- il y a 2 jours
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.
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00:00On va parler du budget maintenant, puisque les députés continuent d'en débattre.
00:04Il reste plus d'un millier d'amendements à examiner.
00:06Et devant les chefs d'entreprise aujourd'hui lors du salon de Chousse France,
00:09le Premier ministre Sébastien Lecornus a voulu rassurant quant à la flopée de taxes votées.
00:16Il faut arrêter de faire comme si tout ce qui était voté était réellement voté.
00:20Vous avez des taxes qui n'existent pas.
00:23On fait peur actuellement à une partie du pays avec des taxes qui n'auront jamais d'application.
00:28Parce qu'elles ne sont pas constitutionnelles, parce qu'elles n'ont pas d'assiette.
00:32Alors, comme moi, garçon, c'est rationnel, je me suis dit que tout le monde l'avait vu.
00:38En tout cas, nos opposants qui l'ont voté l'ont vu.
00:40Parce qu'eux-mêmes ne veulent pas voter le taxe final.
00:43Donc ceux qui ont soi-disant gagné 26 milliards d'euros sur une taxe qui n'existe pas
00:47sont ceux qui nous disent en privé « Non mais on sait qu'elle n'existe pas ».
00:51Et pendant ce temps-là, on voit une part du monde économique qui dit « Voilà, ça fait peur parce qu'elle existe ».
00:54La réalité, c'est qu'on est dans un moment de psychologie collective
00:58qui, à mon avis, est extraordinairement délétère.
01:00J'ai pensé à vous, Alma Dufour, en écoutant Sébastien Lecornu, vous et vos collègues députés.
01:05Donc finalement, pendant des semaines, vous avez voté des choses qui ne servent à rien
01:09puisque M. Lecornu le dit lui-même, toutes ces taxes n'auront jamais d'application.
01:13Oui, alors déjà, en fait, toutes ces taxes, ce n'est pas vrai.
01:16C'est une taxe qu'il a dans le viseur.
01:18C'est une taxe que nous, on a déposée, dont je suis très fière en réalité.
01:21Ce n'est pas une taxe supplémentaire en réalité sur les grandes entreprises.
01:25C'est une taxe, un bouclier anti-évasion fiscale, en fait.
01:28Ce qu'on a fait adopter, c'est un changement total du mode de calcul de l'impôt sur les sociétés
01:33et en fait du mode de calcul du bénéfice réel réalisé en France,
01:37en comparant un gros chiffre d'affaires déclaré, bénéfices déclarés,
01:40et voir s'il y a une cohérence entre les deux.
01:42Et s'il n'y en a pas, on se rend compte qu'on se fait avoir totalement.
01:45Et on le sait, aujourd'hui, l'évasion fiscale, c'est 100 milliards d'euros par an à peu près.
01:49Et c'est des entreprises comme Apple, Amazon, Total, Renault,
01:52qui, de temps en temps, payent zéro d'impôt sur les sociétés en France,
01:55alors qu'elles y vendent énormément de plus.
01:56Elle dit que cette taxe ne sera jamais appliquée.
01:58Oui, mais c'est là où on voit que...
01:59C'est ce qu'il a dit aux entrepreneurs, pour les rassurer.
02:01Évidemment, mais alors...
02:01Elles n'existeront pas.
02:02Alors, deux choses.
02:03Déjà, moi, je suis très choquée que M. Lecornu choisisse surtout de rassurer
02:07les investisseurs étrangers plutôt que les salariés français.
02:10Là, c'était plutôt des investisseurs français, d'ailleurs.
02:12Non, mais Chousse France, c'est un salaire français.
02:13Non, non, alors là, c'est un Chousse France franco-français.
02:16Chousse France France, ok, bon.
02:17Là, c'est pour qu'ils aient en trouver une française, investisse en France.
02:20Ok, pour pas qu'ils s'en aillent.
02:21Un peu, ouais.
02:23Stay in France, plutôt, du coup, c'est ça ?
