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  • il y a 16 heures
Mercredi 3 décembre 2025, retrouvez Vincent Juvyns (Chief Investment Strategist Belgium, ING), Hervé Amourda (Économiste, ProBTP Finance et membre de BSI Economics) et Benoit Peloille (CIO, Natixis Wealth Management) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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Transcription
00:00Générique
00:003 invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
00:13Vincent Juvin c'est avec nous, Chief Investment Strategist chez ING pour la Belgique.
00:18Bonsoir Vincent.
00:19Bonsoir Régoire.
00:19Merci beaucoup d'être avec nous, ravi de vous retrouver.
00:22Ravi de retrouver Hervé Amourda également, le responsable de la recherche de ProBTP Finance
00:26et membre également de BSI Economics.
00:28Bonsoir Hervé.
00:29Bonsoir Régoire.
00:29Et merci à Benoît Pellewald d'être également avec nous.
00:31Bonsoir Benoît.
00:32Bonsoir Benoît.
00:33Directeur des investissements de Natixis Wealth Management.
00:35On rentre dans la dernière ligne droite de cette année 2025 avec encore quelques échéances monétaires
00:41notamment et cette fameuse décision de la réserve fédérale américaine attendue la semaine prochaine Benoît
00:46avec assez peu d'informations officielles, assez peu d'informations dures.
00:52Une qui est parue aujourd'hui est une enquête menée par ADP concernant le secteur privé,
00:59l'emploi dans le secteur privé aux Etats-Unis qui semble confirmer ce qu'on observe déjà depuis plusieurs mois.
01:06Est-ce que c'est encore une des dernières données majeures pour la Fed la semaine prochaine ?
01:10Et est-ce que cela vient enfoncer le clou dans l'idée que la Fed va délivrer une troisième baisse de taux consécutive ?
01:17Oui, ça vient enfoncer le clou, en tout cas sur le meeting de décembre.
01:23Voilà, ça n'apporte rien de nouveau, mais c'est important parce qu'il y a eu une grande volatilité sur les attentes de marché sur ce meeting de décembre
01:32avec effectivement cette question, il y a le vol à inflation qui est toujours problématique.
01:37C'est vrai qu'on a une inflation qui est supérieure à l'objectif, mais ça fait cinq ans qu'elle est supérieure à l'objectif.
01:41Mais surtout une tendance à dévier de l'objectif depuis le mois de mai.
01:47Mais c'est vrai que pour l'instant, cette tendance n'est pas suffisante pour dissuader la Fed de délivrer au moins cette baisse de taux de décembre
01:54compte tenu des chiffres dont on dispose sur l'emploi.
01:57Il y a véritablement une dégradation un peu plus marquée du marché du travail aux Etats-Unis.
02:01Quand on regarde le trend des créations d'emplois, c'est compatible avec un freinage relativement appuyé de l'économie.
02:08Donc il y a matière à agir.
02:09Ça fait plusieurs mois que le marché du travail est à l'arrêt en fait.
02:11C'est ça, les données sont quand même relativement consistantes.
02:14Et donc quand on essaie de mettre dans la balance entre les deux objectifs,
02:18l'objectif d'inflation, la dynamique de l'inflation n'est pas suffisante pour dissuader de délivrer cette baisse de taux.
02:24Donc ça ne pose pas véritablement...
02:26Enfin voilà, ça vient éclaircir la situation.
02:28Il y avait eu pas mal de cafouillages dans les attentes sur ces deux derniers mois.
02:32Ça vient clarifier la situation.
02:33Maintenant où c'est moins clair, ça va être sur les prochains meetings.
02:36Et le discours qui va être délivré, parce que malgré tout, cette situation est tout à fait possible.
02:42On a encore la possibilité de délivrer des baisses de taux.
02:44Le scénario chez nous, c'est qu'on continue de délivrer les baisses de taux sur le premier semestre 2026,
02:50qu'on va atterrir autour de 3 pour les FedFans.
02:53Ce qui est le scénario plutôt consensuel en réalité.
02:57Mais cette capacité à délivrer les baisses de taux, elle va être de plus en plus challengée par la dynamique de l'inflation.
03:02Encore une fois, on peut délivrer ces baisses de taux dans le cadre d'un freinage de l'économie qui reste, j'ai envie de dire, assez classique,
03:10s'il n'est pas contrecarré par des données d'inflation qui sont relativement désagréables.
03:14Et là où il y a un point d'incertitude, c'est qu'on voit quand même, ce n'est pas un choc inflationniste,
03:19néanmoins, les droits de douane se diffusent progressivement.
03:24Quand on regarde la dynamique de prix de tout un tas de biens,
03:28ça laisse supposer qu'il y a une persistance peut-être un peu plus importante de l'inflation à venir.
03:33Et donc, reste à voir jusqu'à quand, quel est le point de rupture, à quel moment,
03:37quelle est la tolérance de la Fed à accepter cette inflation un petit peu persistante
03:41qui la dissuadra justement de délivrer les baisses de taux.
03:44Nous, on est assez convaincus qu'on aura quand même ces baisses de taux
03:46parce que le freinage de l'économie, ça fait plus de deux ans que l'économie américaine doit freiner,
03:51elle ne freine pas.
03:51On a maintenant des chiffres tangibles avec le marché du travail
03:55et surtout, on sait comme le marché du travail, c'est important aux Etats-Unis
03:59par rapport aux pays européens, la perception des ménages sur le marché du travail est extrêmement importante
04:04et ça, c'est assez consistant, c'est assez continu depuis des mois
04:06où la perception à l'égard du marché du travail se dégrade.
04:09Et donc, c'est là où effectivement, ça vient valider que cette histoire de freinage,
04:13elle reste effectivement encore à écrire, mais elle est bien réelle.
04:16Est-ce qu'on reste dans l'idée que la Fed délivre des baisses de taux assurantielles
04:20ou enlève petit à petit la restriction monétaire restante à travers sa politique de taux
04:28ou est-ce qu'à un moment, elle assume de chercher à redevenir accommodante ?
04:34C'est ça la question, très clairement, quel est le point de bascule ?
04:38Quand on regarde ce qui se passe sur les taux d'intérêt, on a quand même une...
04:41On a la courbe qui se pontifie, on voit bien que quand on regarde le taux 3 mois aux Etats-Unis,
04:45on se place quand même dans la configuration assez habituelle en réalité
04:48d'un marché qui anticipe une réserve fédérale qui...
04:52Un cycle de baisse de taux.
04:53Exactement, c'est-à-dire une réserve fédérale qui doit être accommodante
04:55parce que le cycle est en train de ralentir.
04:58Et donc, cette logique, j'ai envie de dire, assurantielle,
05:01qui est la logique depuis deux ans, c'est-à-dire qu'on fait un resserrement monétaire
05:05et puis, en fait, on fait tout pour compenser les effets de ce resserrement monétaire.
05:09Cette logique, au bout d'un moment, elle va toucher à sa fin.
05:12C'est-à-dire qu'effectivement, soit on fait suffisamment ralentir l'économie
05:15pour espérer regagner fondamentalement la maîtrise de l'inflation,
05:18soit on ne le fait pas.
05:19Et dans ces cas-là, on a véritablement des pressions inflationnistes.
05:21Nous, on pense qu'effectivement, en 2026,
05:24après ces deux années de freinage qui n'arrivent jamais,
05:27on va y entrer.
05:28On a bien un marché du travail qui se dégrade.
05:30Et donc ça, ça va pousser probablement à être effectivement plus accommodant,
05:34mais par nécessité, parce que l'économie freine de façon bien tangible.
05:36Qu'est-ce qui va déterminer la course de la politique monétaire américaine
05:40partant d'aujourd'hui et au cours de l'année prochaine, Hervé ?
05:44Et avec les facteurs fondamentaux,
05:47j'imagine qu'il faut intégrer aussi les changements de gouvernance
05:50qui sont attendus au sein de la réserve fédérale américaine.
