- il y a 2 jours
Mercredi 12 novembre 2025, retrouvez Anthony Morlet-Lavidalie (Économiste, pôle Macroéconomie-Conjoncture, Rexecode et membre de BSI Economics), Gilles Bazy-Sire (Président, Equity GPS) et Olivier Raingeard (Directeur des investissements, Neuflize OBC) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
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00:00Planète Marché, comme tous les soirs, trois experts en plateau, trois experts en cravate,
00:14ça veut dire que là on a quelque chose d'intens sur ce plateau. Gilles Bazissière, bonsoir.
00:18Bonsoir. Le président d'Equity GPS, bienvenue à vous. À vos côtés Olivier Ringer, directeur des
00:24investissements de la banque Neuflize, OBC. Bonsoir Olivier. Bonsoir. Et également Anthony Morlet,
00:29la vie d'Ali. Bonsoir Anthony. Bonsoir Fabrice. Vous êtes économiste, Paul, macroéconomie,
00:33conjoncture chez Rex & Code et manque de BSI Economics. Messieurs, voilà, on avait une belle
00:40journée fériée hier, mais les marchés étaient ouverts, ils en ont profité pour monter et on voit
00:46qu'on est un petit peu au plus haut partout. Olivier, on démarre avec vous. Qu'est-ce que ça dit à cette
00:52tendance ? On se posait la question, est-ce que c'est vraiment un shutdown qui propulse les marchés
00:56comme ça dans cet état d'euphorie ? Je pense qu'il y a plusieurs éléments qui alimentent en fait
01:02l'euphorie sur les marchés. D'abord, c'est qu'on a un momentum très fort. Regardons ce qui se passe
01:07depuis le début du mois d'avril. Le rebond du standard 1 pour 500, c'est plus 35%. Le rebond de la tech,
01:14c'est plus de 60% depuis le point bas d'avril. Donc c'est d'abord une histoire de momentum. Et ensuite,
01:21on a des nouvelles qui vont dans le bon sens avec une réduction d'un certain nombre d'incertitudes.
01:29Ça a été vrai dans le cadre des accords commerciaux entre les États-Unis et le reste du monde,
01:37et en particulier avec la Chine. On a eu également de bonnes nouvelles globalement du côté du secteur
01:43de la tech américaine. Et puis aujourd'hui, on a cette réduction d'incertitudes sur la situation
01:48politique américaine avec le shutdown qui va se dénouer. Le shutdown, l'un des plus longs de
01:55l'histoire politique américaine. Et les investisseurs sont également en train de considérer que la banque
02:01centrale américaine va finalement baisser les taux au mois de décembre. Donc ça crée une ambiance
02:08qui reste bonne sur les marchés avec un rallye de fin d'année qui est probablement en train de se
02:16dessiner. Oui, c'est vrai que c'est assez étonnant. On en parlait de ce rallye et puis finalement, on a eu un
02:21petit peu une peur sur la tech qui a pas mal baissé au cours d'une seule séance la semaine dernière. On a
02:27tout de suite repris pratiquement et on est en train de dépasser ces nouveaux plus haut. Anthony,
02:31comment vous analysez cette séquence ? On a joué un petit peu à se faire peur et puis finalement, on a
02:36l'impression qu'on est lancé, comme le disait à l'instant Olivier Ringard, sur ce rallye de fin
02:40d'année où, en tout cas, on a l'impression qu'il ne va plus se passer grand-chose que nous. Oui, en tout
02:44cas, je suis très en ligne avec ce qui vient d'être dit. On voit bien que le sous-jacent qui est la
02:47croissance américaine résiste. Malgré le fait que le shutdown pourrait coûter autour de 0,2,3 points de
02:53croissance au PIB américain, on attend toujours 4% de croissance annualisée au troisième trimestre. Donc ça
02:58montre bien qu'on a quand même une économie américaine qui est vraiment solide et qui
03:02résiste pour l'instant à tous les chocs. Ça ne veut pas dire que ça va perdurer, mais en tout cas,
03:05jusqu'alors, ça tient bien. Et puis avoir en tête aussi qu'on commence à vraiment voir des gains de
03:10productivité liés à l'IA, mais plus largement à la tech. Aux Etats-Unis, prenez le secteur de
03:15l'information qui regroupe notamment les logiciels, les bases de données, etc. On a une
03:19productivité apparente du travail qui est 40% au-dessus de fin 2019. C'est-à-dire, la tendance,
03:23elle a presque doublé par rapport à l'avant-crise. Et qu'est-ce que c'est des gains de
03:26productivité ? C'est oui de l'activité. Et puis au passage, c'est des inflationnistes. Donc ça vous
03:30permet, quand vous avez des gains de productivité très élevés, d'absorber. En plus, j'allais dire,
03:34des tensions peut-être plus fortes sur des achats d'intrants ou autres. Et donc, en ce sens,
03:38en plus des accords commerciaux qui pourraient être plutôt favorables, ou en tout cas renégociés par
03:43Donald Trump, ces gains de productivité permettent d'éviter des tensions inflationnistes trop fortes à ce
03:47stade. Donc c'est un petit peu le pari gagnant pour l'instant. Mais le pendant, c'est qu'est-ce qu'on va pas avoir un effet sur l'emploi ? Parce qu'on se dit,
03:52bah tiens, si les gens sont plus productifs, on va avoir besoin de moins de gens. On a un marché du travail, effectivement, qui se
03:57vraiment, qui se refroidit. Mais là aussi, c'est plutôt positif d'un point de vue des marchés, puisque ça permet
04:02d'alimenter des espoirs d'une nouvelle baisse de taux en décembre. Et en ce moment, on n'a pas beaucoup de données non plus sur les marchés ?
04:07Tout à fait. Ce qu'on devrait quand même avoir, ou ce qui devrait être publié, c'est plutôt un refroidissement
04:11progressif que l'on attend, pas trop de surprises. Mais c'est un petit peu quand même le scénario boucle d'or dans cette affaire.
04:15Donc pour l'instant, effectivement, ça alimente des marchés qui sont à des niveaux records. Mais c'est pas illogique, au fond.
04:19Gilles Bazitier, c'est vrai qu'on a vu ces records d'investissement sur l'intelligence artificielle, de records de capitalisation
04:26pour les méga-caps dont Nvidia. Vous m'avez dit, vous nous avez dit juste avant qu'on prenne l'antenne, d'ailleurs, on pourrait faire
04:32l'émission entière sur l'intelligence artificielle. C'est vrai que ça alimente les conversations. Vous, justement, quel est votre regard ?
04:38On a parlé de cette décorrélation un peu du marché avec 490 valeurs, pour faire simple, qui sont, bon voilà, pas à l'arrêt, mais bon, assez stables.
04:47Et puis, 10 macro-caps qui, voilà, qui vraiment sont au pinacle et continuent à engranger les records.