02:25Ça devrait, oui, peut-être.
02:26Non, mais en gros...
02:26Ça, il faut le dire, Emmanuel Macron s'est dit qu'il choisit les noms.
02:28Il rassure davantage les grands patrons que les salariés aujourd'hui.
02:33Est-ce que c'est pas mépriser le travail parlementaire ?
02:36Je veux dire, en gros, écoutez, on s'est amusés, là, mais rassurez-vous, tout ça va disparaître.
02:40Merci de me dérouler.
02:41Pour l'anecdote, d'ailleurs, au moment où Bercy a chiffré, pendant le débat budgetaire,
02:49le montant des taxes, Bercy a de lui-même pris la responsabilité politique, quelque part,
02:56de dire qu'on ne le chiffre pas parce qu'on juge que c'est inapplicable.
02:59Ce qui, sans prendre la défense de l'EFI, c'est un peu bizarre,
03:01parce qu'en gros, a dit, bon, ça a été voté, mais on considère que ça ne sert à rien de le chiffre même pas.
03:06Alors, je vais répondre à une chose.
03:07Déjà, je suis très choquée, parce que pendant qu'il essaye de rassurer les très, très grands patrons,
03:12parce que là, on parle de taxes sur des multinationales, en réalité,
03:14ceux pour qui ça va changer, c'est les entreprises que j'ai citées, le CAC 40.
03:18Il ne rassure pas du tout les salariés, aujourd'hui, en France, qui sont en train de perdre leur boulot,
03:22parce que pendant qu'il a ce discours pompeux, excusez-moi, il y a 65 000 faillites en France,
03:27on est à la destruction de plus de 300 000 emplois.
03:30Je profite juste de ce plateau, parce que j'en viens du ministère du Travail,
03:33pour dire que, par exemple, aujourd'hui, ArcelorMittal est en train de menacer de fermer tous ses sites en France,
03:37et qu'il y a un site, notamment, à Faus-sur-Mer, qui est plein d'amiantes,
03:40et qu'aujourd'hui, le ministre du Travail ne veut pas reconnaître cette amiante,
03:43parce qu'il a peur de faire partir Arcelor.
03:45Voilà, ça, c'est les gens qu'on doit rassurer.
03:46C'est les salariés d'usines qui chopent des cancers en travaillant.
03:49Donc, en tout cas, ce que dit Sébastien Lecornu, il a raison ou pas ?
03:54Est-ce que ces taxes vont disparaître ?
03:55Alors, du coup, ensuite, c'est effectivement un mépris du travail parlementaire,
03:59et un mépris, mais qui est classique en Macronie, de la démocratie,
04:02c'est-à-dire, faites ce que vous voulez, on est démocrate,
04:04et en fait, dès qu'il y a un truc qui ne nous plaît pas, 49-3,
04:07ou on saisit le Conseil constitutionnel, ou on saisit le Conseil d'État.
04:10En réalité, il n'en sait rien, M. Lecornu,
04:12de comment va se prononcer la juridiction, le Conseil d'État,
04:15ou même le Conseil constitutionnel, puisque ce sont des cours
04:17qui interprètent le droit avec des principes constitutionnels,
04:20mais en fonction de l'évolution de la situation.
04:22Au contraire, le Conseil constitutionnel pourrait dire
04:23qu'il y a une égalité devant l'impôt qui est brisée,
04:26parce qu'aujourd'hui, des multinationales qui ont les moyens de le faire
04:29cachent leurs bénéfices réels en France, contrairement au PME,
04:32et c'est aussi une violation des principes constitutionnels.
04:34Alors, à M. Nathalia, on a quand même l'impression
04:35que le Premier ministre a laissé la main aux parlementaires,
04:39notamment aux socialistes, son budget lui a échappé, en quelque sorte,
04:43et là, il essaie de reprendre la main.
