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Ce vendredi 10 octobre, Kevin Thozet, membre du comité d’investissement de Carmignac, Olivier Raingeard, directeur des investissements chez Neuflize OBC et Aude Kersulec, journaliste à BFM Business, se sont penchés sur la menace de Trump d'une augmentation massive des droits de douane à l'encontre de la Chine et l'annulation de sa rencontre avec Xi Jinping, le prix de l'or, qui côtoie des sommets et l'attentisme des marchés avant les publications, dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.
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00:00BFM Bourse, le club de la bourse.
00:04Nos experts du club ce soir pour rebondir sur cette actualité qui fait d'un coup vaciller les marchés depuis quelques minutes.
00:09Kevin Tozé, membre du comité d'investissement de Carmignac. Bonsoir Kevin.
00:13Bonsoir.
00:13Et Olivier Ringard. Bonsoir Olivier.
00:15Bonsoir.
00:15Directeur des investissements de Neuflis OBC.
00:17On passait une séance extrêmement tranquille.
00:19Franchement il ne se passait rien, c'était une séance pour rien, aussi bien aux Etats-Unis qu'en Europe.
00:22Et d'un seul coup Donald Trump se réveille et annonce sur son réseau social Truth Social qu'il pourrait ne pas rencontrer Xi Jinping à la fin du mois d'octobre alors que la rencontre avait été annoncée.
00:33Pourquoi ? Parce qu'il lui reproche les restrictions sur les terres rares, de nouvelles restrictions annoncées hier par la Chine sur les terres rares chinoises.
00:40Donald Trump les lui reproche au point qu'il menace même aujourd'hui dans ce même poste sur les réseaux sociaux la Chine de tarifs douaniers gigantesques, massifs, si elle ne fait pas machine arrière sur les terres rares.
00:50Voilà où on en est aujourd'hui et les marchés qui du coup reculent d'un coup.
00:53Kevin, Donald Trump a raison de se lever de ce pied-là ?
00:57Je ne sais pas s'il a raison.
00:59Il est déjà 11h là-bas, il s'est peut-être déjà réveillé.
01:01C'est la réponse du berger à la bergère, c'est-à-dire qu'on a vu cet élargissement des limitations à l'exploitation des terres rares.
01:09C'est vrai sur les terres rares, c'est vrai sur les licences associées à ces terres rares, donc plutôt sur la propriété intellectuelle.
01:14Donc ça, ça veut dire quoi ? Que les autorités chinoises commencent aussi à restreindre non pas que les biens, mais aussi les services.
01:21On a vu aussi les autorités chinoises qui déposent une plainte à l'encontre de Qualcomm visant un rachat d'une entreprise israélienne sans se conformer aux lois antitrust locales.
01:35Tout ça, ça fait monter la pression en amont, donc cette réunion entre M. Trump et M. Xi Jinping prévue au sommet de l'APEC.
01:42Mais est-ce que les restrictions sur les terres rares annoncées hier par la Chine, c'est vraiment un pas en avance important dans l'escalade ?
01:51Parce qu'on rappelle que la Chine, hier, a décidé de restreindre davantage non seulement l'accès aux terres rares,
01:56mais même les produits que pourraient utiliser des groupes étrangers, des pays étrangers, donc nous, les Américains,
02:03comportant ces produits, des traces, de simples traces de terres rares chinoises.
02:07Voilà, l'expression que j'ai utilisée, c'est la réponse du berger à la bergère.
02:12On cale à peu près, enfin les sanctions chinoises sont calées sur les sanctions américaines,
02:15sur le front des puits et des semi-conducteurs.
02:18Voilà ce que vous évoquez, ça me rappelle ces fameux transbordements,
02:22donc le transshipment, là aussi, les autorités américaines qui veulent éviter à tout prix
02:26que des exportations puissent passer par d'autres pays,
02:29et ça en vue d'avoir des, on va dire, tarifs douaniers moins élevés
02:33que ce qu'ils ne sont appliqués à la Chine aujourd'hui.
02:36Donc c'est vraiment, on a ce match de ping-pong là,
02:40on a la première économie mondiale et la deuxième économie mondiale,
02:43eh bien, qui s'affrontent et qui négocient,
02:46et pour l'instant, c'est-à-dire que si on prend un peu de distance,
02:48si on regarde ce qui a pu se passer cette année,
02:50je crois que l'avantage est plutôt à la Chine,
02:52c'est-à-dire que les fameux tacos, les fameuses reculades de M. Trump
02:56dans le sillage du Liberation Day, et notamment vis-à-vis des autorités chinoises,
03:00eh bien, venaient de quoi ?
03:01Du fait qu'il avait sans doute surestimé sa capacité de négociation,
03:05et les terres rares en font partie,
03:07parce que sans terres rares, on n'a pas de panneau solaire,
03:09on n'a pas d'investissement dans le secteur technologique,
03:12on a beaucoup moins de capacité à fabriquer des armes aussi,
03:17donc il y a quand même tout ça qui est en jeu.