04:53Je pense qu'il est utile de regarder sous la surface des grands indices pour observer un petit peu la réalité de ce qui se passe et essayer d'apprécier
05:03l'éventuelle stratégie active de surpondération de certaines valeurs et de sous-pondération d'autres.
05:11Quand on regarde sous les indices, on voit qu'il y a ce que certains appellent un moment titanique.
05:20Ce n'est pas bon signe, alors ?
05:22Voilà, ce n'est pas bon signe. C'est-à-dire que c'est supposément refléter, après une très forte hausse des marchés, un potentiel de baisse si...
05:39Enfin, dans plein d'hypothèses.
05:42Mais les facteurs générateurs de ça, c'est tout simplement qu'on a plus de plus bas, plus de valeurs qui font des plus bas que de valeurs qui font des plus hauts.
05:52Et c'est le cas aujourd'hui ? Parce qu'on vient de dire que tous les marchés sont pratiquement au plus haut.
05:56Voilà, donc ça, c'est le cas pour les indices au sens large.
05:59Mais quand vous regardez le Nasdaq, par exemple, qui est un indice quand même assez large et assez représentatif,
06:04eh bien, sur les dix dernières séances boursières, il y en a eu quatre ou cinq où il y avait plus de plus bas sur l'année, sur l'année glissante, que de plus haut.
06:16Sauf que celles qui font des plus bas n'ont pas la même capitalisation boursière et pas le même poids que celles qui font des plus hauts.
06:23D'où un marché qui est assez subdivisé en deux catégories, les super gagnants, assez sensiblement, mais pas exclusivement.
06:34Concentré dans la tech, il y a plein d'autres valeurs qui se portent très très bien dans d'autres secteurs.
06:40Et puis, des perdants qui ont des difficultés et qui, notamment, si on veut résumer, s'adressent à la partie la moins souriante de l'économie américaine,
06:54avec ces ménages qui souffrent avec la moitié inférieure des ménages à revenus les plus faibles.
07:01Et dans un contexte où les inégalités de revenus augmentent, avec des riches et des pauvres qui commencent, et même des classes moyennes qui commencent à souffrir.
07:13Mais je reviens sur votre aspect, votre scénario Titanic, ça veut dire que ça pourrait déraper ?
07:17Ce n'est pas du tout mon scénario, mais ce que je veux dire par là, c'est que...
07:19Mais on en parle.
07:20Voilà, on en parle, et quand on va sous la surface, on se rend compte qu'on a une situation qui est un petit peu particulière.
07:28C'est vrai qu'on aime bien illustrer. On préfère boucle d'or que Titanic, bizarrement.
07:32C'est vrai que ça sonne mieux. Olivier Ringer, justement, par rapport à ce qu'on dit sur cette IA qui nous imprègne.
07:43Aujourd'hui, on voit les gains de productivité, on voit l'emploi, on voit que ça pose aussi beaucoup de questions.
07:47Juste sur les valorisations, quel est votre avis ? On parlait justement d'une bulle il y a peu de temps.
07:52On sent que c'est en train de... Beaucoup de gens se posent des questions quand même.
07:56La bonne nouvelle, c'est que beaucoup de gens se posent des questions.
07:58L'autre bonne nouvelle, c'est qu'on a vu un peu de discrimination dans le cadre de la séance de publication des résultats des entreprises américaines.
08:07Ce que l'on dit à ce sujet-là, c'est qu'on est dans un entre-deux et qu'on a l'impression qu'on est dans une dynamique de constitution de bulle,
08:14mais que la bulle n'est pas encore pleinement formée.
08:18Lorsque vous regardez aujourd'hui les valorisations, vous constatez qu'on se traite sur des price-earning ratios,
08:26sur les bénéfices anticipés à 12 mois, autour de 30 fois les bénéfices.
08:31Pour rappel, au début des années 2000, nous étions sur des niveaux de ratio cours-bénéfices anticipés autour de 50 fois.
08:40Donc, on est sur des niveaux de valorisation un peu moins importants.
08:43Deuxième élément, on a une réalité aujourd'hui sur la croissance des résultats des entreprises,
08:48puisque quand vous regardez les 10 plus grosses entreprises de la tech américaine,
08:52elles génèrent énormément de bénéfices, ce qui n'était pas nécessairement le cas au début des années 2000.
09:00Donc ça, c'est les facteurs qui sont, somme toute, rassurants.
09:04Les facteurs qu'ils questionnent sont les suivants.
09:07D'abord, les investissements massifs qui sont faits par ce secteur technologique,
09:11et en particulier par ce qu'on appelle les hyperscalers,
09:14qui sont en train d'investir des milliards et des milliards de dollars pour les prochaines années.
09:19Les cinq grands hyperscalers américains, c'est plus de 300 milliards de dollars d'investissement dans l'IA et son infrastructure cette année.
09:29C'est plus de 400 milliards de dollars d'investissement l'année prochaine, et ça continue jusqu'en 2028.
09:35Donc ça, c'est un facteur qui ressemble à ce qu'on a vu au cours des années 98-99,
09:40où on a de l'investissement qui est potentiellement en train de devenir,
09:45ou qui deviendra un jour, du surinvestissement.
09:49Le deuxième facteur de ressemblance, c'est la circularité de l'écosystème tech qui est en train de se créer,
09:55avec un système de financement d'infrastructures et de services,
09:59entre des boîtes, des entreprises américaines,
10:02qui sont en train d'investir les unes dans les autres,
10:06de se créer des marchés les unes avec les autres,
10:11et ça ressemble également à ce qui s'est passé à la fin des années 90.
10:14J'ajouterais un petit bémol à ce sujet-là, c'est que ce contexte de circularité,
10:20il est sans doute amplifié par le fait que les États-Unis sont en guerre technologique avec la Chine,
10:26et que ça amplifie probablement et ça pousse les entreprises.
10:28Donc il y a une course en même temps.
10:29Il y a une course, oui, qui est en train d'amplifier le système.
10:33Et le troisième élément de ressemblance, c'est que lorsqu'on regarde ce que pensent les analystes
10:39des croissances à long terme du secteur technologique,
10:43ces analystes sont en train de considérer qu'on va probablement avoir sur les années à venir
10:48des croissances bénéficiaires des entreprises du secteur de la tech autour de 25%.
10:53Donc on est en train de remonter assez sensiblement à la hausse
10:57les perspectives de croissance bénéficiaire à long terme.
11:00Dit autrement, on est en train de considérer que les chiffres de croissance que nous avons aujourd'hui
11:04vont rester tels quels pour les dix prochaines années.
11:07Et là aussi, ça ressemble un peu à ce qui s'est passé à la fin des années...
11:11Une euphorie auto-entretenue.
11:1290.
11:14Donc en synthèse, on dit aujourd'hui, nous ne sommes pas encore sur des niveaux de bulle,
11:19mais on a des facteurs de ressemblance qui nous poussent à considérer
11:24qu'on est progressivement en train de constituer et de former une bulle.
