- il y a 2 jours
Jeudi 13 novembre 2025, retrouvez Laurent Martin (Trésorier Direction administrative et financière, CIBTP France), Bertrand Puiffe (Gérant actions internationales, Fidelity) et Léa Dauphas (Chef économiste, TAC Economics) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00...
00:00Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
00:14Léa Dauphas est avec nous ce soir, chef économiste de TAC Economics.
00:17Bonsoir Léa.
00:18Bonsoir Grégoire.
00:18Bertrand Puif nous accompagne, gérant Action Internationale chez Fidelity International.
00:22Bonsoir Bertrand.
00:23Bonsoir.
00:24Et un investisseur institutionnel à nos côtés également, Laurent Martin.
00:27Bonsoir Laurent.
00:28Vous êtes trésorier au sein de la Direction Administrative et Financière de CIBTP France
00:33qui est le réseau des congés et intempéries du BTP.
00:36Bonsoir Laurent.
00:36Bonsoir Grégoire.
00:37Merci d'être avec nous.
00:39Le retour de la macro-américaine en partie, tout du moins Léa.
00:43Qu'est-ce qu'on va découvrir, ou pas d'ailleurs, de l'état de santé de l'économie américaine
00:49après ce petit trou noir en matière de données dures ?
00:53On s'est référé à beaucoup de données d'enquête, de données privées
00:56qui ont permis quand même aux économistes de continuer d'alimenter, j'allais dire, le
00:59narratif de marché.
01:01Mais on attend des données un peu plus dures et peut-être un peu plus fiables aussi,
01:04malgré tout.
01:05Un tour noir qui fait quand même du bien.
01:07Notre donnant d'économistes, profitons-en.
01:09Le cri du cœur d'une économiste soulagée, d'une absence de déluge de données permanente.
01:14Alors, absence de déluge, et puis en fait l'un dans l'autre, on voit bien que le panorama
01:18par rapport à ce qu'on avait connu fin d'été au mois de septembre, il a en fait très peu changé.
01:22La décélération de l'emploi, on continue de le voir, on n'a effectivement pas eu les
01:27NFP, mais toutes les données un peu alternatives qu'on peut avoir donnent des ordres de grandeur
01:31entre 0 et 50 000 créations d'emplois.
01:34Pas énorme, mais en même temps assez cohérent avec le cycle.
01:37On a une économie sur le troisième trimestre qui ralentit un peu, en tout cas en termes
01:41d'emplois.
01:42Pas de surprise à avoir.
01:43Le point qui est intéressant, c'est par rapport à l'inflation aussi.
01:46On va attendre voir sur les chiffres, on n'aura probablement pas le mois d'octobre.
01:49Mais en fait, c'était les mois dans lesquels on commençait à avoir un peu les effets
01:52des tarifs qui se propageaient sur les biens, sur certaines catégories de services.
01:56Et donc, l'absence de données ne devrait pas en fait faire diverger le scénario, un ralentissement
02:01de l'emploi, mais plutôt normal, plutôt que la crainte qu'on avait quand on avait eu
02:04des NFP autour de 20 000, est-ce que l'emploi se fracasse ?
02:07Non, c'est plutôt quelque chose qui se normalise.
02:11L'inflation commence à être un peu plus collante, on va commencer à voir les effets
02:14des tarifs.
02:15Ce qui est assez intéressant, en fait, c'est comment la Fed va réagir.
02:18Et il y avait un sentiment assez bizarre, c'est qu'on avait le sentiment que les membres
02:23devenaient un peu plus au quiche.
02:25En fait, la baisse était actée, la succession de baisse de taux était actée dès Jackson Hole,
02:30on attendait septembre, on attendait décembre.
02:32Là, sans chiffrage, on sent qu'il y a un peu de temps qui se met, qu'est-ce qu'on
02:37attend, qu'est-ce qu'on voit ? Nous, quand on utilise des indicateurs de sentiments,
02:41on le voit aussi, c'est-à-dire que les acteurs sont un peu plus hauts.
02:44Là, je pense vraiment, qu'est-ce qu'il y a dans les données ? Est-ce qu'on va avoir
02:47des chiffres qu'on n'anticipe pas par les données ? Est-ce qu'on a vraiment un choc
02:51d'emploi sur un mois ? Il ne faut pas que l'oubliez, il y a un certain nombre de fonctionnaires
02:55dans le secteur public qui, en fait, ont utilisé, avaient un certain temps avec des
03:00salaires en plus, sinon ils étaient sortis du marché du travail.
03:03Donc, côté emploi public, on risque peut-être d'avoir un choc.
03:06Et là, c'est un peu comment le marché, dans quel mood va se remettre le marché ?
03:10Est-ce qu'on repart sur les questions, attention, l'emploi se fragilise ?
03:12Ou est-ce qu'au contraire, on est un peu dans le mood actuel où on dit, voilà, c'est
03:15quelque chose qui normalise et au final, la croissance américaine se reprend dès la fin
03:19d'année et début d'année prochaine ?
03:20Il y a des effets de rattrapage à attendre après 43 heures de shutdown pour ceux qui
03:25ont été mis en chômage partiel, notamment.
03:28Net-net, on rattrape combien de ce qui a pu être perdu pendant 43 jours ?
03:32Alors, c'est assez intéressant, en fait, le Congressional Budget Office, on a beaucoup
03:36de chiffres sur qu'est-ce que ça peut avoir.
03:38Ce qu'il faut avoir en tête, c'est à peu près une semaine de shutdown, c'est
03:420, moins 0,1 point de croissance.
03:44Donc, avec ces niveaux-là, c'est entre moins 0,4, moins 0,6 sur la croissance.
03:48Traditionnellement, hors effet de rattrapage, mais les shutdowns sont compensés derrière.
03:53Donc, on devrait avoir ce trimestre-là mauvais, mais derrière, on compense.
03:58L'un dans l'autre, on va dire que l'effet devrait être nul.
04:01La question qu'on avait sur ce shutdown, c'est qu'est-ce qu'il en est de l'emploi
04:04public ? Est-ce que derrière, les fonctionnaires retrouvent leur emploi ?
04:07Ou est-ce que l'administration américaine utilise cet effet de shutdown pour mettre de
04:11côté un certain nombre de fonctionnaires ? C'est ça qu'il va falloir regarder.
04:14Au-delà de ça, on a plutôt envie de le mettre sur un, je ne veux pas dire un no event
04:18parce que ce n'est pas le cas, mais en tout cas quelque chose qui arrive dans un environnement
04:21macro qui reste favorable et qui probablement arrive dans une réaccélération.
04:26Donc, au-delà des effets de volatilité, des surprises qu'on peut avoir au moins le
04:29mois sur les chiffres, pas à ce stade d'éléments de risque à mettre en avant.
04:34Je disais en introduction, peut-être que dans deux mois et demi, on se retrouve à nouveau
04:38en situation de shutdown aux Etats-Unis.
04:39Alors, on est un peu habitués aux 90 daybreak, je vais dire que c'est un peu notre quotidien
04:45maintenant d'avoir des pauses, des phases d'attente, c'est un peu notre quotidien.
04:50Est-ce qu'on pourra y revenir ? Oui, probablement, sûrement.
04:55Maintenant, ce qu'on voit aussi, c'est que l'économie tient bien, en fait.
