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  • il y a 6 semaines
Mardi 26 août 2025, retrouvez Fabien Bossy (Chef économiste France, Société générale CIB), Pierre-Olivier Beffy (Gérant et chef économiste, Boussard et Gavaudan) et Sophie Chauvellier (Gérante allocation d'actifs, Dorval AM) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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Transcription
00:003 invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
00:13Sophie Chevelier est avec nous, gérante allocataire chez Dorval Asset Management.
00:16Bonsoir Sophie.
00:17Bonsoir Grégoire.
00:18A vos côtés Pierre-Olivier Beffy, chef économiste et gérant chez Boussard et Gavaudan.
00:22Bonsoir Pierre-Olivier.
00:23Bonsoir Grégoire.
00:24Et nous avons la chance d'accueillir également Fabien Bossy, chef économiste France chez Société Générale CIB.
00:28Bonsoir Fabien.
00:29Bonsoir Grégoire.
00:30Hasard du calendrier de la programmation.
00:32Nous avons un économiste qui suit la France de près à nos côtés.
00:36Fabien, évidemment, commençons avec cette actualité française qui est devenue d'ailleurs un des titres majeurs de la presse financière mondiale aujourd'hui.
00:45On repart dans une séquence visiblement d'instabilité politique.
00:49A quel type de risque est-ce qu'il faut s'attacher quand on regarde effectivement cette situation politique ?
00:58Comment est-ce que vous évaluez les risques aujourd'hui auxquels la France pourrait peut-être faire face ?
01:06Alors oui, c'est le retour de l'incertitude politique.
01:09Après, elle ne nous avait-elle jamais vraiment quitté.
01:12Malheureusement, peu de monde osait espérer que la séquence budgétaire allait être un long fleuve tranquille.
01:20Alors le timing et peut-être le point de rupture est peut-être arrivé un peu plus tôt que ce qu'on pensait.
01:26Mais sur le fond, il n'y a pas vraiment de surprise à voir le retour des tensions politiques en France.
01:32Alors avec, c'est un petit peu dommage parce que c'est l'un des points noirs de l'économie française depuis maintenant plus d'un an.
01:38C'est cette forte hausse de l'incertitude politique qui pèse sur le climat, sur le moral des entreprises, mais aussi le moral des ménages.
01:46Alors pour le voir, on peut faire un petit point sur comment était l'économie française durant cet été.
01:50On a eu des chiffres de croissance du PIB qui ont été publiés fin juillet, portant sur le deuxième trimestre, qui ont surpris positivement.
01:59Le consensus attendait à une hausse de 0,1% sur le trimestre du PIB.
02:04On a eu finalement une hausse de 0,3%, donc un rythme assez raisonnable, presque une bonne surprise.
02:12Presque soutenue, pour les connexions françaises.
02:14Osons le dire. Par contre, quand on regarde un petit peu les détails, malheureusement, on voit que les facteurs un petit peu plus, un peu moins allants de l'économie française étaient toujours présents,
02:25à savoir une consommation encore assez timide et un investissement encore en baisse.
02:31Et on avait en somme une demande domestique, particulièrement une demande domestique privée, encore stagnante au deuxième trimestre.
02:39Alors pourquoi on a eu une si forte hausse de la croissance ?
02:42Hausse de la croissance, calmons-nous.
02:45C'est grâce à des facteurs un peu plus temporaires ou ponctuels.
02:49On a eu notamment une forte hausse de la production dans le secteur aéronautique ou aérospatial.
02:54C'est un secteur où il y a une forte demande étrangère, dans lequel les chaînes de production souffraient encore des problèmes qui sont nés durant la période Covid.
03:04Donc on a un rattrapage qui se poursuit.
03:06Mais les problématiques de fonds de l'économie française, à savoir une demande domestique encore peu allante, ont persisté au deuxième trimestre.
03:14Et ça se reflète dans des indices de confiance des entreprises et encore plus des ménages qui sont restés en dessous de la moyenne.
03:20Et on a vu, on a été publié ce matin, l'indice de confiance des ménages français pour le mois d'août.
03:27Et malheureusement, c'est encore une nouvelle baisse.
03:29On a un indice à 87 points.
03:32L'an dernier, on était plutôt autour de 94 à la même période.
03:37C'est à comparer à une moyenne historique autour de 100.
03:39On est retombé à des niveaux qu'on avait vus en 2023 lorsque l'inflation était à de hauts niveaux.
03:47On a des ménages français qui restent relativement pessimistes, qui continuent d'épargner, qui continuent de beaucoup épargner.
03:54Et ça se traduit en une demande assez peu allantée.
03:57La situation politique est la cause de ce pessimisme ambiant.
04:04Alors, cause ou conséquence, le débat peut durer pendant longtemps.
04:11Mais le fait est que la situation politique pèse sur l'économie.
04:15Et s'il y a une clarification, c'est peut-être pas plus mal qu'elle arrive plus tôt qu'attendue.
04:22Entre ça et une rentrée chargée, autant affronter les problèmes.
04:27Vous dites que c'était un point de rendez-vous inévitable, de toute façon.
04:30Que ce soit là, le 8 septembre, ou que c'était plus tard, c'était un point de rendez-vous.
04:35De toute façon, que les économistes, en l'occurrence qui suivent la France, attendaient.
04:38Voilà, les agences de notation elles-mêmes, dans leurs prévisions, ont intégré ce risque politique.
04:45La plupart avaient pris note du plan budgétaire pour 2026.
04:49Mais avec, évidemment, des doutes assez forts sur son implémentation.
04:56Et c'est ce qui est en train de se dérouler.
05:00On va voir exactement comment les choses finiront.
05:03Mais il n'y a pas nécessairement de surprise sur le fait que le plan budgétaire va être difficile.
05:08Un plan budgétaire va être difficile de se mettre d'accord dessus.
05:12Et l'ajustement fiscal va être probablement moindre que ce qui était espéré.
05:16Comment vous évaluez dans ce contexte, Fabien, le risque financier qui peut être attaché à ce risque politique pour la France ?
05:26C'est vrai que ce qui frappe les esprits et le constat que tout le monde reste, c'est que, contrairement à la crise des dettes souveraines,
05:32aujourd'hui, beaucoup de pays, à commencer par les pays de la périphérie, ont fait des efforts de consolidation fiscale et budgétaire
05:39qui les amènent aujourd'hui dans des situations, peut-être pas merveilleuses, mais en comparaison avec la situation française,
05:47qui les amènent dans des situations bien meilleures.
05:49Et le marché, d'ailleurs, salue les efforts qui ont pu être faits par ces pays, le Portugal, la Grèce, l'Espagne, etc.
05:56Alors, c'est vrai qu'on est dans une situation un peu difficile.
06:00On commence à être un petit peu le vilain petit canard de l'art de l'euro.
06:03On a un déficit beaucoup plus élevé que la moyenne, pas beaucoup plus élevé, plus élevé que la moyenne.
06:11Et il va falloir, un jour ou l'autre, faire des ajustements.
06:15Après, il faut savoir aussi relativiser les choses.
06:18C'est un ajustement, le plan que Bérou prévoyait, prévoyait un ajustement sur 4 ans à un rythme soutenu mais modéré, finalement.
06:27Effectivement, la cible n'est pas hors d'atteinte, ça demande des efforts constants.
06:33Mais une question de persistance dans l'effort, plus que d'intensité, vous dites, Fabien.
06:39C'est ça que ça demande plus, une certaine persistance.
06:41Et la bonne nouvelle, c'est que s'il n'y a pas vraiment de majorité pour faire un ajustement fiscal rapide,
06:46il n'y a pas non plus de majorité pour augmenter le déficit.
06:50Donc, nous avons les choses du bon côté.
06:53Les comparaisons avec l'Estrus sont peut-être un peu surfaites.
06:56L'Estrus, rappelons-le, avait adopté un budget très expansionniste.
07:00Oui, oui, oui.
07:01Ce n'est pas le cas, ce n'est pas ce dont on discute aujourd'hui.
