- il y a 6 jours
Ce lundi 1er décembre, Gérald Grant, directeur délégué en charge de l'allocation d'actifs chez Fundesys, et Véronique Riches-Flores, économiste indépendante à la tête de RichesFlores Research, ont échangé leur point de vue sur l'anticipation des marchés à une baisse des taux de la Fed dans dix jours, ainsi que sur le S&P500 qui enregistre son septième mois de hausse, dans l'émission Good Morning Market sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
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00:01Vous connaissez le rendez-vous à 9h40, deux acteurs de marché avec Véronique Riche-Flores qui nous rejoint dans un instant,
00:07économie chez Riche-Flores-Richards et Gérald Grand, directeur délégué en charge de l'allocation d'actifs chez Fundesys.
00:13C'est bien ça Fundesys ?
00:15C'est bien ça, merci Etienne, bonjour.
00:16Merci Gérald de nous accompagner ce matin avec notamment un mois de décembre qui s'annonce chargé sur les marchés,
00:23notamment cette semaine avec beaucoup d'indicateurs qui seront publiés en Europe mais aussi aux Etats-Unis,
00:27des indicateurs bien sûr qui sont très suivis pour les marchés afin d'anticiper les baisses de taux.
00:32Une baisse de taux qui est attendue au tournant dans 10 jours lors de la prochaine réunion des 9 et 10 décembre.
00:38Quand on regarde ce matin le baromètre FedWatch, on est à 87% d'anticipation pour une baisse de 25 points de base.
00:44Cette baisse de taux est donc très largement intégrée aujourd'hui Gérald Grand avec un marché du côté des Etats-Unis
00:51qui a eu une tendance un petit peu poussive au mois de novembre.
00:53Alors de justesse, le mois de novembre a été positif pour le S&P 500, plus 0,4%, c'était son septième mois dans le vert.
01:01Exactement, c'est vrai qu'on va se pencher sur ces statistiques économiques qui sont très importantes
01:05parce que comme on n'a pas eu pendant longtemps avec ce shutdown de 43 jours,
01:09il y a un espèce de rattrapage qui se produit et les investisseurs effectivement vont être très attentifs à ce qu'il va sortir,
01:15même si on sait déjà que certains ne seront soit pas publiés tout de suite et un peu décalés,
01:20soit pas totalement complets, je pense notamment aux créations d'emplois, à l'INFP.
01:25En tout cas, tout ça va être très important parce qu'on a bien vu qu'au-delà des questions
01:31qui ont été présentes sur la bulle ou pas, sur l'IA,
01:35ce n'est pas que ça qui a fait baisser le marché à un moment au mois de novembre.
01:38Il y a eu aussi cette baisse des anticipations justement de réduction des taux de la Fed
01:43qui a fait que les investisseurs ont été un peu pris de cours et donc ont revu leurs attentes
01:48et ça a contribué à la baisse des marchés.
01:50Et finalement, le retournement qu'on a vu la semaine dernière,
01:54quasiment dès le début de la semaine avec des interventions de membres de la Fed,
01:59a fait qu'on a eu justement ce rebond de marché parce que comme vous le dites,
02:02on est passé de 30% d'attente de baisse de taux pour le 10 décembre à 87%
02:07et on a même revu pour l'année 2026 de 2 à 3 les anticipations de baisse.
02:11Alors sachant que la dernière des 3, elle est prévue pour le 9 décembre 2026,
02:15autant dire que quand même d'ici là, le lot peut couler sous les ponts exactement.
02:19Le marché qui aura le temps d'ici là de dire tout et son contraire.
02:22Bon, en attendant, cette semaine, il y aura des statistiques.
02:24Véronique Riche-Flores, bonjour, d'emploi.
02:27Mais ce seront des données d'emploi privées, uniquement l'enquête ADP
02:31puisque le BLS va donner ses chiffres, mais après la réunion de la Fed,
02:34on aura également des données d'inflation vendredi.
02:36Mais là, on parle des données du mois de septembre.
