- il y a 22 heures
Ce lundi 29 septembre, Alexandre Baradez, chef analyste chez IG, Philippe Trainar, professeur honoraire au Cnam et membre du Cercle des économistes, Benjamin de Lacvivier, gérant Actions MidCaps chez Amplegest, Pierre Alexis Dumont, directeur des investissements chez Sycomore Asset Management, et Enguerrand Artaz, stratégiste à La Financière de l'Echiquier, étaient les invités dans l'émission Good Morning Market, présentée par Étienne Bracq, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
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00:00Bonjour à tous, si vous nous rejoignez, bienvenue sur BFM Business et dans votre rubrique sur le suivi des marchés financiers, c'est avec Nicolas Pagnès aujourd'hui.
00:15Bonjour Nicolas.
00:15Bonjour Erwann, ravi de vous accueillir, vous remplacez Étienne Braque.
00:18Pendant quelques jours, l'actualité financière tous les jours de 9h à 10h, donc dans un instant avec vous.
00:24Et elle a eu, Nicolas, les menaces de shutdown aux Etats-Unis.
00:26– Effectivement, la menace de shutdown plane toujours aux Etats-Unis.
00:29Les sénateurs ont jusqu'à ce mardi 30 septembre pour trouver un accord de budget, alors que les discussions sont actuellement bloquées.
00:36Alors, c'est vrai qu'on a l'habitude de voir cette menace de shutdown brandie presque tous les ans et réglée in extremis.
00:41C'était arrivé en mars dernier, mais celle-ci arrive quand même dans un contexte particulièrement tendu.
00:46Les Républicains sont aujourd'hui majoritaires aux deux chambres du Congrès,
00:49mais cependant, le règlement du CEDA impose d'obtenir au moins 7 voix démocrates pour valider le budget.
00:55Ça avait déjà été le cas en mars dernier.
00:58Et des voix que les démocrates ne veulent pas céder sans concession de la part des Républicains aujourd'hui,
01:03notamment sur les coûts budgétaires et les licenciements prévus.
01:06Ils demandent le rétablissement de plusieurs centaines de milliards de dollars de dépenses de santé.
01:10Alors, Donald Trump doit rencontrer aujourd'hui le chef de l'opposition démocrate afin de trouver une solution.
01:14Et si ce shutdown inquiète particulièrement les marchés financiers,
01:17c'est parce qu'il aurait évidemment comme conséquence l'arrêt de nombreux services fédéraux
01:21et la mise au chômage de plusieurs milliers de fonctionnaires.
01:25Mais surtout, cela reporterait la publication du très attendu rapport sur l'emploi aux États-Unis.
01:31Il est attendu ce vendredi.
01:32Et c'est un rapport qui sert d'indicateur clé pour la politique monétaire de la Fed.
01:37C'est d'ailleurs à la suite des chiffres de l'emploi aux États-Unis
01:40que la Fed avait décidé de baisser ses taux il y a deux semaines.
01:45Le marché attend donc de savoir si les États-Unis pourront continuer à avoir un budget.
01:51Les États-Unis, l'actualité nous emmènera en Espagne aussi puisque Fitch a remonté la note du pays.
01:56Exactement, très rapidement avant de regarder l'ouverture à la Bourse de Paris.
01:59Fitch mais aussi Moody's ou encore S&P il y a quelques semaines ont toutes les trois relevé la note de l'Espagne.
02:05Fitch passe de A- à A.
02:07Moody's passe de B- à A1 à A3.
02:10Pour rappel, si ces trois agences de notation ont décidé de relever la note de l'Espagne,
02:14c'est parce que la croissance de l'Espagne est particulièrement dynamique.
02:18On l'a vu, il est 9h, la Bourse de Paris ouvre en hausse.
02:22Le CAC 40 affiche plus 0,27% à l'heure où on se parle à 7891 points.
02:29Le Nasdaq, pardon, pardon, pardon, excusez-moi, je cherche le DAX de mon côté
02:33dont on aura les éléments dans un instant.
02:36L'Eurostox de ce comté affiche plus 0,32% à 5515 points du côté des valeurs.
02:43Sur le CAC 40, ST Microelectronics signe plus 1,39%.
02:47Schneider Electric 0,94%.
02:50Kering 0,40%.
02:51Exilor Luxottica plus 0,81%.
02:55Tandis que les plus fortes baisses, Stellantis, on en parle souvent dans cette émission,
02:59moins 1,14%.
03:00Eden Red moins 0,50%.
03:02Ou encore Orange moins 0,47%.
03:06Un mot tout de même de l'or, de l'or qui signe des nouveaux plus hauts encore.
03:11Alors on s'habitue, mais on le dit quand même, 3 843 dollars l'once.
03:16Nouveau record pour l'once d'or Air One.
03:19Good morning market dans un instant.
03:20Au menu, Nicolas.
03:21Alors au menu, quelques éléments clés de ce qui va nous animer dans un instant.
03:25Aujourd'hui, c'est le focus du jour.
03:26C'est un focus ETF.
03:28On se demandera si, quelles sont les bonnes et les mauvaises raisons d'investir en ETF.
03:32Ce sera dans le focus du jour.
03:34Et on reviendra évidemment sur les chiffres que l'on a eus la semaine dernière sur l'économie américaine.
03:38Que ce soit la croissance aux Etats-Unis ou encore le chiffre de l'inflation publié vendredi.
03:43Comment interpréter ça dans une analyse économique de la situation aux Etats-Unis ?
03:47C'est tout de suite dans Good Morning Market.
03:49Nicolas Pagnès en direct avec vous jusqu'à 10h.
03:51Très bonne émission.
03:52Bienvenue dans Good Morning Market.
04:03Nous sommes ensemble jusqu'à 10h.
04:04Le CAC 40 a ouvert en légère hausse.
04:07Plus 0,11% à 7881 points.
04:17On regarde ce qui se passe du côté du DAX également.
04:20Plus 0,27% à 23803 points.
04:22On regarde rapidement les valeurs qui affichent les plus fortes hausses ce matin.
04:25ST Microelectronics, plus 1,39%.
04:27Essilor Luxottica, plus 0,85%.
04:30Ou Schneider Electric, plus 0,94%.
04:33Parmi les plus fortes baisses, Stellantis, moins 1,89%.
04:37Société Générale, moins 0,80%.
04:39Ou encore Eden Red, moins 0,55%.
04:43Tout de suite, on regarde du côté des Etats-Unis.
04:46On réagit aux chiffres de l'inflation de vendredi, mais aussi aux PIB des Etats-Unis.
04:51On se retrouve dans un instant dans l'éclaireur.
04:54Et l'éclaireur du jour, il s'agit de Philippe Trenard, professeur honoraire au CNAM
05:01et membre du Cercle des Économistes, qui est en duplex avec nous.
05:05Bonjour Philippe Trenard.
05:07Bonjour Nicolas.
05:08Merci d'être avec nous dans Good Morning Markets.
05:10Alors on va réagir ensemble à ce chiffre de l'inflation publié vendredi.
05:13Cet indice PCE, l'indice le plus suivi par la Fed dans son pilotage de stratégie monétaire.
05:202,6% en juillet, 2,7% en août, 2,9% en version corps.
05:27On constate, Philippe Trenard, qu'on reste sur une inflation persistante aux Etats-Unis.
05:34À mettre peut-être en regard aussi des dernières annonces de Donald Trump sur les droits de douane.
05:39et une croissance, et je vous laisse ensuite réagir à tous ces éléments,
05:44mais une croissance du PIB au deuxième trimestre qui est ressortie,
05:48finalement un peu plus haute que prévu, 3,8% en rythme annualisé.
05:54On a l'impression, Philippe Trenard, que malgré des annonces de droits de douane
05:59toujours plus conséquentes et toujours plus régulières,
06:03que ce soit du côté de l'inflation ou que ce soit du côté de la croissance,
06:07ça résiste, Philippe Trenard ?
06:10Oui, oui, ça résiste.
06:11C'est au fond, les économistes et les analystes financiers sont un petit peu pris de court
06:16puisque ils prévoyaient un effet récessif et inflationniste des droits de douane.
06:23Et en fait, ce qu'on observe, c'est une petite accélération très progressive de l'inflation
06:28et une activité qui demeure dynamique, ce qui est d'ailleurs aussi la conséquence d'une inflation qui ne dérape pas.
06:37Et je crois que ça, ça a été un peu la surprise.
06:40Et cette surprise, elle s'explique probablement par le fait que l'essentiel du choc des droits de douane aux États-Unis
06:47a été absorbée par les marges des entreprises et plus précisément,
06:52non pas par les exportateurs, les Européens ou les Chinois,
06:56mais par les entreprises américaines, elles-mêmes par les marges des entreprises américaines.
07:02Ça veut dire que moins d'inquiétude que prévue quand on est économique
07:05et qu'on regarde un petit peu la situation aux États-Unis, si je comprends bien,
07:09Philippe Trenard, les entreprises pour l'instant réussissent à absorber les droits de douane,
07:12donc finalement, on n'a pas plus d'inquiétude que ça, c'est ça ?
07:17– Ce serait peut-être une conclusion un peu rapide.
07:20Je serais un tout petit peu plus prudent, en effet,
07:23parce que tout simplement, pourquoi les entreprises ont pu absorber ces hausses de tarifs ?
07:29Tout simplement parce qu'elles avaient beaucoup importé avant la hausse des tarifs
07:33et qu'elles sont en train d'épuiser leur stock d'importation
07:37qu'elles avaient acquis à des prix beaucoup moins élevés.
07:40Et ce qui avait causé d'ailleurs un fort creusement du déficit américain.
07:45Mais nous allons arriver au terme de ces stocks, n'est-ce pas, qui commencent à s'épuiser.
07:52Alors, il y avait un deuxième facteur qui a pu inciter les entreprises américaines
07:57à rester modérées dans la hausse des tarifs,
07:59c'est l'incertitude sur la constitutionnalité de la décision de Donald Trump
08:04d'accroître les droits de douane unilatéralement, sans passer par le marlement.
08:10Rappelez-vous, les droits de douane, ce sont des taxes.
08:13Et normalement, c'est le Parlement qui les vote.
08:16Voilà, donc il y a une incertitude, et nous serons d'ici novembre, d'ailleurs,
08:19fixés sur cette incertitude, puisque la Cour suprême va décider.