07:03Quand vous dites un jour ou l'autre, à quel type d'horizon de temps ?
07:09Et encore une fois, sous la surveillance des marchés.
07:12Une partie de la dette française, évidemment, est détenue par un public domestique français.
07:16Une autre partie est détenue quand même par des créanciers étrangers
07:19qui n'ont peut-être pas forcément les mêmes contraintes ou les mêmes obligations.
07:23C'est le problème.
07:26La Fed est un petit peu similaire en ce sens qu'on peut laisser le problème grossir
07:33petit à petit pendant très longtemps avant que ça devienne un gros problème.
07:36Et c'est difficile de savoir à quel moment il y aura vraiment une discontinuité,
07:39à quel moment les choses vont déraper.
07:43Pour l'instant, le spread a monté ces derniers jours.
07:47on reste plus bas que les pics qu'on a vus.
07:51Au moment de la dissolution, c'est ça.
07:52Oui, effectivement, on était monté à 80 et plus, je crois, en juin 2024.
07:57On n'est pas revenu encore à 80.
07:59On se rapproche de 80 de spread entre la France et la Nouvelle.
08:02Pierre-Olivier Béfi, votre lecture de la situation française.
08:06Est-ce que c'est un sujet franco-français ?
08:08Est-ce que c'est un risque qui est cantonné aujourd'hui à la France ?
08:11Ou est-ce que ça peut être un risque de marché plus important aussi derrière ?
08:14Je pense qu'il y a différents points.
08:16Le premier, c'est d'abord, il y a un peu la séquence politique actuelle.
08:20Je pense déjà, il faut voir quand même le constat,
08:23c'est qu'en France, la discipline budgétaire,
08:26c'est un peu comme le retour des vacances.
08:28À l'automne, on se dit on va le faire,
08:29et finalement, on repousse le lendemain.
08:31Mais ce n'est pas ce gouvernement-là en l'occurrence.
08:33Ça fait des décennies qu'on raisonne comme ça
08:36et que la situation est dérivée.
08:38Ce gouvernement, il doit gérer les choses
08:39avec aucune stabilité politique
08:43parce qu'il n'y a pas de majorité.
08:44Et en plus, dans un contexte de crise de pouvoir d'achat,
08:46je crois que Fabien l'a bien dit,
08:47la faible confiance des ménages aussi
08:49parce qu'il y a des vraies questions de pouvoir d'achat
08:51chez les actifs notamment.
08:52Donc, la situation est un peu compliquée.
08:55Après, d'un point de vue séquence de marché,
09:01je pense que d'abord, il y a deux solutions à ce qui va se passer.
09:07C'est-à-dire que la première, si Bayrou ne survit pas
09:11son vote de confiance, qui est quand même sans doute
09:13le scénario principal qu'on peut donner aujourd'hui,
09:16soit on aura la prolongation d'un gouvernement technique,
09:19soit on va avoir des législatives.
09:24Donc, moi, je pense que si on a des législatives annoncées,
09:27ça sera sans doute la deuxième quinzaine de septembre
09:30parce que Macron va essayer assez rapidement
09:32de trouver un remplaçant s'il veut chercher un remplaçant.
09:34On va le savoir.
09:35Pour moi, ça peut être le pic de l'incertitude à ce moment-là.
09:38Quand on s'amuse à parier sur qui sera le prochain Premier ministre,
09:41c'est le nom de...
09:42Alors, sur les plateformes de Pari en ligne,
09:44le nom de Sébastien Lecornu ressort assez vite.
09:46Oui.
09:47Bon, après, ça va ressembler aussi...
09:48Il y en a plus de 36.
09:49Ça va ressembler après un gouvernement technique,
09:51encore une fois, qui gère les affaires courantes.
09:52C'est ça qui va être.
09:53Mais après, moi, je pense que la séquence aussi,
09:55en termes budgétaires, ne va pas être si mauvaise
09:57par rapport à ce qui suit
09:58parce qu'on va avoir un gouvernement technique
09:59qui ne va, pour le coup, pas faire pratique expansionniste.
10:02Et puis, il ne faut pas oublier le cycle électoral local.
10:05Parce que cette année,
10:06c'est beaucoup plus difficile de faire baisser le déficit public
10:08parce que toutes les municipalités sont en mode
10:10on dépense, il faut faire des beaux projets
10:12avant les élections de l'année prochaine.
10:13Il y a des travaux un peu partout.
10:14Voilà.
10:15Et l'année prochaine,
10:16le déficit, il va spontanément pas mal se réduire, en fait.
10:19Donc, il y a un élément technique qui font que...
10:21Par effet de base, on va avoir quand même
10:23des effets de base plus favorables à un moment.
10:25Exactement.
10:26Donc, je pense qu'il ne faut pas trop, trop paniquer
10:28et qu'il y aura un moment où...
10:29Moi, je suis plutôt assez optimiste
10:30qu'il faudra sans doute un peu
10:31racheter les marchés à un moment.
10:34Voilà.
10:35Après, bon, sur le constat de fond,
10:37franchement, moi, ça me fait penser...
10:38Enfin, si on fait un peu d'histoire,
10:39ça me fait penser à l'époque de Louis XIV, quoi.
10:41On dépense comme Colbert
10:42et on taxe comme Fouquet.
10:44Bon, ça s'est fini avec la Révolution française
10:46à peu près 25 ans plus tard.
10:47Enfin bon, je pense que c'est aussi
10:49le climat actuel.
10:51Donc, oui, on n'est pas sorti de l'auberge.
10:53Pour moi, le point vraiment d'ancrage
10:55ça va être ce qui se passe en 2027.
10:57Mais je pense que, encore une fois,
10:58d'un point de vue tactique
10:59où il y a le stress maintenant,
11:00il ne faut pas quand même sous-estimer
11:02que tous les actifs qui corrigent,
11:03notamment les banques européennes,
11:04c'était les actifs...
11:05Ah bah bien sûr, il y a des prix de profit.
11:07Ah bah bien sûr, bien sûr.
11:08C'est normal.
11:09Le secteur des banques européennes
11:11fait mieux que le Nasdaq
11:13depuis la période Covid.
11:15Voilà, donc il peut y avoir aussi
11:15un peu de...
11:16Oui, oui.
11:16Justement.
11:16Mais je pense que ça devrait
11:18être racheté à un moment.
11:19Bon, donc non, mais pour poser la question,
11:21puisqu'on voit des gros titres
11:24qui commencent à fleurir
11:24sur l'idée que le FMI est à nos portes.
11:27Il y a celui-là de l'Angleterre aussi.
11:30À nouveau, il n'y a pas que la France
11:31qui est dans une situation fiscale,
11:33budgétaire compliquée.
11:34Même si certains ont fait des efforts,
11:36d'autres ont du mal à en faire.
11:37Encore aujourd'hui.
11:38L'idée que le FMI puisse être
11:40à un moment concerné
11:41par la situation française,
11:43ça reste du domaine de la fiction.
11:46Non, mais après, moi je pense
11:47qu'il y a deux...
11:48Encore une fois, il y a...
11:49Comme Éric Lombard, vous n'excluez pas
11:51le fait que le FMI puisse un jour
11:52être appelé à la rescousse.
11:54Il y a un point de situation
11:55et deux scénarios pour moi.
11:56Le point de situation, c'est quand même
11:57qu'on est dans une zone
11:58où la banque centrale a déjà pas mal
12:00baissé les taux.
12:01Donc même si le spread français
12:02s'est écarté,
12:03les taux français dans l'absolu
12:04n'ont pas beaucoup monté.
12:05Non, non.
12:06Donc il n'y a pas vraiment de stress,
12:07je dirais, de solvabilité.
12:09C'est juste qu'on est moins bon
12:10que les autres.
12:11Voilà.
12:11Et on devient même peut-être
12:12le franco de l'Europe.
12:13C'est un taux marginal
12:15pour la nouvelle dette qui arrive,
12:17mais ça reste encore...
12:18On peut vivre un temps,
12:19en tout cas,
12:19avec ce niveau de taux-là aujourd'hui.
