- il y a 4 jours
Ce jeudi 4 décembre, Valentin Bissat, chef économiste et stratège au sein de Mirabaud AM, Jean-Louis Cussac, trader pour compte propre chez Perceval Finance Conseil, Florent Martini, gérant actions chez Uzès Gestion, Didier Marteau, professeur émérite à l'ESCP, Alexandre Baradez, chef analyste chez IG, et Erick Muller, responsable des stratégies obligataires corporate chez Muzinich & Co, étaient les invités dans l'émission Good Morning Market, présentée par Étienne Bracq, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
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00:01BFM Business présente Good Morning Market.
00:06Bonjour Étienne Braque. Bonjour à tous.
00:08Good Morning Market au cœur des marchés de l'actualité financière tous les jours avec vous et vos invités pendant une heure de 9h à 10h.
00:15Des marchés de plus en plus persuadés que la Fed va baisser ses taux.
00:18Ça devrait tirer le marché parisien dans le vert aujourd'hui.
00:21Avec un CAC 40 qui devrait retrouver les 8100 points à l'ouverture.
00:24Hier, les trois indices américains ont clôturé dans le vert.
00:27Très belle séance également ce matin pour le Nikkei qui a culturé sur un gain de 2%.
00:31Car hier après-midi, des chiffres ont été publiés par le cabinet ADP.
00:35Et ces chiffres montrent que les États-Unis ont détruit en quelque sorte environ 30 000 emplois au mois de novembre.
00:42Alors c'est une mauvaise nouvelle pour l'économie américaine.
00:44Mais c'est une bonne nouvelle pour les marchés qui se disent que la Fed la semaine prochaine n'aura pas le choix.
00:48Elle devra baisser ses taux.
00:49Désormais, on est sur une probabilité de baisse de taux de l'ordre de 90%
00:53pour une baisse de 25 points de base lors de la prochaine réunion de mardi et mercredi prochains.
00:58Et donc ça, forcément, ça a profité à Wall Street et ça a profité par écocher aux indices asiatiques ce matin.
01:04Baisse de l'emploi américain.
01:06Peut-être pas complètement décorrélée de ce qui se passe dans l'intelligence artificielle.
01:09Il faudra peut-être attendre d'avoir des données un peu plus claires là-dessus.
01:11Mais c'est vrai qu'on entend quand même de plus en plus et de manière décomplexée
01:15qu'on supprime des postes à cause de l'IA.
01:18C'était le cas chez HP encore la semaine dernière.
01:19Et certaines sociétés des logiciels qui ont fait des annonces surprenantes ces dernières heures.
01:24Typiquement, Salesforce n'était pas attendu à revu hier soir à la hausse ses perspectives.
01:28C'était également le cas de Snowflake.
01:30En début de semaine, c'était MangoDB qui avait gagné plus de 20% après la publication de ses résultats.
01:35Le secteur des softwares, donc le secteur des logiciels,
01:38qui essaye de reprendre des couleurs depuis le début de la semaine,
01:41même si depuis le début de l'année, c'est très contrasté.
01:43Typiquement, des valeurs comme Adobe sont en baisse de 30% depuis le 1er janvier.
01:48Idem pour Salesforce.
01:49Il y a une grande question, c'est est-ce qu'aujourd'hui,
01:51Adobe ou Salesforce vont réussir à monter les prix grâce à l'intelligence artificielle
01:54ou est-ce qu'au contraire, ils ne vont pas perdre des parts de marché ?
01:56Typiquement, demain, Chagipity ou d'autres solutions pourraient remplacer certains logiciels de Adobe.
02:01Et donc forcément, typiquement, c'est un peu dinosaure des logiciels
02:05qui ont aujourd'hui des parts de marché très importantes,
02:07pourraient se retrouver disruptées.
02:09Et aujourd'hui, on est un petit peu entre deux eaux.
02:11Le marché a du mal à se faire une idée.
02:12Et d'où les questions aussi sur une possible bulle.
02:14Mais ça, l'avenir nous le dira.
02:16On vient d'entendre la cloche, Etienne Braque, le marché parisien ouvert.
02:19En hausse de 0,4%, au-delà donc des 8100 points comme attendu.
02:238124 points, un niveau technique très important.
02:26On le verra d'ailleurs dans une quinzaine de minutes,
02:27ça fait plusieurs jours désormais, que le CAC 40 bute à l'approche de ce niveau.
02:32Plus 0,4% également pour l'Eurostoxx 50,
02:35qui se rapproche des 5700 points.
02:38Du côté des valeurs, ce matin, Renault Schneider ou encore Société Générale
02:42signe les plus fortes hausses, avec des gains supérieurs à 2%.
02:45Société Générale d'ailleurs, qui est l'une des plus fortes hausses depuis le début de l'année,
02:48qui a quasiment doublé.
02:49Et le titre est sur un plus haut annuel à 62 euros.
02:53A l'inverse, les valeurs défensives ferment la marche, c'est très flagrant.
02:56Danone, Engie ou encore Sanofi et Carrefour sont les rares baisses à l'ouverture,
03:00de légers replis entre 0,2 et 0,8%.
03:03L'once d'or fait une petite pause après avoir touché les plus hautes 6 semaines.
03:06A 4220 dollars pour une onse d'or, c'est un repli de 0,3%.
03:10Et puis le marché obligataire en Europe qui continue de pousser gentiment,
03:14avec encore cette nuit, et ce sera l'un des grands thèmes également de cette émission,
03:17les taux longs au Japon qui ont à nouveau touché des records historiques,
03:20que ce soit sur le 30 ans, mais également sur le 10 ans.
03:23Alors sur le 10 ans, on est sur des plus hauts de 2008,
03:25avec la Banque du Japon qui devrait, là aussi, bouger ses taux,
03:30non pas à la baisse comme la Fed, mais à la hausse,
03:32une hausse de taux qui est très largement anticipée dans 15 jours du côté de Tokyo.
03:36Quel est le menu du jour ?
03:37Eh bien nous parlerons en détail dans un instant de ce fameux rapport sur l'emploi américain
03:41qui a donc été publié hier, non pas par le Bureau des statistiques,
03:44qui a beaucoup de retards avec le shutdown, mais par l'enquête ADP,
03:48avec les équipes de Mirabeau.
03:49Focus sur le secteur de la santé dans une quinzaine de minutes,
03:53et puis comme chaque jeudi, ce sont les options qui seront à l'honneur dans cette émission,
03:58avec Didier Nemarteau qui nous parlera aujourd'hui du marché des options,
04:02et puis comme je vous le visais, à suivre bien sûr les niveaux techniques du CAC 40,
04:06ainsi que la situation au Japon, avec donc un 30 ans japonais
04:09qui a touché de nouveaux plus hauts, au-delà des 3,4% cette nuit.
04:13Etienne Braque, aux commandes, vous accompagne sur les marchés jusqu'à 10h.
04:17Bonne émission !
04:17C'est parti pour Good Morning Market, nous sommes ensemble jusqu'à 10h,
04:28et puis ensuite bien sûr vous retrouvez les experts avec Raphaël Legendre.
04:31Le CAC 40 a donc ouvert en hausse au-delà des 8100 points,
04:34nous verrons cela dans quelques minutes avec Jean-Louis Cussac.
04:36Les valeurs à suivre ce matin, Pernod Ricard qui est de loin à la plus forte baisse,
04:39moins 2% à 76,18 euros, après une recommandation d'analystes qui pèsent sur la valeur,
04:46et puis les publications du jour.
04:47Pierre et Vacances hors CAC 40 qui prend 10% à 1,69 euros,
04:51après avoir publié ses résultats hier.
04:53Eramet de son côté a annoncé ce matin un nouveau plan de réduction des coûts sur les deux prochaines années.
04:58Ça profite à la valeur qui gagne 1,5% à 52,25 euros.
05:03Mais tout de suite on va parler donc de la situation aux Etats-Unis,
05:06avec un marché de l'emploi qui continue de se tendre.
05:08Avec hier l'enquête ADP qui démontrait donc 32 000 suppressions de postes en novembre aux Etats-Unis.
05:17Pour regarder en détail ce chiffre, c'est Valentin Bissat,
05:19chef économiste et stratège chez Mirabeau Asset Management,
05:23qui est avec nous en direct depuis Genève.
05:25Bonjour Valentin Bissat, merci de nous accompagner.
05:28Afin de nous dresser un petit peu une image de la situation aux Etats-Unis,
05:33il faut se contenter de l'enquête ADP,
05:35dans le sens où avec le shutdown, l'enquête du BLS sera publiée dans quelques jours,
05:40après même la réunion de la Banque centrale américaine.
05:42Alors c'est une enquête qu'il faut prendre avec beaucoup de pincettes,
05:44dans le sens où ce n'est pas la même formulation,
05:48ce ne sont pas les mêmes calculs que le BLS.
05:50Qu'est-ce que vous retenez de ces chiffres qui ont été publiés hier soir ?
05:54Comme vous l'aviez mentionné, effectivement je crois qu'il y a deux choses à retenir.
05:58C'est d'abord la destruction d'emplois sur le mois de novembre.
06:01Donc ça évidemment c'est quelque chose qui a été très important pour les investisseurs,
06:04puisqu'on est dans un environnement où finalement les mauvaises nouvelles sont interprétées positivement,
06:09parce qu'elles tendent à confirmer une baisse de taux à venir de la Banque centrale américaine.
06:13Mais si on regarde dans les détails, c'est aussi intéressant de voir que les petites sociétés,
06:17donc les sociétés de moins de 50 employés aux Etats-Unis,
06:20ont détruit 120 000 emplois durant le mois de novembre.
06:23Par contre les moyennes et grandes entreprises ont créé 90 000 emplois durant le mois dernier.
06:29Donc on a cette divergence en fonction de la taille des sociétés qui est assez intéressante
06:33et qui montre finalement que cet environnement post-shutdown,
06:36avec aussi l'impact des tarifs et un ralentissement économique,
06:39impacte différemment les sociétés en fonction de leur taille.