11:28Anthony, justement pour vous, bulle, pas bulle, ou si vous voulez compléter ?
11:34Je suis assez d'accord.
11:35On commence à voir des signaux parfois un peu exubérants, donc il faut toujours les regarder.
11:40Ce qui est bien, c'est qu'on en discute, parce que ce qui est toujours assez alarmant,
11:43c'est quand personne pense qu'il y a une bulle et qu'à la fin, on voit quand même
11:46des cours monter de manière stratosphérique.
11:48Je reviens juste sur les investissements, parce que ça, c'est quand même assez intéressant.
11:50Aujourd'hui, on s'inquiète beaucoup des capex, notamment des hyperscalers, effectivement,
11:53dans l'IA.
11:55Il faut les rapporter, notamment au free cash flow.
11:58Quand vous regardez aujourd'hui les capex rapportés au free cash flow,
12:00on est à peu près, on prenait la moyenne, autour de 5%.
12:03C'était plus du double au début des années 2000.
12:05Donc, dit autrement, si les hyperscalers investissent,
12:08c'est parce qu'elles génèrent déjà, à date, beaucoup de bénéfices.
12:11Donc ça, c'est plutôt un phénomène rassurant.
12:12Ce n'est pas des investissements avec des entreprises qui seraient, au fond, à perte.
12:17Et je rajoute, c'est même bienvenu, parce qu'il y a quelque temps,
12:19elles investissaient sur leurs propres actions.
12:20On a l'impression qu'elles étaient un peu à court d'idées.
12:22Là, il y a l'IA, du coup, allez, on met tout le cash qu'on a.
12:27Exactement, c'est quand même une bonne nouvelle aussi,
12:28parce que, comme vous le mentionnez, on discriminait beaucoup le rachat d'actions
12:31en disant que c'était signe de morosité ambiante et qu'il y avait assez peu de débouchés.
12:36Là, on voit des opportunités.
12:37Alors, certaines, il faut être très clair, ne se réaliseront pas,
12:39mais d'autres, probablement, ont un gros potentiel.
12:41Donc, je pense qu'on n'est pas à des niveaux alarmants.
12:44Et l'innovation, c'est quand même ça.
12:45Le seul point qui inquiète un petit peu,
12:47c'est qu'habituellement, l'innovation, c'est les nouveaux entrants qui la font.
12:51Et là, on sent bien qu'on a quand même des big tech
12:52qui rachètent beaucoup l'écosystème de jeunes pousses.
12:56Et malheureusement, on ne voit pas de nouveaux entrants
12:58pour concurrencer l'établissement, en quelque sorte, américain.
13:02Donc, ça fait craindre quand même un effet de concentration
13:04peut-être un petit peu excessif.
13:05Ça, je pense que c'est le risque d'un point de vue de la concurrence.
13:08Mais sinon, difficile de voir quand même une bulle à ce stade,
13:10parce qu'encore une fois, les perspectives sont plutôt à l'entrée.
13:13Oui, vous avez raison.
13:14Et puis, les poches sont tellement pleines
13:15que la moindre start-up qui commence à être un peu licorne,
13:17allez, on met un milliard sur la table.
13:19Et puis, à ces niveaux, en général, on vend.
13:22Gilles Badissir, je pense que sur ce mouvement de concentration,
13:26d'hyper-concentration d'ailleurs.
13:27Oui, alors je suis assez d'accord avec tout ce qui vient d'être dit.
13:31Pour éviter de répéter, je rajouterai deux ou trois éléments.
13:36Le premier, c'est que ces hyperscalers, donc pour les nommer,
13:41c'est Amazon, Microsoft, Meta, Oracle, etc.,
13:47qui achètent énormément, qui investissent énormément en data centers.
13:51Les États-Unis se couvrent de data centers.
13:54Il y a quand même un phénomène particulier, très récent,
13:57où ces boîtes-là font appel au marché maintenant, sans dette.
14:04Elles sont sans problème, à malgré tout.
14:06Elles lèvent sans problème, mais la taille est quand même importante.
14:09Il faut bien voir que ce qui a été levé ces derniers mois
14:12par les hyperscalers pour financer la croissance de leurs investissements,
14:17c'est plus que l'ensemble du secteur de la tech
14:21sur les trois dernières années.
14:23Donc là où avant, c'était très, très, très largement autofinancé,
14:28il est clair qu'aujourd'hui, il y a des besoins de financement extérieurs.
14:33Donc ça, c'est le premier point qui est un point quand même notable.
14:39Le deuxième point qui est notable et qui est relevé régulièrement,
14:47mais avec de plus en plus de force par certains analystes et certains investisseurs,
14:52notamment ceux des investisseurs qui se sont fait une spécialité de shorté,
14:57de vendre à découvert des valeurs qui leur semblent survalorisées,
15:03à tort ou à raison,
15:05c'est la problématique de la durée d'amortissement des investissements de ces hyperscalers.
15:13En gros, les hyperscalers achètent des solides conducteurs à NVIDIA et à tout l'écosystème.
15:22Et là où il y a quatre ans, il était courant de voir des durées d'investissement sur quatre ans,
15:31c'est-à-dire qu'en fait, on amortit à 25% chaque année,
15:34au lieu de passer en charge la totalité de son investissement,
15:37on passe en charge une partie de son investissement,
15:38en supposant que cet investissement pourra continuer d'être rentable
15:42et produire du cash flow pendant au moins quatre années.
15:46Et en fait, le paradoxe, c'est que toutes les entreprises du secteur,
15:50tous les hyperscalers ont fait monter leur durée d'investissement,
15:57donc flatter leurs résultats,
15:58et alors même que le rythme d'obsolescence des semi-conducteurs de NVIDIA et des autres augmente.
16:11Ah oui, et de plus en plus rapide.
16:12Et de plus en plus rapide.
16:14Alors ça, c'est juste pour la partie électronique, informatique,
16:19dans ces énormes data centers,
16:21mais les murs, l'infrastructure,
16:24elle est amortie à un rythme d'immobilier.
16:27Donc c'est sûr du 30 ans, du 40 ans.
16:30Donc la grande question que les sceptiques se posent,
16:34c'est, est-ce qu'on ne va pas atteindre,
16:37et quand est-ce qu'on va atteindre,
16:39ou va-t-on atteindre un jour,
16:41un moment où on pourra miniaturiser,
16:45simplifier les process,
16:47on aura moins besoin de données brutes,
16:51et de ressources brutes en chips ou en énergie.
16:54Et ça, les Chinois montrent l'exemple en la matière.
16:59Certains Européens aussi,
17:00il y a des degrés plus modestes.
17:02Oui, et puis il y a une bataille dans l'IA,
17:03on voit qu'Enthropique dit,
17:04nous on va quand même dépenser beaucoup moins
17:06pour faire quelque chose de beaucoup plus performant.