08:25Et donc, s'il faut voir ces quatre termes,
08:27eh bien, l'inflation pourrait, là, pour le coup, réellement s'accélérer
08:31et les choses devenir plus sérieuses que ce que nous observons aujourd'hui.
08:35Alors, pour autant, on entend quand même, effectivement, vous l'avez dit,
08:39il y a ce sujet des entreprises qui ont déjà beaucoup commandé en amont
08:44pour éviter, justement, cet effet sur les droits de douane.
08:46Et la Fed, elle-même, estime qu'il y aura, effectivement, un impact sur les primes
08:52et que ce sera un impact de courte durée
08:54qui, justement, n'aura pas d'incidence sur l'inflation à ce stade,
08:58même si, effectivement, la Fed suit ça de très près.
09:00Philippe Trénard, cette incidence des droits de douane sur l'inflation,
09:03vous, quand vous regardez les chiffres et que vous analysez,
09:06vous dites, attention, tout de même, ne nous emballons pas trop vite.
09:10C'est absolument ce que je voudrais dire,
09:12parce qu'au fond, quand nous regardons le passé,
09:14les comportements passés, eh bien, in fine, les prix se retrouvent toujours
09:19dans les hausses de tarifs, pardonnez-moi, douaniers,
09:22se retrouvent toujours dans les prix à la consommation.
09:25Et là, c'est plutôt une situation un petit peu étonnante.
09:28Alors, si on regarde les marchés financiers, aujourd'hui,
09:31ils sont quand même un petit peu moins pessimistes.
09:33Alors, ils restent partagés.
09:34Naturellement, il y a ceux qui pensent que ça ne dérapera pas
09:37et ceux qui pensent que ça dérapera.
09:38Mais au total, nous sommes aujourd'hui à 2,9% d'inflation
09:44si on suit l'indice des prix à la consommation.
09:47Et comme vous le disiez, 2,7% si on suit l'indice que suit la Banque centrale,
09:53la Fédérale à la réserve.
09:54Mais néanmoins, les marchés financiers,
09:56ils prévoient plutôt 3,3% à l'horizon de 12 mois.
10:01Un mot du taux US à 10 ans, 4,15 points ce matin.
10:07On voit effectivement que celui-ci réagit sûrement
10:09à ce risque de shutdown aux États-Unis,
10:13ce rapport de force entre républicains majoritaires
10:16aux deux chambres des congrès,
10:17mais qui ont besoin d'une poignée de sénateurs démocrates
10:20pour faire passer le budget.
10:22Alors, Philippe Trénard, on est habitué au risque de shutdown aux États-Unis.
10:26Ça arrivait déjà sous l'ère Biden.
10:28Mais là, quand même, on sent que c'est là où se joue potentiellement
10:32le rapport de force entre démocrates et républicains.
10:36Comment est-ce que vous analysez la situation ?
10:38Est-ce que c'est la même situation qu'en mars dernier
10:40ou qu'on a connu régulièrement ?
10:41Ou là, il se joue quelque chose d'un petit peu différent,
10:44alors même justement qu'on a tort le rapport sur l'emploi aux États-Unis en fin de semaine ?
10:48Je pense que les conséquences aujourd'hui de la négociation
10:52entre les démocrates et les républicains
10:54ont beaucoup plus d'enjeux qu'autrefois.
10:56Autrefois, nous étions simplement dans une pièce de théâtre,
10:59voire une pièce de théâtre de boulevard.
11:01Aujourd'hui, on voit bien que c'est le futur des démocrates et des républicains
11:06qui se joue là.
11:07Et au fond, l'opinion et tous les analystes sont absolument incertains.
11:11Qui va être le perdant s'il y a un shutdown ?
11:13Est-ce que ce sera reproché à Donald Trump
11:16ou est-ce que ce sera reproché aux démocrates
11:18qui n'ont pas le sens du compromis
11:21et qui ne savent pas trouver un terrain d'entente avec Trump ?
11:25Là, l'incertitude est très grande
11:27et les démocrates ont naturellement apesé le pour et le contre d'une décision,
11:32alors que dans le passé, le pour et le contre étaient rapidement vus,
11:36vous n'aviez pas intérêt,
11:37l'opposition n'avait pas intérêt au shutdown qui lui aurait été proposé.
11:41Mais comme les positions sont beaucoup plus radicalement opposées aujourd'hui,
11:45il est clair que la question reste beaucoup plus ouverte,
11:50notamment en perspective de l'élection de New York à la ville de New York.
11:55On pourrait avoir intérêt au shutdown,
11:58si je comprends bien quand on suit effectivement les épisodes passés,
12:03on se rend compte qu'une solution a toujours été trouvée.
12:05Ce que vous nous dites, c'est qu'il faut quand même regarder ça de près
12:07parce que là, on pourrait avoir intérêt à un shutdown même temporaire
12:10si ça peut imputer à l'autre justement certains défauts,
12:14à certains opposants politiques ?
12:17Absolument, dans la mesure où Trump a lui-même dramatisé la vie politique,
12:22il est certain que les démocrates pourraient avoir intérêt
12:24à dramatiser la vie politique.
12:27Et donc, il y a un vrai calcul et aujourd'hui une hésitation des démocrates,
12:31alors que dans le passé, très honnêtement,
12:33il n'y avait pas d'hésitation au sein du parti de l'opposition,
12:36on savait qu'il fallait terminer par un accord.
12:38Merci Philippe Trénard d'avoir été avec nous dans Good Morning Market.
12:42Je rappelle que vous êtes professeur honoraire au CNAM
12:43et membre du cercle des économistes.
12:46Merci beaucoup.
12:47Et quant à nous, on enchaîne tout de suite avec En Direct des Marchés.
12:53En Direct des Marchés, nous avons le plaisir de retrouver
12:55Alexandre Baradez, chef analyste chez IG,
12:59qui va commenter avec nous l'ouverture du marché ce matin.
13:03Bonjour Alexandre Baradez.
13:04Bonjour.
13:06Merci d'être avec nous aujourd'hui.
13:08Un CAC 40 qui ouvre en hausse, plus 0,23% à 7 888 points.
13:13Une hausse partagée par les différents indices européens.
13:18On voit le DAX qui ouvre en hausse également, plus 0,26%, 23 801 points.
13:22Et on voit l'Eurostox qui ouvre en hausse également, plus 0,24% à 5 512 points.
13:26Quelle est votre analyse ce matin ?
13:28Comment est-ce que vous regardez la tendance de ce début de semaine, Alexandre Baradez ?
13:31Alors, ce matin, elle est légèrement positive.
13:33On a vu que la semaine dernière, on avait eu, sur le début de semaine,
13:38un retour de la volatilité, que s'est un petit peu tassé en fin de semaine.
13:42On a en revanche toujours la même zone pour le CAC 40.
13:44C'est-à-dire, pour les investisseurs qui ne suivent pas forcément jour le jour lundi,
13:47vous l'avez depuis 5 mois entre 7 500 et 8 000 points.
13:51Donc, c'est vraiment une zone, ce qu'on appelle dans le jargon, de la consolidation.
13:54C'est un indice qui est très, très, très latéral depuis plusieurs mois
13:57et qui cherche son chemin.
13:59Soit, effectivement, on sort au-delà de 8 000.
14:01Et dans ce cas-là, effectivement, c'est plutôt les records qui sont en vue
14:03dans la zone des 8 250, 8 300 points.
14:06Soit, effectivement, c'est 7 500, la zone support de cette zone de consolidation.
14:10Et là, le risque, effectivement, est d'aller chercher assez rapidement les 7 000 points.
14:13Alors, la vraie question, la grosse question, c'est par où on sort ?
14:15Par le haut ou par le bas ?
14:16Est-ce que le prochain rallye, c'est 5 % à la hausse, voire plus ?
14:20Ou est-ce que c'est 5 % à la baisse ?
14:22Les réponses, est-ce qu'elles dépendent que de l'Europe ?
14:25Ça, j'en suis un peu moins sûr.
14:27C'est-à-dire qu'effectivement, on avait vu par le passé
14:28des phases de surperformance de l'Europe par rapport aux États-Unis.
14:32Là, on s'est un petit peu recalé, quand même, au niveau des indices.
14:35On a des indices américains qui ont beaucoup rattrapé leur retard.
14:37Et puis, c'est un petit peu même l'inverse.
14:38C'est-à-dire que maintenant, depuis quelques temps,
14:40on a des indices européens qui sous-performent.
14:42Moi, mon sentiment, c'est celui que je donne depuis plusieurs semaines,
14:44c'est que beaucoup de ce qui attend du CAC 40
14:47peut dépendre de la trajectoire des marchés américains.
14:50Et j'ai le sentiment que cette semaine,
14:52c'est surtout qu'aux États-Unis qu'on va devoir regarder.
14:54Votre invité, effectivement, d'avant, parlait du shutdown.
14:56Ça, je pense que c'est un premier gros sujet.
14:59Et puis, le deuxième gros thème,
15:00c'est la question de l'emploi aux États-Unis.
15:01Tout au long de la semaine, on va avoir des chiffres de l'emploi.
15:04Ça va commencer demain avec les emplois disponibles,
15:06puis les chiffres ADP mercredi,
15:07les inscriptions au chômage jeudi.
15:09Et tout ceci va être couronné vendredi par le rapport sur l'emploi.
15:12Bien sûr.
15:13On sait que c'est des éléments que la Fed va surveiller.
15:17Même si, effectivement, la Fed nous dit
15:18qu'elle a potentiellement de quoi placer encore deux baisses de taux
15:20d'ici la fin de l'année.
15:21C'est ce qui ressortait des projections.
15:23La question, c'est est-ce qu'effectivement,
15:24elle aura cette marge de manœuvre-là ?
15:25Est-ce qu'elle pourra effectivement placer encore 50 points de base
15:27de baisse de taux d'ici la fin de l'année ?
15:29Parce qu'il y a un petit élément,
15:30plutôt un bon élément,
15:31mais on a eu depuis deux semaines aux États-Unis,
15:33des inscriptions au chômage hebdomadaires
15:34qui étaient un petit peu en baisse.
15:36Et on a vu dans ce contexte,
15:37où les stats américaines étaient finalement un peu plus résilientes
15:39que ce qu'on pouvait penser,
15:40on a vu le dollar rebondir,
15:41et les taux américains rebondir.