06:44En tout cas hier, ce chiffre a augmenté la probabilité d'une baisse des taux la semaine prochaine.
06:48On est désormais proche des 90% pour une baisse de taux de 25 points de base.
06:52Mais vous nous dites aujourd'hui qu'il faut être prudent par rapport à ces anticipations de baisse de taux,
06:56car la Fed, en l'absence de données, pourrait être un petit peu plus prudente,
07:01en tout cas plus prudente que le marché ne l'est aujourd'hui.
07:06Oui c'est sûr, si on regarde le conseil des gouverneurs de la Banque centrale américaine,
07:10c'est 17 membres, 19 membres, 12 membres votants.
07:13Si on regarde les prises de position des 12 membres votants pour la semaine prochaine,
07:17on constate par rapport à leur dernier discours qu'il y en a à peu près 5
07:20qui seraient en faveur de maintenir des taux inchangés,
07:234 qui seraient pour baisser les taux d'intérêt de la semaine prochaine,
07:27et 3 pour lesquels on n'a pas d'indication très fiable sur leur volonté,
07:32parmi lesquelles le président Jay Powell.
07:35Donc il y a encore des incertitudes.
07:37On n'est plus sur du 5 en 50 au niveau de la Fed,
07:40mais il est certain que le chiffre de l'ADP d'hier vient rajouter,
07:43en tout cas sur ces anticipations, que la Fed va agir la semaine prochaine.
07:46– Quelles sont aujourd'hui vos anticipations de baisse de taux aux États-Unis
07:50dans un contexte où, avec le shutdown,
07:52les données qui sont publiées sont publiées avec beaucoup de retard.
07:55Demain, on aura des chiffres d'inflation aux États-Unis,
07:57mais ce seront des chiffres du mois de septembre.
07:59Dans un contexte également où Donald Trump a très clairement laissé sous-entendre
08:03avant-hier que c'est Kevin Assett qui allait succéder à la tête de Jerome Powell.
08:08Comment aujourd'hui vous voyez ce contexte monétaire aux États-Unis
08:12qui est quand même assez fragmenté ?
08:15– Je crois qu'à SET ou pas SET ou pression politique ou pas,
08:19je pense qu'il y a un certain consensus au sein des membres de la Fed
08:22sur la volonté d'assouplir la politique monétaire
08:25et de l'assouplir jusqu'au niveau qu'on appelle le niveau neutre
08:28qui est aux alentours des 3% pour les taux directeurs aux États-Unis.
08:32Donc je pense qu'il y a un consensus assez large là-dessus.
08:35Maintenant où il y a des divergences, c'est plutôt sur le timing.
08:38Et comme vous l'avez dit, le problème des données qui sont retardées aux États-Unis,
08:41les payrolls pour les mois de octobre et novembre seront publiés qu'à mi-décembre.
08:46L'inflation, on a encore des chiffres relativement retardés.
08:49Donc il y a des questions qui se jouent sur le timing.
08:52Je pense que la direction et le niveau terminal,
08:54il y a un consensus assez fort aux alentours des 3%.
08:57Après, si effectivement nous avons une nomination de SET en tant que président,
09:02éventuellement début de l'année, on aura peut-être des indications aussi.
09:06Si Lisa Coupe, qui est une membre du Borde, qui avait été licenciée par Trump,
09:10on aura la Cour suprême qui va se pencher sur ce sujet.
09:14Mais si on va dire que le Conseil des gouverneurs de la Fed devient un peu plus accommodant,
09:18peut-être que ça va augmenter la probabilité que les taux terminaux soient plutôt au ralentours des 2,000%.
09:23Un dernier mot sur les indicasteurs à suivre aujourd'hui.
09:26Les inscriptions hebdomadaires au chômage, là bien sûr on sera sur des données un peu plus récentes.
09:30Est-ce que vous vous attendez encore à des destructions de postes aux Etats-Unis
09:34où la situation devrait se normaliser avec la fin du shutdown ?
09:39Si on regarde les inscriptions au chômage de toutes ces dernières semaines,
09:43elles sont vraiment dans les normes de ces 2-3 dernières années,
09:46des années qui ont été très fortes pour le marché de l'emploi.
09:48Donc effectivement, les nouvelles inscriptions au chômage,
09:50qui est un des chiffres les plus actuels sur la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis,
09:55sont très solides.
09:56Et finalement, ça rejoint ce narratif aussi qui dit que les Américains, les Etats-Unis,
10:01créent moins d'emplois, mais en même temps, il y a très peu d'inscriptions,
10:05de nouvelles inscriptions au chômage.
10:07Donc on est dans ce low hiring, low firing environnement aux Etats-Unis
10:12qui va se poursuivre selon nous ces prochains mois.
10:15Valentin Bissa, vous êtes chef économiste et stratège chez Mirabeau Asset Management.
10:19Un dernier mot aujourd'hui, justement sur vos stratégies,
10:22sur un petit peu l'allocation que vous mettez en place chez Mirabeau Asset Management.
10:25pour ces dernières semaines de l'année 2025 et puis surtout pour préparer 2026.
10:31Nos stratégies sont assez claires.
10:34On reste constructif sur le scénario économique.
10:36On n'envisage pas pour l'instant cette bulle de l'intelligence artificielle.
10:40Donc dans l'environnement actuel, avec des fondamentaux solides,
10:43des bénéfices qui sont bien orientés,
10:44on a envie d'être exposé sur les marchés actions.
10:47Par contre, effectivement, on a déployé beaucoup de stratégies de diversification,
10:51notamment sur la poche alternative, pour jouer des stratégies un peu moins directionnelles,
10:56un peu moins corrélées, pour diversifier les sources de risque de nos portefeuilles.
11:01Mais on reste exposé à une hausse des marchés actions.
11:04Merci beaucoup Valentin Bissa de nous avoir accompagné ce matin.
11:06Chef économiste et stratège au sein des équipes de Mirabeau Asset Management
11:10pour faire un point sur la situation aux Etats-Unis,
11:13avec donc hier les chiffres de l'enquête ADP concernant l'emploi.
11:17Et donc cet après-midi, à suivre les inscriptions hebdomadaires au chômage
11:21avant donc les chiffres d'inflation qui seront publiés demain après-midi.
11:26Des chiffres à prendre avec beaucoup de recul dans le sens où ça concerne
11:29la période du mois de septembre.
11:32Je vous rappelle la tendance à la Bourse de Paris,
11:34plus 0,3% pour le CAC 40 à 8 117 points.
11:37On voit la tendance tout de suite avec Jean-Louis Cussac.
11:40Jean-Louis Cussac qui nous accompagne depuis Perceval Finance Conseil
11:45afin de faire un point sur les indices en Europe.
11:49Une séance donc dans le vert depuis 9h avec hier soir déjà une belle séance
11:55du côté de Wall Street, le Dow Jones qui a légèrement surperformé l'indice S&P 500.
11:59Le S&P 500 qui est d'ailleurs à moins de 1% de son record historique
12:03à la porte des 7 000 points.
12:05Nous étions à 6 849 sur le S&P 500.
12:08Pour regarder cette séance, c'est Jean-Louis Cussac.
12:11Comment vous regardez la tendance à la Bourse de Paris,
12:13le CAC 40 qui revient à nouveau à l'approche des 8 130 points ?
12:20Oui, mais l'ouverture est un peu bizarre avec des bancaires
12:23qui sont très bien orientés, c'est-à-dire qui gagnaient jusqu'à 3 et quelques pourcents.
12:27On a du mal à trouver du relais.
12:32Ce matin, partant du principe qu'on devait ouvrir vers 8 140, c'est à peu près ce qui s'est passé,
12:38je proposais d'acheter à 8 111,5.
12:41Ça a été fait rapidement.
12:44Bon, ce n'est pas très grave.
12:46Normalement, on achète sur différents paliers de repli parce que quand ça part dans une direction,
12:50en ce moment, comme il n'y a pas de direction de fond extrêmement ancrée,
12:54si vous voulez, ok, c'est haussier, mais haussier non infirmé.
12:57Puis après, vous voyez bien que le marché se balade, un coup à la hausse, un coup à la baisse,
13:01au gré des menaces, au gré des espoirs.
13:04Là, l'espoir, le moteur de Wall Street, le moteur de tous les marchés,
13:09c'est la baisse des taux par la Fed d'ici la fin de l'année.
13:14Bon, beaucoup aussi pensent qu'il peut y avoir entre la fin de l'année et le début de l'année
13:18quelques déceptions sur l'ampleur de la baisse des taux d'intérêt.
13:21C'est difficile de se faire une idée.
13:25En tout cas, les tendances restent acheteuses, donc restent haussières.
13:28On cherche toujours à trouver des bonnes idées sur des petits replis,
13:34sur des retracements plus marqués, ce qui est gênant quand même, encore une fois.
13:39Vous voyez, hier, quand New York a baissé vers 15h, qu'est-ce qui s'est passé ?
13:43Microsoft annonce, bon, vous regarderez les détails, vous en avez dû en parler,
13:47mais des petits soucis éventuels.
13:50Le marché, il perd 0,8 comme ça, 0,7, 0,8 à New York.
13:54Chaque fois qu'on voit ça, c'est assez perturbant, parce que les retracements,
13:58au lieu d'être tranquille, s'inscrire dans une...
14:02Ça monte, ça baisse, ça monte, ça baisse, orienté à la hausse, par exemple,
14:05donc un truc assez régulier.
14:07Non, à chaque fois, les retracements, c'est une news, ou une menace,
14:11ou une fausse nouvelle, parce que là, ça a été démenti, et c'est violent.
14:16Et ça fait peur aux investisseurs, enfin aux spéculateurs aussi, bien sûr,
14:20celui qui est là, qui se dit, je vais acheter sur un petit repli,
14:23puis quand le repli a lieu, il n'achète pas, parce que tout d'un coup, il se dit,
14:26oula, qu'est-ce qui se passe cette fois-ci, c'est peut-être plus sérieux que d'habitude.
14:30Non, c'est reparti, à la hausse, et puis ça finit au plus haut, tranquillement.
14:35Si on n'est pas placé, on n'est pas fait.
14:36Et c'est vraiment difficile, en tant que trader, à chaque fois, d'être présent.
14:43Alors moi, je me place systématiquement, alors je suis fait,
14:45mais souvent, dans ce genre de choses, on est fait partiellement,
14:48on n'achète pas beaucoup, et puis on a tendance à revendre très vite.
14:52Bon, et c'est un peu partout pareil, ces marchés, on sent qu'il y a beaucoup de menaces,
14:56on sent qu'il n'y a pas beaucoup de convictions,
14:58et plus on s'approche de la fin de l'année, moins il y en aura,
15:00parce que, bon, tout le monde, enfin en tout cas, les gérants vont, entre guillemets,
15:05et prier pour que les choses restent comme cela,
15:08puisque les performances sont bonnes, en général,
15:11ils ont bien travaillé cette année,
15:12avec les hausses qu'on a quand même connues sur le marché américain,
15:15qui a beaucoup aidé, l'Europe qui finit sur des plus hauts,
15:19tout va bien, il n'y a pas de soucis majeurs.
15:23Donc voilà, l'ambiance, je pense, va rester à l'attentisme,
15:27va rester à, je ne prends pas trop d'initiatives,
15:30je ne veux pas perturber ma performance de l'année, évidemment,
15:33on ne veut pas revenir trop en arrière.
15:37Là, ce matin, le signal positif est donné par les bancaires,
15:42on voit la Société Générale qui gagne.
15:43Jean-Louis Cussac, on a perdu,
15:47on parlait justement de Société Générale, en effet,
15:49qui est sur des plus hauts annuels, au-delà des 62 euros,
15:51plus 2,7%, la valeur est notamment tirée par un avis de recommandation
15:56d'un broker qui passe de neutre à achat,
15:59ça porte la valeur, et puis comme le début de la semaine,
16:01c'est JP Morgan qui fait un peu la pluie et le beau temps sur certaines valeurs,
16:04Schneider Electric gagne plus de 3% au-delà des 286 euros,
16:08avec donc Schneider Electric qui est porté justement par JP Morgan
16:11qui passe de neutre à surpondérer.
16:14Jean-Louis Cussac, on a perdu, on a coupé la liaison, visiblement,
16:18on essaiera de vous retrouver peut-être dans quelques instants.
16:20Est-ce que vous êtes là ? Est-ce que vous nous entendez, Jean-Louis ?
16:23Oui, moi je vous entends, je vous entends.
16:26Bon, donc vous parlez Société Générale, un dernier mot là-dessus peut-être ?
16:31Non, mais c'est un point positif, si vous voulez, de voir les bancaires, les financières,
16:35même que ça n'est pas trop mal non plus, mais monter comme ça, progresser,
16:40ça prouve que le moral des investisseurs reste favorable,
16:44que les choses sont vues, encore une fois, plutôt positivement.
16:49Merci beaucoup de nous avoir accompagnés, Jean-Louis,
16:51de traders pour compte propre chez Perceval Finance Conseil,
16:53afin de faire un point sur la séance du jour,
16:55et un indice parisien qui prend 0,3% à 8 112 points,
16:580,56% pour l'Eurostox 50 à 5 726,
17:03quand du côté de Wall Street, les futurs sont dans le vert.
17:05Séance, bien sûr, à suivre à 15h30 avec Guillaume Sommerer dans BFM Bourse.
17:09Mais pour l'instant, à 9h18, on va faire un focus sur le secteur de la santé.
17:13Avec les équipes d'Usage Gestion, et plus particulièrement,
17:16Florent Martini, qui est gérant action chez Usage Gestion.
17:19Bonjour Florent.
17:20Bonjour Étoile.
17:20Merci de nous accompagner ce matin.
17:22En effet, le secteur de la santé qui reprend des couleurs,
17:24notamment aux Etats-Unis, si on regarde le S&P 500 Health Care,
17:27on est sur une hausse de près de 6 à 8% sur un mois,
17:31quand le S&P 500 classique fait du surplace.
17:34Comment expliquer aujourd'hui que le secteur de la santé
17:36retrouve des couleurs en bourse aux Etats-Unis,
17:39mais aussi dans une moindre mesure en Europe ?
17:41C'est vrai que c'est un secteur qui a pas mal souffert ces deux dernières années,
17:45qui a sous-performé les grands indices.
17:46Il y a eu plusieurs raisons.
17:48La première, c'est qu'on a eu une très bonne tenue de l'économie mondiale.
17:51Et donc, vu que c'est un secteur qui est vu un petit peu comme défensif,
17:55les flux se sont un petit peu plus dirigés vers des secteurs cycliques et de croissance.
18:00Lors de l'élection de Trump, on a eu la nomination de Robert Kennedy Jr.,
18:05qui a beaucoup inquiété le marché,
18:08puisque c'est un personnage qui est très controversé,
18:10notamment pour ses positions anti-vaccination.
18:13Et puis, on avait une prime de risque politique et réglementaire
18:17qui a beaucoup, beaucoup augmenté aux Etats-Unis,
18:20avec notamment des grosses restructurations à la FDA,
18:23une très forte incertitude vis-à-vis des tarifs.
18:25On n'a pas su pendant un certain temps comment les pharmaceutiques allaient être traités
18:30de ce point de vue-là.
18:32Il y a eu cette volonté de mise en place de la part de l'administration Trump
18:36de baisse des prix des médicaments,
18:38notamment via la politique de MFN.
18:40Donc, vous savez, c'est cette politique de nation la plus favorisée.
18:43Donc, aligner le prix des médicaments sur le prix le moins cher
18:46sur une nation comparable.
18:49Il y a eu un tournant majeur qui s'est opéré fin septembre.
18:52C'est ce deal entre Pfizer et l'administration Trump,
18:55qui a été un tournant vraiment majeur,
18:57puisqu'il y a beaucoup de Big Pharma qui ont suivi,
19:00qui ont fait des deals avec l'administration Trump,
19:02et ça a beaucoup réduit cette prime de risque géopolitique.
19:06Finalement, sur ce fameux MFN, en fait, l'impact va être très modéré,
19:11puisqu'il se cantonne à Medicaid.
19:13Donc, vous savez, c'est l'assurance maladie pour les faibles revenus.
19:16Et c'est une très petite partie de la génération de revenus de Big Pharma.
19:20On a une exemption en totalité sur les tarifs
19:24dès qu'on investit dans les appareils productifs aux Etats-Unis.
19:28Donc ça, ça a été un soulagement assez majeur pour le secteur.
19:32Et toutes les Big Pharma ont promis d'investir en agrégé.
19:35On estime qu'ils ont promis d'investir à peu près 400 milliards de dollars aux Etats-Unis.
19:39Donc, c'est assez considérable.
19:42Et tout ça a permis de réduire cette fameuse prime de risque géopolitique.
19:45Et donc, aujourd'hui, on a des budgets de R&D qui étaient un petit peu gelés
19:49chez les Big Pharma, qui retrouvent de la visibilité.
19:52Et ça, ça impacte très positivement beaucoup de sous-segments de la pharma,
19:56notamment les biotech.
19:57Aujourd'hui, on a un mur des brevets sur la Big Pharma
20:00qui cherche des relais de croissance.
20:02Et donc, on voit là, depuis que ce deal a été annoncé,
20:06on a une reprise assez nette des fusions d'acquisition sur les biotech.
20:09Donc, le secteur est très bien orienté.
20:13Du côté des sciences de la vie également,
20:15donc tout ce qui est outils à destination des laboratoires,
20:18tout ce qui est recherche externalisée,
20:20on a une visibilité qui est retrouvée,
20:22on a des effets Covid qui ont été digérés.
20:25Donc là aussi, il y a du potentiel de rattrapage qui est assez fort.
20:28Et par ailleurs, on a un secteur qui a continué à innover,
20:31même s'il a sous-performé pendant un certain temps.
20:34Il y a des avancées majeures sur plein de fronts thérapeutiques
20:37où il se passe des choses absolument extraordinaires.
20:40Et voilà un secteur où l'intelligence artificielle
20:42n'a pas encore été beaucoup valorisée par le marché,
20:45où il y a des choses qui se passent qui sont très très positives.
20:49On va avoir une optimisation de tout le processus de bioproduction
20:53qui va permettre probablement d'accélérer la mise sur le marché
20:56d'un certain nombre de traitements.
20:59Et sur les diagnostics également, notamment en radiologie,
21:01il se passe des choses très très intéressantes.
21:03Et voilà, donc ça c'est un potentiel.
21:05Le dernier point, c'est sur la valorisation.
21:07On est sur un secteur qui se paye avec une décote de 20%
21:11par rapport au marché au global,
21:12alors qu'il s'est plutôt en parité sur les 15 dernières années.
21:16Donc là, il y a du potentiel de rattrapage en termes de multiples.
21:19Et on a également un positionnement des investisseurs
21:22qui est assez faible sur ce secteur,
21:24alors qu'il pèse toujours 10% du MSCI World.
21:26Donc probablement qu'il y a des flux qui vont arriver.
21:28Comme vous l'avez souligné, c'est un secteur qui est très large
21:31avec les laboratoires, les équipementiers, les sous-traitants.
21:34Aujourd'hui, vous êtes venu avec trois idées,
21:36trois convictions, des valeurs un petit peu
21:38pour illustrer ce que vous détenez en portefeuille.
21:41Commençons peut-être par Teva,
21:43qui est l'un des plus grands laboratoires au monde,
21:45qui est coté à New York,
21:47même s'il y a une partie des équipes qui sont à Israël,
21:49puisqu'historiquement, c'est un groupe israélien.
21:50Tout à fait. Alors voilà, c'est un groupe israélien.
21:54Elle est cotée à New York, c'est un ADR à New York.
21:56Alors on aime bien cette valeur.
21:57Alors c'est une véritable histoire de recovery en fait sur Teva,
22:01puisqu'on a un groupe qui était extrêmement endetté ces dernières années.
22:05Le management a fait un travail assez extraordinaire de désendettement.
22:09On est passé de cinq fois l'Ebidda à trois fois l'Ebidda,
22:13et ça va se poursuivre.
22:15On a un objectif de désendettement qui va se poursuivre.
22:18Et surtout, on a des risques en termes de régulation et de procès
22:25qui ont nettement diminué.
22:28C'est une valeur qui a beaucoup souffert à cause de ça ces dernières années,
22:31notamment vis-à-vis du scandale des opioïdes aux États-Unis.
22:33C'est une histoire qui est derrière eux.
22:35Et puis on a tout un potentiel sur les médicaments de spécialité,
22:40également en termes de générique et de biosimilaires.
22:43Même si cette politique de MFN a été écartée par l'administration,
22:47aujourd'hui on cherche à réduire un peu partout le prix des médicaments.
22:50Et c'est vrai qu'on a un vrai potentiel sur Teva à ce niveau-là.
22:54Toujours du côté de Wall Street, une autre valeur, c'est Parker, Honeyfin.
22:58Là on est dans un grand conglomérat.
23:00C'est une valeur un peu plus importante, qui est beaucoup plus diversifiée.
23:02Tout à fait. Alors là on est vraiment dans l'industrie.
23:05C'est ce qu'on appelle une multi-industrie.
23:06C'est un petit peu ce que vous avez dit, un conglomérat industriel.
23:09Parker, c'est plus de 150 acquisitions dans son histoire.
23:13Avec une des dernières qui s'appelle Megit, qui était un équipementie aéronautique anglais.
23:20Donc déjà on a une part non négligeable du chiffre d'affaires sur ce business-là,
23:24de l'après-vente, dont on avait parlé la dernière fois qu'on s'est vus,
23:27qui est très générateur de marge, très générateur de cash.
23:29On a également un certain nombre de thématiques en croissance séculaire sur Parker.
23:36Notamment tout ce qui est automatisation industrielle, puisque Parker fournit des pièces assez critiques pour les robots industriels.
23:44Ils fournissent des pièces qui sont un peu les muscles et les articulations des machines automatisées.
23:49Et ça c'est vraiment une thématique qui est forte.
23:51Vous connaissez la situation démographique dans laquelle on est, le vieillissement de la population,
23:56qui a été accru par...
23:58Donc on a des pénuries de main-d'oeuvre qui sont accrues par cette politique de reshoring,
24:02de relocalisation de l'administration Trump.
24:05On est vraiment sur une actualité brûlante,
24:07puisque hier, en fait, Howard Lutnik, le secrétaire au commerce aux Etats-Unis,
24:13souhaite en fait faire un décret exécutif l'année prochaine sur la robotique et l'automatisation.
24:19Donc voilà, c'est une nouvelle très positive pour Parker.
24:24Parker est également présente dans toutes les thématiques de transition énergétique,
24:28d'optimisation énergétique, qui sont des enjeux majeurs aujourd'hui.
24:32On accompagne ce groupe parce que, déjà, il y a un track record qui est très fort en termes de fusion-acquisition.
24:39Le management a vraiment une très bonne capacité à intégrer, à désendetter très vite,
24:45et avec des acquisitions qui sont très vite relutives pour la marge et le BPA.
24:48Donc ça, c'est très intéressant.
24:50On aime bien le fait qu'il soit très diversifié en termes de marchés finaux.
24:55On aime bien également le fait que ce soit une entreprise qui ait réorganisé son portefeuille d'activité ces dernières années.
25:01Et donc, on est sur un profil de boîte qui est moins cyclique.
25:03On est dans l'industrie, mais finalement, le management cherche à un peu dysécliciser le profil de la boîte.
25:11Et donc, c'est une industrielle qui a de la visibilité.
25:15Un titre qui est sur des plus hauts historiques, qui gagne plus de 30% depuis le début de l'année,
25:19et qui a franchi la barre symbolique des 100 milliards de capitalisation pour Sierre,
25:23donc pour Parker, anything.
25:25Du côté de Wall Street, encore et toujours, décidément, ou focalisé sur ce marché américain.
25:28Mais c'est vrai que c'est là-bas où les croissances sont les plus importantes dans le secteur de la santé.
25:34C'est un autre équipementier qui fabrique des verres, des céramiques.
25:39Ça s'appelle aujourd'hui Corning.
25:41Alors, Corning, c'est un géant des matériaux spécialisés.
25:45C'est une histoire passionnante, puisqu'ils sont dans des innovations absolument majeures.
25:51Ils ont notamment inventé la première enveloppe de verre de l'ampoule Edison.
25:55Ils ont également inventé le Pyrex, ce verre qui est résistant au choc thermique.
26:01Et ils ont surtout inventé la fibre optique à faible perte.
26:05C'est ce qui va nous intéresser aujourd'hui.
26:07C'est ce tuyau-là qui nous intéresse, qui est absolument indispensable pour tous les réseaux télécoms,
26:12mais aussi et surtout pour les centres de données.
26:15Et donc, aujourd'hui, vous le savez, Étienne, on a vraiment une explosion des nœuds d'IA,
26:20des clusters d'IA au sein des centres de données.
26:22Donc, on a des besoins très forts en termes de connectivité.
26:26C'est ce qui a permis à Corning de tripler son chiffre d'affaires en deux ans
26:29sur sa division Enterprise Networks.
26:33Et c'est quoi le lien entre Pyrex, la céramique, le verre et le secteur de la santé ?
26:36On est dans la fibre optique, c'est du verre.
26:38Donc, voilà, on est vraiment sur un industriel qui sait faire des matériaux,
26:43mais dans beaucoup de marchés finaux.
26:45Donc, ça, c'est hyper intéressant.
26:45Dans le secteur de la santé ?
26:47Non, ce n'est pas le secteur de la santé.
26:48On est vraiment plus dans la zone industrielle.
26:51D'accord.
26:51Ça surfe sur l'intelligence artificielle, j'imagine.
26:55Ça explique en bonne partie la très belle hausse depuis le début de l'année.
26:59On est sur un gain de 80% depuis le début de l'année.
27:02Ce n'est pas une small cap, ça pèse 70 milliards.
27:0470 milliards.
27:05Et c'est vrai que je vous ai parlé de ces data centers.
27:07Et ce qui est très intéressant avec cette fibre optique,
27:10c'est que demain, en fait, les besoins d'agrégation de données vont être tels
27:14qu'on va même chercher à relier entre eux des centres de données.
27:18Et donc, en fait, ce qui est intéressant avec cette fibre optique,
27:21c'est que le cuivre était vraiment la matière la plus utilisée.
27:26Et en fait, le cuivre perd en conductivité au fur et à mesure que la distance s'élargit.
27:31Donc, la fibre optique a un vrai avantage concurrentiel là-dessus.
27:36Et il y a également le fait que la fibre optique est moins consommatrice de chaleur
27:41et moins consommatrice d'énergie.
27:42Donc, ça, ce sont des enjeux absolument majeurs.
27:44Vous l'avez dit, c'est l'IA qui porte.
27:46Mais on aime bien ce titre-là parce qu'il n'est pas vu comme un pur player
27:50de l'intelligence artificielle par le marché.
27:54Donc, quand la thématique est un peu chahutée, c'est un titre qui est un peu plus résilient.
27:58Il y a d'autres poches de croissance qui sont très intéressantes.
28:01Il y a le solaire, par exemple, qui est un nouveau business pour Corning
28:03où ils fabriquent des plaques de silicium ultra-pures pour les panneaux solaires.
28:09Donc, ça, c'est un nouveau business qui va générer 2 milliards et demi à horizon 2028.
28:12Ils ont signé un contrat majeur avec Apple sur les protections de verre des téléphones.
28:17Ça aussi, c'est 2 milliards et demi de chiffre d'affaires qui sont sécurisés.
28:20Et il y a le secteur de l'automobile avec cette augmentation du contenu des verres
28:24dans l'habitacle de l'automobile avec la digitalisation de l'habitacle.
28:30Et voilà, même si le secteur a été un petit peu en difficulté,
28:34on a quelques signaux de reprise intéressants.
28:36Merci beaucoup, Florent Martigny.
28:37On est pris par le temps de toi.
28:38C'était très intéressant.
28:40Merci de nous avoir partagé.
28:41Trois convictions aujourd'hui chez Usage Gestion.
28:44Trois convictions que vous retrouvez à Wall Street avec Teva,
28:47Parker, Anything et Corning.
28:49Très courte pause.
28:50On se retrouve dans un instant.
28:51Nous parlerons du marché des swaps.
28:53Vous entendez souvent peut-être parler des swaps.
28:55C'est quoi un swap ?
28:56C'est quoi la différence ?
28:57Avec une option, ça sera Didier Marteau qui est professeur émérite à l'ESCP
29:00qui sera avec nous en plateau.
29:02Et puis ensuite, ça sera l'heure du face-à-face à 9h40
29:04avec Alexandre Baradez de IG et Eric Müller pour Musicnik & Co.
29:08Nous reviendrons sur les taux longs qui ont touché des plus hauts historiques
29:11cette nuit au Japon et donc sur la baisse de taux tant attendue
29:16la semaine prochaine du côté des Etats-Unis qui est désormais pricé,
29:19anticipé à hauteur de 90%.
29:22On se retrouve dans un instant.
29:23A tout de suite.
29:23Deuxième partie de Good Morning Market.
29:32Dans un instant, nous allons parler des swaps
29:33et puis ensuite, ça sera l'heure du face-à-face à 9h40
29:36où vous connaissez le rendez-vous comme chaque jour avec deux invités.
29:39La tendance à la Bourse de Paris, plus 0,3% pour le CAC 40, 8 113 points.
29:43Schneider Electric gagne près de 3%, poussé par un avis d'analystes à 236 euros.
29:48Idem pour Société Générale qui est sur des plus hauts annuels à 62 euros.
29:52A l'inverse, Pernod Ricard se fait dégrader.
29:54C'est de loin la plus forte baisse, moins 1,5% à 76,44 euros.
29:58Or, qu'à 40 à suivre aujourd'hui, Pierre et Vacances qui a publié ses résultats,
30:01le titre gagne plus de 7% à 1,65 euros.