17:08Exactement, ou plus performant,
17:09ou plus spécialisé,
17:11moins IA, général.
17:12En tout cas, ils promettent un retour à leurs investisseurs plus rapide.
17:15Beaucoup plus tôt que Open AI.
17:18Et donc là, on a plein de débats qui sont en train de se poser,
17:22alors ils sont très sains,
17:23parce qu'ils sont sur la table, bien sûr,
17:27mais c'est ce qui fait un marché.
17:30Mais personnellement, moi je trouve,
17:32je comprends la dérive,
17:37une dérive,
17:38j'appelle ça une dérive,
17:39qui consiste à augmenter
17:40la durée d'amortissement,
17:43d'investissement,
17:44parce que quand on est une entreprise,
17:47c'est très difficile
17:48de résister au fait de flatter ses résultats.
17:51Oui, et puis on se donne un peu de mou, en fait.
17:54Entre guillemets.
17:55C'est bien.
17:56Voilà pour cette page,
17:57c'est vrai que souvent,
17:58on a maintenant notre quart d'heure hier,
18:00dans Smartbourg,
18:01parce que vraiment,
18:02c'est l'éléphant et de la plaise,
18:03et puis ça concentre la macro,
18:04la micro,
18:05beaucoup de choses.
18:05On repart sur la macro
18:06avec le rôle des banques centrales,
18:08la Fed en particulier.
18:10Tiens, je donne la parole à Anthony,
18:12un grand économiste
18:13qui murmurait à l'oreille de Jérôme Powell,
18:16sûrement,
18:17ou en tout cas,
18:17vous savez peut-être le décrypter.
18:21Qu'est-ce qu'on anticipe là ?
18:22Justement, on disait tout à l'heure,
18:23peu de chiffres finalement sur l'emploi,
18:24on se doute bien que ça va tanguer
18:26au bout d'un moment.
18:27On a une classe moyenne
18:28qui commence à grogner un petit peu,
18:30parce qu'en termes de pouvoir d'achat,
18:31même combat qu'en Europe finalement.
18:35La Fed,
18:36qu'est-ce qu'elle peut faire
18:36dans ces conditions ?
18:38C'est dur d'être plus intelligent
18:39que le consensus quand même.
18:40Nous, on part,
18:41on regarde un petit peu ce qui se dit,
18:43ce que tout le monde arbitre,
18:43surtout en l'absence de données.
18:44Là, c'est dur de se faire une religion,
18:46j'allais dire,
18:46quand on a eu un trou noir,
18:48comme ça a été le cas
18:48sur les dernières semaines.
18:49La réalité, c'est qu'on essaie
18:51un petit peu de tirer le trait
18:52sur qu'est-ce qui va être publié
18:53avec retard
18:54et qu'est-ce qu'on devrait découvrir.
18:55On s'attend à ce que l'activité
18:56soit assez résiliente aux États-Unis
18:58et qu'à l'inverse,
18:59le marché du travail se détende.
19:00Avec a priori quand même
19:02des données d'inflation
19:03qui, oui,
19:05baissent un peu moins que prévu,
19:06mais pas encore
19:07de grosses pressions inflationnistes
19:09dans le cuillot.
19:10Les conditions paraissent quand même réunies
19:12pour redonner 25 points de base
19:14en décembre.
19:16Ça ne paraît pas déraisonnable
19:17de le faire à ce stade.
19:19Il y a quand même
19:19beaucoup de pression
19:20sur Jérôme Powell
19:21pour qu'il fasse
19:22cette nouvelle baisse de taux.
19:23Tous les marchés poussent.
19:26À l'inverse,
19:26ça serait vécu
19:27comme une vraie déception
19:27si on n'avait pas les 25 bips.
19:29Donc, je pense que ça reste raisonnable.
19:31C'est dans les clous.
19:32On sait à 65 % d'eux.
19:34Tout à fait.
19:35Les économistes
19:35sont un peu plus nombreux à le dire,
19:37mais la vraie question,
19:37c'est plutôt sur 2026.
19:39Où ira la croissance ?
19:40Parce que, pour l'instant,
19:41déjà, l'impact du shutdown
19:42sera plutôt sur le T4
19:44et le début d'année 2026
19:45est-ce que ça va mordre ?
19:46L'inflation devrait quand même
19:47se tendre un tout petit peu plus.
19:49Cette inflation dont on disait
19:51« attention,
19:52le programme de Donald Trump
19:53est extrêmement inflationniste.
19:55Du coup, peut-être
19:55que les banques centrales
19:56seront bloquées. »
19:58Olivier, réaction,
19:59finalement,
19:59on voit que cette inflation
20:00a l'air d'être digérée.
20:02Il y en a moins qu'à 30 %.
20:03Oui, elle est quand même
20:05à 3 % aux États-Unis.
20:06Donc, l'inflation,
20:06elle est là.
20:08On anticipe pour notre part
20:09qu'on va avoir
20:10une petite bosse d'inflation
20:11au cours de ces prochains mois
20:13et bosse qui sera ensuite dépassée
20:15au cours du second semestre
20:16de l'année 2026.
20:19Mais on reste pour nous
20:20dans l'idée
20:20que la Banque centrale américaine
20:22va baisser les taux
20:24de manière assez sensible.
20:25On anticipe 3 %
20:26à la fin de l'année 2026.
20:30Le marché anticipe
20:31un niveau d'équilibre
20:33un peu supérieur
20:34à ces 3 %.
20:37Et il y a un facteur
20:39à ajouter
20:39qui tient dans le fait
20:41qu'il est très probable
20:43que l'administration Trump
20:44continue de mettre
20:45une pression extrêmement forte
20:46sur cette banque centrale américaine
20:50avec un certain nombre
20:51de présidents régionaux
20:53qui vont partir.
20:56Le remplacement de Powell
20:58en qualité de chairman
21:00qui aura lieu
21:01au mois de mai 2026.
21:03Donc, ça sera probablement
21:04un très gros sujet
21:05pour les investisseurs
21:07l'année prochaine
21:08de savoir à quel point
21:09la Banque centrale américaine
21:11perd ou pas
21:12ou non son indépendance.
21:15En tout cas, Gilles Avasiciar,
21:16on a l'impression
21:17que pour l'instant
21:17le fait de pout
21:18est en place,
21:19cette protection,
21:21et donc tout va bien
21:22pour les marchés.
21:24Alors, sur la partie courte
21:25de la courbe,
21:27ça paraît évident
21:28compte tenu de tout
21:31ce qui vient d'être dit.
21:32Sur la partie longue,
21:33c'est un peu plus délicat,
21:34mais les banquiers centraux
21:35ont appris à gérer la chose
21:38et je dirais que oui,
21:41c'est un des sujets
21:43qu'on a dans tous
21:44les pays démocratiques
21:45où les opinions publiques
21:47sont de plus en plus
21:48demandeuses
21:50de pouvoir d'achat,
21:54d'emploi,
21:55de bien-être,
21:57de congés,
21:59de retraites.