05:54Oui, alors déjà, sur les facteurs fondamentaux,
05:56je pense que pour 2026, ce qui va être important de regarder, de suivre,
06:00c'est le taux réel.
06:01Parce que ce que l'on attend à peu près tous,
06:04c'est un ralentissement de l'inflation vers la fin de 2026.
06:06Donc on resterait en moyenne à 3% aux États-Unis,
06:09mais globalement, le S2 est beaucoup plus faible que le S1.
06:12Qu'est-ce que ça veut dire si les taux nominaux aujourd'hui restent à 4% ?
06:16Ça veut dire qu'on va avoir des taux réels de plus en plus élevés.
06:18Et ça, pour le coup, est-ce que l'économie américaine,
06:22quel que soit notre scénario sur le marché de l'emploi ou sur l'inflation,
06:25est-ce qu'on a besoin d'une politique plus restrictive en termes réels ?
06:28On est à peu près tous d'accord pour dire non.
06:30Donc moi, je pense que quand on parle de baisse de taux assurantielle,
06:33c'est vraiment ce sujet-là que la Fed doit anticiper, doit prévoir.
06:36Maintenant, le problème, et vous l'avez souligné,
06:38c'est le calendrier politique, le fait que Jérôme Powell s'en aille en mai,
06:42qu'on ait un successeur vraisemblablement beaucoup plus politique,
06:47en tout cas que Jérôme Powell lui-même,
06:49qui pourtant avait été nommé par Donald Trump et on avait cette appréhension-là,
06:53mais cette fois-ci, elle semble beaucoup plus avérée.
06:56Maintenant, est-ce qu'il arrivera à baisser les taux suffisamment, fortement,
07:01puisqu'on voit que le comité aujourd'hui du FOMC est très divisé,
07:07ne serait-ce que le dernier, celui d'octobre,
07:09parce qu'on ne peut pas encore présager de ce qui va se passer en décembre,
07:12même si on est à peu près tous d'accord sur la baisse de taux à venir,
07:15mais le dernier d'octobre est un des plus divisés depuis les années 90.
07:19Je pense qu'il y en a quatre ou cinq où on a eu deux dissidents qui ne veulent pas la même chose.
07:23C'est ça.
07:24Des divisions dans les deux sens.
07:25C'est ça.
07:26Dispersion autour du consensus qu'on n'a pas l'habitude de voir à la Fed.
07:29C'est une banque centrale qui décide par consensus, on le rappelle.
07:34En général.
07:35Il y a ce système de vote qui est toujours publié, mais ce n'est pas la BOE.
07:38La BOE, clairement, c'est le vote qui prime.
07:41Pour la Fed, il y a toujours eu un consensus autour du Sherman.
07:44Donc là, on va peut-être arriver dans une situation où on n'a plus ce consensus.
07:48Et les quelques cas, je reviens juste sur ces points historiques,
07:51de 2019, typiquement, où on avait des dissidents,
07:53où on avait Jim Boulard qui voulait 50 BP de baisse, etc.
07:57C'était une situation où, finalement, le constat que l'on pouvait avoir sur l'économie
08:02était beaucoup plus facile, le décryptage en tout cas,
08:06était beaucoup plus facile que la situation actuelle.
08:09Dans la situation actuelle, c'est très rare déjà de voir une croissance,
08:14une consommation des ménages, parce que la croissance pourrait être forte
08:16pour plein d'autres raisons, mais elle est forte pour la consommation des ménages.
08:20C'est le moteur rêvé, j'allais dire, de toutes les politiques économiques.
08:24Donc on a une croissance qui est très forte, une inflation qui reste à 3%,
08:27et qui peine à ralentir, même si, en variation mensuelle,
08:30on voit que les contributions et la composition de ces contributions
08:34est de moins en moins inquiétante.
08:36On avait le logement, mais c'est de moins en moins vrai.
08:38Et puis, il y a un taux de chômage qui commence à se dégrader.
08:41Alors, on est quand même très proche du taux de chômage structurel.
08:43Donc, voilà, moi, je ne suis pas particulièrement inquiet sur le taux de chômage.
08:46Et puis, on voit que les destructions d'emplois sont très ciblées
08:48dans le secteur de la tech, dans un petit peu le secteur du retail aussi,
08:52mais pour des grands groupes.
08:54Donc, voilà, c'est potentiellement assez passager,
08:57puisque les enquêtes nous montrent des meilleures perspectives à très court terme.
09:01Et ce qui est intéressant, c'est quand on fait l'exercice,
09:03souvent on se pose la question,
09:05mais quand est-ce qu'on a vu une économie avec 3% d'inflation,
09:083% de croissance, et un marché de l'emploi qui se dégrade ?
09:12Eh bien, nous, on a fait cet exercice-là,
09:13alors pas en cherchant l'exactitude des chiffres,
09:16mais en regardant les mois qui se rapprochent le plus,
09:18dont la distance est la plus faible,
09:20avec le dernier mois de données connues, c'est-à-dire septembre.
09:22Eh bien, en fait, on n'a aucun mois dans l'histoire.
09:25Les 20 mois les plus proches sont les 20 mois depuis 2023.
09:29D'accord.
09:30Donc, on est vraiment dans une situation totalement inédite.
09:32C'est très caractéristique de la période qu'on vit,
09:34c'est ça que vous voulez dire.
09:35Exactement.
09:35Et donc, automatiquement, avec cette fête divisée,
09:39mais pour les bonnes raisons,
09:40pour un constat qui est difficile à faire,
09:42et ce biais politique qui risque d'arriver en mai,
09:45est-ce qu'on l'anticipe, est-ce qu'on ne l'anticipe pas ?
09:46Est-ce que Jérôme Poel voudra finalement ramener les taux plus faiblement ?
09:50Oui, parce qu'il a encore, en plus de ce meeting,
09:53il en a encore trois à présider au début de l'année 2026, quand même.
09:56Absolument, oui.
09:57Non, il a une charge importante.
09:59Alors ensuite, on pense,
10:00et puis il y a eu la dernière déclaration de Donald Trump
10:02qui nous dit qu'il pourrait y avoir la nomination d'Asset
10:05dès le début 2026.
10:08Est-ce que le marché va plus écouter Asset que Poel
10:10à partir du moment où Asset est nommé ?
10:13Et si on pense qu'il a de bonnes raisons d'être confirmé par le Sénat,
10:17mais pour moi, la personne pour laquelle on pouvait avoir le plus de doutes,
10:21c'était Miran.
10:22Miran a été confirmé assez facilement.
10:25J'ai du mal à voir pourquoi Asset ne le serait pas.
10:27Donc, à partir du moment où il est désigné,
10:29je pense que les projecteurs seront sur lui
10:32et beaucoup moins sur Poel.
10:33Et pour brûter encore plus les choses,
10:35oui, Jérôme Poel va devoir quitter son poste de président
10:38de la Réserve fédérale américaine,
10:40mais son mandat de gouverneur,
10:42en tout cas son mandat de directeur au sein du board,
10:44court jusqu'en 2028, je crois.
10:45Absolument.
10:46Et on ne sait toujours pas s'il choisira de rester
10:50ou de quitter toutes ses fonctions au sein de la Fed en mai 2026.
10:54Il pourrait se retrouver toujours gouverneur
10:57avec son successeur à la tête de la Banque centrale.
11:01J'ai envie de dire, comme tous les responsables de la Fed
11:04ou de la BCE, ils sont souvent très mystérieux
11:07sur ce qui se passe après leur mandat.
11:10Je crois, pour avoir cherché l'information il y a quelques mois,
11:13qu'il y a un seul président de Banque centrale
11:16qui était resté en tant que gouverneur.
11:17À la fin de son mandat de président, c'est ça ?
11:20Exactement. Je crois que c'est Eccles.
11:22Alors pour la petite histoire, il a donné son nom au bâtiment de la Fed
11:25aujourd'hui de Lyon, donc c'est quand même devenu un symbole.
11:28C'est pas mal, déjà.