15:43Et ça, on a vu qu'en début de semaine dernière,
15:46les marchés américains n'ont pas trop aimé.
15:47Une sorte de good news is bad news.
15:49C'est-à-dire que si les nouvelles finalement sont relativement bonnes,
15:51voire meilleures qu'attendues sur le front de l'emploi,
15:53il n'y aura pas les baisses d'auto,
15:54ou moins que prévu.
15:55Donc moi, je pense, si vous voulez,
15:57que côté des États-Unis,
15:58on est toujours mûrs pour une consultation,
15:59parce que la volatilité est très faible,
16:01les marchés sont très chers côté des États-Unis.
16:03Et donc, si ça venait à corriger côté des États-Unis,
16:06je n'imagine pas que le CAC 40 puisse aller à 8500 et 9000.
16:09Je pense qu'il y aura plutôt un épisode de retour à 7500,
16:12voire passage un petit peu en dessous.
16:14Donc, je suis plutôt axé sur l'aspect marché américain.
16:17Toujours attendre une consultation de ce côté-là,
16:18parce que c'est très élevé et très cher.
16:21Et donc, je reste toujours prudent sur le CAC 40,
16:23même s'il est fondamentaux en Europe,
16:25mais ne m'inquiète pas autre mesure.
16:26C'est plutôt, est-ce qu'il y a encore un peu de respiration
16:29avant d'aller chercher plus haut,
16:30plutôt qu'est-ce qu'on va se crasher ?
16:32Mais il me semble que la respiration côté européen,
16:35sur des indices comme le DAX notamment,
16:36qui consolide depuis un petit bout de temps,
16:38est-ce qu'on peut corriger un petit peu
16:39en même temps que les marchés américains ?
16:41Ça, c'est plutôt mon scénario dans les semaines
16:42et même les mois qui arrivent.
16:44À suivre donc avec cette semaine
16:45où on en suivra de près ce qui se passe aux Etats-Unis,
16:48que ce soit en matière de risque de shutdown
16:49ou de chiffre de l'emploi,
16:50s'ils sont effectivement publiés cette semaine.
16:52Merci beaucoup Alexandre Baradez
16:53d'avoir partagé avec nous votre analyse
16:55dans Good Morning Markets.
16:57Vous êtes chef analyste chez IG.
16:59Merci beaucoup.
17:00On regarde ce qui se passe du côté du CAC 40.
17:02Le CAC 40 qui est toujours en hausse ce matin,
17:07plus 0,13%, une petite hausse à 7881 points.
17:12Et on se retrouve tout de suite dans En Portefeuille.
17:17En Portefeuille, un gérant décrypte sa stratégie,
17:21son analyse des marchés, des secteurs,
17:25voire même des valeurs.
17:26Et pour en parler, nous avons le plaisir de recevoir
17:28sur le plateau de Good Morning Markets
17:30Benjamin de Lac-Vivier.
17:31Bonjour Benjamin de Lac-Vivier.
17:32Bonjour Nicolas.
17:33Merci d'être avec nous dans Good Morning Markets.
17:34Vous êtes gérant Action Midcap chez Amplégest.
17:38Votre spécialité, donc,
17:40c'est de regarder les petites et moyennes valeurs.
17:42Et ce qu'on va regarder avec vous,
17:44c'est comment investir dans la souveraineté européenne.
17:46Alors la souveraineté européenne,
17:47c'est un sujet qu'on aborde depuis plusieurs mois déjà,
17:49notamment en lien avec des sujets géopolitiques,
17:53des besoins de rapatrier,
17:54un certain nombre d'activités sur le sol européen.
17:58Comment est-ce que, derrière la déclaration politique,
18:02la volonté politique,
18:04un gérant traduit ça en thématique d'investissement,
18:07Benjamin de Lac-Vivier ?
18:09Déjà, la souveraineté européenne,
18:12c'est un sujet dont on parle de plus en plus.
18:15On a eu trois crises, trois électrochocs
18:18qui ont un peu réveillé l'Europe.
18:20On a eu la crise du Covid qui a montré
18:21qu'on avait 80% de nos API,
18:23c'est les molécules actives dans les démédicaments
18:25qui étaient fabriquées en Asie.
18:26Ensuite, on a eu la guerre en Ukraine
18:29qui nous a montré qu'on dépendait énormément
18:31de l'énergie russe.
18:33Et enfin, on a eu l'arrivée de Trump au pouvoir aux États-Unis
18:37qui a menacé de retirer le parapluie militaire américain en Europe
18:40et qui nous a montré qu'on dépendait des Américains aux deux tiers.
18:43On achète deux tiers de nos armes aux États-Unis.
18:46Donc, il y a eu un réveil européen.
18:47On a eu beaucoup de rapports,
18:48le rapport l'État, le rapport Draghi,
18:50beaucoup de plans qui ont été annoncés
18:51pour essayer de regagner en autonomie
18:54sur différentes thématiques.
18:58Et nous, chez Amplugest,
18:59on voit cinq sous-thématiques
19:01là-dessus pour investir en bourse.
19:04On a d'abord les technologies stratégiques,
19:06donc c'est les semi-conducteurs.
19:07On a 75% de les semi-conducteurs aujourd'hui
19:09qui sont fabriqués en Asie.
19:10Il y a le cloud.
19:12On a l'indépendance énergétique.
19:14Bien sûr.
19:14On a l'autonomie industrielle,
19:17tout ce qui est lié ensuite à la défense et à la sécurité
19:19et enfin les ressources critiques.
19:20Donc là, vous nous citez des sous-thématiques
19:22que vous avez identifiées
19:23sur lesquelles il va potentiellement y avoir
19:24des mouvements de retour sur le sol européen.
19:27C'est ça ?
19:27Est-ce que vous anticipez qu'en tout cas,
19:28il y a un besoin de faire grossir
19:30les écosystèmes économiques de ces sous-thématiques
19:33sur le sol européen ?
19:35C'est ça ?
19:35Exactement.
19:36Déjà, par exemple,
19:36si on parle de l'indépendance énergétique,
19:39aujourd'hui, on a 80% de l'énergie
19:40qu'on consomme en Europe qui est importée
19:42parce qu'on n'a pas d'énergie fossile sur le sol européen.
19:45On a une grosse opportunité
19:46avec la transition écologique.
19:48On va pouvoir produire sur le sol européen
19:50avec les centrales éoliennes,
19:53centrales solaires,
19:54aussi avec le nucléaire.
19:56Mais pour ça,
19:57il va falloir qu'on investisse énormément
19:59dans notre réseau électrique
20:00parce qu'il va falloir qu'on construise des câbles,
20:01des câbles, des câbles,
20:02parce qu'on va passer d'un système
20:04qui était centralisé
20:04avec des grosses centrales thermiques
20:06qui produisaient et qui envoyaient ensuite énergie
20:08dans le réseau électrique
20:09à un système décentralisé
20:10avec une multitude de ressources,
20:12enfin de points de ressources d'énergie,
20:13avec de l'éolien.
20:15Et donc, il va falloir grossir le réseau électrique,
20:18mettre des câbles un peu partout.
20:19Et alors, justement,
20:20si je prends cet exemple-là,
20:21il va falloir effectivement
20:22faire grossir le réseau électrique.
20:23Ce n'est pas la décision d'un gérant,
20:25c'est une décision politique.
20:26Comment est-ce que,
20:27quand on est gérant,
20:28on traduit des enjeux politiques
20:30en thématiques d'investissement ?
20:32Par exemple, dans cet exemple-là,
20:34ceux qui vont bénéficier
20:35de ces thématiques-là,
20:36on va avoir des acteurs comme Nexan,
20:37qui est une société française,
20:38ou Prisman, une société italienne,
20:40qui sont des constructeurs
20:41de câbles en cuivre,
20:42qui construisent les câbles
20:43et ensuite,
20:43ils vont venir les installer
20:44sous le sol marin,
20:46sous le sol terrestre
20:47ou dans les airs.
20:48On a des acteurs comme,
20:49on a participé à une IPO
20:50d'un acteur allemand
20:51qui s'appelle Pfisterer,
20:53une petite société allemande
20:54qui construit des accessoires
20:55de connexion
20:56qui viennent connecter
20:57ces câbles entre eux.
20:59Et après,
20:59on peut descendre
21:00dans la chaîne de valeur.
21:01Vous avez,
21:02donc ces câbles-là,
21:02ils sont faits en cuivre.
21:03Bien sûr.
21:03Donc c'est une matière critique
21:05pour l'électrification des usages
21:07et on a des acteurs comme...
21:08Donc on regarde par exemple
21:09le cours du cuivre
21:10parce qu'on se rend compte
21:11qu'il va y avoir
21:11des besoins d'électrification massifs,
21:13que le cuivre est une matière première
21:14face à ces besoins d'électrification
21:17et donc on va regarder
21:17pas la matière première directement
21:19mais les sociétés
21:20qui pourraient bénéficier
21:21de,
21:22un,
21:23l'activité
21:23et qui,
21:23deux,
21:24potentiellement,
21:25utilisent du cuivre
21:27dans leur activité.
21:28Mais ça veut dire
21:28que globalement,
21:28elles vont avoir
21:29des coûts d'achat
21:30de matière première
21:31qui vont être plus élevés.
21:31Exactement.
21:32Par exemple,
21:32on peut regarder
21:33des entreprises comme Mezzo
21:34qui fabriquent les équipements
21:35qui sont utilisés
21:36dans les mines
21:37pour venir sortir
21:38le cuivre des mines.
21:39Et donc ces entreprises-là,
21:39elles vont bénéficier justement
21:40de la hausse
21:41des cours du cuivre
21:42et ça ne va pas être
21:44une peine pour elles.
21:45Comment investir
21:47dans la souveraineté européenne ?
21:48Vous m'avez parlé
21:48d'électrification,
21:49ce n'est pas le seul sujet,
21:50vous l'avez dit
21:50en introduction,
21:52qu'est-ce qu'on regarde d'autre
21:53dans,
21:53qu'est-ce qui marche bien
21:54dans nos économies européennes
21:56pour justement bénéficier
21:58de cette volonté
21:59de plus de souveraineté européenne
22:01et surtout,
22:01quel horizon de temps
22:02quand on est gérant
22:03et qu'on doit créer
22:04une thématique d'investissement
22:05sur ces sujets ?