30:04Quand Eramet a annoncé un programme de réduction de coût qui va améliorer sa rentabilité
30:08sur les deux prochains exercices.
30:10La valeur gagne 1,2%, Eramet à 52,45 euros.
30:13Et donc tout de suite, nous allons parler des swaps avec Didier Marteau.
30:18Didier Marteau, professeur émérite à l'ESCP.
30:21Bonjour, merci de nous accompagner ce matin.
30:24Alors chaque jeudi, on essaye de faire un petit peu de pédagogie sur le marché des options.
30:28Alors on va parler non pas des options aujourd'hui, mais du marché des swaps.
30:31On entend souvent parler des swaps, notamment sur le marché obligataire,
30:35avec notamment les souverains.
30:36C'est quoi un swap ? C'est quoi la grande différence entre un swap et une option ?
30:40Un swap en fait, c'est un contrat d'échange de flux futur entre deux contreparties,
30:47le plus généralement une entreprise et une banque,
30:49ou deux banques entre elles, et rarement deux entreprises entre elles.
30:53Et selon la nature des flux qui seront échangés dans le futur,
30:57on identifie différents types de swaps.
30:59Alors le swap iconique, le plus traité sur le marché, c'est le swap de taux d'intérêt.
31:06Le swap de taux d'intérêt, c'est un échange, en règle générale,
31:09d'un taux d'intérêt fixe contre un taux d'intérêt variable.
31:13Et l'exemple le plus simple, c'est que vous êtes une entreprise endettée à taux variable,
31:18donc vous craignez la hausse des taux d'intérêt courts,
31:20même si ce n'est pas en ce moment l'air du temps,
31:22et vous voulez passer à taux fixe.
31:24Rien de plus simple.
31:25Vous gardez votre dette à taux variable au passif de votre bilan,
31:29et vous faites avec une banque, la même ou une autre banque,
31:32un swap de taux.
31:33Payeur d'un taux d'intérêt fixe annuel, aujourd'hui environ 3%,
31:36et receveur du taux d'intérêt variable, par exemple le taux à 6 mois.
31:40Ce qui fait que les flux variables vont s'annuler,
31:43vous allez payer sur votre dette le flux variable,
31:45mais vous le recevrez dans le swap, ça va se neutraliser,
31:47et vous allez vous retrouver en quelques secondes endetté à taux fixe.
31:51Et donc en fait le swap, sa première utilisation, la plus élémentaire,
31:54le swap de taux, c'est de changer la nature de sa dette,
31:57de taux variable à taux fixe,
31:58ou si vous voulez repasser un mois après, deux jours après,
32:01ou trois ans après, à taux variable,
32:03vous refaites un swap en sens inverse,
32:05payeur de variable et receveur de taux fixe.
32:09C'est en quelque sorte une assurance.
32:11Ça peut être le cas notamment pour certaines matières premières,
32:14pour se couvrir contre certaines hausses,
32:17que ce soit sur, je ne sais pas, du blé, du pétrole, ou que sais-je.
32:21Ça permet aujourd'hui d'éviter des mouvements brusques.
32:24– Absolument, là vous évoquez ce qu'on appelle les swaps de matières premières,
32:28c'est-à-dire les flux qui sont échangés,
32:30c'est un prix fixe de matières premières,
32:32contre un flux variable, c'est-à-dire le prix comptant de la matières premières.
32:36Alors je peux vous donner un exemple,
32:37si vous êtes une compagnie aérienne,
32:39vous êtes exposé évidemment à la hausse du prix du pétrole,
32:42sur lequel est indexé le prix du kérosène.
32:45Aujourd'hui le pétrole, il est, j'ai coûté ce matin,
32:48autour de 60 dollars le baril.
32:50Alors 60 dollars, il ne faut pas oublier qu'en février 22,
32:54au début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie,
32:57on était quand même à 120 dollars.
32:58Et vous pouvez considérer que c'est un bon prix,
33:00que vous avez envie de bloquer pendant deux ans par exemple.
33:04Eh bien vous faites un swap avec une banque,
33:07par lequel vous lui paierez chaque mois,
33:10pendant deux ans, 60 dollars le baril,
33:13et vous recevrez en contrepartie de la banque,
33:15eh bien le flux variable.
33:17Je prends un exemple,
33:18si dans un mois, le prix du baril est passé à 70 dollars,
33:22la banque ne va pas vous livrer de pétrole à 60 dollars,
33:24il n'y aura pas de transaction physique bien sûr,
33:27mais la banque va vous donner 10 dollars.
33:28Vous lui avez acheté,
33:29vous avez fait un swap avec un payeur de 60,
33:32le prix est à 70,
33:33la banque vous donne 10,
33:34et vous évidemment,
33:35vous achetez votre kérosène sur la base d'un baril à 70.
33:38Mais 70 moins 10 égale 60.
33:40Si dans deux mois,
33:40le pétrole est à 100 dollars,
33:42la banque vous verse 40 dollars,
33:44vous achetez à 100,
33:45vous avez touché 40,
33:46donc vous avez en fait bloqué un prix fixe,
33:48c'est ça l'utilisation.
33:49Le swap, il a un coût aujourd'hui pour une compagnie aérienne,
33:51j'imagine qu'elle doit faire son calcul en se disant,
33:54il y a le prix du swap,
33:55bon si le pétrole augmente de 4-5 dollars,
33:56ça ne vaut pas forcément le coût.
33:58Comment aujourd'hui,
33:59on arrive à fixer un prix d'un swap ?
34:01En fait, il n'y a pas au départ de prix,
34:03c'est un contrat,
34:05c'est gratuit,
34:06la valeur de marché au départ est zéro,
34:08c'est-à-dire qu'on fait l'hypothèse
34:09que la somme des prix fixes que vous aurez à payer
34:12pendant les deux ans ou trois ans,
34:14et bien ce sera égal à la somme des prix spots que vous recevrez.
34:18Donc en fait, en réalité,
34:19il n'y a pas au départ,
34:20la valeur de marché d'un swap au départ
34:22et en règle générale est à zéro.
34:24Non, le risque que vous avez,
34:26c'est d'entrer dans un swap aujourd'hui à 60 dollars
34:28et que le prix du pétrole baisse.
34:32S'il baisse à 30 dollars,
34:34vous avez un contrat,
34:35vous êtes engagé à payer pendant trois ans 60
34:37alors que les prix sont à 30.
34:39Et donc vous avez un énorme risque de compétitivité
34:41si vos concurrents en compagnie aérienne
34:43ne se sont pas couverts
34:44et continuent d'acheter leurs barils
34:46désormais à 30 dollars.
34:48Je voudrais juste vous donner un exemple.
34:49Les compagnies aériennes,
34:51lors de la crise de 2007-2008,
34:53la crise des subprimes,
34:54le baril, on l'a oublié,
34:55était passé en juin 2008 à 140 dollars.
34:59Et il y a pas mal de compagnies aériennes,
35:01dont une française,
35:02qui en fait ont fait un swap 5 ans,
35:05payeur de 140 dollars le baril.
35:07En décembre,
35:08c'est-à-dire 6 mois après,
35:10le baril était à 40 dollars,
35:11on a oublié.
35:12Et ils se sont retrouvés avec un swap,
35:13payeur de 140,
35:15alors que le baril était à 40.
35:17Qu'est-ce qu'ils ont fait ?
35:18Ils ont débouclé leur swap,
35:19c'est-à-dire qu'ils l'ont revendu en quelque sorte.
35:21Mais quand vous revendez un swap,
35:22qui pendant 5 ans paye 140,
35:24alors que le baril est à 40,
35:26ça vous coûte, par mois,
35:27100 dollars pendant 5 ans.
35:29Et si vous regardez,
35:30dans le rapport annuel d'Air France
35:32de cette époque-là,
35:332008-2009,
35:34Air France avait perdu
35:35près de 700 millions d'euros,
35:37mais ce n'était pas la seule compagnie aérienne,
35:39parce que toutes les compagnies aériennes se couvrent.
35:40Et donc en fait,
35:41elles étaient toutes couvertes
35:42sur des niveaux très élevés.
35:43Et donc le risque que vous avez,
35:45car c'est un engagement,
35:46et je reprends votre intuition,
35:48ce n'est pas une option,
35:49puisqu'en fait c'est un engagement.
35:51Et si vous revendez votre swap
35:52et que les prix ont baissé,
35:53bien évidemment,
35:54vous réalisez une grosse perte.
35:55Alors, le swap peut être sous-jacent d'options,
35:57parce qu'en fait vous pouvez acheter
35:59le droit de faire un swap.
36:01Vous achetez le droit aujourd'hui
36:02de payer le pétrole
36:03à 60 dollars chaque mois
36:05pendant 2 ans.
36:06Ça s'appelle une option sur swap
36:08ou une swaption.
36:10Donc en fait,
36:11c'est aussi un instrument dérivé
36:12et qui vous permet de ne pas être engagé,
36:14mais vous avez le swap.
36:15Le swap a vraiment quand même
36:16un usage assez industriel,
36:18c'est-à-dire que comme vous l'avez souligné,
36:20ça peut s'adresser à des banques
36:22qui souhaitent se couvrir sur des obligations,
36:23mais également sur des matières premières.
36:25À la différence d'une option,
36:26ce n'est pas un produit
36:27qui est négociable par tous ?
36:29Non, en fait,
36:30les particuliers n'ont pas accès
36:31au marché des swaps
36:32parce que d'abord,
36:33les montants sont extrêmement élevés
36:35et c'est plutôt un produit dérivé
36:38utilisé par les entreprises
36:40et les banques,
36:40mais qui est très utilisé.
36:42C'est-à-dire que le montant traité
36:44en swap est beaucoup plus important
36:46que le montant traité en option.
36:48Et de manière assez paradoxale,
36:50pour moi qui suis professeur,
36:51on ne parle quasiment jamais
36:53dans les formations des swaps,
36:54on parle des contrats à terme,
36:56des options,
36:57et rarement des swaps,
36:58alors que le marché est beaucoup plus important.
37:00Alors c'est peut-être parce que c'est un petit peu technique.
37:03Je voudrais juste,
37:04si j'ai encore deux minutes,
37:06évoquer un autre swap qu'on n'a pas évoqué,
37:08parce que ce qu'on appelle le swap de devise.
37:10Le swap de devise vous permet
37:11d'échanger des taux d'intérêt
37:13dans deux monnaies différentes,
37:15à la différence d'un swap de taux.
37:16Et vous êtes une entreprise américaine,
37:19endettée en dollars,
37:20le taux dollars dix ans
37:21est aujourd'hui autour de 4%.
37:23Vous observez que les taux yens
37:24sont à 2%.
37:26Vous dites, mais je suis bête,
37:27pourquoi je m'endette en dollars à 4%,
37:28alors que je pourrais m'endetter en yens à 2%.
37:30Alors, vous pouvez changer en quelques secondes
37:33votre endettement,
37:34passer d'un endettement dollar
37:35à un endettement yens,
37:36en faisant un swap de devise,
37:38payeur de yens 2%,
37:39receveur de dollars 4%.
37:40Comme ça, vous êtes endetté en yens.
37:41Mais attention,
37:42j'attire votre attention,
37:43parce qu'il y a un risque de change énorme.
37:45Si vous êtes endetté en yens à 2%,
37:47vous bénéficiez du différentiel de taux,
37:49c'est merveilleux,
37:50mais en réalité,
37:51à l'échéance du swap,
37:52vous devrez payer le yens avec des dollars,
37:55rembourser votre dette en yens avec des dollars,
37:57et si le yens s'appréciait
37:58de plus de 2% par an
38:00pendant 10 ans,
38:01si c'est 10 ans,
38:02eh bien vous aurez perdu de l'argent.
38:03Donc attention,
38:04un swap de devise,
38:06ça vous permet de payer
38:07un taux d'intérêt plus bas,
38:08mais en contrepartie
38:09d'un risque de change
38:10qui peut être très élevé.
38:11On est pris par le temps,
38:12mais on aura peut-être l'occasion
38:13de parler des swaps de crédit
38:14une prochaine fois,
38:15avec là aussi,
38:16eh bien des exemples
38:17qui sont assez parlants.
38:18Merci beaucoup Didier Marteau
38:19qui nous a raccompagné ce matin,
38:21professeur émérite à l'ESCP,
38:22donc pour faire un point
38:23sur les swaps,
38:24l'occasion,
38:25eh bien de faire un petit focus
38:26avec différents exemples concrets.
38:299h42,
38:29on est un petit peu en retard,
38:30c'est l'heure du face-à-face
38:31comme chaque jour sur BFM Business.
38:34Deux acteurs de marché,
38:35deux visions croisées,
38:36avec ce matin Alexandre Baradet,
38:37chef analyste d'IG.
38:38Bonjour Alexandre,
38:39et vous êtes accompagné d'Éric Muller,
38:40qui est responsable
38:41des stratégies obligataires
38:42corporelles chez Musinic.
38:43Bonjour Éric,
38:44merci de nous accompagner
38:45tous les deux ce matin,
38:47avec un marché obligataire en effet,
38:49où il y a pas mal de choses à dire,
38:50si on sort un petit peu
38:51des exemples des swaps,
38:52avec notamment une nouvelle fois
38:54cette nuit des taux longs
38:55qui ont poussé au Japon,
38:56des plus hauts historiques
38:57sur le 30 ans,
38:58qui étaient au-delà
38:58des 3,4%,
38:59le Japon d'ailleurs
39:00qui a fait une nouvelle émission
39:01obligataire,
39:02non pas à 10 ans
39:03comme en début de semaine,
39:04mais sur cette échéance
39:05à 30 ans.
39:07Et puis on aura peut-être
39:08l'occasion d'en parler également,
39:09intéressant désormais,
39:10à Russie,
39:11qui lève des capitaux
39:12du côté de la Chine,
39:13en Yuan,
39:14c'était en milieu de semaine
39:15et c'est tout simplement
39:16historique ce qui s'est passé
39:17cette semaine
39:18avec la Russie bien sûr,
39:20qui n'a plus accès à l'euro
39:21ni au dollar
39:22pour lever des capitaux.
39:24Un mot quand même
39:24sur ce qui se passe au Japon,
39:26cette hausse de taux
39:27elle est inévitable aujourd'hui,
39:29Éric Muller, au Japon ?
39:30Elle est très annoncée,
39:32elle est très préparée
39:33et c'est bien qu'elle soit préparée
39:34parce que si ça ne l'était pas,
39:36on aurait probablement
39:37un chahut assez fort
39:39sur le marché des changes
39:40et vous savez que le Yen
39:42est souvent utilisé
39:43comme devise
39:44pour financer des positions
39:46sur d'autres marchés
39:47avec du levier.
39:49Donc évidemment,
39:50si tout d'un coup,
39:51on a un gros chahut
39:52sur le taux de change,
39:53on peut se retrouver
39:54avec des dégâts
39:55sur les marchés financiers
39:56parce que les pertes engendrées
39:58vont devoir
39:59forcer les opérateurs
40:01à débloquer leur position.
40:02La hausse des taux
40:04est annoncée par le gouverneur
40:05de la Banque centrale
40:06depuis déjà quelques jours.
40:07On sait qu'au Japon,
40:09la hausse des salaires
40:09est assez forte
40:11par rapport à l'inflation
40:13et qu'il y a une raison
40:15de normaliser
40:16la politique monétaire.
40:18Et par ailleurs,
40:18vous avez Takahishi
40:20qui a un programme budgétaire
40:21qui est assez lourd,
40:22qui est estimé
40:22à 135 milliards de dollars
40:24et dans ces conséquences,
40:26dans ces circonstances,
40:28on a probablement
40:29une petite poussée inflationniste
40:31qu'il convient d'ajuster
40:32avec un durcissant
40:34de politique monétaire.
40:35Mais l'adjudication
40:36de cette nuit
40:37est intéressante.
40:383,40,
40:404 fois sur souscrite
40:42et les tours à 30 ans
40:44ont baissé
40:44après l'adjudication.
40:47Et ce sont essentiellement
40:48les investisseurs domestiques,
40:50les fonds de pension domestiques
40:51au Japon
40:52qui ont acheté
40:52cette adjudication.
40:55Donc je crois
40:55que c'est un signal
40:56assez fort
40:57que pour l'instant
40:57les choses sont ordonnées
40:58même si la hausse des taux
41:00a été assez violente
41:01depuis 10 jours
41:03sur la partie longue
41:03mais c'est assez justifié.
41:05Avec un 30 ans
41:06qui a touché
41:07les 3,4% cette nuit,
41:08une adjudication,
41:09ce n'était pas une grosse,
41:10c'était l'équivalent
41:11de 700 milliards de yens,
41:13ça fait environ
41:134 milliards d'euros
41:14sur cette échéance
41:1530 ans.
41:16En début de semaine,
41:17c'était sur du 10 ans,
41:18le 10 ans
41:18qui a touché
41:19les 1,9%
41:20pour la première fois
41:21depuis 2007.
41:22Des taux qu'il faut surveiller,
41:23on se rappelle
41:23qu'il y a un été,
41:24c'était il y a un an ou deux,
41:25Alexandre Baradez,
41:26il y avait des phénomènes
41:27de carry trade
41:28qui avaient provoqué
41:28des gros mouvements
41:29de volatilité
41:29sur les marchés.
41:30Effectivement,
41:31c'était la deuxième hausse
41:33de taux
41:33qui est intervenue
41:34au début de l'été 2024
41:35et on avait eu
41:37des secousses
41:37très violentes
41:38sur les marchés,
41:38on avait eu un Nikkei
41:39qui par rapport
41:40à son sommet
41:40avait lâché quasiment
41:4130%
41:41en l'espace
41:42de quelques semaines,
41:42donc c'est un mouvement
41:43très violent,
41:44des ajustements sur les yens
41:45qui étaient forts
41:45et ça avait surtout
41:47touché d'autres places financières,
41:49c'est-à-dire qu'on a eu
41:49des effets aussi sur l'Europe,
41:50on avait un SP500
41:51qui avait lâché quasiment
41:5110% à ce moment-là,
41:53on se souvient que le VIX
41:53était monté courant de l'été,
41:55donc l'indice de volatilité
41:56des marchés américains
41:57était monté au-delà de 50,
41:58donc on a signe de nervosité.
42:00Mais je dirais
42:00que c'est justement
42:01à ce moment-là
42:01que le gros du débouclage
42:03des opérations de carry trade
42:03a eu lieu,
42:04c'était à cet été 2024
42:05et ensuite,
42:07les marchés ont intégré l'idée
42:09qu'effectivement
42:10ce qui se passait au Japon
42:11était quand même plutôt normal,
42:12ce qui était anormal finalement
42:13c'est la politique
42:14qui a été menée
42:14pendant des années,
42:15des décennies
42:15dans un contexte
42:16de très faible inflation,
42:17voire déflation parfois chronique
42:19avec des taux négatifs,
42:21taux réels négatifs au Japon,
42:22donc on voit bien
42:24qu'on a quand même changé
42:24de régime d'inflation au Japon,
42:26si vous regardez l'inflation
42:27sur les 10-15 années précédentes,
42:28on avait du mal
42:29à dépasser les 1%
42:30post-Covid
42:31et surtout post-2022 on va dire,
42:33c'est surtout là
42:33que l'inflation s'est installée,
42:34on est sur une moyenne
42:35à peu près 3% d'inflation
42:36avec des salaires
42:37qui progressent également,
42:38donc il est normal
42:39que la Banque du Japon
42:40réduise ses écarts de taux,
42:42ses spreads avec la Fed,
42:43avec la BCE,
42:44et effectivement,
42:45moins d'opportunités
42:45pour le carry trade ou autre,
42:48après c'est vrai
42:49qu'il y a quand même
42:50un fait de demande
42:51sur les taux
42:51qu'il faut un petit peu surveiller
42:52parce qu'il y a le thème du Japon,
42:55ça c'est une chose,
42:56mais on voit qu'aux Etats-Unis,
42:57alors évidemment il y a la Fed
42:58qui va très probablement
42:58baisser ses taux en décembre,
43:00mais les taux restent élevés
43:01aux Etats-Unis
43:02et ça impacte les coûts du crédit,
43:04crédit à la consommation,
43:05crédit immobilier,
43:05et on a là aussi
43:08des éléments qu'on regarde
43:09sur la partie consommation,
43:10donc il y a quand même,
43:12on a vu par exemple
43:12quand les taux sont
43:13un peu plus fortement tendus
43:14cette semaine au Japon,
43:15qu'il y a eu des petits effets,
43:16c'était assez mineur,
43:17mais sur la partie américaine
43:17et aussi un peu
43:18sur la partie européenne,
43:19les taux sont un peu repartis
43:20et ça c'était des petits effets
43:21beaucoup moins forts
43:22qu'il y a été en 2024,
43:23mais qu'on a vu un petit peu
43:24arriver sur la partie européenne,
43:26donc il y a quand même
43:26une phase de transition
43:27qui n'est pas complètement fluide
43:29pour la part de la Banque du Japon,
43:30mais il est normal
43:31qu'elle le fasse
43:31parce qu'on peut pas avoir
43:32une inflation à 3%
43:33qui est en plus
43:33dure maintenant depuis 3 ans
43:34et garder des taux
43:35encore à moins de 1%
43:36pour les taux principaux.
43:37Eric Mueller,
43:38le Japon aujourd'hui,
43:39c'est un pays qui est important
43:40pour le marché obligataire
43:41dans le sens où il participe
43:43à de nombreuses émissions,
43:45que ce soit en Europe
43:46mais aussi aux Etats-Unis.
43:48Est-ce que si demain,
43:49justement,
43:50les taux sont un peu plus avantageux,
43:52eh bien ces flux
43:53ne resteront pas
43:54au niveau domestique ?
43:56C'est-à-dire que typiquement,
43:57aujourd'hui,
43:57un investisseur japonais
43:58qui peut se dire
43:58ça ne sert à rien
43:59d'aller chercher
43:59du rendement en Europe
44:01et aux Etats-Unis
44:02puisqu'au final,
44:03je peux acheter aujourd'hui
44:04du 30 ans à 2%
44:05et je n'ai pas d'effet de change.
44:07Après des années
44:09où il y a eu
44:10une sorte de répression financière
44:11prononcée au Japon
44:13avec des taux très bas
44:14et donc le besoin
44:16d'aller chercher du rendement
44:17à l'étranger,
44:19cette situation
44:19commence à changer.
44:21Alors,
44:21je ne crois pas
44:22que l'on ait
44:23dans les fonds de pension
44:24japonais,
44:25par exemple,
44:25qui sont les pourvoyeurs
44:26d'épargne
44:27pour les pays
44:29comme la France,
44:30par exemple,
44:30on a une très grande partie
44:32de notre dette
44:32qui est achetée
44:33par des fonds de pension
44:34japonais depuis 20 ans.
44:36Je ne pense pas
44:37qu'ils vendent,
44:38mais il est très possible
44:39que puisque domestiquement
44:41les taux montent
44:42et ils ont besoin
44:43de taux longs
44:44et avec des taux
44:44à 3,40,
44:45ça commence à être compétitif
44:47avec les taux
44:47qu'on peut trouver
44:48après couverture de change
44:49sur l'Europe,
44:52il est possible
44:52que les flux
44:53soient moins importants
44:54dans le futur
44:55et qu'on pourra
44:55moins compter
44:56sur cette demande japonaise
44:58pour des obligations
44:59américaines
45:00et pour des obligations
45:01européennes,
45:02y compris les obligations
45:03françaises.
45:04Et ça,
45:04c'est quand même
45:04un élément à avoir en tête
45:05sachant que l'année prochaine,
45:06l'Allemagne va commencer
45:07à émettre de la dette
45:08pour financer son plan
45:10de relance.
45:11On est vraiment
45:12dans un focus
45:13et dans une séquence
45:14Banque centrale
45:15en ce moment
45:16avec la Banque centrale
45:17du Japon
45:17dans 15 jours
45:18et puis également
45:19la Banque centrale
45:20américaine,
45:21la Fed,
45:21qui va se réunir
45:22mardi et mercredi prochains.
45:24Quand vous regardez hier
45:25les chiffres de l'emploi
45:26de l'enquête ADP,
45:27vous dites ça y est
45:27la Fed va baisser ses taux,
45:29elle n'a pas le choix,
45:29Alexandre Baradez.
45:30Oui,
45:30vu le chiffre ADP,
45:32même si on sait
45:32qu'il y a peur
45:33des divergences
45:33entre ADP
45:34et les rapports
45:35officiels de l'emploi
45:35avec l'NFP,
45:37on voit quand même
45:37que sur des tendances
45:38de moyen terme
45:38quand vous comparez
45:39NFP et ADP,
45:40le momentum
45:41est quand même
45:41très souvent similaire
45:42donc il peut y avoir
45:42quelques écarts
45:43d'un mois à l'autre,
45:43ça c'est assez fréquent
45:44mais le chiffre ADP
45:46n'était pas terrible
45:47et surtout on voit
45:48des écarts
45:49dans ces chiffres ADP,
45:51c'est-à-dire qu'on voit
45:51que l'emploi
45:52est beaucoup plus dégradé
45:53dans les structures
45:54plus petites aux Etats-Unis,
45:55dans les PME,
45:56dans les petites entreprises
45:57et moins dégradé
45:57dans les grandes entreprises
45:58et ça renforce cette idée
45:59que l'économie américaine
46:00est vraiment entrée
46:02depuis quelques trimestres
46:03dans une économie en cas
46:04avec une partie
46:05de la population
46:05des entreprises
46:06pour qui tout va très bien,
46:08l'immobilier reste cher,
46:09les actions sont très bien valorisées,
46:10en effet richesse
46:10qui tourne plein pot
46:11et des grosses entreprises
46:12qui ont de bons résultats
46:13et puis le cas,
46:14le bas du cas,
46:15les plus entreprises,
46:16les secteurs plus en difficulté,
46:17secteur manufacturier
46:18toujours contracté
46:19et c'est ce qui ressort
46:20dans les chiffres ADP.
46:21Donc oui,
46:21il y aura très peu d'arguments
46:23je pense pour la Fed
46:24pour ne pas baisser ses taux
46:25en décembre
46:26mais en revanche,
46:27le message qui va suivre
46:27va être important,
46:28c'est est-ce que c'est une baisse
46:29au quiche,
46:30est-ce que c'est une baisse
46:31en gros baisse au quiche
46:32c'est quoi ?
46:32C'est que je baisse les taux
46:33mais je fais comprendre
46:33que derrière
46:34on n'a pas enclinché un cycle
46:35permanent de baisse
46:36à chaque réunion
46:37ou est-ce qu'au contraire
46:38Jérôme Paul va ouvrir la porte
46:40à d'autres baisses derrière ?
46:41Rappelons quand même
46:41que l'inflation est toujours
46:42à 3% aux Etats-Unis
46:43sur les mesures CPI et PCE
46:45ou très proches de lettres
46:45donc il y a double mandat
46:47effectivement
46:48on a bien compris
46:48que ça avait pivoté
46:49sur les questions d'emploi
46:50ça c'est très clair
46:50depuis septembre
46:51mais l'inflation
46:52pose toujours un problème
46:53ce qui ressort
46:54dans les enquêtes
46:54auprès des consommateurs
46:55dans le page book de la Fed
46:57ces recueils d'anecdotes
46:58par les différentes antennes
46:59régionales de la Fed
47:00on voit que beaucoup
47:01de consommateurs aux Etats-Unis
47:02restent pris à la gorge
47:03par des prix qui progressent trop
47:05et donc d'un côté
47:06il y a la nécessité
47:07de préserver le mandat
47:07sur l'emploi
47:08et ça c'est très clair
47:09mais on ne peut pas
47:10faire une croix définitivement
47:11parce que ce n'est pas encore
47:12réglé comme question
47:12sur l'inflation
47:14donc ça va falloir le surveiller
47:15et est-ce que ça ne crée pas
47:18des attentes un peu irrationnelles
47:19c'était le titre du Financial Times
47:20un chroniqueur chez eux
47:21qui a dit
47:22est-ce que le rallye qu'on a
47:23depuis le 21 novembre
47:23qui était la date
47:24où le président de la Fed
47:25de New York
47:26a laissé entendre
47:27qu'effectivement
47:27il y aurait bien une baisse
47:28en décembre
47:28on a un rallye
47:29qui s'est emparé à nouveau
47:30de tous les actifs
47:31à risque côté Etats-Unis
47:32les actions
47:32dont les valeurs tech
47:33qui regrimpent
47:34et certains
47:34et j'en fais partie
47:35se posent effectivement
47:36de la rationalité
47:37de ce mouvement-là
47:37parce que si on baisse
47:39aussi parce que l'économie ralentit
47:40il y a des signaux
47:42qui vont dans ce sens-là
47:42les ISM
47:43les PMI
47:43les chiffres ADP
47:44les chiffres de l'emploi
47:45est-ce que c'est aussi bullish
47:46que ça ?
47:47Il y a quand même
47:47une vraie question
47:48de timing
47:50et de pricing
47:51de ce qu'on voit
47:51sur les marchés financiers
47:52par rapport à ce qu'on voit
47:53de l'économie réelle
47:54américaine aujourd'hui
47:55Quand on regarde
47:55le baromètre FedWatch
47:56aujourd'hui
47:57Eric Mueller
47:58on est proche des 90%
47:59donc elle est quasiment
48:00acquise
48:01elle est acquise
48:01cette baisse de taux
48:02Elle est pricée
48:04Elle est pricée
48:05Elle n'est pas acquise
48:06elle est pricée
48:06Le marché a changé d'avis
48:07en 15 jours
48:08Il y avait 25%
48:09de probabilité de hausse
48:11il y a 15 jours
48:11c'est 90% aujourd'hui
48:13Est-ce que vous faites partie
48:14de ces 90% vous
48:15ou vous êtes plus prudent ?
48:17Ma position initiale
48:18était que
48:18ce sont des décisions
48:19qui sont difficiles
48:20comme vous l'avez expliqué
48:21il y a un mandat inflationniste
48:23qui n'est pas rempli
48:24et un mandat travail
48:26en plein emploi
48:27qui commence
48:27à se fragiliser largement
48:28Donc on a deux objectifs
48:30contradictoires
48:31Quand on prend des décisions
48:32quand on a deux objectifs
48:33contradictoires
48:34il faut les documenter
48:35Et le shutdown
48:36a enlevé une grande partie
48:37des statistiques
48:38les plus officielles
48:39et les plus suivies
48:40pour ce genre de décision
48:41Donc c'est très compliqué
48:42Il faut documenter
48:44quand on a une décision
48:45difficile à prendre
48:46Là je pense
48:47qu'on manque de données
48:48Donc il est possible
48:50pour moi
48:50qu'il passe
48:51le rendez-vous de décembre
48:52même si le marché
48:53pousse pour ça
48:54Mais on se rappelle
48:55lors de la conférence
48:57de septembre déjà
48:57et d'octobre
48:58qu'à chaque fois
48:59que le marché
49:00souhaitait vraiment
49:02pricer une poursuite
49:03assez lisse
49:04de la baisse des taux
49:05de la réserve fédérale
49:06On a vu Powell arriver
49:08en disant
49:08non non décembre
49:09c'est pas acquis
49:10c'est pas acquis
49:10Donc il n'aime pas
49:11que le marché
49:12price trop fort
49:13trop longtemps
49:14de manière certaine
49:16une baisse des taux
49:16jusqu'à 3%
49:17en 4 mois
49:18Même si c'est ce qui va
49:20se passer
49:20Il ne faut surtout pas
49:22que le marché
49:23soit trop optimiste
49:25parce que ça rejoint
49:26effectivement l'aspect
49:27irrationnel dont vous
49:28parliez
49:29et je pense qu'on peut
49:30avoir quelque chose
49:31où effectivement
49:32il y a une probabilité
49:33non nulle
49:33pour qu'il passe
49:34le rendez-vous de décembre
49:35en disant
49:36c'est janvier
49:37Donc là on aurait
49:38une sorte de
49:39hold
49:40dovish hold
49:41et non pas
49:41un hawkish cut
49:43mais on aurait
49:44une communication
49:45qui dit
49:45on va continuer
49:46mais là il nous manque
49:47certaines données
49:48C'est possible
49:49Je crois que le marché
49:50Dans ce cas-là
49:50ce ne serait pas
49:51Jérôme Powell
49:52ce ne serait pas
49:52le père Noël
49:53dans ce cas-là
49:54On pourrait avoir
49:55une correction
49:55quand même assez importante
49:56sur les indices
49:57Son rôle devient difficile
49:59Il s'en va
49:59au mois de mai
50:00Son successeur
50:02est pratiquement connu
50:03Kevin Assett
50:04Donc maintenant
50:06sa capacité
50:07à emmener
50:09l'ensemble
50:10du Federal Committee
50:12vers une baisse des taux
50:13sur sa propre opinion
50:14cette capacité
50:16est plus faible
50:17Il est l'écho
50:18d'un consensus
50:19et d'une conversation
50:20qui est en train
50:21de se produire
50:21C'est ça son rôle
50:22en ce moment
50:22Disons Américains
50:24qui est à 4,07
50:25Est-ce qu'aujourd'hui
50:26ça remet un petit peu
50:28en cause
50:28vos allocations
50:29ces baisses de taux
50:32dans vos portefeuilles
50:33obligataires ?
50:34Ça fait trois ans
50:35Nous on est spécialiste
50:36du crédit obligataire
50:37corporate
50:37Ça fait trois ans
50:39que les taux longs
50:40sont dans une fourchette
50:41que ce soit en Allemagne
50:43ou aux Etats-Unis
50:45et on n'en sort pas
50:46et 3,94
50:48c'est la fourchette basse
50:51de cette fourchette-là
50:53sur les taux américains
50:54Il faudrait un climat
50:56un peu plus récessif
50:57pour qu'on voit
50:57une baisse des taux forte
50:58Donc en 2026
50:59notre scénario
51:00c'est pas tant sur
51:01les taux gouvernementaux
51:03que la performance
51:05va se faire
51:05ça va se faire
51:06par le portage
51:07des obligations crédits
51:09c'est-à-dire
51:10le spread
51:11qu'on peut avoir
51:11au-dessus
51:12des obligations de l'Etat
51:13et puis chaque mois
51:15on touche le coupon
51:15chaque semestre
51:16on touche le coupon
51:17et c'est ça qui fera
51:18une performance
51:19entre 4 et 5,5%
51:21en 2026
51:22pour les marchés obligataires
51:23Le mot de la fin
51:24Alexandre Baradez
51:25il nous reste une minute
51:26prudent là
51:27avant la réunion
51:27de la Fed
51:28la Banque Centrale Américaine
51:29comme on en parlait
51:30on n'est pas à l'abri
51:30d'une mauvaise nouvelle
51:31pour les marchés en tout cas
51:33C'est une très grosse surprise
51:33ça c'est très clair
51:34si la Fed ne délivre pas
51:35la baisse de taux
51:35habituellement
51:36elle guide effectivement
51:37un petit peu les marchés
51:38et c'est vrai que celui
51:39qui a guidé les marchés
51:40volontairement probablement
51:42c'est William
51:43c'est pas n'importe qui
51:44c'est le président
51:44de la Fed de New York
51:45donc il a un poids
51:46plus important
51:47que d'autres banques régionales
51:48et c'est un peu
51:49la voie bis en général
51:50en dehors des propos
51:51de Jerome Powell
51:52après le mot
51:53qu'il avait employé
51:53et qui avait fait
51:54vraiment basculer le marché
51:55dans cette idée
51:55qu'il y aurait une baisse de taux
51:56c'est
51:56on va reprendre
51:57les baisse de taux
51:57oui reprendront
51:58et le mot c'était
51:59near term
51:59alors near term en français
52:01c'est plutôt du moyen terme
52:02côté anglo-saxon
52:04c'est court moyen terme
52:05donc effectivement
52:05ça a remis au centre
52:09des attentions
52:09à la rayon de décembre
52:10après ce qui est vrai
52:11que c'est côté des Etats-Unis
52:12il y a quand même
52:12des signaux
52:13qui ne sont pas simples
52:13à interpréter
52:14c'est-à-dire que vous avez
52:14tous les indicateurs soft
52:15c'est-à-dire toutes les enquêtes
52:16qui sont vraiment dégradées
52:18il y a enquête des consommateurs
52:19des indicateurs ISM
52:20même l'ISM Service hier
52:21qui est un des plus gros indicateurs
52:23à 52 on dit
52:24c'est bien
52:24au-dessus de 50 toujours en expansion
52:25regardez la période
52:27qu'on avait avant Covid
52:28le rythme moyen d'expansion
52:30de l'ISM Service
52:30c'était plutôt
52:31dans la zone des 55
52:32donc entre 50 et 52
52:34depuis quelques mois
52:34c'est pas terrible
52:35et surtout on voit
52:35que ces composantes
52:36de nouvelles commandes
52:37se sont dégradées
52:37composantes d'emploi
52:38sont toujours contractées
52:39il y a seule la composante de prix
52:40qui s'est un petit peu détendue
52:41et l'ISM manufacturier
52:42juste avant
52:43toujours contractée
52:44avec des vraies dégradations
52:45sur les commandes
52:45donc moi je trouve
52:46que les indicateurs avancés
52:47pointent vers un ralentissement
52:49de la croissance américaine
52:50avec des marchés
52:51qui sont au plus haut
52:51et qui ont des attentes
52:52peut-être irrationnelles
52:53sur les croissances bénéficiaires
52:54je pense qu'il y a évidemment
52:55de la place
52:55et même de la place
52:56assez forte
52:57pour une correction
52:58sur les marchés
52:58qui serait nécessaire
53:00à suivre cet après-midi
53:01les inscriptions
53:01et bien-médiaires au chômage
53:02avant des chiffres d'inflation
53:03demain
53:04mais sur la période
53:05du mois de septembre
53:05un gros décalage
53:06en raison du shutdown
53:07merci à tous les deux
53:08Alexandre Baradet
53:08chef analyste d'IG
53:09et Eric Muller
53:10responsable des stratégies
53:11obligataires
53:12chez Musinic
53:13dans un instant
53:14il sera 10h
53:15dans 3 minutes précisément
53:17vous allez retrouver
53:17Raphaël Legendre
53:18et les experts
53:19quel est le programme
53:20dans un instant
53:21oui bonjour Etienne
53:22au programme des experts
53:23aujourd'hui
53:24on va parler du modèle
53:25économique allemand
53:26fait-il encore rêver
53:27les résultats
53:28d'un sondage exclusif
53:30avec Odoxa
53:30on va également parler
53:31de la nouvelle doctrine
53:32économique de Bruxelles
53:34de défense économique
53:35présentée hier
53:36est-elle à la hauteur
53:38des enjeux
53:38on va revenir aussi
53:39sur l'union
53:40des marchés de capitaux
53:41c'est pour quand
53:42on devrait avoir
53:43des annonces aujourd'hui
53:44du côté de Bruxelles
53:45à nouveau
53:45et puis enfin
53:46faut-il toucher
53:47à la fiscalité du patrimoine
53:48aujourd'hui
53:48doit être discuté
53:49à l'Assemblée
53:50d'une hausse
53:50de la CSG
53:51sur les revenus
53:52du capital
53:53voilà le programme
53:54les experts
53:5410h 11h
53:55et puis ensuite
53:55bien sûr
53:56vous retrouvez
53:56tout pour investir
53:57avec Antoine Rigauderie
53:58très bonne journée
53:58Good Morning Market
54:01sur BFM Business
54:03BFM Business
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