04:45– Oui, c'est un compromis qu'il a accepté depuis le début,
04:48Sébastien Lecornu, c'est qu'il sait très bien que ce budget
04:50ne lui plaira pas et ne plaira pas à ses troupes,
04:54et il sait que s'il veut…
04:56– Dans ce cas-là, il fallait qu'il garde la main,
04:58avec un 40-3 notamment.
04:59– Ah bah oui.
05:00– C'est lui-même qui s'est mis dans cette position-là.
05:02– Les socialistes avaient plusieurs conditions,
05:03parmi lesquelles pas de 49-3.
05:05Donc, il a fallu faire beaucoup de concessions aux socialistes,
05:08ce qui fait dire d'ailleurs à de nombreux macronistes,
05:10ou à Bruno Retailleau par exemple,
05:12que le gouvernement est en train de se coucher face aux socialistes
05:15et qu'il accepte à peu près tout ce que veut Olivier Faure.
05:18– Notamment la suspension de la réforme des autres.
05:20– Notamment, c'est la plus importante des concessions.
05:22– Et M. Lecornu a dit, à titre personnel,
05:24« Je ne suis pas favorable à la suspension ».
05:26Oui, mais bon, il l'a laissé passer.
05:27– Il est favorable au décalage de 4 mois,
05:28parce que c'est un décalage.
05:29– On peut comprendre ce qu'il dit,
05:29c'est-à-dire, il dit,
05:30« Mieux vaut maintenant une sorte de petite… »
05:33– Ce n'est pas une petite concession,
05:34mais enfin une concession acceptable,
05:36à peu près acceptable pour avoir un budget,
05:38plutôt que céder des choses encore, encore, encore plus grosses,
05:41et puis peut-être à la fin ne pas avoir de budget,
05:43parce que tous ces prédécesseurs ont échoué,
05:45avec une méthode qui était celle
05:46de ne jamais faire de compromis.
05:48Michel Barnier, comme François Bayrou, ont sauté,
05:50et il n'y a pas eu les budgets attendus.
05:52– Mais il risque peut-être de perdre sur tous les terrains.
05:54Donc déjà, il a laissé ce budget filer,
05:57et puis ensuite, on n'est pas sûr, Guillaume Darin,
05:59que ce budget soit voté,
06:00puisque personne, semble-t-il, ne veut l'assumer.
06:02– Surtout, vous allez avoir le nouveau budget bientôt,
06:05qui va être le budget des sénateurs aussi,
06:07qui va évoluer.
06:08– Donc ce sera un budget de droite.
06:09– Oui, parce que Gérard Larcher avait parlé
06:10de nettoyage de l'hystérie fiscale.
06:12– Absolument, et certains disent, même au Sénat,
06:14on va utiliser le karcher pour nettoyer
06:15l'hystérie fiscale des députés.
06:17Donc effectivement, et il avait déjà dit aussi,
06:19le président du Fénat, dès le départ,
06:20nous allons rétablir la réforme des retraites.
06:23Et dès les travaux en commission au Sénat ce week-end,
06:27ça a été proposé, y compris aussi désormais
06:29la désindexation d'un certain nombre de prestations sociales,
06:34et notamment des retraites.
06:36Donc effectivement, le problème, c'est que le Premier ministre avait dit,
06:38on l'avait vu de la part des différents ministres,
06:40de dire que ce n'est plus, et ce ne sera pas,
06:42le budget du gouvernement, ni le budget du PS,
06:45ni le budget des Républicains,
06:46ce sera un budget de consensus.
06:48Mais au final, si personne ne s'y retrouve,
06:51ça va être une problématique,
06:52parce qu'il faudra quand même bien le faire voter.
06:55– Est-ce qu'il a des cartes en main ?
06:56Est-ce qu'il pourrait imaginer finalement
06:58d'utiliser le 49-3 ?
07:00– Ça commence, alors ça serait compliqué quand même,
07:02quand il a posé sur la table,
07:03comme condition de sa survie, si j'ose dire,
07:05avec les socialistes, de dire
07:06je renonce à utiliser le 49-3.
