- il y a 4 mois
Ce lundi 1er septembre, Pierre-Olivier Beffy, chef économiste de Boussard et Gavaudan, et Amélie Derambure, responsable des stratégies d'investissement multi-actifs chez Amundi ont échangé leur point de vue sur l'été euphorique pour Wall Street, dans l'émission Good Morning Market sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
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00:00et à 9h40 c'est le face à face qui s'ouvre comme chaque jour dans cette émission avec ce matin en
00:06plateau non pas un mais deux invités Amélie de Rambur bonjour Amélie de Rambur merci d'être
00:11avec nous ce matin dans Good Morning Market je vous êtes senior multi asset portfolio chez Amundi
00:16et Pierre-Olivier Beffy chef économiste chez Boussard et Gavodan merci à tous les deux d'être
00:22avec nous ce matin en plateau pour débuter cette rentrée pour cette émission du 1er septembre on a
00:28déjà dit pas mal de choses avec Olivier Malteste sur les flux mais continuons là dessus comment vous
00:32avez traversé l'été Pierre-Olivier Beffy avec sur les indices je le disais ce matin au final en
00:38Europe des indices juillet août qui n'ont pas fait grand chose entre 0 et plus 2 mais bon c'est
00:42déjà ça quand Wall Street a continué de surperformer puisque les trois indices américains ont gagné
00:46entre 3 et 5% la tech américaine qui continue de battre des records une nouvelle fois oui c'était
00:52un été plutôt tranquille je dirais pour les gérants enfin il s'est pas passé grand chose pour une fois
00:56donc c'est plutôt bien voilà on a pu partir en vacances tranquille après bon depuis le mois
01:01d'avril en fait il n'y a pas de surperformance très marqué d'un secteur même d'une thématique même
01:06les émergents ou l'Europe par rapport aux US si on les corrige du change en fait ça a été assez
01:12stable c'est le premier trimestre il y a eu beaucoup de surperformance de l'Europe et depuis ça a été
01:15assez stable la chose qu'on peut noter plus récemment c'est qu'il y a un retour sur la value sur les
01:22small cap qui ont plutôt eu tendance à surperformer depuis quelques semaines notamment avec Jackson
01:26Hall parce qu'il y a un peu le pivot de la Fed donc comme on s'apprête à avoir des baisses de taux
01:30voilà c'est ce segment qui en bénéficie le plus après je pense que la grande question c'est un peu à
01:36quel point le ralentissement est fort ou pas si la Fed est considérée un peu comme en retard et que
01:39on a donné d'emplois par exemple cette semaine ce vendredi qui sont très mauvaises je pense que ce
01:44segment va souffrir à nouveau si en revanche on s'aperçoit qu'on est toujours un peu dans ce scénario de soft
01:50lending ou de Goldilocks où à la fois on a un petit ralentissement mais qu'on se dit que l'année prochaine
01:53ce sera plutôt bien parce qu'on a du stimulus monétaire et budgétaire c'est un segment qui
01:58peut encore surprendre le marché à mon sens voilà la tech moi je suis un peu plus prudent à ces niveaux
02:03là bon pas l'entir avec des PE de 90 c'est gentil mais ça commence à faire très cher voilà je pense
02:08que si sur la tech il y a une double question la tech a été très préservée par le fait qu'il n'y a pas de
02:13régulation et même les démocrates on arrête de réguler la parce qu'il y avait des craintes par
02:20rapport au démantèlement des gars femmes notamment voilà mais bon tout ça les américains ils sont
02:24rentrés dans un conflit avec la chine ils ont envie d'avoir des justement une puissance au niveau de
02:29leur secteur technologique affirmé donc ils n'ont aucun intérêt à casser leurs bijoux voilà mais par
02:34contre il ya des nouvelles questions c'est enfin il ya à peu près il ya une dizaine d'années tout le segment de
02:39la tech ça représentait 10% de l'investissement du s&p aujourd'hui c'est la moitié de l'investissement
02:43du s&p donc ça veut dire que c'est des boîtes qui investissent énormément qui dépensent beaucoup
02:48d'argent et avec une perspective de croissance qui est peut-être pas aussi forte que ce que
02:52ce que c'était il ya dix ans donc il ya vraiment même la question c'est vrai ce que c'est encore des
02:56valeurs de croissance ou est ce que c'est déjà des valeurs un peu plus mature donc des valeurs un peu
02:59plus mature généralement on paye ça à des multiples beaucoup moins élevés donc je pense que c'est il ya un
03:04peu le doute dans le marché voilà qui commence à s'immiscer sur ces sur ces boîtes