03:19Effectivement, et d'ailleurs le secteur de la défense,
03:21aujourd'hui en Europe, mais aussi aux Etats-Unis est sous pression,
03:24du fait de ces restrictions chinoises sur l'accès aux terres rares,
03:26et même les produits comportant des traces de terres rares,
03:28on cite le communiqué de Pékin,
03:30tout le secteur de la défense est en baisse,
03:31en moyenne en Europe, le Stoxx Europe Défense perd 2% aujourd'hui.
03:36Nous voilà replongés d'un coup dans cette atmosphère de guerre,
03:39pas que tarifaire, de bataille et de combat,
03:41entre les deux premières puissances, Chine et Etats-Unis,
03:44alors qu'on était plutôt sur un train de volonté de détendre les choses,
03:47ils devaient se rencontrer à la fin du mois,
03:49et aujourd'hui Donald Trump dit qu'il ne voit plus de raison
03:51de rencontrer finalement Xi Jinping à la fin du mois.
03:53C'est une quasi-annulation de cette rencontre là qui est annoncée.
03:56Olivier ?
03:56Je ne sais pas si la rencontre sera annulée,
03:59mais ce qu'il faut bien avoir à l'esprit,
04:02c'est que cette opposition entre les Etats-Unis et la Chine
04:04est là pour durer sur les deux, trois décennies à venir.
04:09On est rentré dans une dynamique de fragmentation
04:11de notre économie mondiale qui est extrêmement puissante,
04:15et qui s'appuie sur une fragmentation politique, économique,
04:19technologique et financière.
04:23Et ce n'est qu'une illustration de cette fragmentation qui est à l'œuvre.
04:28Et ça rappelle également ce qui s'était passé en 2018,
04:30dans la guerre 1.0 de Trump contre la Chine,
04:34où on avait eu des annonces, puis des contre-annonces,
04:39puis de nouveau des mouvements de tension.
04:40On est de nouveau un peu dans cette dynamique,
04:44ce qui génère à très court terme un peu de volatilité sur les marchés,
04:47même si on ne pense pas que ce mouvement de volatilité
04:51pour les prochains jours et les prochaines semaines soit très très important.
04:56On a des gros mouvements quand même.
04:57Alors sur le marché obligataire, on a le 10 ans qui retombe sur les 4%, 4,07%.
05:02La volatilité qui remonte,
05:04parce que c'est vrai que le S&P 500 a très vite réagi également le Nasdaq.
05:09Finalement, les marchés, est-ce qu'ils réagissent plus au retournement de Donald Trump
05:13ou à la vraie menace que constitue l'agressivité chinoise
05:17et sa menace d'extraterritorialité ?
05:20Je pense qu'ils réagissent plutôt au mouvement de Trump,
05:25puisqu'on avait vu en ouverture que les marchés américains étaient plutôt bien orientés.
05:30Donc c'est plutôt les propos de Trump qui constituent une réponse
05:33et donc qui posent la question de savoir s'il va effectivement exécuter sa menace.
05:39Et s'il exécutait sa menace, se pose la question de savoir si les Chinois
05:43répondraient à une nouvelle augmentation des droits de douane,
05:46à l'image de ce qu'ils avaient fait en début d'année,
05:49où on avait eu « je passe à 30 » et les Chinois répondent « je passe à 30 », « je passe à 80 ».
05:55Ça veut dire que les marchés croient encore que c'est possible ?
05:57Et finalement, là, ce n'est pas le taco, si finalement ça baisse.
06:00Le taco, il y a quand même une séquence.
06:02Peut-être que M. Xi Jinping a lu « The Art of the Deal »
06:05lors de la négociation de M. Trump également,
06:08mais c'est bien ça qui se joue.
06:11Parce que Xi Jinping fait du Trump ?
06:12A force de risque, parce que les États-Unis ont beaucoup plus à perdre.
06:16Et c'est encore une fois ce qu'a tendance à montrer cette première séquence
06:19dans cette nouvelle vague de négociations tarifaires,
06:23c'est que les États-Unis ont beaucoup plus à perdre que la Chine.
06:25La Chine, en 2018, sur la première vague de tensions douanières,
06:29a été beaucoup moins, ou en tout cas, beaucoup plus dépendante aux États-Unis.
06:33C'est beaucoup moins le cas.
06:33Aujourd'hui, la Chine, elle exporte essentiellement
06:35les principaux partenaires commerciaux d'un grand nombre de pays dans ce monde.
06:38Aujourd'hui, c'est la Chine, ce n'est plus les États-Unis.
06:40Donc voilà, elles ont réussi à se désensibiliser
06:42de leur dépendance aux États-Unis.
06:44Je ne suis pas sûr que l'inverse soit vrai.