11:29Est-ce que Jérôme Poel veut avoir son nom sur un bâtiment ?
11:31C'est peut-être tout ce qu'il a gagné aujourd'hui.
11:33Mais non, je ne le vois vraiment pas rester sur ce mandat.
11:36Ceci dit, sur la question du mandat,
11:40Asset, qui ne fait pas partie de la Fed,
11:42pour être gouverneur de la Fed,
11:44il doit faire partie du comité, du FOMC.
11:48Et donc il doit avoir, comme Poel, finalement,
11:50un contrat de 14 ans.
11:54Et donc ça, pour que ça colle en termes de timing,
11:57ça veut dire qu'au plus tard, au 1er février,
11:59je crois, si on a toutes les dates
12:00et qu'on laisse le temps au Sénat de valider,
12:02il faudrait qu'au plus tard, début février, on ait son nom.
12:05Donc voilà, on va très vite être fixé.
12:09Oui, je crois, visiblement, ça a l'air le sprint final,
12:12alors peut-être pas avant Noël,
12:13mais sans doute au début de l'année 2026.
12:16Qu'est-ce que tout ça vous inspire, Vincent ?
12:18Et puis revenons au marché.
12:20Est-ce que pour l'instant,
12:21ce sont de bonnes baisses de taux
12:22pour la prise de risque sur les marchés ?
12:25Est-ce qu'on est dans ce scénario
12:27où si les choses se dégradent,
12:29la Fed sera là,
12:30et donc « bad news is good news », comme on dit.
12:33Oui, il me semble.
12:34En tout cas, les marchés semblent célébrés.
12:35J'ai peu de choses à rajouter sur la politique monétaire en tant que telle.
12:37Je pense que ça a été très bien disséqué par mes collègues.
12:40Je pense qu'on a d'abord une croissance qui est forte,
12:43mais qui est un peu en trompe-l'œil.
12:44La consommation tient,
12:45malgré l'affaiblissement un petit peu du marché du travail.
12:48Mais enfin, on voit qu'en termes de contribution à la croissance,
12:51c'est la thématique de cette année,
12:52sur les marchés comme en économie.
12:54C'est vraiment l'investissement, le CAPEX,
12:56qui aujourd'hui, en tout cas,
12:58contribue à une part croissante de l'économie.
13:00Alors, on hésite, on n'a pas les chiffres du troisième trimestre,
13:02mais enfin, Harvard estimait la contribution à 90% au premier semestre.
13:06On est plutôt sur 40-50%, mais enfin, c'est significatif.
13:09Ce qui fait qu'on a une économie qui a l'air de tourner très bien,
13:11mais qui est en fait,
13:12cette fameuse économie en cas.
13:14On n'est pas habitué à avoir une économie américaine
13:16qui fonctionne à ce point sur le CAPEX
13:18et relativement moins sur les autres variables économiques,
13:21qui évidemment compliquent encore davantage le rôle de la Fed.
13:24Je pense qu'aujourd'hui, la baisse de taux de 7 décembre est pricée,
13:28donc pour nous, elle est actée.
13:30Ça pourrait être une baisse de taux au quiche, finalement.
13:33On baisse les taux maintenant,
13:34et puis on temporise pour la suite.
13:39Et quelque part, en effet,
13:40remettre un petit peu la patate chaude pour le successeur de Poel.
13:43On verra.
13:44Maintenant, je pense que le 3% d'ici la fin de l'année,
13:46ça me semble évidemment un no-brainer,
13:47d'autant qu'en effet,
13:49on est encore dans une politique monétaire
13:50qu'on pourrait qualifier de restrictif aujourd'hui.
13:52Donc, il y a quand même, finalement,
13:53par rapport à d'autres régions,
13:55en tout cas matière, à baisser les taux.
13:56On a quand même des pans de l'économie américaine
13:58qui sont toujours en difficulté.
13:59Le marché immobilier, notamment.
14:01Enfin, je vois que les taux à 30 ans refluent quelque peu.
14:03Mais enfin, quand même au-delà de 6%.
14:04En Europe, on serait choqué à des niveaux comme ça.
14:07C'est l'argument de ceux qui veulent des jumbo cuts.
14:08Donc voilà.
14:09Bon, que dire pour les marchés ?
14:10Finalement, on a une fête qui va baisser les taux,
14:13qui va les baisser quand même significativement
14:14dans les 12 mois à venir.
14:16À quel rythme, on verra qui baissera les taux à suivre.
14:18Mais elle les baissera vraisemblablement.
14:21On a, a priori, une économie qui tient.
14:24Alors, affaiblissement du marché du travail.
14:26Mais enfin, avec des niveaux de chômage,
14:28comme aux États-Unis.
14:28Moi, je dis souvent, en Europe,
14:29on danserait dans les rues.
14:31Donc, ça tient.
14:33Par contre, on a pas mal de périodes dans l'histoire
14:35où on a des baisses de taux et pas de récessions.
14:37Et ça a systématiquement été positif pour les marchés.
14:40Donc, donne faille de fête.
14:41Ça reste quand même, évidemment,
14:42un thème pour 2026.
14:46Alors, moi, j'ai envie de dire,
14:47on a discuté finalement avant d'entrer en plateau.
14:49Qu'est-ce que ça a comme impact
14:50sur la courbe des taux aux États-Unis ?
14:52Si on va au bout de la logique
14:53qui ramène les taux faits de funds à 3% ?
14:57Pour moi, on a un bull steepening.
14:59Donc, c'est objectivement...
15:00C'est un bull steepening.
15:01Oui, pour moi, clairement.
15:02Alors qu'on a plutôt l'inverse en zone euro.
15:05Donc, soyons clairs.
15:08Oui.
15:08Et la fête qui plus est,
15:10en tout cas, a signalé l'arrêt
15:11de son programme de quantitative tightening.
15:13Donc, on est vraiment sur les deux aspects
15:15conventionnels et non conventionnels de sa politique.
15:17Donc, c'est un ancrage quand même
15:18de la partie longue de la courbe des taux ?
15:20Je le pense.
15:20Avec ces baisses de taux.
15:21Voilà.
15:21Et en tout cas, le fait qu'on arrête...
15:22Enfin, un dérapage de la partie longue.
15:23Qu'on arrête le quantitative tightening,
15:25c'est aussi finalement un signal
15:26que si besoin est,
15:28en tout cas,
15:28on a cette capacité d'agir,
15:30même s'il a été signalé
15:31que ce serait plutôt à court terme
15:32qu'à long terme.
15:33Mais on voit qu'actuellement,
15:34les taux à long terme aux États-Unis
15:36ont plutôt bien fait leur job,
15:37mieux que les taux européens.
15:39Dans les phases de volatilité
15:40qu'on a eu ces derniers jours,
15:41on a eu réellement une aide
15:42des très juristes américaines
15:44qu'on n'a pas eue
15:45dans des dimensions similaires en Europe.
15:48Donc, finalement,
15:49à l'entame de 2026,
15:50dans cette configuration
15:51d'une fête qui baisse des taux
15:52dans un contexte économique
15:54qui reste porteur,
15:55tant qu'il y a,
15:56et on va en parler dans un instant,
15:57tiens,
15:58j'ai quand même envie de parier,
15:59en tout cas,
16:00sur les actifs risqués
16:00dans ce contexte-là
16:01et en tout cas,
16:02certainement,
16:03sur les actifs américains.
16:04Maintenant,
16:05il y a peut-être finalement
16:06une autre institution américaine
16:07qui est peut-être aussi
16:08dans l'intervalle
16:09peut-être plus importante,
16:10on en parlait avant
16:10de rentrer en plateau,
16:11mais c'est la Cour suprême
16:13des États-Unis
16:13dont la décision attendue
16:15avant la fin de l'année
16:16sur les droits de droite
16:18de Donald Trump
16:19pourrait être lourde de conséquences.