03:08amélie de rembure bon pierre-olivier béfi disait l'été a été calme pour l'avoir traversé cet été il
03:13n'a pas été tout à fait calme quand même entre la réunion qui a eu sur les droits de douane en plein
03:18coeur de l'été début août entre les résultats trimestriels des gaffables et j'en passe bon
03:24mine de rien les indices ont quand même très bien résister ça prouve une nouvelle fois que les
03:27indices sont un petit peu tout terrain c'est à dire que la bourse est habituée à tout à l'incertitude
03:31politique monétaire des résultats d'entreprises parfois décevants et des valorisations notamment sur
03:35nvidia au delà des 4000 milliards c'est à dire que maintenant tout n'est pas devenu normal il
03:39a une certaine forme de résilience c'est vrai qu'il ya une forme de résilience qui est importante
03:44parce que les marchés en fait sont assez convaincus que finalement le scénario qui va se produire
03:50c'est le scénario médian c'est un scénario la croissance américaine tient tout à fait
03:54honorablement où la réserve fédérale peut baisser les taux de façon assez substantielle et même
04:00davantage que ce qui était anticipé précédemment avec une forme de reprise en main de la réserve fédérale
04:06par l'administration trump et je souhaite élaborer là dessus un peu plus tard parce que c'est vraiment
04:10clé pour le scénario 2000 2026 donc les marchés ont vraiment à tête un scénario finalement assez
04:17confortable où il n'y a pas de disruption pas de récession aux états unis une fête qui baisse les
04:22taux une banque centrale européenne qui est grosso modo en pause une croissance qui tient avec un marché du
04:28travail qui aujourd'hui s'essouffle mais ne montre pas non plus de signes de rupture et dans ce
04:33contexte là il est vrai que avec en plus une politique budgétaire aux états unis qui est très
04:38favorable aux investissements très favorable au capex on a du coup un marché qui se positionne sur une
04:44idée de poursuite en fait de du rebond des marchés des marchés actions donc les corrections quand elles
04:51se produisent sont finalement assez modestes puisque les forces de rappel sont encore assez assez
04:56importante via le fait poudre qui a été restauré et via également une politique budgétaire aux états
05:02unis qui reste finalement assez favorable pour les entreprises fait poudre on rappelle c'est une
05:07certaine forme de corde de rappel la fête qui est qui est arrivée derrière pour essayer de rassurer
05:12un petit peu exactement c'est l'idée que s'il ya un problème sur la croissance la fête va baisser les
05:18taux et que de fait la force de rappel de réaccélération de l'économie sera là ce qui est d'autant plus
05:23important quand les taux sont élevés ce qui est cas aujourd'hui sert que le potentiel de la fed de
05:27baisser les taux en cas de cassure de la croissance est évidemment plus élevé que lorsque les taux étaient
05:33à 1% pierre olivier béfi comment vous regardez ce 10 ans français là qui revient ce matin à 3 55 alors
05:38certes le 10 ans français prend trois points de base mais ce sont l'ensemble des taux qui remontent ce
05:42matin avec un écart de taux qui reste comme la semaine dernière à 7 8 points de base avec l'italie à 80 points de base
05:49avec l'allemagne est ce que c'est un sujet bien sûr qu'il faut suivre de près mais est ce qu'un 10 ans
05:55français qui s'envole à court terme ça pourrait vraiment être un élément très inquiétant pour
05:59pour les marchés ou à l'inverse comme on le disait il ya une certaine forme de résilience et les marchés
06:03arrivent à encaisser très bien cette hausse des taux bah je dirais qu'il ya deux questions dans une la
06:08première c'est qu'il ya des taux dans leur ensemble en zone euro on a quand même du stimulus en allemagne
06:13qui arrive il ya aussi des changements un peu institutionnels d'ailleurs qui sont sans doute un peu qui
06:17commencent à être un peu joués depuis quelques jours avec notamment le fonds de pension néerlandais
06:22qui a un changement de régulation qui font que qui fait que normalement ça va exercer une pression à
06:27la hausse sur la partie longue de la courbe des taux donc les taux longues vont un peu monter donc
06:31voilà il ya un peu de il ya des raisons pour dire qu'en europe de manière générale les taux longues
06:35doivent un peu monter voilà la bce a bien fait son travail elle a déjà bien baissé ses taux etc donc
