- il y a 7 semaines
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.
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00:00Venons-en maintenant à la situation politique. Sébastien Lecornu est donc sauvé, momentanément pour certains.
00:04Il a survécu aux motions de censure et il est de retour à Matignon.
00:09Rue de Varennes, nous nous retrouvons Milan Argelas pour BFM TV.
00:12Rue de Varennes, il va pouvoir travailler sur le budget.
00:17Oui, Sébastien Lecornu est donc rentré de l'Assemblée nationale jusqu'ici à Matignon à la mi-journée, à pied.
00:23Ce qu'il a décidé selon ses proches au dernier moment.
00:25Toujours selon eux, il a été étonné par la meute importante de journalistes qui a suivi le Premier ministre pendant cette déambulation d'une dizaine de minutes.
00:34Des journalistes qui ont évidemment tenté de poser des questions à Sébastien Lecornu sur la suite des événements.
00:40Ses proches précisent qu'il ne ressent pas de soulagement particulier malgré le fait qu'il ait donc surmonté ses deux motions de censure aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
00:48Il se projette déjà sur le budget. C'est ce qu'il a fait savoir justement à Élise Phillips.
00:53Tout à l'heure, le Premier ministre se dit « au travail ». Écoutez-le.
00:58Vous voyez bien la gravité de la situation dans laquelle on est. Vous voyez bien que c'est difficile.
01:02Il fallait que les débats puissent démarrer et ils vont démarrer.
01:05Après, voilà, je ne vais pas commencer à bavarder tout le temps. Je ne vais pas commencer à faire des déclarations tout le temps.
01:11Donc, au travail.
01:12L'entourage de Sébastien Lecornu précise qu'il veut à présent rentrer pleinement dans son rythme de Premier ministre.
01:19C'est-à-dire à la fois ouvrir les débats au Parlement, mais aussi aller sur le terrain à la rencontre des Français.
01:25À ce stade, on nous fait savoir qu'aucun déplacement n'est prévu, que ce soit ce soir ou demain, même si les choses pourraient éventuellement évoluer.
01:32– Voilà, Emile Anargelas avec Bruno Ferroux en direct de l'hôtel de Matignon pour BFM TV.
01:36– On va continuer d'en parler avec Marie Chantret, bien sûr, pour BFM TV, mais aussi les responsables politiques.
01:42Clémence Guettet, députée de la France Insoumise du Val-de-Marne.
01:45Bonsoir, Laurent Jacobelli, le député RN de la Moselle et porte-parole du Rassemblement national.
01:50Et puis, Aïda Adi-Zadek, députée socialiste et apparentée du Val-d'Oise.
01:54Bonsoir, Clémence Guettet. Au total, 271 députés ont voté pour votre motion de censure.
02:00C'est donc insuffisant pour atteindre les 289 voix nécessaires pour renverser le gouvernement ? C'est un échec ?
02:05– Il a manqué 18 voix, donc ce n'est pas grand-chose.
02:08Ça prouve déjà l'illégitimité dans laquelle M. Lecornu va mener son examen budgétaire.
02:14Et puis, on va entrer dans la discussion sur le budget, je présume,
02:17mais je ne veux pas chasser trop vite l'événement du jour.
02:20Il y avait une motion de censure qui était présentée, vous l'avez dit,
02:24elle n'a pas réussi à faire tomber M. Lecornu.
02:26Et je pense en écho à ce que ressentent beaucoup de Français aujourd'hui,
02:30je suis à la fois déçue, évidemment, et très en colère aussi.
02:33– Contre les socialistes ?
02:35– Je suis très en colère contre toutes celles et ceux
02:38qui ont permis que ce budget Lecornu soit examiné,
02:42et que M. Macron, in fine, reste et s'accroche au pouvoir comme ça.
02:46Parce qu'en fait, on a dit crise politique,
02:50on est dans une crise de régime très profonde.
02:52– Pourquoi être en colère alors qu'il va s'ouvrir un débat parlementaire ?
02:56Le débat parlementaire, c'est l'avis démocratique ?