04:59Et donc, ça dépend de la période dans laquelle arrive le shutdown.
05:02Mais aujourd'hui, et puis encore une fois, il ne faut pas oublier, il y a les mid-terms
05:05qui arrivent. Là, on voit bien qu'il commence à y avoir des petites pressions sur les prix
05:10alimentaires. La question de l'économie ressurgit dans le débat. Je pense, de toute
05:15manière, que l'administration américaine fera tout pour remporter les mid-terms. On
05:19n'oublie pas, on disait un peu comme, je ne vais pas dire une blague, ce n'est pas le
05:23bon terme, mais Trump fera des chèques. Et effectivement, c'est ce qu'il a voulu faire.
05:262 000 euros pour les ménages. Donc, tout ça, en fait, entretient le sous-jacent d'une
05:32économie américaine qui reste résiliente et qui se tient bien malgré cet environnement.
05:36Un peu plus d'incertitude dans l'incertitude qu'on a actuellement. Je veux dire que c'est
05:40un peu notre quotidien maintenant, ces phases de on attend et puis...
05:44Oui. Bon, un peu de patience, donc. D'accord avec l'idée que, oui, un peu moins de bruit
05:49statistique et ça permet aussi de peut-être se concentrer un peu plus sur les tendances
05:54profondes qui animent l'économie américaine, Laurent. Et puis, quel serait le risque ou
06:01un risque d'erreur pour la Fed à l'occasion de ce prochain meeting en décembre ?
06:06Oui, ça fait du bien.
06:07Oui, ça fait du bien aussi. Il y a deux déjà qui votent pour le shutdown.
06:12Avec des réactions de marché qui sont parfois, enfin qu'on trouve parfois très exagérées
06:18par rapport à la différence entre ce qu'on attendait du chiffre, est-ce que le chiffre
06:23est ressorti ? Avec souvent d'ailleurs le fait que le marché interprète, le chiffre
06:28sort comme attendu, donc c'est bon. Alors que le fait qu'il sorte comme attendu n'est
06:33pas forcément bon. Ça peut être un mauvais chiffre. Ça permet de regarder effectivement
06:37un peu plus, un peu plus long. Alors je ne suis pas économiste, je lis attentivement
06:41beaucoup de papiers d'économistes. Ce qu'on constate, je suis assez d'accord sur l'inflation,
06:46c'est un peu sticky. On a un peu le même panorama qu'en août, qu'en septembre. 3% d'inflation
06:55hier en hier. Sur les six derniers mois, 3% d'inflation. Sur les trois derniers mois,
07:003,5% d'inflation.
07:02Le new normal quoi.
07:03Le new normal. Et donc la Fed, me semble-t-il, fait un peu rentrer des ronds dans des carrés
07:10en disant, oui, l'emploi est fragile. Alors on a un taux de chômage de 4,3. Donc avec
07:17aussi la politique migratoire de Trump, on pouvait s'attendre à ce que les emplois,
07:22les créations d'emplois diminuent un petit peu. Donc il reste dans cette optique de normaliser
07:30les taux vers le taux neutre. On ne connaît pas vraiment aujourd'hui. Est-ce qu'il est
07:35à 2,5 ? Est-ce qu'il est à 2,75 ? Est-ce qu'il est à 2,75 ? À 3 ? On ne sait pas vraiment
07:38où il est, dans quel délai. Donc on sait qu'il y a un dissident très fort, Miran,
07:43qui veut que la Fed baisse ses taux très fortement. Donc hier, il a dit, décembre, je voudrais
07:49une baisse de 0,50 au minimum.
07:52Ça fait trois fois qu'il demande. Ça fera trois fois qu'il demande une baisse de 50 points
07:56de balle. Ça fera trois fois.
07:58Il pourrait demander 150 en décembre.
07:59Il pourrait le couper. D'un autre côté, certains qui commencent à dire « wait and see ».
08:05On n'a pas, justement, des données, mais les données, ils ont évidemment d'autres données.
08:11Elles montrent que l'inflation est un petit peu plus élevée que prévu et ne décélère
08:15plus, surtout. C'est ça. Alors, est-ce qu'ils abandonnent leur cible de 2% ?
08:19Aujourd'hui, c'est une daily, je crois, de la Fed qui a donné une interview qui a dit
08:24« il est hors de question, parce qu'on n'arrive pas à revenir à 2, de changer le « move the goal post ».
08:31Ça a été répété à plusieurs reprises dans ce cycle. Mais vous dites que si la Fed se mettait
08:37vraiment à baisser les taux dans un vrai cycle de baisse de taux avec une inflation toujours à 3,
08:43le marché pourrait l'interpréter comme l'abandon de la cible ?
08:45Le marché pourrait l'interpréter d'abord comme l'abandon de la cible, pourrait l'interpréter
08:49ensuite en disant « alors que l'économie réaccélère, on baisse les taux, ça va encore mettre du
08:54fuel dans l'économie ». Ça veut dire que dans six mois, dans trois mois, dans six mois, peut-être
08:58qu'ils seront obligés de se remettre en mode « hausse des taux » et « hausse des taux fortes »,
09:03parce qu'une fois que l'inflation commence à déraper, on se revient de 2023, il faut aller vite,
09:07il faut taper fort. Donc oui, le risque de politique monétaire en décembre, c'est plutôt,
09:15à mon humble avis, de baisser peut-être pas, mais de baisser, de dire qu'ils vont encore baisser.
09:21Oui, je comprends. On voyait un signal trop accommodant.
09:24Trop accommodant. Ce qu'on constate aussi, c'est qu'on a eu ce rallye quand même sur le 10 ans américain
09:30depuis l'été, on a perdu à peu près 40 points de base. En reconnaissant que la Fed allait un peu assouplir,
09:38depuis ça ne bouge plus beaucoup, on est, ce que disait Pauline tout à l'heure, on est à 4-10,
09:42on sent bien que là on est contre un mur et que pour passer en dessous de 4 durablement,
09:46il va vraiment falloir quelque chose. Et paquet de baisse de taux de la Fed, il va falloir vraiment
09:50que l'économie américaine, changement de scénario avec vraiment un affaiblissement prononcé
09:56de l'économie américaine, ce que je n'anticipe pas pour les raisons, les midterms, les chèques,
10:01le déficit budgétaire qui continue, 2100 milliards l'année prochaine, il n'y a aucune raison.
10:07Et puis une gestion du bilan de la Fed qui va aussi ramener sans doute un peu de marge de manœuvre,
10:13un peu de marge de manœuvre, des conditions financières qui restent assez souples.
10:2010 ans, 4-10 sur le 10 ans quand l'inflation est à 3, ce n'est pas des conditions financières
10:26restrictives, on en parlera peut-être tout à l'heure, les taux d'emprunt des entreprises
10:30aussi avec des spreads de crédit qui sont très bas, les entreprises n'ont aucun mal
10:33à se financer et se financent à des taux qui finalement sont relativement, des taux réels
10:36qui sont finalement relativement bas.