16:21À la fois,
16:21un camouflet pour Donald Trump
16:22compliquerait en tout cas
16:24les choses pour les mid-terms,
16:25ou en tout cas,
16:26on verrait un peu
16:26comment ils peuvent gérer les choses,
16:28tandis qu'un feu vert
16:29lui donne une autoroute
16:31pour donner des cadeaux fiscaux
16:32dans l'intervalle
16:33et s'assurer d'une victoire
16:35éclatante
16:35durant les mid-terms.
16:37Et ces cadeaux fiscaux,
16:38d'un point de vue relatif,
16:39à l'heure où l'Europe
16:40fait plutôt l'inverse,
16:41c'est évidemment quelque chose
16:42qui pourrait remettre
16:44l'exceptionnisme américain
16:45sur le devant de la scène
16:46pour 2026,
16:47et en tout cas,
16:48moi,
16:48ce serait certainement le signal
16:49qu'il faut sans doute
16:50augmenter la location
16:51aux États-Unis.
16:51Je reviens à mon histoire
16:53de courbe des taux.
16:54Une Fed qui baisserait les taux,
16:56un Trump qui serait libéré
16:57par la Cour suprême
16:58pour utiliser la manne
17:00des tarifs,
17:02tourner en tout cas
17:04vers son électorat,
17:07vers les citoyens,
17:08vers le consommateur,
17:09au final,
17:11ça donne quand même
17:11quelque chose d'explosif
17:12en termes de croissance,
17:14potentiellement,
17:15d'explosif peut-être aussi
17:16même sur les marchés.
17:17Et j'en reviens
17:19à ma partie longue
17:19de courbe des taux.
17:20Est-ce que ça permet
17:22de stabiliser
17:23la partie longue des taux
17:24aux États-Unis ?
17:25Ou est-ce qu'au contraire,
17:26ça nous ramène
17:27en début d'année
17:28à travers des épisodes
17:30de volatilité importants ?
17:32Oui, la question
17:33m'est posée.
17:34En tout cas,
17:34on a vu...
17:35Parce que le cocktail
17:36des deux, quand même,
17:37oui, je comprends l'idée,
17:38électorale notamment,
17:40mais je me dis,
17:41ça peut être très puissant
17:42comme soutien,
17:44et monétaire,
17:45et budgétaire.
17:46On serait dans un cas de figure
17:47où finalement,
17:47ce seraient des revenus nouveaux
17:48qui viendraient
17:49de financer
17:50finalement des cadeaux fiscaux
17:52nouveaux.
17:54Donc, d'un point de vue
17:54marché obligataire,
17:55je pense que la dynamique
17:56est potentiellement
17:57plus acceptable
17:58que dans un contexte européen.
18:00Ce serait neutre
18:01sur le plan budgétaire ?
18:02Ce ne serait évidemment
18:03jamais tout à fait neutre,
18:04mais en tout cas,
18:05ça, à mon avis,
18:06passerait beaucoup mieux
18:07que la situation européenne
18:08où, objectivement,
18:09il n'y a pas de marge
18:10pour des cadeaux fiscaux
18:11et en tout cas,
18:12il n'y a pas de marge
18:12pour la dépense
18:13de la défense publique,
18:14notamment dans ce pays.
18:16On peut l'utiliser
18:16pour se désendetter,
18:17on peut l'utiliser
18:18pour solvabiliser
18:19le consommateur
18:20ou resolvabiliser
18:21un certain nombre
18:22de consommateurs.
18:23Oui, soutenir la croissance,
18:24c'est aussi finalement
18:25se ménager une capacité
18:26de remboursement de la dette
18:27et finalement,
18:28c'est quand on fait,
18:30en tout cas,
18:30d'un point de vue relatif
18:31par rapport à l'Europe,
18:31notre capacité
18:32de finalement soutenir
18:33notre dette
18:34par la croissance,
18:35elle est quand même
18:36malheureusement
18:36beaucoup plus limitée.
18:37Un point que vous soulevez,
18:38Benoît,
18:38je vous laisse commenter
18:39ce qu'on vient de dire,
18:40mais un point que vous soulevez
18:41d'ailleurs,
18:41on parle beaucoup
18:43de l'économie en cas
18:44et c'est vrai
18:44que les économistes
18:45aiment bien utiliser
18:45des lettres
18:46pour illustrer
18:48les schémas macro
18:49dans lesquels on se trouve
18:50mais ce côté cas
18:52dans l'économie américaine,
18:53il a toujours existé
18:54d'une certaine manière.
18:56C'est ça,
18:57en fait,
18:58ce concept d'économie en cas,
18:59en fait,
18:59il laisse entendre
19:00que les inégalités
19:01se seraient creusées
19:03en réalité,
19:04les États-Unis
19:05ne sont pas plus inégalitaires
19:06qu'ils ne l'étaient auparavant,
19:07ça reste très inégalitaire.
19:07Ils l'ont toujours été,
19:08c'est ça.
19:08Il n'y a rien de nouveau
19:09de ce point de vue-là
19:10la différence
19:12et c'est justement
19:13une des conséquences
19:14de la façon
19:14dont on pilote
19:15cette politique monétaire,
19:16c'est-à-dire qu'on évoque
19:17la consommation
19:18mais la consommation tient
19:19parce qu'il y a 10%
19:20des plus riches
19:21qui représentent
19:22la moitié de cette consommation
19:23et qui bénéficient
19:25très largement
19:25des effets richesses
19:26grâce au marché d'action.
19:27C'est pour ça que nous,
19:28sur ce point de vue,
19:29ce risque-là,
19:30oui,
19:30alors là,
19:31c'est clair que si on a
19:31un scénario
19:32où Trump fait
19:33de la relance fiscale
19:34avec en même temps,
19:35alors là,
19:35je pense qu'il faudrait
19:36plus que Kevin Assett
19:36pour gérer
19:38la réserve fédérale américaine
19:39parce que c'est très
19:40difficilement compatible
19:41avec une inflation
19:42qui reste modérée
19:43alors qu'elle est déjà
19:43en train de s'éloigner
19:44de son objectif
19:45et ça fait 5 ans
19:45qu'elle est au-dessus
19:46sans réaction
19:48de la réserve fédérale.
19:49Alors là,
19:49effectivement,
19:50il faudrait s'asseoir
19:51complètement sur
19:52la crédibilité
19:55de l'institution.
19:55Et là,
19:55c'est le marché
19:56qui réagirait.
19:56Voilà,
19:57là,
19:57c'est le marché
19:57qui réagirait.
19:57C'est pour ça que j'ai quand même
19:58du mal à voir ce scénario.
20:01Nous,
20:01on voit vraiment
20:02l'économie américaine
20:02sous le concept
20:03d'économie en cas
20:04comme une économie
20:04qui est totalement
20:05equity-dépendante
20:06et de ce fait-là
20:07tech-dépendante
20:09en réalité.
20:10C'est-à-dire qu'effectivement,
20:12on a évoqué
20:13le volet investissement
20:14dans la tech
20:14mais les dynamiques
20:15de marché
20:15sont quand même
20:16extrêmement puissantes.
20:17C'est ce qui tient
20:17la moitié
20:18de la consommation
20:20aux États-Unis.
20:22Et en fait,
20:22ça,
20:22c'est la conséquence
20:23de la politique monétaire.
20:23C'est-à-dire qu'on fait
20:24un resserre monétaire,
20:25on peut se poser la question
20:26si cette politique monétaire
20:26a été réellement restrictive.
20:28En réalité,
20:28les taux en réel
20:29n'ont jamais été
20:30supérieurs à la croissance.
20:31Or,
20:31c'est toujours ça
20:32qui a fait suffisamment
20:33freiner l'économie
20:34qui permettent
20:35de renouer fondamentalement
20:36avec la maîtrise
20:38de l'inflation.
20:39Là,
20:39on ne l'a pas fait
20:39et c'est plutôt
20:41une bonne chose.
20:42C'est probablement
20:42ce qui nous évite
20:42les désagréments
20:44sur les marchés,
20:45les vagues de défauts
20:46qu'on a pu avoir
20:46dans l'histoire.
