Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 10 heures
Ce vendredi 28 novembre, Paul Chollet, chef économiste chez CM Arkéa et membre du comité stratégique de BSI Economics, Alexandre Le Drogoff, responsable analyse technique chez Portzamparc, Julien Leegenhoek, fondateur de Taranis, Stéphane Gigou, président du directoire de Trigano, Damien Ledda, directeur de la gestion de Galilée AM, et Sylvain Goyon, gérant actions chez Montpensier Arbevel, étaient les invités dans l'émission Good Morning Market, présentée par Étienne Bracq, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00L'actualité économique et financière continue sur BFM Business.
00:09Dans un instant, l'ouverture des marches européennes.
00:11Etienne, on n'avait pas les Américains hier, donc là c'est assez calme quand même.
00:15Ah bah hier soir, le CAC 40 a terminé sur un zéro pointé.
00:17Et souvenez-vous, hier matin, on était ensemble à 9h et on a ouvert également un changé.
00:20Ça montre bien que quand les Américains ne sont pas là, il n'y a pas de grande dynamique.
00:24Hier, c'était la fête de Thanksgiving aux Etats-Unis.
00:26Et aujourd'hui, ça sera une demi-séance du côté de Wall Street avec pour l'instant des indices américains.
00:33On fera les comptes lundi, qui s'en sortent plutôt bien.
00:35Le S&P 500 est une nouvelle fois dans le vert sur l'ensemble du mois de novembre.
00:40Le CAC 40, lui, est parfaitement stable.
00:42On revient à nouveau sur les zones des 8100 points, toujours à 2-3% de nos records.
00:46Ce qui n'est quand même pas si mal.
00:48Aujourd'hui, si vous cherchez des records, il fallait regarder Mumbai.
00:51Il fallait regarder l'indice Nifty 50 qui a touché un plus haut de 14 mois.
00:55avec notamment une croissance toujours très forte du côté de l'Inde.
00:58Malgré les droits de douane punitifs de Donald Trump, on a quand même une croissance de près de 7% au troisième trimestre.
01:04Qu'est-ce qu'on regarde comme valeur à l'ouverture ?
01:06Nous allons notamment regarder SMCP.
01:08Vous savez, c'est sans dromage Claudie Pierre-Lau de Fursac avec un groupe qui va changer d'actionnaire.
01:13C'était un actionnaire chinois jusqu'en 2021, sauf que cet actionnaire a fait faillite.
01:18Ce sont les créanciers qui ont repris le groupe, des créanciers qui n'avaient pas vocation à rester longtemps.
01:23Hier soir, ensemble, ils ont annoncé sortir du capital.
01:26C'est 51% des parts de SMCP qui vont se retrouver sur le marché.
01:30Si je fais simple, c'est en quelque sorte une vente aux enchères un petit peu, qui sera le meilleur offrant.
01:35Il y a des banques qui vont essayer d'étudier un petit peu les différents cas possibles.
01:39Et forcément, qui dit 51% du capital et du surmarché, dit potentiellement une OPA.
01:44En tout cas, ce n'est pas exclu.
01:46C'est un scénario qui était très anticipé.
01:48Il faut voir que SMCP a plus que doublé en l'espace d'un an parce que beaucoup d'investisseurs attendaient avec impatience ce moment.
01:54On dit un mot aussi de Trigano hier, une très belle journée.
01:57Plus 16% hier soir à la clôture.
01:59Des résultats qui étaient en baisse, ônez-vous, de l'ordre de 20 à 30%.
02:03Mais un groupe qui voit des perspectives 2026 bonnes.
02:06Et donc, par rapport à cela, le titre hier s'est envolé.
02:09Il y avait beaucoup de stocks, de camping-cars, de caravanes.
02:11Apparemment, les stocks se sont assainis.
02:13Donc ça, ça a plu bien sûr aux investisseurs.
02:15Un groupe qui se dit confiant.
02:16D'ailleurs, son patron, M. Gigou, sera avec nous sur ce plateau à 9h30 pour revenir sur ses résultats, mais également sur ses perspectives.
02:24Alors, Marc Fiorentino disait il y a quelques instants que ça se tendait un peu sur le Gilt et sur la livre Sterling.
02:30Est-ce que c'est vrai ?
02:31Alors, il faut rester prudent ce matin parce qu'il y a eu une panne du côté du CME, vous savez.
02:34Donc, ça explique peut-être certains mouvements, peut-être erratiques sur les devises, sur le marché obligataire.
02:40Le CME qui gère une bonne partie des cotations, que ce soit sur les devises et sur l'obligataire,
02:45et qui a connu une panne cette nuit sur un data center.
02:48Donc, il faudra regarder sur la journée, voir un petit peu comment se lissent ces mouvements.
02:52Le CAC 40 qui ouvre un instant, qu'est-ce que ça donne ?
02:55On a un CAC 40 qui ouvre ce matin en hausse de 0,08%.
02:59Vous voyez, c'est quasiment flat, ce 8105 points pour le CAC 40.
03:03Idem du côté de l'Eurostox 50.
03:06Du côté des valeurs ce matin, LVMH, Total et Orange signent les trois plus fortes hausses,
03:10avec des gains compris entre 0,5 et 0,8%.
03:13632 pour LVMH, 56,89 pour Total Energy, quand Orange est à 14,17 euros.
03:19SMCP s'envole donc comme anticipé de plus de 11%, avec donc un changement d'actionnaire à avenir.
03:246,62 euros pour ce titre SMCP.
03:27Et puis, dans le secteur du luxe, il y a une valeur à suivre ce matin, c'est Kering qui gagne 0,3%.
03:31Des informations de Bloomberg qui évoquent qu'un nouveau directeur financier va arriver chez Kering
03:37et il vient de chez Renault, le cadimeo qui a débauché l'ancien patron de Mobilize
03:42afin de reprendre un petit peu les comptes de la société.
03:46Information pour l'instant qui n'est pas commentée.
03:48Et ce titre donc, Kering, qui est à la porte des 300 euros à 297,15 euros,
03:53avec notamment beaucoup de spéculations sur ce titre Kering qui a plus que doublé depuis le printemps.
03:59Il y a une opération à suivre, c'est la SEC qui regarde de près First Brand et Jeffreys.
04:04Et Jeffreys, vous savez First Brand, c'est cet équipementier automobile.
04:07On est dans le long côté, dans le private equity qui a fait défaut au mois d'octobre.
04:10Le groupe s'est mis en faillite avec notamment beaucoup de craintes sur ce dossier
04:15dans le sens où il y a eu des comptes truqués, il y a eu également des problèmes de gouvernance
04:18et Jeffreys était exposé sur les 12 milliards de dettes abandonnées.
04:22Il y avait un peu plus de 700 millions de dollars chez Jeffreys.
04:25Et aujourd'hui, la SEC, d'après le FT, ouvre une enquête pour savoir si Jeffreys a bien informé
04:31les porteurs de ce fonds du risque, bien sûr, qu'ils encouraient,
04:35sachant que ce fonds a été clôturé ces dernières semaines.
04:39Au menu, en dehors du patron de Trigano, qu'est-ce que vous faites dans Good Morning Market ?
04:42On va parler de la France, avec notamment des statistiques qui sont plutôt bonnes du côté de la France.
04:48La France qui montre une certaine forme de résilience.
04:50Vous avez notamment la consommation qui tient au-delà des attentes, plus 0,4% d'après l'INSEE en octobre.
04:57Une inflation qui est également en dessous des attentes, 0,8% au mois de novembre.
05:01Et puis surtout, le taux des entreprises, le taux de marge qui progresse au troisième trimestre
05:06par rapport au deuxième trimestre.
05:08Comment expliquer cette résilience de la France ? Réponse dans une poignée de secondes.
05:12Bonne émission, Mouéken.
05:13Et c'est parti pour Good Morning Market.
05:23Dernière séance du mois de novembre sur les marchés.
05:25Le CAC et Ronde qui est à la porte des 8100 points, 8096 points.
05:28Nous verrons cela dans un instant avec Alexandre Le Drogoff pour Port-en-Part.
05:31Un CAC et Ronde qui cède 0,27% pour l'instant sur l'ensemble du mois.
05:35Du côté de Wall Street, reprise des cotations aujourd'hui.
05:38Puisque hier soir, c'était Thanksgiving.
05:40Il n'y avait pas de fête sur le marché de la bourse hier soir.
05:44Mais en tout cas, c'était quand même la fête du côté de Thanksgiving.
05:48Nous verrons cela, bien sûr.
05:49Du côté des valeurs, les défensives surperforment ce matin.
05:52A l'inverse, les cycliques ferment la marche.
05:55Et du côté du pétrole, 63 dollars pour le Brent.
05:57On a un once d'or qui retrouve la barre des 4200 dollars.
06:00Nous verrons cela dans un instant.
06:01Mais juste avant, un petit focus sur la France avec l'INSEE qui a publié.
06:04Il y a un gros quart d'heure, une panoplie de statistiques.
06:07Avec notamment des chiffres un peu meilleurs qu'attendus.
06:12Et c'est Paul Chollet qui est avec nous par téléphone.
06:14Afin de nous aider, de nous éclairer sur ces statistiques françaises.
06:18Chef économiste chez Crédit Mutuel Arkea.
06:20Et membre du comité stratégique de BSI Economics.
06:22Bonjour Paul Chollet.
06:24Merci de nous accorder quelques minutes ce matin.
06:27La croissance du troisième trimestre en France a été confirmée à 0,5%.
06:31L'INSEE également qui détaille un petit peu ces chiffres d'inflation.
06:35Une inflation qui est toujours en deçà des 1%.
06:38Nous sommes exactement à 0,8% en harmonisé sur le mois de novembre.
06:43Oui, bonjour Etienne.
06:44Merci pour cette invitation.
06:46En effet, l'inflation en France, même au sens français, ressort à 0,9% contre 1% attendu.
06:51Et vous l'avez dit, 0,8% au sens européen.
06:54Donc, ce n'est vraiment pas la France qui freine la BCE dans ses baisses de taux.
06:58Vous savez que la BCE est en pause.
07:00Le mandat de la BCE, c'est 2%.
07:01Nous, en France, donc cette inflation aux normes européennes 0,8%.
07:04Donc, la BCE, au sens français, pourrait baisser ses taux directeurs en décembre.
07:08Mais elle ne le fera pas, vous le savez, puisque globalement, au niveau de la zone euro, l'inflation est de 2%.
07:13Donc, oui, concentrons-nous sur la France.
07:16Cette inflation qui se modère, c'est plutôt une bonne nouvelle, notamment à l'approche des fêtes de Noël.
07:22Pour autant, quand on regarde le chiffre du PIB, là aussi, vous avez plutôt des bonnes nouvelles ce matin,
07:28puisque la croissance française est confirmée en progression de 0,5% au troisième trimestre.
07:34L'acquis de croissance pour l'ensemble de l'année est de 0,8%.