10:39Sur cette situation macro-américaine et ce casse-tête pour la Fed, c'est vrai que
10:43le dernier FOMC montre une forme de dissension qu'on a peu l'habitude de voir au sein de
10:49la Fed, à savoir un vote pour 50 points de base de baisse de taux et un dissident également
10:55qui était plutôt pour un statu quo et c'est vrai que c'est souvent le cas au sein de la
11:00Banque d'Angleterre, d'avoir un membre qui vote pour une hausse de taux quand un autre
11:05vote pour une baisse de taux. Mais au sein de la Fed, c'est rare de voir cette dissidence
11:09des deux côtés.
11:10Ce qui fait que le marché est un peu moins serein, qu'on a vu quand même une consolidation
11:14de marché. Là où on attendait à plus de 70% une baisse de taux au mois de décembre,
11:20là maintenant on est redescendu à 40%, mais il y a encore 40% qui attendent une baisse
11:23de taux. Nous on n'attend pas de baisse de taux. Il y en a trois qui sont attendus
11:26l'année prochaine, c'est quand même pas mal. Donc c'est vrai que ça c'est assez important
11:29parce qu'aujourd'hui la question c'est est-ce qu'au niveau des marchés, on peut faire
11:33le parallèle avec 1998 où on avait la Fed qui s'était mise dans une perspective de baisse
11:39des taux, ce qui n'y avait plus au marché évidemment. L'économie américaine qui
11:42était résiliente, donc on n'était pas dans un environnement où ça s'effondrait
11:44non plus. Et donc à partir de ce moment-là, donc fin 1998 jusqu'à fin 1999, sur un an
11:51à peu près, on a pris 50% sur le marché américain. Alors là évidemment, les valorisations
11:55n'étaient pas forcément au niveau actuel, quoique à cette époque-là c'est vrai que
11:59ce n'était pas très profitable. Donc la notion de multiple à ce moment-là était
12:04un petit peu compliquée et on ne peut pas vraiment comparer avec...
12:06On valorisait les chiffres d'affaires.
12:07Voilà, on valorisait les chiffres d'affaires. Alors qu'aujourd'hui, les hyperscalers
12:10sont des sociétés qui ont déjà un business model profitable et qui recyclent leur free
12:13cash flow justement dans ces investissements dans l'intelligence artificielle. Mais bon,
12:16c'est vrai qu'on a des facteurs de soutien macro importants au marché, mais sur un marché
12:23qui, alors même si on exclut en fait les 7 magnifiques ou les hyperscalers ou les deux,
12:29on est sur un marché américain qui a 18 fois, 18 fois et demi, ce qui est plutôt sa moyenne
12:33de long terme. Donc, ce n'est pas non plus très bon marché, on va dire, mais ce n'est
12:37pas non plus dans des zones de surchauffe. Par contre, c'est vrai que quand on regarde
12:41le multiple face 24 fois, il est plutôt dans une zone de surchauffe. Donc après, la question
12:46c'est toujours pareil. C'est-à-dire que quand on dit ça, on se dit, bah oui, on a encore
12:48une possibilité de faire des investissements judicieux sur une grosse partie de la cote.
12:52La problématique, c'est qu'est-ce qui se passe si on a ces hyperscalers, ces 7 magnifiques
12:56qui publient de mauvais résultats. Le jour où Nvidia va publier des résultats de 10%
13:00sous des attentes, et inéluctablement, ça va arriver, puisque à chaque fois qu'ils
13:03font mieux, la marche, elle devient encore plus haute pour le trimestre d'après. Qu'est-ce
13:07qui se passe sur l'ensemble du marché ? Est-ce qu'on n'a que les hyperscalers qui baissent ? Non.
13:11Alors déjà, ils ont un effet d'entraînement sur le marché, puisqu'ils représentent
13:14un poids significatif, et qu'on a beaucoup de gestion passive dans les allocations, notamment
13:18des ménages américains. Donc il y a un effet déjà direct, et qui peut être amplifié
13:23par une panique, d'ailleurs, puisqu'il est indiciel. Et puis c'est vrai que si l'indice
13:28américain baisse, l'intérêt des investisseurs non américains sur le marché américain
13:33est moindre. On a rarement vu les investisseurs internationaux, quand l'indice baisse, se dire
13:38aller dans la capillarité, et dire, moi je vais aller investir sur des valeurs en dehors
13:43de l'indice. Personne n'aura envie d'acheter le marché américain pour la value.
13:46Voilà, c'est ça. C'est ça un petit peu. C'est ça qui est compliqué. C'est-à-dire
13:49si on a un marché étal, on voit, nous, et c'est ce qu'on voit en ce moment, cette
13:52rotation continuée vers la value, puisqu'on a une pontification quand même de la courbe
13:56des taux américaines. Les taux courts vont baisser à quelle vitesse, c'est la question.
13:59Les taux longs, pour nous, ils vont monter aux Etats-Unis, dédolarisation et autres
14:04éléments. Donc clairement, ça c'est favorable à la value. Mais il faut qu'on reste dans
14:09un marché plus ou moins étal, il ne faut pas que le marché s'effondre, parce que s'il
14:12s'effondre, malheureusement, tout baissera. On pourra parler après de ce
14:16qui baisse moins au relatif, mais l'intérêt du marché américain ne sera plus le même.
14:19Vous le dites vous-même, on est en 98. 98, ça laisse 12, 18 mois encore de potentiel
14:25boursier pour, alors à l'époque, un thème qui était celui des télécommunications,
14:31enfin des TMT. Aujourd'hui, c'est celui de l'IA, mais 98, il ne fallait pas sortir du
14:36marché et ne pas sortir du thème central du marché.
14:39Cisco, qui était le Nvidia de l'époque, dans les routeurs, etc., plus grosse capitalisation
14:43mondiale, a plafonné à 4% du PIB américain, là où Nvidia a atteint quasiment 16%, si je
14:50ne me trompe pas, du PIB américain. Donc c'est vrai qu'on est dans des ordres de grandeur
14:54quand on analyse les bulles, qui sont quand même assez impressionnants. Mais encore une
14:58fois, les bilans des sociétés sont plus sains. Il y a moins d'appels au final. Alors ça commence
15:03un peu, OpenAI commence un peu à avoir des problématiques de funding, mais il y a moins
15:07d'appels au crédit qu'à l'époque. Pour l'instant.
15:11Pour l'instant, voilà. Donc bon, les choses paraissent un peu plus sous contrôle, mais
15:16on est en termes de valorisation quand même, encore une fois, de manière agrégée sur
15:19le marché américain, sur les indices américains, pardon, sur des ratios qui sont très élevés.
15:24Le fait qu'on commence à financer une petite partie de ces capex à travers de la dette,
15:32Laurent, ça crée un risque nouveau, ça crée un lien de corrélation ou diffusion du risque
15:39entre la partie equity, la partie crédit. Je parle du thème de l'IA, bien sûr. Alors
15:44ils peuvent lever 25 milliards comme ça. Évidemment, c'est monstrueux.
15:47C'est-à-dire moins de rachats d'actions aussi.
15:49Et voilà, ça veut dire qu'on arbitre différemment la gestion du cash flow, du free cash flow,
15:55etc. Est-ce que ça crée un risque supplémentaire autour de ce thème de l'IA, par exemple ?
16:00Et est-ce que les investisseurs crédit vont être, j'allais dire, impliqués dans ce thème
16:05d'une manière ou d'une autre ?
16:07Je crois que ce qui inquiète est un grand mot, mais ce que les gens commencent à regarder,
16:13c'est effectivement tous les investissements, les capex des Mag7, c'est 70% de l'EBITDA aujourd'hui.
16:21Oui.
16:21Donc voilà. Qui dit investissement dit normalement retour sur investissement. Et qui dit investissement
16:27dit aussi dépréciation des investissements. Donc dans quelques années, on va commencer
16:32à avoir des dépréciations des investissements.
16:35C'est un des points de la thèse de Michael Burry, de dire qu'ils n'ont pas suffisamment
16:39provisionnés pour ces dépréciations d'actifs qui vont devoir passer inéluctablement.
16:44Voilà.
16:45On a l'habitude de dire « lots of goodwill, will of good loss ».
16:50Oui, c'est ça. D'accord. Oui, oui. Beaucoup de goodwill et beaucoup de pertes à l'arrivée.
16:55Beaucoup de pertes à l'arrivée. Peut-être que ça n'arrivera pas. Ce qu'on a vu sur
16:58Internet, c'est qu'il y a eu des investissements colossaux. Le marché s'est emballé en se disant
17:03qu'il va y avoir des retours sur investissements colossaux. Mais il y a eu tellement d'investissements
17:06qui ont eu tellement d'offres que les gagnants à l'arrivée sont les consommateurs qui
17:10ont eu des offres Internet très peu chères et que les premiers sur ces marchés-là n'ont
17:16pas forcément gagné d'argent, voire en ont perdu. En revanche, je pense que ça rajoute
17:21cette course aux investissements à l'intelligence artificielle. Ça rajoute un élément de plus
17:29à la compétition mondiale pour le capital. Donc, on a des États, certains gros États
17:36outre-Atlantique, quand même très endettés et qui ont besoin de lever de l'argent. Pas mal,
17:43beaucoup d'argent. On a en Asie aussi des besoins de capitaux qui sont importants. En Europe, on a un
17:50pays pas très loin d'ici qui a un peu de mal à se dépêtrer avec son déficit et diminuer le déficit. On a un
17:56pays pas très loin d'ici, si on traverse le Rhin, qui va augmenter ses effets de dette. Et aujourd'hui,
18:02on a en plus ces très grosses entreprises qui avaient énormément de trésorerie, dont on se doute
18:08qu'elle était quand même placée largement en bon du trésor, qui a aussi besoin, qui ne va plus placer
18:13ça en bon du trésor, mais qui l'utilise pour investissement. Et tout ça mis bout à bout, je pense
18:20que ça explique aussi la petite inflation que l'on a un petit peu en Europe et aux États-Unis, et aussi la
18:26courbe des taux qui est revenue sur des pentes beaucoup plus normales, entre guillemets. Normal,
18:34c'était avant QE, on parle de ça il y a une vingtaine d'années. Et même là, en Europe, le taux de la BCE,
18:42il est à 2. Le 5 ans allemand, on est à 2,30, 2,25 et le 10 ans, on est à 2,30. La courbe des taux allemands...
18:49– 2,65 sur le 10 ans allemand. – 2,65 sur le 10 ans, ouais. – 2,35 et 2,65. On n'est pas non plus sur des pentes de
18:57courbes des taux qui sont extrêmement délirantes. On a toujours cette anticipation que peut-être la BCE,
19:03on en reparlera peut-être plus tard, que peut-être la BCE va encore baisser en 2026, ce qui fait que
19:07certainement les taux sont à ce niveau-là. Mais voilà, je pense que ça concourt à cette concurrence,
19:15la guerre de l'attractivité du capital. – D'où aussi, je reviens sur mon petit point du bilan de la Fed,
19:20mais c'est un petit calcul de coin de table qui avait été fait par un invité de l'émission la semaine prochaine,
19:23parce que la Fed va pouvoir réinvestir donc une partie des tombées, des mortgages notamment,
19:29pour acheter des treasuries. Le calcul qu'a fait Stéphane Deo, je le cite, chez Eleva Capital,
19:34c'est que cette somme de réinvestissement, ça va être plusieurs dizaines de milliards de dollars
19:39chaque mois et que ça va couvrir une bonne partie des émissions prévues du trésor américain.
19:46– Complètement. – Maestro-bescent, quoi. – Exactement.
19:49– C'est toute la complexité de ce que fait l'administration américaine.
19:54– Mais c'est bien la question de l'attractivité. Pourquoi Scott Bessent est focalisé sur le disant américain ?
19:58L'immobilier américain, évidemment, c'est le mortgage des Américains.
20:01D'ailleurs, au passage, ils sont en train de réfléchir à faire des mortgages sur 50 ans,
20:04maintenant, aux États-Unis, pour adoucir les remboursements mensuels.
20:09Mais c'est bien de cette guerre-là dont il s'agit.
20:12– C'est ça. Et puis, on voit bien, la Fed est en train d'ajuster sa courbe, son bilan,
20:19pour faire en sorte que l'environnement nouveau dans lequel on est se fasse sans craquement.
20:23Et donc, c'est la fin du QT. Est-ce que le QT peut ajuster quelque chose ?
20:26Au final, tous les papiers de recherche sont assez clairs là-dessus.
20:29L'impact du QT est, au final, très faible.
20:31Autant l'impact du QE est fort, l'impact du QT est assez faible.
20:35On le voyait bien avec les…
20:35– Comme regarder la peinture sécher sur un mur, nous disait Janet Yellen.
20:39– La réduction du bilan, ça doit être regarder la peinture sécher sur un mur.
20:43– Je n'en ai plus.
20:44– Assez boring, quoi.
20:46– Mais c'est ça.
20:47Et donc, oui, on avait quand même des tensions sur le financement à court terme.
20:51Cet ajustement de QT, cet effet-là,
20:53va un peu enlever la prime de liquidité qu'on avait sur la partie courbe de la courbe.
20:58Par contre, sur la partie longue, en fait, les fondamentaux, ils sont toujours là.
21:01Les émissions massives, le financement du déficit,
21:04cette inflation qui devient persistante,
21:07sur risque politique, on l'oublie un peu,
21:11mais les questions de prise en main du bord de la Fed, etc., etc.,
21:17les mi-termes qui arrivent.
21:19Et donc, en fait, le mouvement, il est assez logique.
21:22Dans une phase où on a des investissements qui vont être massifs,
21:26un endettement qui va être massif, des émissions massives,
21:28une prime politique qu'on a du mal à mesurer,
21:31mais qui est présente, une inflation plus élevée, une croissance qui augmente,
21:34je ne vois aujourd'hui aucun facteur à ce que les taux baissent.
21:37Donc, le mouvement global, de toute manière,
21:39il est à celui d'une quantification de la cour.
21:41La partie courte, on a envie de se dire,
21:43la Fed, alors, est-ce qu'elle va faire 3 ?
21:45Est-ce qu'elle va faire 4 ?
21:46Au final, c'est acté dans le marché.
21:49Le cours, il est quasiment ajusté.
21:51Par contre, le long, on a vraiment des marges
21:53à une accélération sur la partie longue.
21:55Mais il y a une manière de freiner, de ralentir, quand même, ce processus.
21:58Comment on fait, en fait ?
21:59Et c'est tout le concept de répression financière.