20:47Maintenant,
20:48avec un président
20:48qui met des droits de douane
20:49les plus élevés
20:49depuis les années 1930,
20:51ça passe maintenant
20:51comme quelque chose
20:52de secondaire
20:53mais ça produit quand même
20:53bien des effets tangibles.
20:55Est-ce que c'est toujours tenable ?
20:56C'est vraiment ça
20:57pour nous la question.
20:58Donc,
20:59le risque pour nous
21:00sur l'économie américaine,
21:01il est sur ce pilier monétaire,
21:03c'est-à-dire
21:03les attentes de baisse de taux
21:04qui ont toujours été
21:05relativement agressives,
21:07des conditions monétaires
21:08anticipées toujours très bonnes,
21:09ça peut être un peu fragilisé
21:11de ce point de vue-là.
21:12Et de l'autre côté,
21:12il y a la dépendance à la tech.
21:14Effectivement,
21:15ces effets richesses
21:15très puissants,
21:16si on a une correction
21:17un peu plus importante
21:18des marchés actions,
21:19pour toute autre raison,
21:20ça peut être simplement
21:21sur une déception,
21:21sur un dégonflement,
21:23on se rend compte
21:23que les valorisations
21:24sont quand même
21:24relativement élevées,
21:25ou simplement parce qu'on se dit
21:26qu'on n'aura peut-être pas
21:27suffisamment les baisses de taux,
21:28donc ça secoue un peu
21:28les marchés actions,
21:30et bien dans ce cas-là,
21:31ça peut se répercuter
21:32très rapidement
21:33sur l'économie américaine
21:34de par ces effets richesses
21:36qui sont la conséquence
21:37de cette politique monétaire.
21:38D'un côté,
21:38on resserre les taux,
21:40de l'autre,
21:40on fait tout
21:41pour limiter les effets négatifs,
21:42on maintient des conditions
21:43d'équité hyperaccomodantes,
21:44dès qu'il y a le moindre accident,
21:45on intervient dans l'économie,
21:47on a au-dessus de tout ça
21:48une politique fiscale
21:49qui a été expansionniste
21:50depuis plusieurs années,
21:52voilà,
21:52toutes ces choses-là
21:53sont assez incompatibles,
21:55et pour nous,
21:55à un moment ou à un autre,
21:56vont se payer justement
21:57dans les dynamiques de marché,
21:59la tech pourrait être
22:00justement l'élément,
22:01la courroie de transmission de ça.
22:02C'est ça,
22:02la courroie de transmission.
22:03Oui,
22:03quand on dit que Nvidia est macro,
22:05oui,
22:05c'est exactement ce que vous expliquez,
22:07enfin,
22:07je dis Nvidia et les autres,
22:08mais voilà.
22:08C'est ça,
22:09c'est vraiment...
22:09Il compose le portefeuille
22:11actions-marchés
22:12des américains.
22:13Et c'est pour cette raison,
22:14cette equity-dépendance
22:15de l'économie américaine
22:16où les dynamiques récentes
22:18de l'année 2025
22:20nous ont poussé
22:21à diversifier pas mal
22:22en dehors des Etats-Unis
22:23et on a envie de commencer
22:24en tout cas la première partie
22:25de l'année 2026
22:26de ce point de vue-là.
22:27On pense que cette histoire
22:28n'est pas finie,
22:29il y a une grande nervosité
22:29autour de ce secteur.
22:31Comment vous voyez,
22:31Hervé,
22:32évoluer l'économie,
22:33cette économie américaine
22:34en cas,
22:35et comment est-ce que
22:36les deux barres du cas
22:37peuvent se réconcilier ?
22:39J'aimerais,
22:41j'aimerais pouvoir répondre.
22:42J'aimerais répondre
22:43à cette question.
22:44Non, non, mais déjà,
22:46je partage sur le fait
22:46que ce n'est pas une nouveauté.
22:48La véritable nouveauté,
22:50c'est qu'on est en train
22:51de se rendre compte
22:51que l'économie américaine
22:53est en train de se dissocier
22:54en deux
22:55et ça se voit
22:56via les enquêtes
22:57de confiance
22:57qui, elles,
22:58finalement,
22:58n'ont pas cette pondération
22:59des hauts revenus,
23:00sont plutôt représentatives
23:02de la population
23:03alors que les dépenses
23:04de consommation,
23:05elles,
23:05ont ce poids important
23:06des hauts revenus.
23:07Maintenant,
23:08il y a une autre
23:09scission
23:11que l'on voit
23:11aux Etats-Unis,
23:12c'est l'Est
23:13et l'Ouest,
23:14enfin,
23:15j'irais une scission
23:15géographique,
23:16l'Est et l'Ouest
23:17qui vont très très bien
23:18et on a des taux
23:19de récession,
23:20de contraction
23:20de l'activité
23:21dans tout le cœur
23:23de l'économie américaine.
23:24La plupart des Etats
23:25sont en récession
23:26aujourd'hui aux Etats-Unis.
23:27Exactement.
23:28Et ça,
23:28c'est...
23:29Il y avait un phénomène
23:30qui avait été...
23:31ça avait été labellisé,
23:32je crois,
23:32les rolling récessions
23:34et avec...
23:36C'est une récession tournante,
23:37quoi.
23:37Exactement.
23:37C'est une mystérie.
23:39En fait,
23:40c'est la récession
23:40d'un Etat
23:41qui potentiellement
23:42peut entraîner
23:42la récession
23:43de notre Etat
23:43et pas nécessairement
23:44une vitrof.
23:45L'effet domino, alors.
23:45Voilà,
23:45c'est plutôt un effet domino.
23:47Et en fait,
23:48ce que l'on est en train
23:48d'apercevoir,
23:50c'est que quand on a eu
23:51historiquement des rolling récessions,
23:52c'est parce que
23:53le marché de l'immobilier
23:54créait ça.
23:55Et donc,
23:56pour des raisons encore
23:57de hauts revenus,
23:59le marché immobilier
24:00californien
24:01est proche du marché
24:02immobilier de la Floride.
24:03Et donc,
24:03les deux sont très corrélés.
24:05Et ça,
24:05ça pouvait entraîner
24:06ensuite des contractions
24:08à New York
24:08et dans les autres Etats.
24:09Donc,
24:09cette scission-là,
24:11aujourd'hui,
24:11elle est matérielle.
24:12Elle n'est pas uniquement
24:13sur confiance et hard data.
24:15Elle est aussi géographique
24:16et donc,
24:16on l'observe.
24:18Comment réconcilier ça ?
24:19Le problème,
24:20c'est,
24:21on en a parlé,
24:22est-ce qu'on a
24:22les marges budgétaires
24:23pour le faire ?
24:24Vraisemblablement,
24:25pas trop,
24:26mais en même temps,
24:26une année de mid-term,
24:27tout est possible.
24:28Est-ce que la Réserve fédérale
24:30va être,
24:31je suis entièrement d'accord
24:32avec ce qui a été dit,
24:33est-ce que ça sera suffisant
24:34les deux,
24:35trois baisses de taux
24:36que tout le monde attend ?
24:36Probablement pas.
24:37Si on veut vraiment réconcilier
24:39toute l'économie américaine,
24:40pardon,
24:41ça va être très compliqué.
24:42Maintenant,
24:43et c'est ce qui nous a surpris
24:45en 2025,
24:45je pense qu'il faut que ça nous serve
24:46aussi de leçon pour 2026,
24:48c'est la guerre commerciale
24:50et les droits tarifaires,
24:51jusqu'à présent,
24:52c'est plutôt bon
24:53pour l'économie américaine.
24:54Ça fait 280 milliards
24:55à peu près,
24:56selon diverses estimations.
24:56Même Scott Besson
24:57a changé d'avis.
25:00Ça fait du revenu
25:04de 280 milliards autour.
25:05Il n'y a pas eu
25:06d'impact significatif
25:07sur l'inflation.
25:08Alors certes,
25:09on n'est pas encore au bout.