07:36Donc, avec une croissance allée de 0,2-0,3 points au quatrième trimestre, on pourrait faire 0,9% de croissance cette année.
07:42Donc, un chiffre au-delà des prévisions récentes, notamment de la Banque de France, qui était de 0,7%.
07:49Et puis, surtout, dans le détail de ce PIB, de ce 0,5%, ce qu'on voit, c'est que la demande interne repart un petit peu.
07:56On a une progression de la demande interne qui contribue de 0,3 points à ce 0,5%.
08:01Et finalement, ce qu'on avait en première estimation, c'était des variations du commerce extérieur, entre stock et commerce extérieur,
08:07qui étaient très nettes, et elles sont un petit peu moins nettes dans cette révision du PIB.
08:12Et donc, globalement, vous l'avez dit, le chiffre est plutôt positif.
08:16Quand vous regardez les données de l'emploi, ça résiste plutôt bien également.
08:20Comment expliquer cette résilience de la France dans un contexte quand même assez incertain au niveau mondial,
08:26et encore plus en France, avec notamment un climat politique qui est quand même assez chahuté ?
08:30Alors oui, là aussi, c'est assez intéressant de voir que l'emploi résiste.
08:35C'est aussi à mettre en perspective, quelque part, avec les marges, le taux de marge des entreprises.
08:40Vous l'avez vu ce matin, de nouveau, une publication plutôt positive,
08:44dans le sens où le taux de marge des entreprises rebondit un petit peu au troisième trimestre.
08:49Et là aussi, il faut, je crois, analyser l'évolution des défaillances d'entreprises,
08:53au regard de ce qui s'est passé ces dernières années, des aides garanties par l'État,
08:57les prêts garantis par l'État, qui ont finalement permis à des entreprises de ne pas faire défaut,
09:02ce qu'on appelle les entreprises zombies, entre 2020 et 2022.
09:05Et aujourd'hui, ces entreprises, bien, font défaut et donc conduisent les faillites
09:09à un niveau exceptionnellement élevé en France.
09:12Mais quand on regarde plus dans le détail, finalement, les faillites qui sont davantage liées à la conjoncture,
09:16donc ces entreprises qui, in fine, font faillite parce que la croissance est trop molle,
09:20eh bien, il n'y en a pas tant que ça.
09:22Donc certes, le chiffre de faillite est très, très, très élevé,
09:25mais on ne détruit pas tant d'emplois que ça en ce moment en France.
09:28Donc ça aussi, c'est plutôt une bonne nouvelle.
09:30Et ça vient expliquer qu'on est, finalement, un petit rebond de la consommation.
09:33Et on le voit encore ce matin.
09:34D'ailleurs, on a eu les données de conso qui ont été publiées, elles aussi, à 8h45.
09:39Et sur un mois, la consommation rebondit de 0,4%.
09:42Le chiffre attendu, c'était 0,2 dans les services,
09:46comme d'ailleurs dans les biens manufacturés ce matin.
09:48Donc c'est une bonne nouvelle.
09:49En conclusion, comment aujourd'hui, vous pouvez dessiner un petit peu le tableau,
09:53l'image de la France, la carte postale,
09:55avec un taux d'épargne, on l'a vu encore cette semaine,
09:58qui est proche de plus haut historique, un emploi qui tient plutôt bien.
10:01On détaille 0,3% en glissement annuel sur le troisième trimestre d'après l'INSEE.
10:06Et donc une inflation qui n'est pas absente,
10:08mais en tout cas qui commence très sérieusement à se tasser.
10:12La photo telle qu'on la voit, c'est quand même la résilience de l'économie française.
10:15Ça, c'est une crise politique qui est majeure.
10:17On aurait pu craindre que la croissance française décroche.
10:21A priori, ce n'est pas le cas.
10:22Vous avez cité le taux d'épargne,
10:23mais le taux d'épargne a baissé au troisième trimestre de 0,3 points.
10:26Donc là aussi, quelque part, c'est à mettre en lien avec des ménages
10:31qui reconsomment et qui puisent un petit peu dans leur épargne.
10:34Alors pourquoi est-ce qu'ils font ça ?
10:35Ils font ça aussi parce que les produits de placement offrent des taux d'intérêt
10:38qui sont moins avantageux avec la BCE qui baisse ces taux.
10:41Et finalement, vous avez ces ménages qui reviennent consommer
10:43et qui petit à petit réalimentent la pompe
10:46en permettant aussi aux entreprises d'avoir une augmentation de leur marge.
10:49Donc finalement, le cercle vertueux que nous économistes
10:53ont prévoyé il y a un an et qui n'est pas arrivé à cause d'une crise politique,
10:56eh bien, il se met petit à petit en place.
10:59Mais évidemment, la forte incertitude actuelle
11:01diminue la force de frappe de ce cercle dont je parle.
11:05L'année prochaine, il y a un pays qui est attendu au tournant dans la zone euro.
11:08C'est bien sûr l'Allemagne avec le plan de relance.
11:11Quelles sont vos perspectives,
11:13que ce soit pour l'Allemagne mais également pour la BCE ?
11:16Est-ce qu'aujourd'hui, avec une inflation qui commence à se tasser,
11:18notamment en Allemagne, en France,
11:20ça peut ouvrir la voie à une ou deux baisses de taux l'année prochaine ?
11:24Ben oui, Etienne.
11:25Alors là, vous avez bien résumé notre pensée au Crédit Mutuel Arcaire.
11:29Effectivement, nous, ce que nous anticipons,
11:31c'est que la croissance allemande l'année prochaine
11:33pourrait un petit peu plus se décevoir qu'anticipée par le consensus.
11:36Une croissance relativement solide, anticipée au-dessus de 1%,
11:39alors que je le dis, mais depuis 2019,
11:42la croissance allemande n'a pas progressé.
11:44Sur les six dernières années, en niveau,
11:46vous avez aujourd'hui une stagnation de la croissance allemande.
11:49Alors certes, le déficit public allemand l'année prochaine
11:51devrait être de 4% contre 3% cette année,
11:54donc permettre un léger rebond de cette croissance,
11:56mais nous, nous l'anticipons bien plus léger qu'anticipée.
11:59Et de fait, du coup, Christine Lagarde aujourd'hui,
12:02qui marque une pause dans ces baisses de taux,
12:04parce qu'elle veut voir l'impact des baisses récentes
12:06des taux directeurs de la BCE sur l'économie globale de la zone euro,
12:10donc à savoir l'Italie, l'Espagne, la France et l'Allemagne,
12:13eh bien Christine Lagarde, dans quelques mois,
12:14elle pourrait revenir en arrière et dire
12:16finalement l'impact de ces baisses de taux n'est pas si élevé sur l'activité.
12:20Et vous l'avez dit, l'inflation, par ailleurs,
12:22elle commence à décevoir et pourrait passer bien en dessous
12:26de la type de la BCE, je redis 2%, au premier semestre 2026.
12:30Et dans ce contexte, nous, aux côtés du Crédit Mutuel Arcaire,
12:33nous anticipons deux baisses de taux de plus de la part de la BCE.
12:37Donc son taux de dépôt passerait de 2 à 1,5%
12:40au courant du premier semestre 2026.
12:43Donc ça, c'est une vision légèrement en décalage
12:45avec le marché qui aujourd'hui parie toujours
12:47sur une pause prolongée de la BCE en 2026,
12:50à 2% pour le taux de dépôt.
12:52Et Christine Lagarde, bien sûr, qui sera interrogée
12:54sur ces baisses de taux lors de la prochaine réunion
12:56qui se tiendra dans 15 jours.
12:58Merci beaucoup, Paul Chollet, de nous avoir accompagné ce matin,
13:00chef économiste du Crédit Mutuel Arkea
13:02et membre du comité stratégique de BSI Economics,
13:05afin de revenir à chaud, donc, sur ces chiffres de l'INSEE
13:08qui ont été publiés ce matin, 9h13, sur BFM Business.
13:11Tout de suite, on va jeter un coup d'œil à la séance du jour.
13:13Une séance à tonne, comme hier, décidément.
13:17Quand les Américains ne sont pas là,
13:19le CAC 40 se cherche un petit peu une direction.
13:21Plus 0,1% pour la Bourse de Paris,
13:24très légèrement au-delà des 8100 points,
13:26à 8109 points.
13:27Pour décrypter avec nous cette séance,
13:29c'est Alexandre Ledrogoff par téléphone,
13:31responsable de l'analyse technique chez Porzampart.
13:33Bonjour Alexandre Ledrogoff.
13:35Quels sont les niveaux techniques que vous surveillez
13:37ce matin à la Bourse de Paris ?
13:39Alors, tout d'abord, un premier constat.
13:40Depuis le début de la semaine,
13:42le marché parisien est en phase de reprise haussière,
13:45grâce notamment aux espoirs de l'instauration
13:47d'une paix en Ukraine et d'une politique monétaire
13:49plus accommodante de la part de la Fed.
13:51Sur cette reprise haussière,
13:53le niveau que je surveille à très court terme,
13:55c'est la zone des 8109 points,
13:57donc le niveau sous lequel le marché parisien
13:59est en train de travailler cette résistance.
14:03Mais je m'attends plutôt à son dépassement.
14:05Et son dépassement permettrait une poursuite
14:08de la hausse du marché parisien
14:09vers la zone des 8227 points.
14:12Donc c'est un gap que l'on a assez ouvert
14:14sur la séance du 14 novembre,
14:15avant un éventuel test de la résistance majeure
14:18autour des 8 260 points.
14:20Au final, c'est plutôt un scénario de rallye
14:22de fin d'année qui, je pense,
14:23est en train de progressivement se mettre en place
14:25sur la Bourse de Paris.
14:26Le sujet, c'est les taux encore et toujours,
14:29avec notamment un marché qui anticipe de plus en plus,
14:31au-delà des 80%, une baisse de taux en eau en décembre
14:35de la part de la Fed, de la Banque centrale américaine.
14:37Tout ça a des répercussions notamment sur l'once,
14:40l'once d'or qui retrouve les 4200 dollars.
14:42On est à 42121 dollars à l'instant.
14:44Oui, alors, l'or, ce marché connaît une phase de pause
14:49depuis octobre dernier,
14:50et l'inscription d'un sommet historique
14:51à 4381 dollars l'once.
14:54Alors graphiquement, cette pause a pris la forme
14:56d'un triangle symétrique dans notre jargon,
14:59et actuellement, les cours semblent s'extirper
15:01par le haut de cette structure graphique.
15:03Donc c'est de bonne augure pour les prochaines séances.
15:07Ça devrait relancer la dynamique haussière de moyen terme
15:09qui est en place depuis plusieurs trimestres,
15:11et on devrait pouvoir renouer avec ces tops historiques,
15:15voire même les dépasser dans un second temps.
15:17Côté des valeurs, à suivre ce matin,
15:19Kering qui progresse de 0,4%.
15:22Des informations de Bloomberg qui évoquent
15:24l'arrivée d'un nouveau directeur financier
15:26qui viendrait de chez Renault.