06:40elle peut le baisser davantage mais je pense que ça c'est un premier point et après il ya le cas spécifique français
06:44moi je dirais deux choses la première c'est que on sent quand même qu'on est dans un ça ressemble aux
06:50années 30 où chaque fois qu'il ya un gouvernement qui essaie de faire quelque chose un peu ambitieux
06:54il tombe donc c'est assez compliqué la situation politique maintenant c'est pas nouveau depuis la
06:58dissolution c'est déjà le cas je pense que un d'une part à court terme le scénario central c'est que
07:05il ya un nouveau premier ministre qui soit qui enfin qui qui soit trouvé au centre où voilà je passais le
07:12le cornu ou moscovici enfin des voilà qui essayent de faire un peu consensus pour essayer d'avoir un
07:17budget avant le 15 octobre donc ça serait je pense que c'est un peu la voie médiane si on est là
07:21dedans on a déjà pressé une grande partie de l'incertitude voilà donc c'est plutôt je pense
07:26qu'autour du 8 septembre notamment ça peut être un point on peut racheter un peu la france maintenant
07:31après est ce que l'histoire française est finie non je pense que une des questions je vois bien avec
07:36pas mal d'amis américains aussi c'est c'est qu'est ce qu'on fait d'ici 2027 parce que l'échéance
07:41c'est pas vraiment l'incertitude de court terme il ya encore des points de résilience sur le budget
07:44mais en 2027 ça peut être beaucoup plus compliqué si le résultat de la présidentielle est très
07:49défavorable à un sérieux budgétaire minimal on va dire ça comme ça c'est que le retour de la
07:54visibilité qui était là est aujourd'hui totalement perdu et bien sûr que ce soit pour les entreprises
07:58mais aussi les marchés ce qui compte de prime abord bien sûr c'est la visibilité depuis plusieurs
08:03jours sur ce plateau pas mal d'allocataires ont réduit la poche france est ce que c'est votre
08:06cas également amélie durambure chez amundi alors je crois ce qui est important dans le contexte actuel
08:12c'est voir ce qui est pricé déjà par les marchés c'est à dire qu'est ce qui dans la situation française
08:16est déjà intégré dans les cours et nous notre analyse chez amundi c'est que beaucoup de choses sont déjà
08:22intégrées dans les cours des choses assez défavorables puisqu'on quand même dire pudiquement que la
08:27situation est compliquée en france mais si on regarde tant du côté du spread que des actions
08:31françaises il ya eu quand même une correction qui est significative c'est à dire qu'aujourd'hui
08:36l'incertitude budgétaire elle est largement dans les cours c'est à dire que les marchés
08:42anticipent une consolidation finalement assez minimale du budget les valeurs domestiques
08:46françaises ont déjà beaucoup corrigé pas exactement pareil que lors de la précédente dissolution mais on
08:53est quand même sur des corrections qui sont significatives on a du côté du spread
08:58OAT Bund dont on a parlé aussi un écartement qui est quand même très sensible et qui montre
09:04qu'une sous performance de la croissance française combinée à une réduction on va dire du déficit
09:10assez modeste et inférieur à ce qui aurait été souhaitable sont déjà dans les cours donc on peut
09:15commencer à s'interroger sur un retour sur les valeurs françaises notamment sur certaines qui ont été
09:21peut-être trop fortement sanctionnés donc ça c'est pour l'instant on va dire on a une forme de on reste
09:29je dirais intéressé par certaines valeurs françaises alors qu'il faut se rappeler aussi que seulement 20% des
09:36revenus du CAC 40 sont des revenus domestiques donc il y a aussi une analyse quand même intéressante à
09:41faire de qui pourrait par contagion entre guillemets être sanctionné alors même que les revenus par
09:47exemple ne sont pas si domestiques donc il faut vraiment la crainte c'est la crainte d'une
09:51surfiscalité on l'a vu notamment avec les frais qui a publié ses résultats la semaine dernière encore ce
09:55matin vincy veolia et bouyx sont les trois plus fortes baisses effectivement c'est effectivement la
10:00crainte la crainte du marché et c'est ce risque là en fait qu'il faut lever pour avoir je pense un rebond
10:07rebond qui soit vraiment durable tant qu'on n'a pas levé cette crainte de surfiscalité il est plus
10:12difficile en fait d'avoir un rebond relatif en fait des actions françaises par rapport au reste de la
