:32de l'emploi
39:33qui ont été plutôt décevantes
39:34et vont continuer.
39:36Et c'est pour les mêmes raisons
39:37que cette baisse de taux ?
39:39La baisse de taux,
39:40vous la prévoyez à l'été
39:41et c'est bien pour les raisons
39:43pour lesquelles vous la prévoyez
39:44qu'elle va être délivrée.
39:45Exactement.
39:45Ce n'est pas pour autre chose.
39:46Exactement.
39:46Donc là-dessus,
39:47évidemment,
39:48on aura beaucoup de nouvelles
39:48postes faites
39:49avec les payrolls
39:50qui vont rattraper la suite
39:53et pour avoir donné
39:54le plus ample.
39:55On se rend quand même bien compte
39:55que le momentum de ce côté-là
39:58est quand même très net.
39:58Vous voyez,
39:59le H1 qui est largement
40:00en création d'emploi,
40:01le H2,
40:01on est à zéro
40:02ou un peu en négatif
40:03selon l'enquête ADP.
40:05Donc là-dessus,
40:05il n'y a pas trop de sujet.
40:07Donc je pense que de ce côté-là,
40:09cette baisse de taux,
40:09elle est évidemment actée
40:10et il n'y a pas de raison
40:11qu'on a un changement
40:12de direction de l'économie
40:14à court terme.
40:15Donc là-dessus,
40:16ce que va dire Jérôme Powell,
40:17c'est qu'on fait nos trois baisses.
40:19Enfin, on l'a fait.
40:20Donc on fait notre dernière baisse de taux.
40:22On a globalement fait,
40:24on s'arrête sur la prévention.
40:27C'est-à-dire se dire que,
40:28voilà,
40:28on voyait...
40:29Le côté assurantiel.
40:30Assurantiel,
40:30qu'on se disait
40:30qu'on voit l'économie décélérée
40:32mais l'inflation
40:33qui était peut-être
40:33en phase d'accélération
40:34mais pas tant que ça.
40:35Donc du coup,
40:35cette phase préventive
40:37d'assurance
40:38de l'économie américaine est faite.
40:40Et par contre,
40:41nous,
40:41on a du mal à voir
40:42comment est-ce que...
40:43Enfin,
40:44une inflation qui repart à la hausse,
40:45oui,
40:46mais pas aussi forte
40:47que la dégration
40:48du marché de l'emploi
40:49continue au H1.
40:49Donc du coup,
40:50nous,
40:50on a encore trois baisses de taux
40:51en mars,
40:53juin et septembre
40:54qui est un petit peu en dessous
40:56de là où est le marché
40:57ce price actuellement
40:58compte tenu des derniers rebonds.
41:01Et là-dessus,
41:01c'est effectivement
41:02de se dire que,
41:02oui,
41:03l'inflation va plutôt
41:03être orientée à la hausse
41:04sur le premier semestre,
41:06mais que la tractation à la baisse
41:08du côté du marché de l'emploi
41:10va permettre à Jérôme Paule
41:11de dire,
41:12voilà,
41:12déjà,
41:12on ne fait pas
41:13les baisses de taux
41:14à chaque meeting,
41:15on fait une pause.
41:18Et je pense que c'est très facile
41:19pour lui de dire ça
41:20parce qu'il va avoir
41:20beaucoup de données
41:21post ce meeting-là
41:22qui va lui permettre de dire,
41:23voilà,
41:23on voyait en janvier
41:24et puis en fait,
41:24on va retourner
41:25sur un rythme trimestriel
41:26qui est un rythme de prévision
41:27et avec le signal,
41:29je pense,
41:29a changé sur les dots
41:30avec une baisse d'auto
41:31annoncée par les membres
41:34du FOMC
41:35pour se donner une marge de manœuvre
41:36mais pas un changement
41:37de discours complet
41:38par rapport à ce qu'on a dit jusque-là.
41:39Bon,
41:39avec effectivement
41:39une question de pilotage
41:41des taux réels,
41:42pour le dire autrement,
41:43c'est-à-dire qu'on voit
41:44plutôt au deuxième semestre
41:452026,
41:45l'inflation américaine
41:46quand même se radoucir,
41:48Jean-François,
41:50c'est ce qui peut justifier
41:51la poursuite
41:51des baisses de taux
41:52à travers 2026 ?