02:39Bref, on est dans une situation quand même assez cocasse aujourd'hui sur les marchés
02:42où il y a encore beaucoup de questions sans réponse.
02:44Beaucoup de questions sans réponse.
02:47Un prochain FOMC qui doit prendre des décisions et qui doit communiquer aussi
02:51sur des perspectives avec très peu d'informations
02:56et en particulier les indicateurs que les membres de la Fed suivent.
03:01Et une économie ou une situation conjoncturelle en réalité complètement disloquée.
03:07C'est-à-dire que quand on regarde dans le détail,
03:09les Américains où les marchés parlent de cash shape economy,
03:12c'est-à-dire une économie en forme de cas
03:14avec des secteurs effectivement très prospères.
03:18Et sur les marchés, c'est la même chose.
03:20Donc ça tourne autour de l'IA, on rajoute l'énergie, l'électricité
03:25et les métaux, tout ce qui tourne autour des besoins de cette industrie.
03:35Et puis les autres pans traditionnels de l'activité
03:39où effectivement la situation est toujours extrêmement plombée.
03:43Moi j'ai regardé depuis 2019 l'évolution des gains de productivité
03:49par secteur assez fin, il y en a une vingtaine, peut-être même un peu plus.
03:54Et c'est sidérant, c'est-à-dire qu'on n'a jamais vu une économie
03:58aussi contrariante entre les secteurs de pointe et les autres,
04:05tous les secteurs traditionnels qui sont en perte de productivité
04:07comme on n'a jamais vu.
04:08Donc là aussi, sur le débat, il y a productivité
04:12et sur ce qui se passe aux Etats-Unis.
04:15Alors ce qui est intéressant, c'est que finalement,
04:17enfin ce qui est intéressant, la difficulté c'est que pour la réserve fédérale américaine,
04:21il faut poser le poids de son action, de sa communication.
04:27Des baisses de taux seraient naturellement très bien perçues,
04:30en particulier pour les gros secteurs de l'intelligence artificielle
04:34ou autres qui ont des gros investissements prévus.
04:37Donc on voit bien quand même que dans l'inquiétude des investisseurs,
04:42cette question de comment on va financer ces projets d'investissement,
04:46à quel coût et avec quelle répercussion sur le niveau moyen des taux d'intérêt est crucial.
04:51Et ça montre, ça explique bien la sensibilité de ces secteurs au bruit
04:55sur les perspectives de taux d'intérêt.
04:57Et de l'autre côté, la question c'est, est-ce que les ménages,
05:00les secteurs traditionnels vont vraiment, ou les entreprises, les PME,
05:04vont vraiment profiter de ces baisses de taux
05:06ou est-ce que finalement on a un secteur qui est en train de tout aspirer ?
05:09C'est un peu le sentiment qu'on a quand on est conjoncturiste comme je le suis,
05:13c'est-à-dire qu'on a vraiment l'impression que tout va dans l'IA,
05:18comme le débat d'ailleurs.
05:20Mais c'est plus préoccupant, en tout cas ça interpelle davantage,
05:25quand on constate que sur le plan de l'économie,
05:27de la vie économique réelle, du financement,
05:31eh bien oui, effectivement, tout le monde va préférer prêter,
05:35en tout cas pour l'instant, à des grandes entreprises qui ont le vent en poupe
05:39qu'à des PME qui sont, enfin des PME ou des entreprises du secteur traditionnel
05:44qui ont un avenir beaucoup plus aléatoire, incertain, etc.
05:47Et ça on le retrouve, y compris sur les marchés maintenant européens.
05:51On commence à voir clairement des distorsions évidentes
05:54entre ces secteurs en vogue et puis le reste des secteurs traditionnels.
05:59Donc c'est assez paradoxal,
06:01parce que ce marché se met en situation presque cyclique,
06:04de reprise cyclique,
06:05et en même temps on cherche ce qui fait d'habitude
06:07la performance des secteurs cycliques
06:10et on ne retrouve pas ces petits
06:11parce que le fond de l'histoire est en train de changer.