02:59– Alors, je vais vous expliquer ce qui va vraisemblablement se passer
03:02dans les semaines à venir.
03:04On va examiner un budget.
03:05Le budget qui est la copie de M. Barnier, puis celle de M. Bayrou,
03:09mais revu en pire avec davantage de coupes.
03:12De coupes dans les services publics, les services publics locaux notamment,
03:16donc les collectivités territoriales.
03:17Découpes dans ce qui serait nécessaire pour la bifurcation écologique,
03:21le fonds vert est divisé par deux.
03:22Découpes aussi dans le pouvoir d'achat des Français finalement,
03:25avec la fameuse année blanche, ça veut dire que plus rien n'augmente,
03:28plus rien ne suit l'inflation, donc aucune allocation,
03:31les APL, l'allocation adulte handicapé, les pensions de retraite évidemment,
03:36qui sont elles désindexées puis sous-indexées pendant les 4 années à venir.
03:41Bref, tout le monde va galérer dans les grandes largeurs.
03:45Et du côté de la contribution des plus riches, pas d'ISF, pas de taxe Zuckman,
03:50et il y aura une contribution exceptionnelle.
03:52C'est pas votre budget, mais ce budget justement est amendable,
03:53puisqu'il n'y aura pas de 49,3 et vous avez les moyens de le revoir ce budget.
03:58J'y viens.
03:59Alors pas de 49,3, nous le demandions, c'était l'exigence minimale.
04:03Je rappelle que moi comme parlementaire élu depuis trois ans,
04:05je n'ai jamais pu voter un seul budget.
04:08Donc cette fois-ci, a priori, il n'y aura pas de 49,3.
04:12Malheureusement, et c'est la Loïc, la Constitution de la Ve République donne encore à ce gouvernement illégitime
04:16énormément de pouvoir pour échapper à un vote sur le budget.
04:22D'abord, il y a ce délai, vous savez, le délai des 70 jours dans lequel le budget doit adopter.
04:26Si jamais on dépasse.
04:27Et là, on a pris énormément de retard.
04:29Ça veut dire que le gouvernement fait ce qu'il veut sur le budget et qu'il le passe comme ça.
04:34Ensuite, il y a un autre scénario où finalement, ils sont censurés à la fin.
04:38Mais là, le budget est rejeté, mais le gouvernement ne tombe pas.
04:42Le budget passerait donc par ordonnance.
04:45Là aussi, c'est le gouvernement qui décide.
04:46Donc celles et ceux qui, aujourd'hui, ont décidé de ne pas censurer,
04:50finalement, peuvent donner une carte blanche à M. Lecornu, fin décembre,
04:53pour faire passer ce budget horrible pour les Français.
04:55Voilà pourquoi je suis en colère.
04:56C'est vous qui avez donné carte blanche au Sébastien Lecornu, en fait, les socialistes ?
05:01Je crois que c'est une très mauvaise lecture de la situation.
05:03M. Lecornu est en sursis, il le sait, c'est le rapport de force qu'on a posé avec lui.
05:08Il est tellement en sursis qu'il a réussi à arracher à Emmanuel Macron
05:11un dogme auquel il s'accrochait dure comme fer, sa réforme des retraites.
05:16Je suis, moi, vraiment très navrée.
05:17C'est une arnaque, madame.
05:17Attendez, chacun son tour.
05:18Merci.
05:19Oui, mais c'est une arnaque.
05:20Si vous me laissez parler, je vous écoute.
05:22Attendez, attendez, madame Guettet qui a le...
05:24J'entends votre colère, précisons-le pour les gens.
05:27Madame Guettet, j'entends votre colère, mais entendez aussi,
05:30ayez la patience d'entendre nos arguments.
05:33Alors, c'est une victoire sociale, célébrée par la CFDT,
05:38qui a été obtenue grâce au mouvement social,
05:39les millions de travailleurs qui ont défilé dans la rue,
05:41et on a arraché ça.
05:43Moi, j'étais sur les rangs, sur les bancs, pardon,
05:46quand il y a eu votre niche parlementaire.
05:48Votre première loi que vous avez déposée, c'était pour l'abrogation.
05:51Nous étions au rendez-vous.
05:52Et l'abrogation, c'est pas ce que vous avez obtenu.
05:53J'ai toujours pas terminé.
05:54Nous avons tenté d'abroger la loi grâce...
05:57Enfin, d'abroger cette loi avec votre projet de loi.
06:00Votre proposition-là, pardon.
06:01Et ça n'a pas fonctionné.
06:01Eh bien non, on n'est même pas dépassé l'article 20.
06:03Sauf qu'aujourd'hui, on est sur le budget maintenant.
06:06Alors, est-ce que vous avez obtenu cette suspension ?
06:08Est-ce que vous risquez pas de prendre un budget
06:11qui sera absolument pas le budget que vous pourriez défendre ?
06:14Avec beaucoup de coupes, des impôts ?
06:17Bien évidemment, c'est un mauvais budget.
06:19Certains parlent de mûler des horreurs chez vous.
06:21Oui, et moi j'emploie ce terme aussi.
06:23On rentre dans le débat budgétaire exactement dans les mêmes conditions
06:25qu'en octobre dernier.
06:27On rentre dans le débat budgétaire avec un gain qu'on a obtenu
06:29grâce à la négociation, l'abandon du 49-3.
06:32Donc, on rentre en position de force.
06:34On va mener la bataille.
06:35Et, madame Guettet, vous le savez, je le sais,
06:38nous allons voter les mêmes amendements.
06:39Parce qu'à la fin, vous et moi,
06:41la France Insoumise et le Parti Socialiste,
06:44nous avons peut-être des divergences stratégiques,
06:45mais nous voulons que les Français vivent dans le même monde.
06:48Nous avons les mêmes valeurs, la même vision du monde.
06:50Et nous allons nous battre pour les mêmes amendements.
06:52Ne partons pas des fétis.
06:53En octobre dernier, j'ai toujours pas terminé, madame Guettet.
06:55Mais le problème, c'est que je ne sais pas là si vous mentez
06:57ou si vous n'avez juste pas compris comment va se dérouler l'examen budgétaire.
07:00Je ne sais pas pourquoi vous cordez autant la réalité
07:02pour la faire coller à votre vision du monde.
07:05Vous avez compris le déroulement des événements.
07:07J'ai tout à fait compris le déroulement des événements.
07:09Donc, soit vous avalez le PLFSS, le budget de la Sécurité sociale,
07:12dans son entièreté avec cet amendement.
07:14Mais non, je ne peux pas vous dire ça.
07:14Parce que c'est exactement ça qui va se passer.
07:16À la fin, soit on s'abstient, soit on vote contre.
07:20Pourquoi alors, en octobre dernier ?
07:22La commission mixte paritaire, madame, c'est qui qui est majoritaire dedans ?
07:25Est-ce que je peux citer les propos de Manuel Bompard sur votre plateau BFMTV ?
07:27Qui est dans la commission mixte paritaire qui va décider du budget à la fin ?
07:31Les propos de Manuel...
07:31Je vais venir à la commission mixte paritaire.
07:33Très bien.
07:33Mais en octobre dernier, sur votre plateau à BFMTV, Manuel Bompard disait
07:37« Nous allons rentrer dans la bataille budgétaire, nous allons l'amener ».
07:39Je peux vous donner le verbatim exact, puisqu'on l'a retrouvé sur les captures d'écran.
07:43Mais qu'on fait sur nous, on sera là pour se battre sur chaque amendement.
07:46La CMP, qu'est-ce qui va se passer ?
07:47Soit c'est 8...
07:47La commission mixte paritaire, il faut expliquer de quoi il s'agit.
07:50En ce moment, c'est tellement confus qu'il faut faire preuve de pédagogie
07:54et le plus possible ne pas tordre les faits pour entrer dans une réalité.
07:57Et ça vraiment...
07:58Le Sénat étant à droite, rappelons-le, donc les sénateurs...
08:008 contre 6, ou alors 7 contre 7.
08:05Là aussi, le gouvernement est sous sursis.
08:06Nous allons batailler jusqu'au bout pour obtenir 7 contre 7.
08:097 de la majorité, 7 de l'opposition.
08:11Vous n'évoquez jamais cette possibilité.
08:12Nous allons nous battre et joignez votre voix à la nôtre pour nous battre,
08:16pour obtenir 7 de la majorité, 7 de l'opposition.
08:18Et si vous ne l'obtenez pas, tout ça n'a servi à rien.
08:19Est-ce que finalement, vous avez donné du temps à Lecornu ?
08:22Pas forcément.
08:23Peut-être qu'on va se retrouver à la fin de l'année dans une situation de blocage.
08:26Monsieur Lecornu se sait sauver.
08:28Il se sait aussi sous sursis.
08:30Ils ne peuvent pas faire n'importe quoi.
08:31Dans cette CMP, il y a de l'opposition.
08:32C'est son intérêt que tout soit respecté.
08:35C'est son intérêt ?
08:36Oui, il le sait.
08:37Il est en sursis.
08:39Donc il le sait que la survie de son gouvernement tient à un fil.
08:44Et c'est sur ça qu'il faut appuyer, sur ça qu'il faut tenir.
08:46Moi, je respecte...
08:47Attendez, une dernière chose.
08:48Moi, je respecte la stratégie de la France insomuse,
08:50qui est celle de l'intransigeance.
08:51Mais vous voyez, moi, des fois, je fais le parallèle avec le mouvement.
08:54Intransigeance, exigence, peu importe.
08:56Je fais le parallèle avec le mouvement syndical.
08:59Dans le mouvement syndical, vous avez la CGT,
09:01qui est sur cette ligne intransigeante,
09:03qui est sur cette ligne exigeante.
09:04Et vous avez la CFDT, qui est aussi exigeant, qui va négocier.
09:08Vous êtes la CFDT de la politique.
09:09La CGT ne passe pas son temps...
09:11Je ne sais pas si on est la CFDT,
09:13mais je sais que la CGT ne passe pas son temps
09:15à expliquer que la CFDT a trahi.
09:17Pourquoi ?
09:18Parce que ça mine...
09:18C'est arrivé, hein, dans le passé.
09:19C'est arrivé, mais elle ne passe pas son temps à dire
09:22« plus j'avais CFDT ».
09:23Et ça, c'est très grave pour le mouvement social,
09:25pour les travailleurs, pour les Françaises et les Français.
09:27On va rentrer un peu dans la technicité parlementaire.
09:31Est-ce que la suspension de la réforme des retraites
09:33pourrait finalement ne pas être votée ?
09:36Parce qu'on sait que le Sénat est très majoritairement à droite
09:39et farouchement contre cette suspension.
09:42Donc il y a une commission mixte paritaire
09:43qui va réunir sénateurs et députés.
09:45Et avant ça, il y aura la navette.
09:46Voilà.
09:47Avant, il y aura la navette parlementaire.
09:48Est-ce que ça pourrait finalement capoter ?
09:50Oui, c'est une possibilité.
09:51C'est possible.
09:52Rien n'est acquis.
09:53Rien n'est acquis, en effet.
09:55Et c'est le pari aussi que fait Sébastien Lecornu.
09:58Le pari aussi, et certains aussi,
10:01dans ce qu'est l'ancienne majorité,
10:03le camp macroniste, certains s'interrogent,
10:05a voté cet amendement.
10:07Parce qu'encore une fois, ça a été une précision apportée hier
10:10par la ministre des Comptes publics et le Premier ministre lui-même.
10:12Ça ne sera pas un texte de loi en soi,
10:15mais bien un amendement au projet de loi
10:16de la financement de la Sécurité sociale.
10:18Donc au moment du débat de cet amendement,
10:21les cartes seront rebattues.
10:22Oui, mais si Sébastien Lecornu ne respecte pas son engagement,
10:26il y aura censure.
10:26Donc il tombera.
10:27Quel est son intérêt ?
10:28Quel est son intérêt ?
10:29Sans doute aucun pour lui personnellement.
10:31Mais c'est le sort que vont peut-être réserver les débats.
10:35D'autant qu'il a posé la couleur.
10:36Pas de 49-3 à la fin.
10:38Donc possiblement, si le budget dans sa globalité n'est pas voté,
10:43la suspension ne l'est pas non plus de fait.
10:45La suspension, qu'est-ce que vous allez faire en la suspension,
10:49M. Jacobelli ?
10:50Nous, nous sommes pour l'abrogation de la réforme des retraites.
10:52Mais s'il y a suspension, tant mieux.
10:53Mais je pense qu'il ne faut pas mentir à ceux qui nous regardent.
10:55Donc vous la voterez ? Vous voterez cet amendement ?
10:57Oui, mais à la fin, ça n'arrivera pas.
10:58Ça n'arrivera pas parce qu'on a un attelage fait de briques et de brocs.
11:02Les socialistes, le centre et la droite.
11:04C'est eux aujourd'hui qui ont sauvé M. Lecornu.
11:06Si l'amendement sur la suspension est validé par le PS,
11:11et que c'est voté,
11:12la droite et une partie des macronistes ne voteront pas le budget.
11:16Et donc, finalement, ça ne sera pas accepté.
11:18En revanche, si c'est la droite qui gagne dans le rapport de force,
11:21l'amendement ne sera pas voté.
11:23Et donc, c'est la gauche qui ne votera pas le budget.
11:25Au final, c'est perdant-perdant,
11:26puisque le budget ne sera pas voté, il sera imposé de force.
11:29On vous a expliqué le mécanisme tout à l'heure.
11:31Et donc, on s'en sortira avec un budget macrono-socialiste,
11:35mais sans abrogation, ni même suspension de la réforme des retraites.
11:38C'est une arnaque à grande échelle.
11:41C'est une arnaque XXL.
11:42Vous avez employé les mêmes termes.
11:43Vous savez, il suffit de lire la Constitution.
11:45Madame Guéthée, vous, elle est fille et elle est raide.
11:48C'est l'arnaque.
11:49Quel était l'intérêt des socialistes d'y participer ?
11:50Ne pas retourner aux élections.
11:51Le même intérêt que les LR.
11:53Vous savez, moi, je soupçonne M. Faure d'être cynique dans cette affaire.
11:56Je sens votre sincérité, en revanche, je dois le dire, sur le plateau.
11:58Mais je pense que M. Faure a été cynique.
12:01Il s'est dit, on peut gagner quelques mois de mandat.
12:03On va le faire.
12:04Je sais très bien que tout ça a peu de chances d'arriver.
12:06Mais pourquoi les socialistes perdraient les élections ?
12:08Parce que je crois que les derniers sondages et les derniers votes sont très clairs.
12:12Mais vous avez raison, vous avez la question.
12:14Ils ne sont pas très clairs, je pense que je pose la question.
12:15Pourquoi est-ce que nous, on veut retourner aux élections ?
12:16D'abord, parce que les Français sont souverains.
12:18Ce n'est pas les socialistes qui ont le plus à perdre.
12:19Pardonnez-moi, dans les projections.
12:21Ils ont aussi à perdre.
12:22Mais aujourd'hui, les socialistes, c'est intéressant de s'y pencher.
12:25Ils ont fait 1,75% aux présidentielles.
12:27C'est respectable, c'est le score qu'ont voulu les Français.
12:30Mais aujourd'hui, ils tiennent le revolver sur la tempe de M. Lecornu.
12:33Et ils vont imposer des choses.
12:34Ils en sont déjà à l'étape d'après.
12:35On va imposer la taxe Zuckman.
12:37Vous étiez pour, vous avez changé d'avis d'avis.
12:39Non, non, on n'a jamais voté pour.
12:41Donc, il n'y aurait dit qu'elle passera la taxe Zuckman.
12:42Bien évidemment non.
12:43Mais on est rentré à un moment très, très bizarre
12:46où un petit groupe, les socialistes,
12:49donne le la et le tempo de ce que font les macronistes
12:53qui sont soutenus par la droite.
12:56Tout cela est improbable.
12:57Les LR sont devenus l'aile droite du Parti socialiste
12:59qui est devenu lui-même le marionnettiste des macronistes.
13:02Je pense qu'il faut sortir de tout ça.
13:03Ça n'a plus aucun lien que les Français décident.
13:05Est-ce qu'en votant la non-censure,
13:06les socialistes ont sauvé Emmanuel Macron aussi ?
13:09Est-ce que vous voulez la dissitution du président ?
13:11D'abord, je veux juste faire une incise
13:12qui consiste aussi à rappeler que
13:14le Rassemblement national ne veut pas
13:17retourner aux urnes de toutes les façons.
13:20Marine Le Pen part trois fois
13:21en conférence des présidents
13:23à éviter qu'on puisse examiner la motion
13:25de destitution du président de la République.
13:27Elle est dans la Constitution,
13:29cette possibilité de destitution du président de la République.
13:32Il faut un accord majoritaire des groupes
13:36pour qu'au moins on puisse en discuter.
13:38Ensuite, il y aurait un vote.
13:39D'accord, mais vous pouvez dire
13:40« Voilà, mais il y a sept Français sur dix
13:42qui veulent que M. Macron s'en aille. »
13:43Donc, excusez-nous,
13:44mais comme représentants du peuple,
13:47nous, on porte la parole des Français.
13:48C'est au-delà de l'Assemblée par des moires.
13:49Et le Sénat ?
13:51Oui, oui, tout à fait.
13:54Mais le Sénat n'est pas représentatif non plus
13:56du peuple français.
13:57Ce sont des grands électeurs qui les noms.
13:58On va dissoudre le Sénat aussi maintenant.
14:00D'accord, mais franchement...
14:01Est-ce qu'ils ont sauvé Emmanuel Macron ?
14:03Attendez, je reviens à ça.
14:05Juste parce que le RN ici se repeint en opposant Bonton,
14:10il n'empêche qu'ils veulent bien une dissolution
14:15et ils ne veulent pas la destitution du président de la République.
14:18Oui, on a compris, Laurence Jacobini.
14:19Oui, mais il n'y a pas de réponse.
14:20Et donc ensuite...
14:21Mais non, elle ne répond pas parce qu'elle est très gênée.
14:23Ils sont partis à appeler deux fois
14:24à voter Emmanuel Macron.
14:25Monsieur Jacobini,
14:26je m'oppose au président Macron.
14:28J'ai voté toutes les censures.
14:30Vous avez voté.
14:31Vous avez sauvé le gouvernement Bayrou.
14:34Je le rappelle quand même.
14:35Vous l'avez épargné pendant des mois et des mois.
14:37Et par trois fois,
14:38vous avez épargné le président Macron
14:39en empêchant de voter la destitution.
14:42Non, excusez-moi, mais les faits,
14:44c'était la semaine dernière.
14:45Donc les Français, ils n'ont pas des mémoires de poisson rouge.
14:46Ensuite, j'en arrive à votre question.
14:50Je pense aujourd'hui qu'il y a une discordance très nette
14:54entre ce que pensent les électeurs du Nouveau Front Populaire
14:57et ce qu'a décidé la direction du Parti Socialiste.
15:01Les électeurs du Nouveau Front Populaire,
15:03ils ont voté pour un programme qui est un programme de rupture.
15:06À la deuxième ligne, il était indiqué
15:08que nous, jamais, nous ne permettrons
15:10la survie du macronisme agonisant.
15:13C'est exactement la situation dans laquelle
15:15on s'est trouvés ce matin.
15:17Et je rappelle que...
15:18Il a abandonné sa réforme phare.
15:20Mais madame a dit...
15:21On va arriver...
15:23Alors, j'arrive au décryptage...
15:24C'est vrai que sa réforme phare, il a été obligé...
15:26C'est pas vrai du tout, je vais vous expliquer pourquoi.
15:28Mais d'abord, je finis.
15:29Il y a sept socialistes ce matin
15:31qui ont voté cette censure.
15:33Et donc nous, nous appelons,
15:34parce que nous allons avoir plein d'autres occasions
15:37de censurer M. Lecornu,
15:39nous appelons à ce qu'ils écoutent
15:41les électeurs du Nouveau Front Populaire
15:42parce qu'ils ont été élus sur un programme.
15:44Ça n'existe plus, le Nouveau Front Populaire,
15:45si j'assiste au même débat que vous dites.
15:47Pas sur leurs individus
15:49et leur bonne bouille personnelle
15:51et leur rapport à leur circonscription.
15:52C'est un programme défendu nationalement.
15:55Ensuite, j'en arrive...
15:55Non, non, non, non, non, non,
15:57parce que vous me dites
16:00la grande réforme des macronistes, etc.
16:02Je viens sur l'arnaque
16:04de ce qu'on nous a proposé.
16:05Vous l'avez déjà dit, là.
16:06Vous l'avez dit, vous l'avez dit
16:06en début de propos, l'arnaque.
16:07Non, non, non, non, non.
16:08Je l'ai pas dit.
16:09Mais oui, moi, je travaille, M. Jacob.
16:10Oui, mais aussi, mais moi,
16:11je n'apprends pas par cœur.
16:13Je laisse parler le cœur.
16:14Vous savez, parfois, c'est important aussi.
16:15Mais oui, mais pour rentrer dans la technicité,
16:17parfois, ça peut être utile
16:17de bosser un petit peu,
16:18mais ça, ça vous dépasse.
16:19Non, non, non, non.
16:21Attendez, vous n'êtes pas au palais Bourbon,
16:22s'il vous plaît.
16:22C'est nous qui menons les débats.
16:24Alors, acceptez qu'on mène les débats.
16:26S'il vous plaît, Mme Guettet.
16:27Mme Guettet, s'il vous plaît.
16:28Je veux vous dire une chose.
16:29Vous avez recrut le terme de suspension.
16:32Je veux dire que ce n'est pas une suspension,
16:34c'est un décalage de l'entrée en vigueur
16:36de cette réforme.
16:37Vous voyez ce que vont donner les débats
16:40durant les 70 prochains jours.
16:43Grâce aux socialistes,
16:45Macron libérait, délivré, en fait,
16:46en quelque sorte.
16:47Alors, juste sur cet argument du décalage,
16:49je le trouve fabuleux de mauvaise foi.
16:50Non, mais sur Emmanuel Macron.
16:51Attendez, les insoumis nous disent
16:53« Vous ne l'avez pas suspendu,
16:55vous l'avez décalé jusqu'en 2027 ».
16:56Il se passe quoi en 2027 ?
16:57Les élections présidentielles, madame.
16:59Et alors, vous espérez que Mélenchon gagne,
17:01n'est-ce pas ?
17:01Et donc, on abrogerait cette réforme.
17:03Et donc, cette réforme sera approchée.
17:05D'accord, mais vous êtes au courant
17:06qu'en démocratie,
17:08on ne sait pas si on va gagner les élections.
17:11Alors, maintenant sur Emmanuel Macron,
17:12vous l'avez sauvé,
17:13enfin, vous l'avez en tout cas libéré,
17:14délivré, soulagé peut-être.
17:15On l'a fait plier.
17:16On l'a fait avancer sur un chemin
17:18La pression est moins forte sur lui aujourd'hui.
17:21Il n'existe plus.
17:22En fait, on peut faire semblant que Emmanuel Macron
17:23n'existe plus.
17:24Écoutez, le cornu a dit
17:25« Moi, j'y vais à une condition,
17:26à des conditions. »
17:27On a tous compris qu'entre lignes,
17:28la condition première,
17:29c'est qu'il ait les mains libres.
17:30Les mains libres pour ne pas
17:32très indépendant de Macron.
17:33Les réformes de M. Macron.
17:35La réforme symbolique,
17:36c'est celle des retraites.
17:37Elle est, de fait, abrogée.
17:39Sous-titrage Société Radio-Canada
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