22:01Non, mais ce qui n'est pas
22:04illégitime,
22:05mais on est dans un contexte
22:07où les démocraties évoluent
22:11et sont plus difficilement
22:12gérables aujourd'hui
22:13qu'elles ne pouvaient l'être
22:14il y a 20 ans même
22:15ou 30 ans.
22:17Et ça, c'est quand même,
22:18ça exerce une pression.
22:20Pourquoi ?
22:20Pourquoi, selon vous ?
22:21Il y a beaucoup de raisons.
22:24Les réseaux sociaux
22:25et les effets de silos
22:26informationnels
22:27font partie des comptables.
22:29En tout cas, ça polarise
22:30les opinions.
22:31Et puis, également aussi,
22:33le fait qu'on est
22:36à des niveaux
22:37de PNB par habitant
22:39jamais vus
22:42sur Terre.
22:43Et donc,
22:44l'homme a une capacité
22:46inégalée
22:47à vouloir toujours plus
22:48et à considérer
22:51qu'il y a toujours
22:52des cagnottes,
22:54qu'on n'est pas suffisamment
22:56en déficit.
22:57D'ailleurs, 3 % de déficit,
22:58ça veut dire quoi ?
22:59Ce n'est pas beaucoup, 3 %.
23:00Même dans le texte lui-même,
23:03dans la sémantique,
23:04à un sens,
23:05c'est 3 % du PNB.
23:065 % non plus,
23:07ce n'est pas beaucoup.
23:08Justement, 3 %
23:09ce n'est pas beaucoup,
23:09sauf que 3 %,
23:10c'est probablement 50 %
23:13de dépenses en plus
23:14que de recettes.
23:15Donc ça,
23:16un chef de famille,
23:18lui,
23:18il peut comprendre ça.
23:19Ou un chef d'entreprise,
23:20à fait.
23:20Oui,
23:21et une mère de famille également.
23:23Donc,
23:24jusque dans la...
23:24Mais on dit bonjour,
23:25l'État,
23:26c'est différent,
23:26c'est-à-dire que c'est nous tous,
23:27c'est la collectivité,
23:28on peut s'endetter,
23:29on sera là,
23:30enfin l'État sera,
23:31nous survivra bien évidemment.
23:33Donc on a l'impression que,
23:34voilà,
23:34ce n'est pas très grave.
23:35Il manque une vision historique,
23:37longue,
23:39parce que dans l'histoire
23:40des crises,
23:41il y en a beaucoup.
23:42Et puis,
23:42il manque également
23:43une défocalisation.
23:45Il y a beaucoup de pays
23:46dans le monde
23:46qui ont vécu très difficilement
23:48des accès de dette
23:49dans la période contemporaine,
23:50y compris dans la zone euro.
23:53Anthony,
23:54justement,
23:54est-ce qu'il pourrait y avoir
23:55un rappel
23:56à un certain moment
23:57avec une autre dette,
23:58c'est vrai qu'il s'accroît
23:58chaque jour,
23:59des marchés
24:00qui pourraient siffler
24:01la fin de la récréation ?
24:02On en a fait parler
24:03il y a quelques semaines,
24:05quand la note de la France
24:06a été dégradée,
24:07mais est-ce qu'à un moment,
24:08les marchés vont s'y faire
24:09la fin de la récréation
24:10ou finalement,
24:10on continue à faire crédit
24:11à la France,
24:13deuxième pays de la zone euro ?
24:15Vous venez de le dire,
24:16le problème,
24:16c'est qu'on est le deuxième
24:17pays de la zone euro
24:18qui a attaqué la France,
24:19c'est attaqué l'euro,
24:19c'est attaqué la BCE.
24:20Qui est-ce qui a envie
24:21de se frotter à la BCE ?
24:22Pas grand monde,
24:23en tout cas,
24:23il faut quand même être courageux.
24:24Donc ça pose la question
24:25d'un aléas moral très fort.
24:27La France a besoin de l'euro
24:28puisque c'est sa garantie première
24:29et l'euro a besoin de la France.
24:31Donc les deux sont...
24:31Donc on est tout big tout fait ?
24:33Un petit peu,
24:33je veux dire,
24:34on peut se jouer à se faire peur
24:35en disant que la BCE ne viendra pas,
24:36mais la BCE,
24:36c'est bien que si elle n'intervient pas,
24:37elle disparaît au moment
24:38où elle dit non.
24:40Je précise ma question.
24:41On sait que l'an prochain,
24:42on va emprunter à nouveau
24:43310 milliards d'euros,
24:45sauf qu'il y a un petit nouveau
24:46sur le marché
24:47qui jusque-là
24:47n'a emprunté peu,
24:49c'est l'Allemagne.
24:50Est-ce qu'il n'y a pas
24:50à y avoir justement
24:51une guerre des signatures ?
24:58La France qui est plus dispendieuse.
25:00Alors tout à fait,
25:00le risque,
25:01c'est les conflits justement
25:02d'allocations d'épargne
25:03pour financer la dette publique.
25:04Et puis il n'y a pas que l'Allemagne.
25:05On a quand même des États-Unis
25:06qui ne rétablissent pas
25:07leurs finances publiques
25:08et qui captent quand même
25:09un gros bout de l'épargne mondiale.
25:11La Chine qui a moins d'excédents
25:13à recycler qu'il n'y paraît
25:13parce qu'elle aussi,
25:14elle a un gros déficit
25:15alors qu'elle se finance
25:17par ses excédents courants,
25:18mais tout de même.
25:19Donc ça montre bien
25:19qu'à l'échelle du monde,
25:20quand même,
25:20il y a de moins en moins
25:21d'excédents d'épargne.
25:22On revient dans un monde
25:23où on investit de plus en plus
25:24et ça, ça peut créer
25:26des vrais risques de tension.
25:27Donc est-ce qu'on peut avoir
25:28une crise financière en France ?
25:29C'est toujours très difficile
25:30de parier là-dessus.
25:31En tout cas,
25:31est-ce qu'à un moment donné,
25:32on ne nous forcera pas quand même
25:34à adopter des mesures très dures
25:36pour quand même
25:37se remettre dans le rang ?
25:38Je pense que pour l'instant,
25:40par exemple,
25:40nos partenaires n'ont pas dit grand-chose.
25:41Au fond,
25:42on se sont assez peu exprimés.
25:43Ils laissent quand même
25:43la France gérer en partie
25:45ses décisions politiques.
25:47On arrivera au bout
25:48de cette aventure
25:49à un certain moment.
25:50C'est-à-dire que même
25:50François-Philippe-Roy de Gallo,
25:52en qualité quand même
25:53de président
25:53de la banque de vente
25:55du gouverneur,
25:55lui-même commence
25:56à distiller des messages.