22:01On en revient toujours à ça.
22:03C'est du contrôle de courbe, c'est du contrôle de bilan.
22:05On utilise tous les outils à disposition.
22:08Et c'est ce que doit faire l'administration américaine.
22:10Parce que, de toute manière,
22:11la pression sur les taux longs est telle,
22:13dans l'environnement qu'on connaît,
22:14et avec la rhétorique trumpienne,
22:16qu'il faut freiner, en fait, cet ajustement du long.
22:19Ce qui est intéressant, c'est qu'on le disait tout à l'heure, Bertrand,
22:24le marché américain n'est pas un marché value.
22:26Il y a de la value dans le marché américain,
22:28mais ce n'est pas ce qui attire les investisseurs.
22:30Alors, je repose.
22:31Est-ce que ça peut changer ce qu'on voit depuis quelques jours ?
22:33Est-ce que ça peut donner au moins l'idée d'une fenêtre d'opportunité
22:37pour ce style value sur le marché américain ?
22:40Et puis, encore une fois, pour des investisseurs value,
22:45le style a quand même bien payé partout dans le monde,
22:48au terme de cette année 2025.
22:49Il faut quand même peut-être, là aussi,
22:51remettre un peu l'église au milieu du village,
22:53mais je voyais des indices MSCI World ex-US,
22:57c'est peut-être du plus 20 ou plus 25 aujourd'hui.
23:02Les États-Unis, autrement dit,
23:04sous-performent le reste du monde au terme de cette année 2025.
23:07À cause du dollar, en grande partie.
23:09À cause du dollar, en grande partie, mais pas uniquement.
23:14Oui.
23:14Après, la question, effectivement, des styles aux États-Unis
23:17se posent aujourd'hui.
23:18Et c'est aussi poser la question de la gestion active
23:21versus la gestion passive.
23:22C'est-à-dire que tant que les flux resteront des flux passifs
23:25vers les États-Unis,
23:26et donc le fait qu'il n'y ait pas eu forcément une bonne performance,
23:28c'est plutôt un point positif pour la rotation de style,
23:31puisque les gens sont moutonniers.
23:32Donc, comme il n'y a pas une bonne performance en euros,
23:34il n'y aura pas forcément de réinvestissement important,
23:36puisque une grosse partie des gens réinvestissent sur ce qui a beaucoup monté
23:39et vendent ce qui a baissé.
23:41Malheureusement, c'est comme ça.
23:42Donc, de ce fait-là, quand, à la fin de l'année,
23:44les gens vont regarder leur portefeuille,
23:45et regarder, les États-Unis, ça n'a pas bien marché,
23:47ils vont réallouer ailleurs qu'aux États-Unis.
23:49Donc, à partir de là, on aura peut-être un effet moindre
23:51de réinvestissement sur des trackers ou des ETF
23:54qui, de facto, surpondèrent et soutiennent les cours,
23:57stimulent les cours de ces gros poids de l'indice.
24:00Et c'est vrai que l'écart de valorisation est important
24:02avec les sociétés qui sont plutôt dans les secteurs value.
24:07Alors, c'est vrai qu'il y a eu des phénomènes un peu spécifiques
24:09sur certains segments de la value américaine,
24:11comme les banques régionales.
24:12C'est vrai que ça a un petit peu pesé quand même sur...
24:15À un moment donné, les capitaux revenaient
24:17sur les banques américaines et aussi sur les banques régionales.
24:20Les petits problèmes qu'on a eus il y a quelques mois
24:23ont un peu cassé ce momentum,
24:26comme ça avait été le cas, d'ailleurs, il y a un an et demi.
24:29Donc, oui, il y a énormément d'opportunités aujourd'hui.
24:34Après, on pense que nous, l'année prochaine,
24:37le marché devrait redécouvrir les investissements aux États-Unis
24:42via la gestion active.
24:43Et à partir de là, aller chercher à la fois la value,
24:46mais aussi les petites et moyennes dollars,
24:47qui aux États-Unis sont encore plus en retard qu'ailleurs,
24:50du fait, encore une fois, de ces effets de flux
24:52vers les gros poids de l'indice.
24:56Encore une fois, il ne faut pas qu'il y ait un souci
24:58sur les gros poids de l'indice
25:00qui fasse qu'il y en ait un ou deux qui commencent à baisser fortement.
25:03On a vu AMD, il y a quelques semaines dernières,
25:05qui commençaient un petit peu à avoir de mauvais résultats
25:07et donc qui avaient un effet d'entraînement ce jour-là.
25:09Valentir aussi, un petit coup d'arrêt de Valentir.
25:11Ah, tout le monde s'est arrêté de respirer quelques secondes.
25:14Tant qu'il y en a un à la fois, ça va.
25:16Mais imaginons qu'on en ait plusieurs
25:18qui, lors d'une publication du quatrième trimestre, par exemple,
25:21commencent un petit peu à fléfaiblir.
25:23Bon, ça pourrait avoir un effet global
25:25sur le marché américain et sur les marchés globalement.
25:27Mais du coup, profitons des autres marchés.
25:29Est-ce que ça ne reste pas toujours une bonne idée
25:33de continuer, de dédollariser, en tout cas de sortir,
25:37d'essayer d'alléger un peu le poids
25:38qu'on peut avoir sur des actifs américains
25:40pour profiter de l'Europe, de l'Asie ?
25:44Clairement, en Europe, il y a une opportunité
25:45puisque là encore, on parle beaucoup du stimulus allemand,
25:47mais il n'est pas encore dans les chiffres.
25:49On va encore attendre un petit peu pour le voir,
25:51mais ce sera sans doute l'année prochaine
25:52qu'on va commencer enfin à le voir.
25:54Donc ça, il devrait y avoir un effet d'entraînement,
25:55évidemment, sur l'économie allemande,
25:57mais aussi sur l'économie européenne.
25:58On a ce premier élément,
25:59on a l'effet un peu sous-jacent des investissements dans la défense.
26:03On sait que ce n'est pas contrairement à ce que pensait le marché
26:05quand les titres sont partis au sommet.
26:08Évidemment, on ne peut pas ajuster les investissements
26:09dans la défense, en particulier dans la défense du jour au lendemain,
26:12mais c'est un facteur de soutien sur les 5-10 prochaines années.
26:15Et puis, on a la cerise sur le gâteau.
26:17S'il y a un cessez-le-feu en Ukraine,
26:19quand même la reconstruction de l'Ukraine,
26:21qui est quelque chose d'énorme,
26:23c'est un pays qui est quand même très gros,
26:24qui subit énormément de dégâts.
26:26On voit aujourd'hui, chaque jour,
26:28les infrastructures énergétiques sont attaquées.
26:32Donc, il va falloir tout reconstruire.
26:34Donc, évidemment, les sociétés américaines ont une grosse partie du marché,
26:36mais les sociétés européennes également.
26:38Et donc, là, il y aura un effet d'entraînement aussi sur l'Europe.
26:40À 14 fois les profits,
26:41aujourd'hui, ça nous paraît quand même assez intéressant.
26:44Après, il y a, voire aussi, le verre à moitié vide.
26:47Et les gens qui sont un petit peu, ils disent,
26:48oui, mais l'Europe, attention,
26:49qui regardent un peu la problématique de la dette.