15:28Le titre Kering est à la porte des 300 euros.
15:30Nous sommes à 297,50 euros.
15:33Bon, si on dézoome, c'est pas très beau,
15:34mais si on regarde cette année,
15:35c'est quand même un très beau parcours
15:37pour la maison mère de Gucci.
15:38Oui, tout à fait.
15:39Alors Kering, c'est tout d'abord un titre
15:41que l'on apprécie chez Porzampart,
15:43et graphiquement, c'est une valeur
15:45qui opère à un renversement haussier
15:47sur les derniers mois.
15:49Les cours évoluent à présent
15:50au-dessus de leur moyenne mobile
15:52à 50 jours et 200 jours,
15:53après s'être également croisés à la hausse.
15:55Donc ça, c'est un signal très positif.
15:57Et ces éléments techniques, en fait,
15:58militent pour une poursuite de la hausse
16:00en direction de deux résistances.
16:02La première située vers 325 euros
16:04et la suivante vers 354 euros.
16:07297,50 pour ce titre,
16:08Kering, une hausse de 0,4%.
16:11Merci beaucoup, Alexandre Le Drogoff,
16:12de nous accompagner ce matin,
16:13responsable de l'analyse technique
16:15chez Porzampart,
16:16pour faire un point sur le CAC 40,
16:18qui est en très légère hausse,
16:20quasi stable depuis l'ouverture,
16:21sur l'once d'or,
16:22et donc sur Kering,
16:23qui fait l'actualité aujourd'hui.
16:24Je vous rappelle que dans un quart d'heure,
16:25on parlera de Trigano,
16:27qui a publié ses résultats mercredi soir.
16:29Son patron sera avec nous.
16:31Hier, c'était la star du jour en bourse,
16:32Trigano,
16:33qui a clôturé hier soir
16:34sur une hausse de plus de 16%.
16:36Le titre,
16:37allez, baisse de 1,7%.
16:39Nous sommes très légèrement
16:40sous les 170 euros pour Trigano,
16:42à 168,50 euros.
16:44Nous reviendrons dans cette publication
16:46dans une dizaine de minutes,
16:47mais juste avant,
16:48c'est l'intelligence artificielle
16:50qui est avec nous,
16:51avec notamment Julien Léguenouk.
16:54Julien Léguenouk,
16:55fondateur de Taranis.
16:56Bonjour Julien Léguenouk.
16:58Bonjour M. Braque,
16:58merci pour votre invitation.
16:59Merci à vous d'être là ce matin.
17:01Taranis,
17:02qui est une maison
17:02qui est basée à Genève.
17:04Vous suivez de très près
17:04ce qui se passe
17:05dans l'intelligence artificielle.
17:07Ce qui est amusant,
17:08c'est qu'à chaque fois
17:08que vous venez sur ce plateau,
17:09il y a des nouveaux sujets
17:10qui émergent,
17:11parce qu'en fait,
17:11les choses bougent très vite
17:14on voit notamment un titre Nvidia
17:16qui baisse de près de 10%
17:18sur l'ensemble du mois de novembre,
17:20des doutes sur OpenAI
17:21et puis dans le même temps,
17:23de nouveaux acteurs qui émergent.
17:25Quand on regarde le Nasdaq comme ça,
17:26on se dit oui,
17:27bon, on est toujours proche des records,
17:28ça se passe très bien,
17:29mais dans les indices,
17:30il y a quand même
17:30un chassé-croisé impressionnant.
17:32Oui, beaucoup de polarisation,
17:34énormément d'annonces.
17:35C'est vrai qu'on s'était vu
17:36début octobre,
17:38il y avait eu déjà
17:38toutes les annonces fracassantes
17:40d'OpenAI
17:40à la suite,
17:42des suites de laquelle d'ailleurs
17:43Sam Altman a perdu
17:45beaucoup de crédibilité
17:46du fait de financements
17:47dont on ne sait pas tellement
17:49comment ils vont être faits.
17:50Donc, je rappelle,
17:50il y a eu 100 milliards pour AMD,
17:52300 milliards pour Oracle,
17:54100 milliards pour Nvidia,
17:55c'était ce qu'avait annoncé Sam Altman.
17:57Depuis, il y a eu
17:58beaucoup d'autres annonces,
17:59donc énormément,
18:00effectivement,
18:01de news flow.
18:03Et puis,
18:03la très grande annonce récente,
18:04c'est effectivement
18:05Alphabet
18:06qui rentre sur les plates-bandes
18:07de Nvidia.
18:08donc,
18:10beaucoup de questions
18:11par rapport à ça.
18:12Et il risque d'y avoir
18:13des parts de marché
18:13qui partent
18:15donc
18:15des cartes graphiques,
18:18donc la spécialité
18:19d'Nvidia
18:20vers des puces dédiées,
18:21ce qu'on appelle
18:22les TPU.
18:22Oui, c'est ça.
18:23Maintenant,
18:23on parle beaucoup moins
18:24des fameuses GPU,
18:25qui sont les fameuses cartes graphiques
18:26de Nvidia,
18:27mais de plus en plus
18:27des TPU.
18:28Si aujourd'hui,
18:29on doit résumer
18:30ces fameuses puces
18:31d'Alphabet
18:31qui sont produites
18:32avec Broadcom,
18:33comment on pourrait
18:34les identifier ?
18:35Elles sont moins chères ?
18:36Elles sont moins polyvalentes
18:38peut-être,
18:39mais pour l'usage
18:40notamment d'inférences,
18:42ça tourne plutôt bien,
18:43c'est ça ?
18:44Alors,
18:44vous avez bien résumé
18:46effectivement la problématique.
18:48J'aimerais rappeler
18:49que les GPU,
18:50au départ,
18:50personne n'a pensé
18:51que ça rentrerait
18:52dans les puissances
18:52de calcul des data centers
18:53et que ça remplacerait
18:54les CPU,
18:55donc les processeurs eux-mêmes.
18:58Donc,
18:58ça a été la grande surprise.
18:59Et là,
18:59c'est la nouvelle grande surprise
19:00avec effectivement
19:02des TPU.
19:03Donc,
19:03ça a été créé
19:04dès 2016
19:04par Alphabet.
19:06Ça faisait 10 ans
19:06qu'ils faisaient ça
19:08de leur côté,
19:09on ne savait pas tellement
19:09ce qui se passait.
19:10Et là,
19:11tout d'un coup,
19:11ils nous disent
19:11que le nouveau modèle
19:12Gemini 3.0
19:13aurait été fait
19:15avec ces nouvelles puces
19:17qui seraient
19:18beaucoup plus efficaces.
19:19Pourquoi ?
19:19Parce qu'elles ont
19:19ce qu'on appelle
19:20un système systolique.
19:24Donc,
19:24on load les data
19:25une fois au lieu
19:26de sans cesse
19:26demander
19:28au processeur
19:30d'aller demander
19:30à la mémoire
19:31de générer les données.
19:32Donc,
19:33c'est beaucoup plus efficace.
19:34On parle de 40 à 60 %
19:35plus efficace.
19:37Et donc,
19:37tout le monde
19:38est intéressé.
19:39Donc,
19:39Meta aurait fait
19:40des commandes.
19:41Pas seulement
19:41pour l'inférence
19:42comme on en avait
19:43parlé récemment,
19:44mais également
19:44pour l'entraînement
19:45des modèles eux-mêmes.
19:46Donc,
19:46je rappelle ça en deux temps.
19:48Entraînement
19:48et ensuite inférence.
19:50Donc,
19:51effectivement,
19:51peut-être un très gros marché
19:52et le multiple
19:54d'NVIDIA
19:54s'est fortement compressé.
19:55Et à l'inverse,
19:56Alphabet est devenue
19:57cette semaine
19:58la troisième capitalisation
19:59boursière mondiale
20:00avec aujourd'hui
20:02une capitalisation
20:02qui est proche
20:03des 4 000 milliards
20:04de dollars.
20:05Est-ce qu'aujourd'hui,
20:05le profil d'Alphabet
20:06est en train de changer ?
20:08Historiquement,
20:09encore cet été,
20:10même au printemps,
20:11personne n'en voulait.
20:12On parlait de Google
20:13qui allait être dépassé
20:13par l'IA.
20:14Aujourd'hui,
20:16Alphabet,
20:16on ne parle plus de Google.
20:17On parle de ses puces.
20:18On oubliait
20:19l'historique du métier
20:20d'Alphabet.
20:21Absolument.
20:21On est passé d'un multiple
20:23que ça devait être
20:24quelque chose comme
20:2416 ou 18 fois
20:25à la fin du premier semestre
20:27à 26 fois
20:28pour le multiple de PE
20:30pour l'année prochaine
20:30d'Alphabet.
20:31C'est ce qu'on appelle
20:32un re-rating
20:32assez important.
20:34On a même Hubert Schaier,
20:36M. Value
20:37qui est rentré
20:38dans Alphabet récemment.
20:40Warren Buffett.
20:41Changement complet
20:42de paradigme
20:42pour Alphabet.
20:44Mais là où ça peut être
20:45très grave pour Nvidia,
20:46même si je reste très positif
20:47parce qu'à mon avis,
20:47ça va prendre deux ans
20:48pour que tout le monde
20:49se familiarise avec ses TPU.
20:50Donc à mon avis,
20:51ça va plutôt être un sujet
20:512027
20:52pour le côté négatif
20:54d'Nvidia.
20:55Le risque,
20:56c'est que vous avez
20:57Anthropik,
20:58vous avez Microsoft,
20:59vous avez Tesla
20:59qui ont eux-mêmes
21:00tous un TPU.
21:01Donc peut-être
21:03que c'est le début
21:04de toute une liste
21:05en fait
21:06de concurrents pour Nvidia.
21:07Chez Taranis,
21:07aujourd'hui,
21:08comment vous constituez
21:09les portefeuilles
21:10sur cette thématique
21:11intelligence artificielle ?
21:12Il faut les tenir
21:13ces convictions en ce moment.
21:14Ce n'est pas évident.
21:15On a un marché
21:15qui est très mouvant.
21:16Oui, alors je pense
21:17que quand même dans l'ensemble,
21:17l'ensemble de l'intelligence
21:18artificielle va bénéficier.
21:21Donc à la fois
21:21les cloud providers
21:22qui ont tous réaccéléré
21:23lors du dernier trimestre,
21:25Azure,
21:25Google Cloud,
21:27Amazon Web Services.
21:29Les semi-conducteurs,
21:29on reste très très positifs,
21:32y compris Nvidia,
21:32même si on a un tout petit peu
21:33réduit.
21:34Et puis ensuite,
21:35on essaye d'aller trouver
21:36des petites niches
21:37comme par exemple
21:38les data fintech
21:39et dans d'autres domaines.
21:42Typiquement,
21:42c'est quoi ?
21:42C'est du Klarna,
21:43par exemple ?
21:44Des valeurs comme ça ?