12:21Il y a de l'augmentation structurelle
12:22des charges d'intérêt
12:22qui se fait parce qu'on a emprunté
12:24beaucoup moins cher
12:24après le Covid, etc.
12:26Oui, bien sûr.
12:27Mais on n'a pas une poussée brutale
12:29de solvabilité là-dessus.
12:30Je comprends.
12:30Donc il me semble qu'il y a des différences
12:33en termes structurels.
12:35La deuxième chose,
12:36c'est en effet que sur les scénarios,
12:39il y a le scénario de la langue glissade
12:41où on va attendre à chaque fois
12:42qu'il se passe quelque chose,
12:44mais en fait on glisse petit à petit
12:45et ça, ça peut durer très très longtemps.
12:47Et puis oui, il y a des moments
12:48où la liquidité n'est plus là
12:50et là, ça pose un gros problème.
12:53Après, les garde-fous sur cette liquidité,
12:55ça reste la BCE,
12:56ça reste le fait que...
12:57Pour l'instant,
12:58on n'a pas un gouvernement
12:59qui veut partir dans le décor sur le budget.
13:02C'est quand même ça qui est important.
13:04Si par contre, on a un gouvernement
13:05qui, par exemple en 2027
13:07ou après une élection législative...
13:08Qui veut s'affranchir de toutes les règles.
13:10Alors là, ça va devenir très dangereux
13:11d'un seul coup.
13:12Mais je pense qu'on n'est pas
13:13dans ce contexte-là aujourd'hui.
13:15Sophie, la situation française
13:17sur les marchés,
13:18est-ce que c'est une situation
13:19très franco-française ?
13:21Est-ce que ça se regarde quand même
13:22d'un point de vue européen ?
13:24Et qu'est-ce que ça implique
13:26pour l'investisseur ?
13:27Alors, est-ce qu'il y a un moment
13:28où il faudra...
13:28Oui, il y a toujours un moment
13:29où il faudra racheter, j'imagine.
13:30Mais quel va être un peu
13:31le scénario, la séquence
13:33à laquelle vous allez vous attacher
13:35pour vous dire
13:36tiens, c'est peut-être le moment
13:37de remettre un peu d'action française.
13:39Pourquoi pas ?
13:39Oui, alors déjà,
13:41il faut bien considérer
13:43que les actifs français
13:44portaient déjà une prime
13:45de risque importante.
13:46C'est-à-dire qu'on a eu
13:47la dissolution...
13:48On sous-performe depuis juin 24.
13:50Voilà, exactement.
13:51Les taux,
13:52l'écartement du spray de taux,
13:54si on prend un indice pontéré
13:55par le PIB européen,
13:59on a aujourd'hui
14:00une prime de 30 points de base.
14:02On avait une décode
14:03de 20 points de base
14:04au moment de la dissolution.
14:05Donc, effectivement,
14:06le coût de la dette,
14:07c'est...
14:08a augmenté de 50 points de base.
14:09Mais ça ne bouge plus.
14:11C'est-à-dire que ça ne bouge pas
14:11particulièrement.
14:12Là, on a repris 5 points de base.
14:14Oui, oui.
14:14Il n'y a rien de très violent,
14:16je suis d'accord.
14:16En fait, il n'y a rien
14:17de très violent en réalité.
14:18On parle donc du secteur bancaire.
14:20Effectivement,
14:20il y a une consolidation importante.
14:22Enfin, ce n'est pas
14:22que le secteur bancaire,
14:23d'ailleurs.
14:23C'est tout ce qui peut être
14:24assimilé à des victimes nationales.
14:26Oui, vu les concessions hier,
14:28le BTP, bien sûr.
14:29Ou est-ce que le gouvernement
14:30pourrait aller prendre de l'argent
14:31via une taxe supplémentaire, etc.
14:36Bon, il y a déjà...
14:38Quand on regarde, par exemple,
14:38je prends l'exemple de la BNP.
14:40La BNP, c'est une banque
14:42qui s'est revalorisée
14:43avec l'ensemble du secteur bancaire européen,
14:45mais qui, aujourd'hui,
14:46se paye sur un PE,
14:49donc le prix rapporté au résultat,
14:51de 7 fois.
14:52Alors que la moyenne
14:53du secteur européen est à 10.
14:55Donc, le re-rating,
14:56en fait, la revalorisation,
14:57elle a été stoppée
14:58depuis le printemps.
14:59Donc, le cours de bourse
15:01a continué à monter
15:01parce que les résultats
15:02étaient très bons,
15:03mais il n'y a plus de revalorisation
15:05du secteur européen
15:06puisque, effectivement,
15:08le principal risque,
15:09aujourd'hui,
15:09du point de vue de l'investissement
15:10en action sur des sociétés françaises,
15:13c'est le risque fiscal.
15:14C'est-à-dire,
15:15est-ce que le gouvernement,
15:16qui a protégé quand même
15:18un peu les entreprises,
15:19est obligé d'offrir une concession,
15:21par exemple,
15:22au Parti Socialiste
15:23pour faire passer son budget
15:24et dit,
15:25bon, ben d'accord,
15:26ok,
15:26alors on va taxer,
15:27tac, tac, tac,
15:28on va mettre une super taxe
15:29sur les profits
15:30des grandes entreprises.
15:32Ce n'est pas complètement
15:33impossible à imaginer.
15:35Et là, du coup,
15:36le gouvernement tient
15:36et on est reparti.
15:38Donc, c'est ça.
15:39Mais ça, c'est déjà payé.
15:40Enfin, sur deux jours,
15:42sur deux jours,
15:43la BNP,
15:44la Soxgène,
15:45AXA,
15:46des sociétés qui sont au monde,
15:48ont perdu pratiquement 10%.
15:51Le marché capable
15:52de mettre un prix
15:53très rapidement
15:54sur cette situation politique.
15:56Extrêmement rapidement.
15:57Donc, ce choc-là,
15:58il est absorbé,
15:59d'ores et déjà.
16:01Sur les financières
16:02au sens large,
16:03européennes,
16:04c'est aussi une opportunité
16:05de prendre des bénéfices,
16:06je pense.
16:06Oui.
16:06Parce qu'on a effectivement
16:08un secteur qui,
16:09aujourd'hui,
16:09n'est pas cher,
16:10en tout cas,
16:12mais qui s'est revalorisé
16:13de façon extrêmement rapide
16:15depuis le début de l'année.
16:16C'est-à-dire que c'est un secteur
16:17qui, c'était un rallye silencieux
16:19depuis 2-3 ans.
16:21Et puis, cette année,
16:22il y a eu une accélération.
16:22Ça fait 4,5 ans, ça dure.
16:23Ah oui, bien sûr.
16:24Mais cette année,
16:25il y a eu une accélération,
16:26une augmentation du positionnement.
16:27Les investisseurs ont redécouvert
16:29les banques,
16:30y compris les investisseurs
16:31internationaux, d'ailleurs.
16:31se sont engouffrés
16:33sur à peu près le seul secteur
16:34qu'on pouvait acheter,
16:35il faut être honnête.
16:36Et donc, tout le monde
16:36a revalorisé ce secteur-là.
16:38Aujourd'hui, on paye
16:38les banquaires européennes,
16:39on l'a dit, 10 fois,
16:421,3 fois les comptes propres,
16:44etc.
16:44On n'est pas du tout
16:45pour un heureux,
16:45donc pour un retour sur le capital,
16:48aux alentours de 12%.
16:49Donc, on n'est pas très cher.
16:50Par contre,
16:50on peut vraiment respirer.
16:52Le secteur,
16:52il a pris 60%
16:53depuis le début de l'année.
16:54Non, il n'y a rien de douloureux
16:55pour les investisseurs
16:56avoir des cours de bourse,
16:57effectivement,
16:58par contre,
16:58on peut avoir
16:59des prises de bénéfices,
17:00du repositionnement, etc.
17:02Donc, ça, c'est,
17:03je dirais qu'entre guillemets,
17:04c'est un peu légitime.
17:05Pour autant,
17:07je ne pense pas
17:07qu'il faille se sauver
17:08du secteur.