22:06Alors c'est le temps long.
22:08Nous, par exemple,
22:08chez Amplogest,
22:08on est en train de lancer
22:10un fonds qui va,
22:12enfin c'est nos entreprises
22:13qui vont bénéficier
22:13de cette thématique-là
22:14et c'est un fonds
22:14qui va être fermé.
22:15Donc sur le modèle
22:16du private equity
22:16avec des fonds
22:17qui vont être bloqués
22:18pendant cinq ans.
22:18D'accord.
22:19Comme vous le dites,
22:19c'est un changement structurel
22:21avec des plans d'investissement.
22:22C'est le temps long.
22:23On parle d'électrifier
22:24des réseaux,
22:25on parle de réindustrialiser,
22:27de récupérer en autonomie.
22:28Donc c'est au moins cinq ans
22:29et ça va perdurer
22:30cinq,
22:30voire dix,
22:31quinze ans.
22:31Oui, bien sûr,
22:32c'est très long.
22:34Et qu'est-ce qu'il y a
22:34comme thématique ?
22:35Sur les semi-conducteurs,
22:36on est assez bon en Europe
22:38sur les équipementiers
22:39en semi-conducteurs,
22:40ceux qui fabriquent
22:40les machines
22:41qui vont fabriquer
22:42les semi-conducteurs.
22:43Donc on a les plus connus,
22:44les ASML,
22:45qui font des machines
22:46de lithographie,
22:46ASMI.
22:48On a Bézy aussi,
22:49ces trois sociétés néerlandaises.
22:51Nous, récemment,
22:51on a participé
22:52et l'introduction en bourse
22:53encore qui s'appelle
22:54une boîte qui s'appelle
22:55Semco Technologies.
22:56D'accord.
22:56Donc là, on est plus
22:57dans la small cap.
22:57On est dans la small cap.
22:58C'est une toute petite boîte
22:59française montpellierenne
23:00et qui fabrique
23:01des supports
23:02sur lesquels on va mettre
23:02les waffers,
23:04sur lesquels on construit
23:04les puces
23:05pour ensuite venir
23:06les manipuler
23:07dans les différentes machines
23:08d'ASML, d'ASMI et compagnie.
23:09On a une carte à jouer,
23:10l'Europe,
23:10sur les semi-conducteurs ?
23:11Oui, oui, tout à fait.
23:12Aujourd'hui,
23:13on ne fait que 10%.
23:14On a une part de marché
23:14de 10% sur les semi-conducteurs.
23:17On a des plans européens
23:19pour essayer de doubler
23:20cette part de marché
23:20d'ici à 2030.
23:22Mais déjà,
23:22on a quand même
23:23les machines qui permettent
23:24de fabriquer les semi-conducteurs
23:25même si on ne les fabrique pas
23:26chez nous en Europe.
23:27Et donc,
23:28on peut chercher
23:28des petites sociétés
23:30ou en tout cas
23:30des petites valorisations boursières
23:32qui vont venir s'intégrer
23:34sur la chaîne de valeur
23:35des semi-conducteurs
23:36à côté, effectivement,
23:37des ASML ou Nvidia
23:38aux Etats-Unis ou autres.
23:39Oui, exactement.
23:40Et ce n'est pas la seule thématique.
23:43Je parlais de la défense
23:44et de la sécurité.
23:44On a beaucoup de thématiques.
23:48La base de cette thématique-là,
23:50c'est le financement.
23:51On parle aujourd'hui
23:52de besoin de financement
23:53de 800 milliards par an
23:54pour arriver
23:55à cette souveraineté européenne.
23:56Souveraineté au global
23:57ou vous parlez de défense ?
23:59Au global.
23:59800 milliards par an,
24:01c'est le rapport Draghi
24:01qui dit ça.
24:02800 milliards par an,
24:02c'est 5% du PIB
24:03de l'Union européenne.
24:04C'est énorme.
24:05Le plan Marshall,
24:06pour comparaison,
24:06c'était 1 à 2% du PIB.
24:08Donc, il va falloir
24:09des fonds publics.
24:10Il va aussi falloir
24:11des fonds privés.
24:13Aujourd'hui,
24:13les Européens épargnent énormément,
24:15épargnent plus que les Américains.
24:16Bien sûr.
24:17Mais 30% de cette épargne-là
24:20va sur des comptes courants
24:21ou sur des livrets A
24:22et compagnie
24:23qui, un,
24:24ne rémunèrent pas
24:24les Européens.
24:25Donc, vous avez
24:26le patrimoine des Américains
24:27qui a triplé
24:28par rapport à celui
24:28des Européens
24:29en 20 ans
24:30parce qu'eux,
24:31investissent en bourse
24:31et pas les Européens.
24:32et deuxièmement,
24:33les entreprises européennes,
24:34elles manquent cruellement
24:35de financement.
24:36Elles manquent de financement.
24:37Donc, il va falloir
24:38trouver des solutions.
24:38Voilà, là,
24:39ce n'est pas une thématique
24:39d'investissement.
24:40C'est une nécessité,
24:40effectivement,
24:41de flécher l'épargne des ménages
24:42pour aller investir,
24:44justement,
24:44dans les thématiques
24:45liées à la souveraineté européenne.
24:47C'est bien ça.
24:48Oui, mais vous pouvez investir
24:48dans des entreprises
24:49comme Euronext
24:50ou comme Flatext de Giro.
24:51D'accord.
24:52Ce sont des entreprises
24:52qui vont bénéficier
24:53de cette volonté des Européens
24:55de plus investir.
24:56Et on voit que les jeunes
24:57investissent plus
24:58que les plus vieux.
24:59Donc, il y a quelque chose
25:00qui est en train de se passer
25:00à ce niveau-là aussi.
25:02C'est une thématique
25:02qui va progresser,
25:04selon vous,
25:04dans les prochaines années.
25:04Alors, je pense que vous en êtes convaincu
25:06puisque c'est effectivement
25:06le fonds que vous gérez.
25:08Mais on peut se dire quand même
25:09que le temps est long
25:10quand on doit rapatrier
25:11des usines en France,
25:13créer, effectivement,
25:14recréer une industrie
25:15quand on a massivement délocalisé.
25:18Cinq ans,
25:19ça paraît un peu court.
25:20Cinq ans, c'est un début.
25:21C'est un fonds
25:21qu'on va ensuite faire tourner.
25:23Donc, on va le faire tourner
25:24sur plusieurs années.
25:25Effectivement, les plans d'infrastructure,
25:27c'est des choses
25:27qui prennent plusieurs dizaines d'années.
25:29Le temps est très, très long.
25:30Merci beaucoup,
25:31Benjamin Delacvivier,
25:32de nous avoir accompagné
25:33dans Good Morning Markets.
25:33Je rappelle que vous êtes
25:34gérant Action Mid-Caps
25:35chez Amplégeste.
25:37Et quant à nous,
25:37on se retrouve dans un instant,
25:40toujours dans Good Morning Markets.
25:41Je vous donne la tendance
25:42du CAC 40, 0,37%,
25:45progression de 0,37%
25:46à 7 899 points.
25:51BFM Business présente
25:52Good Morning Markets.
25:55On se retrouve dans
25:59Good Morning Markets
26:00avec un CAC 40,
26:00toujours en hausse,
26:01plus 0,37%
26:03à 7 899 points.
26:06Nous avons les plus fortes valeurs,
26:08les plus fortes hausses du jour.
26:09Esté Microelectronics,
26:11plus 2,08%.
26:12Essilor Luxottica,
26:13plus 1,55%.
26:14Hermès, plus 1,45%.
26:17Ou encore Accor,
26:18plus 1,33%.
26:19Parmi les plus fortes baisses,
26:20les bancaires,
26:21Société Générale,
26:21moins 1,15%.
26:23Ensuite Safran,
26:24moins 0,78%.
26:25Ou encore Thalès,
26:26moins 0,42%.
26:27Total Energy,
26:28moins 0,29%.
26:30C'est à présent le moment
26:32du focus du jour.
26:33Un focus du jour,
26:35comme tous les lundis,
26:36consacré aux ETF.
26:37Le focus du jour,
26:40comme tous les lundis,
26:41est consacré aux ETF.
26:43Et pour cela,
26:43nous avons le plaisir
26:44de recevoir sur le plateau
26:45de Good Morning Markets
26:46Régis Yankovici.
26:47Bonjour Régis Yankovici.
26:48Bonjour Nicolas,
26:49content de vous retrouver.
26:50Merci d'être avec nous.
26:51Vous êtes fondateur de Luxavi,
26:52vous êtes spécialiste des ETF.
26:54Et alors avec vous,
26:55on va essayer de prendre
26:55un petit peu de recul
26:56sur les raisons d'investir en ETF.
26:59Il y a les bonnes
27:01et les mauvaises raisons
27:02d'investir en ETF.
27:03Et alors la raison
27:04la plus souvent évoquée,
27:06c'est cette idée
27:06que sur le long terme,
27:07la gestion passive
27:08surperforme la gestion active.
27:10C'est vrai,
27:11mais il faut comprendre pourquoi.
27:13Exactement.
27:13D'abord parce qu'on ne fait jamais
27:14un bon investissement
27:15quand on a de mauvaises raisons.
27:17Et les mauvaises raisons,
27:18on les découvre
27:19qu'au bout du compte.
27:20Cette année,
27:21les investisseurs ont découvert
27:22que lorsqu'ils achetaient un ETF
27:23sur le S&P 500 par exemple,
27:26il n'était pas couvert
27:26du risque de change.
27:27Donc ils voient le S&P
27:28à plus 13, 14
27:29et leur investissement à zéro.
27:31Bien sûr.
27:32Ils apprennent,
27:32ça leur coûte,
27:33mais ils apprennent.
27:33Alors on est là
27:34pour essayer de leur apprendre.
27:35D'investir pour les bonnes raisons.
27:36Voilà, exactement.
27:37Et comprendre
27:38qu'on n'est pas couvert
27:39du risque de change
27:39sur un ETF par exemple.
27:40Voilà.
27:40Pas toujours.
27:41Certains sont...
27:41Pas toujours, exactement.
27:43Et là,
27:44le sujet dont on va reparler,
27:46c'est cette supériorité théorique
27:48de la gestion passive
27:50versus la gestion active.