25:10Il va y avoir
25:10un délai de transmission
25:11un peu plus long,
25:12un pass-through,
25:12ce qu'on appelle
25:13au bout de six mois.
25:14Donc attendons peut-être
25:15les six premiers mois
25:16de l'année
25:16pour vraiment tirer
25:17un trait dessus.
25:18Mais globalement,
25:18ça a été plutôt bon.
25:20Est-ce que les entreprises,
25:21même dans leurs communiqués,
25:22quand elles publient les résultats,
25:23est-ce qu'elles nous disent
25:24qu'elles sont en train
25:24de répercuter
25:25ces hausses de tarifs
25:26aux consommateurs ?
25:28Pas vraiment.
25:28En tout cas,
25:28ce n'est pas la norme.
25:29Ce n'est pas ce qu'on voit.
25:30Donc ça va être très compliqué
25:31de voir un ami.
25:32La Chine a baissé les prix aussi,
25:32visiblement.
25:33Voilà.
25:33La Chine a baissé les prix
25:34et il y a des accords
25:35qui vraisemblablement
25:36bénéficient davantage
25:37aux États-Unis.
25:38Et puis il y a cette,
25:39je veux dire,
25:40prise de conscience
25:40un peu naïve,
25:41mais je pense que tout cela
25:42a été bien sûr prévu
25:43de la part du secrétaire
25:46du commerce américain
25:47qui nous dit que finalement,
25:48tous les produits
25:48que l'on ne peut pas produire
25:49aux États-Unis
25:50et dont on est dépendant
25:52de l'extérieur,
25:53eh bien il faut arrêter
25:55ou retirer les droits de douane.
25:57Donc on est quand même
25:58sur une politique,
25:59on était très négatif.
26:00Souvenez-vous,
26:01en janvier 2025,
26:02tous les scénarios,
26:03enfin la majorité des scénarios
26:04pour l'année 2025,
26:05c'était OS2.
26:07On va avoir l'impact
26:07des tarifs douaniers.
26:09Plus d'inflation,
26:10moins de consommation
26:10des ménages.
26:11Ce n'est pas du tout
26:12ce qu'on est en train d'observer.
26:12Alors on n'a pas
26:13toutes les données, certes,
26:14mais sur les indicateurs
26:16haute fréquence que l'on voit,
26:17on n'est pas du tout
26:17en train d'observer ça.
26:19Et aujourd'hui,
26:19le scénario,
26:20mais que ce soit celui
26:21de l'OCDE,
26:22du FMI
26:22ou du consensus
26:23des grands noms,
26:26c'est pour 2026,
26:27oui, il y a un ralentissement
26:27de l'économie
26:28parce qu'on va subir
26:29les impacts
26:30et l'après-coup
26:31quelque part
26:32des droits de douane.
26:33Et moi, je trouve
26:33que cette hypothèse,
26:34elle a été remise en question
26:35en 2025,
26:36je ne vois pas pourquoi
26:36elle ne serait pas remise
26:37en question en 2026.
26:39Bon, très intéressant.
26:41Effectivement,
26:41comme quoi les marchés,
26:42l'économie
26:43nous apprend au quotidien
26:44l'humilité.
26:46C'est une qualité
26:47indispensable
26:48pour faire
26:49votre travail,
26:50messieurs.
26:51Un mot du Japon,
26:52vous vouliez parler du Japon,
26:53Vincent,
26:54on aime parler du Japon ici,
26:55on a beaucoup parlé
26:57du Japon
26:57depuis 12,
26:5818 mois,
26:59notamment depuis
27:00cet épisode
27:02de volatilité
27:03au début du mois d'août
27:042024
27:05qui avait marqué
27:06les esprits
27:06de ceux
27:07qui étaient sur les marchés
27:08à ce moment-là
27:08parce que la parenthèse
27:09avait été très vite refermée
27:10mais une petite hausse
27:12de taux de la Banque du Japon
27:13mal communiquée
27:15au marché,
27:16quelques indicateurs
27:17américains
27:17qui faiblissaient
27:19au passage
27:20et on avait eu
27:21quand même
27:21des secousses
27:22assez violentes
27:22et un marché
27:23obligataire japonais
27:25qui continue
27:26de vivre
27:26avec des secousses
27:28importantes
27:28encore au moment
27:30où on se parle.
27:30On continue à parler
27:31de pontification
27:32de la courbe des taux,
27:33alors au Japon
27:33c'est effectif,
27:34c'est vous Grégoire
27:35qui me disiez
27:35en effet que c'est
27:36la courbe des taux
27:37la plus pentue
27:37des pays du G7
27:38donc voilà,
27:40c'est vrai
27:41qu'on redécouvre
27:42de l'inflation au Japon,
27:43on a une banque centrale
27:44qui du coup
27:45est sous pression
27:45et on a des taux
27:46qui augmentent,
27:47alors on sait évidemment
27:47que ce qui se passe à Tokyo
27:48reste rarement à Tokyo,
27:50en tout cas vous rappeliez
27:51en effet l'an dernier,
27:52ça reste un point d'attention
27:54et justement par rapport
27:55à ces risques
27:56sur la partie longue
27:57de la courbe des taux
27:58qu'on peut avoir
28:00aux Etats-Unis
28:00ou en Europe,
28:01c'est potentiellement
28:02aussi quelque chose
28:03qui par voie de contagion
28:04pourrait toucher
28:05relativement plus
28:06l'Europe
28:06qu'il ne touchera
28:07les Etats-Unis
28:08dans la mesure où
28:09je dirais par nature
28:10les marchés obligataires
28:12européens
28:13sont plus exposés
28:14aux investisseurs étrangers
28:15que ne l'est le marché
28:15de la trajurie américaine
28:16et donc a fortiori
28:18aux investisseurs japonais
28:19qui dans un contexte
28:19de hausse des taux
28:20et hausse du Yen
28:21au niveau domestique
28:22sont quelque part
28:24squeezés
28:24et obligés finalement
28:25de se remettre
28:27sur leur marché
28:28domestique.
28:29Bon,
28:30soyons quand même conscients
28:31qu'une large partie
28:32des mouvements de Caritra
28:33qui ont été débouclés
28:34déjà au cours
28:35des derniers mois.
28:36L'alerte avait marqué
28:37les esprits
28:37et y compris au sein
28:38de la Banque du Japon
28:39qui avait fait un peu
28:40un peu amourde honorable
28:41en disant
28:41oui,
28:42on sait qu'on a un poids
28:43un peu systémique
28:44dans le marché
28:44donc on va faire attention
28:46aussi à la manière
28:47dont on procède.
28:48Donc soyons pas catastrophistes
28:49sur la chose
28:50mais enfin le fait est
28:50que les taux sont quand même
28:51fortement remontés
28:52on est à en effet
28:53une courbe des taux
28:53qui est très pentue
28:54à des taux 10, 20, 30 ans
28:56qui sont à des niveaux
28:57historiquement élevés.
28:58C'est des flux
28:58de capitaux japonais
29:00vers le reste du monde
29:00qui vont se tarir
29:01qui sont en train
29:02de se tarir ?
29:03Ça fait partie en tout cas
29:04des éléments
29:04sur lesquels on peut
29:05moins compter en 2026
29:07et ça vient se juxtaposer
29:08à d'autres éléments
29:09rappelons aussi
29:10enfin je veux dire
29:11dans le cas spécifique
29:11de la France
29:12qu'on a quand même
29:13en tout cas pas de budget
29:13et un gouvernement
29:14qui tient à pas grand chose
29:16une détention de la dette
29:17par l'étranger
29:18et donc par les japonais
29:19notamment parmi d'autres
29:20de à peu près 60%
29:21donc contrairement aux Etats-Unis
29:23il faut vendre
29:24la politique budgétaire locale
29:25je pense française
29:26européenne
29:27à l'étranger
29:28ce que ne doit pas faire
29:28Donald Trump objectivement
29:29c'est pour ça que je suis plus à l'aise
29:30moi sur la courbe des taux
29:32aux Etats-Unis
29:32enfin qui est objectivement
29:34largement dans les mains
29:35dans les mains américaines
29:36donc parmi en tout cas
29:37les banques centrales
29:38auxquelles je serai
29:38particulièrement vigilant
29:39au mois de décembre
29:40il y a certainement la fête
29:41mais je pense que sur la fête
29:42ça paraît clair
29:43je pense que la BOJ
29:45dans une situation
29:45en effet qui est encore
29:47un peu plus délicate
29:48et là on peut en tout cas
29:49penser que l'impact
29:52de ce qu'elle fera
29:52sera potentiellement plus négatif
29:54que ce que fera la fête
29:55Avec quelque chose
29:56de beaucoup plus frictionnel
29:57qu'à l'époque
29:57des Abénomics
29:58puisque là
29:58la nouvelle première ministre
30:00Takechi veut elle
30:01des baisses de taux
30:02à la Trump
30:03avec de la relance budgétaire
30:07quand évidemment
30:07la BOJ essaye de tenir
30:09son rang et son rôle
30:10en disant
30:10qu'on ne pourra pas tout avoir
30:12et on n'est plus
30:13dans l'alignement
30:14que cherchait
30:15un Shinzo Abe à l'époque
30:16Non mais c'est
30:16d'ailleurs
30:17c'est peut-être une réponse
30:18justement
30:19à l'administration japonaise
30:20ce discours
30:21un peu plus volontariste
30:23en termes de politique monétaire
30:24pour essayer d'expliquer
30:25que non
30:25la BOJ ne va pas accompagner
30:27l'administration
30:28pour l'aider
30:28dans la mise en place
30:29de ses objectifs
30:31ce qui est plutôt rassurant
30:33justement sur la crédibilité
30:34probablement très important
30:35de par cette prise de conscience
30:37du rôle systémique
30:38sur les marchés
30:39que remplit la BOJ
30:41et c'est vrai
30:42qu'en termes de
30:43c'est un facteur de volatilité
30:44on pense beaucoup
30:45au carry trade
30:46etc.
30:47donc à la dimension
30:48très internationale
30:49là ce qui est peut-être
30:50plus en jeu
30:51c'est une situation
30:51vraiment japonaise
30:52pour l'économie japonaise
30:53c'est-à-dire qu'avec des taux
30:54qui continuent de monter
30:55de façon aussi importante
30:57c'est qu'on a des acteurs japonais
30:58qui risquent d'être en difficulté
30:59c'est une telle remontée
31:01de taux
31:01j'ai du mal à imaginer
31:03que tous les acteurs
31:04s'en tirent
31:04sans trop de problèmes
31:05mais donc il y aura des interventions
31:06on sait que la BOJ
31:07est capable d'intervenir
31:08que le ministère des finances
31:09est capable d'intervenir
31:10il y a deux questions
31:11la question des taux
31:12et la question de la devise
31:13exactement
31:13et il y a la question de la devise
31:15donc c'est justement
31:16un peu aussi la différence
31:17par rapport à ce qui était passé
31:18en 2024
31:19où c'était plus une dimension
31:20de carry trade
31:21parce que la devise
31:21avait justement remonté
31:23là c'est beaucoup moins le cas
31:24on voit que c'est donc
31:25plus une situation
31:26qui concerne
31:26le Yen s'est réaffaibli
31:27très nettement
31:28exactement
31:28c'est plus une situation
31:29qui confirme plus spécifiquement
31:30le Japon
31:31moi c'est plus là
31:32où je vois le risque
31:33c'est d'avoir des acteurs japonais
31:34qui amènent un peu de volatilité
31:36plus que le
31:36voilà le débouclage
31:37c'est carry trade
31:38qui a été vraiment
31:39un peu l'histoire
31:40qui assécherait
31:40le reste du monde
31:42mais quoi qu'il en soit
31:43c'est vraiment
31:44dans la dimension systémique
31:46que joue la BOJ
31:47sur les marchés
31:48ça reste un des facteurs
31:49effectivement à surveiller
31:50dans le scénario 2026
31:50si on doit dire un mot de l'Europe
31:52Hervé
31:53alors c'est une perception
31:54mais alors que
31:55le plan de dépense
31:57de CAPEX allemand
31:59tourné vers la défense
32:00et les infrastructures
32:01n'a même pas commencé
32:01j'ai l'impression
32:02que les investisseurs
32:05en sont déjà déçus
32:06presque
32:06Hervé
32:07oui alors
32:09en fait sur ce plan de CAPEX
32:11moi je rappelle juste
32:12que les montants
32:14étaient exorbitants
32:15très prometteurs
32:16et effectivement
32:17il y a un élan
32:18il y avait un nouvel élan
32:19de relance
32:19de l'investissement
32:20on a vécu
32:20un whatever it takes
32:21quand même
32:22de ce point de vue là
32:22sensiblement
32:23oui
32:23c'était très proche
32:25en tout cas
32:25et ensuite
32:26il y a eu le retour
32:27à la réalité
32:28le reality check
32:29où on s'est dit
32:30mais finalement
32:30tout cet argent
32:31où est-ce qu'il va passer
32:32qui va l'utiliser
32:33qui va l'investir
32:34qui a les moyens
32:35qui a la capacité
32:36aujourd'hui
32:37de produire
32:38dans le secteur
32:38de la défense
32:39alors qu'on voit
32:40que pour les grands noms
32:42pour les principales valeurs
32:43les carnets de commandes
32:44sont remplis
32:45à 1, 2, 3 ans
32:46donc on peut rajouter
32:48autant d'argent
32:48qu'on veut
32:49il va falloir créer
32:50des structures
32:51pour pouvoir les dépenser
32:53et ça
32:53ça ne se fait pas
32:54en l'espace
32:55des 3 premiers mois
32:56de l'année
32:56ou des 6 premiers mois
32:58donc oui
32:59c'est très positif
33:00et c'est très porteur
33:00maintenant
33:01la reprise économique
33:03ne peut pas tenir
33:04sur une dépense
33:05j'irais structurelle
33:06tout aussi productive
33:08soit-elle
33:09c'est-à-dire que
33:10contrairement
33:11à ce qu'on pouvait
33:11critiquer
33:12de l'investissement
33:13en zone euro
33:13qui n'était pas
33:14un investissement productif
33:15celui-ci devrait l'être
33:16parce que le secteur
33:17de la défense
33:17c'est un secteur
33:18qui entraîne
33:18qui attire
33:19et donc qui va avoir
33:20des effets de contagion
33:21mais aujourd'hui
33:22voilà
33:22on a du mal
33:23à être plus positif
33:25que ça
33:26la seule bonne nouvelle
33:27c'est que
33:28le marasme
33:29que l'on connaît
33:29et que l'on voit
33:30dans l'industrie
33:30depuis mi-2018
33:33ça peut y arriver
33:34et bien
33:35celui-là
33:36pourrait s'estomper
33:37et donc
33:37on pourrait avoir
33:38moins de destruction
33:39d'emplois
33:40c'est ce qu'on observait
33:41au S1 de cette année
33:42en Allemagne
33:42beaucoup moins
33:43depuis l'été
33:44mais en tout cas
33:45il y a une tendance
33:46qui devrait s'arrêter
33:47et puis
33:48finalement
33:48consommation des ménages
33:50qui peut repartir
33:51qui peut reprendre
33:51un petit peu
33:52de plus belle
33:52des salaires
33:54qui devraient être
33:54relativement stables
33:55finalement un début
33:56de visibilité
33:57en dehors
33:58des questions budgétaires
33:59puisque là-dessus
33:59évidemment
34:00on n'est pas au clair
34:01bon
34:01ouais
34:02sur l'Europe
34:03l'Allemagne
34:033 millions de chômeurs
34:05une industrie
34:06automobile à la peine
34:08un peu sceptique
34:08sur le plan de relance
34:09alors bien vendu
34:10il faut le dire
34:10et qui a le mérite d'exister
34:12soyons
34:12reconnaissons-le
34:13je trouve bien annoncé
34:14dans le delivery
34:15on verra
34:15quand même
34:17je rappelle
34:17c'est donc mars
34:18de cette année
34:19le discours de Merz
34:20mais
34:20ça fait 20 ans
34:22que je suis les marchés
34:23ça fait 20 ans
34:24que
34:24la plupart
34:25ou une majorité
34:26d'économistes de marché
34:27m'expliquent que
34:28s'il y a un truc
34:28qui ne va pas en Allemagne
34:29c'est peut-être
34:30une France
34:31qui consomme
34:32et qui dépense trop
34:32mais c'est aussi
34:33en Europe
34:34pardon
34:34mais c'est aussi
34:35une Allemagne
34:35qui sous-investit
34:36qui sous-consomme
34:37et donc quand on voit
34:38ce plan arriver
34:38on se dit
34:38mais c'est
34:39c'est comme le Japon
34:40qui sort de la déflation
34:41c'est un truc
34:42qui paraissait impossible
34:43ne serait-ce qu'il y a
34:449 mois en arrière
34:45et aujourd'hui
34:46ne me faites pas dire
34:47que c'est négatif
34:48c'est évidemment positif
34:49c'est évidemment
34:50un pas dans la bonne direction
34:52si on dézoome
34:55et qu'on regarde
34:55la zone euro
34:56et finalement
34:56la commission européenne
34:58a publié son rapport
34:59d'automne il y a peu
35:00et finalement
35:01analysé la situation budgétaire
35:02en Europe
35:02et nous voulons
35:03l'impulsion budgétaire
35:04qu'on a
35:052024
35:06impulsion négative
35:072025
35:08impulsion négative
35:092026
35:10légèrement positif
35:11plan allemand
35:11qui commence à produire
35:12des effets
35:13parce que bon
35:13à côté
35:13tout le monde fait
35:14de l'austérité
35:15ou de la stabilité
35:162027
35:17arrêt du fond
35:18next generation EU
35:19on est plutôt
35:20dans une impulsion négative
35:21donc l'impulsion budgétaire
35:23et sa contribution
35:25à la délimine de croissance
35:26elle n'est pas très favorable
35:27en Europe
35:27indépendamment du plan allemand
35:29alors
35:30en effet
35:31qui pour partie
35:31va heurter une industrie
35:32qui est à capacité
35:33sur la défense
35:34donc il faudra voir
35:35si on parvient
35:36en effet
35:37à privilégier
35:38l'industrie de défense
35:39européenne
35:39ou si on fait
35:40comme historiquement
35:40pour chaque euro dépensé
35:42il y a 60%
35:42qui partent aux Etats-Unis
35:43donc à surveiller
35:45sur l'infrastructure
35:46et je fais peut-être
35:47partie des sceptiques
35:47sur ce plateau
35:48on a une infrastructure
35:50allemande
35:50qui doit
35:51à nombre d'égards
35:52être upgradée
35:52maintenant
35:53quand vous construisez
35:54un nouveau viaduc
35:55entre deux villes
35:56vous augmentez
35:57en effet
35:58la productivité
35:59entre je dirais
35:59le secteur logistique
36:00entre ces deux villes
36:01lorsque vous réparez
36:02les nids de poules
36:02sur une autoroute existante
36:04je dirais
36:04l'effet multiplicateur
36:05est moindre
36:06donc voilà
36:07en tout cas
36:07lorsqu'on fait
36:08à l'entame de 2026
36:10en arbitrage
36:10est-ce qu'il faut
36:11continuer à privilégier
36:13l'Europe
36:13ou est-ce que cette dynamique
36:14va entraîner
36:14une surperformance durable
36:15de l'Europe
36:16par rapport aux Etats-Unis
36:17je suis un petit peu sceptique
36:18alors qu'on a 5 valeurs
36:20qui font 350 milliards
36:21d'investissements
36:22en data center
36:23on voit si ça dure
36:24alors que Trump
36:26a finalement tordu le bras
36:27des Saoudiens
36:28qui annoncent 1000 milliards
36:29des Japonais
36:29qui annoncent 500 milliards
36:30des Européens
36:31enfin je veux dire
36:32non je fais plus
36:34la coupe et laine
36:34non mais
36:37le momentum
36:38reste pour vous
36:39moi
36:40ce qui fera que je serai
36:41un éternel positif
36:42sur l'Europe
36:42si on avance
36:43sur l'union des marchés
36:44de capitaux
36:45c'est quelque chose
36:45qui coûte rien du tout
36:46et c'est quelque chose
36:47sur lequel on n'avance pas encore
36:48à c'est
36:49capital politique
36:49Vincent visiblement
36:51oui je précise
36:52pour les téléspectateurs
36:53et les auditeurs
36:53qui vous découvrirez aujourd'hui
36:54je vous ai connus
36:55et pendant longtemps
36:56beaucoup plus
36:57en soutien
36:59ou supportif
37:00de l'Europe
37:01que le
37:01comme disait Algor
37:03sur le climat
37:03c'est trop tard
37:04pour être pessimiste
37:05mais enfin
37:07un mot de conclusion
37:08avec vous sur l'Europe
37:09Benoît
37:10parce que c'est vrai
37:10qu'on a moins abordé
37:11le sujet
37:11c'est peut-être un signal
37:12justement
37:13c'est un pic
37:14c'est un peu dur
37:17je ne sais pas
37:17qu'on a une raison
37:18de s'enthousiasmer
37:18sur l'Europe
37:19Vincent
37:20on est très vite
37:21ramené au scepticisme
37:22c'est vrai que c'est toujours
37:23super difficile
37:24de s'enthousiasmer
37:24sur l'Europe
37:25nous on privilégie l'Europe
37:27j'ai envie de dire
37:28par défaut
37:28à ce qu'on voit
37:29aux Etats-Unis
37:29c'est qu'on a
37:30malgré tout
37:31je sais que ce n'est pas
37:32hyper excitant
37:32mais une croissance
37:33qui va être légèrement
37:34au-dessus de son potentiel
37:35en zone euro
37:36on est dans un début
37:37de reprise
37:38alors qu'aux Etats-Unis
37:39on a ce fameux ralentissement
37:42qui tarde à se matérialiser
37:43mais qui est censé
37:44se matérialiser
37:44et nos économistes
37:45attendent un passage
37:46sous le potentiel
37:47donc cette année
37:47et qui reste sous le potentiel
37:49l'année prochaine
37:50et on pense que ça
37:51c'est effectivement suffisant
37:52en plus de la problématique
37:54de valorisation
37:55des actifs aux Etats-Unis
37:56en plus de la problématique
37:57je dirais politique
37:59et l'exceptionnalisme américain
38:01qui est un peu terni
38:03avec ce qui s'est passé
38:04cette année
38:04on a encore envie
38:06en tout cas
38:06pour le début
38:07de 2026
38:08de jouer encore
38:09un petit peu l'Europe
38:10il faudra être vigilant
38:11à l'avenir
38:11mais effectivement
38:12on a encore envie
38:12de le jouer
38:13bon l'Europe
38:13qui a délivré
38:14de très belles performances
38:15et plus on était
38:16en dehors du coeur
38:18de l'Europe
38:18plus les performances
38:19étaient belles
38:19que ce soit sur les marchés
38:20obligataires
38:21ou sur les marchés actions
38:21c'est un peu la nouveauté
38:22on se focalise
38:23sur l'Allemagne
38:23la France
38:24il y a le reste de l'Europe
38:24qui va plutôt bien
38:25justement
38:26on redécouvre l'Europe
38:27d'une manière différente
38:29en tout cas
38:29merci beaucoup messieurs
38:30merci d'avoir été
38:31les invités de Planète Marché
38:32ce soir
38:32Benoît Pelloual
38:33Natixis Wealth Management
38:34Vincent Juvins
38:35ING Belgique
38:37et Hervé Amourda
38:38Pro BTP Finance
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