07:08C'est vrai qu'on entend certaines voix
07:09ces derniers jours, y compris au Parti socialiste,
07:13dire au final, est-ce que ce ne serait pas
07:14la meilleure des solutions ?
07:15Parce qu'on le sait que dans un 49-3,
07:17le gouvernement peut choisir de retenir
07:18les amendements qu'il souhaite.
07:20– Oui, on en est conscients,
07:21et c'est bien le problème.
07:22– Effectivement, dans le projet…
07:24– Il faudrait garder la suspension
07:25à la fin des retraites,
07:26pour que les socialistes ne s'en surprennent.
07:27– Effectivement, mais là, ça semblerait compliqué.
07:29– Il faudrait que ce soit les socialistes
07:30qui demandent le 49-3.
07:32– Là, on arriverait dans un...
07:33– Alors là, c'est quand même assez torté.
07:34– Après, il y a aussi, vous savez,
07:36la question effectivement des ordonnances,
07:38mais là, ça serait encore plus compliqué
07:40politiquement, parce qu'avoir abandonné...
07:41– Oui, c'est nous, elle dit la portefeuille du gouvernement.
07:42– Oui, c'est ce qu'elle nous a redit,
07:44effectivement, hier, dans BFM Politique.
07:46Surtout que sur le plan politique,
07:48avoir dit renoncer au 49-3
07:50pour utiliser les ordonnances,
07:51il n'y a pas qu'à gauche
07:52qu'on nous dit que c'est compliqué.
07:53Et une dizaine de jours,
07:54Laurent Wauquiez me disait,
07:55effectivement, utiliser les ordonnances,
07:57ce serait Hiroshima et Nagasaki en même temps.
07:59– Alors, permettez qu'on aille
08:01au Palais Bourbon, à l'Assemblée nationale.
08:02– Merci, on a un de vos collègues.
08:03– Discuter avec vous,
08:05mais on a un de vos collègues,
08:07qui est là, Erwann Balanant,
08:08qui est député Modem du Finistère.
08:10Bonsoir, monsieur le député.
08:11– Bonsoir, bonsoir.
08:12– Est-ce que vous approuvez
08:13ce qu'a dit Sébastien Lecornu ?
08:16Voilà, alors ce qu'il dit,
08:17écoutez, vous inquiétez pas,
08:18les taxes, elles ne verront jamais le jour.
08:20– Il n'a pas que dit ça.
08:22Il s'est voulu rassurant
08:23vis-à-vis d'un écosystème
08:26qui, effectivement, a vu un certain nombre de taxes
08:28et qui n'est pas d'ailleurs tout le temps gêné
08:29par toutes les taxes,
08:30mais qui était gêné par des taxes
08:32dont il savait parfaitement,
08:33et c'était votre débat,
08:35qu'elles ne sont pas ni constitutionnelles
08:37ni surtout conventionnelles.
08:38Elles ne rentrent pas dans le cadre
08:40des accords fiscaux
08:41que l'on a avec les autres pays.
08:43Donc voilà, son discours était de rassurer.
08:47Sébastien Lecornu et le gouvernement,
08:49ils ont fait le pari
08:50d'avoir un débat parlementaire.
08:52Donc quand il y a un débat parlementaire,
08:54c'est créatif
08:56et parfois on a des choses
08:57qui sont surprenantes.
08:58Cette taxe était un peu surprenante.
09:01Elle s'est 26 milliards
09:02et quand j'entends Mme Alma-Dufour
09:05nous dire que le gouvernement
09:07ne se préoccupe que des multinationales,
09:10non, ce n'est pas ça.
09:11C'est une taxe de cette sorte,
09:13de cette...
09:15Enfin voilà, cette taxe
09:16qui est un peu...
09:16qui ne marche pas.
09:18Elle trouble les personnes
09:20et quand elle trouble les personnes,
09:21elle trouble des entrepreneurs
09:22qui auraient peut-être envie
09:24de développer leur entreprise.