27:52Et les gens
27:55qui passent sur le plateau
27:55expliquent
27:56l'étude,
27:56la fameuse étude Spiva
27:58de S&P
27:58qui démontre
28:00que chaque année,
28:01vraiment,
28:01les chiffres sont
28:02d'une régularité incroyable,
28:04on a 80-90%
28:05des fonds
28:06qui sous-performent
28:08leur indice de référence.
28:09D'accord.
28:09Sauf que
28:10on plug quelque part
28:11la gestion active
28:12au sein
28:13d'un OPCVM
28:14en Europe,
28:15d'un Mutual Fonds
28:15aux Etats-Unis
28:16et quelque part,
28:17c'est enchaîné
28:18le gérant actif
28:20avec un boulet
28:21que n'a pas l'ETF.
28:24D'accord.
28:24Parce qu'en fait...
28:25Pour bien comprendre pourquoi,
28:26c'est l'OPCVM,
28:27c'est le fonctionnement
28:28de l'OPCVM
28:29qui vient gréver
28:30peut-être un petit peu
28:31les performances.
28:31Exactement,
28:32c'est la nature même
28:33de l'OPCVM,
28:35c'est la nature même
28:35de la gestion collective.
28:37Alors évidemment,
28:37on peut parler des frais,
28:38ok, ça on...
28:39Oui, c'est d'ailleurs
28:40l'argument numéro un
28:41quand il s'agit d'investir
28:42en EF.
28:42Exactement, mais je trouve
28:43que c'est oublié
28:44d'autres choses.
28:45D'accord.
28:46C'est-à-dire qu'un gérant
28:46d'OPCVM,
28:47il est obligé de gérer
28:49des rachats,
28:51des souscriptions.
28:52Déjà ça, ça coûte
28:54puisque à chaque fois
28:55qu'il achète
28:55ou qu'il vend,
28:56il paye des commissions.
28:58Bien sûr.
28:59Et souvent,
28:59il fait payer des commissions
29:00à l'ensemble des porteurs,
29:02pas juste à ceux
29:02qui sortent.
29:03Et puis,
29:04il y a un souci
29:04de benchmark.
29:06Il est comparé régulièrement,
29:08toutes les semaines,
29:08tous les mois,
29:09etc.
29:09Et puis son bonus
29:10est quand même payé
29:12en fonction de l'écart
29:13avec le benchmark.
29:14Donc, quelque part,
29:15il est obligé
29:16d'être moyen tout le temps
29:18plutôt que très bon une année
29:20et au risque
29:21d'être très mauvais
29:22l'année suivante
29:22parce que quand il est très mauvais,
29:24on risque de le remercier.
29:25Bien sûr.
29:26Et s'il est très très bon,
29:27ok, il gagne.
29:28En termes de théorie des jeux,
29:30il vaut mieux
29:31qu'il soit moyen tout le temps.
29:32Mais le constat est quand même
29:33que certains ETF
29:35surperforment.
29:36Il suffit d'investir
29:37via l'ETF
29:38sur son 1.10 de référence
29:39et ça surperforme
29:40certaines gestions actives.
29:41Bien sûr.
29:42Non, non, mais dans les faits,
29:43moi, ça me fait juste conclure
29:45que l'OPCVM,
29:47alors, ok,
29:48l'ETF est un OPCVM,
29:49mais mettons ça de côté.
29:50L'OPCVM n'est pas adapté
29:52à une gestion privée.
29:53D'accord.
29:54Vous voulez faire de la gestion,
29:55faites-le en ETF.
29:56Vous voulez faire de la gestion passive,
29:57achetez un ETF.
29:58Vous voulez faire de la gestion active,
30:00achetez aussi un ETF.
30:02D'accord.
30:03Alors ça, c'est intéressant.
30:04On peut faire, selon vous,
30:06de la gestion active
30:07avec des ETF.
30:08Ça n'est pas que
30:09de la gestion passive ?
30:10Absolument.
30:11Alors, ce n'est pas
30:11de la gestion passive, d'abord.
30:13Qu'est-ce que la passivité ?
30:16Investir sur un indice de référence
30:17et attendre, par exemple ?
30:19Oui, je vais prendre une image
30:21qui n'a rien à voir
30:21avec le monde de la finance.
30:22Une personne qui est
30:23dans un train immobile,
30:24est-ce qu'elle est immobile
30:25ou est-ce qu'elle avance ?
30:27Oui, effectivement.
30:28Ça dépend du référentiel.
30:30Celui qui est sur un ETF,
30:31il ne va pas bouger
30:32par rapport à un indice.
30:33Est-ce que c'est un objectif ?
30:35C'est l'alpha et l'oméga
30:36de la gestion
30:37pour un investisseur privé ?
30:38Je ne suis pas sûr.
30:40Mais alors,
30:40est-ce qu'on peut faire
30:40la gestion dite active ?
30:41Donc, sélectionner des valeurs,
30:43sélectionner différents indices,
30:44sélectionner différents indices,
30:46parfois,
30:47donc pas forcément
30:47les indices mondiaux,
30:48mais des indices créés
30:49pour des ETF
30:50et faire une gestion
30:51plus active,
30:52gérée quotidiennement,
30:53mensuellement,
30:55Régis Jean-Covici ?
30:55Absolument.
30:56Alors, ce n'est pas un must.
30:58On peut faire
30:58de la gestion passive,
30:59mais si on veut faire
31:00de la gestion active,
31:01alors effectivement,
31:02on peut, par exemple,
31:03acheter un ETF
31:04qui va gérer activement
31:05au sein de l'ETF.
31:06C'est autorisé
31:07depuis quelques années
31:08et c'est en fort développement
31:09aux Etats-Unis,
31:11maintenant en Europe.
31:11Donc, très bien.
31:12Il y a même des ETF
31:13avec des stratégies optionnelles
31:14à l'intérieur.
31:15Il y a des choses
31:15extrêmement complexes.
31:16On est passé d'un univers
31:17simplissime à un univers
31:18qui, quand même,
31:19beaucoup se complexifie.
31:20D'accord.
31:21Donc, la gestion active
31:23peut être faite
31:23au sein de l'ETF.
31:24Et puis,
31:24on peut gérer activement
31:26son portefeuille d'ETF,
31:28le déléguer éventuellement
31:29un spécialiste,
31:30mais on peut le faire
31:31soi-même dès lors
31:32qu'on a des outils,
31:33des compétences du temps.
31:34Dernière question,
31:35Régis Siancovici.
31:35On entend souvent dire aussi
31:36que les ETF sont auto-nettoyants
31:38puisqu'effectivement,
31:39si on suit un indice,
31:40l'indice, potentiellement,
31:42voit les valeurs
31:43qui rentrent
31:43et qui sortent de l'indice
31:44évoluer en fonction
31:45des capitalisations
31:46et donc des performances
31:47boussières des indices.
31:48Ah oui,
31:48c'est un argument formidable.
31:49Et ce n'est pas un argument
31:50qui vous convainc ?
31:51Non, pas du tout.
31:52Pas du tout.
31:52Alors, vous allez dire,
31:53je dis beaucoup d'un ETF,
31:54alors que vous êtes convaincu
31:55des ETF, mais oui.
31:56Exactement.
31:57Mais bon,
31:57ça m'embête d'entendre
31:58des bêtises
31:59de la part de confrères.
32:01En fait,
32:02ça vient répondre
32:03à la question,
32:04oui, mais quand vous achetez
32:05un indice,
32:06vous achetez aussi
32:06des mauvaises valeurs
32:07et ceux qui promeuvent
32:10les ETF disent,
32:11ce n'est pas grave,
32:12ils sortent d'elles-mêmes
32:13parce qu'elles sont dégradées.
32:15Oui, mais avant ça,
32:17quand vous voyez Porsche
32:17qui a perdu 65%
32:19avant d'être sorti du DAX,
32:20le mal est fait.
32:21Peut-être que ce n'est pas
32:22forcément une bonne idée
32:23de ne plus l'avoir dans l'ETF.
32:25Peut-être qu'il faut l'avoir.
32:26D'ailleurs,
32:27il y a maintenant des ETF
32:28qui se spécialisent
32:30dans l'achat de valeurs
32:30qui sortent des indices.
32:31D'accord.
32:32D'accord,
32:32c'est intéressant.
32:34Donc,
32:34ce n'est pas une preuve
32:35à part entière
32:36qu'il faille sortir
32:38une valeur,
32:39pardon,
32:39une valeur qui sort des indices.
32:41Peut-être que c'est
32:42un moment d'acheter.
32:43Merci beaucoup,
32:44Régis Siancovici,
32:44de nous avoir accompagné
32:46dans Good Morning Market.
32:47Je rappelle que vous êtes
32:47fondateur de Luxavie,
32:48vous êtes évidemment
32:49spécialiste des ETF.
32:51C'était le focus du jour
32:52et on se retrouve à présent
32:53dans le face-à-face.
32:58Nous sommes à présent
32:59dans le face-à-face.
32:59En face-à-face,
33:01je redonne le contexte
33:02vis-à-vis du face-à-face.
33:04Le CAC 40 qui est en hausse
33:05plus 0,20% à 7 886 points.
33:09Des indices européens
33:11dans l'ensemble en hausse
33:12sauf l'Ibex en Espagne
33:13qui est proche de l'équilibre
33:15moins 0,03% à 15 344 points.
33:19On a le plaisir d'accueillir
33:20pour ce face-à-face
33:21Anguéran Arthaz.
33:22Bonjour Anguéran Arthaz.
33:23Bonjour.
33:23Stratégiste à la financière
33:24de l'échec.
33:25On a le plaisir d'accueillir
33:25également Pierre-Alexis Dumont.
33:26Bonjour Pierre-Alexis Dumont.
33:27Bonjour.
33:28Bienvenue dans
33:29Good Morning Markets,
33:31directeur des investissements.
33:32C'est chez
33:33Sicomore Asset Management.
33:36Je vais y arriver.
33:36On va revenir, messieurs,
33:37tout d'abord.
33:38On va commencer par
33:39l'actualité récente,
33:40ce chiffre de l'inflation
33:41aux Etats-Unis.
33:42Alors,
33:43comment est-ce qu'on
33:43l'interprète,
33:44Pierre-Alexis Dumont ?
33:46Une des inflations
33:47qui, finalement,
33:49est pas si...
33:50Enfin, une inflation
33:50qui reste persistante
33:52à l'heure actuelle,
33:53mais un chiffre
33:54qui est quand même
33:54conforme aux attentes.