21:45On est un peu plus défensif.
21:47On va sur des sociétés
21:48comme Nasdaq,
21:49les opérateurs boursiers,
21:50Nasdaq,
21:51Deutsche Bourse,
21:51Euronext,
21:52ou des titres vraiment disruptifs
21:54dans la santé
21:55comme par exemple
21:56Tempius AI.
21:57Pourquoi vous pensez
21:58qu'aujourd'hui,
21:58des acteurs boursiers
21:59comme Euronext,
22:00Nasdaq pourraient profiter
22:02de l'intelligence artificielle ?
22:03Oui,
22:04ils ont énormément
22:04de nouveaux produits
22:05pour permettre justement
22:07à tous les outils
22:08d'intelligence artificielle
22:09qui leverage
22:09les bases de données
22:11pour investir
22:11de façon systématique.
22:14Il y a un secteur
22:14sur lequel vous êtes prudent
22:15et ça m'intéresse,
22:16le secteur des softwares.
22:17C'est vrai que c'est compliqué
22:18pour ce secteur
22:19des logiciels
22:20qui pendant un temps
22:22a peut-être profité
22:24de l'intelligence artificielle
22:25et puis aujourd'hui,
22:26ça ne profite plus du tout
22:27à ce secteur.
22:28Il y a pas mal de doutes.
22:30Aujourd'hui,
22:30vous restez à l'écart des softs.
22:33Oui,
22:33alors là,
22:34c'est l'inverse du re-rating.
22:35C'est le de-rating.
22:36Donc effectivement,
22:37l'ensemble du secteur
22:39s'est fait un petit peu
22:41écraser cette année
22:42et les cas d'investissement
22:43des sociétés logicielles
22:45comme des sociétés internet
22:46sont tous un petit peu
22:47les mêmes,
22:47à savoir AI,
22:49opportunité ou menace.
22:50Le marché est plutôt
22:50en train de nous dire
22:51que c'est une menace.
22:52En fait,
22:52tout ce qui est digital
22:53pourrait se faire remplacer
22:54par un LLM,
22:55donc un Open AI,
22:56un Anthropic,
22:57un XAI ou un Mistral
22:58et ça se voit
23:00sur les multiples.
23:01Et à mon sens,
23:02si vous êtes Salesforce,
23:03Workday ou un autre
23:04et que vous voulez faire
23:06la compétition contre
23:07Open AI,
23:07vous avez peu de chances
23:08de gagner parce que
23:09les moyens de production
23:09pour prendre un terme marxiste,
23:11ils sont aujourd'hui
23:12chez les gros LLM
23:13et ça va être difficile
23:14d'avoir la même puissance
23:15de calcul.
23:16Et en une nuit,
23:18Open AI peut faire
23:19X milliards de lignes de code.
23:21Ça va être difficile
23:21pour les acteurs,
23:22je pense.
23:23Et en même temps,
23:23ces acteurs ont peut-être
23:24des datas propriétaires
23:26qui peuvent faire la différence.
23:27Tout à fait,
23:28c'est le point clé.
23:28Parce qu'à la fin,
23:29ce qui va compter,
23:30ce n'est pas forcément
23:30la technologie,
23:31c'est la data,
23:32c'est aujourd'hui
23:33quelles données
23:34vous avez sur vos clients,
23:36sur un métier précis.
23:38C'est cela qui va faire
23:38la différence.
23:39Oui, sauf que les SaaS,
23:40ils ont quand même
23:41un petit peu trop bénéficié
23:42de leur période
23:43un petit peu dorée.
23:44À l'époque où Marc Andressen
23:45disait que
23:45Software is eating the world,
23:47maintenant on dit
23:47que c'est le hardware
23:48qui mange le monde.
23:49Donc, bon,
23:50c'est un gros changement.
23:53Mais c'est vrai
23:53qu'ils ont un petit peu
23:53trop poussé sur leur
23:54pricing power
23:55et je pense qu'aujourd'hui
23:56les clients des SaaS
23:57en ont un petit peu assez
23:58de payer des sommes astronomiques.
24:00Mais effectivement,
24:01s'ils ont des données
24:01propriétaires,
24:02ils pourront se protéger.
24:03La question est ouverte.
24:04Dernière question
24:05sur des moteurs de recherche
24:07dans le secteur du voyage
24:08ou d'autres,
24:10notamment sites internet
24:11qui font de l'entre...
24:14qui mettent en relation
24:16aujourd'hui des entreprises
24:17avec des clients.
24:18Est-ce que ce sont des acteurs
24:19qui peuvent profiter
24:20de l'intelligence artificielle
24:21ou à l'inverse
24:22comme le secteur des softwares
24:23qui pourraient se retrouver
24:24disruptés du jour au lendemain
24:25par Chagipiti
24:26ou par d'autres moteurs ?
24:28C'est vraiment la bonne question
24:29parce qu'aujourd'hui
24:30c'est un des secteurs
24:30les plus matures d'internet.
24:31Donc, s'il y a disruption,
24:33ce sont les premiers
24:33sur la ligne.
24:35On voit qu'OpenAI
24:36cherche à faire
24:36un partenariat avec eux
24:37à la fois avec l'espèce
24:39d'Apple Store
24:39qu'ils ont créé
24:40et aussi bien
24:41dans l'intégration
24:42dans leur navigateur.
24:44Aujourd'hui,
24:44OpenAI ne cherche pas
24:45à les remplacer
24:45mais à faire des partenariats
24:46avec eux
24:47à leur proposer
24:47des outils
24:48pour bénéficier
24:49de l'AI
24:50mais il est fort possible
24:52aussi que demain
24:53on puisse directement
24:55booker son hôtel
24:56ou son vol
24:58directement avec l'AI
24:59sans passer par booking.
25:02Aujourd'hui,
25:03vraiment,
25:03la concurrence
25:05est de plus en plus féroce
25:06et là aussi
25:06le multiple s'est compressé,
25:08le marché est en train
25:08de nous dire
25:09qu'il y a un rift
25:10de disruption.
25:10Quelles sont vos valeurs
25:11préférées pour terminer
25:12chez aujourd'hui
25:13Taranis
25:14dans l'intelligence artificielle
25:15Julien Léguenouk ?
25:16Broadcom,
25:17NVIDIA
25:17font partie
25:18des deux favoris.
25:21Nous aimons
25:21également
25:22à ces niveaux-là
25:23Nebius
25:24qui est une société
25:25basée à Amsterdam
25:26côté au Nasdaq
25:27qui fait de l'infrastructure AI
25:28et nous aimons aussi
25:30des titres
25:31peut-être un petit peu
25:32plus petits
25:32comme Tempus AI
25:34ou les sociétés
25:35Data Fintech
25:36dont j'ai parlé tout le temps.
25:37Merci beaucoup
25:38Julien Léguenouk
25:39de nous avoir accompagné
25:39ce matin
25:40pour faire un point
25:40sur l'intelligence artificielle
25:42en bourse
25:42sur NVIDIA
25:43qui est l'un des perdants
25:45des indices
25:46sur l'ensemble
25:46de ce mois de novembre
25:47avec une baisse
25:48de près de 10%
25:49quand donc à l'inverse
25:50Alphabet
25:50est à la fête
25:51Idem pour Broadcom
25:53qui connaît
25:53un parcours
25:54spectaculaire
25:55je rappelle que vous êtes
25:55fondateur de Taranis
25:57très courte pause
25:57on se retrouve dans un instant
25:59il sera à 9h30
26:00nous parlerons
26:01d'un tout autre secteur
26:02le secteur du loisir
26:04avec notamment
26:04les camping-cars
26:05Trigano
26:06son patron sera avec nous
26:07sur ce plateau
26:08nous reviendrons
26:09notamment sur les résultats
26:10qui ont été publiés
26:11cette semaine
26:11et qui ont été applaudis
26:12en bourse
26:13puisque hier le titre
26:14Trigano était en hausse
26:14de plus de 16%
26:15Stéphane Gigou
26:16sera donc avec nous
26:17dans un instant
26:18et puis ensuite
26:19ça sera Damien Leda
26:20pour Galiléa M
26:21et Sylvain Goyon
26:22pour Montpensier-Arbevel
26:23qui seront dans le face-à-face
26:25à 9h40
26:26vous connaissez le rendez-vous
26:27deux visions croisées
26:28des marchés
26:29qu'à l'allocation
26:29pour cette fin d'année
26:31surtout pour 2026
26:32deux gérants de portefeuille
26:33donc qui vous livreront
26:34leurs convictions
26:35c'est dans un instant
26:36à tout de suite
26:37Et c'est parti pour
26:45Good Morning Market
26:46deuxième partie
26:47la tendance à la bourse de Paris
26:48le CAC 40
26:49qui est stable
26:49comme hier
26:508092 points
26:51reprise des cotations
26:52cet après-midi
26:53du côté des Etats-Unis
26:54pour rappel
26:54il n'y avait pas de séance
26:55hier avec Thanksgiving
26:56du côté des valeurs
26:58à suivre ce matin
26:59SMCP
27:00avec un changement
27:00d'actionnaire à suivre
27:01en tout cas
27:02les créanciers
27:02vendent leur participation
27:03le titre prend plus de 10%
27:05à 6,57 euros
27:06un nouveau directeur financier
27:08en tout cas
27:08c'est ce que croit savoir
27:09Bloomberg du côté
27:10de Kering
27:11en provenance de Renault
27:12ce titre qui est à la porte
27:14des 300 euros
27:14à 298,20 euros
27:16et puis du côté
27:17des devises
27:18on a un euro dollar
27:19qui est toujours à la porte
27:20des 1,16
27:20à 1,15,81
27:22tout de suite
27:22on va parler de Trigano
27:23qui a publié ses résultats
27:25cette semaine
27:25Focus du jour
27:28vous en avez l'habitude
27:28chaque vendredi
27:29avec un patron
27:30qui vient avec nous
27:31en plateau
27:32pour parler un petit peu
27:33de ses perspectives
27:33de son entreprise
27:34et ce matin
27:35c'est Stéphane Gigou
27:36président du directoire
27:37de Trigano
27:37bonjour Stéphane Gigou
27:38bonjour c'est vrai
27:39merci d'être avec nous
27:40ce matin
27:41en effet vous avez publié
27:42vos résultats annuels
27:43vous êtes sur un exercice
27:45décalé
27:45c'était mercredi
27:46la bourse a apprécié
27:47hier votre titre
27:48a pris de plus de 16%
27:49alors quand je regarde
27:50un petit peu
27:51les notes des analystes
27:52ils sont rassurés
27:52par votre génération
27:53de flux de trésorerie
27:54pour faire simple
27:55il y a eu beaucoup
27:56de déstockage
27:56ces dernières semaines
27:57donc ça donnait
27:58un petit peu
27:58une bouffée d'air
27:59alors effectivement
28:00nous avons publié
28:01mercredi soir
28:03notre résultat
28:04notre exercice décalé
28:05qui se clôture
28:06au 31 août
28:08et cet exercice
28:10est marqué
28:10par un fort
28:12retour de génération
28:13de trésorerie
28:14avec un swing de BFR
28:16important
28:16par rapport
28:17aux deux exercices
28:17précédents
28:18deux exercices
28:19précédents
28:19avaient été marqués
28:20par un changement
28:23stratégique
28:23chez Trigano
28:24nous avions développé
28:25un réseau
28:26de distribution
28:27qui avait demandé
28:29du BFR
28:29et l'exercice 2024
28:31qui avait été marqué
28:32par des phénomènes
28:33de surstock
28:34liés à l'arrivée
28:36de châssis
28:36et de changements
28:37de normes
28:38d'homologation
28:39qui ponctuellement
28:41avaient amené
28:41à une augmentation
28:43de nos stocks
28:44et donc
28:44à une baisse de BFR
28:46de plus de 300 millions
28:47d'euros
28:47sur l'exercice
28:482025
28:49BFR c'est le bon
28:50besoin en fond de roulement
28:51voilà c'est ça
28:52du côté aujourd'hui
28:53de votre situation
28:54vous êtes leader en Europe
28:55vous réalisez
28:5630% de votre chiffre d'affaires
28:57en France
28:5820% en Allemagne
28:5913% au Royaume-Uni
29:00aujourd'hui
29:01vous êtes plutôt confiant
29:02pour l'exercice
29:03qui s'ouvre
29:04la demande est là
29:05aujourd'hui
29:05vous voyez
29:06chez les concessionnaires
29:07des commandes qui affluent
29:08alors depuis
29:09depuis 20 ans
29:10la demande
29:10pour le véhicule de loisir
29:12est en constante croissance
29:13et depuis le Covid
29:15ça continue
29:16nous avons de plus en plus
29:18de clients
29:18qui sont attirés
29:20par ce mode de vie
29:21qui est le véhicule de loisir
29:23qui permet d'avoir
29:23un mode de vie proche
29:24de la nature
29:25simple économique
29:26notre client cible
29:27c'est un jeune retraité
29:28un pré-retraité
29:29qui a des économies
29:31et qui veut avoir
29:33une manière
29:34de passer ses loisirs
29:35différentes de sa vie
29:36et nous savons qu'en France
29:37ils passent à peu près
29:3770 nuits par an
29:39dans leur véhicule
29:41avec aujourd'hui
29:42un camping-car
29:43le prix moyen
29:43c'est entre 70 et 90 000 euros
29:45c'est ça
29:46c'est sensiblement plus bas
29:48sensiblement plus bas
29:49les fourgons aménagés
29:50ça également
29:50on en reparlera dans un instant
29:52c'est un nouveau modèle
29:53qui s'ouvre également pour vous
29:54avec des modèles
29:55qui permettent aujourd'hui
29:57d'aller plus facilement
29:58dans certaines villes
29:59par exemple
30:00les hausses de prix
30:01ont été importantes
30:02comme pour beaucoup de secteurs
30:04depuis la pandémie de 2019
30:06comment aujourd'hui
30:07les prix se comportent ?