06:45Et on voit circuler cette notion d'extraterritorialité chinoise.
06:50C'est-à-dire qu'à travers les terres rares,
06:51les Chinois essaient de faire comme les Américains,
06:54c'est-à-dire de finir par imposer une forme d'extraterritorialité
06:57comme le font les Américains sur les puces, les spéconducteurs
06:59et même le dollar, le droit du dollar.
07:00Est-ce qu'il y a un peu de ça dans ce que fait la Chine ?
07:02De l'extraterritorialité appliquée aux Américains,
07:04mais aussi à nous, Européens,
07:05puisqu'on rappelle qu'on est concerné aussi
07:07par les restrictions d'accès aux terres rares chinoises ?
07:09Oui, oui. L'Europe, c'est la réglementation.
07:11Les États-Unis, c'est le dollar.
07:12Et la Chine, ça semble être les terres rares désormais.
07:16C'est leur monnaie d'échange.
07:17À voir si tout ceci se confirme.
07:18Mais il est évident que les terres rares constituent
07:20un avantage concurrenciel extrêmement puissant
07:22et un levier très puissant pour la Chine vis-à-vis des autres zones.
07:27Ce qui est frappant, c'est que oui,
07:28le marché s'est retourné assez nettement à la baisse.
07:31Pour autant, ce n'est pas non plus un énorme dégonflement.
07:34On n'est pas à moins 2, moins 3, moins 4.
07:36Dans un marché d'il y a quelques années,
07:38on pouvait facilement reculer de 2% sur une news comme ça.
07:40Non, non, non.
07:41Le S&P perd limite déjà ses pertes d'ailleurs.
07:43Il perd plus que 0,5%.
07:45Tout ça pour ça.
07:46Le Nasdaq, moins 0,8%.
07:47Et on est là, dès qu'on voit le Nasdaq perdre 0,8%,
07:49à dire, oh là là, il se passe un truc grave.
07:51Ça montre que dès que le marché baisse,
07:53on trouve toujours de nouveaux acheteurs
07:55et qu'à chaque fois que le marché baissera encore,
07:56on aura plein de ceintures de sécurité
07:58pour limiter ces replis, Olivier.
08:01Ça montre que ces tensions épidermiques
08:06n'affectent pas durablement les marchés financiers
08:10tant que ces tensions ne font pas basculer
08:13notre économie mondiale en récession.
08:15On a eu de multiples épisodes
08:18au cours de ces dix dernières années
08:20de tensions politiques
08:22qui génèrent un mouvement de volatilité
08:24sur les marchés financiers
08:26et en particulier sur la place d'actifs actions.
08:29Mouvement de volatilité
08:29qui est effacé quelques semaines plus tard.
08:32Et le dernier et le plus marquant
08:34que l'on ait vécu cette année
08:36est celui d'avril
08:38où le jour de la libération
08:40a été évacué en quelques semaines
08:43avec un rebond extrêmement puissant
08:44des marchés d'action.
08:45Oui, et cela pourrait se reproduire,
08:47c'est-à-dire qu'on est toujours dans une séquence
08:48où quand le marché baisse, c'est un point d'entrée
08:50quasi systématique.
08:52Je vous pose la question parce qu'on n'est plus
08:55en train d'accélérer à la baisse à Wall Street
08:56après la news sur Donald Trump.
08:57On est en train de limiter un peu les pertes déjà, Kevin.
09:00C'est vrai que même préalablement au tweet,
09:02il y a quelques minutes,
09:04on a quand même les États-Unis
09:06qui ont fermé l'ensemble de leurs administrations.
09:08Alors, sauf pour l'inflation, peut-être qu'on pourra en reparler.
09:11On n'a pas de gouvernement en France.
09:12Il y a quand même des tensions,
09:13alors peut-être un peu moins au Moyen-Orient,
09:14et c'est une très bonne nouvelle,
09:15mais il y a quand même encore des tensions aux frontières de l'Europe.
09:18Et pour longtemps, on a ces fameux indices de la peur,
09:20que ce soit la volatilité sur les marchés d'action avec le VIX,
09:23la volatilité sur les marchés obligataires aux États-Unis avec le MOUV,
09:26qui sont sur des niveaux qui prévalaient il y a deux ans,
09:29il y a trois ans,
09:30avant qu'on ait cette remontée formidable de l'inflation
09:33et des taux d'intérêt.
09:35Donc, ça reflète quand même une forme de complaisance, je crois.
09:39Après, dans la fonction de réaction, il y en a deux.
09:41Il y a ce fameux put des banques centrales,
09:43donc la Banque centrale européenne qui est en statu quo,
09:46mais il y a quand même, sous le coude,
09:48si jamais on devait avoir un ralentissement prononcé,
09:50aux États-Unis également,
09:53et puis cette fameuse fonction de réaction trumpienne.
09:57Si on l'aime bien, on appelle ça l'art de la négociation.
09:59Si on ne l'aime pas, on l'appelle le taco et la reculade.
10:02Mais c'est bien ce schéma-là qui est, je crois, dans l'esprit des investisseurs,
10:07avec, en toile de fond, une économie américaine qui est quand même plutôt résiliente,
10:11et en Europe, les espoirs, la perspective de voir une économie européenne
10:15qui repart de l'avant à mesure à ce qu'on rentre dans 2026.
10:19Et en Chine, toujours là aussi,
10:22c'est une anticipation de voir davantage de relance.
10:26On trouvera toujours une raison d'acheter, c'est ça que vous nous dites sur le marché.
10:28Est-ce que les publications d'entreprises qui arrivent la semaine prochaine,
10:31on va rentrer dans le dur, les grandes banques américaines vont publier,
10:34on aura quatre grosses publiées aussi dans le CAC 40,
10:36dont LVMH, Publicis et Cécilor, Pernorica.
10:38Est-ce que les publications seront une raison de plus d'acheter le marché, d'après vous,
10:41ou cette fois-ci, ce sera plus compliqué ?
10:43Kevin ?
10:44Si on regarde les anticipations sur les marchés aviens américains,
10:48sur le troisième trimestre de cette année,
10:49c'est quoi ?
10:50C'est 6% de croissance sur le Q3,
10:53sur le troisième trimestre de 2025,
10:55par rapport au troisième trimestre de 2024.
10:57Aux États-Unis ?
10:57Ça répond quand même à la question.
10:59Aux États-Unis où ?
10:59Aux États-Unis, sur le S&P 500.
11:02Donc ça répond directement à votre question.
11:04Donc il y a ça d'un côté.
11:05Encore un moteur.
11:06Et de l'autre, c'est sûr que quand on a des chiffres de déficit,
11:09on parle de la France, 110-115% du PIB,
11:12aux États-Unis, à peu près du même ordre de grandeur,
11:15et qu'on a 6% de points de déficit,
11:16c'est compliqué d'arriver à accepter une récession.
11:20De facto, la récession qui arrivera sera extrêmement sévère.
11:22Et donc, les investisseurs intègrent ça en se disant,
11:25en fait, tout sera fait pour éviter qu'on ait une récession trop sévère.
11:32Je crois que c'est ça que les investisseurs jouent aujourd'hui
11:35quand ils investissent sur les marchés,
11:36et qu'on voit ces signes d'exubérance dans certains pans du marché.
11:40Le grand gagnant de la semaine, c'est l'or,
11:42et qui continue d'être au-dessus de 4 000 dollars, 4 024 dollars.
11:46Donc on est sur un nouveau record.
11:49Avec cette nouvelle, c'est vrai qu'il a de nouveau flambé.
11:52Les 4 000, on l'a fait largement avant la fin de l'année.
11:54Maintenant, c'est quoi votre nouvel objectif ?
11:58Je me permets.
12:01Kevin s'excuse parce qu'il a qu'à part la parole ce soir.
12:03Sur l'or, je fais vite.
12:06Sur l'or, on a vu quand même des acheteurs
12:07qui étaient assez peu sensibles au prix,
12:09donc des banques centrales, des émergentes,
12:12des assureurs chinois qui avaient le droit
12:14d'intégrer de l'or dans leur réserve.
12:17On voit quand même que c'est en train de basculer
12:19vers des acheteurs peut-être un peu plus sensibles au prix,
12:22et notamment les particuliers.
12:23Donc ça, je pense que c'est peut-être un facteur d'attention.
12:25Et le deuxième, c'est qu'on a quand même,
12:26comme vous le soulignez Aude,
12:28on a en effet les cours de l'or
12:30qui touchent des marchés,
12:32enfin qui touchent des plus hauts de jour en jour.
12:33Mais dans le même temps, on a
12:35les coûts de protection,
12:37la volatilité implicite sur l'or,
12:39qui elle aussi est en train de remonter.
12:40Donc ça coûte plus cher pour se protéger
12:42contre une baisse de l'or,
12:43et l'or va sur des plus hauts.
12:44Et quand on a ces deux phénomènes en même temps,
12:46c'est en général plutôt un facteur d'attention.
12:48Donc il y a plein de bonnes raisons fondamentales
12:50à ce que l'or aille de plus haut en plus haut.
12:51Après, je serai un peu plus mesuré.
12:53Ce qui est gênant, c'est qu'on achète de l'or
12:55comme un refuge pour se diversifier,
12:56mais que l'or adopte un comportement
12:58qui ressemble de plus en plus
12:58à celui du reste du marché,
12:59à savoir un comportement même un tome.
13:01Donc on achète un truc
13:02qui ressemble de plus en plus au reste,
13:03alors qu'on essaie d'acheter l'or
13:05pour s'en diversifier justement.
13:07Non ?
13:08Olivier, l'or, jusqu'où ?
13:09Oui et non.
13:10Je lisais dans vos yeux du oui dans l'un
13:12et du non dans l'autre.
13:13Voilà.
13:14Lequel gagnera ?
13:15Mais on voit qu'on a une corrélation
13:20entre les marchés américains et l'or
13:23maintenant depuis quelques trimestres,
13:25mais cette corrélation n'est pas si forte que cela.
13:29De l'autre côté, il est vrai que l'or aujourd'hui
13:32est très suracheté à court terme.
13:34On a eu des intérêts acheteurs extrêmement puissants
13:38qui peuvent se générer à un moment ou à un autre
13:41une correction ou une consolidation du prix de l'or.
13:44Après, quand on s'écarte un peu de la dictature
13:47de court terme et qu'on regarde les tendances
13:49à moyen terme, on est toujours d'avis
13:51que l'or va continuer de s'apprécier
13:54puisque l'or, en fait, est un actif
13:56qui profite de la fragmentation financière
13:59dans laquelle nous sommes rentrés
14:01depuis maintenant plusieurs trimestres.
14:03Prenons un exemple.
14:06La Chine ne détient plus que 700 milliards de dollars
14:08de ban du trésor américain.
14:10Ils en détenaient 1200 milliards
14:12il y a de ça à peu près 5 ans.
14:14Donc ils ont besoin de réaffecter ces sommes autre part.
14:20Et cette réaffectation bénéficie en particulier à l'or.
14:24Autre élément, quand vous regardez la place de l'or
14:28dans les réserves de change des banques centrales
14:32au niveau mondial, on est autour d'une vingtaine de pourcents.
14:35On rappelle, au début des années 80, on était plutôt autour de 70%.
14:40On l'a oublié.
14:40Donc l'or a potentiellement du potentiel au cours de ces prochaines années
14:47pour progresser même.
14:49Il n'y a pas de limite à la détention d'or ?
14:51Il n'y a pas une limite maximale ?
14:53Ça peut monter à 70%.
14:54Est-ce qu'on serait dans le même système économique
14:56si 60% des réserves des banques centrales ou 70%, ce serait l'or ?
15:00Est-ce qu'on serait encore dans le même système économique
15:01ou ce serait un autre système ?
15:02Ce serait le système du PEG, des devises par rapport à l'or,
15:06qui a explosé au cours des années 70
15:08et où le FMI a dit à la fin des années 70
15:11que les devises et que les monnaies ne devaient plus être pégées sur l'or.
15:15Donc on n'est plus dans ce système-là
15:16et on ne retrouvera sans doute pas ce système-là.
15:20Pour autant, il y a un potentiel de diversification
15:23d'un certain nombre d'acteurs sur l'or
15:24qui restent présents pour le moyen terme.
15:26Le cadre qu'on décrivait tout à l'heure,
15:29c'est-à-dire des économies qui s'interdisent
15:32même un ralentissement économique,
15:35ça veut dire quoi ?
15:36Ça veut dire ce qu'on appelle un risque de dominance budgétaire,
15:38c'est-à-dire d'avoir des politiques monétaires
15:39toujours accommodantes,
15:41des politiques budgétaires toujours accommodantes
15:42et la politique monétaire qui vient systématiquement l'aider.
15:45Ça, ce n'est pas une très bonne nouvelle pour les devises,
15:47ce n'est pas une très bonne nouvelle pour les taux longs
15:48et donc il faut chercher des actifs
15:49qui peuvent servir de refuge dans un portefeuille
15:52autre que le dollar ou que des obligations.
15:54L'or est un refuge
15:55et alors vous avez trouvé un autre refuge,
15:58ce sont les poulets.
15:59La consommation de poulets est peut-être un nouvel indicateur,
16:03un nouveau baromètre de la peur.
16:04Oui, non, non, c'était en préparant cette émission.
16:11Il y a environ 75 milliards de poulets
16:14qui sont mangés dans le monde tous les ans.
16:18Il y a, alors outre le chiffre qui interpelle,
16:2075 milliards de poulets, on pourrait y réfléchir.
16:22C'est une dizaine de poulets par an et par habitant.
16:24Si on essaie de regarder un petit peu au-delà de ça,
16:28il y a quand même des éléments qui sont intéressants
16:30et notamment aux Etats-Unis,
16:31c'est qu'avec l'envolée du prix de la viande de bœuf,
16:36parce qu'il y a des cheptels qui sont de plus en plus petits,
16:39c'était moins rentable, ça coûtait plus cher,
16:41le prix du kilo de bœuf, il a remonté fortement.
16:44Il a quasi doublé en 5 ans.
16:45Oui, on doit être à peu près à 10 dollars du kilogramme en moyenne.
16:50Le poulet, c'est 2 à 3 fois moins cher.
16:53Et donc, ce qu'on voit, c'est que ça se voit aussi
16:56dans les trajectoires boursières.
16:57On voit une consommation américaine
16:58qui est de plus en plus portée sur le poulet
17:01et moins sur le bœuf.
17:02Alors, ça peut prêter à sourire,
17:03mais peut-être une façon de s'en rappeler.
17:05Mais regardez chez nous aussi,
17:06le nombre de boutiques qui vendent des poulets
17:08ou de fast-food à base de poulets
17:09qui ouvrent chez nous, c'est impressionnant.
17:10Exactement, donc voilà, ça se voit dans les tendances.
17:11Les gens mangent moins de hamburgers
17:13et mangent plus de poulet frit.
17:14Ça se vérifie dans les trajectoires boursières.
17:16Si vous regardez, voilà,
17:18la performance boursière d'un McDonald's
17:19par rapport à leur KFC.
17:20Ça s'appelle Lium Browns, mais peu importe.
17:22Par rapport à l'actionnaire de KFC,
17:24on voit cet écart marqué qui se constitue.
17:27Et je crois que ça reflète aussi
17:29cette reprise en cas aux États-Unis.
17:31On a eu des chiffres sur le sentiment
17:33du consommateur américain aujourd'hui.
17:34On voit quand même que les consommateurs américains
17:37ou les ménages américains les moins-disants,
17:39donc le tiers les moins riches,
17:41eh bien, ils ont beaucoup plus de mal
17:42et ils continuent à avoir beaucoup plus de mal
17:44parce qu'ils souffrent de l'inflation et des prix élevés.
17:46Les investisseurs achètent de l'or
17:47et les consommateurs, de plus en plus, de poulet.
17:49Vous ne l'avez pas vu venir, c'est Kevin Tosé.
17:51Il nous accompagne avec Olivier Ringard
17:52pour bien sûr continuer de décortiquer
17:54les grands enjeux de marché.
17:55On est à 10 minutes de la clôture.
17:56On entre dans la dernière ligne droite.
17:57On accélère.
17:58Aussi à la baisse.
17:59Malheureusement, on accélère
18:00puisqu'on est au plus bas du jour
18:01sur le CAC 40 désormais.
18:02Moins 1...
18:03Oui, ça accélère aussi à Wall Street d'ailleurs.
18:04Je disais qu'on limitait nos pertes.
18:05Non, non, ça réaccélère à la baisse.
18:06Moins 1,5% en ce moment le CAC 40.
18:09Du coup, on met en danger d'un coup
18:10les 7900 points, 7916.
18:12Et les valeurs qui se matent à progresser
18:14que j'ai en Stellantis,
18:15aujourd'hui reculent finalement.
18:16Cet après-midi, ce soir à l'approche de la clôture,
18:18Stellantis perd 7%.
18:19Ça s'est retourné en cours de séance
18:20de façon très spectaculaire.
18:22Pareil sur le luxe.
18:23LVMH tout à l'heure progressait.
18:25Désormais, c'est une baisse de LVMH de 2,5%.
18:28Même chose sur ArcelorMittal.
18:30Moins 5,8%.
18:32Donc tout s'est clairement retourné à la baisse.
18:34En hausse encore, alors un petit miracle sur Euronext
18:36qui s'ouvre beaucoup depuis son introduction au CAC 40.
18:38Euronext, aujourd'hui, progresse enfin.
18:40C'est rare les séances de hausse pour cette valeur
18:42depuis qu'elle est dans le CAC.
18:43Plus 0,6 sur du Euronext.
18:44On a Unibail, plus 0,3.
18:45Ou Carrefour a plus 0,3 aussi.
18:46On en parle avec Olivier Raja et Kevin Tausé.
18:49Messieurs, on rappelle à nos auditeurs
18:51ce qu'on expliquait au début du club.
18:52Aude, à savoir que les marchés,
18:54d'un coup, se sont retournés à la baisse.
18:56Il y a maintenant une grosse demi-heure
18:57parce que Donald Trump a publié un post
19:00assez agressif vis-à-vis de la Chine.
19:02Oui, alors il a écrit qu'il n'y avait pas de raison,
19:05plus de raison de rencontrer Xi Jinping à la fin du mois
19:08et que la Chine était devenue hostile.
19:11Et donc ça méritait des contre-mesures,
19:12donc des hausses de droits de douane.
19:15Et c'est vrai qu'il y a un retournement général du marché.
19:17Le Nasdaq qui perd 2%.
19:18Nvidia 2%.
19:20Qualcomm qui est sous les feux
19:22d'une procédure chinoise en anticoncurrence
19:24moins 4,3%.
19:26Donc tous les secteurs se sont vraiment retournés à la baisse.
19:30Alors on avait déjà la défense qui baissait,
19:32mais vraiment la tech, là aussi, très mal orientée.
19:34Oui, et du coup, on vient acheter quoi ?
19:35Des obligations, des valeurs refuges,
19:37si bien que les taux obligataires, au contraire, se détendent.
19:39Même sur la France,
19:39et sur la France, c'est même hyper spectaculaire.
19:41On est à 3,45 sur le 10 ans français.
19:43On a perdu 4 points de bas cet après-midi.
19:44Oui, là, en 2 heures, on a perdu 4 points de bas,
19:47ce qui est énorme pour l'OAT.
19:483,45 le 10 ans français,
19:50alors qu'on attend toujours la nomination d'un nouveau Premier ministre.
19:52Ce sont tous les taux obligataires qui se détendent.
19:54Ce n'est pas que la France.
19:55Ceci dit, il est intéressant de voir que la France aussi en profite.
19:58Toujours pas de fumée blanche, toujours pas de Premier ministre.
20:00Apparemment, d'après Marine Tondelier,
20:02pour les écologistes, on n'irait pas vers un Premier ministre de gauche.
20:04Ça va très mal se terminer, vient de dire Marine Tondelier,
20:07à la sortie de l'Elysée.
20:08Parce que la gauche, elle réclame, pour ne pas censurer,
20:10réclame un Premier ministre de gauche.
20:12Sauf que d'après elle, on ne va pas dans cette direction-là.
20:14Alors l'instabilité, ça n'empêche pas le 10 ans français,
20:16en tout cas de se détendre.
20:17Comment vous l'interprétez, cette sérénité des marchés
20:19sur le cas français, Olivier ?
20:21Alors qu'on évoque même une suspension de la réforme des retraites,
20:23bah non, détendre des taux.
20:25Quand on regarde la prime de risque française,
20:28donc le taux 10 ans français vis-à-vis du taux 10 ans allemand,
20:32on voit que celle-ci bouge un petit peu.
20:34En début de semaine, on était autour de 86 points de base, je crois.
20:37Là, on est plutôt autour de 82, 81 points de base.
20:40Donc rien de très spectaculaire.
20:46Il faut se rappeler une règle qui est régulièrement confirmée,
20:52c'est que les investisseurs ne réagissent pas en amont d'un risque.
20:55Ils ont plutôt tendance à réagir au moment où ce risque se matérialise véritablement,
21:01à l'image de ce qui s'est passé en 2024,
21:04lorsque le président de la République a annoncé la dissolution du Parlement.
21:09Et cette annonce avait généré un écartement de la prime de risque très substantiel.
21:14Ce qu'il nous semble, pour les prochains jours et les prochaines semaines,
21:17c'est de savoir si on va avoir de nouveau une nouvelle dissolution,
21:24si on a, dans ce cas-là, la prime de risque s'écartera de nouveau
21:27et ira sur un nouveau régime de prime de risque,
21:30pourquoi pas supérieur à son point de base.
21:33Au contraire, si nous parvenons,
21:38et le président de la République parvient à nommer un nouveau Premier ministre
21:43qui parviendrait à trouver un budget, dans ce cas-là,
21:47on aurait sans doute une prime de risque qui resterait autour de 80 points de base
21:50au cours de ces prochaines semaines et de ces prochains mois.
21:54La dernière idée, et la suivante, c'est que d'ici à l'élection présidentielle de 2027,
22:02il est probable que le risque politique français demeure
22:06et qu'en conséquence, la constitution d'une prime de risque
22:11que l'on voit à la fois sur la dette française,
22:13mais également sur les actions françaises,
22:15perdure d'ici là.
22:17Oui, il y a beaucoup d'entreprises de small cap
22:20qui sont très très exposées au marché français,
22:22bien évidemment, la plupart d'entre elles,
22:24c'est Alpha Value qui a repéré, par exemple, Casino,
22:26100% de ses revenus sont réalisés en France,
22:29Gessina, 100%,
22:30FDJ, Françaises des Jeux United,
22:3297% de ses revenus,
22:34ICA, 100%,
22:34et même un groupe espagnol,
22:36il est coté à Madrid,
22:37c'est le bon marché, cette année Madrid,
22:38plus 30%,
22:39ce groupe espagnol coté à Madrid
22:41réalise 64% de ses revenus en France,
22:43figurez-vous, pas de chance,
22:45c'est immobiliaria colonial.
22:46ICA avait racheté il y a quelques trimestres
22:49la société foncière lyonnaise,
22:51c'est pour ça que 64% de leurs revenus
22:53viennent de France,
22:54même si c'est un groupe coté à Madrid,
22:55c'est une mauvaise exposition pour le coup
22:57cette année pour ce groupe.
22:59Vous-même, Kevin,
23:00est-ce que la sérénité des marchés,
23:01cette nouvelle détente cet après-midi des Taux,
23:03y compris français,
23:04vous surprend dans le contexte politique,
23:06et on rappelle qu'on n'a toujours pas
23:07de nouveaux premiers ministres à cette heure-ci ?
23:08Je ne sais pas si elle surprend,
23:11c'est-à-dire que le marché,
23:13il est relativement binaire,
23:15c'est-à-dire qu'il dit,
23:15s'il n'y a pas de dissolution,
23:17le scénario du pire est évité,
23:19et donc le spread français,
23:22il reste à peu près où il est.
23:25Je crois que c'est une vue relativement de court terme,
23:28c'est-à-dire que quand on essaye
23:29de faire des mathématiques politiques,
23:31en effet, c'est compliqué d'envisager
23:33qu'un gouvernement,
23:35quel qu'il soit,
23:36j'ai envie d'avoir un peu d'espoir quand même,
23:37on se vendre au d'après-midi,
23:38mais c'est compliqué d'imaginer un gouvernement
23:39qui aurait une durée de vie
23:41à peu près raisonnable.
23:44Donc là, le marché,
23:45ce qu'il semble apprécier,
23:47c'est de se dire que le déficit,
23:48il ne va pas glisser vers 6%
23:49si on était en période d'élections anticipées
23:54et qu'on aurait une prolongation
23:55du budget de 2025 sur 2026.
23:58Pour autant,
23:59le prochain gouvernement,
24:01ce qu'il devrait faire,
24:01c'est peut-être amender
24:02la réforme des retraites.
24:04Et ça, franchement,
24:05vous pouvez repenser ce qu'on veut,
24:06ce n'est pas une bonne nouvelle
24:07pour le déficit français.
24:08Donc oui,
24:09votre question,
24:10c'est est-ce qu'on est acheteur d'obligations
24:11avec un spread à 80 points de base ?
24:13Non.
24:14On ne l'est pas.
24:16On n'a pas envie d'avoir
24:17des taux français aujourd'hui
24:18dans un portefeuille
24:19qui seront concurrencés l'an prochain,
24:21en plus par de nombreuses émissions allemandes.
24:22Les Allemands doivent émettre
24:23pour plus de 300 milliards d'euros de dette.
24:24En gros,
24:25ils émettront autant que la France,
24:26ce qui est quand même
24:26historiquement assez frappant,
24:29marquant et un vrai tournant l'an prochain,
24:30ce qui nous attendra
24:31sur le marché obligataire.
24:32On sera plus seul.
24:33Il y aura les Allemands,
24:33il y aura aussi bien sûr
24:34les Italiens,
24:35donc beaucoup plus de concurrence.
24:36On vous rappelle,
24:37juste avant la clôture,
24:38le CAC qui perd 1,6%.
24:39Donald Trump estime
24:41qu'il ne semble plus
24:42y avoir de raison
24:43de rencontrer Xi Jinping,
24:44son homologue chinois,
24:45dans deux semaines,
24:46en Corée du Sud.
24:46La rencontre était prévue,
24:47mais d'après Donald Trump,
24:48il n'y a plus de raison
24:49parce que la Chine devient très hostile.
24:51Il menace Pékin
24:52de droits de douane massifs,
24:53une augmentation massive
24:54des droits de douane
24:55en riposte aux restrictions chinoises
24:58sur les terres rares annoncées hier,
24:59dont on vous parlait déjà hier.
25:01Et c'est le Nasdaq
25:01qui en souffre le plus
25:02de cette remontée en tension
25:04entre Américains et Chinois.
25:05Le Nasdaq perd 2,2%.
25:06Parce que quoi ?
25:07On se dit qu'il pourrait y avoir
25:08encore de nouvelles restrictions
25:09sur les exports vers la Chine
25:11pour les géants de la tech américaine.
25:12Pourquoi le Nasdaq
25:13prend plus cher
25:13que les autres indices
25:14dans ce contexte
25:15de retour des tensions
25:16avec la Chine ?
25:17Peut-être parce qu'il se paye
25:1728 fois les bénéfices
25:18de la Chine.
25:18Déjà, déjà.
25:20Je ne sais pas.
25:21Pour commencer.
25:22Voilà.
25:23Un peu de prise de bénéfices
25:24après une tech
25:26qui a quand même été fulgurante
25:27au cours de ces derniers mois.
25:28Et le secteur de la défense
25:29qui est en repli aussi
25:29parce que lui,
25:30le secteur de la défense
25:31est clairement dans le viseur
25:35et les acteurs de la défense
25:36en ont besoin,
25:36les terres rares chinoises,
25:37des métaux critiques
25:39comme on dit chinois.
25:40La Chine restreint même
25:41l'accès aux produits
25:42qui porteraient
25:43des traces de terres rares chinoises.
25:45Des traces,
25:45de simples traces,
25:46ça ne passerait pas les douanes ça.
25:47Les acteurs de la défense
25:48sont tous en baisse
25:49en Europe aujourd'hui.
25:50Voilà.
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