25:57Ce qui n'est quand même
25:57pas complètement intuitif
25:59pour un gouverneur
25:59de banque centrale,
26:01alors que son sujet,
26:01c'est quand même le monétaire.
26:02Même lui commence
26:03à passer des messages
26:04sur le budgétaire.
26:05Ça se cristallise quand même.
26:06Et puis, on voit quand même
26:08que oui, sur ce budget,
26:09ce n'est pas gagné non plus.
26:10On se demande
26:11si on va en avoir un
26:11ou si on va reconduire
26:13finalement celui
26:13qu'on a déjà.
26:16Olivier Rangard,
26:16vous avez une vision
26:19sur cette fin d'année
26:21un peu compliquée ?
26:22J'ai peu de vision
26:22sur la dynamique
26:24des discussions budgétaires
26:27que nous avons en France.
26:30Par contre,
26:30je rajouterais un élément
26:32par rapport à ce qui a été dit.
26:34Le sujet équilibre,
26:36épargne, investissement
26:36est un sujet sans doute
26:37très important
26:38pour le niveau d'équilibre
26:40des taux d'intérêt
26:40à long terme.
26:41et c'est un sujet
26:43qui va se matérialiser
26:44progressivement
26:45et qui ne devrait pas
26:46être source de tension
26:48sur l'année 2026
26:49sur les taux d'intérêt.
26:52Deuxième élément,
26:53lorsqu'on s'intéresse
26:54à la France,
26:55on voit qu'aujourd'hui
26:55sa prime de risque
26:56par rapport à l'Allemagne
26:57est autour de 80 points de base.
26:59On n'a pas vraiment eu
27:00de nouveaux resserrements
27:01de cette prime de risque
27:02au cours de ces dernières semaines,
27:04ce qui signifie
27:05que la France
27:07est d'une certaine manière
27:08sous la surveillance
27:09des investisseurs
27:11et que la moindre
27:12mauvaise nouvelle
27:14d'un politique
27:16ou budgétaire
27:17pour la France
27:19se traduira
27:21très probablement
27:22par une poursuite
27:23de l'écartement
27:24de la prime de risque
27:25de la dette française.
27:27Donc la sanction aujourd'hui
27:28elle se voit
27:28quasi immédiatement
27:29avec le spread ?
27:30Tout à fait.
27:31C'est le spread
27:31qu'il faut surveiller
27:33et ce spread
27:33va rester sous pression
27:35très probablement
27:36jusqu'à l'élection
27:37présidentielle de mai 2027.
27:39Quel est l'effet
27:39pour notre économie
27:40de cette différence ?
27:43Pour les entreprises
27:44est-ce que c'est un impact
27:45justement ?
27:45Il est énorme.
27:46Il est énorme.
27:47En fait,
27:47quand on analyse
27:49les pays développés
27:51dans le monde
27:52comme nous on le fait
27:54en utilisant
27:55une quinzaine
27:55de critères
27:57tous utiles
27:59du point de vue
28:00de l'actionnaire
28:01minoritaire
28:02investissant
28:03dans les valeurs
28:04de ces pays-là
28:05on se rend compte
28:07qu'on peut distinguer
28:09deux zones
28:10deux sous-ensembles
28:11que l'on appelle
28:12triple A plus
28:14c'est-à-dire
28:14des pays
28:15qui vont bien
28:16qui n'ont pas
28:16de problème
28:17de finances
28:17de finances publiques
28:20pour lesquelles
28:21les entreprises
28:22ont des rentabilités
28:25très supérieures
28:26à la moyenne
28:27de leurs concurrents
28:29mondiaux
28:30dans des pays
28:32sur lesquels
28:32il y a moins
28:33de chocs macroéconomiques
28:34quand il y a
28:34des chocs mondiaux
28:35les marchés
28:36de ces pays
28:37se rétablissent
28:38plus vite
28:38Donc qui sont ces pays ?
28:41Vous en avez
28:42une quinzaine
28:43dans le monde
28:44C'est les Nordiques ?
28:46Alors vous n'avez
28:46pas exclusivement
28:48vous en avez
28:48au sein de la zone euro
28:49donc il y a
28:50les Nordiques d'abord
28:51sachant que la Finlande
28:52est dans la zone euro
28:53mais vous avez
28:53également au sein
28:54de la zone euro
28:55l'Allemagne
28:55et les Pays-Bas
28:56ce qui est
28:57la moitié
28:58je dirais
28:59vertueuse
29:01de la zone euro
29:03Vous avez
29:05l'Australie
29:05le Canada
29:06Hong Kong
29:07la Nouvelle-Zélande
29:08et
29:10Singapour
29:12D'accord
29:12Et la somme
29:14de la combinaison
29:15de tous ces pays
29:16fait 20%
29:16de la capitalisation
29:17borsière
29:18des pays développés
29:19et
29:20ça représente
29:22trois fois
29:24la France
29:24en capitalisation
29:25en montant
29:26et en capitalisation
29:27boursière
29:28donc nous
29:28on oriente
29:29globalement
29:31en termes d'allocations
29:32d'actifs
29:32qualitatives
29:33et géographiques
29:34nos clients
29:36sur ces zones-là
29:37enfin en tout cas
29:38on les éclaire
29:39en leur suggérant
29:41de ne pas oublier
29:42y compris
29:43très près de chez nous
29:44on avait oublié
29:45la Suisse
29:46qui est un petit pays
29:47mais très grosse
29:48capitalisation boursière
29:49similaire en ordre
29:51de grandeur
29:51à la française
29:52pour l'oublier
29:53et vous avez
29:55des justes
29:55des performances
29:56ajusté du risque
29:57vous avez une meilleure
29:58performance
29:58dans ces pays-là
29:59cumulée
29:59que sur la France
30:01ou la zone euro
30:02en ayant en même temps
30:04moins de volatilité
30:05ce qui est contraire
30:07à tous les canons
30:09académiques
30:10où on nous dit
30:13que la rentabilité
30:15proportionnelle au risque
30:16ce n'est pas le cas
30:17ce n'est pas forcément le cas
30:18surtout dans la durée
30:19où il faut être performant
30:20éviter les écueils
30:21et cette volatilité
30:21il nous reste une dizaine
30:23de minutes
30:23pour regarder du côté
30:24des allocations
30:25messieurs
30:26qu'est-ce qu'on fait
30:26pour cette fin d'année
30:27fin d'année
30:28et même pour préparer
30:282026
30:29est-ce qu'on reste
30:30toujours sur les actions
30:31même si on sait
30:32qu'il y a ces multiples
30:33de valorisations
30:34qui commencent à être
30:35un peu élevées
30:36mais pas encore
30:36de bulles
30:38où on va en bas de prémices
30:39on vous disait tout à l'heure
30:40Olivier Ringer
30:40qu'est-ce qu'on fait
30:41là sur les marchés
30:42qu'est-ce que vous conseillez
30:43à vos clients