10:18cote parce que c'est une menace qui n'est que partiellement en fait pricé par le marché il y a
10:23ce qui est déjà pricé ce qu'il est partiellement est ce qu'il n'est pas du tout ce qu'il n'est pas
10:26du tout c'est le risque d'une réélection par exemple qui n'est pas du tout si macron venait à
10:31démissionner c'est pas du tout pricé par le marché aujourd'hui ce qui est partiellement
10:35pricé c'est un scénario un peu de continuité actuelle c'est à dire avec un budget qui sera
10:41voté mais peu probablement avec une consolidation fiscale peu peu importante avec un risque de
10:48surcharge fiscale mais qui n'est pas encore complètement pris en considération donc qui
10:53n'est que moyennement pricé et on va dire du côté des marchés obligataires on a eu un écartement
11:00de spread on peut aller un peu plus loin mais on a quand même la force de rappel des autres
11:04périphériques et de la zone euro qui fait qu'il n'y a pas beaucoup de place pour que ça devienne
11:10pas disons une opportunité pour le réinvestissement d'autant plus que si c'est un sujet important il
11:15n'en manque pas cette rentrée des sujets importants avec notamment bien sûr lisa cook c'était là aussi
11:21un sujet majeur de l'été que donald trump et bien soit tout simplement limogé alors vendredi la justice
11:27américaine n'a pas statué sur son sort notamment le tribunal la justice américaine doit statuer dans
11:34les prochaines heures de façon dans tous les cas il risque d'avoir pierre olivier béfi la case court
11:39suprême donc ça risque encore une fois de prendre du temps mais là aussi à de l'incertitude c'est à
11:43que l'incertitude il y en a en france il y en a aux états unis comment vous regardez ce sujet de
11:47l'indépendance de la banque centrale américaine puisque c'est quand même historique qu'un président
11:52américain utilise ces méthodes là pour faire pression pour baisser les taux oui bon à la fois
11:57l'indépendance de la réserve fédérale américaine elle était déjà un peu théorique dans le sens où
12:03depuis 2009 et le quantitative easing ce qu'on dit en termes d'économie c'est qu'elle est sous
12:10dominance budgétaire c'est à dire que quand on est une situation de déflation par la dette si on a
12:16par exemple un resserrement budgétaire ça casse l'économie donc la fête est obligée encore plus de baisser
12:20les taux voilà on était dans cette situation pendant longtemps donc la fête elle était déjà
12:24sujette à la politique budgétaire et ce que fait trump aujourd'hui c'est simplement dire voilà
12:28moi c'est simple j'ai des charges d'intérêt qui sont très élevées qui n'arrêtent pas de monter
12:32parce que les taux ont commencé à réagir parce qu'on a après le covid eu la transmission à l'inflation
12:37donc les marchés obligataires ont commencé à réagir à cette nouvelle situation et donc ça lui coûte
12:41très très cher voilà donc in fine je dirais que le débat il est est ce qu'on préfère avoir un peu
12:48d'inflation et puis financer les dépenses publiques ou amortir en quelque sorte les excès de dette
12:55publiques ou est-ce qu'on préfère combattre l'inflation et de l'autre côté avoir des situations
13:00budgétaires de plus en plus contraintes du resserrement budgétaire dans un cadre où quand
13:04même depuis à peu près une vingtaine d'années le point d'achat de classe moyenne est sous pression
13:07de partout y compris aux états unis voilà donc c'est un débat à mon avis qui fait qui fait sens et
13:14paradoxalement moi ma vision là dessus c'est que je pense que la fed va perdre une partie de son
13:20indépendance de toute façon elle est tellement attaquée c'est pas une c'est pas c'est comme la
13:25régulation quand on fait de la régulation généralement on le fait au moment il ya la crise mais c'est un
13:30peu trop tard et puis après on oublie la régulation ben c'est pareil il ya des grands cycles aussi sur
13:33les banques centrales voilà l'indépendance de la fed c'était très très utile dans les années 70 80
13:38parce qu'il fallait la mettre en place qui avait tellement d'inflation c'était objectif numéro un
13:41aujourd'hui c'est plutôt l'objectif des états unis donc pour moi il ya cette dérive qui qui va
13:46s'amplifier à mon avis ça c'est pas aujourd'hui c'est qu'il en compte pas ça commence on voit l'or
13:52on voit le dollar qui commence à baisser c'est assez surprenant qui aurait parié cette année que