17:09Je pense que le secteur
17:10reste attractif,
17:11que la configuration européenne
17:15avec les plans de relance
17:17en Allemagne,
17:18avec plus de cohésion,
17:20avec les plans
17:21mis en place
17:22de titrisation
17:23pour financer
17:24des grands projets,
17:25avec une normalisation
17:26des taux d'intérêt,
17:27etc.
17:27reste très favorable
17:28pour le secteur bancaire.
17:30Et on a quand même
17:31des dividendes
17:32en agrégés
17:32qui sont supérieurs
17:33à 5%,
17:33plus des rachats de titres.
17:35Donc, on n'est pas non plus,
17:36par contre,
17:37une respiration.
17:38Je pense que c'était
17:38l'opportunité
17:39d'une respiration,
17:40effectivement.
17:41Oui,
17:41secteur bancaire,
17:42en première ligne,
17:43évidemment,
17:43dès que ces sujets politiques
17:44reviennent devant
17:46la scène.
17:48Oui,
17:49question de la fiscalité
17:50pour ces entreprises,
17:51le fait qu'elles prêtent
17:52à l'économie réelle
17:53et puis le fait
17:54qu'elles portent aussi
17:55de la dette française,
17:56voilà,
17:56qui a perdu un peu de sa race.
17:57C'est un plan d'heure
17:58où c'est superbe
17:59ces derniers temps.
18:01Mais donc,
18:01je vous rejoindrai,
18:03pas de panique.
18:03Pas de panique,
18:04très bien,
18:04mais restons sur cette idée
18:05de pas de panique.
18:07Ça veut dire,
18:08pour reprendre la discussion
18:09avec vous,
18:10Fabien,
18:10le marché,
18:12les créaciers,
18:13attendent un effort
18:13de consolisation budgétaire,
18:15mais comme vous dites,
18:15il faut aussi garder
18:16la tête froide.
18:17Comment est-ce qu'on fait
18:18les choses bien ?
18:19Est-ce qu'on peut
18:19coupler
18:21une rectification
18:22de la trajectoire
18:23des finances publiques
18:24en préservant
18:25de la croissance,
18:27voire de la compétitivité,
18:29de la productivité
18:30pour une économie
18:31comme la nôtre
18:33aujourd'hui ?
18:33Est-ce qu'il y a
18:34un chemin pour ça ?
18:35On verra ce que
18:35le politique décide,
18:36mais est-ce que c'est déjà
18:37économiquement possible ?
18:40Ça paraît tout à fait faisable
18:42et le plan de Beyrouth
18:45donnait un chemin.
18:46L'année d'avant,
18:47Barnier montrait aussi
18:49un chemin pour redresser
18:51les dépenses,
18:51pour redresser le déficit.
18:53On est dans une phase
18:55où, lorsque les taux d'intérêt
18:56sont plus élevés,
18:57c'est censé aller
18:58avec une inflation plus élevée.
19:00Alors, ce n'est pas le cas
19:00en France en ce moment
19:01et c'est vrai que ça complique
19:02un petit peu la tâche
19:03du gouvernement
19:04parce qu'une inflation
19:04plus faible,
19:05ça veut dire plus difficile
19:08de renier sur les dépenses
19:09en jouant sur la hausse
19:12des prix.
19:13Mais la France
19:14n'est pas censée
19:15être une exception
19:17ad vitam aeternam
19:18dans ce contexte-là.
19:19L'inflation est censée
19:20revenir vers les 2%
19:22vers la cible de la BCE
19:24et les taux plus élevés
19:26en zone euro aujourd'hui
19:27comparé à ce qu'ils étaient
19:28avant la pandémie,
19:30c'est parce que les anticipations
19:31d'inflation sont plus élevées.
19:32Et plus d'inflation,
19:33ça veut dire plus de possibilités
19:35pour renier sur les dépenses
19:37de façon un peu moins douloureuse.
19:39De l'or, oui.
19:40Voilà.
19:41Donc, il y aura de la marge.
19:44Encore une fois,
19:45l'ajustement budgétaire
19:46qui, en l'étalant sur 4-5 ans,
19:50on est sur des rythmes
19:51assez tout à fait faisables.
19:54Comment le faire dans les détails ?
19:55C'est là où le monde politique
19:57s'écharpe.
19:59Mais on peut noter
20:01qu'on se bat souvent
20:03sur des mesures
20:03valant un ou deux dixièmes
20:06de points de PIB.
20:07Le montant de l'effort
20:09en lui-même
20:09n'est pas quelque chose
20:11qui est très largement combattu.
20:13On n'a personne
20:14qui appelle à une relance
20:15budgétaire massive en France.
20:18Donc, de ce point de vue-là,
20:19on peut être plutôt rassuré
20:21sur la direction prise.
20:23Bon, malheureusement,
20:23pour l'instant,
20:23il n'y a pas de capitaine
20:25à bord du bateau.
20:25C'est un statu quo forcé.
20:28Voilà, c'est ça qu'attend,
20:29c'est ça qu'espère d'avoir,
20:32c'est le rêve des marchés,
20:33c'est d'avoir enfin
20:34quelqu'un qui serait capable
20:35de prendre des décisions.
20:37Bon, malheureusement,
20:38en ce moment,
20:38ce n'est pas le cas.
20:39À partir de quel moment
20:40ça deviendrait un problème
20:42pour la Banque Centrale Européenne,
20:43par exemple ?
20:44Alors, je vous amène
20:44peut-être dans un scénario
20:45fiction, Fabien,
20:47mais c'est des questions
20:48qu'on se pose à chaque fois.
20:49À partir de quel moment
20:50ça nécessiterait plus
20:53qu'une attention
20:53de la Banque Centrale Européenne ?
20:55Et avec quel type
20:56d'instrument
20:57la Banque Centrale Européenne
20:58peut-elle aujourd'hui,
21:00avec les enseignements
21:01de la crise financière,
21:03contenir ce genre de dérapage,
21:07si le dérapage réel
21:08se mettait en place ?
21:09Alors, tout d'abord,
21:10la cible de la BCE,
21:12c'est l'inflation.
21:12Donc, la principale préoccupation
21:15de la BCE,
21:15ce sera,
21:16est-ce que tout cela
21:17a un impact sur l'inflation ?
21:20Pour ça,
21:21il faudrait un impact
21:22économique majeur.
21:24Bon, pour l'instant,
21:25l'incertitude politique,
21:26on le vit en France
21:27depuis plus d'un an,
21:29comme on l'a dit,
21:30ça pèse sur le climat
21:31des affaires,
21:32ça nourrit une croissance
21:34sous-jacente
21:34très molle en France,
21:36mais qui reste positive.
21:37Donc, pour l'instant,
21:39il n'y a pas de raison
21:39de paniquer.
21:41Encore une fois,
21:42il n'y a aucune raison
21:42de paniquer pour la BCE.
21:43Là, ce n'est pas
21:45un impact majeur
21:46sur la cible d'inflation.
21:47Après, est-ce que,
21:50et pour l'instant,
21:51et sur le plan
21:51des marchés financiers,
21:52là aussi,
21:53on n'est pas du tout
21:53dans une configuration
21:54qui appellerait
21:55une réaction spécifique.
21:58Pour l'instant,
21:58on en est très long.
21:59Oui, oui.
21:59Bon, pas de panique.
22:01Donc, je retiens
22:02le message, effectivement,
22:03c'est-à-dire ce qu'on peut
22:04retenir de la journée
22:04sur les marchés,
22:05même si le CAC
22:06a baissé encore
22:07d'un, demi pour cent
22:08aujourd'hui,
22:08sous-performe
22:09les autres indices européens.
22:11On est à peu près
22:12sur les niveaux
22:12d'il y a un an,
22:13au moment de la dissolution
22:14autour de 7800 points
22:15pour le CAC,
22:15avec, voilà,
22:16on le disait
22:16sur des marchés obligataires.
22:17Bon, des investisseurs
22:19qui mettent un prix,
22:19mais encore une fois,
22:20sans rupture,
22:21sans discontinuité
22:22par rapport aux tendances
22:24qu'on pouvait observer
22:24jusqu'à présent.
22:26On n'a peut-être pas
22:27totalement bouclé le sujet,
22:28si vous avez encore
22:29quelques remarques,
22:30Pierre-Olivier,
22:30et puis je veux bien
22:30qu'on en vienne
22:31à la question
22:31de l'indépendance
22:32des banques centrales.
22:34Encore une fois,
22:34dans un contexte
22:35où les niveaux d'endettement
22:36accroissent peut-être
22:38un peu la pression
22:39et la responsabilité
22:40pour certains banquiers
22:41centraux également.
22:43Comment vous regardez
22:43ce qui se passe
22:44aux Etats-Unis ?
22:45Ça va vite.
22:46Oui, après,
22:48moi je pense
22:48qu'il y a deux...
22:49Enfin, on le voit
22:50à travers ce qui est
22:51pricé pour l'année prochaine
22:52en termes de baisse de taux.
22:53Chez qui ?
22:54Aux Etats-Unis.
22:55Aux Etats-Unis.
22:55Non, on est passé aux Etats-Unis.
22:56Oui, oui, oui.
22:56Je comprends.
22:57Moi, je vais continuer
22:57un peu sur la France
22:58à le marché.
22:59Non, non, non,
22:59nous passons aux Etats-Unis.
23:00On en reparlera tout à l'heure.
23:00Oui, mais arrête bien
23:01quand même quelques minutes
23:02de discussion.
23:02Je vous l'accorde.
23:03Mais sur les Etats-Unis,
23:05je pense que la Fed...
23:07Enfin, c'est assez clair
23:08que moi, je pense
23:09qu'il va quand même couper.
23:10Il y a souvent encore
23:11des gens...
23:11Sept ans, c'est un done deal ?
23:12Pour moi, c'est un done deal.
23:13Pour deux raisons.
23:14La première, c'est que...
23:15Bon, déjà,
23:16quand on regarde historiquement,
23:17quand on a deux membres
23:18de la Fed,
23:19ils sont en désaccord
23:20à la baisse,
23:22historiquement,
23:23100% dans tous les cas...
23:25Le meeting suivant ?
23:26Non, dans les trois meetings
23:27qui viennent,
23:27il y a des cuts.
23:28D'accord.
23:28Ce n'est pas toujours
23:29le tout premier meeting.
23:30Mais en gros,
23:30il y a des cuts qui arrivent.
23:32D'autant plus que,
23:33au commencement des remplacements,
23:35le board ne devient plus dovish.
23:37On va dire ça comme ça.
23:38Deuxième chose,
23:40les révisions d'emploi.
23:42Donc, les révisions d'emploi,
23:44quand elles sont aussi fortes,
23:45généralement,
23:46et qu'en plus,
23:47il y a un chiffre qui est moyen,
23:49généralement,
23:50les deux, trois surveys
23:52qui sortent après,
23:53deux, trois...
23:53Oui, qui t'inquiète,
23:54sont plutôt pas très bons.
23:56D'accord.
23:56Donc, je pense que le 8 septembre
23:57va être moyen.
23:58Et en plus,
23:58on a la révision trimestrielle
24:00qui arrive deux jours plus tard.
24:01Vous savez, j'en oublie.
24:01De l'emploi ?
24:02De l'emploi.
24:03Et celle-là,
24:03elle va être drastique.
24:04Parce que quand on regarde
24:05les chiffres
24:06de l'enquête ménage
24:09aux États-Unis
24:10par rapport au NFP,
24:11il y a peut-être
24:11un million d'emplois.
24:12Des cartes ?
24:13Oui, on ne sait pas trop
24:14d'où ils viennent.
24:15Donc, il y a un potentiel
24:17de révision à la baisse
24:18très fort aussi
24:18sur l'annuel.
24:20Je pense qu'il y aura
24:21assez d'arguments,
24:23je dirais,
24:23assez de viges
24:24pour que Powell
24:25coupent en septembre.
24:28Et quel sens
24:28il va donner
24:29à cette baisse de taux ?
24:30C'est un ajustement
24:31assurantiel ?
24:33Ce n'est pas le début
24:33d'un cycle de baisse ?
24:35Je ne sais pas.
24:36On va voir.
24:36Parce que là,
24:36il est quand même surpris
24:37d'un point de vue
24:38très d'ovie.
24:38Je trouve que,
24:39moi,
24:39je trouve que c'est assez clair
24:40ce qu'il veut faire.
24:40Il veut couper les taux
24:41de toute façon.
24:42On y va.
24:43Après,
24:44le problème de Powell,
24:44c'est un peu comme
24:45Keynes qui disait
24:46que quand les faits changent,
24:47je change d'avis.
24:48Lui, il change d'avis
24:48quand les faits changent,
24:49mais les faits changent
24:50plus que lui.
24:51À la fin,
24:52il se retourne en permanence.
24:53Le marché change, oui.
24:54Voilà.
24:54Tu connais bien
24:55mon avis sur Powell.
24:56Je ne peux pas en rajouter
24:57aujourd'hui.
24:58Le risque que je vois,
24:59c'est qu'aujourd'hui,
25:00il est en train
25:01de couper les taux.
25:02Il va sans doute
25:03couper les taux
25:03dans un moment
25:04où l'économie américaine
25:05est fragilisée.
25:06Elle est fragilisée.
25:06Pourquoi ?
25:07Parce que, notamment,
25:08on a un resserrement budgétaire.
25:10C'est ce qui se passe
25:11par-dessous.
25:11C'est-à-dire que Trump,
25:12il a commencé par les tarifs.
25:13Et pour l'instant,
25:13il ne fait pas
25:14de stimulus budgétaire.
25:15Il y a un tout petit peu
25:16de stimulus
25:17parce que, par exemple,
25:18les mesures de dépréciation,
25:20d'accélérer du capital
25:21sont déjà en place
25:22et donc rétroactives
25:23au début de l'année.
25:24Mais pour l'instant,
25:24c'est un effet domaine.
25:25Il n'y a aucune entreprise
25:26qui s'est mise
25:26à monter l'investissement.
25:28Donc, ce n'est pas
25:29un effet économique.
25:30Seul le marché a anticipé
25:31les baisses d'impôts à venir.
25:32Voilà.
25:33Et donc, du coup,
25:34on est dans la phase
25:35de resserrement budgétaire.
25:36On est dans la phase
25:37où, par exemple,
25:38typiquement, le ménage,
25:39s'il s'assoit dans l'inflation.
25:40On est un peu
25:41dans un méni-mélo.
25:42On a les taux immobiliers
25:44qui restent quand même
25:44très, très élevés.
25:45Donc, on a un peu
25:46de décélération
25:46des prix immobiliers, etc.
25:48Donc, l'inflation immobilière
25:49est plutôt légèrement baisse.
25:50Et puis, pour tout le reste,
25:51on a une augmentation
25:52du prix des biens
25:52parce qu'en fait,
25:53on commence à avoir
25:54de la contagion
25:54même si elle est graduelle
25:55parce qu'il y a eu
25:56des anticipations d'importation
25:58qui ont été faites
25:58en début d'année, etc.
26:00Mais, par contre,
26:00on voit que dans les services,
26:02c'est un peu moins bien
26:02parce qu'on voit
26:03que les ménages sont contraints
26:04justement par ces hausses
26:05de tarifs
26:06et de contraintes
26:06de pouvoir d'achat.
26:07Mais moi, je pense
26:08que l'année prochaine,
26:09l'économie américaine,
26:09elle va être très forte
26:10parce qu'on va frontloder,
26:13avancer toutes les mesures
26:14de politique budgétaire
26:15sur 10 ans en amont
26:16des élections de demi-mandat.
26:20En plus, Trump,
26:21il va nous sortir quelque chose.
26:22Il va nous sortir
26:231000 dollars
26:24pour tous les Américains
26:25comme ça,
26:26pour essayer de dire
26:27voilà, moi, je suis le mec sympa,
26:28je comprends, etc.
26:29Donc, il y a encore
26:29les moyens de ressortir
26:30quelque chose néobudgétaire.
26:31Donc, je pense qu'on aura...
26:32Là, c'est quelques baisses de taux
26:33pour enlever un peu de pression,
26:35mais c'est tout.
26:36Le problème, c'est que
26:36il n'y a pas besoin
26:37de soutenir l'économie américaine.
26:38Il y a besoin d'être accommodant.
26:39Si on a des baisses de taux
26:39et du stimulus budgétaire
26:41dans un contexte
26:42où les conditions financières
26:43sont déjà vues,
26:43la baisse du dollar, etc.
26:44Donc, ça veut dire quoi
26:45sur le plan des marchés ?
26:46Donc, très positif action,
26:48actif risqué
26:48et un peu plus compliqué
26:49peut-être pour la partie
26:51bonds obligataire ?
26:52Oui, je pense que
26:53c'est ce qui va se passer
26:54pour l'année prochaine.
26:55Après, je pense que
26:56c'est plutôt quelque chose
26:56qui va être joué en fin d'année.
26:58Je pense qu'on peut avoir
26:59un très, très bon rallye
26:59de fin d'année grâce à ça.
27:01Mais pour en revenir
27:02à la question du départ
27:04qu'il avait posée,
27:05c'est que le problème,
27:06c'est que le marché,
27:07il a du mal à presser ça.
27:08On voit que l'année prochaine,
27:09il presse encore plus
27:10de baisses de taux.
27:11Oui, oui, ça continue.
27:12Parce qu'il y a la politisation
27:13de la Fed.
27:13Donc, on a même le risque
27:14que la Fed,
27:16l'année prochaine,
27:17continue à baisser
27:17alors que l'inflation
27:18réaccélère.
27:19D'accord.
27:19Et ça, c'est quand même
27:21assez baissier de l'art.
27:23Et donc, ça va être assez bon
27:24pour les actifs frais.
27:24Les actions font partie,
27:25mais je ne pense pas
27:26que les actions.
27:26Les matières premières, etc.
27:28On va rentrer dans un schéma
27:29qui peut tourner très, très vite
27:31par rapport à l'atmosphère
27:31qu'on a aujourd'hui.
27:33Ça vous inquiète,
27:34la question de l'indépendance
27:35des banques centrales ?
27:35En tant que gérante,
27:36investisseur, Sophie ?
27:38C'est un vrai sujet ?
27:39Oui, oui, c'est un vrai sujet.
27:41Heureusement,
27:42en tout cas,
27:42le système américain
27:43a énormément
27:44de check and balance.
27:46Ça existe encore ?
27:47Oui, ça existe encore.
27:48Effectivement,
27:50la FED va être probablement
27:51un petit peu plus doviche,
27:52mais pour autant,
27:53il ne peut pas complètement
27:53renverser l'ensemble
27:55du collège électoral,
27:55enfin, l'ensemble
27:56du collège de la FED.
27:57Donc, la question
27:58ne se pose pas en ces termes.
28:02Là encore,
28:02c'est du bruit politique
28:04très, très désagréable.
28:06Ça fragilise effectivement
28:08un petit peu la confiance,
28:10mais ça ne remet pas
28:12complètement en question
28:12effectivement la problématique
28:15d'indépendance
28:16de la réserve fédérale.
28:17Mais on comprend
28:17la tentation
28:18pour Donald Trump,
28:19effectivement,
28:20à sa place.
28:22Oui.
28:23Vu qu'il ose tout
28:24et que rien ne l'arrête,
28:25pourquoi il n'essayerait pas
28:26ça aussi ?
28:27Ça se retrouve,
28:28oui,
28:29dans la baisse du dollar,
28:30les primes de risque,
28:31les primes de termes,
28:32c'est ça ?
28:32Dans les primes de risque
28:33sur les actifs américains,
28:35pas tant que ça,
28:35mais sur le dollar,
28:36principalement.
28:37Sur le dollar,
28:38principalement.
28:40Le dollar qui baisse
28:40plus trop, quand même,
28:41depuis quelques semaines.
28:43Oui.
28:43Après la grande dégringolade
28:45des six premiers mois
28:46de l'année,
28:47ça s'est un peu calmé.
28:47On a quand même fait
28:48moins de 1,05 à presque 1,20.
28:52On a fait 1,19 au pléot,
28:53je crois.
28:54Donc, même le limogège
28:56supposé d'une gouverneure
28:57de la Fed,
28:58aujourd'hui,
28:59ça semble être déjà intégré,
29:00peut-être,
29:00dans le prix du dollar.
29:01Oui, probablement.
29:02Et puis, bon,
29:03entre-temps,
29:03on a le risque politique
29:05européen qui se réveille.
29:06Donc, bon, voilà,
29:07c'est aussi un jeu
29:07de vase communiquant
29:08qui sera le plus moche
29:10dans l'ensemble.
29:11Donc, voilà.
29:12Bon, question...
29:13Mes indépendances de la Fed,
29:14j'ai un petit avis,
29:15un point différent de Sophie,
29:17mais je pense que la Fed,
29:21d'abord,
29:21elle est sous dominance budgétaire
29:22depuis 2009.
29:24D'accord.
29:24Avec les...
29:25Donc, elle n'est plus
29:26totalement indépendante.
29:27Donc, elle a déjà perdu
29:28une partie de son indépendance
29:29opérationnelle,
29:29on va dire ça comme ça.
29:31Quand on est en déflation
29:32par la dette,
29:33en fait,
29:33le gros problème qu'on a,
29:34c'est que si, par exemple,
29:35il y a trop de resserrements
29:35budgétaires,
29:36on est obligé de faire du QI,
29:38enfin, essayer d'aller
29:39beaucoup plus loin
29:39pour relancer l'économie.
29:41Et je pense que, quand même,
29:42depuis Biden,
29:43ça veut dire que ça remonte
29:44avant Trump,
29:44je pense qu'il y a quand même
29:46un comportement
29:47du gouvernement américain
29:50qui a cassé un peu
29:51une partie de l'indépendance
29:52de la Fed.
29:53Ça se voit à travers
29:54plusieurs éléments.
29:55Le premier, c'est, par exemple,
29:57la gestion des émissions
29:58obligataires américaines.
30:00Enfin, déjà, avec Yelen,
30:03on avait déjà énormément
30:04de T-bills qui étaient mis en place.
30:06L'idée, c'est de contraindre
30:06encore plus l'offre
30:08sur la partie longue.
30:10Bon, le ministre actuel
30:12des Finances, il l'a critiqué,
30:13mais il fait exactement
30:14la même chose.
30:14Et puis, ils sont avec
30:15les cryptos, etc.
30:16Ils font tout pour essayer
30:18de monétiser une partie
30:19de la dette publique
30:20et de le faire
30:21en accélérant les émissions
30:22de la partie courte, etc.
30:23Une banque centrale
30:25qui est dans ces conditions-là,
30:26c'est très compliqué pour elle
30:27parce que ça veut dire
30:27que c'est taux.
30:29En fait, ça devient
30:30les taux du gouvernement
30:31essentiellement pour la dette.
30:32Donc, c'est pour ça
30:33que le gouvernement
30:33se plaint de plus en plus
30:34de se dire,
30:35regardez, c'est à cause d'eux
30:36qu'on paye des charges
30:37d'intérêts démentes.
30:38Et puis, sur la partie longue,
30:39ça empêche une partie
30:40de la transmission
30:40de la politique monétaire.
30:42Donc, moi, je pense
30:43qu'elle est déjà bien écornée.
30:46Et l'autre point,
30:47c'est que, historiquement,
30:49on l'a vu après
30:49la Seconde Guerre mondiale,
30:50quand on arrive
30:50à des taux d'endettement
30:51aussi élevés,
30:53c'est difficile de s'en sortir
30:54sans des taux réels négatifs,
30:55sans laisser un peu filer
30:56l'inflation, etc.
30:57Parce que sinon,
30:57c'est le régime à la grecque
30:59où on commence
31:00à faire des coups
31:00budgétaires démentes, etc.
31:01qui supprime quand même
31:03les références
31:04à l'effective lower bonds, etc.
31:07Enfin, il y a quand même
31:07des choses...
31:08En fait, c'est tout paradoxe de la raison.
31:09On sent quand même
31:09qu'ils n'ont pas envie
31:10de revenir à ça, quoi.
31:11Oui, mais bon...
31:13Pareil pour la BCE, j'imagine.
31:14À la fin,
31:15quand ça coûte tellement cher...
31:16Et puis, on va inventer des trucs.
31:17On va expliquer
31:18que c'est parce qu'on est
31:20en compétition avec la Chine
31:21qu'aujourd'hui,
31:22on ne va quand même pas
31:22s'amuser à payer
31:245, 6 points de PIB
31:26de taux d'aide de charge d'intérêt,
31:27alors qu'on pourrait utiliser ça
31:28pour la vie des gens.
31:29Bon, donc de la répression financière
31:30devant nous encore
31:31et des taux réels
31:32les plus accommodants possibles,
31:34positifs, mais toujours...
31:36Il y a quand même un souci
31:36de garder cette idée d'indépendance.
31:38Voilà, que dans les faits,
31:39elle reste quand même indépendante.
31:41Mais...
31:41Enfin, je veux dire,
31:42dans l'idée,
31:42elle reste indépendante.
31:43Mais il y a quand même déjà
31:44des craquements
31:44qui sont quand même assez forts,
31:45je pense,
31:46et qui risquent de s'amplifier
31:46avec les contraintes budgétaires.
31:48Ah bien.
31:48Sur l'indépendance
31:49des banques centrales,
31:50beau sujet.
31:51Beau sujet.
31:52Je vais faire un petit plaidoyer
31:54quand même en faveur
31:55de l'indépendance
31:56des banques centrales.
31:57Ça sert à quelque chose.
31:58Alors, on espère
31:59que ça sert à quelque chose.
32:00Ce serait dommage autrement.
32:02Mais c'est vrai que, bon,
32:04on peut se rappeler
32:05que l'indépendance
32:06des banques centrales
32:07est devenue une norme
32:09après les fortes hausses
32:10d'inflation
32:11dans les années 70-80.
32:13C'est devenu
32:14le grand remède
32:15que les économistes
32:16ont prescrit.
32:18Et ce qu'il faut se rappeler,
32:18c'est que dans les années 70-80,
32:20on ne faisait pas
32:21des politiques monétaires.
32:22sur le moment,
32:24on n'avait pas forcément
32:25l'impression
32:25de faire des politiques monétaires
32:26très accommodantes.
32:28Les taux étaient
32:28un peu plus bas
32:29que ce qu'ils auraient dû être
32:30sous la pression des politiques
32:32en essayant
32:33de faire baisser
32:34un taux de chômage
32:34qui était toujours trop élevé
32:36et qui continuait d'augmenter
32:37parce que l'inflation
32:38n'était pas contrôlée.
32:40Alors, on a l'impression
32:41que moins d'indépendance
32:43des banques centrales,
32:44ce n'est pas grave
32:45tant que les taux
32:45restent à peu près
32:46proches du niveau neutre.
32:48Mais des taux
32:49qui sont constamment
32:51en dessous de là
32:52où ils devraient être,
32:53même si ce n'est
32:54pas forcément beaucoup,
32:55ça peut suffire
32:56à nourrir
32:57un décrochage
32:58des anticipations
32:59d'inflation à long terme.
33:00C'est pour ça
33:00qu'on avait fait
33:01l'indépendance
33:02des banques centrales.
33:04Alors, il y a un grand débat
33:04à voir si
33:05est-ce que c'était
33:06vraiment utile,
33:07est-ce que c'est vraiment ça
33:08qui a créé l'inflation,
33:10est-ce que c'est vraiment ça
33:10qui l'a fait baisser.
33:11Le débat est tout à fait ouvert,
33:13mais c'est quand même
33:14quelque chose
33:14à avoir en tête
33:15lorsqu'on parle de ça
33:17et voir effectivement
33:18le président Trump
33:20plaider pour un très fort
33:21assouplissement monétaire
33:22alors que le taux de chômage
33:23est à 4 %,
33:25c'est quand même
33:27quelque chose
33:27d'un peu reprenant.
33:28C'est vrai,
33:29mais on n'est pas non plus,
33:31enfin, on est quand même
33:32au-dessus du taux neutre,
33:33en l'occurrence aux États-Unis.
33:34Modérément restrictif,
33:35c'est l'évaluation que fait.
33:36La politique monétaire
33:37est modérément restrictive,
33:38il n'est pas impossible
33:39que le taux de chômage augmente
33:40et quand le taux de chômage
33:41commence à monter,
33:44c'est plus difficile.
33:45Voilà, c'est plus difficile
33:46effectivement.
33:48Donc, il y a quand même
33:49cette situation
33:49qui est un petit peu délicate.
33:51Après, c'est vrai
33:52que le mix politique monétaire,
33:53politique budgétaire
33:54va être particulièrement
33:55accommodant.
33:57Puis, il va falloir
33:58bien distinguer
33:59un banquier centraux
34:00qui baisse les taux
34:01pour de bonnes raisons
34:02sans être politisé
34:04ou arsenalisé
34:05par l'administration
34:06par rapport à un banquier centraux
34:08qui lui aussi
34:08baisserait les taux
34:09et le ferait
34:10pour des considérations
34:11peut-être de flatterie.
34:13Une forme de défiance
34:14vis-à-vis de la dette américaine,
34:16vis-à-vis du dollar américain
34:17qu'on a entendu
34:17de plus en plus
34:18dans la sphère notamment
34:19des hedge funds
34:19de, voilà,
34:21c'est la fin du dollar.
34:23Bon, la monnaie de réserve,
34:24c'est quand même,
34:25on en est quand même
34:25assez loin.
34:26La fin du dollar,
34:27le temps de trouver
34:28une alternative.
34:29Voilà, on va avancer
34:29mal remplacer par l'euro,
34:30c'est un petit peu le problème.
34:31Bon, qu'est-ce qu'on fait
34:31sur les marchés
34:32en cette rentrée,
34:33Sophie, gardez la parole.
34:34Déjà, juste un mot de l'été.
34:36Moi, je mettais hier en titre
34:37un été Goldilocks
34:38sur les marchés.
34:38Alors, on m'a fait remarquer,
34:39oui, mais bon,
34:40les Goldilocks,
34:41c'est quand les taux
34:41sont plus bas, etc.
34:42Mais quand même,
34:43c'est un été
34:44où les choses
34:45se sont bien passées
34:46à commencer
34:46pour les actifs risqués.
34:48Même sur le front
34:48des taux et du dollar,
34:50la vol est un peu retombée.
34:52Absolument,
34:52la vol est retombée,
34:53c'est vrai facialement.
34:55Dans la pratique,
34:56il y a quand même pas mal.
34:57Vraiment, le marché,
34:58il est porté
34:58par deux grandes tendances.
35:01La croissance aux Etats-Unis
35:02avec la chaîne
35:04d'approvisionnement
35:06de l'intelligence artificielle
35:07et toute la chaîne de valeur.
35:09Et puis,
35:10en Europe,
35:11grosso modo,
35:11les financières
35:12et le plan allemand.
35:13Donc, demandes internes,
35:14européennes,
35:15pas françaises,
35:15c'est clair,
35:15mais enfin bon,
35:16pour le reste.
35:17Et puis,
35:18aux Etats-Unis,
35:18c'est marrant
35:19parce qu'on a d'un côté
35:20la value,
35:20de l'autre côté
35:20la croissance.
35:21C'est sympa.
35:21Donc, on a vraiment
35:22deux grands...
35:23Chacun est dans son domaine.
35:24Voilà, chacun est dans son domaine.
35:25Aux Etats-Unis,
35:26il y a pas mal de cracks
35:28qui commencent à apparaître
35:29et on l'a vu
35:29notamment cet été
35:30dans le domaine
35:32de l'intelligence artificielle.
35:33Les questionnements
35:34qu'on peut avoir
35:35autour du retour
35:36sur investissement
35:37se font de plus en plus prégnants.
35:40On commence à voir aussi
35:41des gagnants et des perdants,
35:42notamment dans le monde
35:42des softwares.
35:44Et donc,
35:44il y a quand même
35:44pas mal d'interrogations,
35:45pas mal de rotations.
35:48Il y a une remontée spéculative
35:50quand même assez forte
35:51qu'on a vue aussi.
35:53Donc, en fait,
35:53il y a...
35:53Un niveau d'alerte
35:54qui remonte quand même
35:55vis-à-vis du marché américain.
35:56En tout cas,
35:57vis-à-vis de ce segment.
35:59Oui, oui.
35:59Alors, moi,
36:00ce que j'aime bien
36:00dans l'évolution actuelle,
36:01c'est qu'effectivement,
36:03ce segment-là
36:04valorise une forme
36:06de perfection,
36:08pratiquement,
36:09avec des investissements
36:10séculaires extrêmement fortes
36:11pour construire
36:12du data center,
36:13des chips.
36:14Donc, ça, c'est super.
36:16Ça a apporté le marché
36:17sur tout le premier semestre.
36:18Est-ce que c'est ça
36:18qui va durer ?
36:19Moi, je trouve que quand même,
36:20on voit apparaître
36:21certaines interrogations.
36:22Donc, on a parlé
36:22des softwares,
36:24on a parlé des industriels
36:25sur l'électrification,
36:26etc.
36:26C'est peut-être déjà
36:27le moment de mettre
36:29un point un peu moins important
36:30peut-être sur ce thème-là ?
36:32En tout cas,
36:32il y a des interrogations.
36:33Même si c'est un thème
36:34qui va durer quand même
36:35un certain nombre d'années,
36:37il y a pas mal d'interrogations.
36:38Donc, ça va être intéressant
36:39de voir la communication
36:39d'Nvidia demain soir
36:41qui, avec une valeur
36:42qui fait quand même
36:434 000 milliards
36:43de capitalisation boursière,
36:45ça peut avoir un impact
36:47en tout cas.
36:47Donc, ça va être intéressant.
36:49Ça, c'est un des premiers sujets.
36:50Alors, ce que je trouve
36:51intéressant quand même,
36:52c'est que dans cette phase
36:53de conditions financières
36:56qui s'assouplissent
36:56et de conditions budgétaires
36:58qui restent suppositives,
36:59ce qu'on peut imaginer
37:00sur le marché américain,
37:01c'est quand même
37:02une diffusion
37:02à d'autres secteurs
37:03de l'économie.
37:04Et ça, c'est plutôt sympa
37:05parce qu'il y a quand même
37:05pas mal de choses
37:06à aller ramasser aux États-Unis.
37:07J'ai l'impression que j'entends ça
37:07tous les jours,
37:08toutes les semaines,
37:09tous les mois,
37:10l'élargissement,
37:11la retenue.
37:12Mais c'est une réalité ?
37:14C'est parce que vraiment,
37:15finalement, pendant 3 ans,
37:17il ne fallait faire que de la tech.
37:19Donc, il y a eu des psiques,
37:21il y a eu un moment
37:22de désaffection,
37:23mais grosso modo,
37:24il ne fallait faire que ça.
37:25Là, effectivement,
37:26des conditions de financement
37:27qui s'assouplissent.
37:28Ça se voit,
37:30et là, dans le Russell,
37:31il y a une journée,
37:32c'est quand,
37:32vendredi,
37:33le Russell fait 80% d'euros.
37:36On parlait, là,
37:37il y a un moment
37:38de la construction,
37:39de l'immobilier.
37:40Enfin, il y a vraiment
37:41des pans du marché américain
37:43qui sont très mal aimés
37:44et qui commencent peut-être
37:46à redevenir
37:46un petit peu plus intéressants.
37:48La partie consommateur
37:49a été très difficile,
37:50finalement, partout.
37:51Or, les indications
37:53qu'on voit, là,
37:54sont à suivre,
37:55mais ne sont pas forcément
37:56si mauvaises
37:57sur l'activité
37:58au mois de juillet.
37:59Il y a d'autres choses
38:00qui peuvent se dessiner,
38:01aussi,
38:02qui pourraient être intéressantes.
38:02Il y a du relais,
38:03peut-être,
38:03dans ce marché américain.
38:04Voilà,
38:05sur d'autres domaines.
38:06Et puis,
38:07la grande question en Europe,
38:08c'est, bien entendu,
38:09est-ce qu'on passe finalement
38:11d'un moteur de demande interne
38:12vers un retour
38:13vers les multinationales ?
38:15Et là,
38:15tout à fait honnêtement,
38:16ça reste compliqué.
38:17Oui.
38:17Voilà.
38:1830 secondes pour conclure
38:19sur la logique d'investissement,
38:20là, Pierre-Olivier.
38:20Oui, non,
38:21mais je partage beaucoup
38:22de choses
38:22qui ont été dites
38:22par Sophie.
38:24Je ne sais pas
38:25si on peut parler
38:25d'élargissement.
38:26Je pense qu'un des points,
38:27comme il y a beaucoup
38:27de questions sur
38:28est-ce qu'on va soutenir
38:29à long terme
38:30le momentum sur la tech ?
38:32Voilà.
38:32Sachant qu'il y a
38:33à peu près 10 ans,
38:34on connaît ce qu'on appelait
38:35les valeurs de croissance.
38:36Ça représentait 10 %
38:37de l'investissement du S&P.
38:39Aujourd'hui,
38:39c'est 50 %.
38:40Ce ne sont plus
38:41vraiment des valeurs
38:41de croissance.
38:42Ce sont des boîtes
38:43qui investissent énormément
38:43et on ne sait pas exactement
38:45si ça va marcher
38:45aussi bien qu'avant.
38:47Il y a quand même
38:47des interrogations là-dessus.
38:48Après,
38:49si justement...
38:50Ça va être deux semaines
38:51que le Russell surperforme.
38:53Je pense qu'il y a
38:54quand même l'idée
38:55que s'il y a une correction,
38:57ça se passe un peu
38:58plus violemment
38:58peut-être sur les valeurs
38:59de croissance.
39:01Du coup,
39:02on peut aller un peu ailleurs.
39:03Et puis,
39:04s'il y a vraiment
39:05le marché repart,
39:07etc.,
39:08je pense que oui,
39:09en effet,
39:09on peut se dire aussi
39:10que ces valeurs
39:10un peu en retard
39:11peuvent peut-être
39:11un peu rattraper.
39:12Après moi,
39:13à titre personnel,
39:14comme je reviens
39:14juste de vacances,
39:15j'aime bien
39:15les anecdotes
39:16sur les vacances,
39:16mais je pense que
39:17le marché,
39:18comme nous,
39:18il a bien bronzé
39:19pendant les vacances.
39:19Il faut en mettre
39:20un peu de crème solaire
39:21avant l'hiver
39:21et puis après,
39:22on verra.
39:23Je ne suis pas hyper...
39:24Je pense qu'à court terme,
39:25ça fait sens qu'il y ait
39:26des prises de profit,
39:27qu'elles soient parfois
39:27provoquées comme en France
39:28par des événements
39:29un peu exogènes,
39:30mais je pense que ça fait
39:31un peu partie
39:31de la logique du marché
39:32à court terme.
39:32C'est moi,
39:33vous avez déjà perdu
39:34un peu de votre bronzage ?
39:35Moi, je ne bronze pas.
39:35Ah, vous bronzez ?
39:36D'accord.
39:37Merci beaucoup,
39:38merci à tous les trois
39:39d'avoir été les invités
39:40de Planète Marché ce soir.
39:41Pierre-Olivier Béfi,
39:42Boussard et Gavaudan,
39:43Sophie Chevelier,
39:44Dorval Asset Management
39:45et Fabien Bossy,
39:46Société Générale CIB.
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58:08
À suivre