26:51Et pas simplement sous l'angle de la France,
26:53en se disant qu'il y a un pout implicite de l'Allemagne
26:55sur le reste de l'Europe.
26:57Et que l'Allemagne, donc, au travers de son stimulus,
27:00va avoir son, en tout cas à court terme.
27:03Son ratio d'être surpible.
27:04On peut croître aux effets multiplicateurs canésiens à moyen terme.
27:07Mais en tout cas, à court terme,
27:09la dette va augmenter par rapport au PIB en Allemagne.
27:12À quel niveau le marché va se sentir serein
27:15et à quel niveau il commence à dire,
27:17oh là là, le pilier de l'Europe,
27:18celui qui tient tout le système,
27:20commence un peu à se rapprocher,
27:21j'en sais rien, les 100% de dette sur le PIB.
27:23Et là, attention, on va avoir un traitement un peu différent.
27:25Et là, on peut rentrer dans une crise,
27:27alors pas équivalente sans doute à 2011-2012,
27:29mais quand même une crise de la dette
27:30où il y a une...
27:31Voilà, les investisseurs,
27:32que ce soit sur le marché de la dette,
27:33mais aussi sur le marché equity,
27:35se disent, bon, l'Europe, c'est pas cher,
27:36mais attention quand même,
27:37il y a ce élément sur la dette.
27:39Bon, nous, on est plutôt positif,
27:40donc c'est le premier scénario qu'on retient,
27:41mais il faut avoir en tête cet élément-là sur l'Europe
27:43qu'à un moment donné,
27:44les investisseurs peuvent à nouveau regarder
27:46la problématique de la dette
27:47et comme ils sont en train de le faire au Japon.
27:48Le Japon est à 250% de dette sur le PIB.
27:50Oui, mais justement...
27:51Les taux étaient à zéro pendant 15 ans,
27:52maintenant ils sont à zéro.
27:52Prenons l'exemple allemand,
27:54comparé au l'exemple japonais,
27:56ça laisse quand même beaucoup de marge encore.
27:57Oui, 250 en Europe,
27:59là, c'est des niveaux qui sont quand même...
28:00Oui, oui.
28:01250 sur l'Allemagne en Europe,
28:02là, je pense que là,
28:03les marchés seront vraiment bas.
28:04Je suis d'accord,
28:06il se sera passé deux-trois choses avant cela.
28:09Mais ça m'intéresse d'avoir votre point de vue
28:10sur le statut obligataire de l'Allemagne.
28:14Laurent, il y a quand même un peu de marge
28:16avant qu'on s'inquiète
28:17d'un risque de défaut allemand.
28:20Dans le catalogue de choses que j'ai pu voir,
28:23que j'aurais pu anticiper,
28:24que je n'aurais pas anticipé
28:26depuis quand même maintenant
28:27quelques dizaines d'années que je suis là,
28:31ce serait est-ce qu'un jour,
28:32le 10 ans espagnol peut passer
28:34sous le 10 ans allemand ?
28:35Ça, pour l'instant,
28:36je ne l'anticipe pas encore.
28:39Je ne pense pas qu'il y ait grand-chose à craindre
28:41dans les 5-10 ans qui viennent.
28:45Ça reste un point d'ancrage.
28:46Ça reste un point d'ancrage.
28:48Il y a effectivement un point important
28:51sur la dette allemande,
28:55c'est que la dette allemande en nominale
28:57va augmenter,
28:58mais c'est surtout le flottant
28:59qui va énormément augmenter.
29:00Parce qu'il y a beaucoup de dettes allemandes
29:02qui est dans les banques centrales internationales,
29:06en réserve de change,
29:08qui sert de collatéral
29:09sur les différentes opérations
29:13auprès des marchés à terme,
29:14etc.
29:15Chez les assureurs allemands,
29:16bien évidemment.
29:18Donc, on avait un flottant de la dette allemande
29:20qui était extrêmement faible.
29:22Et cette augmentation de la dette
29:24qu'on va avoir dans les années qui viennent,
29:26ça va augmenter le flottant
29:27très significativement,
29:28peut-être deux, trois fois.
29:29Alors, le marché l'a reconnu.
29:31On a un 10 ans allemand
29:32qui est remonté,
29:35une courbe des taux positive.
29:37Non, avant de s'inquiéter sur l'Allemagne,
29:40je pense qu'il va couler
29:40beaucoup, beaucoup, beaucoup d'eau
29:42sous les ponds.
29:43On s'inquiétera pour d'autres pays
29:43avant l'Allemagne.
29:44Oui, je pense qu'on s'inquiétera
29:45bien avant.
29:46Ne citez personne.
29:48Voilà.
29:48Non, on s'inquiétera bien avant.
29:50On sera surpris positivement
29:52par les fruits du plan de relance allemand.
29:54Alors, je rajouterais du coup
29:55une deuxième sur le gâteau
29:57qu'on oublie souvent.
29:57les plans NGU,
29:59le restant des plans NGU,
30:00tous les plans qu'on a eus,
30:01en fait, post-Covid,
30:03si on regarde ce que font
30:04l'Espagne et l'Italie,
30:06l'Espagne et l'Italie
30:06n'ont reçu à ce stade
30:08que 75% des fonds.
30:10Sur les 75% des fonds
30:11qu'ils ont reçus,
30:12il y en a à peu près 40%
30:15qui sont vraiment rentrés dedans.
30:17Les plans NGU,
30:18ça arrête l'année prochaine,
30:19fin 2026.
30:20Si les fonds ne sont pas demandés,
30:21les fonds ne se sont pas déboursés.
30:23Quand on prend l'ensemble
30:24de ce qui est possible de faire,
30:25il y aura à peu près
30:27300 milliards supplémentaires
30:28d'investissements
30:28dans tous les pays européens
30:29qui arrivent l'année prochaine.
30:32Soyons raisonnables,
30:33faisons des hypothèses
30:34de multiplicateur budgétaire
30:35conservateur.
30:35Et que le plan Juncker
30:36n'avait jamais été déboursé
30:37totalement,
30:38faute de projet ?
30:39Là, en étant raisonnable,
30:41on a au moins 150 milliards
30:42qui arrivent,
30:42qui arriveront probablement
30:43fin 2026,
30:45plus probablement en 2027.
30:47Et donc, on a en fait
30:47tout cet effet d'entraînement.
30:49Effectivement,
30:49les plans européens de défense,
30:51c'est un sujet de long terme,
30:53mais on le voit bien,
30:54en fait,
30:54ça mène,
30:55c'est en train de créer
30:55les consortiums,
30:56c'est en train de créer
30:57les MNIs là-dessus.
30:58Et en fait,
30:58on a un écosystème industriel
31:00qui se recrée,
31:01plus les plans d'investissement
31:03restants NGU,
31:04qui sont quand même massifs
31:05en termes de montants.
31:07On peut estimer,
31:08sans être très optimiste
31:10sur la croissance,
31:11que ça nous amènerait
31:12en tout cas
31:13à un boost supplémentaire.
31:15Alors, c'est plutôt
31:16fin 2026,
31:17début 2027,
31:18mais on a quand même
31:18des critères de satisfaction
31:19rampes.
31:20On s'est tous réjouis
31:21au mois de mai, juin
31:23avec le plan allemand,
31:24je pense qu'en fait,
31:25et c'était un peu
31:25ce qu'on avait en tête,
31:26c'est 2026, 2028,
31:282027,
31:29que ça monte en charge.
31:31Mais en fait,
31:31ces plans NGU,
31:32on les oublie
31:32et en fait,
31:33les montants sont massifs.
31:34Et ça, c'est des pays
31:35comme l'Italie, l'Espagne
31:36que vous avez cité,
31:36qui en profitent le plus.
31:38Exactement,
31:38mais avec des effets
31:39d'entraînement,
31:39c'est ce que montraient
31:40ces plans,
31:40c'est le fait que tous
31:41les pays aient accès
31:42à cet agent-là
31:42en même temps
31:43et qu'en plus,
31:44l'Allemagne aura cet effet-là.
31:45Le plan allemand,
31:46c'est plutôt un plan
31:47industriel allemand
31:48d'infrastructure,
31:49mais le fait que
31:50tous les pays ensemble
31:51aient cet effet-là,
31:52en fait,
31:52l'effet multiplicateur
31:53est beaucoup plus fort.
31:53Bon, mais le plan allemand
31:54spécifiquement,
31:55permettra de surprendre
31:58positivement
31:58en termes de résultats
32:00qu'on mesurera
32:01avec les chiffres
32:02de croissance de PIB,
32:04assez simplement.
32:07Oui et non.
32:09Et je vais faire le parallèle
32:10avec notre situation proche,
32:12notre situation française,
32:14c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
32:15on a tous les critères
32:16pour que ça fonctionne.
32:17En fait, on a une BCE
32:17qui est en gros à 2%,
32:19je ne pense pas
32:19qu'elle va baisser plus,
32:21une inflation
32:21qui n'est plus du tout
32:22une issue.
32:25Par contre, en fait,
32:25on commence à avoir
32:26désormais tous les effets
32:27différés, en fait,
32:28de cette crise.
32:30Les amortisseurs qu'on avait,
32:31ils ne sont plus là
32:32et donc les marges
32:33des entreprises sont pénalisées,
32:34les défaillances
32:35sont en train d'augmenter.
32:36Tout ça se fait
32:36dans un environnement
32:37de taux qui ne baissera plus.
32:38Le coût du capital,
32:39le coût de la dette,
32:40c'est un nouveau facteur
32:41et dans un environnement
32:43instable où l'Europe
32:44est mal positionnée
32:45par rapport à la Chine
32:46et aux États-Unis.
32:47Donc voilà,
32:48on a des facteurs de soutien,
32:50on a de l'investissement
32:50qui arrive,
32:51on a une sorte
32:51d'écosystème européen,
32:53en tout cas,
32:53une prise de conscience.
32:54C'est ce qui me semble
32:55apparaître,
32:56en tout cas,
32:56en accélération récente,
32:57qu'il y a une prise de conscience
32:58que l'Europe doit sortir
33:01par le haut
33:01de ces crises-là.
33:02Maintenant,
33:03est-ce qu'en termes de croissance,
33:04on va être très élevés ?
33:05Allez, soyons positifs.
33:06Zone euro,
33:07on sera peut-être
33:07à un 3 de croissance.
33:10Les États-Unis,
33:10on les attend autour
33:11de 2,5.
33:12La Chine...
33:12L'an prochain ?
33:13Oui, la Chine a 4
33:14en ralentissement.
33:16Mais en tout cas,
33:16les facteurs de soutien
33:17qu'on n'attendait pas
33:19seront présents.
33:19Mais il y a quand même
33:20un momentum un peu plus positif.
33:22Bon, politique d'investissement
33:23pour finir l'année,
33:24là, sur les actions internationales,
33:26est-ce qu'on a envie
33:27déjà de verrouiller
33:28une partie des performances
33:29dans des fonds
33:31qui ont pu bien performer ?
33:33Bertrand,
33:33est-ce que c'est un peu
33:33la stratégie ?
33:34On a des rallies
33:35de fin d'année,
33:35comme on dit.
33:35Alors, donc voilà,
33:37en général,
33:37on ne les anticipe jamais.
33:38On ne les anticipe jamais.
33:39Quand ils ne viennent pas,
33:40la personne ne les anticipe.
33:41Donc, peut-être qu'on aura
33:41un rallye de fin d'année.
33:42Il faut avoir ça en tête,
33:43quand même.
33:45Non, nous,
33:45on regarde un peu
33:46effectivement ce qui se passe
33:47en Chine et on pense
33:48que malgré le rebond
33:49des actions chinoises,
33:50elles restent quand même
33:50assez en retard
33:51avec une valorisation
33:52à 12 fois
33:53qui, effectivement,
33:54est plus élevée
33:55qu'à 9 fois il y a un an.
33:56Mais quand on compare ça
33:58par rapport à l'Europe
33:59à 14 fois,
34:00vu les éléments aussi
34:01que,
34:02si on en discutera,
34:03mais sur les data centers,
34:05nous, on pense que
34:05d'ici 10 ans,
34:06la Chine écrasera
34:08le reste du monde
34:08tout simplement
34:09parce que l'accès
34:10à l'énergie,
34:11bon marché,
34:12notamment nucléaire,
34:13parce qu'ils sont rentrés
34:13dans un plan...
34:14Power is free,
34:14disait en Chine,
34:15langue la semaine dernière.
34:17L'énergie, c'est gratuit là-bas
34:18pour ceux qui font de l'IA.
34:19Ils ont décidé,
34:20il y a une dizaine d'années,
34:21d'y aller à fond
34:22sur le nucléaire
34:22et donc les centrales nucléaires
34:23vont rentrer progressivement
34:24dans les prochaines années
34:25en opération
34:26et ils vont sortir du charbon.
34:28Donc, en plus,
34:28le mix deviendra propre aussi
34:29d'un point de vue éthique.
34:32Alors qu'aux États-Unis,
34:33on est en train de se...
34:34Voilà, c'est pour ça
34:35que certains titres
34:35sont en fusion aux États-Unis
34:39sans faire de jeu de mots.
34:40On a du gaz, en fait.
34:41On fait des centrales au gaz,
34:43des centrales au gaz
34:43très très vite, etc.
34:44Mais on sait que, voilà,
34:45sur le long terme,
34:46le nucléaire a quand même
34:47une compétitivité
34:48par rapport au gaz
34:48qui est importante.
34:49Les prix du gaz
34:49sont certes faibles aujourd'hui,
34:51mais ils peuvent fluctuer.
34:52Le nucléaire, c'est vrai que ça,
34:53c'est une base
34:54que la Chine est en train
34:55de s'acheter
34:55pour donner une perspective
34:57à quelqu'un qui opère
34:59un data center
34:59qui a une consommation importante.
35:01Le nucléaire permet
35:02d'avoir une vision
35:02des prix à long terme
35:04qui est relativement
35:05peu fluctuante.
35:06Et ça, c'est quand même
35:06un avantage conséquent.
35:08Ça permet d'imaginer
35:09un vrai cycle
35:10de surperformance,
35:11des actions chinoises,
35:13slash asiatiques,
35:15slash émergent,
35:16comme on a pu l'avoir
35:17post-crise TMT
35:19pendant 7-8 ans.