41:53On fait partie de ceux
41:54qu'on n'a pas trop bougé
41:55de notre scénario
41:55qui était de sa baisse
41:56en descente,
41:57sa baisse jusqu'à 3%,
41:57nous on pense
41:58que ça va continuer
41:58à baisser jusqu'à 3%,
41:59qui sera un tout petit peu
42:00en dessous du taux d'équilibre
42:02de la FED,
42:02mais pas beaucoup
42:04parce qu'il faut redonner
42:04un petit peu,
42:05c'est le mandat triple de la FED,
42:07pas le dual mandat.
42:08Vous intégriez quoi ?
42:09La stabilité financière ?
42:10Il y a un petit peu
42:11de tout là-dedans,
42:11mais je vais y revenir.
42:13Donc oui,
42:13on est un peu sur ces baisses
42:15des taux de la FED
42:16qui doivent continuer,
42:18plutôt au deuxième semestre
42:20puisque c'est la fin
42:21des tarifs,
42:23c'est un one-off,
42:23les droits de douane,
42:24et puis surtout,
42:25ce qu'on voit,
42:25c'est que Trump
42:25vient de s'apercevoir,
42:28c'est que quand vous montez
42:30des tarifs sur des choses
42:32que vous ne produisez pas,
42:33guess what ?
42:33Les prix montent.
42:34Donc là,
42:35il vient de s'apercevoir
42:35qu'effectivement,
42:36si vous mettez 25%
42:37de dollars
42:38d'excédent commercial,
42:3925% de droits de douane
42:40sur des avocats
42:41que vous ne produisez pas,
42:42le prix de l'avocat,
42:42il monte de 25%,
42:43ils ont monté de 21%.
42:44Bon ben oui,
42:45c'est très bien.
42:46Et donc,
42:46il est en train de rebaisser
42:47les droits de douane.
42:47Donc on sent quand même,
42:48typiquement,
42:49je pense à l'Inde,
42:49je pense à un certain nombre
42:50de choses,
42:50il va plutôt revenir,
42:51surtout que là,
42:52il y a une mauvaise posture
42:53dans les sondages,
42:53il va revenir.
42:54Mais le truc le plus intéressant
42:55de 2026,
42:56ce n'est pas ça.
42:56Le truc de 2026
42:57le plus intéressant,
42:58c'est qu'en début d'année,
42:59il va nommer soit Scott Besson,
43:00soit Kevin Assett
43:01à la tête de la Fed,
43:03soit un de ses camarades
43:04à la voix de son maître.
43:06Et donc,
43:06il va falloir qu'on pense
43:07une Fed moins indépendante,
43:09on va falloir qu'on pense
43:10éventuellement
43:11une courbe des taux
43:12qui va beaucoup plus baisser
43:13sur la partie court terme
43:14mais qui aurait tendance
43:14plutôt à monter
43:15sur le long terme.
43:16Et en fait,
43:17ce qu'on a vécu là,
43:17je pense qu'on peut l'avoir
43:18en un effet testostéroné.
43:21C'est-à-dire que la Fed
43:22a baissé ses taux,
43:23on l'a rappelé,
43:24et les taux américains
43:24sont plus hauts qu'avant.
43:25Et bien là,
43:26si vous avez un Kevin Assett
43:27ou un Scott Besson
43:27qui part dans les jump-o-cups,
43:29les taux doivent être à 1,
43:31je vais vous dire
43:31que les taux longs
43:32ne vont pas rester à 4,
43:33ils vont passer à 5.
43:34Donc, on a peut-être
43:35un sujet d'indépendance
43:36de la Fed
43:37et de stabilité des marchés.
43:38Il y a un board quand même.
43:41Il y a un board,
43:41mais en ce moment,
43:42il y a Stéphane Mineran,
43:43Lisa Cook
43:43qui se fait remplacer en février
43:44et que derrière,
43:45il y a un Kevin Assett
43:46qui arrive.