09:26Et le ministre,
09:27le Premier ministre l'a aussi dit,
09:29dans le moment,
09:30il y a une préoccupation
09:30et moi je l'ai vu ce week-end
09:32avec des entrepreneurs
09:34de mon territoire.
09:35C'est l'incertitude
09:36qui est un peu compliquée.
09:38Est-ce qu'on aura un budget ?
09:39Quel sera ce budget ?
09:41Voilà, il est temps
09:42que l'on continue.
09:42Vous-même, au Modem,
09:43pardon,
09:43mais vous-même aussi,
09:45vous avez voté
09:45des impôts supplémentaires.
09:47Mais nous, on n'a pas voté
09:49d'impôts supplémentaires
09:50sur les outils de production.
09:53Sur l'évasion fiscale, monsieur,
09:54pas les outils de production.
09:55Oui, mais...
09:56Ben non !
09:57Oui, mais...
09:57Attendez, ne me coupez pas
09:58parce que déjà,
09:59c'est très difficile
10:01d'être à distance.
10:02C'est très difficile
10:03de vous écouter.
10:03Attendez, on va l'écouter
10:04jusqu'à vous quand même.
10:05Pardon ?
10:05On va l'écouter jusqu'à vous,
10:07Madame Dufour.
10:07Je ne m'appelle pas
10:08Madame Rousseau,
10:08je m'appelle Madame Dufour.
10:09Pardon ?
10:10Oui, mais bon, OK.
10:11Non, mais chacun doit travailler.
10:12Restez poli
10:12et surtout que vous êtes sur place.
10:14C'est très facile
10:15de faire le débat.
10:16Et moi, je suis à distance,
10:17je ne vous vois pas
10:17et parfois,
10:18je vous entends même très mal.
10:19Donc voilà,
10:20nous, on a fait des amendements
10:21et on a proposé
10:23un certain nombre
10:23de dispositifs.
10:24Oui, des dispositifs
10:25pour taxer les hauts revenus
10:27des dispositifs,
10:28pour taxer les bénéfices
10:29qui sont des bénéfices
10:30que parfois,
10:30on le juge important
10:32vu la situation.
10:33Et nous,
10:34nous ne sommes pas
10:34pour toucher
10:35l'appareil productif français.
10:36Et donc,
10:37on continue cette ligne.
10:39Alors, j'entends bien,
10:39je vous entends bien,
10:40Madame Dufour,
10:41dire que c'est la question
10:42de l'évasion fiscale.
10:43Mais sur l'évasion fiscale,
10:45il y a eu un certain nombre
10:46de choses qui ont été faites.
10:47Il faut continuer,
10:48effectivement,
10:48quand des entreprises importantes
10:50échappent à l'impôt.
10:52Effectivement,
10:52il faut trouver des solutions.
10:53Mais il faut trouver
10:53des solutions
10:54qui sont dans le cadre général
10:56de nos conventions internationales.
10:59Oui, donc ça ne passera pas,
10:59c'est ce que vous dites.
11:00Sinon, ça ne marche pas.
11:01Alors, attendez,
11:02que Madame Dufour
11:03vous réponde,
11:04Monsieur le député Balanant.
11:05Vous avez fait plaisir.
11:06Vous avez voté quelque chose
11:07qui ne passera pas.
11:07Ouh là là.
11:08Alors, attendez.
11:09En fait, moi,
11:09ce qui me fascine dans ce débat,
11:10c'est que personne
11:11n'a l'air d'assumer
11:12le fait qu'il va falloir
11:13s'attaquer au sujet
11:14de l'évasion fiscale.
11:15Oui, mais il faut
11:15que ça soit efficace.
11:16Il y a un sujet absolument majeur
11:17dans ce pays.
11:17Mais moi, je vous dis,
11:19qu'on saisit sur les conseils
11:20constitutionnels.
11:20Mais c'est contraire
11:21à nos conventions
11:22et des conventions qu'on signe.