13:56le dollar baisserait avec la hausse des tarifs etc c'est pas du tout le schéma qu'on avait les
14:00dernières années ce qu'on disait c'est qu'on aurait des tarifs donc il fallait compenser ça par une
14:04appréciation du dollar au contraire là on a eu complètement le contraire parce que trump mène une
14:08politique justement où on peut je dirais pas qu'il faut aller dans l'idée qu'on aura une défiance
14:13sur le dollar ça reste la monnaie de réserve mais en tout cas où on peut se dire bon bah
14:16maintenant je vais peut-être arrêter d'investir aux états unis il ya des risques politiques qui sont
14:20clairs y compris pour les gens qui investissent là bas donc en tout cas sur les actions ça se voit
14:24pas encore vu il ya quelques instants avec les équipes de you money les flux continuent d'arriver sur les
14:29actions américaines oui mais je pense qu'ils sont quand même un peu un peu réduit un peu plus prudent
14:32quand même moi j'ai passé alors je sais pas si j'ai les mêmes données mais moi je vois plutôt une
14:36baisse assez nette des flux entrants on le voit notamment vous le voyez par exemple sur certains
14:40fonds les fonds le fonds norbégiens aussi les fonds asiatiques les fonds souverains qui publie
14:46certaines de leurs données et là on voit déjà qu'ils ont arrêté d'investir ce ne veut pas dire
14:50qu'ils retirent leur argent des états unis c'est-à-dire que le flux rentrant est beaucoup
14:53plus faible c'était une thématique très forte l'un des derniers mois le fait qu'il fallait
14:56léger ses positions parce que il y a comment dire une position en lettant de l'art très forte voilà
15:02amélie drambure pour terminer alors sur la fed je ne partage pas tout à fait la vision je trouve
15:08assez tranquille on va dire ou relax de pierre olivier moi je pense que c'est quand même un
15:14phénomène qui est nouveau le phénomène de vouloir instrumentaliser d'une certaine façon la fed alors sur
15:20le plan est en deux temps de la part de l'administration trump le premier le premier
15:26première étape qui est celle de faire vouloir que la de vouloir que la fed baisse les taux je dirais
15:33celui-là à la limite peu important dans le sens où on attendait tous que la fed baisse les taux elle
15:39même avait dit qu'elle baisserait les taux effectivement il veut accélérer le calendrier
15:42parce qu'il a besoin de d'insuffler en fait du de la relance entre guillemets sur sur les taux il a
15:49besoin de convaincre le marché et la fed du fait que la hausse des tarifs sera que transitoire et
15:55un effet on va dire un effet unique de hausse des prix et après ça n'empêchera pas entre guillemets
16:01la fed de baisser les taux donc ça c'est la première étape qui est celle qui est en cours
16:06maintenant ce qui va être important c'est la deuxième étape parce que le plan s'arrête pas là le plan de
16:10l'administration trump dans un deuxième temps c'est de faire baisser le dollar et de rapatrier
16:15partiellement ou au moins d'éviter l'accumulation de réserves de change par les autres pays c'est à
16:21dire en partie l'europe mais surtout les pays asiatiques la chine le japon la suisse en europe
16:27également hong kong etc qui accumulent des réserves de change considérables qui tendent à l'appréciation
16:33du dollar et ça l'administration trump n'en veut plus elle veut que le dollar baisse et que ces dollars
16:38reviennent entre guillemets dans la mère patrie et pour faire ça parce que c'est extrêmement
16:43difficile à orchestrer sans générer des turbulences extraordinaires sur les marchés financiers elle a
16:49besoin que la fed soit à ses côtés pour piloter cette forme de d'ajustement en fait à ses côtés pour
16:56pouvoir soit baisser les taux soit faire du quantitative easing soit générer des lignes de d'arrangement
17:03entre les différents pays etc et donc c'est sur cette partie là de vouloir piloter la deuxième
17:09phase du plan qu'il est quand même inquiétant de voir que la fed n'aura plus la même indépendance
17:14et la même façon de juger ce qui est par rapport à son mandat aujourd'hui la stabilité des prix et le
17:20marché du travail on est pris par le temps merci beaucoup amélie de rambure nous avoir accompagné ce
17:25matin je rappelle que vous êtes seigneur multi asset port folio chez amundi et pierre olivier béfi chef
17:29économiste de boussard et gavodan merci à tous les deux de nous avoir accompagné
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