43:46Alors, encore une fois,
43:47Stéphane Mineran,
43:47il est là de façon temporaire.
43:48Le curseur est en train de bouger.
43:49On a un curseur
43:50en tout état de cause
43:51qui sera moins indépendant
43:52qu'il ne l'était auparavant.
43:53Ça, c'est sûr.
43:54Ça va être un sujet important
43:55pour le marché action américain,
43:56ça, Emmerick ?
43:58Les taux ?
43:58Les taux,
43:59la dépendance
44:00ou l'indépendance
44:01de la banque centrale américaine.
44:03Oui, oui,
44:04c'est comme je disais.
44:04Dans un marché,
44:05alors là, pour le coup,
44:06c'est très différent
44:06du marché robin
44:07et qui est peut-être déjà
44:07pricé pour la perfection
44:09ou pour quelque chose
44:09en tout cas
44:10de proche de la perfection.
44:12Clairement.
44:13Non, non,
44:13mais effectivement,
44:14comme je le disais tout à l'heure
44:15et comme mes collègues
44:16l'ont dit justement,
44:17c'est que, voilà,
44:18les marchés actions
44:19ont statistiquement
44:21une tendance,
44:21une propension
44:22à baisser quand les taux baissent.
44:23à monter quand les taux baissent.
44:25Oui, oui, oui.
44:26Du coup,
44:27si on voit
44:27les parties longues vrillées
44:29revenir à 5%,
44:30par exemple,
44:31ça peut à un moment,
44:32il y a des points de douleur
44:33quand même.
44:34Oui, il y a quelques points de douleur
44:35mais après,
44:36que je n'ai pas identifié
44:36mais la vérité,
44:37c'est quoi ?
44:37C'est que, effectivement,
44:38quand les produits de taux
44:39rapportent moins,
44:39on se réoriente vers des actifs
44:40qui rapportent plus.
44:41Logique de fait.
44:42Le bitcoin,
44:42c'est un petit peu chaud en ce moment.
44:44L'or, ça a quand même bien monté.
44:45Les produits de taux,
44:47bon, on l'a dit,
44:47vont baisser.
44:49Les actions, pourquoi pas ?
44:50Et d'autant plus
44:51qu'effectivement,
44:52il ne faut pas oublier
44:53qu'en ce moment,
44:54on est à un tournant majeur
44:55sur les actions aux Etats-Unis,
44:57sur la partie CapEx.
44:58Il y a,
45:00je ne vais parler que de l'IA,
45:01mais il y a plusieurs centaines,
45:06on va dire 400,
45:06400 milliards aujourd'hui
45:08qui sont programmés
45:09dans les investissements
45:09dans l'IA rien qu'en 2025.
45:11C'est 800 l'année prochaine.
45:14C'est quand même
45:14assez gigantesque.
45:15Mais c'est bon pour les actions
45:16ou pas, ça ?
45:16Parce que des CapEx
45:17qui ne sont pas tout de suite
45:18rentabilisés,
45:19ça peut être
45:20moins de rachats d'actions,
45:21ça peut être aussi
45:22un actionnaire
45:23qui se sent moins favorisé,
45:24au moins pour un temps.
45:25Oui, mais la plupart
45:26des investisseurs,
45:27notamment aux US,
45:28n'achètent pas les actions
45:29pour les dividendes.
45:30En France, on peut.
45:31Oui, j'entends.
45:31Mais aux Etats-Unis,
45:34où la propension
45:34de valeur de croissance
45:35est plus importante,
45:36on a moins ce biais
45:38de dividendes
45:38quand on achète les valeurs.
45:39Et puis la vérité,
45:40c'est quoi ?
45:40C'est que comme on a
45:41des plans de CapEx
45:41très importants,
45:43certes, on a des boîtes
45:44qui ont beaucoup de cash,
45:45qui peuvent avoir
45:45à recourir de l'endettement
45:46parce qu'elles ont
45:46des niveaux d'endettement
45:47qui sont extrêmement bas,
45:49qui ont des générations
45:49de cash énormes.