11:23Les conventions bilatérales,
11:24ça se renégocie.
11:25Et moi, à un moment donné,
11:26pardon,
11:27le Luxembourg,
11:27qu'est-ce qu'ils vont faire ?
11:28Ils vont nous menacer
11:28d'un missile sur la tête ?
11:29Je veux dire,
11:30dans le moment géopolitique...
11:31Si on a signé des conventions,
11:32il faut les respecter.
11:32Sinon, on ne respecte plus rien.
11:34Écoutez, il n'y a pas
11:34d'ordre international
11:35qui est respecté aujourd'hui.
11:36Vous croyez que les États-Unis
11:37et la Chine s'embarrassent
11:38du respect de conventions
11:39internationales économiques
11:41quand ils ont besoin
11:41de faire du protectionnisme ?
11:42On est en déficit ?
11:43On n'est pas en déficit.
11:43Qu'est-ce que vous décrivez,
11:44Madame Dufour ?
11:45On veut trouver de l'argent
11:45ou on ne veut pas trouver de l'argent ?
11:47La question, c'est que cette taxe,
11:48ce n'est pas une taxe en plus.
11:49C'est percevoir ce qui devrait
11:51nous revenir réellement
11:52à 25%.
11:53Donc, on a pris le taux
11:54fixé par le président Emmanuel Macron.
11:56On n'a même pas mis le taux
11:57que nous, on devrait fixer
11:58dans notre programme à 33%.
11:59On revient à 25%.
12:01Mais par contre,
12:01on perçoit réellement l'impôt
12:03parce que tous les gadgets fiscaux
12:04qui vous vendent
12:05et qui sont en fait
12:05vraiment de la pacotille,
12:07ils ont réduit par deux
12:08la contribution des hauts revenus
12:09dont il parle.
12:10Bref, tous ces gadgets-là,
12:11la taxe holding, etc.,
12:13ne servent à rien
12:14si on ne se dote pas
12:15d'un cadre fiscal
12:16qui permette d'aller réellement
12:18évaluer les bénéfices.
12:19Monsieur Balan,
12:19on voulait répondre.
12:21Non, non, non.
12:21C'est un peu lunaire
12:24ce qu'on entend.
12:25Si, je suis désolé,
12:26c'est une taxe supplémentaire.
12:27Vous êtes...
12:28Non, c'est...
12:29Vous appellez l'embauche
12:30et ce sont des gens
12:30qui devraient le payer.
12:3126 milliards...
12:3126 milliards...
12:32Non, ce n'est pas du tout ça
12:33le dispositif.
12:35Ce n'est pas ce dispositif
12:36qui a été voté
12:37par le RN
12:39et par vous,
12:39la LFI, d'ailleurs,
12:40à chaque fois qu'il faut taxer.
12:41C'est notre amendement,
12:42donc je peux en parler mieux que vous.
12:42Vous trouvez des moyens
12:44de vous mettre d'accord ensemble
12:45et c'est assez perturbant souvent.
12:49Il y a...
12:50On est dans un moment
12:50parlementaire,
12:51un vrai moment parlementaire
12:53où chacun peut aller
12:54de ses amendements.
12:55Mais il y a des amendements
12:57qui ne marchent pas.
12:57Est-ce que vous décrivez,
12:58Mme Rousseau,
12:59de dire...
13:00Pardon, excusez-moi,
13:02c'est parce que je viens
13:02de discuter avec elle
13:03il y a cinq minutes
13:04et excusez-moi.
13:06Bah oui,
13:06on a beaucoup travaillé ensemble
13:07et on s'aime beaucoup,
13:08donc voilà.
13:11Cette histoire
13:12d'envoyer des missiles
13:13que le Luxembourg
13:14nous enverrait des missiles,
13:15il faut arrêter un peu,
13:16restons sérieux.
13:17Mais justement,
13:18c'est vous qui n'êtes pas sérieux.
13:19De quoi on a peur ?