33:57Comment est-ce qu'on regarde
33:58cette inflation ?
33:59On regarde,
34:00je ne sais pas moi,
34:01par exemple,
34:01des droits de douane
34:02annoncés le même jour,
34:02des nouveaux droits de douane
34:03annoncés le même jour
34:04par le président américain
34:05Donald Trump
34:06sur son réseau social ?
34:07Non, ça ne bouge pas
34:09le curseur.
34:10Ça, c'est évident.
34:11C'est des chiffres
34:12qui sont quand même
34:12très largement en ligne.
34:14Donc, on a une désinflation
34:16qui ralentit aux Etats-Unis
34:17et qui reste largement
34:21au-dessus des 2%,
34:22autour de 3%.
34:24Après, le niveau...
34:26Est-ce que c'est 2 ?
34:27Est-ce que c'est 3 ?
34:28C'est toujours un débat,
34:29mais clairement...
34:30C'est quand même un objectif
34:30de la Fed
34:31que ce soit plutôt
34:31à 2,4,3.
34:32Plutôt à 2,4,3,
34:33exactement.
34:34Mais par contre,
34:35dans ce contexte-là,
34:36on reste aussi
34:37avec une consommation
34:39américaine
34:42qui est très bonne
34:44et qui toujours progresse
34:46en termes réels.
34:48Et donc,
34:48la question qui se pose,
34:50elle est à mon avis
34:51de 2 ans.
34:51La première, c'est
34:52est-ce que ça va continuer
34:55à être soutenable ?
34:56En quoi on peut douter de ça ?
34:58Alors, qu'est-ce qui va
34:58continuer à être soutenable ?
34:59La hausse de la consommation
35:02aux Etats-Unis.
35:02D'accord.
35:03Les Américains vont-ils
35:04continuer à consommer ?
35:05Puisque là,
35:05ils sont en train
35:06de désépargner
35:07puisque la hausse
35:09des revenus réels
35:10est en train
35:11de se stabiliser.
35:12Donc, on est sur
35:13des revenus réels
35:13qui sont stables.
35:15Donc, des salaires
35:16qui montent
35:17comme l'inflation.
35:18Donc, ça,
35:19c'est le premier point.
35:19Donc, la soutenabilité
35:21de cette croissance
35:23qui met en exergue
35:24quand même
35:25derrière
35:25l'importance
35:27de l'emploi
35:27puisque ce ne sera soutenable
35:28que si l'emploi tient.
35:29Bien sûr.
35:30Ça fait qu'on est un peu
35:32sur une ligne de crête
35:33au niveau
35:33de la croissance
35:34aux Etats-Unis.
35:35Il faut vraiment
35:36être très vigilant
35:37là-dessus.
35:38Une croissance
35:39qui pourtant
35:39a été annoncée
35:40plutôt solide
35:41au deuxième trimestre
35:42plus 3,8%
35:43PIB
35:44plus 3,8%
35:45en rythme annualisé.
35:46C'était un peu plus
35:46que l'estimation
35:47qui avait été faite
35:48précédemment.
35:50On a l'impression
35:50que pour l'instant,
35:51ça tient.
35:51Ah, pour l'instant,
35:52ça tient.
35:53Après,
35:53les marchés anticipent
35:55toujours,
35:55mais pour l'instant,
35:56il est forcé de constater
35:57que les hard data
35:57tiennent beaucoup mieux
35:58que les soft data
35:59et pour l'instant,
36:00ça tient.
36:00Mais je pense qu'on est
36:01quand même sur une ligne de crête.
36:02En tout cas,
36:02il n'y a pas beaucoup
36:03de marge de manœuvre.
36:04Et le deuxième point
36:05que je voulais mettre
36:07en exergue,
36:08c'est qu'en effet,
36:09dans ce contexte-là,
36:11Jérôme Powell
36:12et la Fed
36:13sur les baisses
36:15des taux à venir
36:16vont assez vite
36:17quand même
36:18être prises
36:19entre deux feux,
36:21c'est-à-dire le feu
36:21de M. Trump
36:22qui veut vraiment
36:23baisser les taux
36:24de façon assez active
36:25et une crédibilité
36:27de la Banque centrale
36:28qui serait remise en cause
36:29s'il baissait trop fortement
36:30les taux
36:30avec une inflation
36:31aussi forte.
36:32Pour l'instant,
36:33Anguero-Arthas,
36:34le marché anticipe
36:35toujours deux baisses
36:36de taux
36:37et ce,
36:37malgré plusieurs prises
36:39de parole
36:39de gouverneurs
36:40de la Fed
36:41la semaine dernière,
36:41Jérôme Powell aussi
36:42qui prenait la parole
36:43et qui laissait entendre
36:44que ce n'était pas
36:45si acquis que ça,
36:46que la Fed serait
36:47data-dependent
36:48mais le chiffre
36:48de l'inflation
36:49semble avoir
36:50renouvelé
36:52les espoirs
36:53des investisseurs
36:53en matière de deux
36:54baisses de taux
36:55cette année.
36:55C'est votre scénario
36:56au sein de la Financière
36:57de l'Échiquier ?
36:59Oui,
36:59je pense que sur la fin d'année
37:00de baisse de taux,
37:01c'est un scénario
37:01assez crédible.
37:03Pourquoi ?
37:03Parce que l'inflation,
37:04même si on a un petit
37:05redémarrage d'inflation
37:06sur la fin d'année
37:07qui est possible,
37:08en fait,
37:08quand on regarde
37:09le détail des chiffres
37:10d'inflation,
37:10ce qu'on observe,
37:11c'est qu'on a
37:11un petit retour à l'os
37:13de l'inflation
37:13des prix des biens
37:14mais une poursuite
37:15des inflations
37:16des services
37:16notamment du logement
37:17et l'inflation
37:19des prix des biens,
37:20en fait,
37:20si on regarde
37:21par exemple
37:21les derniers indicateurs
37:23PMI,
37:24la composante
37:24prix de vente
37:25qui avait un peu
37:27accéléré,
37:28qui est un peu leading
37:28de cette partie-là,
37:30elle est en train
37:30de repartir à la baisse
37:32parce que les entreprises
37:33disent en fait
37:33on n'arrive pas
37:34à passer les hausses
37:35de prix aux consommateurs
37:36parce que la demande
37:38est trop faible,
37:39parce qu'il y a plus
37:39de concurrence
37:40et donc finalement
37:42ça, ça nous mène
37:43alors ça nous mène
37:43peut-être à un problème
37:44sur la croissance,
37:47sur l'emploi,
37:47etc.
37:47Mais sur l'inflation,
37:49peut-être pas forcément
37:50énormément
37:50et de toute façon
37:52les dernières prises
37:54de parole de la Fed
37:55ont bien matérialisé
37:56quelque chose,
37:57c'est que maintenant
37:57le curseur
37:58a quand même bougé
37:59vers l'emploi
38:01davantage que vers l'inflation.
38:03Donc si l'emploi est faible,
38:04la Fed baissera les taux.
38:05Il faudrait qu'on ait
38:06je dirais
38:07une conjonction
38:09d'un emploi
38:10qui surprenne
38:11vraiment positivement
38:12et d'une inflation
38:13qui reste à ces niveaux-là
38:14parce qu'effectivement
38:143%
38:15ce n'est pas super confortable
38:16pour la Fed.
38:17Il faudrait vraiment
38:18qu'on ait ce contexte-là
38:19pour qu'on ne délivre pas
38:21ces deux baisses de taux
38:22d'ici la fin de l'année.
38:23En revanche,
38:23pour le reste de la séquence,
38:25je crois que les marchés
38:26price à peu près aujourd'hui
38:275 ou 6 baisses de taux
38:28d'ici un an.
38:30Je pense que là
38:30on est un peu entre deux.
38:32C'est-à-dire que soit
38:32l'emploi crack aux Etats-Unis
38:34et on aura beaucoup plus
38:35de baisses de taux que ça
38:35et beaucoup plus rapidement,
38:37soit l'emploi tient
38:38et on n'aura pas autant
38:39de baisses de taux
38:39sur cet horizon-là.
38:40Mais comme souvent
38:41sur les baisses de taux
38:42sur un horizon comme ça,
38:43le marché price un entre deux
38:45qui n'a plus de chance
38:46de se réaliser.
38:47Mais alors quand on analyse
38:48quand même la séquence
38:49aux Etats-Unis,
38:50on voit que les entreprises
38:52qui performent le plus
38:53en bourse par exemple
38:53sont des entreprises
38:55qui mentionnent de près
38:56ou de loin quand même
38:56des investissements
38:57ou des clients
38:58ou des volontés
38:59d'aller vers le sujet
39:01intelligence artificielle.
39:02Ce qui n'empêche pas
39:03que ce sont parfois
39:04aussi des entreprises
39:05qui licencient des salariés
39:08en recherche de gains
39:09de productivité,
39:11ce que vous nous dites
39:11c'est que le sujet emploi
39:13va devenir majeur
39:13alors même que les locomotives
39:15boursières ne sont pas
39:15forcément celles
39:16qui embauchent le plus
39:17justement via l'utilisation
39:18d'intelligence artificielle
39:19ou le développement
39:20de solutions d'intelligence
39:20artificielle en Guerro-Artaz.
39:22C'est vrai que c'est tout
39:22le paradoxe de la croissance
39:24américaine sur notamment
39:25le premier semestre.
39:27Regardez la décomposition
39:29de la croissance américaine,
39:30toute la partie investissement
39:32IT, ça représente
39:3470% de tout l'investissement
39:36aux Etats-Unis en volume,
39:38c'est un peu moins en valeur
39:39et ça représente
39:41à peu près 50%
39:42de la croissance du PIB
39:43sur la période.
39:43C'est absolument monstrueux
39:45et en parallèle
39:46on a un emploi
39:47effectivement qui est ralenti
39:48et d'autant plus
39:49dans ce type de secteur
39:51pas tellement par des licenciements
39:53il y en a un petit peu
39:54mais c'est pas le plus gros
39:54surtout par l'absence d'embauche
39:56on voit chez les jeunes diplômés
39:58en particulier dans le secteur
39:59IT, les jeunes programmateurs
40:02software etc.