30:43alors ce que l'on fait
30:45aujourd'hui
30:45c'est plusieurs choses
30:46d'abord on continue
30:47à rester surpondéré
30:48sur la classe d'actifs
30:49actions
30:50considérant que
30:51on est dans un environnement
30:53où l'économie mondiale
30:55reste relativement
30:56résiliente
30:57où les banques centrales
30:58ont tendance
30:59à assouplir
31:01les conditions monétaires
31:02ça a été fait
31:03du côté de la zone euro
31:04ça sera fait
31:06au cours des prochains mois
31:07du côté des Etats-Unis
31:09et en conséquence de quoi
31:10on a une dynamique
31:11de croissance
31:12des résultats des entreprises
31:13qui reste très solide
31:14cette année
31:15on est à plus
31:1712
31:17plus 13
31:18du côté des Etats-Unis
31:20en Europe
31:21c'est vrai qu'on est
31:21autour de zéro
31:22mais lorsqu'on se projette
31:23l'année prochaine
31:24on est sur des hypothèses
31:25de croissance bénéficiaire
31:26pour les Etats-Unis
31:27l'Europe
31:28ou encore
31:29pour les marchés émergents
31:30assez sensiblement
31:32supérieure
31:32à 10%
31:33donc a priori
31:34on a des éléments
31:35qui doivent
31:37continuer
31:38de soutenir
31:39les marchés d'action
31:39raison pour laquelle
31:40on est surpondéré
31:41donc sur la classe
31:41d'actifs actions
31:42ensuite
31:43au sein
31:43de cette classe
31:45d'actifs actions
31:46on a choisi
31:48pour notre part
31:48d'avoir une diversification
31:49très importante
31:50entre les trois grandes zones
31:52que sont l'Europe
31:53les Etats-Unis
31:53et les émergents
31:55sans privilégier
31:56une zone
31:57par rapport
31:57à une autre
31:58pour quelles raisons
31:59parce que chacune d'entre elles
32:00offre des forces
32:01et des faiblesses
32:02les Etats-Unis
32:03c'est évidemment
32:04le fait que
32:05par rapport
32:06aux moyennes de long terme
32:07le marché américain
32:08semble un peu cher
32:11en tout cas
32:11les valorisations
32:11sont tirées à la hausse
32:13mais d'un autre côté
32:14la dynamique
32:15de la tech
32:16et la dynamique
32:17de l'IA
32:17se jouent principalement
32:18du côté
32:19des Etats-Unis
32:20et de manière
32:21moins importante
32:23du côté
32:23de la Chine
32:24l'Europe
32:25elle
32:25ne profite pas
32:27de cette embellie
32:28sur la tech
32:30mais offre
32:31des niveaux de valorisation
32:32aujourd'hui
32:32qui sont assez proches
32:33de sa moyenne
32:35de long terme
32:36et enfin
32:37sur les émergents
32:38les émergents
32:39restent un animal
32:40on va dire
32:41hétérogène
32:42avec différentes zones
32:44qui ont leur dynamique
32:45propre
32:46on voit par exemple
32:47que l'Amérique latine
32:48affiche des performances
32:49très soutenues
32:50cette année
32:50supérieures même
32:51à celle
32:53de la Chine
32:54la Chine
32:55depuis plusieurs mois
32:57va mieux
32:59les niveaux de valorisation
33:00globalement
33:01sont proches
33:02sont maintenant
33:03un peu
33:03sensiblement supérieurs
33:04à la moyenne
33:05de long terme
33:05mais la dynamique
33:06de bénéfice
33:06est là
33:07dans un contexte
33:08où les banques centrales
33:09ont eu plutôt tendance
33:10à baisser les taux
33:11donc
33:11en synthèse
33:13on aime bien
33:15avoir une diversification
33:15très forte
33:16sur les différentes régions
33:18et enfin
33:18d'un point de vue sectoriel
33:19on reste investi
33:20sur la tech
33:21tout en faisant
33:22attention
33:23à ne pas
33:25subir une dérive
33:26trop importante
33:27et à ne pas avoir
33:28une sur-représentation
33:29de ce secteur-là
33:31c'est un élément
33:33évidemment
33:34à surveiller
33:35dans la gestion
33:36de portefeuille
33:36et dans la gestion
33:37des risques
33:38et on continue
33:39à bien
33:40à privilégier
33:40également le secteur
33:41financier
33:41en particulier
33:42en zone euro
33:43qui nous semble être
33:44assis sur une dynamique
33:45relativement porteuse
33:46encore pour les mois
33:47et les trimestres à venir
33:48D'accord
33:49Anthony
33:49en allocation
33:51mais en tout cas
33:52qu'est-ce qu'on voit
33:52est-ce que
33:53voilà les tendances
33:54de 2026
33:55les scénarios
33:55peut-être que vous
33:56échafaudez déjà
33:57Alors nous on ne fait pas
33:58évidemment de recommandation
33:59d'allocation
33:59en revanche
34:00quand on regarde
34:00les sous-jacents macro
34:01il nous semble que
34:02les Etats-Unis
34:03au moins
34:04à l'horizon
34:042026-2027
34:05vont continuer
34:06de surperformer
34:07l'Europe
34:07assez largement
34:08ce qui nous rassure
34:09c'est que la croissance
34:09mondiale elle tient
34:10en dépit de l'incertitude
34:12politique
34:12même mondiale
34:13et géopolitique
34:14on a objectivement
34:15une croissance mondiale
34:16qui est solide
34:16même du côté chinois
34:18d'ailleurs
34:19alors avec certains
34:19ça pose des gros sujets
34:21de surproduction
34:22et même pour l'Europe
34:23ça menace sacrément
34:24l'industrie
34:24néanmoins
34:26la croissance
34:26elle tient à ce stade
34:27et en zone euro
34:28on attend quand même
34:28un peu mieux
34:29et donc quand on regarde
34:30les excédents bruts
34:31d'exploitation
34:31qu'on peut procher
34:32dans les différents pays
34:33il est vrai que pour 2026
34:34on est plutôt relativement
34:35allant
34:36pour l'instant
34:36ça tient un peu partout
34:37donc c'est vrai
34:39qu'on ne voit pas de risque
34:40en tout cas
34:41bien sûr
34:41ça reste soumis
34:42à toute l'incertitude
34:43que l'on connaît
34:44mais néanmoins
34:45sur les projections à date
34:46il n'y a pas de très fort
34:48ralentissement anticipé
34:49on est même plutôt surpris
34:50à la hausse
34:50il faut bien le dire
34:51trimestre après trimestre
34:52les prévisions ont plutôt
34:54été battues en brèche
34:54par une croissance mondiale
34:55qui résiste
34:56le package là
34:57de l'Allemagne
34:57c'est-à-dire qu'ils vont
34:59libérer les corbons
35:02de la bourse un petit peu