45:50Si en plus,
45:55c'est extrêmement cher
45:55et que le budget américain
45:58qui compte aider
46:00beaucoup les entreprises
46:00va être lui aussi libéré
46:03par le fait
46:04qu'il y a des baisses de taux,
46:05à mon avis,
46:06ça peut être en effet
46:06win, win, win, win.
46:07Oui, un cocktail
46:08potentiellement explosif
46:10effectivement
46:10pour les marchés.
46:11Explosif à la hausse.
46:12Merci beaucoup, messieurs.
46:13Merci d'avoir été
46:13les invités de Planète Marché
46:14ce soir.
46:15Emmerick Blond,
46:15Taylor Asset Management,
46:16François Cabot,
46:17Groupe AXA
46:18et Jean-François Robin,
46:19Natixis.
46:20Le dernier quart d'heure
46:25de Smartbourg chaque soir,
46:26c'est le quart d'heure
46:27thématique
46:28et chaque lundi,
46:28le thème,
46:29c'est celui de la vie
46:30politique et économique
46:31américaine.
46:32Nous en parlons bien sûr
46:33avec Pierre-Yves Digueux,
46:34notre correspondant américain,
46:36en visio avec nous
46:37à distance.
46:38Bonsoir Pierre-Yves,
46:39merci beaucoup
46:40d'être avec nous
46:41pour commenter
46:43cette annonce,
46:46cette idée,
46:47cette promesse,
46:47je ne sais pas comment
46:48il faut le qualifier,
46:49qui a été émise
46:50par Donald Trump
46:51ces derniers jours.
46:51Je ne sais même pas
46:52si c'est quelque chose
46:53d'imaginable
46:54dans nos cerveaux français.
46:56L'idée des Trump accounts,
46:58Pierre-Yves.
47:00Alors,
47:01peut-être un avertissement
47:02pour une mise en garde,
47:04devrais-je dire,
47:04pour les gens
47:05qui nous regardent.
47:06Attention,
47:07si vous avez aimé
47:08le festival de taxes nouvelles
47:10présenté par l'Assemblée nationale
47:12française au cours
47:13des dernières semaines,
47:13les propos que je vais tenir
47:15sont épouvantables.
47:16Il ne s'agit pas
47:19d'une promesse,
47:20Grégoire,
47:21il s'agit
47:22de la mise en application
47:24de quelque chose
47:24qui a été voté
47:25en juillet
47:26par le Congrès
47:27dans le cadre
47:28de la Big Beautiful Bill
47:30et qui est
47:31au moins
47:32à quatre niveaux
47:33d'un point de vue français,
47:35dans la mesure où
47:36je ne suis pas un spécialiste
47:37de la France,
47:38mais enfin je surveille
47:39quand même
47:39un petit peu les choses,
47:40c'est tout à fait
47:41politiquement incorrect.
47:42Pourquoi ?
47:44Parce que l'on parle
47:45d'encourager
47:46l'épargne capitaliste
47:47à long terme
47:48pour financer
47:50des entreprises
47:52et aider
47:54en même temps
47:55des philanthropes
47:56et des gens
47:56ultra riches
47:58qui ont gagné
47:59beaucoup d'argent
48:00à distribuer
48:01leur fortune,
48:03tout ça
48:04sans créer
48:04un seul emploi
48:05de fonctionnaire.
48:06Vous voyez
48:06que c'est épouvantable.
48:08Les Trump accounts,
48:09de quoi s'agit-il ?
48:11Ça ne va pas
48:13bouleverser
48:13l'économie américaine.
48:15Ça ne va pas
48:15bouleverser
48:16l'épargne américaine.
48:19Mais c'est un élément
48:20de plus
48:20de capitalisation
48:21et d'incitation fiscale
48:23à l'épargne
48:23à long terme
48:24qui est introduit
48:25de manière
48:25assez créative
48:27puisque pour la première fois
48:29le Trésor américain
48:31s'engage
48:32à verser
48:351 000 dollars
48:36à tout nouveau
48:37de nez
48:38entre le 1er janvier
48:402025
48:41et le 31 décembre
48:422028.
48:43Si les parents
48:44sont d'accord,
48:46on ouvrira
48:47à partir du 1er janvier
48:48prochain
48:48un Trump account.
48:51Le Trésor
48:52à compter du
48:524 juillet
48:53anniversaire
48:54des 250e
48:55anniversaire
48:56des États-Unis
48:57versera
48:581 000 dollars.
49:00Dans ce compte
49:01qui sera
49:02défiscalisé
49:03au moins
49:04pendant 18 ans,
49:06les parents
49:06peuvent apporter
49:07au maximum
49:095 000 dollars
49:10de plus
49:11chaque année.
49:12Et si les parents
49:13ne le font pas,
49:14les amis
49:15des parents
49:16peuvent le faire
49:17et cette contribution
49:17sera défiscalisable
49:19pour eux.
49:20Et si les amis
49:21des parents
49:21ne peuvent pas le faire,
49:23les employeurs
49:24des parents
49:24peuvent le faire.
49:25Et c'est là
49:26qu'entre en jeu
49:26les philanthropes.
49:29Il y a des gens
49:29aux États-Unis
49:30qui ont gagné
49:31beaucoup d'argent,
49:32encore plus que vous
49:34et moi réunis
49:35au carré,
49:36figurez-vous Grégoire,
49:37c'est difficile
49:37à imaginer.
49:39Et ils ne savent
49:39plus quoi faire
49:40de cet argent.
49:41Eh bien regardez,
49:42Michael Dell,
49:43pour ne citer que lui
49:44et son épouse,
49:46ont relevé le défi
49:49et ont annoncé
49:50qu'ils vont
49:51distribuer
49:526 milliards
49:53et demi
49:53de leur fortune
49:54personnelle
49:55à tous les enfants
49:58qui sont éligibles
50:00sans pour autant
50:01les connaître
50:02à hauteur
50:02de 250 dollars
50:04par enfant.
50:05Donc vous voyez,
50:06on fait d'une pierre
50:07quatre coups
50:08et on espère
50:09en même temps
50:10rappeler aux Américains
50:12la puissance
50:14de la loi
50:16arithmétique
50:17des intérêts composés.
50:18Oui, bien sûr.
50:20Quand on commence
50:21à épargner
50:22à l'âge de zéro
50:23et que l'on commence
50:25à tirer sur le PQ
50:27à l'âge de 65 ans,
50:29que l'on a contribué
50:30la première fois
50:31avec 1000 dollars
50:33versés
50:33par le Trésor américain
50:34et que l'on ajoute,
50:36prenons une hypothèse,
50:3810 dollars,
50:3910 dollars
50:40par mois.
50:4110 dollars,
50:42ce n'est même pas
50:42le prix d'un paquet
50:43de cigarettes
50:43aux États-Unis.
50:44Vous faites ça
50:45sur 65 ans,
50:46comme ça n'est pas
50:47imposé
50:49tous les ans,
50:50vous prenez
50:51un taux de rendement
50:52qui est le taux
50:52de rendement
50:53moyen
50:54des actions
50:55entre 6,5 et 7%
50:57sur très longue période,
50:59vous avez à la fin
51:00du compte
51:00quelque chose
51:02comme,
51:02j'ai fait le calcul,
51:04je ne veux pas dire
51:04de bêtises,
51:06quelque chose
51:06comme 219 000 dollars.
51:10Ça ne va pas assurer
51:11la retraite
51:11de tout le monde,
51:12mais c'est un complément
51:13de retraite intéressant
51:14et politiquement
51:15incorrect.
51:15Vous l'avez dit,
51:16c'est effectivement
51:17les Trump accounts
51:18sont issus
51:18de la One Big Beautiful Bill.
51:22Pierre-Yves,
51:23est-ce que c'est
51:23le genre d'ingrédient
51:24qui peut permettre
51:25à Donald Trump
51:26de redresser
51:27la barre politiquement ?
51:29Il a encore
51:29un peu de temps,
51:30mais évidemment,
51:31les élections
51:31de mi-mandat approchent
51:32et j'imagine
51:33que la défaite
51:34n'est pas une option
51:35pour Donald Trump
51:36dans ce contexte-là
51:37aujourd'hui,
51:39avec,
51:40c'est ce que nous rapporte
51:41un peu la presse
51:42politique
51:43ou politisée
51:44américaine,
51:45il y a un petit air
51:46de panique
51:47au sein du Parti
51:48républicain
51:49aujourd'hui ?
51:50Indiscutablement,
51:52l'évolution récente
51:53des sondages
51:55est très mauvaise.
51:57Je vais vous citer
51:58le sondage
51:59de Fox News,
52:00qu'on ne peut pas
52:00accuser d'être
52:02à la solde
52:03du Parti démocrate,
52:04qui nous dit
52:05que la proportion
52:06d'Américains
52:07satisfaits
52:07de la politique
52:08de Donald Trump
52:09est maintenant
52:09tombée à 42%
52:11et on a
52:12plus de 60%
52:14des Américains
52:15qui sont mécontents,
52:17en particulier
52:17ceux qui ont voté
52:19pour lui
52:19pour des raisons
52:21économiques
52:22et qui étaient
52:22convaincus
52:23que si l'on avait
52:24un homme d'affaires
52:24à la Maison-Blanche,
52:26les prix allaient baisser,
52:27le pouvoir d'achat
52:27allait augmenter.
52:29La Maison-Blanche
52:29bute exactement
52:32comme Joe Biden
52:33sur le même problème
52:35de colère
52:36des Américains
52:37à l'égard
52:38du problème
52:38du pouvoir d'achat,
52:39de l'augmentation
52:40des prix,
52:41même si l'inflation
52:43ralentit,
52:44même si les prix
52:45des produits alimentaires
52:46sont appelés
52:47à baisser un petit peu,
52:48même si les prix
52:49du logement
52:49n'augmentent plus
52:50aussi vite,
52:51les Américains
52:52sont toujours
52:53en colère
52:53sur cette question
52:54des prix
52:54et Donald Trump,
52:56après avoir nié
52:57la réalité
52:58de ce problème,
52:59est en train
53:00de communiquer
53:01sur un thème
53:01qui rappelle
53:02mot pour mot
53:03ce que disait
53:04Joe Biden,
53:05à savoir,
53:05j'ai engagé
53:06des réformes
53:07qui,
53:07vous allez le voir,
53:08vont porter leurs fruits
53:08et vont déboucher
53:09sur une baisse
53:10des prix.
53:11Il veut jouer,
53:12bien sûr,
53:13en exerçant
53:13une forte pression
53:14sur la réserve fédérale
53:15pour faire baisser
53:16les taux d'intérêt.
53:18Il a lancé,
53:18en l'air,
53:19cette idée
53:19de faire grimper
53:21de 30 à 50 ans
53:22la durée
53:23des hypothèques,
53:25ce qui permettrait
53:26de réduire
53:27le montant
53:27des mensualités.
53:29Il a lancé
53:30des enquêtes
53:30au département
53:31de la justice
53:31pour trouver
53:33d'hypothétiques
53:34et peu vraisemblables
53:35collusions
53:36entre producteurs
53:38ou distributeurs
53:39de produits alimentaires,
53:42mais il n'a pas
53:42de solution magique.
53:43Il a procédé
53:44la semaine dernière
53:45à l'élimination
53:46des normes
53:47anti-pollution
53:48dans le secteur automobile
53:50qui avait été
53:51édictée
53:52sous Joe Biden.
53:53Non pas tellement
53:54parce qu'il méprise
53:55ces questions
53:55de pollution,
53:56mais parce qu'il considère,
53:57et alors là,
53:57pour le coup,
53:58il a raison,
53:59que c'est un élément
53:59important de l'augmentation
54:00du prix des voitures,
54:03mais là encore,
54:04cela ne va pas
54:05se manifester
54:05concrètement
54:06dans le prix
54:08des automobiles
54:09au cours
54:09des prochaines semaines.
54:10Donc,
54:10c'est un véritable problème
54:12qui,
54:13maintenant,
54:14au niveau
54:14des élus du Congrès,
54:16devient dramatique
54:17car il regarde
54:17les sondages
54:18et il pense
54:18qu'ils vont perdre
54:19massivement
54:20les élections
54:21de mi-mandat
54:22et Donald Trump
54:24n'a pas de priorité politique.