06:13Si en novembre le S&P 500 a enchaîné un septième mois dans le vert,
06:17ce n'était pas le cas, Gérald Grand, pour le Nasdaq Composite,
06:20pénalisé notamment par NVIDIA,
06:22qui a clôturé sur une baisse de 12% sur l'ensemble du mois de novembre.
06:27Bon, mine de rien, malgré tous nos débats sur l'intelligence artificielle,
06:32sur les mégatech, etc., il se passe des choses aujourd'hui.
06:35Oui, bien sûr qu'il se passe des choses.
06:37Après, NVIDIA, c'est une valeur dont souvent certains de nos clients nous disent
06:42« Ah, ben finalement, c'est facile, il suffisait d'avoir du NVIDIA. »
06:45D'autres, notamment des gérants, nous disent
06:47« Attendez, NVIDIA, ce n'est pas si simple,
06:48parce que finalement, tous les ans et demi, tous les deux ans,
06:51elle peut perdre entre 15, 20, 30%. »
06:54Et donc il faut aussi gérer les allées-venues de NVIDIA,
06:58ce n'est pas simple.
07:00Et NVIDIA, effectivement, polarise toute l'attention de l'IA.
07:03Il n'y a évidemment pas que NVIDIA,
07:05mais c'est vrai qu'aujourd'hui, c'est le poids lourd du secteur.
07:08On en a vu d'autres à un moment qui ont annoncé des éléments assez intéressants.
07:11On a eu Oracle, qui au mois d'octobre, de mémoire,
07:14a fait un bond incroyable et qui depuis est revenu
07:17justement pour ces problématiques d'endettement,
07:20puisque c'est une des valeurs qui a effectivement
07:22des taux d'endettement assez élevés.
07:24Véronique le disait très bien,
07:25il y a cette inquiétude des investisseurs quant au niveau des taux
07:29et est-ce que ces entreprises qui, pour la plupart,
07:32se financent avec leur propre cash flow,
07:34est-ce qu'à un moment ou à un autre,
07:36il ne va pas falloir passer à de l'endettement ?
07:37Et là, est-ce que ce que l'on attend en termes de rentabilité
07:40et de perspective va permettre effectivement
07:42de payer un endettement que, pour le moment,
07:44la grande majorité n'utilise pas ?
07:46Ça, c'est une vraie question.
07:48Et c'est pour ça que je pense que du narratif IA,
07:50où on ne parle que d'IA,
07:52et d'ailleurs, on en profite pour dire qu'on a fêté
07:53les trois ans de l'avènement de ChatGPT hier,
07:56je crois que c'était le 30 novembre 2022.
07:58Donc, ça fait trois ans effectivement
08:00qu'il y a cette espèce de distorsion,
08:02dont parlait très justement Véronique.
08:03Et du coup, aujourd'hui, on va peut-être passer
08:06d'une histoire d'un narratif IA
08:08à plus de sélectivité dans l'IA.
08:11Alors, ça ne veut pas dire que tout va monter dans l'IA.
08:14Au contraire, il va falloir être plus sélectif.
08:17Regardez là où il y a vraiment du cash,
08:18là où il y a peut-être plus de perspectives
08:19et être plus discriminant.
08:21C'est important.
08:22Des perspectives maintenant qui sont peut-être
08:23un peu plus favorables pour la Chine.
08:25On voit notamment le Hong-Sing
08:26qui se reprend bien depuis la rentrée,
08:28malgré des données en Chine
08:29qui sont toujours assez décevantes.
08:31On l'a encore vu cette nuit, Véronique Riche-Fleurès,
08:33du côté du secteur manufacturier,
08:36du secteur des services.
08:37On avait des indicateurs
08:38qui étaient sur des plus bas de 2022.
08:40Et pourtant, on aura 5% de croissance cette année.
08:42Comment on peut avoir des indicateurs PMI
08:43à 50 ou proche des 50
08:45et dans le même temps avoir 5% de croissance ?
08:47Alors, vous avez le mystère
08:48de l'estimation de la croissance chinoise.
08:50On ne va pas dévouer.
08:51Ce n'est pas le lieu.
08:53Mais non.
08:55Alors, il y a une composante dans les PMI.
08:57C'est important de l'avoir en tête.
08:58Quand vous interrogez un directeur d'achat,
09:00directeur d'achat, lui,
09:02il va raisonner en général sur 12 mois glissant.
09:05Il va comparer son chiffre d'affaires
09:07d'aujourd'hui à celui d'il y a 12 mois
09:09ou ses commandes, etc.
09:10En nominal, il ne va pas vous faire
09:12du volume, des quantités, etc.
09:15Et ces derniers temps,
09:17c'est de manière assez récurrente,
09:19le cas.
09:21Mais ces derniers temps,
09:22on voit qu'effectivement,
09:23il y a des distorsions.
09:24Vous auriez pu me dire,
09:24comment ça se fait que le PMI allemand
09:26remonte alors qu'il est vrai ?
09:27Eh bien, parce que dans le PMI allemand,
09:29il y a probablement une dose d'inflation,
09:31de hausse des prix dans le PMI chinois.
09:33En France, il n'y a plus d'inflation.
09:35Il n'y a plus.
09:35Alors, néanmoins,
09:36dans l'enquête publiée hier,
09:38je suppose que tout le monde
09:39n'avait pas les yeux rivés
09:40sur ces indicateurs hier,
09:42mais bon.
09:43Il y avait,
09:44c'est l'enquête nationale
09:45qui donne plus de détails.
09:47Et notamment,
09:47il y avait un élément
09:49un petit peu intéressant.
09:50Il n'y a rien de bon,
09:51mais il y a un petit changement
09:53dans les perspectives de prix
09:54qui remontent.
09:54Et ça, ça peut changer la donne.
09:58Si ça se poursuit,
09:59c'est sans doute une conséquence
10:00de l'allègement des droits de douane
10:02et des complications,
10:04enfin,
10:04l'amoindrissement des tensions
10:07avec la Chine,
10:08avec les États-Unis,
10:09les accords.
10:10Ça peut signaler
10:12que les entreprises chinoises
10:14retrouvent un petit peu
10:15d'espace de respiration
10:17et un peu moins
10:18de pression déflationniste.
10:20Ce qui serait pas mal
10:21pour les compétiteurs
10:23en Europe notamment.
10:25Alors, on n'en est
10:25naturellement pas là.
10:27Mais voilà,
10:28il y a quand même
10:28des petites informations
10:29qui nous montrent
10:30que ça bouge.
10:31Mais effectivement,
10:32la situation domestique
10:34en Chine
10:35n'est pas bonne.
10:36À cause notamment
10:36de l'immobilier.
10:37On l'a vu notamment
10:38la semaine dernière.
10:38À cause de l'immobilier,
10:39à cause du surendettement
10:41absolument astronomique,
10:42à cause du vieillissement
10:43démographique,
10:44à cause des surcapacités
10:46excédentaires.
10:48Et il y a très peu
10:49d'espoir
10:50que l'histoire domestique
10:52s'améliore.
10:53Mais c'est une autre histoire
10:54qui se profile.
10:55C'est celle
10:55de la nouvelle technologie.
10:57C'est celle
10:57de l'influence géostratégique
10:59de la Chine
10:59dans les autres pays
11:00qui voient notamment
11:01beaucoup de pays
11:02de panneaux solaires
11:03parce qu'ils en ont tellement.
11:04Et ça fait l'amitié
11:06avec le monde émergent
11:09ou en développement.
11:10Ça fait des liens.
11:11Et je pense
11:12que la stratégie chinoise
11:14aujourd'hui,
11:14elle est là.
11:16Je pense qu'il n'y a pas
11:17d'une capitulation.
11:18On ne peut surtout pas dire ça
11:19pour les Chinois
11:20au niveau domestique.
11:21Mais les Chinois
11:22connaissent très bien
11:23les rouages économiques.
11:24Ils ont sans doute
11:25bien intégré.
11:26Ça va mettre au mieux
11:27beaucoup de temps
11:28pour avoir une situation
11:29domestique un peu plus porteuse.
11:30Donc c'est ailleurs
11:31que la bataille se fait.
11:33Et elle se fait
11:34sur la technologie,
11:35bien sûr.
11:36L'innovation,
11:36on le voit bien.
11:37et puis sur cette influence,
11:38cette tentative
11:39de gagner de l'influence.
11:40C'est une guerre idéologique
11:41avec les États-Unis en face.
11:43On en parle souvent
11:44sur ce plateau.
11:45Les marchés asiatiques
11:46aujourd'hui sont portés
11:47non pas par les flux
11:48offshore,
11:49mais onshore,
11:50Gérald Grand.
11:51Donc ça,
11:51c'est intéressant
11:52sur le fait que demain,
11:53si les Américains
11:53ou les Européens
11:54se remettent à investir
11:55sur les indices asiatiques,
11:57il y a un boulevard.
11:57Oui, c'est vrai qu'historiquement,
11:59les marchés plus largement émergents,
12:02mais du coup,
12:03de facto,
12:04l'Asie,
12:04ont toujours été tirés
12:05par des flux étrangers.
12:06C'est aussi ce qui font
12:07leur plus grande volatilité historique.
12:10Alors sur le marché de la dette,
12:11c'est un peu différent.
12:11On a remarqué d'ailleurs
12:12que sur le marché de la dette,
12:13entre la dette émergente
12:14et la dette des pays développés,
12:16on a une convergence des risques
12:17qui fait qu'effectivement,
12:18il y a beaucoup moins
12:19d'écarts de volatilité,
12:21voire même c'est plus favorable
12:22aux émergents.
12:23Mais effectivement,
12:23sur les flux actions,
12:24c'est sûr que si
12:26les grands pays développés
12:27se disent qu'il y a
12:29quelque chose à faire
12:30sur ces pays asiatiques,
12:32ça sera favorable.
12:33Et d'ailleurs,
12:34on regarde,
12:35nous de près,
12:35puisqu'on fait effectivement
12:37de l'accompagnement
12:37à l'allocation d'actifs,
12:38mais aussi de la sélection de fonds.
12:39Et quand on regarde
12:40tous les gérants émergents
12:42ou asiatiques
12:42qui ont fait de la performance
12:44au cours,
12:45on va dire pour faire large,
12:46de la dernière année et demie,
12:48la performance s'est faite
12:49beaucoup aussi sur la technologie.
12:51Et finalement,
12:52quand on investit en Asie aujourd'hui,
12:53on investit aussi beaucoup
12:55sur la technologie.
12:55Alors,
12:56sauf certains gérants
12:56qui, par construction,
12:58vont être moins investis
13:00sur ces thèmes-là.
13:01Mais de façon générale,
13:03il ne faut pas oublier
13:04que lorsqu'on investit
13:05aujourd'hui au niveau global
13:06et notamment sur les États-Unis
13:08slash action internationale,
13:10puisque c'est 72% des États-Unis,
13:12si on veut se diversifier
13:14sur l'Asie,
13:14en réalité,
13:15on ne diversifie pas tant que ça.
13:17Parce que le gros des troupes,
13:18c'est là-dessus
13:19et c'est ça qui fait monter le marché.
13:20Donc, évidemment,
13:21si les développés s'y mettent aussi,
13:24ça peut être positif pour l'Asie.
13:26Alors après,
13:26il n'en demeure pas moins
13:27ce que disait Véronique
13:27sur les inquiétudes macroéconomiques
13:30sur la grande zone
13:31qu'est la Chine.
13:31Et vous êtes en charge
13:32de l'allocation d'actifs
13:33aujourd'hui chez Fundesys.
13:35Est-ce que, du coup,
13:35vous jouez les cycliques
13:36pour jouer un petit peu
13:38le redémarrage de la Chine
13:39qui arrivera un jour
13:40quand on ne sait pas ?
13:41Alors,
13:41pour être totalement transparent
13:42avec vous,
13:43aujourd'hui,
13:43la seule chose que l'on conseille
13:44sur la Chine,
13:45c'est effectivement
13:46plus la tech.
13:47Donc, on est moins
13:48effectivement présent sur,
13:50ou en tout cas,
13:50on conseille moins
13:51d'aller vers les cycliques.
13:52Certains gérants,
13:52d'ailleurs,
13:53mettent en avant
13:53des stratégies
13:54de consommation cycliques
13:57chinoises, etc.
13:58Aujourd'hui,
13:58on ne le recommande pas
14:00parce qu'il y a encore
14:00trop de flou,
14:01mais ça n'empêche pas
14:02de faire monter la bourse.
14:03On le sait,
14:03économie et bourse,
14:04ça n'a rien à voir.
14:05Et la Chine,
14:06depuis le début d'année,
14:06est à plus de 30%.
14:07L'allocation d'actifs
14:09dans vos notes aujourd'hui
14:10chez Richelorèche Research,
14:13ça donne quoi, Véronique ?
14:15Quelles sont aujourd'hui
14:17un marché qui, c'est vrai,
14:18s'est très concentré
14:19sur la tech ?
14:20Alors, je dirais,
14:20première leçon,
14:22et ça fait un moment
14:23que ça dure,
14:24on n'a pas beaucoup
14:25d'obligations,
14:26d'obligations souveraines.
14:28D'accord ?
14:28Ça, c'est quand même
14:29une caractéristique,
14:31c'est-à-dire que même
14:31durant les pics
14:32de volatilité
14:34ou d'instabilité,
14:35d'incertitude,
14:36on n'est pas du tout
14:37prêts à recommander
14:39de se protéger
14:40avec les obligations
14:41souveraines.
14:42Donc là,
14:42il y a une rupture
14:43avec le passé
14:44qui est quand même
14:44tout à fait,
14:45il faut le rappeler,
14:46il faut le dire.
14:47Donc, c'est ailleurs
14:48que se fait l'histoire.
14:50Elle se fait,
14:51de facto,
14:52sur la technologie,
14:54pas forcément américaine
14:55parce que, voilà,
14:56le prix est là
14:58et qu'il n'est pas
14:59forcément attractif.
15:00Et puis,
15:00ça vient d'être dit,
15:02c'est un secteur
15:03qui n'est pas mûr encore.
15:05Donc, il y a une rotation,
15:07il y a des acteurs
15:08qui vont disparaître
15:09ou qui vont devoir changer
15:10et au prix
15:12où on les paye
15:13aux États-Unis,
15:14nous, on n'y va pas.
15:16Alors, je parle
15:16au nom de Riche Flores
15:17et de Calais 360
15:18également,
15:19on va un peu plus loin
15:20dans l'allocation d'actifs.
15:22En revanche,
15:23effectivement,
15:23la thématique
15:24de la technologie,
15:26on a bien évidemment
15:29envie de la jouer,
15:30d'abord en Europe.
15:31Et l'Europe,
15:32ce n'est pas que
15:32la zone euro,
15:33ça va au-delà,
15:34le Royaume-Uni,
15:35les Scandinaves,
15:36les pays scandinaves,
15:37donc ça donne quand même
15:38quelques opportunités,
15:39y compris
15:40de rotation sectorielle.
15:41on va regarder
15:44de très près
15:44également
15:45les petits pays
15:47d'Asie,
15:48ces fameux dragons
15:49qui avaient disparu
15:51de la circulation,
15:52ils avaient été
15:53dans l'ombre
15:53de la Chine
15:54depuis l'adhésion
15:55de cette dernière
15:56à l'OMC
15:57et qui redeviennent,
15:58dont on redécouvre
16:00le positionnement
16:03très favorable
16:04pour ce qui concerne
16:05l'industrie
16:06des nouvelles technologies
16:07et les résultats économiques,
16:08comment ça nous le montre,
16:09et ça c'est donc
16:10notamment sur le front
16:11des exportations.
