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  • il y a 6 semaines
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.

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00:00Générique
00:00Édition spéciale consacrée à la situation politique, bien sûr, mais juste avant de reprendre nos discussions sur l'hypothèse d'un gouvernement Le Cornu 2,
00:11on va passer par le Panthéon, retrouver Damien Gourlet et Jeanne Daudet en direct pour BFM TV,
00:15puisque c'est l'entrée au Panthéon de Robert Badinter, l'ancien garde des Sceaux, que l'on suivra bien évidemment sur BFM TV en direct.
00:21Damien, Jeanne.
00:22Le Panthéon va durer une heure et demie, une heure et demie d'unité nationale dans un contexte politique qui, vous l'avez rappelé, ne s'y prête pas forcément.
00:33Hommage républicain à Robert Badinter, lui qui détestait les honneurs, qui avait refusé la Légion d'honneur, qui avait refusé l'ordre national du mérite.
00:40Il va donc accéder au grade suprême, il va être sanctifié par la République quelque part en rentrant tout à l'heure dans ce Panthéon sobriété, solennité.
00:49Voilà les maîtres mots, Jeanne, d'une cérémonie qui a été pensée en relation étroite avec celle qui a partagé la vie de Robert Badinter pendant 60 ans.
00:56Oui, Elisabeth Badinter qui a œuvré avec la présidence de la République pour cette cérémonie et qui a voulu qu'elle soit à la fois sobre et solennelle.
01:04Il n'empêche, il y aura une scénographie puissante pour cette cérémonie.
01:12Il y aura d'abord la mémoire, la justice, la République, les trois piliers finalement de Robert Badinter, les trois combats de sa vie.
01:20Et parmi le combat le plus important, il y a son combat contre, pour l'abolition, pardon, de la peine de mort.
01:26Et comme un symbole, ce combat sera rappelé ici au pied du Panthéon avec cette chanson de Julien Clerc qui sera entonnée,
01:34cette chanson justement pour l'abolition de la peine de mort avec autour des magistrats qui viendront.
01:41Finalement, ce sont eux l'héritage aussi de Badinter car il a inspiré toute une génération de magistrats.
01:47On retrouve tout à l'heure Damien et Jeanne Daudet en direct du Panthéon.
01:50Merci. Revenons maintenant à la situation politique telle qu'elle est aujourd'hui, au jour J, à quelle heure ?
01:5617h45 et ce compteur qui tourne, vous le voyez, puisqu'il est à 48h donné hier soir par Sébastien Lecornu,
02:03jusqu'à la nomination du prochain Premier ministre. Lecornu pourrait-il rempiler Alain Duhamel ?
02:07C'est une hypothèse. Je ne dis pas que c'est une probabilité, mais c'est une hypothèse.
02:12Et je pense que ce n'est pas d'ailleurs la moindre des hypothèses dans cette affaire.
02:16En tout cas, quand on regarde les principaux personnages qui sont les acteurs dans cette affaire,
02:22celui qui s'est le plus renforcé en trois semaines, c'est Lecornu.
02:27Il n'est pas arrivé à un résultat auquel personne...
02:31– Auquel il a démissionné lundi ? – En quoi il s'est renforcé en démissionnant, ça ?
02:35– Il s'est renforcé déjà, parce que ce qui est rarissime pour un Premier ministre dans ces circonstances-là,
02:40il a des sondages de popularité totalement inattendus.
02:44Pas simplement de notoriété, ça c'est mécanique, mais de popularité.
02:48Il est regardé, moi j'ai vu une demi-douzaine de sondages,
02:53il est regardé comme quelqu'un a priori de sympathique et de bonne foi, c'est déjà pas mal.
02:58Ensuite, pour un politique, c'est déjà pas mal.
03:01Et ensuite, tous ceux qui se sont entretenus avec lui ont reconnu que c'était quelqu'un
03:08qui essayait sincèrement de discuter, pas simplement qui était en représentation mécanique,
03:13mais qui avait envie d'avancer les choses.