35:22On va dire
35:22le léger rebond
35:23de l'économie chinoise
35:24s'est fait surtout
35:25via un rebond de l'industrie,
35:26une stabilisation
35:27de l'immobilier,
35:27mais la consommation
35:28reste encore largement
35:29en berne.
35:30Et ça, c'est vraiment
35:31le moteur
35:31pour les 10 prochaines années
35:32de la Chine.
35:34Et la capacité
35:35du gouvernement
35:36des autorités chinoises
35:37à apprendre
35:38comment on gère
35:40le moral des consommateurs
35:41et comme aux Etats-Unis,
35:42ils savent le faire
35:43à merveille,
35:44en entretenant le marché,
35:46le marché monte,
35:47on fait en sorte
35:49que les gens achètent
35:49des actions.
35:50Mais c'est ce qu'ils sont
35:50en train de faire.
35:50Le dernier stimulus,
35:51ils ont essayé
35:52de pousser,
35:53d'incentiver,
35:54on va dire,
35:55les ménages chinois
35:56à acheter des actions,
35:57regarder ça monte,
35:58etc.
35:58derrière,
35:58pour essayer de créer
36:00des effets de richesse
36:00et de derrière
36:01relancer cette consommation.
36:03Nous, notre pari
36:03sur l'année prochaine,
36:04c'est qu'ils vont réussir
36:05à en tout cas donner
36:06l'impression au marché
36:07que cette consommation
36:09remonte.
36:10Et on voit différents indicateurs
36:11qui nous montrent
36:11qu'on a une inflexion
36:13sur la consommation.
36:14Alors, à confirmer,
36:15encore une fois,
36:15il y a eu beaucoup
36:15de faux départs,
36:16mais on pense qu'en 2026
36:17peut être l'année
36:18de la Chine
36:19en termes de...
36:20Le rattrapage boursier
36:21en tout cas des actions chinois
36:22n'est pas terminé.
36:23Devraient continuer,
36:23exactement.
36:24Sur la partie crédit,
36:25qu'est-ce qu'on peut dire ?
36:26Il y a ces histoires
36:26de cafards soulevées
36:27par Jamie Dimon,
36:29effectivement.
36:29Alors là,
36:30on est dans un marché
36:30de private crédit,
36:31de crédit privé,
36:32mais dans le crédit liquide,
36:34en l'occurrence...
36:35Tout va bien.
36:36Tout va bien.
36:37Est-ce que tout va trop bien ?
36:38Du coup, Laurent,
36:39est-ce qu'il est temps
36:40de se poser des questions
36:41ou pas ?
36:42Je trouve que demain,
36:44j'ai un comité d'investissement
36:45et donc j'ai travaillé
36:46un petit peu le sujet.
36:51On a cette chance
36:52par rapport...
36:54Alors,
36:54les spreads de crédit
36:55sont extrêmement bas,
36:56effectivement.
36:56Beaucoup de gens
36:57qui craignent,
36:58qui disent
36:58c'est trop tard,
36:59il ne faut pas rentrer
37:00et tout.
37:01Comme on disait tout à l'heure,
37:02on a une qualité de crédit
37:03des États
37:04qui a plutôt tendance
37:05à se dégrader.
37:06Donc,
37:06le fait que les spreads
37:07de crédit
37:08se resserrent ISO,
37:10notation des entreprises
37:12est normal
37:13puisque l'écart
37:14se réduit.
37:15Mais surtout,
37:17on a comparativement
37:19à la période
37:20des taux négatifs,
37:23on a des taux souverains
37:24qui sont positifs
37:25et assez nettement positifs.
37:27Donc,
37:28sur un fonds high yield,
37:31mais sans aller
37:32dans le bas yield,
37:33vous allez être
37:33sur du W-
37:34W-
37:36W-
37:37Le haut du high yield.
37:37Le haut du high yield,
37:39bonne qualité.
37:40Aujourd'hui,
37:41on construit
37:41un portefeuille
37:42sur une maturité
37:434-5 ans
37:44avec des rendements
37:45qui vont être
37:46entre 4,5 et 4,75.
37:47car ce qui reste confortable
37:51en termes de taux réel
37:52est ce qui permet
37:53d'amortir quand même
37:54un certain nombre
37:55de risques sur le crédit
37:58parce que le crédit,
37:59ça reste risqué.
38:00Le principal risque
38:00pour le crédit,
38:03ce n'est pas
38:03les gros émetteurs,
38:04ce n'est pas les entreprises.
38:05Le principal risque,
38:06c'est la fraude en fait.
38:08C'est la fraude.
38:09C'est la fraude.
38:10C'est-à-dire une entreprise
38:11qui va faire des pauvres
38:12parce qu'elle a...
38:13D'accord.
38:14Voilà.
38:15Ce qu'on a vu
38:15en Allemagne
38:17la grosse café...
38:18Oui, j'ai plus l'huile en tête.
38:19J'ai plus l'huile en tête
38:19qui était la star du DAX
38:21et qui s'est effondrée
38:22du jour au lendemain
38:22parce qu'il y avait une fraude.
38:23Wirecard.
38:24Oui, c'est ça.
38:26Les entreprises
38:28qui émettent
38:29qui sont cotées,
38:30elles sont suivies
38:31par des analyses
38:32qui font les best,
38:34les meilleures hypothèses.
38:35L'univers d'investissement
38:37est extrêmement large.
38:38Si on a un petit doute
38:39sur une entreprise,
38:40on se dit
38:40à ce prix-là,
38:41c'est plus très intéressant.
38:43On trouve que le risk reward
38:45est plus intéressant.
38:46On va aller sur une autre entreprise.
38:48Et le vrai risque,
38:48c'est la fraude.
38:49C'est une fraude comptable,
38:51une fraude financière
38:52qui fait que là,
38:53dans un portefeuille,
38:54si vous avez...
38:55Par définition,
38:56vous ne voyez pas la fraude.
38:56Le petit signe noir
38:58idiosyncratique.
38:59À part ça,
39:00sur des fonds obligataires
39:02entre, on va dire,
39:04entre BBB
39:06et WB-,
39:07on a des taux de rendement
39:09et des portages
39:09qui restent confortables
39:11et qui protègent...
39:13J'aime pas le mot protéger,
39:15mais qui permettent d'amortir
39:17au cas où l'économie s'affaiblisse,
39:21au cas où les taux souverains remontent
39:24parce qu'il y a un petit peu plus d'inflation.
39:26Ça permet d'amortir le choc
39:27et d'avoir des rendements
39:29qui resteraient normalement positifs
39:31à horizon un an.
39:32Merci beaucoup.
39:33Merci à vous trois
39:34pour votre éclairage
39:35et votre expertise
39:35ce soir dans Planète Marché.
39:37Laurent Martin,
39:38CIBTP France,
39:40Bertrand Puy,
39:40Fidelité Internationale
39:42et Léadofa,
39:43Stack Economics.
39:43Sous-titrage Société Radio-Canada
Recommandations
58:01
|
À suivre
37:57
42:08
40:43
39:28
40:08
40:09
58:50
39:20
58:58
59:30
41:05
57:11
41:08
41:47
41:31
59:26
36:11
57:37
13:58
40:04
11:07
39:40
56:04
Écris le tout premier commentaire