16:13Et puis,
16:14l'autre gros morceau,
16:16ce sont les matières premières
16:17et qui dit matières premières,
16:19bien sûr,
16:20or,
16:21argent,
16:22avec la double caractéristique
16:24de protéger de l'inflation
16:26en cas d'être perçu
16:28comme cela
16:28et puis pour l'argent,
16:30d'avoir des perspectives
16:31de demande
16:32qui correspondent
16:32au cycle,
16:34enfin,
16:34à l'innovation
16:35et à tout ce qui se déploie
16:37à ce niveau-là,
16:38ça veut dire quoi ?
16:40Eh bien,
16:40ça veut dire que
16:41depuis longtemps,
16:42pour la première fois
16:43depuis longtemps,
16:44on a envie d'être présent
16:45et de regarder
16:45les marchés frontières.
16:47Ces marchés frontières
16:48qui ont redémarré
16:49bien avant la Chine
16:50cette année
16:50et qui sont
16:52des marchés
16:52qui n'étaient plus
16:53dans l'histoire économique
16:54ou l'histoire des marchés
16:55depuis quasiment
16:5712-13 ans,
16:59depuis 2011-2012.
17:01Donc,
17:02tous les producteurs
17:02de matières premières
17:03sont des marchés
17:04qui sont,
17:05là encore,
17:06pas mûrs
17:07et qui sont plutôt risqués
17:10mais qui sont portés
17:12par la perspective
17:13de demande
17:14en métaux industrielles
17:17qui est en train
17:18de se profiler.
17:20Donc,
17:20voilà pour les grandes lignes
17:23de la stratégie
17:24d'investissement
17:25qu'on défend.
17:26Il nous reste une minute.
17:27Quelle allocation
17:27aujourd'hui
17:28chez Fundesys,
17:29Gérald Grant ?
17:30Très rapidement,
17:30je rejoins Véronique
17:31sur les obligations gouvernementales.
17:33Alors,
17:33c'est peut-être pas
17:33tout à fait la même chose
17:34sur le crédit
17:35même si on n'est pas
17:35super bouillant
17:37sur le crédit
17:37mais c'est vrai
17:38qu'il y a des flux
17:38qui sont toujours présents
17:39parce que les gens
17:40cherchent à s'investir
17:41sur du rendement
17:42et il y en a encore
17:42un petit peu
17:43mais globalement
17:43pas beaucoup d'obligations
17:45toujours surpond des réactions
17:46parce qu'on a parlé
17:47il y a les politiques monétaires
17:48qui se soutiennent
17:49il y a quand même
17:50des bénéfices
17:50et du fondamental
17:51qui est présent
17:52on l'a vu sur les résultats
17:53du troisième trimestre
17:53aux Etats-Unis
17:54et puis il y a
17:55toujours l'or
17:56effectivement
17:57on avait conseillé
17:58à nos clients
17:58de réduire
17:59on a eu un peu de chance
18:00juste avant la baisse
18:00parce que c'était allé
18:01tellement vite techniquement
18:02qu'on s'était dit
18:03à court terme
18:04calmer un peu le jeu
18:04mais là on a repassé
18:05des niveaux techniques
18:06qui nous semblent intéressants
18:07donc on se repositionne
18:08et dernier élément
18:09en diversification
18:10il ne faut pas oublier aussi
18:12les stratégies
18:13de performance absolue
18:14alors parmi elles
18:14je pense notamment
18:15aux stratégies long short
18:16qui sont neutres au marché
18:18donc zéro exposition
18:19au marché
18:20mais qui permettent
18:21et on a quelques jolis joyaux
18:23dans notre sélection de fonds
18:24qui permettent
18:24de réaliser des belles performances
18:26sur cette année
18:28et pourquoi pas
18:28l'année qui vient
18:294 274 dollars
18:32pour l'once d'or
18:32on est sur des plus hauts
18:33de 2-3 semaines
18:34merci beaucoup
18:34de nous avoir accompagné
18:35Gérald Grand
18:36directeur délégué
18:37en charge de l'allocation
18:37d'actifs
18:38chez Fondésis
18:38avec Véronique Riche-Flores
18:40Economics
18:41chez Riche-Flores Research
18:43merci beaucoup
18:44à tous les deux
18:44de nous avoir accompagnés
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