40:03l'employabilité a chuté
40:05ces derniers mois
40:06donc effectivement
40:07on a ce paradoxe
40:08en fait d'une croissance
40:09qui est tenue
40:10par ces investissements
40:11dans l'IA
40:12et en même temps
40:13un emploi qui stagne
40:14donc c'est une espèce
40:14de croissance sans emploi
40:16jusqu'à quand
40:17cet équilibre-là
40:18peut tenir
40:19c'est la question
40:20parce que
40:20effectivement
40:21est-ce que
40:22derrière ces investissements
40:23massifs
40:24qui sont concentrés
40:24dans un seul secteur
40:25comment se porte
40:26le reste de l'économie ?
40:28Pierre-Alexis Dumont
40:29comment est-ce que vous analysez
40:30parce que c'est vrai
40:31que si on caricature
40:33même un petit peu
40:34la lecture des résultats
40:36des entreprises
40:37aux Etats-Unis
40:38on a l'impression
40:38qu'il suffit de marquer
40:39intelligence artificielle
40:40que ce soit à la première
40:41ou à la dernière page
40:42et forcément
40:42ça va générer
40:44quelques points
40:45de progression
40:46alors c'est effectivement
40:47une caricature
40:47mais on a quand même
40:48des annonces
40:49massives
40:50d'investissements
40:51en matière
40:52d'intelligence artificielle
40:53des carnets de commandes
40:54dont je repense à Oracle
40:55sur plusieurs années
40:56qui laissent entendre
40:57que potentiellement
40:58on va bénéficier
40:59de la progression
40:59de l'intelligence artificielle
41:01une économie
41:02ne peut pas tenir
41:03qu'avec ça
41:04et pourtant
41:04c'est la thématique boursière
41:05sur laquelle il faut
41:06être investi aujourd'hui
41:07alors
41:07en bourse
41:09l'économie et la bourse
41:10c'est
41:11deux choses différentes
41:11mais ça reste
41:12des grands acteurs américains
41:14qui tirent un peu
41:14l'économie américaine aussi
41:15exactement
41:16donc il y a eu
41:17un effet évidemment
41:18d'entraînement
41:20de ces grands acteurs
41:21sur les diners
41:22des annonités
41:22qui a été aux Etats-Unis
41:24colossal
41:25je pense qu'il y a tous en tête
41:27que si vous retirez
41:28les 6 ou 7 plus grosses entreprises
41:30du S&P 500
41:31finalement
41:32la performance boursière
41:33du S&P 500
41:34ressemble beaucoup
41:35à celle
41:36du reste du monde
41:38donc ça
41:39c'est évident
41:40aujourd'hui
41:41et c'est vrai que
41:42comme vous le voyez
41:43un peu par nos commentaires
41:44on est dans une phase
41:45un peu
41:45d'entre deux
41:47c'est-à-dire qu'on dit
41:48la croissance va tenir
41:49mais l'emploi va faiblir
41:50donc on va couper les taux
41:52mais si on coupe les taux
41:53c'est que la croissance
41:55va baisser
41:55en fait
41:56là aujourd'hui
41:57on est dans une espèce
41:59de prise en compte
42:00des marchés
42:01de phénomène
42:02où on sait
42:03que ça ne va pas se passer
42:03donc là-dessus
42:04sur l'économie
42:05ça ne va pas se passer
42:05comme ça
42:06et sur les entreprises
42:09pareil
42:09on a une phase
42:10énorme
42:11d'investissement
42:12et là
42:13il faut aller derrière
42:14vers la diffusion
42:14et donc c'est là
42:16où
42:17en 2026
42:19et sans doute
42:20clairement en 2026
42:21le phénomène de diffusion
42:23va devenir de plus en plus
42:24important
42:25on sait très bien
42:26que l'IA
42:26à horizon
42:273, 5, 10 ans
42:29va être un vecteur
42:31de productivité énorme
42:33maintenant on l'a vu
42:34avec internet
42:34ça va
42:35aujourd'hui
42:37il va falloir
42:38qu'on ait
42:38des créations d'emplois
42:40et des créations
42:41de productivité
42:42derrière cette IA
42:43quand on voit
42:44Nvidia investir
42:45dans Intel
42:46Nvidia investir
42:47dans OpenEI
42:48OpenEI
42:49qui achète des puces
42:50Nvidia
42:50Oracle progresser
42:52parce qu'il a
42:53un contrat
42:54avec OpenEI
42:54est-ce que finalement
42:55ça n'investit pas
42:56en vase clos
42:57sur l'intelligence artificielle
42:58et est-ce que ça va
42:59vraiment distribuer
43:00au reste de l'économie
43:01américaine
43:02Pierre-Alexis Dumont
43:03alors ça c'est clair
43:04qu'on est un peu
43:05dans une course à l'échalote
43:06c'est-à-dire qu'aujourd'hui
43:07il faut en faire plus
43:09et qu'en plus
43:10ce qu'on n'a pas dit
43:10c'est que vous avez l'Asie
43:12qui aussi se met dans le jeu
43:13qui veut être
43:14un concurrent
43:15crédible
43:16des américains
43:18sur cette technologie
43:19avec des annonces d'Alibaba
43:20récemment
43:20et on va doubler
43:21les investissements
43:21c'est-à-dire qu'eux
43:22veulent être indépendants
43:23donc clairement
43:24le gouvernement chinois
43:26l'a dit plusieurs fois
43:27Nvidia c'est très bien
43:29mais moi je veux
43:30qu'on développe
43:31des GPU
43:32chez nous
43:33donc c'est le
43:33Baidu Kouloum 3.0
43:35qu'on oblige
43:37à acheter
43:38et derrière
43:39comme c'est des puces
43:40en plus
43:40moins performantes
43:41il faut
43:42plus de puces
43:43plus de data center
43:44plus d'électricité
43:46donc derrière
43:46vous avez
43:47des phénomènes
43:47d'entraînement
43:48et là
43:49là-dessus
43:50on risque d'avoir
43:51un moment
43:51une transition
43:52qui peut être un peu pénible
43:53donc ça
43:53c'est évident
43:55c'est un point
43:55qu'il va falloir regarder
43:56par contre
43:57et clairement
43:58nous
44:00en tout cas
44:00dans nos stratégies
44:01ce qu'on va mettre en avant
44:03c'est plutôt les gens
44:04qui vont gagner
44:04via la diffusion
44:05de l'IA
44:06donc avoir
44:07la capacité
44:08d'inclure
44:09ce qui est tout sauf évident
44:10de l'IA
44:12dans ces process
44:12et de gagner
44:14en productivité
44:14donc la diffusion
44:15des solutions
44:16d'intelligence artificielle
44:17pour faire quoi
44:17des gains de productivité
44:18par exemple
44:18aujourd'hui
44:20on part
44:21de l'infrastructure
44:22à l'agent
44:23donc il va falloir
44:24créer des agents
44:24qui aient
44:25des réelles utilités
44:28dans l'entreprise
44:29avec des gains de productivité
44:30qui vous donnent
44:32un avantage compétitif
44:33et alors
44:33ça on le voit pas encore
44:35aujourd'hui dans les chiffres
44:36mais ça reste une thèse
44:36d'investissement
44:37si je comprends bien
44:38il y a quelques
44:39ah oui
44:40c'est plus qu'une thèse
44:41d'investissement
44:42c'est clé
44:42donc ça veut dire
44:43derrière vous avez
44:44la partie software
44:45vous avez toute la partie
44:46services aux entreprises
44:47toutes ces thématiques là
44:49seront des choses
44:50extrêmement clés
44:51et
44:52et qui ne
44:53qui
44:54qui
44:54la continuation
44:56de la hausse
44:57des marchés
44:57ne peut se faire
44:58qu'avec un phénomène
44:59de diffusion
44:59sinon
45:00on va vers une bulle
45:01ça c'est évident
45:03voilà
45:04parce qu'en effet
45:04on voit bien
45:05que
45:06les boîtes
45:07ces boîtes à 4000 milliards
45:08peuvent faire
45:091, 2, 3 milliards
45:10d'investissement
45:11sans que
45:11mais pour bien comprendre
45:12quand on parle de diffusion
45:13c'est on parle de diffusion
45:14c'est-à-dire de vente
45:15de solutions
45:16d'intelligence artificielle
45:17à des
45:18par exemple
45:18des entreprises
45:19je ne sais pas
45:19manufacturières
45:20qui n'utilisent pas
45:21jusqu'alors
45:22des solutions d'IA
45:23mais qui deviendraient
45:23des clients
45:24d'intelligence artificielle
45:25derrière vous avez
45:26toute la thématique
45:26de la smart industry
45:27voilà
45:28évidemment
45:31là on le voit
45:32la traduction
45:33la traduction
45:34dans 3 ans
45:37il n'y a plus de traducteur
45:38voilà
45:38ça c'est
45:39voilà
45:40donc on va avoir
45:42plein de use case
45:44qui vont se développer
45:45sur la partie légale
45:47sur plein plein
45:48sur des pans entiers
45:50de l'économie
45:50et c'est là-dessus
45:51qu'on verra
45:52si oui ou non
45:53on a eu affaire
45:54à un surinvestissement
45:56qui a créé une bulle
45:57ou sur
45:58un phénomène
45:59qui est générateur
46:00de productivité
46:01et donc
46:02qui a créé
46:03qui a créé
46:05une valeur
46:05qui crée de la valeur
46:06Anguéran Arthaz
46:07l'heure est à la diffusion
46:08c'est
46:09c'est bien beau
46:10effectivement
46:11ces annonces
46:12d'investissement
46:13dans l'intelligence artificielle
46:14par des grands noms
46:15de la tech
46:15toutes les semaines
46:16mais là maintenant
46:17il va falloir que
46:18les clients achètent
46:20et ils trouvent
46:20des gains de productivité
46:21et que eux-mêmes
46:21voient leur chiffre d'affaires
46:23ou en tout cas
46:23leurs résultats progressés
46:24grâce à l'IA
46:25pour qu'on rentre
46:26dans un cercle vertueux
46:27oui bien sûr
46:28il y a deux pans
46:29il y a effectivement
46:29la diffusion
46:30mais ce n'est pas le cas
46:31aujourd'hui
46:31on est d'accord
46:32pour l'instant
46:32ce n'est pas le cas
46:34c'est le cas
46:34dans quelques entreprises
46:35ça commence
46:36il y a quand même
46:36déjà des gains de productivité
46:38mais qui sont
46:38comme toujours
46:40pas au niveau
46:41de ce qu'on espère
46:42des investissements
46:43dont on parle
46:43c'est toujours comme ça
46:45donc ça c'est la première chose
46:46et la diffusion
46:47et puis il y a
46:48la rentabilité
46:49aussi de ces investissements
46:50parce que
46:51les sommes
46:52dont on parle
46:53il va bien falloir
46:54qu'on arrive à monétiser
46:55ces solutions d'IA
46:56pour rentabiliser
46:58tous les investissements
46:58qui ont été faits
46:59et c'est là aussi
47:00où il y a une question
47:01est-ce qu'aujourd'hui
47:02ces entreprises
47:03sont capables
47:04de vendre
47:06ces solutions
47:07indépendamment
47:07ou est-ce que ça va devenir
47:09par exemple
47:09un must-have
47:10que si vous n'avez pas
47:12vous êtes en dehors
47:13de la compétition
47:13mais que vous n'arriverez pas
47:15forcément
47:15à valoriser
47:17de manière très forte
47:18aujourd'hui
47:18je pense que ce débat
47:19n'est pas complètement tranché
47:21encore
47:21donc il y a quand même
47:22un vrai sujet de rentabilité
47:24et je dirais
47:25qu'il y a encore plus prégnant
47:26parce qu'on prend
47:27évidemment beaucoup
47:28l'exemple
47:28de la bulle internet
47:30pour éventuellement
47:31comparer ce qui peut se passer
47:32aujourd'hui
47:32il y a une différence fondamentale
47:34c'est aussi la durée de vie
47:35des investissements
47:35quand on a développé
47:37tout le réseau
47:38de fibre optique
47:39dans la fin des années 90
47:40début des années 2000
47:41c'est des infrastructures
47:43qui ont une durée de vie
47:44assez longue
47:45là
47:45la durée de vie
47:46de toutes les puces
47:48etc
47:48on va dire
47:48la durée de vie optimale
47:50c'est 4 ou 5 ans
47:51donc il va falloir
47:52que la monétisation
47:53les gains de productivité
47:54etc
47:55viennent quand même
47:56assez vite
47:56pour rentabiliser
47:57ces investissements
47:58d'accord
47:58sinon on peut y avoir
48:01un retour de bâton
48:02au niveau des résultats
48:03d'entreprise
48:03et donc potentiellement
48:04boursier
48:04si je comprends bien
48:05il y a de toute façon
48:06ce risque là
48:07vu les comportements
48:08boursiers qu'on voit aujourd'hui
48:09et vu le montant
48:10des investissements
48:11mais à la limite
48:12comme internet
48:13on a eu ce sujet là
48:15mais pour autant
48:1625 ans après
48:17on n'imagine pas
48:18un monde sans internet
48:19probablement dans 25 ans
48:20on n'imaginera pas
48:21un monde sans l'IA
48:22peu importe
48:22s'il y a eu un excès
48:23un peu d'investissement
48:24à court terme
48:25un mot
48:26de la situation européenne
48:28avec vous
48:29toujours
48:30en guérant Arthaz
48:31la BCE a-t-elle
48:33une politique
48:33trop restrictive
48:34à l'heure actuelle
48:35alors qu'on anticipe
48:36encore deux baisses
48:37de taux supplémentaires
48:38d'ici la fin de l'année
48:40du côté de la Fed
48:40que la croissance européenne
48:42n'est pas non plus
48:44si impressionnante
48:45que ça
48:46la BCE doit-elle faire plus
48:48alors que c'est pas son mandat
48:49son mandat c'est l'inflation
48:50c'est un peu le problème
48:51c'est que je pense
48:52que la BCE aujourd'hui
48:53est ancrée
48:55alors même si c'est son mandat
48:56il ne faut pas oublier
48:56qu'elle n'a pas un mandat unique
48:57car la BCE
48:58elle a un mandat hiérarchique
48:59c'est d'abord
49:00la stabilité des prix
49:01mais après quand même
49:02le soutien aux objectifs
49:04de la Commission européenne
49:05dont quand même
49:06la croissance
49:07et le développement
49:07de l'économie
49:08donc c'est pas complètement
49:09en dehors de son mandat
49:10de soutenir l'économie
49:11d'une part
49:11et puis effectivement
49:13aujourd'hui
49:13elle a une politique
49:14qui est clairement
49:15trop restrictive
49:15on a un euro
49:16qui s'est beaucoup réapprécié
49:17on a des taux directeurs
49:19des taux courts
49:20qui sont juste à la neutralité
49:22on peut pas dire
49:22que la Fed soit accommodante
49:23et puis on a une politique
49:25de réduction de la taille
49:26du bilan
49:26qui
49:27même si c'est pas
49:28la seule
49:29la seule composante
49:31qui pousse quand même
49:32les taux longs à la hausse
49:33faut avoir en tête
49:34qu'en termes de volume
49:35la BCE a vendu
49:37enfin en tout cas
49:38a remis sur le marché
49:393,5 fois plus
49:41d'obligations d'Etat
49:42que la Fed
49:43depuis le début de l'année
49:44si on rapporte au PIB
49:45ça fait même 7 fois plus
49:46donc
49:46alors que
49:48comme vous le disiez
49:48on a quand même
49:49une croissance en zone euro
49:50qui est loin d'être flamboyante
49:52il n'y a plus de sujet
49:53d'inflation
49:53il y a même un petit risque
49:54qu'on overshoot
49:55l'inflation à la baisse
49:56dans les mois qui viennent
49:58et puis
49:59en plus là
50:00c'est des niveaux agrégés
50:01si on raisonnait
50:01par exemple
50:02à l'échelle française
50:02vu le niveau d'inflation
50:03c'est encore pire
50:04donc on a je pense
50:06effectivement
50:06une politique monétaire
50:08de la BCE
50:09qui est beaucoup trop restrictive
50:10oui
50:11on va peut-être avoir
50:12plus de croissance
50:12en zone euro
50:13quand les plans
50:14d'investissement allemands
50:15etc.
50:16vont se mettre en place
50:16mais les effets
50:18sur l'économie
50:19on va pas les voir
50:19avant fin 2026
50:20début 2026
50:21entre temps il faut vivre
50:22et je pense que là
50:24la BCE
50:24a une posture
50:26un peu trop
50:27années 80
50:28à voir dans la croissance
50:30le ferment
50:31de l'inflation future
50:32je pense qu'on n'en est plus là
50:34et que la BCE
50:35peut donner un peu de carburant
50:36ça ferait du bien
50:37à l'économie
50:37Pierre-Alexis Dumont
50:38rapidement
50:39la BCE
50:40est dans les années 80
50:41vous partagez
50:42ce que nous dit
50:43Anguero-Arthas
50:43de toute façon
50:44elle a prouvé
50:45qu'elle était quand même
50:45beaucoup moins réactive
50:47que la Fed
50:47ces derniers années
50:49pour toi
50:49elle a commencé
50:50à baisser ses taux
50:50avant
50:51oui mais bon
50:52la croissance
50:54est donnée déjà
50:55des signes de faiblesse
50:56bien avant en Europe
50:57donc ça c'est assez normal
50:58je pense qu'il y a
50:59deux points
51:00qui posent problème
51:01à la BCE
51:01comme l'a dit Anguero-Anne
51:04c'est que
51:04un
51:04le t-shirt
51:05à taille unique
51:06donc vous avez des pays
51:07différents
51:08avec une même politique
51:09monétaire
51:10et ça c'est compliqué
51:11il est clair
51:12que d'un point de vue français
51:14on a des taux
51:14beaucoup trop
51:14ça c'est évident
51:16pas la peine
51:16peut-être un peu moins
51:18côté néerlandais
51:19voilà
51:19donc ça c'est le premier point
51:20le deuxième point
51:22aujourd'hui
51:23c'est que
51:23vous avez un changement
51:24de politique
51:25assez fort
51:26mis en place
51:26par les Etats-Unis
51:27qui se traduisent
51:29sur le dollar
51:29et ça
51:30c'est aussi
51:31un facteur
51:32restrictif
51:33pour l'économie
51:34puisqu'on est quand même
51:34le pays
51:35avec le plus
51:36d'excédent net
51:37bien sûr
51:38on est moins compétitif
51:39donc je pense
51:40que c'est
51:40un double effet
51:41qui fait
51:42que
51:43la BCE
51:44devrait en effet
51:45élargir un peu
51:46son spectre
51:47pour avoir
51:47une politique
51:48monétaire
51:49plus proactive
51:50et soutenir la croissance
51:51parce qu'on voit bien
51:52dans certains pays
51:54que la croissance
51:57s'emmerde
51:57c'est évident
51:58merci beaucoup
52:00messieurs
52:01merci Pierre-Alexis Dumont
52:02directeur des investissements
52:03chez Sycomore
52:04Asset Management
52:05merci également
52:06Guérard Arthaz
52:07stratégiste à la financière
52:08de l'échec
52:09et on regarde
52:10tout de suite
52:10la tendance
52:11du CAC 40
52:13avant de se dire
52:14au revoir
52:14le CAC 40
52:15qui est en hausse
52:16de plus 0,22%
52:19à 7887 points
52:22et on retrouve
52:23en plateau
52:24Raphaël Legendre
52:25bonjour Raphaël Legendre
52:25bonjour Nicolas
52:26alors au menu des experts
52:27aujourd'hui
52:29on va parler budget
52:30évidemment
52:30avec Sébastien Lecornu
52:31qui a levé
52:32un petit bout
52:32du voile
52:33sur sa copie budgétaire
52:34ce week-end
52:35dans le Parisien
52:36on va parler
52:37d'assurance maladie
52:38qui va beaucoup
52:38vous écrire
52:39dans les prochains jours
52:40on va voir pourquoi
52:41on parlera aussi
52:42tension sur les crédits
52:43trésorerie des entreprises
52:44la situation devient
52:45très compliquée
52:46pour beaucoup d'entreprises
52:47aujourd'hui
52:48et puis on parlera
52:49des droits de douane
52:50et comment Donald Trump
52:51bouscule le marché
52:53des médicaments
52:53avec ses nouvelles annonces
52:55et quant à nous
52:57on se retrouve demain matin
52:58à 9h
52:59dans Good Morning Markets
53:00à demain
53:01Good Morning Markets
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