35:03ça va être mieux
35:04on s'attend à ce qu'il y a
35:04un mieux en Europe
35:05l'Allemagne a besoin
35:06d'investissements supplémentaires
35:08pour la partie infrastructure
35:09mais assez peu pour le reste
35:10donc la réalité
35:10c'est que c'est un plan ambivalent
35:12quand ils disent
35:13qui vont mettre beaucoup
35:14d'argent dans la défense
35:14en fait c'est beaucoup
35:15dans les hommes
35:15et il y aura de l'équipement
35:16mais il faut toujours avoir
35:18en tête que ce qu'on appelle
35:18de l'investissement
35:19attention ça peut aussi
35:20être de la masse salariale
35:20en revanche l'annonce
35:22qui est passée un peu plus
35:22sous silence en Allemagne
35:23et là qui pourrait avoir
35:24un vrai effet positif
35:25c'est l'augmentation
35:26très sensible du salaire minimum
35:28à horizon 2027
35:29parce que pour le coup
35:30les Allemands ont un sujet
35:31de sous-consommation
35:32là où nous c'est plutôt
35:32l'inverse
35:33et ça ça pourrait faire
35:34beaucoup de bien
35:34à la zone euro
35:35ils ont un excès d'épargne
35:36très important
35:37des excédents à tous les niveaux
35:38on a besoin de davantage
35:39de consommation intérieure
35:40en zone euro
35:41ça ça pourrait être
35:42un facteur
35:42j'allais dire
35:43de soutien en 2026
35:442027
35:45d'accord
35:45vous avez dit
35:46surperformer effectivement
35:47les Etats-Unis
35:48qui vont continuer
35:49à surperformer l'Europe
35:49c'est vrai que cette année
35:50on a fait jeu égal
35:51en tout cas en termes boursiers
35:52on est même peut-être
35:54sur l'huile de croissance
35:55mais évidemment
35:56on aimerait verser
35:573 et 4%
35:58ça dépend comment
35:59ils sont financés aussi
36:00mais en tout cas
36:01en point de vue boursier
36:01c'était pas mal
36:02on va peut-être les battre
36:03au finish
36:04on verra
36:04Gilles Basissière
36:05qu'est-ce que
36:06Equity GPS
36:07donc Equity
36:07des actions bien sûr
36:09qu'est-ce qu'on regarde
36:11comme secteur
36:12alors
36:13ça dépend du prisme
36:15qu'on regarde
36:16mais nous on a
36:17notre matrice
36:17la plus large
36:18d'allocations d'actifs
36:20on vit une deux dimensions
36:21une dimension
36:21de sentiment de marché
36:22d'une part
36:23et un sentiment
36:24de valorisation
36:25ou de degré
36:26d'attractivité
36:27en termes de valo
36:29et de dynamique
36:29des perspectives relatives
36:30des entreprises
36:32puis des secteurs
36:33puis des pays
36:34sur cette matrice-là
36:35nous sommes dans un marché
36:37clairement boule
36:38donc ça
36:38ça se respecte
36:40un marché boule
36:41ça ne se casse pas
36:42facilement
36:43tout de suite
36:44il faut de gros éléments
36:45de gros événements
36:46et puis il faut du temps
36:47également
36:48pour que ça commence
36:50à s'essouffler
36:51par contre
36:52en termes
36:53en matière
36:53de degré
36:54d'attractivité
36:55des marchés
36:56je dirais que
36:56c'est variable
36:57selon les grandes zones
36:58et selon les secteurs
36:59donc on a
37:01on a encore
37:03des ratings
37:03très supérieurs
37:04à 5 sur 10
37:05sur beaucoup
37:06d'émergents
37:07dont la Chine
37:07et le Brésil
37:08encore aujourd'hui
37:09ça fait longtemps
37:10que c'est le cas
37:10sur l'Amérique du Nord
37:13on est à 4 sur 10
37:16ce qui est pas mal
37:17compte tenu
37:18du dynamisme
37:19très spécifique
37:20de cette zone
37:22c'est sur l'Europe
37:23et la zone euro
37:24et en particulier
37:25la France
37:26malheureusement
37:27sur laquelle on a
37:27les ratings
37:28les plus faibles
37:29qui s'explique
37:31par des dynamiques
37:32de perspectives
37:33relatives
37:33pour les entreprises
37:35françaises
37:35et certaines
37:37de la zone euro
37:37qui en moyenne
37:39sont un peu plus faibles
37:39que celles
37:41de leurs consoeurs
37:42nord-américaines
37:43ou asiatiques
37:45Pourquoi ?
37:45Parce que pour ça
37:46quand on regarde
37:46la liste du CAC 40
37:48c'est des groupes
37:49largement internationalisés
37:50Alors
37:51nous on regarde
37:53l'ensemble du marché
37:54ça c'est le premier point
37:56et puis le gros débat
37:58sur les entreprises mondiales
38:00et heureusement
38:00qu'on en a beaucoup
38:01qui sont basées en France
38:04c'est que vous avez
38:05quand même
38:05à partir du moment
38:06où vous avez
38:07une part importante
38:08de votre masse salariale
38:09en France
38:10une part importante
38:11de vos profits
38:12d'exploitation
38:14sur votre marché domestique
38:15vous êtes soumis
38:17à trop de prélèvements
38:19obligatoires
38:20Vous êtes soumis
38:22en relatif
38:23à des prélèvements
38:24obligatoires
38:25plus que dans
38:26d'autres pays
38:26au global
38:28y compris
38:28dans votre
38:29dans votre environnement
38:31de fournisseurs
38:32de clients
38:33dans votre microcosme
38:34et donc
38:35en moyenne
38:36et en règle générale
38:37il y a toujours
38:37des exceptions
38:38on les connaît
38:39enfin on en a
38:40nous
38:40on a des bons ratings
38:41sur certaines valeurs françaises
38:43mais en global
38:43et en général
38:44c'est inférieur
38:45à la moyenne mondiale
38:48et voilà
38:48bon
38:49et bien écoutez
38:49merci pour ce tour de table
38:51voilà ce qu'on pouvait dire
38:52ce soir
38:53sur ces marchés
38:54merci pour vos analyses
38:55Gilles Bazissier
38:55après que vous êtes
38:56président
38:56d'Equity GPS
38:58merci à vous
38:59Olivier Ringard
39:00directeur des investissements
39:00de la banque
39:01Neuflis
39:01OBC
39:02et Anthony Morley
39:04la vie d'alli économiste
39:05Paul Macro-Ennemi
39:06conjoncture
39:07chez Rex Econ
39:07et membre de BSI Economics
39:09merci messieurs
39:11tout de suite
39:12on va parler
39:14d'une macro fusion
39:15dans le domaine
39:16de la gestion
39:16de patrimoine
39:17c'est tout de suite
39:18dans Smart Bourse
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