03:15Et on voit très bien depuis le début ce qu'est sa ligne,
03:18il cherche à obtenir un pacte de non-censure.
03:22– Qui n'a pas réussi à obtenir en 27 jours, pour l'instant.
03:24– Alors, je pense que vous êtes trop pessimiste.
03:27– Ah non, non, ça c'est factuel, peut-être qu'il l'a trouvé maintenant.
03:30Jusqu'à présent, il ne l'a pas trouvé.
03:31– On peut être factuel et pessimiste.
03:33– C'est pas bon genre.
03:35– Je pense en l'occurrence que le fait d'avoir renoncé au 49-3,
03:42le fait d'avoir dit qu'en ce qui concerne les retraites…
03:45– Il y aura un débat.
03:46– Oui, et que le sujet se rouvrait.
03:49Bon, et le fait de dire qu'en ce qui concerne une forme d'imposition sur les grandes fortunes,
03:56forme tout à fait à préciser, parce que pour l'instant…
03:58– Ça ne sera pas un taxe au Zucman.
03:59– Pour l'instant, mais non, mais pour l'instant, on ne sait pas exactement ce qu'il veut.
04:02Mais il n'empêche que là-dessus, il a avancé.
04:06– D'accord.
04:06– Et donc, c'est pour ça que je trouve que vous êtes très injuste.
04:09Et il a mis des bases qui, à partir desquelles…
04:14– Vous êtes scellé par Lecornu, Alain.
04:15– Mais non, pas du tout.
04:16Moi, je vois les choses comme elles sont.
04:17Franchement, ce n'est pas moi, dans 20 ans, qui voterai contre lui à la présidentielle.
04:22– Parce qu'il est toujours là, Alain, c'est sûr.
04:23– Oui, dans les mémoires.
04:24– Dans les mémoires.
04:26– Non mais, Philippe Bras, je vous pose la question.
04:28Sébastien Lecornu reconduit à Matignon.
04:31Est-ce que c'est quelque chose qui est envisageable, selon vous ?
04:34– Ce serait une mauvaise idée.
04:35– Pas pour ses qualités propres, il a des qualités.
04:40Il a bien réussi son interview sur France 2, parce qu'il était sincère.
04:43Je crois que la sincérité, c'est la qualité numéro 1 qu'on demande
04:45des responsables politiques dans un moment où tout le monde est décrédibilisé.
04:49Mais je ne crois pas que ce serait une bonne idée,
04:51parce qu'on voit bien que les LR demandent que ce soit quelqu'un
04:54qui ne soit pas macroniste.
04:56Et nous-mêmes, nous souhaitons qu'il y ait une alternance
04:59et qu'on laisse sa place à un autre groupe, à l'Assemblée nationale.
05:02Ce ne serait pas une bonne idée.
05:04Je pense que même si ce qu'il a proposé en vérité,
05:07c'est ce que nous proposons nous, je le rappelle,
05:09nous avons des deux choses, pas de 49-3,
05:11parce qu'on pense que ça déverrouille le jeu à l'Assemblée nationale,
05:14et permettre un débat sur la suspension de la réforme des retraites.
05:17– C'est déjà pas mal !
05:18– Elles peuvent être portées maintenant par n'importe qui d'autre.
05:21– Mais pas par le corps.
05:21– Et il a eu raison de dire qu'il fallait…
05:23– Amandine Nathalia.
05:23– Vous l'assureriez sa chance ?
05:25– Non, je ne veux pas prendre de…
05:27Nous, on n'a rien dit pour l'instant.
05:29Notre position, c'est que nous demandons au Premier ministre
05:31issu de la gauche, se reconnaissant dans les valeurs de la gauche,
05:34et puis ensuite, nous verrons bien…
05:36– Vous allez attendre le discours de politique générale
05:38pour juger celui ou celle qui le prononcera.
05:41– Comme c'était prévu, je vous rappelle que M. Lecornu a démissionné,
05:45pas à cause de la gauche ou du RN d'ailleurs.
05:47– Il a démissionné parce qu'il y a eu une implosion du socle commun.
05:51M. Retailleau a décidé de faire le désordre dans son propre socle.
05:58Et nous, on avait dit qu'on se prononcerait après le discours de politique générale,
06:02donc c'est ce qu'on ferait de toute façon, quel que soit le Premier ministre.
06:04– Amandine Nathalia, quand on sonde du côté de la rue de Varennes,
06:07de l'hôtel de Matignon, Lecornu 2, il y a des échos, ça revient, on y sonde ?
06:11– Oui, oui, oui, non mais ça revient, ça revient quand on parle
06:13à des membres du gouvernement, à des députés dans le cercle de la Macronie.
06:18Certains pensent que c'est une hypothèse réaliste aujourd'hui
06:21parce qu'en effet, un, le chef de l'État est très attaché à Sébastien Lecornu
06:25depuis très longtemps, il le trouve très bon et ça fait des années à vrai dire
06:28qu'il voulait lui donner sa chance et le nommer Premier ministre
06:32et qu'il considère le chef de l'État qu'il s'en est bien sorti ces derniers jours
06:38et que c'est un homme capable, fiable et avec lequel il peut aussi travailler
06:43en bonne entente.
06:44Après, il y a aussi beaucoup de voix proches d'Emmanuel Macron
06:46qui l'alerte en lui disant quand même, le message vis-à-vis de l'opinion
06:50est assez spectaculairement incompréhensible parce que on oublie cette…
06:56c'est la base, mais il a quand même démissionné pour les Français
06:58qui ne suivent pas non plus heure par heure lundi
07:00et qu'il s'agirait de réexpliquer pour un président qui est accusé
07:03d'être dans sa tour d'ivoire, de n'écouter rien ni personne
07:06qu'il renomme une personne qui vient d'être désavouée.
07:08Vous ne voulez plus du moine soldat Lecornu ?
07:10C'est comme ça qu'il s'est qualifié hier en direct à la télévision.
07:12Plusieurs fois.
07:12Plusieurs fois, moine soldat Lecornu.
07:14Oui, mais Sébastien Lecornu est sympathique,
07:17mais il représente le macronisme.
07:18Excusez-moi.
07:18Et puis je pense que les Français…
07:20mais les Français, on ne parle pas de leurs préoccupations.
07:24Ils s'en foutent en fait les Français de savoir qui sera Matignon
07:26parce que pendant ce temps-là, on ne parle pas de leurs problèmes.
07:28On ne parle pas de pouvoir d'achat, on ne parle pas de sécurité,
07:30on ne parle pas d'immigration, on ne parle pas d'attractivité des entreprises.
07:35En fait, on assiste à des tambouilles.
07:37Alors, qui sera ministre ?
07:38Mais les Français, ils s'en foutent de tout ça.
07:40Il y a un moment, ils veulent qu'on parle de leurs problèmes.
07:43Et nous, on l'a dit, il faut une rupture avec le macronisme.
07:47C'est ce qu'ont démontré les élections législatives de l'année dernière.
07:50Et aujourd'hui, on essaie de sauver une nouvelle fois le macronisme.
07:53Alors, je comprends que la gauche ne veut absolument pas de dissolution
07:56parce que je pense que le PS, contrairement à ce que vous disiez,
08:00a beaucoup à perdre,
08:01notamment puisque vous aurez très certainement des candidats de la France insoumise face à vous.
08:06Et je comprends que la gauche soit un petit peu embarrassée,
08:10qu'une dissolution ait lieu parce que, incontestablement, vous perdriez des sièges.
08:14Mais en tout cas, ce qui est important, c'est aujourd'hui,
08:17il faut défendre l'intérêt de la France et des Français.
08:20Il faut parler des grandes orientations.
08:22Qu'est-ce que les Français veulent ?
08:23Sur la politique migratoire, sur la politique sécuritaire.
08:26Et il faut leur redonner la parole dans cette crise politique.
08:29Donc, il faut une dissolution de l'Assemblée nationale.
08:31Le discours de politique générale du Premier ministre, quel qu'il soit,
08:35c'est fait pour ça.
08:36Bien sûr, mais justement, je voudrais revenir sur le discours de politique générale
08:39parce qu'au Rassemblement National, nous avons été responsables depuis le début.
08:42Et Marine Le Pen l'avait bien dit.
08:44D'abord, nous n'attendions rien de Sébastien Lecornu.
08:48Et une nouvelle fois, Marine Le Pen avait raison.
08:50Mais nous avions dit que nous attendrions le discours de politique générale
08:54pour prendre nos décisions.
08:56Et donc, au final, nous avions raison.
08:58Il n'y a pas de rupture avec le macronisme.
08:59Ce matin, il y a un ancien poids lourd du gouvernement.
09:02C'est Éric Dupond-Moriti, l'ancien garde des Sceaux,
09:04qui a distribué les bons et les mauvais points.
09:07Surtout les mauvais points.
09:08D'ailleurs, c'était en direct sur BFM TV.
09:09Je constate que quelques rats quittent le navire.
09:14Gabriel Attal, c'est la création d'Emmanuel Macron.
09:18Et sans lui, il n'est rien.
09:21Édouard Philippe, je suis sidéré, sidéré.
09:24Édouard Philippe, un jour, je le reçois à la chancellerie.
09:27Et je lui dis, mais pourquoi vous envisagez de remettre dans le débat les peines planchées ?
09:34Tout le monde sait que vous êtes contre les peines planchées.
09:36Vous savez ce qu'il me répond, madame ?
09:38Il me dit pour faire chier la majorité.
09:40Le verre était déjà dans le fruit, quoi.
09:41Le verre était sans doute dans le fruit.
09:44J'exprime à minima de la circonspection.
09:47Et alors après, vous avez le numéro 2 d'Horizon, Estrosi.
09:49C'est le pire courtisan que j'ai jamais rencontré.
09:53C'était ce matin sur BFM TV.
09:55Là, finalement, s'il reste un macroniste en France, c'est Éric Dupond-Moretti
09:58et qui ne supporte pas un Gabriel Attal ou un Édouard Philippe
10:02qui se permette de critiquer le chef de l'État.
10:04C'est la question, effectivement, de l'opération politique
10:09menée en ce moment par Gabriel Attal et Édouard Philippe.
10:12C'est comment c'est reçu dans l'électorat macroniste,
10:15s'il en reste un.
10:17C'est de savoir si...
10:18Je pense que les attaques font mouche,
10:20parce que quand Gabriel Attal dit qu'il ne comprend plus la pensée du président,
10:25je pense qu'il y a 65 millions de personnes en France qui sont d'accord avec lui.
10:27Et quand Édouard Philippe demande une présidentielle anticipée,
10:30c'est quelque chose qui est porté politiquement par De Valéry Pécresse à Jean-Luc Mélenchon.
10:34Et les Français, dont les sondages sont favorables à cette émission.
10:37Et donc avec des sondages favorables.
10:39En revanche, effectivement, la ligne de crête,
10:42c'est entre une attaque précise et bien calibrée
10:48et basculée dans une image d'ingratitude et voire de traîtrise.
10:54Je peux vous dire qu'en tout cas, à l'Élysée,
10:56les conseillers d'Emmanuel Macron en ce moment rivalisent d'inventivité
11:01pour traiter Christian Estrosi de Brutus de Nice,
11:05pour comparer Gabriel Attal à un acteur de la série...
11:10C'est la politique.
11:11J'ai vu ça toute ma vie.
11:14Le nom d'Emmanuel Macron, c'est amusant.
11:17La façon dont il s'est comporté avec François Hollande...
11:19Je ne vous dis pas le contraire, mais ce que je vous dis par là,
11:23c'est que la rupture humaine, je pense, est quand même ultra consommée
11:27entre l'entourage très proche d'Emmanuel Macron aujourd'hui
11:29et tous ces gens qui, hier, étaient quand même des gens
11:32avec qui ils faisaient des réunions.
11:34Allez-y Alain.
11:34Mais à la fin d'un second mandat d'un président,
11:40il y a toujours, évidemment, ceux qui,
11:43soit veulent recueillir l'héritage et l'incarner,
11:46bon, en l'occurrence, personne,
11:49mais habituellement beaucoup,
11:51et ceux qui, au contraire,
11:55veulent se déférencier.
11:58On se souvient Nicolas Sarkozy par rapport à Jacques Chirac, par exemple.
12:01C'est ça, il ne faut pas avoir l'air de découvrir l'Amérique.
12:02– Non, non, non, je ne découvre pas l'Amérique.
12:04– Mais si, mais quand vous n'étiez pas né et que c'était le général de Gaulle
12:07que vous faisiez référence tout à l'heure avec dévotion…
12:10– Émotion.
12:12– Dévotion, tout à l'heure avec dévotion.
12:15Quand vous faisiez référence à lui tout à l'heure,
12:18ça m'amusait parce que ce qu'on reproche aujourd'hui à Gabriel Attal
12:22et ce qu'on reproche à Édouard Philippe,
12:26c'est exactement ce que les vrais gaullistes,
12:29les gaullistes de toujours, etc.,
12:32repenchaient à Pompidou avant que le général de Gaulle ait quitté l'Elysée.
12:35Enfin, il ne faut pas découvrir les choses.
12:38Quand il y a un monarque vieillissant en fin de mandat,
12:42évidemment, il y a ses comportements.
12:44– C'est le bal des prétendants et des assassins en général.
12:46– Si vous croyez que c'est différent dans les entreprises, c'est pareil.
12:49Et dans les services médicaux, c'est la même chose.
12:52– Et chez les journalistes ?
12:53– Pas du tout, jamais.
12:55– Et dans les familles, on n'en parle pas.
12:56– Non, parce qu'il y a quelques journalistes
12:58que ça n'intéresse pas du tout d'exercer des fonctions de direction.
13:01Ce qui est tout à fait autre en politique.
13:03– Dans notre théâtre politique du moment,
13:06il y a un autre élément dans la pièce à ajouter.
13:10Dans cette pièce que nous vivons en direct jusqu'à demain soir,
13:13et vous avez le décompte pour ne pas oublier, bien évidemment,
13:15l'heure à laquelle on doit normalement avoir un nouveau premier ministre.
13:19C'est que demain matin, il y a une prise de parole qui est prévue.
13:21À 9h30, elle va vous intéresser, M. Brun.
13:23C'est Jean-Luc Mélenchon qui doit prendre la parole demain matin à 9h30.
13:27– Depuis le siège de la France insoumise,
13:29alors pour dire quoi, on sait que la France insoumise
13:34veut le départ d'Emmanuel Macron.
13:37En fait, il n'est pas dans la démarche d'essayer de trouver
13:40un pacte de non-censure, une plateforme commune.
13:43Aujourd'hui, on voit bien que la gauche est divisée sur…
13:46– Ni de voir s'il peut y avoir un budget qui soit acceptable par une majorité.
13:51– On voit bien qu'il y a deux stratégies à gauche aujourd'hui.
13:53– Oui, d'ailleurs, il y a deux stratégies un peu différentes,
13:55d'ailleurs y compris dans l'Assemblée…
13:56– Vous regarderez demain matin, vous écouterez à 9h30.
13:58– Bien sûr, je regarde… – Avec attention.
14:00– Et j'écoute en particulier Jean-Luc Mélenchon,
14:02mais ce qu'on constate, c'est qu'aujourd'hui,
14:04quasiment toute la classe politique demande la démission du président de la République.
14:07Vous avez Édouard Philippe, Gabriel Attal le dit un peu par voie détournée,
14:13la quasi-totalité de l'état-major de LR, de Jean-François Copé à Valérie Pécresse,
14:18et on est un peu à front renversé,
14:20parce que les seuls qui ne demandent pas sa démission,
14:21c'est nous maintenant, aujourd'hui,
14:23parce qu'on pense qu'il faut respecter les institutions.
14:26– Vous voilà gaullistes.
14:27– Et qu'il y a moins, on n'a pas voté pour Emmanuel Macron,
14:30ni en 2017, ni en 2022,
14:32enfin qu'il est normal qu'il accomplisse son mandat.
14:34– Si vous avez voté au second tour.
14:35– Au second tour, mais pas au premier tour,
14:36et donc on lui trouve normal qu'il accomplisse son mandat jusqu'à la fin.
14:39On lui demande simplement de respecter le résultat des élections
14:41et de permettre la nomination d'un Premier ministre de Gauche.
14:44– Que peut-il dire Jean-Luc Mélenchon ?
14:45– Et puis vous voulez aussi respecter non seulement les institutions,
14:49mais le statut présidentiel,
14:51en espérant que peut-être un des vôtres aura à l'occuper.
14:55– Oui, mais c'est le cas de tout le monde en vérité, je crois.
14:57– Ben non, parce qu'il y en a qui ne le respectent pas.
14:59– Oui.
14:59– Ben non, ceux qui demandent le départ,
15:01ils affaiblissent la fonction présidentielle.
15:03pour maintenant, mais pour la suite aussi.
15:05– Mais que peut dire Jean-Luc Mélenchon demain matin dans cette situation ?
15:08– Ben je pense qu'il va demander…
15:10– Une nouvelle fois ?
15:11– Une nouvelle fois, le départ d'Emmanuel Macron,
15:15et que s'il n'obtient pas le départ, la dissolution,
15:19la destitution, et qu'il ne peut pas avoir…
15:22– Destitution, ça a été rejeté.
15:23– C'est bien pour ça que je dis qu'il ne peut pas l'avoir.
15:25Et ça n'est pas la première fois qu'il y revient et que c'est rejeté.
15:30Non, mais il est dans une position,
15:31il veut que la campagne présidentielle démarre.
15:35– Parce qu'il pense que c'est pour lui le bon moment
15:36pour se lancer dans une campagne présidentielle ?
15:38– Pour prendre un problème que je connais bien, il a son âge.
15:41Bon, et donc il a intérêt, plus ça ira vite, mieux ce sera.
15:45Et si le Parti Socialiste était en train de reprendre des couleurs,
15:50ce qui est une hypothèse, ben il a envie d'aller vite.
15:53– Amandine Attalaya, il a 74 ans.
15:57– En fait, ce qu'ils veulent la présidence…
15:57– L'âge de Jean-Louis Borleau, de François Bayrou.
16:00– Ceux qui veulent la présidentielle, c'est ceux qui pensent en tirer profit.
16:04Donc d'un côté, le Rassemblement National, de l'autre, la France Insoumise.
16:06Parce que ce sont deux camps qui ne sont pas divisés.
16:09Les deux familles qui ne sont pas divisées en ce moment,
16:11c'est le RN et la France Insoumise.
16:13Ils ont une stratégie, ils ont un candidat, et ils savent où ils vont.
16:16– L'un gagne plus des points que l'autre dans les sondages.
16:19Le Rassemblement National est en train, de toute évidence,
16:22de bénéficier immensément de cette situation.
16:24Parce que Marine Le Pen donne l'impression à beaucoup de Français
16:27d'être la seule qui a une position extrêmement compréhensible,
16:30extrêmement claire.
16:32Et il est vrai que ces arguments dans cette période,
16:34bien évidemment, font mouche.
16:36Ces arguments qui, en résumé, disent que tout le monde est nul à peu près.
16:40Mais enfin, beaucoup de Français étant catastrophés,
16:43cela fonctionne.
16:45Jean-Luc Mélenchon, c'est plus compliqué.
16:46Ce n'est pas forcément brillant du tout en ce moment,
16:48pour lui, dans les sondages.
16:50– Ce n'est pas mauvais non plus.
16:51– Ce n'est pas mauvais, mais il n'y a pas une explosion.
16:53– Il n'est pas loin de se qualifier pour le second tour.
16:55Dans le sondage Harris, si on prend les marges d'erreur,
16:58pardon Amandine de vous contredire, je ne le fais jamais,
17:00mais il n'est qu'à un point d'Edouard Philippe,
17:03donc on est dans les marges d'erreur,
17:04il pourrait se qualifier pour le deuxième tour.
17:05– Oui, mais vous voyez aussi que le Parti Socialiste
17:06s'en sort plutôt bien dans les mêmes sondages,
17:09que Raphaël Glucksmann est estimé dans certains sondages,
17:11qui est un anti-mélotion notoire à 15%.
17:13– Le Parti Socialiste est un candidat à la présidentielle,
17:16il faudrait à ce moment-là comparer Olivier Faure et Jean-Luc Mélenchon.
17:19– Bien sûr, tout à fait.
17:19– Mais il y a des sondages législatifs, par exemple, qui sont intéressants,
17:22qui montrent que PS, on ferait seul, contre LFI, 19 à 20%,
17:26et LFI 9, donc c'est assez intéressant,
17:28c'est-à-dire que la stratégie où on a dit,
17:30voilà ce que nous proposons,
17:32ce que sont nos propositions d'affirmation finalement,
17:34elle nous a été bénéfique,
17:36parce que les gens ont vu aussi qu'on pouvait incarner une solution pour le pays.
17:39– C'est pour ça que Jean-Luc Mélenchon veut une élection présidentielle
17:42et pas des élections législatives.
17:43– L'entourage de Jean-Luc Mélenchon nous fait savoir,
17:45et c'est Anthony Lobos du service politique qui nous transmet cette information,
17:49c'est important que Jean-Luc Mélenchon s'exprime,
17:51car le moment politique est crucial, on veut marquer l'étape.
17:54En fait, tout le monde parle sauf Emmanuel Macron.
17:56– Oui, bon ça, je ne sais pas pourquoi il nous précise ça,
17:58évidemment, on se doutait bien qu'il ne parlait pas
18:00pour nous parler de sa recette de cuisine ou de je ne sais quoi.
18:04Après, honnêtement, effectivement, on sait déjà à peu près tout de ses positions,
18:08j'espère qu'il a quelque chose de spécifique.
18:10– Vous regarderez demain matin à 9h30 ?
18:13– Oui, mais même si c'est un opposant politique, bien sûr,
18:16je regarderai Jean-Luc Mélenchon.
18:17– Vous partagez finalement la même analyse ?
18:20– Non, mais attendez, parce que j'entends des choses assez cocasses
18:23depuis tout à l'heure.
18:24Vous savez, d'ailleurs, tout le monde est conscient que le problème,
18:28c'est Emmanuel Macron, le responsable de cette situation,
18:30c'est Emmanuel Macron.
18:32Nous n'avons pas, par exemple, appelé à la destitution d'Emmanuel Macron,
18:37puisque nous sommes respectueux des institutions.
18:39Par contre, nous avons clairement indiqué qu'il avait deux possibilités.
18:44Soit la démission du président de la République, ce qu'il ne fera pas,
18:47parce qu'il a dit qu'il resterait jusqu'à la dernière minute,
18:50il est élu pour cinq ans.
18:52Mais par contre, un dispositif qui est possible, c'est la dissolution.
18:55– Vous souhaitez, en fait, gagner ces législatives
18:58et cohabiter avec Emmanuel Macron, c'est ça ?
19:00– Bien sûr, mais vous savez, il ne faut pas avoir peur du pouvoir.
19:03Je sais que dans cette période difficile,
19:05certains nous disent, oui, mais bon, prendre le pouvoir,
19:08ça vous poserait problème.
19:09Non, mais attendez, mais pas du tout.
19:11Justement, dans cette période, il faut avoir du courage politique
19:14et prendre les décisions et les grandes mesures
19:18pour pouvoir incarner l'alternance, la stabilité et surtout l'espérance,
19:22puisqu'aujourd'hui, les Français, quand on regarde sur nos territoires,
19:24ils sont désespérés de cette situation
19:26et le Rassemblement National incarne incontestablement
19:28la stabilité et l'espérance.
19:29– Merci, messieurs dames et pour vous.
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