30:09Est-ce que ça se calme un petit peu
30:11du côté des intrants
30:12puis également
30:12pour vos prix de vente ?
30:14Bien entendu
30:14les intrants étaient fortement impactés
30:16par les pénuries
30:17par les phénomènes d'inflation
30:18maintenant
30:19notre travail
30:20en tant qu'entreprise
30:21est de travailler
30:22pour réduire
30:23réduire ses coûts
30:24nous avons travaillé
30:25pour réduire nos coûts
30:27pour reconcevoir nos produits
30:28parce que notre stratégie
30:29est de proposer
30:30des véhicules de loisirs
30:31à des prix abordables
30:33donc pour les fourgons aménagés
30:34à partir de 50 000 euros
30:36et pour des vrais camping-cars
30:37à moins de 60 000 euros
30:39notre stratégie
30:40est de pouvoir attirer
30:40des nouveaux clients
30:41par un produit
30:42qui soit bien équipé
30:44attractif
30:45mais aussi bien positionné en prix
30:47Comment vous regardez
30:48aujourd'hui
30:48le marché européen
30:50dans un contexte
30:51où il y a des crises politiques
30:52que ce soit au Royaume-Uni
30:54en France
30:54ou ailleurs
30:55est-ce que ça joue un petit peu
30:56sur le moral des ménages
30:57sur le comportement d'achat
30:58d'autant plus
30:59qu'on a aujourd'hui
31:00des taux d'intérêt
31:00qui certes baissent
31:01mais qui ne sont plus
31:02au niveau d'il y a 4-5 ans
31:03est-ce que ça change
31:04sur la dynamique des ventes ?
31:06Il est indéniable que
31:07des taux d'intérêt élevés
31:08et un contexte
31:10on va dire
31:11psychologique
31:12politique
31:13géopolitique
31:14compliqué
31:15même économique
31:16compliqué
31:17est forcément
31:18un sujet
31:19à suivre
31:20avec attention
31:20néanmoins
31:21ce que nous observons
31:22c'est que nos clients
31:23sont dans une tranche d'âge
31:25où ils veulent profiter
31:26de la vie
31:26ils ont des économies
31:28et si vous avez 60 ans
31:30qui est l'âge moyen
31:30d'achat de nos véhicules
31:32et que vous êtes en bonne santé
31:33et que vous avez envie
31:35d'acheter un véhicule
31:36d'eau-lésir
31:36vous n'allez pas attendre
31:3710 ans
31:37pour passer à l'acte
31:38donc aujourd'hui
31:39c'est un petit peu
31:39ce que nous voyons
31:40dans ce contexte
31:41qui est très compliqué
31:42Il y a un an
31:42vous avez finalisé
31:43l'acquisition
31:44des mobilhommes
31:45de Beneteau
31:46ça a vraiment boosté
31:47votre activité
31:48sur l'activité
31:50mobilhommes
31:50comment ça se tient
31:52aujourd'hui
31:52ce marché
31:53dans un contexte
31:54où certains compings
31:55ont levé un petit peu
31:56le pied sur leur commande
31:58ça s'est vu notamment
31:58dans vos résultats
32:00Absolument
32:00il y a trois
32:02nous avons pris
32:03une décision stratégique
32:04de nous développer
32:05dans le mobilhome
32:06nous considérons
32:06que c'est
32:07de produits
32:08tout à fait cohérents
32:09par rapport
32:09aux attentes des clients
32:10de vacances
32:11plus proches
32:12de la nature
32:13et à la fin
32:15plus agréables
32:16pour une famille
32:17ce choix
32:19c'est porté
32:19par l'achat
32:20de Biohabitat
32:20nous avons eu
32:22une très longue procédure
32:23avec l'autorité
32:23de la concurrence
32:24qui apparemment
32:25voyait de mauvais oeil
32:26que des industriels français
32:27continuent à développer
32:28leur activité
32:29l'exercice 2025
32:31a été marqué
32:32par un phénomène
32:34assez clair
32:35que vous avez cité
32:35c'est que la saison
32:36estivale 2024
32:37n'a pas été bonne
32:38pour les terrains
32:39de camping
32:4024
32:4025 a été bonne
32:41mais 24
32:42n'a pas été bonne
32:42nous avons eu
32:43à l'époque
32:43des taux d'intérêt
32:44élevés
32:44les mobiles
32:45sont achetés
32:46avec des formes
32:47de crédit bail
32:47à 7 ans
32:48et le contexte politique
32:50était nouveau
32:51donc les investisseurs
32:52avaient levé le pied
32:53sur leurs investissements
32:53je dirais que
32:54à ce jour
32:55cette année
32:56après une saison
32:58estivale 2025
32:59bonne pour eux
33:01une stabilisation
33:02des taux d'intérêt
33:03en légère baisse
33:04et on va dire
33:05une certaine résilience
33:06face à la situation
33:07politique française
33:08les investisseurs
33:09sont en train de revenir
33:10ce n'est pas une partie
33:11majoritaire
33:12de votre activité
33:13loin de là
33:14c'est moins de
33:14moins de 10%
33:15moins de 10%
33:16moins de 10%
33:17même des ventes
33:17chiffre d'affaires
33:183,3
33:193,6 milliards
33:21même précisément
33:21pour le chiffre d'affaires
33:22annuel
33:23c'est quoi demain
33:24le camping-car
33:25de demain
33:25est-ce que c'est un camping-car
33:27électrique
33:27quelles sont aujourd'hui
33:28les nouveautés
33:29quelles sont les grandes tendances
33:30pour ces prochaines années
33:31les tendances sont
33:32sans aucun doute
33:33à la sobriété
33:34et à l'économie
33:36mais surtout
33:37à avoir des produits
33:37de plus en plus abordables
33:39comme je vous disais
33:40nous voulons élargir
33:41notre base de clientèle
33:43donc c'est
33:44avoir des offres complètes
33:46des produits complets
33:47des produits plus
33:48plus
33:49plus
33:50plus
33:50plus écologiques
33:51si vous voulez
33:52dans certains vues
33:52donc l'électrique
33:53arrivera un jour
33:54c'est quelque chose
33:54qui est en développement
33:55là nous nous appuyons
33:56sur nos constructeurs
33:58de châssis
33:59qui sont en train
34:00de préparer des produits
34:00pour nous
34:01nous sommes en relation
34:02très proche
34:03mais c'est compatible
34:03parce qu'aujourd'hui
34:04forcément il y a un problème
34:05d'autonomie
34:05dire un camping-car
34:06qui a 100, 200, 300 km
34:08d'autonomie
34:09ça ne répond pas
34:09à tous les besoins
34:10est-ce qu'aujourd'hui
34:11on peut arriver
34:11à une technologie
34:12assez mature
34:13pour arriver
34:15sur ce marché
34:16des camping-cars ?