54:26Dans son
54:26Big Beautiful Bill,
54:28il a tout mis
54:29et maintenant,
54:30il n'a plus rien
54:31et les Républicains
54:32entre eux
54:32ne sont pas d'accord,
54:34par exemple,
54:35sur la question
54:35de la réforme
54:37de l'assurance maladie.
54:39Faut-il
54:39beaucoup plus strictement
54:41réglementer
54:41les compagnies
54:42d'assurance maladie
54:43pour faire baisser
54:44les primes d'assurance ?
54:45Les Républicains,
54:46sur ce point-là,
54:47au Congrès,
54:48ne sont pas d'accord
54:48alors que Donald Trump,
54:49lui, avait tenu
54:50initialement
54:51un langage
54:52très populiste
54:54qui laissait entendre
54:55que les compagnies
54:56d'assurance
54:57allaient se faire
54:58réglementer différemment.
55:00Qu'est-ce que ça implique
55:01pour Donald Trump
55:01en termes de stratégie ?
55:04Est-ce qu'on peut imaginer
55:05un Donald Trump
55:06qui sorte un petit peu
55:08de sa radicalité ?
55:09Vous le disiez,
55:10sur les tarifs,
55:10la communication
55:12devient très différente,
55:14on renégocie d'ailleurs
55:15des tarifs
55:16sur certains produits
55:16qu'on ne produit pas
55:17aux États-Unis,
55:18etc.
55:18Est-ce qu'on peut avoir
55:19un Trump moins radical
55:20pour se préparer
55:21justement à cette échéance électorale ?
55:24Il serait logique
55:25de le penser
55:26mais avec Donald Trump
55:27C'est pas le genre
55:27de la bête.
55:27Vous savez ?
55:28Oui.
55:29Moi, j'ai l'impression
55:30que pour le moment,
55:32en tout cas,
55:32ils s'engagent plutôt
55:33dans des opérations
55:34de diversion.
55:36Les gens qui ont voté
55:37pour Donald Trump,
55:37la plupart d'entre eux,
55:38n'ont pas voté
55:39pour qu'on organise
55:41un blocus aérien
55:42du Venezuela.
55:44Ils n'ont pas voté
55:46pour qu'on se prépare
55:48à envahir le Groenland
55:52ou qu'on change le nom
55:53du Golfe du Mexique
55:54en Golfe américain.
55:56Il y a tout un aspect
55:57de la politique extérieure
55:59de Donald Trump,
56:02en particulier
56:03cette renaissance
56:06de la doctrine Monroe
56:07qui remonte au XIXe siècle
56:09et qui avait dit
56:10au reste du monde
56:11à l'époque
56:12« Nous, États-Unis,
56:14nous sommes dans notre hémisphère,
56:16dans les deux Amériques,
56:17les maîtres du jeu
56:19ne venaient pas
56:20faire d'interférences. »
56:22On a vraiment l'impression
56:23que sur les questions
56:25de politique étrangère
56:26purement américaine,
56:28au sens continental du terme,
56:29Donald Trump passe
56:30beaucoup de temps
56:31alors que ce n'est pas du tout
56:32ce que les Américains
56:33lui ont demandé.
56:35Bon, à suivre,
56:36il y a encore un peu de temps,
56:37je le disais,
56:37mais effectivement,
56:382026 sera marqué
56:39par ces élections
56:40de demi-mandats
56:41qui vont focaliser
56:42de plus en plus
56:43d'énergie
56:44et d'attention
56:45également
56:46de la part
56:46des investisseurs
56:47et du marché.
56:48Pierre-Yves Dugas
56:49avec nous chaque lundi
56:50dans ce quart d'heure
56:51américain
56:52qui vient conclure
56:53notre émission quotidienne
56:54Smart Bourse
56:55que vous retrouvez bien sûr
56:56en replay,
56:57en rattrapage
56:58chaque jour
56:58sur bismart.fr
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57:00sur l'ensemble
57:01de vos plateformes préférées.
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