13:20Laissez-moi parler,
13:21moi je ne peux pas vous...
13:22C'est très difficile.
13:23Vous parlez beaucoup pourtant.
13:24Allez-y,
13:24allez-y.
13:25Ça fait deux fois,
13:25Mme Dufour,
13:26que vous me coupez
13:27et que vous avez des propos
13:28qu'un homme ferait ses propos
13:30ou je serais traité de sexiste.
13:34Donc s'il vous plaît,
13:34Mme Dufour,
13:35écoutez-moi quand je parle
13:36et quand j'essaye
13:37d'expliquer les choses
13:38aux Français.
13:39J'ai autant le droit
13:40que vous de parler.
13:42Donc,
13:42les mesures fiscales
13:44qui sont des mesures
13:44qui ne sont pas conventionnelles
13:46ne fonctionnent pas.
13:48Elles détruisent
13:48les relations que l'on a,
13:49les relations fiscales
13:50que l'on a entre pays.
13:52Tout n'est pas parfait
13:52mais quand vous faites ça,
13:54vous menacez
13:55la sécurité fiscale
13:56d'un certain nombre
13:57d'autres investissements.
13:58C'est tout.
13:59Mais après,
13:59moi je partage
14:00ce sujet
14:01de dire que
14:02quand il y a de l'évasion fiscale,
14:03il faut la combattre,
14:04évidemment,
14:05mais pas en faisant,
14:06excusez-moi,
14:07n'importe quoi.
14:08Merci M. le député Balanon.
14:10Non, mais non,
14:12vous n'êtes pas d'accord,
14:13on a bien compris.
14:14Non, non,
14:14c'est pas ça,
14:14c'est que quand même
14:15ça fait 20 ans
14:15qu'on entend ce discours.
14:16Tout le monde est pour lutter
14:17contre l'évasion fiscale
14:18et personne ne propose jamais rien.
14:20À un moment donné,
14:20tous les Français
14:21et les Françaises le savent,
14:22on est en train de se faire piller
14:23et on est les seuls
14:24à vouloir avancer.
14:25Amandine Attalaya,
14:27quand il dit ça,
14:28Sébastien Lecornu,
14:28il risque quand même
14:29de froisser
14:30les députés socialistes
14:31avec qui il négocie
14:33et qui vont peut-être
14:34lui permettre d'ailleurs
14:38il considère qu'il a déjà fait
14:39pas mal de cadeaux aux socialistes
14:41et que de toute façon,
14:42à la fin,
14:43il ne les trahira pas.
14:44Et il faut se dire aussi
14:45que derrière ces apparentes déclarations,
14:47il y a énormément
14:48de discussions en coulisses,
14:49notamment avec les socialistes
14:51pour être bien certain
14:52que tout le monde est d'accord
14:53sur la solution
14:54qui est choisie à la fin
14:55et la solution
14:56qui pourrait être choisie
14:57à la fin,
14:57c'est une loi spéciale
14:59qui conviendrait un peu
15:01à tout le monde.
15:02Qui reprendrait
15:02quelques mesures de gauche,
15:04de droite.
15:06Chacun pourrait dire
15:07j'ai gagné.
15:07Voilà, c'est ça.
15:08Et puis en plus,
15:09quelques mois après,
15:10de toute façon,
15:11on reviendrait au vote du budget
15:14l'année prochaine,
15:15c'est-à-dire en février
15:16ou mars de l'année d'après.
15:17En fait, ça décalé
15:18un vote du budget
15:20et donc une forme
15:21de consensus là-dessus.
15:23Juste Michel Barnier.
15:24Merci de nous avoir aidé
15:26à comprendre la situation.
15:27En y reviendrant,
15:28la deuxième partie de l'émission
15:29sera le thème
15:29du signé qu'on signe
15:30avec Fabien Guay,
15:31le sénateur communiste
15:32de la Seine-Saint-Denis,
15:33directeur du journal
15:34L'Humanité.
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