34:17alors nous avons obtenu
34:18déjà dans le nouveau
34:19règlement du nouveau
34:20permis de conduire
34:20qui a été émis
34:22le mois dernier
34:23au sein de l'Union Européenne
34:24la possibilité
34:25pour les camping-cars
34:26d'arriver à 4,25 tonnes
34:27nous avons une forme
34:29on est disons
34:31de neutralisation
34:32du poids de la batterie
34:34si vous voulez
34:34par rapport
34:35au poids du véhicule
34:36et aujourd'hui
34:37les constructeurs
34:38sont en train
34:38de travailler
34:39pour des véhicules
34:40qui soient compatibles
34:41avec l'utilisation
34:41de nos clients
34:42à savoir que nos clients
34:43utilisent des véhicules
34:44pour des loisirs
34:45donc ils n'ont pas
34:46un parcours
34:48prédéfini
34:48stressant
34:50comme on peut avoir
34:51pour une automobile
34:51donc pour eux
34:52sûrement une autonomie
34:53à 400 km
34:54est tout à fait compatible
34:55avec ce que nous voyons
34:56aujourd'hui
34:57dans leur utilisation
34:58Est-ce qu'un recentrage
34:59des marques
35:00est d'actualité
35:01parce que c'est vrai
35:01qu'on parle du groupe
35:02Trigano
35:02mais vos camping-cars
35:03ne sont pas vendus
35:04sous la marque Trigano
35:05typiquement
35:05c'est Chausson, Challenger
35:07Adria, etc
35:07vous avez des dizaines de marques
35:08est-ce qu'il ne serait pas
35:09plus judicieux
35:10de les fusionner
35:11pour en avoir un petit peu moins
35:12d'avoir un portefeuille
35:14un peu plus lisible peut-être
35:15Nous sommes multilocales
35:17donc en fait
35:18nous sommes les champions
35:18dans chaque pays d'Europe
35:20nous sommes présents
35:21que sur les pays européens
35:22et nous avons les marques
35:23les plus emblématiques
35:24de chaque marché
35:25donc en Espagne
35:26nous avons des marques espagnoles
35:27en Italie
35:27nous avons des marques italiennes
35:29et ainsi de suite
35:29en Grande-Bretagne pareil
35:30et nous pensons
35:31que c'est la bonne stratégie
35:32pour Trigano
35:33Merci beaucoup
35:33de nous avoir accompagné
35:34ce matin Stéphane Gigou
35:36je rappelle que vous êtes
35:36président du directoire
35:37de Trigano
35:38merci de nous avoir accompagné
35:39ce matin pour revenir
35:40sur les résultats annuels
35:41qui ont été publiés
35:42cette semaine
35:43et qui ont donc été salués
35:44en bourse
35:45avec un titre qui a pris
35:46plus de 15%
35:47hier soir à la clôture
35:48en 9h39 sur BFM Business
35:50tout de suite
35:50c'est l'heure du face à face
35:53Vous avez l'habitude
35:54de ce rendez-vous
35:55chaque matin sur BFM Business
35:56à 9h40
35:57deux visions croisées
35:58avec Sylvain Goyon
35:59en plateau
36:00gérant action
36:00chez Montpensier Arbevel
36:01Bonjour Sylvain
36:02Merci de nous accompagner
36:03ce matin
36:04avec Damien Leda
36:05directeur de la gestion
36:06de Galilée Asset Management
36:08On parlait de l'intelligence
36:10artificielle
36:10au début de cette émission
36:11c'est vrai qu'il se passe
36:13beaucoup de choses
36:13dans l'IA
36:14aujourd'hui
36:14Damien Leda
36:15si on doit faire un petit bilan
36:16de ce mois de novembre
36:17c'est vrai qu'aujourd'hui
36:19dans vos portefeuilles
36:21j'imagine que
36:22l'IA a basculé
36:23quelques positions
36:24en tout cas
36:24il y a eu du mouvement
36:26il y a eu de la volatilité
36:26sur certains titres
36:27Tout à fait
36:28le moins que l'on puisse dire
36:29c'est que ça va
36:30très très vite
36:30dans l'intelligence artificielle
36:32et on aperçoit
36:34des rotations
36:34finalement
36:35entre les Mag7
36:36certaines prennent le relais
36:38d'autres
36:39je pense notamment
36:40à Alphabet
36:41on se rappelle
36:41il y a à peine
36:439 mois de ça
36:44Alphabet était censé
36:45être le perdant
36:46finalement de l'IA
36:48avec d'énormément
36:49de doutes
36:49sur la capacité
36:50à monétiser
36:51aussi Gemini
36:52face à la concurrence
36:53de GPT
36:54et finalement
36:55aujourd'hui
36:56qu'est-ce qu'on s'aperçoit
36:56Gemini 3 Pro
36:57est la meilleure IA
36:58sur le marché
36:59et ChatGPT relégué
37:00à la troisième place
37:01juste derrière
37:01Anthropik également
37:02donc ça va très vite
37:04et Nvidia consolide
37:06Alphabet Progress
37:07a quasiment doublé
37:08en 9 mois
37:09et malgré tout ça
37:10ça traite encore
37:11à 27 fois les profits
37:12c'est pas excessif
37:14on n'est pas du tout
37:15dans un territoire de bulles
37:17comme on peut l'entendre
37:18parfois
37:18il y a des excès
37:19des excès de valorisation
37:21et c'est en train
37:22de se corriger un petit peu
37:23donc nous on juge
37:24que c'est plutôt sain
37:25et si ça venait
37:26à se poursuivre
37:27un petit peu
37:27ça pourrait offrir
37:28des points de renforcement
37:29sur la thématique
37:30Aujourd'hui
37:31quelle est la part
37:32de l'IA
37:32dans vos portefeuilles
37:33chez Galilée
37:34parce que j'imagine
37:35que vous avez
37:35beaucoup de questions
37:36qui vous interrogent
37:37sur l'intelligence artificielle
37:38est-ce qu'on est sur une bulle
37:39ou pas
37:39bref chacun a son avis
37:41et vous au milieu de tout ça
37:42vous devez conseiller
37:43au mieux vos clients
37:44Exactement
37:45alors on construit
37:46des portefeuilles
37:46multi-thématiques
37:47et dans ces portefeuilles-là
37:49on a en moyenne
37:50une dizaine de thématiques
37:51ce qui fait que l'IA
37:52peut représenter
37:53à peu près 10%
37:5410% des portefeuilles
37:56on a eu tendance
37:57à écréter un petit peu
37:58face à ces valorisations
37:59excessives
38:00mais néanmoins
38:01on reste positionné
38:02après c'est une question
38:03d'horizon d'investissement
38:06et de tempérament au risque
38:07si on a 30 ou 40%
38:09de son portefeuille
38:10exposé à l'IA
38:11c'est peut-être
38:12un peu beaucoup
38:12il faut peut-être
38:13un petit peu réduire
38:14la voilure
38:14mais lorsqu'on est
38:15aux alentours de 10%
38:16nous on juge que c'est
38:16confortable
38:17et on le maintient
38:18à un horizon moyen terme
38:20Dans un instant
38:20nous parlerons du secteur
38:21de la santé
38:22mais juste un mot
38:23quand même aujourd'hui
38:23Sylvain Goyon sur l'IA
38:25bon ce mois de novembre
38:27va se terminer sur les indices
38:28c'est un petit peu
38:28un mois de pause
38:29quand on regarde
38:30les grands indices américains
38:31ou encore le CAC 40
38:32on est sur du zéro plus à peine
38:35comment aujourd'hui
38:36vous regardez ce secteur
38:37de l'intelligence artificielle
38:39avec les grands acteurs
38:40et puis ensuite peut-être
38:40on en reviendra
38:41au secteur de la santé
38:42et puis tous les secteurs
38:43qui peuvent profiter
38:44un petit peu de cette IA
38:45En fait pour rebondir
38:46sur ce que vient de dire Damien
38:48l'IA ce qui est très intéressant
38:50c'est qu'effectivement
38:50on a des mouvements
38:51qui sont extraordinairement rapides
38:52mais aujourd'hui
38:54je dirais qu'en fait
38:55ce qui nous intéresse également
38:56c'est le fait que ce secteur
38:57a tendance à déborder
38:58même au niveau macroéconomique
38:59et je m'explique
39:01quand on regarde aux Etats-Unis
39:02la composante en fait
39:03qu'apporte l'IA
39:04à la croissance globale du PIB
39:06ça a été absolument majeur
39:08cette année
39:08l'an prochain
39:09ça sera déjà
39:09beaucoup moins important
39:10donc dans la croissance bénéficiaire
39:12on sait que
39:12quand même quelque part
39:14ce secteur qui était très central
39:16va peut-être peser
39:17un petit peu moins lourd
39:17donc ça pose la question
39:18finalement
39:19de la nécessité
39:20de diversifier les portefeuilles
39:21on a eu une concentration
39:22aussi très très nette
39:24autour de quelques noms
39:24aux Etats-Unis
39:25on le voit
39:26ces quelques noms
39:27la question qui se pose aujourd'hui
39:28c'est
39:28seront-ils des gagnants
39:29sur le très long terme
39:30en fait
39:31et peut-être qu'il est nécessaire
39:32aussi de regarder
39:33au-delà de l'horizon classique
39:35Europe-Etats-Unis
39:36et de regarder
39:37exactement aussi
39:37ce qui se passe en Asie
39:38de ce côté-là
39:39quand on regarde les mouvements
39:41en fait
39:41en termes de technologie
39:42ça va très très vite
39:43il y a une vingtaine d'années
39:44toutes les technologies majeures
39:46étaient véritablement dominées
39:48par les Etats-Unis
39:48dans l'IA
39:49c'était vrai
39:49il y a encore 5 ans
39:50et bien aujourd'hui
39:51la Chine est en train
39:52de passer devant
39:52sur par exemple
39:53le téléchargement
39:54de nouveaux modèles
39:55de LLM
39:56et ainsi de suite
39:56donc le mouvement
39:57non seulement est très rapide
39:59à l'intérieur des zones géographiques
40:00que ce soit aux Etats-Unis
40:01mais également à la surface
40:02de la planète
40:03avec des nouveaux acteurs
40:04qui émergent
40:05de façon
40:05je dirais continue
40:07très rapide
40:08et qui sont capables
40:08de disrupter
40:09des industriels
40:10déjà installés
40:11d'où la question
40:12de la rentabilisation
40:13effectivement
40:14des investissements massifs
40:15qui ont été faits
40:16OpenAI
40:16qui n'est pas coté
40:17est un très bon exemple de ça
40:19et avec des doutes
40:19notamment sur OpenAI
40:21sur la valorisation actuelle
40:23sur la rentabilité
40:24qui est repoussée
