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Lundi 13 octobre 2025, retrouvez Sebastian Paris Horvitz (Directeur de la recherche, LBP AM), Jacques Henry (responsable de la recherche et allocation multi-actifs, SILEX), Pierre-Yves Dugua (Correspondant américain) et Nicolas Goetzmann (Responsable de la stratégie Macroéconomique, Financière de la Cité) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
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00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart for Change pour rester à l'écoute des marchés.
00:13Chaque jour, vous nous suivez en direct à 17h à la télévision via vos box, vous nous suivez en live également via nos réseaux sociaux
00:20et notamment via le compte LinkedIn de Bsmart for Change et vous nous retrouvez bien sûr en rattrapage tous les jours sur bsmart.fr en replay
00:28ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:31Au sommaire de cette édition ce soir, cette nouvelle passe d'armes entre les administrations chinoises et américaines
00:37qui auront marqué ces 48 dernières heures avec quelques trous d'air sur les marchés en fin de séance vendredi
00:44et dans la sphère crypto tout au long du week-end.
00:48Tout ça nous rappelle évidemment que la trêve commerciale entre les Etats-Unis et la Chine arrive bientôt à expiration
00:55et que dans ce sprint final, les tensions sont de retour.
01:00Nous reviendrons évidemment sur cet énième épisode de la guerre commerciale entre ces deux superpuissances
01:06que sont la Chine et les Etats-Unis avec nos invités de Planète Marché qui seront avec nous dans un instant.
01:11Du côté des marchés, la micro va reprendre ses droits dans les prochaines heures et les prochains jours
01:17alors que le shutdown entrave toujours la publication de statistiques majeures aux Etats-Unis.
01:22Ce sont bien les entreprises qui vont faire l'actualité dans les prochaines semaines.
01:26Le coût d'envoi de la saison de publication de résultats trimestriels
01:29et puis pas mal d'informations également spécifiques aujourd'hui autour d'entreprises particulières
01:34et toujours OpenAI au cœur de l'écosystème IA aux Etats-Unis.
01:41OpenAI qui multiplie les partenariats et les deals à plusieurs dizaines de milliards de dollars.
01:47Le deal du jour signé entre OpenAI et Broadcom fait bondir l'ensemble du segment technologique aux Etats-Unis
01:55notamment OpenAI qui a déjà signé pour plus d'un trillion de dollars de deal depuis le début de l'année
02:00avec des NVIDIA, AMD, Oracle ou encore Broadcom désormais
02:05et les publications d'entreprises qui nous permettront également d'en savoir un peu plus sur le secteur bancaire
02:11dans les prochains jours aux Etats-Unis.
02:13Pauline Grattel vous apporte plus de précisions dans un instant
02:15et puis le dernier quart d'heure de Smart Bourse comme chaque lundi
02:18est consacré à la vie politique et économique américaine.
02:21Nous reviendrons notamment avec Pierre-Yves Dugas, notre correspondant américain
02:24sur ce shutdown qui se durcit et qui s'éternise aux Etats-Unis.
02:39Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse.
02:41Les infos clés du jour sur les marchés avec Pauline Grattel.
02:44Bonsoir Pauline.
02:45Et commençons tout de suite avec le retour de la guerre commerciale.
02:48Oui, Donald Trump avait menacé Pékin vendredi de nouveaux droits de douane de 100%
02:53parce que la Chine avait annoncé des restrictions sur les exportations de terres rares.
02:58Les indices avaient chuté fortement de 3,5% pour le Nasdaq, de 3% pour le S&P 500.
03:04Le Bitcoin avait perdu 10% mais aujourd'hui l'atmosphère est plus respirable.
03:08Et good cop, bad cop, on commence à connaître la technique et l'art du deal de Donald Trump
03:14qui a fini par poster dimanche sur son réseau social un message pour rassurer les investisseurs.
03:19Oui, il a écrit « Ne vous inquiétez pas pour la Chine, tout va bien se passer ».
03:22Les indices tentent donc de rebondir en Europe mais la hausse s'est essoufflée,
03:27notamment pour le CAC 40 qui gagnait près de 1% avant de revenir à l'équilibre autour de 7900 points.
03:33Aux Etats-Unis, les indices sont ouverts en hausse de plus de 1% pour le Nasdaq, le S&P 500 et le Russell 2000.
03:40Cette séquence du week-end a généré également quelques mouvements sur les marchés obligataires
03:45et les rendements obligataires se sont détendus.
03:47Oui, les marchés obligataires américains sont fermés aujourd'hui mais le rendement à 10 ans est retombé
03:51autour de 4,05% vendredi à la clôture en baisse de 10 points de base après les menaces de Trump.
03:58Aujourd'hui, le rendement allemand de même échéance évolue autour de 2,60%.
04:01Sur le marché d'échange, le dollar sera fermé encore, ramenant l'euro-dollar sous 1,16%.
04:07Enfin, l'or poursuit son envolée au-delà de 4 000 dollars l'once et l'argent inscrit un nouveau record.
04:12En France, le gouvernement de Sébastien Lecornu 2 entre en fonction aujourd'hui.
04:17Oui, Sébastien Lecornu indique que la mission du nouveau gouvernement est de donner un budget à la France avant la fin de l'année.
04:24Première échéance demain avec la déclaration de politique générale.
04:27LFI et le RN ont d'ores et déjà annoncé qu'ils comptaient censurer.
04:31Pour l'instant, les taux sont stables avec un 10 ans français autour de 3,45%.
04:35L'actualité des entreprises avec tout d'abord la biotech française Médincelle qui voit son cours de bourse s'envoler de 17% aujourd'hui.
04:42Oui, le titre est en tête du SBF 120 aujourd'hui.
04:44La FDA américaine a approuvé son médicament antipsychotique qui permet de traiter les patients bipolaires entre autres.
04:50Le même traitement était déjà approuvé aux Etats-Unis pour traiter la schizophrénie.
04:54A l'inverse, Nexans chute lourdement et s'affiche comme bon dernier du SBF 120 aujourd'hui.
05:01Oui, le titre plonge de près de 10% après l'annonce du départ de Christopher Guérin, le DG, et la nomination d'un nouveau directeur général.
05:09Christopher Guérin avait participé largement au redressement et à la transformation du fabricant de câbles depuis 2018 quand il est arrivé.
05:16Enfin, dans les small et mid-cap, Exosens atteint un nouveau plus haut historique.
05:19Le titre Exosens bondit jusqu'à 20% au cours de la séance.
05:23L'entreprise Théon, un fabricant chypriote de systèmes de vision nocturne, entre à son capital à hauteur de 10% pour 270 millions d'euros.
05:32Quel sera le programme de demain à l'agenda pour les investisseurs, Pauline ?
05:34Demain, top départ de la saison des résultats.
05:37On attend les banques américaines avec JP Morgan, Wells Fargo, Goldman Sachs, Citigroup et BlackRock.
05:44En France, les regards seront tournés vers les résultats de LVMH après la clôture.
05:47Et côté macro, on attend l'indice Zou Allemand pour le mois d'octobre.
05:51Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, nous retrouvons Pauline Grattel qui vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
05:57Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
06:11Sébastien Paris-Sorbit, c'est à nos côtés le directeur de la recherche de LBPM.
06:14Bonsoir Sébastien.
06:16Bonsoir.
06:16À nos côtés également Nicolas Götzmann, le responsable de la stratégie macroéconomique et de la financière de la cité.
06:21Bonsoir Nicolas.
06:22Bonsoir.
06:23Et Jacques-Henri nous accompagne, le responsable de la recherche et de l'allocation multiactifs de Silex.
06:27Bonsoir Jacques.
06:28Bonsoir Grégoire.
06:29Merci d'être là.
06:30C'était l'exercice du week-end, j'imagine.
06:32Jacques, pour les équipes de recherche de Silex, notamment avec votre publication, votre petite note hebdomadaire publiée le lundi matin,
06:40le paragraphe macro étant intitulé Trump prix Nobel de la guerre commerciale.
06:43commerciale, effectivement, on sent qu'on se rapproche de la fin de la période de trêve entre les États-Unis et la Chine
06:49qui doit aboutir normalement le 1er novembre et que les discussions reprennent de manière assez vive.
06:54Quelle analyse vous faites de cette séquence-là depuis vendredi soir et les menaces de droits de douane à 100% sur les produits chinois
07:02qui ont été proférés par Donald Trump et immédiatement derrière cette séquence d'apaisement
07:09où Donald Trump lui-même, aidé par Scott Besson, viennent faire redescendre un petit peu la tension ?
07:14C'est les méthodes habituelles.
07:17Maintenant, le marché commence à s'habituer à la méthode Trump, Trump version 2,
07:21puisque le premier mandat de Trump était quand même beaucoup plus calme que celui qu'on est en train de vivre.
07:25Et puis, le point de départ, c'était les terres rares, sachant qu'il n'y a pas eu de changement, de bouleversement majeur sur les terres rares,
07:34si ce n'est que c'est un peu la façon de rouvrir une nouvelle fois la boîte de Pandore
07:41et de faire pression dans la négociation, toujours « the heart of the deal » à la Trump qui réapparaît.
07:47Donc, taper très fort au début, ensuite assouplir, et puis des fois pas assouplir,
07:51puisque des fois il y a eu des assez mauvais deals, notamment pour la Suisse.
07:55Pour la Suisse, effectivement, c'est plus de 30% pour la Suisse, c'est ça ?
07:58Oui, 39%.
07:58Oui, près de 40% pour la Suisse, effectivement.
08:02Quand il nous dit « ne vous inquiétez pas avec la Chine, tout ira bien »,
08:06qu'est-ce qu'il faut comprendre ? C'est le dernier message qu'il a posté dimanche soir.
08:09Alors, en général, il vaut mieux suivre ses messages, son tweet, son message pour dire qu'il fallait acheter le marché,
08:15c'était le point bas, grosso modo.
08:16Libération Day.
08:17Oui, Libération Day.
08:18Donc là, et puis comme c'est une information publique, on ne peut même pas lui reprocher de faire du délit d'initié,
08:25puisque l'information est totalement publique.
08:27Donc là, il veut quand même essayer d'apaiser, trouver un arrangement,
08:32puisque même s'ils essayent de diversifier leurs apports en terres rares,
08:36la Chine reste un acteur qui est assez incontournable en la matière.
08:40Donc il y a quand même une volonté d'apaisement, mais il y a aussi une volonté d'être assez ferme.
08:43Et puis, c'est aussi la politique actuelle de faire financer par le reste du monde les déficits américains.
08:51Et donc, c'est une façon de taxer le monde entier.
08:54Donc, à partir du moment où la guerre commerciale a commencé, il n'y a pas de raison de l'arrêter du jour au lendemain.
08:58Mais le playbook reste valable. L'idée d'acheter ces trous d'air, ces creux de marché qui sont provoqués par des tweets,
09:05des menaces sans doute excessives, ce playbook, il reste valable aujourd'hui.
09:10Alors, je pense que là, ça a été quand même un peu plus sanguin en fait, comme réaction.
09:14Donc ça arrive, on rappelle, vendredi soir, fin de séance aux Etats-Unis, des marchés assez peu liquides.
09:19Et puis, ça se poursuit sur la sphère crypto, où là, effectivement, beaucoup moins de liquidités, des plateformes saturées,
09:29et donc un bain de sang total sur ces actifs alternatifs.
09:32Et ça se fait aussi à un moment où, juste avant les publications de résultats, on vient d'en parler,
09:37donc ça commence et on est en général un peu dans le trou d'air de marché.
09:41À un moment où les valorisations sont devenues assez chères, où le sentiment est redevenu assez haussier,
09:47globalement, les sondages auprès des investisseurs institutionnels américains, ils sont de nouveau très boules.
09:53Donc tout ça est arrivé à un moment où la volatilité était très basse,
09:57puisqu'il n'y avait qu'un petit pic vendredi, aussi bien sur les taux que sur la partie actions.
10:03Donc c'est aussi pour ça que ça a été aussi fort comme réaction.
10:07Et les cryptos, c'est aussi un actif qui a eu une super perf depuis un petit moment.
10:13Pour le coup, les cryptos ont pris un peu le rôle des actions dans des marchés peu liquides, parfois.
10:21L'actif le plus liquide, en général, c'était les actions.
10:23Là, ça révélait être les cryptos qui, elles, pouvaient coter.
10:26Et donc finalement, elles corrigent, mais elles restent encore sur des niveaux qui sont très éleux.
10:30Le bitcoin tourne autour de 115 000 dollars.
10:33Effectivement, il était à 125, je pense, peut-être avant cette nouvelle séquence commerciale.
10:40Qu'est-ce que vous en retenez, Nicolas ?
10:42L'échéance du 1er novembre arrive.
10:46Jusqu'à présent, c'est vrai que s'il y a un pays avec lequel les États-Unis n'ont pas été, comment dire, très agressifs,
10:54finalement, c'est la Chine.
10:55Les droits de douane ont été mis en place avec tous les partenaires alliés historiques.
11:01La Chine, pour l'instant, j'allais dire, on reporte à nouveau le moment de décision.
11:05On a reporté jusque-là le moment de décision avec la Chine.
11:08On reporte, mais pour le moment, les Chinois sont quand même ceux qui sont soumis aux tarifs les plus importants aujourd'hui.
11:14Et je pense que la séquence, elle a été quand même assez importante, notamment pour la semaine,
11:18parce que la presse américaine, dès jeudi, a notamment publié le détail des nouvelles restrictions mises en place par la Chine sur la terre rare
11:26et qui, effectivement, représentent une menace, notamment dans le contexte dans lequel on est aujourd'hui aux États-Unis.
11:32Et je pense que c'est intéressant de regarder ce qui s'est passé aux États-Unis depuis que Trump est arrivé.
11:36Le premier point, c'est que quand vous regardez les chiffres du PIB américain depuis le début de l'année,
11:41en gros, le boom des investissements dans l'IA sont quasiment le mur porteur de la croissance américaine en 2025.
11:47Donc, si vous venez toucher aux terres rares, vous mettez en péril, aujourd'hui, le seul relais de croissance qui existe aujourd'hui aux États-Unis.
11:55Donc, vous avez déjà là un premier problème qui est quand même relativement important.
11:58Le deuxième point, et je pense que c'est beaucoup plus structurel et peut-être encore plus intéressant,
12:04c'est que si on regarde la stratégie qui a été mise en place par l'administration Trump depuis le départ,
12:07en fait, on a un des volets qui est assez peu discuté, c'est la mise à zéro de l'immigration.
12:12Or, l'immigration permettait la croissance de la population active aux États-Unis
12:16depuis quelques années.
12:18Et en fait, si vous retirez l'immigration, vous n'avez plus de progression de la croissance de la population active.
12:22Or, si vous regardez les chiffres depuis les années 50,
12:24la croissance de la population active, c'est 40% de la croissance américaine.
12:28Si vous regardez les trois dernières années, c'est 60% de la croissance américaine.
12:31Donc, en fait, l'administration américaine, aujourd'hui, se prive d'une des deux jambes de la croissance.
12:36Il ne reste alors que la productivité, et donc l'investissement dans les CAPEX,
12:39et donc l'IA, qu'aujourd'hui, la Chine frappe directement.
12:44C'est le cœur du réacteur.
12:45C'est le cœur du réacteur.
12:45Que Trump veut protéger le cœur du réacteur de la croissance américaine.
12:48Et que la Chine cible directement.
12:50Donc, en fait, il y a vraiment une volonté, je pense, de nuire clairement de la Chine.
12:53Et il y a une asymétrie, en fait, parce que les deux pays sont à la recherche de la suprématie dans l'IA.
12:58On a aujourd'hui une Chine qui est très dépendante des semi-conducteurs,
13:01et notamment des puces Nvidia du côté américain.
13:04Et on a des États-Unis qui sont dépendants de la Chine vis-à-vis des états rares.
13:06Donc, chacun fait des restrictions dans son domaine, dans une course,
13:11où les deux ne pourront pas gagner.
13:12Mais je pense que les États-Unis, aujourd'hui, ont un avantage certain par rapport à la Chine,
13:16et ne veulent pas se laisser faire sur ce qui se passe sur le volet des terres rares.
13:18Il faut imaginer un découplage très profond entre la Chine et les États-Unis,
13:21notamment autour de ces questions technologiques.
13:23Je me souviens d'une Jeannette Yellen qui plaidait pour l'idée que les États-Unis, à l'époque,
13:28ne cherchaient pas un découplage total avec la Chine, un rééquilibrage.
13:32C'était la manière de formuler les choses à l'époque.
13:36Là, ce que vous décrivez, c'est que Trump ne pourra pas supporter de rester dépendant,
13:41que les États-Unis restent dépendants de la production de terres rares provenant de Chine.
13:48C'est ça, ils vont devoir faire quelque chose pour justement couper cette dépendance-là.
13:51Mais en fait, en surface, on voit effectivement qu'on a l'impression
13:54que les relations entre Chine et les États-Unis, ça va à peu près.
13:57Quand on regarde un peu en dessous le manteau, on a vu ce qu'on a vu.
13:59La guerre est lourde.
14:00Nexperia, c'est-à-dire le gouvernement néerlandais qui va taper évidemment sur pression américaine
14:05comme il l'avait déjà fait avec ASML.
14:06On prend le contrôle d'un équipementier, d'un fabricant de puces aux Pays-Bas
14:11qui est contrôlé par des fonds chinois depuis 2019.
14:14Et cette entreprise maintenant est mise sous tutelle justement pour pouvoir préserver
14:17les intérêts européens et néerlandais avec une pression américaine très forte
14:21comme c'est la vérité déjà le cas avec ASML.
14:22On a le cas argentin où en fait la seule raison pour laquelle les Américains
14:26interviennent aujourd'hui, c'est de préserver le fait que l'Argentine puisse tomber
14:31du côté chinois si les péronistes venaient à gagner les élections.
14:33Si les États-Unis ne soutiennent pas la Chine, c'est possiblement une alternance au pouvoir
14:37et c'est possiblement la Chine qui vient reprendre la place perdue ou gagnée par les États-Unis
14:43ces dernières années.
14:44Si Mili perd les élections, c'est les péronistes qui reviennent au pouvoir.
14:47Les péronistes sont très proches de Pékin et le pays tombe de ce côté-là.
14:49Et on a une volonté de plus en plus marquée, notamment en Amérique du Sud, des Américains
14:52justement de protéger les pays par rapport à une influence chinoise.
14:55Donc en fait, quand on regarde la situation, on voit que les actions menées par les États-Unis
15:00pour essayer de contrer la Chine sont de plus en plus importantes.
15:04Et je pense que la séquence qu'on a aujourd'hui entre Xi et Trump cette semaine
15:07et l'éventuelle rencontre ne fait que refléter cela.
15:09Bon, vos commentaires sur cette stratégie américaine et le poids de l'IA aujourd'hui.
15:15Alors, le poids de l'IA dans les marchés, le poids de l'IA dans la croissance américaine,
15:20c'est peut-être, j'ai lu jusqu'à 30-40% peut-être de la croissance américaine du premier semestre,
15:24les dépenses plus de la moitié, les dépenses en CAPEX, en logiciel, en équipement informatique, etc.
15:31Et même, c'est la source, la source principale de croissance du commerce mondial aujourd'hui.
15:38Toutes ces dépenses liées à l'IA, ces biens circulent quand même à travers le monde d'une manière ou d'une autre
15:43et participent à la croissance du commerce mondial qui va tourner autour de 2,5% bon an, mal an au cours de cette année 2025.
15:51Ça devient spectaculaire. C'est une force ou c'est une fragilité, Sébastien ?
15:55C'est une force d'abord parce que tout le monde est d'accord, personne ne sait de quoi l'avenir sera fait,
16:00mais en tous les cas, il y a une chose qu'on sait, c'est que l'intelligence artificielle est en train de changer la façon dont fonctionne
16:07et dont fonctionnent les entreprises. Il y a beaucoup d'endroits où on va faire des gains de productivité très importants, etc.
16:13Donc, comme on le disait, aux États-Unis, depuis peu, c'est pas que depuis 30 ans, c'est depuis peu,
16:21le premier semestre a marqué un mouvement qui sort du chaos imposé par Trump.
16:28C'est vraiment une tendance lourde avec des montants colossaux.
16:32C'est soutenable, c'est pas l'histoire d'un semestre ou d'une année.
16:35Comment le disait ?
16:36Cette part, la proportion que l'IA représente dans la croissance américaine,
16:40c'est quelque chose qui peut s'étendre sur une période.
16:44Et en tous les cas, elle peut continuer de façon très forte.
16:46Aujourd'hui, la dépense est tellement immense et tous les accords que vient de faire OpenIA récemment
16:53sont tellement énormes que l'on ne va pas les faire tous les mois.
16:56Mais c'est colossal, c'est-à-dire que sur la dépense elle-même,
17:00c'est plutôt 80-90% de la dépense en termes de demande.
17:05Aux Etats-Unis, ça vient de ça, c'est-à-dire construire les data centers,
17:12investir dans les puces très chères d'NVIDIA.
17:14L'énergie également qu'il va falloir en utiliser pour ça.
17:17Notre sujet pour l'énergie, c'est des prix de l'énergie qui montent aux Etats-Unis.
17:21C'est le seul pays où les prix de l'énergie montent, l'électricité,
17:24parce que les réseaux n'arrivent pas à suivre pour l'énergie qu'il faut donner.
17:30Donc moi, je dirais que l'IA, malgré tout ce que ça peut amener comme disruptif pour l'avenir,
17:36est peut-être le seul endroit où on comprend à peu près ce qui se passe.
17:40À ceci près, on ne sait pas si ça va être rentable ou pas,
17:42ou qui va être les gagnants.
17:44C'est la chose qu'on comprend.
17:46Sur la guerre commerciale, ou celui qui veut être le champion du monde de l'avenir,
17:51c'était déjà avant.
17:52C'était déjà avant, les Américains avaient compris que le monde de demain,
17:56c'est un monde de technologie et qu'il ne fallait pas laisser pour les Américains,
18:00les Chinois à gagner.
18:01Mais il y a des guerres idéologiques, il y a des pays qui veulent trouver leur place,
18:05et ce qui est sûr, c'est qu'on a cassé le monde qu'on avait construit jusqu'à maintenant,
18:08le monde globalisé, où tout le monde se part, où les échanges sont libres.
18:12Le monde à l'efficience, quoi.
18:13Des recherches d'efficience dans lesquelles les droits de douane sont très faibles, etc.,
18:19on l'a cassé.
18:21Et on doit s'habituer à quelque chose de différent, quelque chose qui, évidemment, crée des frictions.
18:27Et ces frictions, on ne les a pas bien vues.
18:29On a l'impression que, beaucoup de gens vous invitaient, vous disent,
18:32écoutez, la hausse des tarifs, ça ne va rien faire, pas d'inflation,
18:37ça ne va pas freiner la croissance américaine.
18:38Je pense qu'ils ont tort.
18:39Je pense que c'est un élément, il faut passer par là.
18:42Aux États-Unis, les prix vont monter,
18:46sera un impact sur le pouvoir d'achat des ménages,
18:49sur les marges peut-être ?
18:50Sur les coûts de financement ?
18:51Sera un impact.
18:53Maintenant, est-ce que c'est quelque chose qui va rester ?
18:56Non, c'est quelque chose qui devrait se dissiper,
18:59mais sera un coût, ça se rajoute à celui...
19:01Et on n'a pas vu le juste prix encore de ce coût ?
19:04Parce que les coûts de financement vont monter,
19:05ces frictions, elles se retrouvent quand même déjà dans les marchés,
19:09en partie au moins ?
19:10Non, les marchés, d'abord, parce qu'on le voit dans les résultats,
19:15la plupart des entreprises jusqu'à maintenant n'ont pas souffert,
19:18d'abord parce que le premier semestre,
19:20c'est celui où on a beaucoup anticipé...
19:23On a parlé des tarifs, mais on ne les avait pas vus encore.
19:25Et on ne les voit pas.
19:26Quand Powell, le président de la Fed,
19:29dit des enquêtes qu'eux y mènent,
19:33le plus probable, c'est que c'est les entreprises,
19:36pour l'instant, qui importent, américaines,
19:38qui ont pris une partie du coup,
19:40mais ils sont en train de le lâcher.
19:42Mais ce que je voulais dire,
19:43ce n'est pas tellement le mécanisme, comment ça se passe.
19:46En tout cas, ça va arriver.
19:47Mais Trump a imposé le chaos au moins,
19:51dans une guerre qui est praticide sur l'avenir.
19:56La mauvaise nouvelle, c'est que,
19:57vous voyez bien qu'on n'a jamais parlé de l'Europe.
19:59L'Europe n'est pas dans l'équation
20:01qui mène cette guerre.
20:04Mais cette guerre, elle est très complexe.
20:06Elle est très complexe parce que
20:08les États-Unis, devant la Chine, sont faibles.
20:11Comme la Chine est faible devant les États-Unis.
20:14Donc, malgré tout ce que dit
20:16le triomphalisme de Trump,
20:18c'est dur de combattre la Chine.
20:19La Chine est devenue l'usine du monde
20:21pour beaucoup de produits,
20:22et les Américains dépendent de ça.
20:25Évidemment, les terres rares aussi,
20:27mais aussi le cuivre, etc.
20:28Il y a plein de choses qui se passent partout dans le monde
20:30qui font que la bataille de Trump,
20:33la façon dont il mène sa guerre,
20:35ne va pas être simple
20:36et va continuer à créer, à contribuer à ce chaos.
20:39Je rappelle que les terres rares
20:40n'ont de rares que la capacité
20:43à accepter la pollution générée
20:46pour produire ces mêmes terres rares.
20:48Mais qu'elles sont partout sous nos sols,
20:50y compris sous notre sol en France.
20:53Ce qui est rare, c'est que peu de pays
20:55acceptent les externalités négatives
20:58qui sont nécessaires
21:01quand on veut produire et extraire
21:03et raffiner ces métaux.
21:05Et sur l'Argentine, en fait,
21:07les Chinois sont déjà en Argentine.
21:09Les Chinois ont pris le contrôle
21:10de toute l'entreprise argentine.
21:14Mais effectivement, tu as raison.
21:15Donc c'est une ligne de front
21:16de la guerre Chine-États-Unis aussi.
21:18L'Argentine se retrouve aussi
21:19comme étant une ligne de front
21:20de la guerre Chine-États-Unis.
21:20Je pense que c'est d'abord
21:22une guerre idéologique.
21:23C'est le soutien à Millet,
21:24c'est une guerre d'abord idéologique,
21:26mais évidemment, ça participe à ça.
21:27C'est un pays très important
21:29pour les matières premières,
21:31et donc plutôt l'agriculture,
21:32mais aussi sur le gaz, le pétrole, etc.
21:36Sur le poids de l'IA, Jacques,
21:37qu'est-ce que vous dites ?
21:38Effectivement, et ça devient très frappant.
21:40Alors le poids de l'IA dans les marchés,
21:41on en parle déjà depuis une bonne paire d'années.
21:43Tchad GPT, c'est octobre, novembre 2022, je crois.
21:46Mais c'est vrai que la décomposition
21:48de la croissance américaine
21:49sur le premier semestre est spectaculaire,
21:51révélant le poids de ses dépenses
21:54en infrastructures d'intelligence artificielle
21:56dans le rythme de croissance américain,
21:59dans le commerce mondial également.
22:01C'est une force pour la croissance du monde
22:04ou est-ce que c'est fragilité,
22:06dans le sens où c'est concentré
22:07sur un sujet très large,
22:11très profond, très vaste,
22:13mais un sujet technologique particulier ?
22:15Alors ça a d'abord été une force pour les marchés,
22:17puisqu'on a d'abord vu l'impact sur les marchés.
22:19Maintenant, on le voit au niveau de l'économie.
22:21Donc ça a plus exactement les caractéristiques
22:25d'une bulle où on pensait...
22:27C'est une bonne nouvelle.
22:27Les marchés ne se sont pas trompés.
22:29On voit quand même dans les chiffres macro
22:31la réalité de l'IA.
22:32On voit la réalité,
22:34donc ça va vraiment dans le bon sens.
22:36Et on considère que ça continue
22:39à aller dans le bon sens.
22:39Là maintenant, le marché s'emballe
22:41et s'inquiète en disant
22:42que finalement, les acteurs de l'IA
22:45travaillent entre eux.
22:47Un peu comme des marchands de biens
22:48dans une bulle immobilière
22:50où on se refile la patate chaude.
22:52La forme de circularité.
22:53La forme de circularité.
22:54Donc ça, c'est la nouvelle thèse négative
22:56qui circule dans le marché.
23:00Ça, c'est le verre plutôt vide.
23:01Le verre plutôt plein,
23:02c'est de se dire que
23:03lié à ces investissements
23:04dans les data centers
23:05pour avoir cette suprématie
23:07sur la technologie,
23:08il y a des investissements
23:08qui sont colossaux,
23:10qui vont au-delà
23:11de ce qu'une entreprise classique
23:12peut faire naturellement,
23:14qui vont au-delà souvent
23:15des capacités des États.
23:17Et donc, il y a en fait
23:18des entreprises qui se regroupent,
23:20qui collaborent pour faire ça.
23:24Et puis, il y a déjà eu des précédents.
23:26Il y a eu ASML il y a quelques années,
23:29en fait,
23:29qui, il y a une dizaine d'années,
23:31un petit peu plus,
23:33avaient besoin d'investissements importants.
23:35Et c'était Intel, Samsung,
23:37TSMC,
23:39ses premiers clients,
23:40qui avaient aidé
23:41ses clients partenaires.
23:42Donc, finalement,
23:43c'est aussi ce qu'on voit
23:44un petit peu aujourd'hui.
23:46Et ça,
23:47ça va plutôt dans le bon sens.
23:48Oui.
23:49Open AI devient systémique
23:51de ce point de vue-là, quand même.
23:52Open AI devient systémique,
23:53comme Nvidia l'est déjà,
23:56comme les autres big tech américaines
23:59le sont déjà depuis un petit moment.
24:01et tous ces gens investissent
24:03et avec cette course
24:05pour être le leader,
24:07le meilleur.
24:08Et donc, ça,
24:09c'est des investissements
24:09qui sont colossaux.
24:12Et que ça soit dans un mode collaboratif,
24:14c'est plutôt bon signe, en fait.
24:16Oui, bien sûr.
24:17Et ça, ça participe
24:18à maintenir cette dynamique.
24:20Et on serait bien content en Europe
24:22d'avoir une dynamique similaire.
24:23Elle n'est finalement qu'aux Etats-Unis.
24:25Bon, peut-être l'occasion
24:26de dire un mot de Philippe Aguillon
24:27et de ce prix Nobel d'économie,
24:30dit de la Banque de Suède,
24:31en l'occurrence,
24:32avec deux de ses confrères anglo-saxons.
24:35Donc, démontre la capacité
24:41à générer une croissance soutenable
24:42sur la base d'un leadership technologique.
24:44C'est ce que j'ai compris
24:45de l'idée des travaux de Philippe Aguillon.
24:48Je trouve que ce qui était intéressant aujourd'hui,
24:49c'était qu'on a enfin remis la croissance
24:51comme étant un thème intéressant.
24:53Donc, ce qui était déjà un peu une nouveauté.
24:54Mais donc, c'était très bien.
24:56Et je pense que dans la logique actuelle,
24:58c'est vraiment intéressant.
24:59D'une part, on parle effectivement
25:00de la croissance et de l'innovation.
25:03Ce que je disais avant,
25:03les États-Unis se coupent une jambe,
25:05celle de la croissance de la population active.
25:07Il ne reste donc que la productivité.
25:09Et donc, il est assez logique
25:10de voir l'administration américaine
25:11faire tout ce qu'elle peut
25:12pour soutenir cette productivité,
25:14notamment au travers du soutien
25:15qu'elle peut apporter
25:16avec tous les deals
25:17qui sont faits dans les entreprises,
25:20les grandes entreprises.
25:21Peut-être que le petit paradoxe,
25:22justement, avec Philippe Aguillon aujourd'hui,
25:23c'est que Philippe Aguillon
25:24a beaucoup théorisé,
25:26notamment sur l'importance des startups
25:27et la destruction créatrice
25:29dans le rôle de l'innovation.
25:32Or, il y avait un papier de recherche
25:33vraiment très intéressant
25:34qui avait été publié par la Fed
25:35en mois de juillet dernier
25:36en montrant qu'en fait,
25:37les startups avaient assez peu participé
25:39à l'innovation aux États-Unis
25:40sur les 20 dernières années
25:41et en fait,
25:41que c'était un contexte
25:42qui était surtout
25:43celui des États-Unis des années 90.
25:45Or, depuis le début des années 2000,
25:47celles qui ont porté
25:47et soutenu l'innovation,
25:48ce sont les méga-formes,
25:50les énormes entreprises,
25:51celles qu'on n'a pas en Europe.
25:52Et en Europe,
25:53on a effectivement soutenu beaucoup
25:54ce modèle des startups
25:55pour pouvoir générer ça.
25:57Ça commence bien par une startup, quoi.
25:59Oui.
25:59C'est-à-dire qu'ils ont tous commencé
26:00en étant des startups.
26:01On a encore eu des startups,
26:02mais c'est le modèle maintenant,
26:03c'est le travail chez Google.
26:04C'est des gros qui font la croissance
26:06quand même aujourd'hui.
26:06Voilà, et on crée des startups
26:07à partir de personnes
26:09qui sont existantes
26:09dans les grosses entreprises
26:10qui vont être rachetées ensuite
26:11par les grosses entreprises.
26:12Et donc, on a un cycle d'innovation.
26:14Alors, ce qui est intéressant,
26:15c'est que généralement,
26:15on pensait que les grandes entreprises
26:16allaient tuer plutôt l'innovation.
26:18Ce n'est pas vraiment si c'est produit.
26:19Et on voit ces entreprises
26:20qui dominent le monde aujourd'hui,
26:21mais qui soutiennent
26:22la productivité américaine
26:24et qui donc deviennent
26:24le premier moteur de la croissance
26:26aux États-Unis
26:27et qui vont être soutenus à fond
26:28par le gouvernement américain.
26:29Il n'y a plus de sujets
26:30anti-concurrentiels.
26:31On va les laisser tranquilles
26:32parce que c'était un des arguments
26:33souvent des démocrates,
26:35notamment, de dire
26:35ces boîtes-là tuent l'innovation.
26:37Elles achètent la moindre startup
26:38qui a un logiciel concurrent
26:40ou qui pourrait leur faire
26:41de l'ombre un jour.
26:42Alors, ils l'intègrent.
26:43La conclusion de la Fed,
26:44du papier de la Fed,
26:45c'est de dire
26:45faites très attention
26:46avec les régulations
26:47parce que, justement,
26:48plus on va réguler,
26:49plus on met à risque
26:50ce qui va devenir
26:51le cœur de la croissance américaine
26:53pour les prochaines années.
26:55Moi, je pense que,
26:56je ne sais pas,
26:57je n'ai pas lu
26:57le papier de la Fed.
26:59Non, je l'ai l'air
27:00ce soir.
27:02Donc, c'est un choupéterien.
27:04C'est quelqu'un
27:05qui a étudié la croissance.
27:07Ce n'est pas le seul.
27:08Alors, ce qui est intéressant
27:10chez lui,
27:11c'est que c'est un optimiste.
27:12C'est-à-dire que Gordon,
27:14c'est un autre
27:15qui a beaucoup travaillé
27:16sur la croissance
27:16mais qui pensait
27:17qu'il n'y aurait plus
27:17d'innovation technologique
27:19et donc qu'il n'y aurait plus
27:20de gains de productivité
27:21et de croissance.
27:21Et lui, il a cru à la croissance
27:23et, justement,
27:24il a travaillé
27:25sur ces sujets
27:26d'innovation.
27:28On lui avait même donné
27:29la charge
27:30chez Macron
27:30l'année dernière
27:31en 1924.
27:33Il avait produit
27:34un rapport
27:35pour qu'est-ce qu'il faut faire.
27:37On n'a pas fait
27:37grand-chose
27:38de ce rapport.
27:39En tous les cas,
27:39on ne le voit pas.
27:40En tout cas,
27:41on avait la bonne personne
27:41pour le faire.
27:42On avait la bonne personne.
27:43C'est ce que nous dit aujourd'hui
27:44la Banque des Suèdes.
27:45Et lui,
27:46ses conclusions,
27:48si on faisait un peu
27:48de ce qu'il disait,
27:50le PIB français
27:51en 10 ans
27:52pouvait doubler
27:54grâce à ce que pouvait
27:56apporter l'IA.
27:58Maintenant,
27:59l'innovation,
28:00parce que l'innovation
28:01a été portée
28:02par les grands groupes
28:03américains.
28:04Je pense que la première chose
28:05qu'ils ont fait,
28:05les grands groupes,
28:06c'est créer des vrais monopoles
28:07dans plein de domaines.
28:09Et ce n'est pas sûr.
28:10l'histoire nous le dira.
28:12Est-ce que c'était
28:12une bonne chose ou pas ?
28:14Maintenant,
28:14c'est la première fois
28:15peut-être dans l'histoire,
28:16c'est vrai,
28:17que les mêmes
28:19sont ceux qui
28:20sont à la tête
28:22et parce qu'ils ont
28:23la puissance économique
28:24d'être à la tête.
28:25Mais OpenIA
28:26n'est pas été créé
28:28par ces gens-là.
28:29Je suis bien d'accord.
28:29C'est ce que j'allais vous faire remarquer.
28:31Exactement.
28:32Parce qu'il était surtout...
28:33OpenIA n'est pas sorti.
28:36Et...
28:36Et...
28:36Et...
28:36Et...
28:37Ouais...
28:37Thiel a toujours été...
28:40Mais Thiel n'est pas
28:41à la tête
28:42d'aucune de ses grosses boîtes.
28:43Il a toujours été
28:44dans beaucoup
28:45de ses projets.
28:46C'était un ex-copain.
28:48Il reste proche
28:49parce qu'ils ont
28:50les mêmes théories.
28:51C'est plus un théoricien
28:52en plus,
28:53Thiel,
28:53parce que c'est
28:53quelqu'un
28:55qui croit
28:57à justement
28:59le conflit
29:00à l'intérieur
29:01de la société.
29:02Il y a une thématique
29:03un peu religieuse.
29:04Bon,
29:04on ne va pas rentrer
29:05dans la philosophie
29:07de Thiel,
29:07mais c'est quelqu'un
29:08qui a partout
29:08essayé d'innover
29:10avec des start-up.
29:11Toutes ces start-up
29:12ont été achetées
29:13par les grands.
29:14Microsoft
29:15a voulu acheter
29:16OpenIA.
29:17Il vient,
29:18bien sûr.
29:18On n'a pas réussi.
29:19Donc,
29:19je ne sais pas
29:20si c'est une bonne chose.
29:21Et ce qui est sûr,
29:22et ça,
29:22c'est un autre Français
29:22qui avait écrit là-dessus,
29:24c'est qu'aux États-Unis,
29:25on s'est endormi
29:27au volant
29:28et on ne régule plus
29:30depuis très longtemps.
29:31On a essayé
29:32de casser
29:33certains de ces bonapoles
29:34et on n'y arrive pas.
29:36Et la chute,
29:37pour aller,
29:38vous voulez parler
29:38de l'Europe,
29:39la chute,
29:39c'est que nous-mêmes,
29:41les Français
29:41ou les Européens,
29:44on dépend
29:44de la technologie américaine.
29:46Il n'y a pas un domaine
29:47dans lequel
29:47on n'est pas dépendant
29:48de la technologie américaine.
29:52Ici,
29:52n'importe où,
29:53vous ouvrez votre ordinateur,
29:55tout est américain.
29:56Peut-être même
29:57l'ordinateur d'ailleurs.
29:58Et donc,
29:59et ça,
30:00on ne sait pas
30:01ce que ça veut dire.
30:02donc c'est normal
30:02qu'on soit en faiblesse.
30:04Quand on voit
30:04les profits d'Apple,
30:06c'est vrai qu'on peut dire
30:06que c'est la bonne valorisation
30:08vu ce qu'ils génèrent.
30:09Ces gens-là
30:10peuvent investir
30:11comme Nvidia
30:12aujourd'hui.
30:14C'est combien ?
30:15100 milliards de dollars.
30:17100 milliards de dollars.
30:19On deal
30:19avec OpenAge.
30:20100 milliards de dollars.
30:21Oui, mais j'ai bien,
30:22je sais bien.
30:23C'est ça le...
30:24Et non,
30:25on n'a pas ça.
30:26On n'a pas ça.
30:26On n'a pas ces monstres
30:28qui en plus,
30:29aujourd'hui,
30:29peuvent dicter aussi
30:30la politique
30:30et entrer en politique.
30:33Pas simple
30:34de trouver la politique.
30:35Qu'est-ce que ça implique
30:38comme casse-tête
30:38pour la réserve fédérale américaine
30:40par exemple,
30:41Jacques Henry ?
30:42L'histoire de cette croissance américaine
30:44obsédée par la productivité
30:47et donc par les dépenses
30:49technologiques
30:49autour de l'IA,
30:51sachant,
30:51comme l'a rappelé Nicolas,
30:52effectivement,
30:53que d'autres piliers,
30:53notamment celui
30:54de la croissance
30:55de la population active,
30:56sont des piliers
30:56qui sont à terre
30:57aujourd'hui.
30:59Pour la réserve fédérale américaine
31:01qui va se réunir
31:01d'ici la fin du mois,
31:03qu'est-ce que ça change
31:04pour ce mois-ci
31:05et pour la suite ?
31:07Peut-être encore
31:07un tout dernier point
31:08sur la concentration.
31:10En fait,
31:10ce mouvement de concentration,
31:11nous,
31:11on ne le voit pas
31:12de façon négative.
31:12En fait,
31:14ce mouvement de concentration,
31:15il existe dans toute industrie.
31:16Par contre,
31:17c'est la lutte,
31:18en fait,
31:18pour être le meilleur
31:19et ce qui a été fait,
31:21c'est que toutes
31:22ces entreprises américaines
31:23ont racheté des startups,
31:24ont intégré très tôt
31:25en général ces startups
31:26pour toujours avoir
31:28un avantage concurrentiel,
31:29un avantage compétitif
31:30et donc c'est assez compatible
31:32avec les théories
31:33sur l'innovation qui existent.
31:34C'est juste que là,
31:35le fonctionnement
31:36a un peu changé
31:37avec le temps
31:37et OpenAI
31:39n'est pas sorti
31:40en fait
31:41de ces grands groupes
31:42mais par contre,
31:43maintenant,
31:43collabore avec ces grands groupes.
31:45Alors,
31:46si on revient maintenant
31:47à la Fed,
31:48alors la Fed
31:48est un petit peu coincée,
31:50alors déjà,
31:51elle est un petit peu coincée
31:51parce qu'elle est data-dependent,
31:53elle dépend des données,
31:54il n'y a plus de données.
31:55Donc voilà.
31:55Bien vu.
31:56Donc ça,
31:56c'est déjà
31:57une première campagne.
31:59Le premier piège,
32:00en fait,
32:01finalement,
32:02la Fed
32:02s'est mise
32:03dans une situation
32:03de faiblesse
32:04et est-ce qu'il y a
32:06un peu de calcul de Trump ?
32:08On peut le penser.
32:09Voilà.
32:09Alors par contre,
32:11il y a au moins
32:12les données d'inflation
32:13qui devraient pouvoir sortir.
32:14C'est ce qu'on était
32:15en train de se dire
32:15avant l'émission.
32:16Avant l'émission
32:17puisque l'inflation,
32:18ça a un impact
32:19sur plein de choses.
32:20Donc il y a deux choses.
32:21C'est l'indexation
32:23des pensions
32:24et puis il y a aussi
32:25le paiement
32:25de la solde des militaires.
32:27Donc il pourrait y avoir
32:28quelques efforts
32:28qui puissent être faits.
32:30Les retraités
32:30et les militaires,
32:31ça compte.
32:31Voilà,
32:32les retraités et les militaires,
32:33ça peut compter
32:33pour l'électorat.
32:34Donc peut-être
32:35qu'il y aura
32:35un impact là-dessus.
32:38Par contre,
32:39pour la Fed,
32:40elle a baissé
32:41les taux sous pression.
32:42Mais d'un autre côté,
32:43elle a aussi communiqué
32:43assez clairement
32:44pour dire que c'était
32:45plutôt du risk management,
32:47que ce n'était pas
32:48en fait
32:48une accélération
32:50pour baisser
32:50très fort les taux.
32:52Et pour cause,
32:53l'inflation,
32:54elle reste encore
32:54relativement élevée
32:55et surtout l'inflation cœur.
32:56Donc on est quand même
32:57assez loin de la cible.
32:58Par contre,
32:59il y a le marché de l'emploi
33:00qui se détériore.
33:01Donc ils ont trouvé
33:02un modus en pérandi
33:04pour finalement
33:06faire une forme
33:07de consensus,
33:09pour trouver
33:09une sorte de point
33:11d'équilibre.
33:13Est-ce qu'ils peuvent
33:14vraiment baisser
33:15très fort ?
33:15Nous,
33:15on était un peu
33:16dubitatifs
33:17quand on s'était parlé,
33:18c'était à la fin
33:19du mois d'août,
33:20le marché pouvait
33:21s'attendre à 50 points
33:22de base de baisse.
33:23On était un petit peu
33:24plus prudents là-dessus.
33:26Je pense que la Fed
33:27et puis le rapport
33:28sur l'emploi,
33:29je crois qu'il n'est
33:30pas encore sorti.
33:30Non,
33:30mais ça,
33:31je vous confirme.
33:32Et le shutdown
33:33pourrait durer.
33:34Je pense que finalement
33:35dans cette volonté
33:36de réduire la voilure
33:38au niveau de l'État,
33:39le shutdown
33:40est une façon
33:40aussi assez
33:41peut-être calculée
33:43des Républicains
33:44de mettre la pression
33:45en fait
33:46pour aller pas
33:47juste simplement
33:48dans l'État profond
33:49où l'État décide de tout
33:50mais simplement
33:50avoir un État
33:52qui soit un petit peu
33:53plus léger,
33:53qui coûte un petit peu
33:54moins cher.
33:54Oui,
33:55on verra ce qui ressort
33:56de ce shutdown.
33:57On en parlera,
33:58je le rappelle,
33:58dans le dernier quart d'heure
33:59notamment.
34:00Mais pour la Fed,
34:00vous dites,
34:01c'est rajouter un peu plus
34:02d'ombre au tableau
34:03d'une certaine manière.
34:05Ça sera plus difficile.
34:06Pour la réunion d'octobre,
34:07oui.
34:07Ça sera plus difficile,
34:09moins lisible.
34:09Je pense que ça va être
34:10plus compliqué.
34:11Nicolas,
34:12où on est la Fed
34:12aujourd'hui ?
34:14Qu'est-ce que vous comprenez
34:15de sa fonction de réaction
34:17et de sa stratégie
34:18pour les mois qui viennent ?
34:19Je trouve que le nouvel
34:21arrivant,
34:22Stéphane Miran,
34:25qui lui demande une baisse
34:26agressive des taux,
34:27et on estime que c'est
34:29effectivement le résultat
34:30de son affiliation politique
34:31à Donald Trump,
34:33la lecture de son discours
34:34vaut le coup,
34:34parce que je trouve
34:35que les arguments
34:35qu'il amène sur la table
34:36ne sont pas dénus
34:37de bon sens.
34:38Sont très solides.
34:39Très solides.
34:39Et notamment,
34:41il revient justement
34:42sur cette question
34:42d'immigration.
34:43Et quand vous avez
34:44une économie
34:44sur les trois dernières années
34:45qui tourne avec une croissance
34:47de la population active
34:47qui fait 2 millions
34:48de chaque année
34:49et qu'on passe d'un coup
34:50à zéro,
34:51vous changez tout à fait
34:52de profil de croissance.
34:53Et quand je regarde
34:55les données qui ont été publiées
34:55notamment par le CBO,
34:56le Bureau d'économie du Congrès,
34:58on voit qu'ils ont révisé
34:59assez fortement
35:00leur croissance potentielle
35:01pour l'année 2025.
35:03On était à 2,30.
35:03En gros,
35:04on va passer à peu près
35:04à 1,60.
35:05Ça fait croissance potentielle,
35:06donc ce n'est même pas
35:07une question de conjoncturel.
35:09Simplement sur l'effet
35:09de l'immigration,
35:11c'est quand même des choses
35:11qui sont relativement importantes.
35:12Et oui,
35:13ça a un effet
35:13sur le taux d'intérêt naturel.
35:15Et donc,
35:16on peut légitimement penser
35:17que ce taux d'intérêt naturel
35:19a été plus élevé
35:20sur les dernières années
35:21parce qu'on avait
35:21une immigration assez forte
35:22qui avait produit
35:23justement cette croissance
35:24de la population active
35:24au-delà de ce qu'on avait eu
35:25en tendance.
35:27Et on a l'inverse
35:27qui est en train de se produire là
35:28avec des estimations
35:29sur 2025-2026
35:31qui sont à peu près analogues.
35:32C'est-à-dire,
35:32en gros,
35:33on estime
35:33qu'il peut y avoir
35:35de croissance
35:35de la population active
35:36pendant cette période-là.
35:38Et donc,
35:38oui,
35:38peut-être que le R-Star
35:38est beaucoup plus bas aujourd'hui.
35:40Et les gains de productivité
35:41dont vous parliez tout à l'heure,
35:41ça ne modifie pas
35:43l'équilibre
35:43dans l'autre sens ?
35:44Pour l'instant,
35:45on ne les a pas encore.
35:46Pour l'instant,
35:47on n'a pas de la productivité.
35:48C'est une promesse.
35:49Pour l'instant,
35:49c'est vraiment de l'investissement
35:50dans les data centers
35:51qui vont être mis en place.
35:52Je crois que le premier,
35:53celui qui a été commencé
35:55à être construit au Texas
35:56en juin 2024,
35:57sera mis en service
35:58seulement courant en 2026.
36:00Donc,
36:00en fait,
36:00là,
36:00on est en train de construire
36:01une puissance de calcul
36:02absolument énorme aux États-Unis.
36:04Mais elle ne viendra en fonction
36:05qu'à partir de l'année prochaine
36:06et ensuite,
36:07on verra ce qui se passe.
36:08Mais pour le moment,
36:08on n'a pas...
36:08Mais dans l'intervalle,
36:09la croissance potentielle
36:10est peut-être plus basse
36:11que ce qu'on estime.
36:12Dans l'intervalle,
36:12le corollaire aujourd'hui
36:13d'une situation
36:14où on a une économie
36:14qui est tout à fait portée
36:15par l'IA,
36:16c'est d'avoir une économie,
36:17le reste de l'économie américaine
36:17qui ralentit plutôt.
36:18On a le secteur immobilier
36:20plutôt dans le rouge,
36:20la construction est dans le rouge,
36:22la consommation est plutôt en baisse.
36:23Et en fait,
36:23tout ce qui dépend réellement
36:24de la Fed,
36:25elle est plutôt dans le rouge.
36:27Et évidemment,
36:28Nvidia n'est pas contraint
36:29par les taux à 4% de la Fed.
36:31Ce n'est pas le souci.
36:33Et donc,
36:34oui,
36:34je pense que la Fed
36:35a besoin de baisser ses taux
36:36pour pouvoir soutenir
36:37un niveau d'activité
36:38qui aujourd'hui
36:39est défavorable
36:40parce que le jour
36:41où ça va s'arrêter
36:42dans l'IA,
36:42ça peut faire mal
36:43et on peut estimer
36:45que la frénésie
36:46qu'on a aujourd'hui
36:46d'investissement dans l'IA
36:47peut s'arrêter.
36:47Il n'y aura pas
36:48en courant en 2026.
36:49Le jour où ça arrive,
36:50il vaut mieux
36:50que la Fed soit suffisamment,
36:52une position suffisamment souple
36:53pour pouvoir garantir
36:55un redémarrage de l'économie
36:56qui permet de rééquilibrer
36:57les situations.
36:57Oui.
36:58Bon.
36:59Donc,
37:00il y a un chemin
37:01et des arguments en tout cas
37:02pour continuer
37:02de baisser les taux
37:03pendant la baisse de septembre
37:05pour fin octobre,
37:07décembre.
37:07Déjà,
37:08ces deux meetings-là,
37:09vous dites,
37:09il y a les arguments
37:10pour continuer
37:11de baisser les 25 points de base.
37:12Et le deuxième argument aussi,
37:13c'est qu'aujourd'hui,
37:14l'inflation américaine
37:16est aussi largement portée
37:17par les prix de l'immobilier
37:18qui ont ce qu'on appelle
37:19le shelter,
37:20qui ont ces décalages
37:21dans le temps
37:22qui est relativement important,
37:23notamment parce qu'il y a
37:24une incorporation progressive
37:25de l'évoction des prix.
37:27Or,
37:27les loyers en temps réel
37:28aujourd'hui sont à des niveaux
37:29qui sont très bas.
37:30On est passé en dessous
37:31des 3 %,
37:31ce qui n'était pas arrivé
37:33depuis le milieu
37:34de l'année 2010.
37:35Donc,
37:35ça fait très longtemps
37:36qu'on n'est pas à ce niveau-là.
37:37Et donc,
37:37on sait que cette baisse
37:38des prix dans l'immobilier
37:39va commencer à être incorporée
37:40dans le CPI
37:40et ça va le porter à la laisse.
37:42Une forme d'inertie.
37:43Exactement.
37:43Et donc,
37:44les arguments sont là
37:45justement pour pouvoir
37:45avoir un profil
37:46qui soit un peu plus clément
37:47de la part de la Fed.
37:49Sébastien ?
37:49Moi,
37:49je n'y crois pas.
37:50Non,
37:51je n'y crois pas
37:51parce que les arguments
37:53de Miran,
37:55en fait,
37:55c'est le paradoxe
37:56de ce Tom.
37:57C'est-à-dire qu'il est très jeune,
37:59il est très intelligent,
37:59etc.
38:00Et il donne une série
38:01d'arguments
38:02pour se traiter
38:03le fameux
38:05Air étoile.
38:06Or,
38:06les gens à la Fed,
38:07ceux qui sont à la Fed,
38:08tous les banquiers
38:09sont trop,
38:10ils savent que c'est important
38:11comme point de mire.
38:14Et je crois qu'effectivement,
38:15si Nicolas a raison,
38:16on va voir plus vite
38:17et nous,
38:18on pense que les facteurs
38:19qui jouent sur la croissance
38:20aujourd'hui,
38:21en termes de consommation,
38:22on devrait le voir,
38:23on ne voit pas,
38:23mais on pense qu'on va le voir.
38:25Le fait de réduire,
38:27on était à 4 millions,
38:29on a beaucoup baissé
38:29de gens qui rentraient,
38:31on va passer à 1 million,
38:32ou quelque chose comme ça.
38:34On va avoir,
38:35par définition,
38:36une baisse de la croissance.
38:38Mais il n'y a aucun
38:39manqué sans trop
38:40qui va vous parler
38:41de 2027 aujourd'hui.
38:43Il va voir ce qui se passe
38:44aujourd'hui.
38:44Aujourd'hui,
38:45le marché du travail
38:46et le taux de chômage
38:47est à 4,3.
38:48Peut-être qu'il ira
38:50à 4,5
38:50dans l'hypothèse
38:51que,
38:53effectivement,
38:54les entreprises
38:54n'embauchent plus
38:56parce que l'économie va mal,
38:58parce que la demande
38:59n'est pas là.
39:00On ne le voit pas
39:00pour l'instant,
39:01mais ça peut arriver.
39:02la paralysie tient plus
39:03par les distorsions
39:05apportées par les tarifs.
39:08Et ce qu'on constate,
39:10c'est qu'effectivement,
39:11le nombre de gens
39:12qui arrivent
39:13sur le marché du travail
39:14s'est beaucoup réduit.
39:16Et c'est ce que dit Powell
39:17de façon très empirique.
39:20Est-ce que l'équilibre
39:21sur le marché du travail
39:22s'est complètement déstabilisé
39:24et donc,
39:25on ne va plus pouvoir
39:26offrir du travail
39:28aux gens qui arrivent ?
39:29Ce n'est pas quelque chose
39:30de simple à traiter
39:31avec un choc comme ça.
39:33Peut-être que Nicolas a raison
39:35et Miran a raison
39:35sur cette variable-là.
39:37Et arrive le choc des tarifs.
39:40Et le choc de tarifs,
39:41quand vous avez eu
39:42un phénomène inflationniste
39:43comme vous l'avez eu,
39:45on peut dire
39:46que les antivations
39:47sont ancrées.
39:48Quand on regarde
39:48les enquêtes auprès des ménages,
39:49on dit que c'est moins ancrées.
39:51Mais sur le marché,
39:53la crédibilité de la Fed
39:53n'est pas partie.
39:55Et donc,
39:55si la Fed va trop vite,
39:57on a ce risque.
39:58On a ce risque
39:58parce qu'on va avoir
39:59un effet d'inflation.
40:01Et c'est très difficile à gérer.
40:02Vous avez un boom
40:03de la demande
40:05liée à l'investissement.
40:07Vous avez l'inflation
40:09qui arrive par ce choc.
40:11Vous pouvez dire
40:11non, c'est temporaire.
40:12Je suis la Fed.
40:13Je ne peux pas agir facilement.
40:15Et donc,
40:16moi, je pense que
40:17c'est vrai
40:17que la Fed sera
40:19plus prudente.
40:20Mais moi,
40:20je pense que là,
40:21ils vont quand même
40:22baisser en octobre
40:24pour acter le fait que...
40:27Parce que le marché
40:27l'attend déjà.
40:28Déjà,
40:29c'est une certaine...
40:31Mais ce n'est pas
40:31à cause d'ignorant.
40:33Mais parce que,
40:34effectivement,
40:35le marché l'attend
40:35et parce qu'il y a
40:36une faiblesse
40:36sur,
40:37en tous les cas,
40:38le marché du travail
40:39dont on ne sait pas trop
40:41quoi en faire aujourd'hui.
40:42avec moins de données
40:45d'ailleurs que d'habitude
40:45pour juger ce marché du travail.
40:47Mais je reviens du coup
40:48au début de notre discussion.
40:49Quand on revient
40:49sur la réaction de marché
40:51suite aux menaces
40:52commerciales de Trump
40:53ce week-end,
40:54on a vu tout de suite
40:55une baisse des taux.
40:56C'est-à-dire que le marché
40:57considère quand même
40:58que si on devait mettre
40:59100% de tarifs supplémentaires
41:00sur les produits chinois
41:02importés aux Etats-Unis,
41:03ce serait avant tout
41:04négatif pour la croissance,
41:05Jacques.
41:05Là, on joue vraiment
41:06l'aspect négatif croissance
41:08et la baisse des taux.
41:09Mais la baisse,
41:10elle a été violente
41:11sur l'affichage,
41:12mais on reste sur des niveaux
41:13autour de 4%.
41:14Et ces 4%,
41:16en fait,
41:16c'est ce qu'on estime
41:17être à peu près
41:17le niveau d'équilibre.
41:19Et ce niveau d'équilibre,
41:21il va osciller
41:22en fonction du risque,
41:24en fonction notamment
41:26des droits de douane
41:28qui peuvent exister.
41:30Mais ces 4%,
41:31en prenant des mesures différentes,
41:33on avait fait ces estimations
41:35il y a une année,
41:36on les a refaites aujourd'hui,
41:37on revient à peu près
41:39au cours de cette cible.
41:40Alors qu'il y a quelques mois,
41:41on pensait que les taux
41:42pouvaient monter à 5%.
41:43Dans les discussions,
41:44ils étaient montés
41:44au-dessus de 4,5%.
41:46Mais on est revenus finalement
41:49sur un niveau
41:50qui nous paraît
41:51être assez normal.
41:53C'est confort.
41:53Rapide question
41:56pour chacun d'entre vous,
41:57or ou argent ?
41:59Qu'est-ce qui protège le mieux ?
42:02Et qu'est-ce qui a le plus
42:04de chances
42:04d'avoir encore
42:05de la performance
42:06devant nous, Jacques ?
42:07Alors peut-être à court terme,
42:08il y a encore du potentiel
42:09sur l'argent,
42:09mais sur la durée,
42:10on en a déjà parlé
42:11plusieurs fois,
42:12nous c'est l'or,
42:13et que l'or,
42:14et rien que l'or.
42:15Il est l'or, mon seigneur,
42:16parce qu'on a
42:18les banques centrales.
42:18Il y a une distinction
42:19entre l'or et l'argent.
42:20Alors,
42:21l'actif qui est détenu
42:23par les banques centrales,
42:23c'est l'or.
42:24L'argent, non.
42:26Et l'accélération
42:28du prix aujourd'hui,
42:29pour moi,
42:29c'est plus un mouvement
42:30spéculatif,
42:31un mouvement technique,
42:32plutôt qu'une accélération
42:33sur la transition énergétique
42:34qui est gourmande
42:35en argent.
42:36Donc,
42:37il y a le ratio
42:39argent-or.
42:40La spéculation est plus vive
42:41sur l'argent
42:42que sur l'or,
42:43vous dites aujourd'hui ?
42:44En fait,
42:44aujourd'hui,
42:46personne ne pensait
42:47que la hausse de l'or
42:48se ferait aussi vite.
42:48Nous,
42:49on était haussiers
42:49sur l'or
42:50depuis assez longtemps.
42:51On a essayé
42:52à un moment
42:52de jouer
42:53de façon tactique
42:54des replis.
42:56Globalement,
42:56la tendance
42:57est tellement forte,
42:58il y a une telle demande
42:59des banquiers centraux
43:00que finalement,
43:00ça n'a pas marché.
43:02Par contre,
43:03si on veut se diversifier
43:04en dehors de l'or
43:05aujourd'hui,
43:06on peut voir
43:07que tout le complexe
43:08des métaux précieux
43:09a pu monter.
43:10Et que le deuxième
43:11le plus liquide
43:13va rester l'argent
43:13et c'est l'argent
43:14qui en bénéficie aujourd'hui
43:15alors que le ratio
43:16de l'un sur l'autre
43:16était à des plus bas historiques.
43:20Et donc,
43:20je pense que c'est plus
43:21une explication technique
43:23qu'une explication fondamentale.
43:24Bon.
43:25L'argent en termes
43:25de performance,
43:26effectivement,
43:27qui est un peu devant
43:27l'oncle d'or.
43:28C'est bien devant l'or.
43:29Bien devant l'or.
43:30Cette année,
43:31il n'y a pas photo.
43:32Et sur la durée,
43:33je pense que ça reste l'or
43:34qui va jouer son rôle.
43:37Question pour vous, Nicolas.
43:38Est-ce que la situation
43:38de crise politique
43:40en France
43:41peut permettre
43:42à la Banque Centrale Européenne
43:43de trouver des arguments
43:44pour délivrer
43:46une petite baisse de taux
43:48en plus ?
43:49Une ou plusieurs ?
43:49Je ne sais pas.
43:50Je pense que ce n'est pas
43:50une question de baisse de taux
43:51pour la France.
43:53Je pense qu'il y a,
43:54pour le coup,
43:54là, ça vaut le coup
43:54peut-être faire une comparaison
43:55avec ce qui se passe
43:56aux États-Unis
43:56sur le QT.
43:58la réduction du bilan.
44:00Je pense que ce que fait
44:01la BCE est tout à fait irresponsable.
44:03Elle réduit son bilan
44:04beaucoup plus vite
44:05aujourd'hui
44:05que la réserve fédérale américaine.
44:06Beaucoup, beaucoup plus vite.
44:07Beaucoup, beaucoup plus vite.
44:08Quand on voit d'ailleurs
44:08le comportement des taux américains
44:10depuis le début de l'année,
44:11au mois de mars,
44:12la Fed a annoncé
44:13qu'ils avaient réduit
44:15le rythme de réduction.
44:18Ils ralentissent
44:18la réduction de leur bilan.
44:19Et ils passaient
44:20à 5 milliards par mois
44:20de treasuries.
44:22La BCE aujourd'hui
44:23est à peu près en moyenne
44:24depuis le début d'année
44:25à 38 milliards par mois.
44:26Donc, si on compare ça au PIB,
44:28les États-Unis réduisent
44:29leur bilan
44:30de l'équivalent
44:31de 0,2 point de PIB
44:32par an
44:33avec une économie
44:34qui, me semble-t-il,
44:35tourne un peu mieux
44:36que celle de l'Europe
44:36alors que l'Europe
44:38baisse, elle,
44:39de 3% par an.
44:40Donc, il y a un nœud coulant, là.
44:42Il y a un nœud coulant.
44:43On va casse-foins
44:43plus vite que les Américains
44:44alors qu'on est en situation
44:45beaucoup plus dégradée.
44:46Et quand je regarde
44:47les chiffres français,
44:48c'est incroyable.
44:49C'est-à-dire que
44:49depuis le mois d'avril,
44:51le montant des titres
44:53vendus,
44:53enfin, laissé
44:54arriver à l'équivalent
44:56par la BCE
44:57est plus important
44:58que l'ensemble
44:58de ce qui a été fait
44:59aux États-Unis.
45:00Ce qui n'a littéralement
45:01aucun sens.
45:02Pour la France.
45:02Pour la France, oui.
45:04Et quand on s'est...
45:05Donc, c'est difficile
45:06dans ces conditions-là
45:06de s'étonner
45:07de ce qui se passe
45:07sur les taux français,
45:08sur le manque de croissance
45:09parce qu'évidemment,
45:09avec des taux à ce niveau-là,
45:11quand vous avez une croissance
45:11nominale du secteur privé
45:13en France qui est à 1%
45:15contre à peu près 5%
45:16aux États-Unis
45:16et que dans le même temps,
45:18vous avez une banque centrale
45:18qui est plus agressive
45:19alors que vous avez
45:20une situation
45:21qui est beaucoup plus dégradée,
45:22vous ne pouvez pas
45:22vous étonner
45:23de la situation actuelle.
45:24Donc, je pense qu'effectivement,
45:25si la BCE veut faire quelque chose
45:26qui puisse aider le pays,
45:28ça serait de faire ça
45:29parce que je pense
45:29qu'elle a un rôle,
45:31je ne dirais pas majoritaire,
45:32mais très lourd
45:33dans ce qui est en train
45:33de se passer en France
45:34depuis deux ans.
45:35Je pense que le cycle
45:35de hausse de taux
45:36qu'elle a fait
45:36plus le rythme de son QT
45:38depuis 2022
45:39est une des causes principales
45:40de ce qui se passe
45:41aujourd'hui en France.
45:42Bon, est-ce que...
45:43Non, mais c'est un peu technique,
45:44mais il nous reste une minute,
45:45Sébastien,
45:46est-ce que la BCE
45:47doit ralentir
45:48la réduction de son bilan ?
45:50Le débat sur l'euro
45:51à la baisse
45:53quand on commence
45:54à réduire le bilan
45:55sur les taux
45:56est quelque chose
45:57de vraiment pas évident.
45:57Il y a plus bien
45:58quelqu'un qui achète
45:59à un certain prix.
46:00Mais Nicolas a peut-être raison
46:01que ça joue.
46:02Moi, je ne crois pas.
46:05Je crois que ça joue beaucoup
46:06quand on fait le contraire.
46:10Ça a influence,
46:10ça crée de la...
46:11Donc, quand on achète...
46:12Les distorsions,
46:13quand on le défait,
46:14peuvent être importantes,
46:16mais je ne crois pas
46:17que ça soit le plus important.
46:18Et de fait,
46:19toutes les banques centrales
46:19voudraient sortir de ça
46:21et arriver à un niveau de bilan
46:23qui sera adéquat
46:24pour que l'économie
46:25continue à fonctionner.
46:27Est-ce que...
46:27Et c'est là où Nicolas
46:28pourrait avoir raison.
46:29Peut-être qu'on est allé
46:30trop loin
46:31et on n'a pas assez de liquidité,
46:34assez de buffer
46:34de liquidité pour l'économie
46:36pour fonctionner.
46:37Mais le niveau lui-même
46:39des taux,
46:39je ne suis pas sûr.
46:40Non, non, c'était...
46:41Est-ce que...
46:42Ah oui, est-ce que
46:42la corrélation...
46:43Est-ce que c'est ça
46:44qui fait que les choses
46:45sont graves ?
46:46Je pense que le manque
46:47de croissance française
46:48et de fait,
46:49l'immobilier commence à repartir.
46:51C'est bien les taux
46:52qui doivent le faire.
46:54Et nous,
46:54on s'attend à qu'il fasse
46:55un petit geste.
46:57On s'arrête là
46:58pour le débat sur la France,
46:59mais c'est un débat
47:00permanent, évidemment,
47:01et bien volontiers
47:02dans cette émission.
47:03Merci beaucoup à vous trois,
47:04Sébastien Paris-Sorvitz,
47:05LBPM,
47:06Jacques-Henri,
47:07Silex,
47:08et Nicolas Gutsman,
47:09la financière de la Cité.
47:10Le dernier quart d'heure
47:16de Smartbourg chaque lundi,
47:17c'est notre quart d'heure
47:18américain,
47:19bien sûr,
47:20pour traiter de la vie
47:21politique et économique
47:22américaine
47:23avec notre correspondant
47:24américain,
47:25Pierre-Yves Dugas,
47:25en visio,
47:26à distance,
47:27avec nous.
47:27Bonsoir,
47:28Pierre-Yves.
47:29Merci beaucoup
47:30d'être là,
47:31Pierre-Yves.
47:31Tout se passait bien
47:32dans cette bromance
47:33entre Donald Trump
47:35et Xi Jinping.
47:36les deux hommes
47:37se respectent,
47:38les deux hommes
47:39sont à la tête
47:39d'une superpuissance.
47:41Ils devaient même
47:42se rencontrer
47:43au sommet de la PEC,
47:44prévu, je crois,
47:45d'ici 10, 15 jours.
47:47Que s'est-il passé
47:48ce week-end,
47:49Pierre-Yves ?
47:51Alors,
47:52il y a deux interprétations.
47:54Ou bien les Chinois
47:55ont changé
47:55de politique commerciale,
47:57ou bien ils ont fait
47:59une erreur d'appréciation.
48:01En envoyant une lettre
48:02par le ministère chinois
48:04du Commerce
48:05à tous les partenaires
48:07de la Chine
48:07en expliquant
48:08que dorénavant,
48:09dès qu'un produit
48:10contient 0,1%
48:11de terres rares chinoises,
48:13il va faire l'objet
48:14de mesures
48:15de contrôle d'exportation
48:16et d'un processus
48:17de déclaration
48:18extrêmement compliqué,
48:19extrêmement détaillé,
48:21qui de fait
48:22donne l'impression
48:23de vouloir donner
48:24à la Chine
48:24un veto
48:25sur l'utilisation
48:27des terres rares chinoises,
48:28y compris
48:29sur le marché secondaire
48:30aux exportations.
48:32Il y a un changement
48:34de politique commerciale
48:35de la Chine
48:35qui est jugé
48:36inacceptable
48:37par les États-Unis.
48:38Curieusement,
48:39les Européens
48:40sont silencieux
48:40et qui a déclenché
48:43une violente colère
48:44de la part
48:44du président Trump
48:45qui promet maintenant
48:46si ces changements
48:47de politique
48:48se vérifient
48:49d'ici le 1er novembre
48:50d'imposer
48:51une forte augmentation
48:52de droits de douane
48:53de 100%.
48:55Ou alors,
48:56c'est une erreur
48:57d'appréciation
48:58de bureaucrates chinois.
49:00C'est la porte
49:01ouverte en tout cas
49:02qui a été donnée
49:03encore tout à l'heure
49:04par Scott Besant,
49:05le secrétaire américain
49:06au Trésor,
49:07qui dit
49:08tout ça peut
49:09se négocier,
49:10tout ça peut
49:11se corriger
49:11si les Chinois
49:12reconnaissent
49:13qu'ils ont parlé
49:14trop vite
49:14et qu'ils ont mis
49:15en place
49:15une usine à gaz
49:16qui est inacceptable.
49:18Cela dit,
49:18je dis usine à gaz,
49:19mais lui,
49:20il emploie
49:20une autre formule
49:22qui nous montre bien
49:22que Scott Besant,
49:24qui est un homme calme,
49:25qui est un homme posé,
49:26qui est un homme
49:27très diplomate
49:28et très prudent,
49:28n'est pas du tout content
49:29et qu'il partage
49:30la colère du président Trump
49:32puisque Scott Besant
49:33tout à l'heure a dit
49:33les Chinois ont pointé
49:35un bazooka
49:36sur la chaîne
49:37d'approvisionnement
49:38industriel
49:38de tous les pays
49:39du monde.
49:40C'est inacceptable.
49:41Nous allons procéder
49:42à une rapide consultation
49:43à Washington
49:45en ce moment
49:45où se tiennent
49:46les réunions annuelles
49:47de la banque
49:47mondiale du FMI
49:48avec nos alliés
49:50pour dégager
49:51une position commune
49:52et faire comprendre
49:54à Pékin
49:54que cette position
49:55est inacceptable.
49:58Ce que redoutent
49:58en particulier
49:59les Américains,
50:00c'est que la Chine,
50:01par une sorte
50:02de porte dérobée,
50:04introduise
50:04des contrôles
50:05aux exportations
50:06qui, par exemple,
50:07rendront impossible
50:08à l'industrie européenne
50:10de fabriquer des armes
50:11pour les livrer
50:12à l'Ukraine.
50:13Cette affaire
50:13de contrôle
50:14des terres rares
50:15va très très loin.
50:16Oui.
50:17L'affaire,
50:18effectivement,
50:19est assez profonde.
50:20Ce n'est pas nouveau,
50:21ce sujet des terres rares
50:22et je le rappelle
50:23à chaque fois,
50:24la seule rareté
50:24de ces terres rares,
50:26c'est que peu de pays
50:27acceptent
50:28les externalités négatives,
50:29autrement dit,
50:30la pollution générée
50:31par leur production,
50:32leur extraction
50:33et leur raffinage
50:36et que la Chine
50:36a pris cette place,
50:37évidemment,
50:38pour l'ensemble
50:39du monde
50:39aujourd'hui.
50:41Autre situation
50:42de blocage,
50:44Pierre-Yves,
50:44qui s'éternise,
50:46le shutdown
50:46rentre dans la deuxième
50:48semaine,
50:48si je ne dis pas de bêtises,
50:49de paralysie budgétaire
50:51et administrative
50:52aux États-Unis ?
50:54Alors,
50:54en l'occurrence,
50:54c'est assez facile
50:55à calculer.
50:56Nous sommes le 13 octobre,
50:57je crois,
50:57ça a commencé le 1er.
50:59Donc,
51:0013 jours
51:00de blocage.
51:03Et c'est un blocage
51:05qui relève
51:07plus
51:08d'un combat
51:11entre deux tendances
51:12au sein du Parti démocrate
51:13que d'un véritable combat
51:15entre républicains
51:17et démocrates.
51:18Plus le temps passe
51:20et plus ce pari
51:21qui a été pris
51:22par les deux leaders
51:24de la minorité démocrate
51:25des deux chambres
51:26du Congrès
51:26de choisir
51:28le shutdown
51:28pour en faire
51:29un point d'honneur
51:31et de paralyser
51:32la fonction publique
51:33américaine
51:34pour obliger
51:35la Maison-Blanche
51:37à réexaminer
51:38la question
51:38de l'élimination
51:39de subventions
51:40pour accéder
51:41au marché
51:42de l'assurance maladie.
51:43Ce pari,
51:45pour le moment,
51:46ne porte pas ses fruits.
51:48Les sondages
51:48montrent que,
51:49oui,
51:50l'opinion publique
51:51américaine
51:51blâme les républicains
51:53un petit peu plus
51:55que les démocrates
51:55mais c'est vraiment
51:56dans un bouchoir de poche
51:57et ce soulèvement
51:59de l'opinion
52:00contre ce shutdown
52:01que les démocrates
52:03attendaient
52:03ne s'est pas encore produit.
52:05Alors,
52:05plus le temps passe,
52:06plus ça devient compliqué.
52:07Pas simplement
52:07pour les fonctionnaires
52:08américains
52:09dont une bonne partie
52:10sont obligés
52:11de travailler
52:11sans être payés
52:13ce qui est quand même
52:13un comble
52:14mais aussi
52:16pour tous les gens
52:16qui travaillent
52:17pour indirectement
52:18le gouvernement fédéral
52:20américain
52:20mais sous contrat
52:21dans le secteur
52:23de la construction
52:24par exemple
52:24et qui ne peuvent
52:26plus payer leur traite.
52:28Donc,
52:29c'est une situation
52:30qui est en train
52:30de pourrir
52:31et c'est une situation
52:33sur le pourrissement
52:34duquel
52:35les démocrates comptaient
52:36et la Maison-Blanche
52:38a procédé
52:38à deux
52:39deux tactiques
52:41à utiliser
52:42deux tactiques
52:43qui ont un petit peu
52:43pris les démocrates
52:44à contre-pied.
52:45Première tactique,
52:46ils ont mis à exécution
52:47la menace
52:48dont nous parlions
52:48la semaine dernière
52:49à savoir
52:50que le président
52:53des États-Unis
52:53a tout simplement
52:54commencé à licencier
52:55et non plus
52:56mettre à pied
52:57temporairement
52:58à licencier
52:59des fonctionnaires
53:01fédéraux.
53:01Les démocrates disent
53:02il n'a pas le droit
53:02de le faire,
53:04on a saisi la justice,
53:05il va falloir encore
53:05s'expliquer
53:06mais c'est tout de même
53:07quelque chose
53:08comme 4200 fonctionnaires
53:09fédéraux américains
53:10dans sept agences
53:11qui maintenant
53:12n'ont plus d'emplois.
53:14Autre surprise
53:15qui a pris
53:15à contre-pied
53:17les démocrates,
53:18le secrétaire
53:19à la Défense
53:20a trouvé
53:20dans une enveloppe
53:22de 8 milliards
53:23de dollars
53:23destinés à financer
53:24des opérations
53:25de recherche
53:25et de développement
53:26de quoi payer
53:27la solde
53:28de tous les militaires
53:29américains
53:30le 15 octobre.
53:32Donc on attendait
53:33cette échéance
53:34comme une échéance
53:34humiliante
53:35et les démocrates
53:36voulaient l'utiliser
53:37comme une preuve
53:38du manque
53:39de pitié
53:41des républicains
53:41pour le sort
53:42des soldats
53:43et bien non
53:43les soldats
53:43seront payés.
53:44Mais vous dites
53:45que les républicains
53:45sont en train
53:46de reprendre
53:46un peu la main
53:47dans cette bataille
53:49politique
53:49autour de ce
53:52shutdown.
53:54Je ne sais pas
53:55s'ils reprennent
53:55la main
53:56mais le soulèvement
53:58de l'opinion
53:59contre les républicains
54:01dans ce shutdown
54:01sur lequel comptaient
54:02les démocrates
54:03pour le moment
54:03ne s'est pas produit
54:04je vous l'avais dit
54:07même le Washington Post
54:08dans sa page éditoriale
54:09s'est rendu compte
54:10que en fait
54:11cette opération
54:13avait été montée
54:13de toutes pièces
54:14par les leaders
54:15démocrates
54:16qui étaient plutôt
54:17centristes
54:18au sein
54:20des deux minorités
54:22des deux chambres
54:23du congrès
54:23pour mobiliser
54:24leur électorat
54:25parce qu'ils redoutent
54:27l'intervention
54:28de la frange
54:29de gauche
54:31du parti démocrate
54:31au niveau des primaires
54:33pour les empêcher
54:34ou leur compliquer
54:35la tâche considérablement
54:36lors des prochaines élections
54:38donc ce sont des vieux leaders
54:39du parti démocrate
54:40qui veulent faire du Trump
54:42si j'ose dire
54:43pour mobiliser
54:44leur électorat
54:45et couper l'herbe
54:47sous le pied
54:47d'une OPA
54:49de la gauche
54:50de leur parti
54:50et donc Scott Bessent
54:51a trouvé les 8 milliards
54:52pour payer la solde
54:53des militaires
54:54et j'ai vu aussi
54:54que le BELES
54:56le bureau de labor statistique
54:57allait sans doute
54:58quand même publier
54:59alors le rapport
55:00sur l'emploi
55:00je ne sais pas
55:01mais en tout cas
55:01le chiffre d'inflation
55:03le rapport mensuel
55:04sur l'inflation
55:04le CPI
55:05peut-être avant
55:06la fin du mois d'octobre
55:07il devait être publié
55:08normalement théoriquement
55:08je crois cette semaine
55:09mais il sera peut-être
55:10décalé de quelques jours
55:11parce que ce chiffre-là
55:12est important
55:13pour calculer
55:14la revalorisation
55:15des pensions de retraite
55:16à partir du 1er novembre
55:17c'est ça Pierre-Yves ?
55:19Exactement
55:20l'indexation
55:21de Social Security
55:22sur l'indice
55:24des prix à la consommation
55:25est une chose
55:26qui concerne
55:27des dizaines
55:28de millions d'Américains
55:29qui veulent savoir
55:30dans quelle mesure
55:32leur pension
55:33de retraite
55:33va augmenter
55:34et l'absence
55:36de l'indice
55:37des prix à la consommation
55:38allait empêcher
55:39cette indexation
55:40donc il fallait intervenir
55:41et ils avaient été
55:43considérés
55:44le 1er octobre
55:45comme des fonctionnaires
55:46américains fédéraux
55:47non essentiels
55:48et ceux qui calculent
55:50le CPI
55:50tout d'un coup
55:51sont devenus essentiels
55:52Bon ben voilà
55:53la vie
55:54sous shutdown
55:55aux Etats-Unis
55:56se poursuit
55:57tant bien que mal
55:58merci beaucoup
55:59Pierre-Yves
55:59Pierre-Yves Dugas
56:00avec nous
56:00chaque lundi
56:01dans ce quart d'heure
56:02américain
56:03notre correspondant
56:04américain
56:04pour Bsmart for Change
56:05un quart d'heure
56:06que vous retrouvez
56:07comme tous les autres
56:07bien sûr
56:08en replay
56:09sur Bsmart.fr
56:11et que vous écoutez
56:11en podcast
56:12sur l'ensemble
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