40:26de mois en mois
40:27du côté de vos portefeuilles
40:29Sylvain Goyon
40:29comment aujourd'hui
40:30vous vous exposez
40:30à cette thématique
40:31de l'intelligence artificielle
40:33alors comme Damien
40:34nous avons plusieurs portefeuilles
40:35thématiques
40:36et en fait nous
40:37je dirais que la règle de base
40:38mais comme pour beaucoup de gérants
40:39c'est la diversification
40:40c'est pourquoi les thématiques
40:41sont extrêmement utiles
40:42pour arriver à jouer
40:43ce type de mouvement
40:45alors nous avons un fonds
40:46qui est spécialisé
40:47qui s'appelle Blockchain
40:48et qui comme son nom l'indique
40:49effectivement
40:50est centré autour
40:51des technologies
40:52de la Blockchain et de l'IA
40:53donc lui par définition
40:54son exposition
40:55est quasiment pure
40:56en fait à ce type de facteur
40:58dans un fonds
40:59en fait Global Trends
41:01nous avons également
41:01à peu près un quart
41:02du positionnement
41:04qui est autour des valeurs
41:05technologiques
41:06et de l'IA
41:06et puis en fait
41:07après ça
41:08la diffusion de l'IA
41:09elle est peut-être
41:10plus difficile à mesurer
41:11mais on la retrouve partout
41:12par exemple
41:13dans les fonds thématiques santé
41:14en fait
41:14le secteur de la santé
41:15est un des secteurs
41:16qui bénéficient plus
41:17de l'intégration de l'IA
41:18oui
41:19je vous vois étonné
41:20Etienne
41:20mais c'est une vérité
41:21notamment dans la MedTech
41:22on voit des choses
41:23très intéressantes
41:24mais il est difficile
41:25de le quantifier
41:25je dirais très précisément
41:26donc pour le coup
41:27ça diffuse partout
41:28mais si un investisseur
41:31souhaite s'exposer
41:31à cette thématique
41:32très particulière
41:33on a un véhicule
41:34qui est tout à fait
41:36construit pour cela
41:37Non je vous regarde
41:38un petit peu interloqué
41:39parce que quand je regarde
41:39la performance
41:40de l'Eurostock 600
41:41depuis le début de l'année
41:42l'Eurostock 600
41:43Health Care
41:43on est à 0%
41:44si je regarde depuis un mois
41:46bon on gagne 4%
41:47le S&P Health Care
41:49on est à plus 14%
41:50depuis le début de l'année
41:51donc au final
41:51ce ne sont pas tous
41:52les acteurs de la santé
41:53qui profitent de l'IA
41:54loin de là
41:54On est tout à fait d'accord
41:56mais alors bon
41:57je ne sais pas si on veut
41:59parler de la santé maintenant
42:00le rebond de la santé
42:01en fait est relativement récent
42:02sur les deux derniers mois
42:03la performance
42:04en fait par rapport au marché
42:05et c'est une très nette
42:06surperformance
42:06les origines de la sous-performance
42:08ne sont pas liées
42:09tellement à l'IA
42:10elles sont beaucoup plus liées
42:11à quelqu'un qu'on connaît bien
42:12qui s'appelle
42:13M. Donald Trump
42:14et en fait
42:14à toutes les disruptions
42:15qu'on a pu avoir
42:16au niveau gouvernemental
42:17notamment au niveau
42:18des agences de santé américaines
42:19et également
42:20en termes de régulation des prix
42:22et ça évidemment
42:23ça a fait craindre
42:24une baisse de la rentabilité
42:25de ce secteur
42:26les derniers accords
42:27qui ont été signés
42:28entre l'industrie pharmaceutique
42:29et l'administration américaine
42:30écartent le scénario du pire
42:32et à partir de là
42:33oui on a eu une remontée
42:34pour ce qui est de l'IA
42:35oui les acteurs medtech
42:37notamment américains
42:38je suis d'accord avec vous
42:39pour le coup
42:39sont très présents
42:40je ne citerai par exemple
42:42qu'un seul nom
42:42Intuitive Surgical
42:43vous les connaissez peut-être
42:44ce sont les leaders mondiaux
42:45des robots chirurgicaux
42:47et ces gens-là
42:48par définition
42:49utilisent l'IA
42:49quasiment tout le temps
42:51il y a un titre
42:52bien sûr
42:52qui porte le S&P Health Care
42:54c'est Elie Lili
42:55qui a franchi
42:56les 1000 milliards
42:56de capitalisation boursière
42:58c'est l'une des grandes fusées
42:59de cette année 2025
43:00on est forcé de constater
43:01que le secteur de la santé
43:03qui est un secteur défensif
43:04n'a pas vraiment joué son rôle
43:05cette année
43:06Damien Ledat
43:07non pour l'instant
43:08il n'a pas tellement joué son rôle
43:09mais comme le disait
43:10très justement Sylvain
43:11depuis trois mois
43:12on a eu un secteur de la santé
43:14dans le S&P 500
43:15qui était plutôt parmi les laggeurs
43:17les derniers
43:18en termes de performance
43:19qui a bien repris
43:2014-15% à peu près
43:22donc il se situe
43:23en milieu de peloton
43:24et c'est vrai
43:25qu'il y a également
43:26une décote de valorisation
43:27qui était un catalyseur
43:29assez important
43:29et cette décote
43:30commence à être
43:31normalisée
43:33mais je pense
43:34qu'on a encore de la marge
43:35donc nous
43:35la thématique
43:36de la santé
43:37et bien-être
43:38en ce sens un petit peu
43:39plus large
43:39une thématique
43:40qu'on apprécie
43:41qu'on met en avant
43:41dans les portefeuilles
43:42pour 2026
43:43avec ce côté
43:44résilient
43:46face à la macro
43:47aussi
43:48et puis une croissance
43:48régulière
43:49et une valorisation
43:50qui est encore attractive
43:51Oui justement
43:51c'est quoi aujourd'hui
43:52les thématiques
43:53que vous privilégiez
43:53pour l'année prochaine
43:54le secteur de la santé
43:55Exactement
43:56et puis
43:57le luxe
43:58le luxe
43:58c'est le lifestyle
43:59qui a beaucoup de mal
44:01depuis deux ans
44:01et on commence à avoir
44:03des signaux
44:03dans les résultats
44:04des sociétés
44:05des gros fleurons européens
44:08notamment en la matière
44:09et ça ce n'est pas déjà
44:10dans les cours
44:11ce n'est pas encore
44:12dans les cours
44:12les LVMH
44:13qui ont repris 30%
44:14Kering
44:14qui a doublé
44:15pour vous
44:16ce n'est pas fini
44:16Non je pense que
44:17le marché a commencé
44:18à justement
44:18se repositionner
44:19pour anticiper
44:21cette inflexion
44:22des résultats
44:23qui commencent
44:23à se matérialiser
44:24et ça pourrait
44:25se poursuivre
44:26sur 2026
44:27donc c'est des acteurs
44:28qu'on apprécie
44:29on peut également
44:29si on ne veut pas faire
44:30de stock picking
44:31et être exposé
44:32à une histoire spécifique
44:34se positionner
44:35via un ETF
44:36ou via un fonds
44:37thématique spécialisé
44:38Du côté de Montpensier
44:40Arbevel
44:41Sylvain Goyon
44:42bien sûr
44:42vous suivez très près
44:43le secteur de la santé
44:44c'est un secteur
44:45qui est très large
44:46on parle de certains labos
44:48comme je disais
44:48Elailili
44:49jusqu'à certaines biothèques
44:50on a également
44:51les équipementiers
44:52qui avaient connu
44:53un boom
44:54pendant la période Covid
44:54et puis depuis
44:55c'est un peu plus compliqué
44:56quelle est la part
44:58aujourd'hui
44:59de l'allocation
45:00que vous donnez
45:01dans chaque sous-secteur
45:02de la santé
45:03Alors
45:03donc ce qu'a dit
45:05Damien est parfait
45:06alors c'est pas terrible
45:07pour un débat
45:07mais en fait
45:08donc bravo
45:08nous également
45:10on pousse ce secteur
45:11sur la fin de l'année
45:12et sur l'année prochaine
45:13alors pour quelles raisons
45:14tout d'abord
45:16peut-être je suis désolé
45:16mais deux mots de technique
45:17quand on regarde
45:18en fait ce qui s'est passé
45:19sur le marché
45:20boursier cette année
45:22quand on calcule
45:23la prime de risque
45:23du marché
45:24elle n'a fait
45:24que baisser
45:25et grosso modo
45:27par rapport
45:27à l'augmentation
45:29de l'indice
45:30les trois quarts
45:31de cette hausse
45:32sont liés
45:32à cette baisse
45:33de prime de risque
45:33donc ça signifie quoi
45:35ça signifie finalement
45:35comme on a fait 0% de croissance
45:37de BPA cette année
45:38et bien on a besoin
45:40l'an prochain
45:40de trouver en fait
45:41des secteurs
45:42qui vont nous offrir
45:43une croissance très visible
45:44la santé en fait partie
45:45alors qu'est-ce qu'on aime bien
45:46dans la santé
45:47nous il y a deux segments
45:48en fait sur lesquels
45:48on a tendance à appuyer
45:49plus fortement en ce moment
45:50on a un fonds global
45:52donc c'est la biotech
45:53pour quelles raisons
45:54on a une énorme masse
45:56de produits
45:56qui sont aujourd'hui
45:57commercialisés
45:58qui vont tomber
45:58dans le domaine public
45:59donc les brevets s'arrêtent
46:00donc à partir du moment
46:01où les brevets s'arrêtent
46:01il y a des copies
46:02quand il y a des copies
46:03les prix chutent
46:03donc il faut pour les laboratoires
46:05les remplacer ces produits
46:06et qui sont les inventeurs
46:07de molécules
46:08ce sont les sociétés de biotech
46:09donc on en détient
46:10pas mal en portefeuille
46:11et on a déjà eu
46:12plusieurs opérations d'OPA
46:13justement sur ces noms là
46:15par exemple récemment
46:18sociétés Nouveau Nordis
46:19qui a acheté un spécialiste
46:21en fait de la fibrose hépatique
46:23qui s'appelle Acero
46:25et donc tout ça en fait
46:27c'est une possibilité
46:28de capter des primes
46:28qui sont assez intéressantes
46:29donc la biotech bien sûr
46:31c'est un premier point d'intérêt
46:32le deuxième
46:33c'est tout ce qu'on va appeler
46:34le bioprocessing
46:35le bioprocessing c'est quoi ?
46:36c'est la fabrication de molécules
46:37on va dire dans ce cas précis
46:39plutôt des molécules
46:40on va dire grosses molécules
46:42protéines ou peptides
46:43Lily dont vous parliez
46:44est un spécialiste de cela
46:45et en fait on a toute une vague
46:47d'investissements
46:48notamment aux Etats-Unis
46:49sous la pression de Trump aussi
46:50il va falloir équiper ces usines
46:52et ces gens
46:53ces sociétés
46:54qui avaient souffert
46:54justement post-Covid
46:55peuvent retrouver
46:56un cycle d'équipements
46:57en fait complètement neuf
46:59et c'est ce sur quoi on appuie
47:00les biotech qui ont joué
47:01un rôle crucial
47:02dans la performance
47:03du CAC Small
47:04depuis le début de l'année
47:05absolument
47:06grâce notamment à Bivax
47:07qui dernière a
47:08permis à plein de biotech
47:10de se réveiller
47:11sans nouvelles particulières
47:12mais en se disant
47:13tiens ça vaut le coup
47:13d'en avoir une
47:14parce que demain
47:15on peut se réveiller
47:15avec une hausse de 300%
47:17alors je suis
47:17mon cher Etienne
47:19je ne suis pas tout à fait d'accord
47:20il y a des nouvelles particulières
47:22on a attendu ça
47:23pendant longtemps en France
47:24notamment
47:24mais on a enfin
47:26des acteurs
47:27qui mettent
47:28des produits sur le marché
47:29des produits innovants
47:30alors que ce soit
47:31en fait avec des
47:32profils relativement dérisqués
47:33comme Medincel
47:34par exemple
47:34qui a une collaboration
47:35avec Teva
47:36sur des produits
47:37à libération prolongée
47:38on a une petite société
47:40par exemple
47:40comme Matpharma
47:41qui va bientôt déposer
47:42aussi un dossier d'enregistrement
47:43vous aviez parlé
47:44d'Abivax
47:44Nanobiotics
47:45qui a des choses
47:46très intéressantes
47:47aussi en phase 3
47:47avec Johnson & Johnson
47:48donc on s'approche du marché
47:49donc ça veut dire
47:50que tous ces investissements
47:51technologiques
47:52dans un secteur
47:52qui est aride
47:53compliqué à comprendre
47:54mettent en fait
47:56des solutions
47:56sur le marché
47:57qui changent
47:57la vie des patients
47:58et ça
47:58bah oui
47:59ça se retrouve
48:00dans la valorisation
48:00mais évidemment
48:01Abivax a eu un effet
48:02tout à fait positif
48:04sur l'ensemble du secteur
48:05oui ça a réveillé
48:05l'ensemble du secteur
48:06c'est un secteur
48:07bien sûr
48:08de diversification
48:09parce qu'on n'est pas
48:09à l'abri
48:10d'un x2
48:11ou d'un moins 2
48:12pour rappel
48:12c'est quand même
48:13aujourd'hui
48:13certains titres
48:14qui affichent
48:15de très fortes volatilités
48:16c'est tout à fait vrai
48:18et c'est d'ailleurs
48:18en fait
48:19pratiquement le secteur
48:20qui offre le plus
48:21d'opportunités
48:23de multiplier sa mise
48:24en fait par 10
48:24à peu près
48:25sur les vagues d'IPO
48:27depuis 2000
48:28alors c'est une statistique
48:29globale
48:29il y a à peu près
48:3010% des sociétés
48:31de biotech
48:32qui sont capables
48:32de faire x10
48:33il y en a certaines aussi
48:35qui font beaucoup moins
48:35mais en attendant
48:36le x10
48:37est effectivement
48:37tout à fait remarquable
48:39lorsque vous voulez
48:40construire de l'alpha
48:40puisque la plupart
48:41de ces entreprises
48:42sont des petites capitalisations
48:43en dehors des grands indices
48:45donc quand vous faites x10
48:46en termes de performance
48:46et en tant qu'investisseur
48:48vous êtes très satisfait
48:49d'où la règle bien sûr
48:50de se diversifier
48:51aujourd'hui
48:52est-ce que les grandes
48:53pharmas européennes
48:54peuvent prendre leur revanche
48:55par rapport aux pharmas
48:56américaines
48:57elles sous-performent
48:58bon c'est vrai
48:59qu'on a quand même
48:59le cas de Novo Nordisk
49:00qui plombe un petit peu
49:02l'indice santé
49:03en Europe
49:04mais quand vous regardez
49:06des Sanofi
49:06ou d'autres laboratoires
49:08suisses
49:08c'est vrai que les performances
49:09sont quand même
49:10assez décevantes
49:11alors oui et non
49:11parce qu'effectivement
49:12quand vous prenez
49:13la pharmacie suisse
49:15vous dites que les performances
49:16sont décevantes
49:17Novartis a une performance
49:18tout à fait correcte
49:19en termes de parcours boursier
49:20cette année
49:21mais quand vous regardez
49:22GlaxoSmithKline
49:23par exemple en Grande-Bretagne
49:24c'est plus 30%
49:24c'est la meilleure performance
49:25sectorielle
49:26AstraZeneca
49:26ça se passe extrêmement bien aussi
49:28et là en fait
49:29c'est une croissance
49:29qui est drivée
49:30par les nouveaux produits
49:31Sanofi
49:33est une valeur aussi
49:34qui a quand même
49:35des annonces à faire
49:37en termes de recherche
49:38notamment avec le successeur
49:40de Dupixent
49:40bientôt
49:41qui est un énorme produit
49:42et qui offre une visibilité
49:43sur sa croissance bénéficiaire
49:45qui est intéressante
49:45donc est-ce qu'il y a
49:46une revanche
49:47je ne dirais pas forcément
49:48de la pharmacie européenne
49:49en particulier
49:50mais du secteur
49:51et c'est pour ça
49:51qu'on l'aime bien
49:52sur l'année à venir
49:53ça nous paraît
49:54assez évident
49:55Damien l'a souligné
49:56la valorisation a remonté
49:58on doit être à la moyenne
49:58en termes de long terme
49:59de PE
50:00en revanche en termes
50:01de PE relatif
50:01c'est-à-dire la valorisation
50:02de ce secteur
50:03par rapport à l'ensemble
50:04du marché
50:04on est toujours
50:05un écart type
50:06sous la moyenne
50:06de long terme
50:07donc c'est peu cher
50:08il n'y a pas une norme prime
50:09alors qu'en fait
50:10la visibilité de la croissance
50:11est là
50:11donc on pense
50:12que ça devrait aller mieux
50:12Damien Leda
50:13vous êtes directeur
50:14de la gestion
50:14chez Galiléa
50:15bien sûr
50:16vous ne regardez pas
50:16que le marché action
50:17vous regardez le marché obligataire
50:18aujourd'hui
50:19le marché obligataire
50:20offre toujours du rendement
50:21mais un rendement
50:22moins attractif
50:23bon certes
50:23l'inflation
50:24on l'a encore vu ce matin
50:24avec les chiffres de l'INSEE
50:25se tasse
50:26on est à 0,8 en France
50:27est-ce qu'aujourd'hui
50:29le marché obligataire
50:30trouve encore de l'attrait
50:31ou vous estimez
50:32qu'il est trop cher
50:32et vous passez votre tour
50:33un petit peu à court terme
50:34effectivement
50:35c'est moins évident aujourd'hui
50:37même si sur le crédit
50:39sur l'investment grade
50:40on a encore des rendements
50:41aux alentours de 3%
50:42et sur le high yield
50:43aux alentours de 5%
50:44donc ça reste acceptable
50:46en termes de rendement
50:47pour des investisseurs en euros
50:48qui ne prennent pas
50:49de risque de vise
50:50en allant aux Etats-Unis
50:51par contre c'est vrai
50:52que les spreads
50:53sont très resserrés
50:54aujourd'hui
50:55et sur ces niveaux-là
50:56on préconiserait
50:59de maintenir
50:59une proportion de liquidité
51:01dans les portefeuilles
51:01pour saisir des opportunités
51:03si jamais on avait
51:04un écartement
51:05justement des spreads
51:05pour une raison
51:07comme une autre
51:08on peut avoir
51:09de la volatilité
51:09à un moment donné
51:10et saisir des opportunités
51:12à ce moment-là
51:13donc on reste positionné
51:15il y a des fonds
51:15qui permettent
51:16d'avoir des rendements
51:17encore très intéressants
51:18en faisant du portage
51:19on a des fonds datés
51:21encore à horizon
51:222030-2032
51:24qui paraissent intéressants
51:25et en termes
51:25de diversification aussi
51:27on apprécie
51:27notamment la dette émergente
51:29encore aujourd'hui
51:29qui a plusieurs
51:31vents favorables
51:32qui devraient perdurer
51:33notamment la baisse
51:34du dollar
51:35et la dette souveraine
51:37émergente
51:37aujourd'hui
51:38peut rémunérer
51:38encore du 7 à 8%
51:40couvert en euros
51:41on serait aux alentours
51:42de 5 aussi
51:43donc ça peut être intéressant
51:43pour diversifier
51:44les portefeuilles
51:45et mis à part
51:46cette classe d'actif action
51:47on apprécie aussi
51:48la gestion alternative
51:49qui peut retrouver
51:51un petit peu de l'intérêt
51:52quand les taux rebaissent
51:53c'était le cas
51:53dans la période
51:55Covid
51:55ou la période
51:56de taux négatif
51:57l'intérêt
51:58de l'investissement
51:59obligataire
51:59était plutôt limité
52:00à cette époque-là
52:01et donc la gestion alternative
52:03avait regagné
52:04ses lettres de noblesse
52:06un exemple
52:07c'est quoi
52:07par exemple
52:08un produit
52:08dans la gestion alternative
52:09on peut avoir
52:09des fonds long short
52:10donc ils vont avoir
52:11des positions acheteuses
52:12et vendeuses
52:13en parallèle
52:14des fonds market neutres
52:15qui ont pour objectif
52:17d'avoir une volatilité
52:18relativement limitée
52:19et des perspectives
52:21de rendement
52:21similaires au marché
52:23obligataire
52:23pour ce type de fonds
52:24donc ça peut avoir
52:25de l'intérêt aussi
52:26pour diversifier
52:26les portefeuilles
52:27Merci beaucoup à tous les deux
52:28de nous avoir accompagné
52:29Damien Leda
52:29donc directeur de la gestion
52:30de Galilée Asset Management
52:31avec Sylvain Goyon
52:32gérant action
52:33chez Montpensier
52:34Arbevel
52:359h56
52:36dans une poignée de secondes
52:37bien sûr
52:38vous retrouvez
52:38Raphaël Legendre
52:39et les experts
52:40la tendance à la bourse de Paris
52:41bon comme hier
52:43on a un CAC 40
52:43qui fait du surplace
52:440 pointé
52:458102 points
52:46séance bien sûr
52:47à suivre
52:48à partir de 15h30
52:50avec Guillaume Sommerer
52:51pour BFM Bourse
52:52bien sûr
52:52la réouverture de Wall Street
52:53puisque hier
52:54il n'y avait pas de séance
52:55avec Thanksgiving
52:55mais bon juste avant
52:56c'est Raphaël Legendre
52:58et les experts
52:58bonjour Raphaël
52:59bonjour Mathilde
53:00programme à 10h
53:01aujourd'hui au programme
53:01des experts
53:02on va parler consentement
53:03à l'impôt
53:03avec le rapport du conseil
53:04des prélèvements obligatoires
53:06le ras-le-bol fiscal
53:07est-il de retour
53:08on va également parler retraite
53:10avec ces vérités
53:10qui dérangent
53:11après le panorama
53:12de l'OCDE
53:13on va parler
53:14de la grande transmission
53:15la grande transmission
53:17des entreprises
53:17370 000 entreprises
53:19sont à transmettre
53:20d'ici 2030
53:21la France est-elle prête
53:23et puis enfin
53:23on reviendra
53:24sur le vote hier soir
53:25c'était à l'Assemblée Nationale
53:26de la nationalisation
53:29d'ArcelorMittal
53:31est-ce la bonne solution ?
53:32réponse dans une minute
53:33à partir de 10h
53:35donc pour les experts
53:36et n'oubliez pas
53:37mardi
53:38mardi soir
53:39le grand rendez-vous
53:39de BFM Business annuel
53:40avec bien sûr
53:42les BFM Awards
53:43à 20h
53:44à partir de 18h30
53:45et en effet
53:46la cérémonie
53:46ça sera à partir de 20h
53:48très bonne journée
53:48good morning market
53:52sur BFM Business
53:53200h
53:55Sous-titrage Société Radio-Canada
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations