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  • il y a 5 minutes
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.

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Transcription
00:00Après le vote du budget, qui sont les gagnants, qui sont les perdants, qui a avalé chapeau, couleuvre et autres ?
00:06Dans tous les cas, du côté du Rassemblement National, on dénonce une duplicité de bon nombre de partis.
00:13À la base, c'est quand même le deal avec le Parti Socialiste.
00:16Ça a été servi par Sébastien Lecornu et ça a été avalé par LR.
00:20Le grand parti qui nous disait, Laurent Wauquiez nous disait, pas de hausse d'impôts, nous on est des gens sérieux, on ne votera jamais de hausse d'impôts.
00:25Ils viennent de voter des hausse d'impôts massives, puisqu'il y a 2 milliards et demi à peu près de hausse d'impôts, la CSG, les mutuelles.
00:32Ça c'est les Français qui vont les payer.
00:34Donc LR, complice du PS, complice de la Macronie, c'est le système qu'on retrouve qui veut durer.
00:38Alors on va en débattre bien évidemment dans le signé Consigny ce soir avec Charles de Courson, député Eliott Delamare, d'ancien rapporteur du budget.
00:46Bonsoir M. le député.
00:46Bonsoir.
00:47Nous sommes avec Charles Consigny.
00:48Bonsoir Charles Consigny.
00:49Bonsoir.
00:49Un débat entre deux Charles.
00:50Oui, finalement, est-ce que tout le monde a négocié, Dilé, parce que c'était la peur de perdre son siège de député dans une bataille avec le RN ?
01:01Oui, je crois.
01:02Alors après, la réaction du RN est un peu hypocrite, parce que le programme du RN, c'est aussi un programme d'augmentation des dépenses publiques.
01:11Donc on est partout dans l'augmentation des dépenses publiques.
01:15Moi, ce que je constate, j'ai lu avec beaucoup d'intérêt une tribune dans Les Echos, signée par plusieurs économistes,
01:22qui vous accusent d'avoir en gros privilégié à tout prix les retraités, c'est-à-dire sacrifier l'avenir des Français,
01:30et le présent des jeunes Français, sur l'autel d'intérêts électoraux, puisque les retraités sont le premier votant de notre pays.
01:41Et donc, dans ces conditions-là, le fait de ne pas toucher aux pensions de retraite, voire de les revaloriser,
01:49de préserver certains remboursements lunaires, comme celui des cures thermales, ce genre de choses,
01:55ça peut choquer beaucoup ceux qui considèrent que tout le monde doit faire un effort,
02:01et que les retraités n'ont pas à en être exemptés.
02:04Mais moi, ce que je vois aussi, c'est qu'il y a eu extrêmement peu de mesures courageuses,
02:10mais bon, ça c'est sous l'effet de la pression de la gauche, notamment la question des franchises médicales,
02:16les participations forfaitaires en matière de santé, sur les médicaments, le transport sanitaire, etc., ce genre de choses.
02:24Et en revanche, on crée des nouvelles dépenses.
02:28Et ça, je trouve ça dommageable aussi, et notamment le fameux congé supplémentaire de naissance.
02:34C'est deux mois de plus que pourront prendre les jeunes parents, les mères comme les pères,
02:39et qui seront payés par la Sécurité sociale.
02:42Ça s'ajoutera aux 16 semaines de congé maternité et aux 28 jours du congé paternité.
02:47C'est-à-dire qu'aujourd'hui, un père de famille peut prendre trois mois de vacances
02:52à la naissance de son enfant, qui sont payés par la Sécu.
02:56Je trouve que dans la période de grosses difficultés budgétaires dans laquelle on est,
03:01je ne suis pas sûr que ce soit la priorité de prendre ce genre de mesures.
03:04Je ne dis pas que c'est de la faute, forcément, de ceux qui ont voté pour ce budget, etc.
03:09Je comprends la nécessité de stabilité,
03:12mais on sort quand même avec un budget d'augmentation des dépenses publiques.
03:18Mais vous savez, moi j'avais toutes les raisons de voter contre.
03:23On augmente la CSG sur le revenu du patrimoine, ou une partie des revenus du patrimoine.
03:28On augmente la contribution sur les assurances complémentaires santé,
03:34ce que j'ai toujours combattu.
03:36Mais il faut être pragmatique.
03:37Moi, il y a deux grandes raisons pour lesquelles j'ai voté pour,
03:39avec l'essentiel de mon groupe.
03:41C'est que si on votait contre, le déficit passait de 23 à 30 milliards.
03:47Donc 7 milliards de plus.
03:50Alors que là, on a dérapé, entre guillemets, que de 5,5.
03:55On était à 17,5, on passe à 23.
03:58C'est-à-dire qu'on est au niveau supérieur au déficit de l'année dernière.
04:01Pour qu'on est bien conscient.
04:03Mais c'était encore pire si on votait contre.
04:05La deuxième raison, pour ce qui concerne une bonne partie de notre groupe,
04:09ce qu'on avait combattu, la réforme de retraite.
04:12Non pas qu'on soit contre la prolongation de l'activité.
04:16Et surtout, un sujet dont on ne parle pas,
04:18c'est d'inciter les jeunes français à commencer à travailler plus tôt.
04:22Parce qu'on ne parle que de l'âge de départ.
04:25Mais il y a l'âge d'entrée.
04:27Il y a les deux.
04:28Et nous, nous étions pour des mesures incitatives.
04:30Et de ne pas toucher à l'âge légal.
04:33Et bien, qu'est-ce qu'on a vu ?
04:34C'est que même ceux qui nous avaient combattus, etc.
04:39Eh bien, l'essentiel, ils ont voté.
04:41Ceux qui avaient voté la réforme de retraite ont voté la suspension.
04:43Oui, mais donc, est-ce que ce n'est pas quand même une espèce de défaite en race campagne
04:47d'une classe politique qui est prête à renoncer à tout ?
04:50Mais c'est la défaite...
04:51Pour s'éviter une défaite électorale.
04:53...de ceux qui n'ont pas su gérer la réforme des retraites.
04:55La réforme des retraites, ce qu'il faut, c'est encourager nos concitoyens
05:00qui continuent à travailler au-delà de l'âge légal, de les encourager.
05:04La bonification de 5%, elle n'est pas suffisante.
05:07Il faut aller à 7.
05:09Il faut s'occuper des seniors.
05:11Il y a peut-être une troisième raison que vous avez oubliée.
05:14Vous aviez peur de perdre votre siège.
05:15J'ai regardé les résultats que vous avez obtenus en 2024.
05:21Vous avez gagné de très peu face au Rassemblement National.
05:23Je regarde les 18 députés LR qui ont voté pour ce budget.
05:32Ils sont tous dans des circonscriptions où le RN est très fort.
05:35Est-ce que ce n'est pas ça la vraie raison ?
05:37Il n'a voix peut-être sur un plateau télé.
05:39Vous avez peur de perdre s'il y a une dissolution.
05:41Écoutez, j'ai 73 ans.
05:43J'ai peur de rien.
05:44J'ai été le seul député réélu 8 fois de suite.
05:47Et parfois avec des majorités considérables dès le premier tour.
05:50Donc moi, je n'ai pas peur.
05:51Vous ne voulez pas perdre la neuvième ?
05:52Mais non, vous ne savez même pas si je me représenterais.
05:56Vous voyez, pour éviter la défaite.
05:58Et je vais vous dire, tout le monde savait que quand bien même on aurait voté contre
06:02cette loi de financement, ce n'est pas pour ça qu'on aurait été dissous.
06:06Parce que tout le monde sait qu'en cas de dissolution, ce qui se passerait,
06:09la minorité présidentielle, ce n'est pas moi qui le dise, c'est eux.
06:12Ils reviendront à 35-40.
06:13Ils sont 160.
06:14Les Républicains me disent qu'on reviendra à 15-20.
06:17Ils sont 50.
06:18OK ?
06:18Oui.
06:19Et le grand gagnant...
06:20Ça devra être une majorité au pays ?
06:21Non.
06:21Ce n'est pas celle que vous voulez, mais c'est le conseil qui est décide.
06:23Non, il n'y aura pas de majorité pour autant.
06:24Oui, mais M. de Courson, vous voyez bien que...
06:26Et donc, c'est ni vous ni moi d'ailleurs qui décideront de cela.
06:29C'est le président de la République.
06:30Et tout le monde sait qu'à ce moment-là, vu le raz-de-marée anti-Macron,
06:35c'est le président qui sera en cause.
06:36Donc, tout le monde sait qu'il ne dissoudra pas...
06:38Tout le monde ne pensait pas qu'il ait dissoudé non plus la première fois.
06:41Alors là, je peux vous dire, dans la classe politique,
06:44ceux qui pensent qu'il y aurait une dissolution,
06:46vous pouvez les compter sur le doigt d'une main.
06:47Vous réécrivez un peu l'histoire.
06:49Pas du tout.
06:50Si, si, si.
06:51Parce que si, il y a quelques semaines encore,
06:53quelques mois, disons,
06:54tout le monde était terrorisé à l'idée d'une dissolution.
06:58Mais je ne le dis pas.
06:59Jamais été...
07:00Si vous voulez, je sais ce que c'est que...
07:02Je comprends que ce soit difficile aujourd'hui d'être un élu.
07:05Je ne le dis pas de manière goguenarde,
07:07depuis le confort de mon poste d'éditorialiste, si vous voulez.
07:11Je sais que c'est difficile.
07:15Mais honnêtement, il y en avait certains,
07:18on sentait une peur physique.
07:20Retenez quand même...
07:21Ben écoutez, moi, c'est pas mon cas.
07:23Retenez quand même, monsieur, que Eric Ciotti, par exemple,
07:25il a été prêt à passer avec arme et bagage,
07:29non seulement lui, mais potentiellement toute sa famille politique,
07:33à l'ennemi historique de la droite qui est l'extrême droite,
07:35pour conserver sa circonscription dans le sud de la France.
07:38Donc on voit bien que le ressort électoral,
07:41il est en réalité chez l'élu, c'est naturel d'ailleurs,
07:44c'est triste, mais c'est comme ça, extrêmement puissant.
07:46Et ce qu'on verra dans quelques années,
07:48c'est que ceux qui, aujourd'hui,
07:52ont tripatouillé, en quelque sorte,
07:55l'ont fait quand même pour se sauver.
07:57Et d'ailleurs, même le cornu est là pour ça.
07:58Tout le monde voit bien que le cornu,
08:00c'est l'espèce de super gendarme du président de la République,
08:04et il est là comme paratonnerre
08:06pour protéger le président de la République.
08:08C'est quand même ça qu'il se passe.
08:10Non, non.
08:10Alors là, vous connaissez mal la classe politique.
08:13Je répète, c'est ni vous ni moi
08:15qui décide d'une deuxième dissolution.
08:17Vu le grand succès de la première dissolution,
08:19la deuxième dissolution, c'est un raz-de-marée
08:21entre ceux qui restent de la minorité présidentielle.
08:24Et donc, c'est le président de la République
08:26qui serait en cause.
08:27Donc, à moins d'un coup de folie,
08:29je ne vois pas comment le président redissoudrait.
08:31C'est pour ça.
08:31Moi, je n'ai jamais eu peur.
08:32De toute façon, je n'ai pas peur des électeurs.
08:34S'ils m'ont fait confiance huit fois,
08:35il y a peut-être des raisons.
08:36Mais Macron, il voulait le RN.
08:37Comment ?
08:38Il voulait le RN, Macron, à la dernière dissolution.
08:40Il voulait gouverner avec eux.
08:42Il n'y a pas forcément de raison
08:43qu'il ait changé sur le sujet.
08:44Mais non, je pense que vous vous trompez complètement.
08:46Il veut finir son mandat, point.
08:48Oui, je ne suis pas sûr.
08:49Là, de toute façon, on n'est pas sur...
08:52Ça, c'est des questions qui sont intéressantes.
08:54Moi, ce qui m'intéresse, c'est comment ça se fait
08:56que dans tout ce qui s'est passé à l'Assemblée,
09:01avec la gauche qui a poussé ses pions,
09:04la droite qui a poussé ses pions,
09:06il y a une catégorie de Français,
09:07une seule, qui a été préservée de toute espèce d'efforts,
09:10c'est les retraités.
09:11Ça rejoint ce qu'on vient de dire.
09:13C'est probablement pour des raisons électorales.
09:15Est-ce que vous ne pensez pas
09:16qu'il aurait quand même été un petit peu plus courageux
09:19et surtout plus juste de mettre à contribution aussi les retraités ?
09:23J'ai vu d'ailleurs qu'Édouard Philippe proposait
09:25de potentiellement augmenter la CSG sur les retraités,
09:31à quoi ils ont échappé là, dans ce budget,
09:33pour soulager un peu le fardeau du travail
09:36sur la protection sociale.
09:37Non, mais le texte dont on a été...
09:40Comment ça se fait qu'ils échappent miraculeusement à l'effort ?
09:42Parce qu'ils votent pour M. de Courson.
09:44Le texte dont on a été saisi,
09:47c'est un texte qui est le texte Bayrou,
09:49pour l'essentiel.
09:50Les mesures, c'était des mesures qu'avait proposé Bayrou.
09:53Vous avez corrigé.
09:55Et elles étaient complètement excessives.
09:58Ça consistait à dire,
10:00je caricature les retraités,
10:02ils ne sont pas à plaindre,
10:03donc on va faire des économies sur eux.
10:07Ce n'était pas équilibré.
10:08– Là, il y a zéro économie sur eux.
10:10– Non, mais attendez.
10:11– C'est excessif dans l'autre sens, mais pas sur eux.
10:13– Si vous suivez les débats,
10:15nous, notre groupe, nous avions proposé
10:17à la désindexation des retraites
10:20au-delà de 1800-2000 euros.
10:24D'ailleurs, le gouvernement nous avait donné accord.
10:26– Voilà une bonne mesure.
10:28– La démagogie, oui, ça coûtait 1 milliard
10:30par rapport aux 3 milliards,
10:31mais on avait encore 2 milliards d'économies.
10:35Certaines démagogies ont fait que
10:37nos amendements ont été balayés
10:39au profit de la désindexation totale.
10:41Ce n'était pas la position du gouvernement.
10:43Le gouvernement, on avait eu des débats avec lui,
10:45il nous avait donné accord sur 1900,
10:46pour être précis.
10:47Voilà.
10:48Donc, ne dites pas que nous, notre groupe…
10:51– Mais pourquoi en France,
10:52on aboutit toujours à un budget gérontocrate,
10:55en quelque sorte ?
10:56D'ailleurs, on est le seul pays en Europe
10:58à faire ainsi.
10:58On est le seul pays en Europe
11:00où les retraités sont en quelque sorte
11:01mieux traités que les salariés.
11:03– Écoutez, le niveau de vie moyen des retraités
11:07n'est pas très différent du moyen de vie moyen des actifs.
11:11– Oui, mais il est supérieur.
11:12Alors, partout ailleurs, en Europe, c'est l'inverse.
11:14– Oui, mais ça, ce n'est pas normal,
11:16M. de Courson.
11:17Normalement, quand vous êtes à la retraite,
11:18votre niveau de vie,
11:20il est inférieur à celui des actifs.
11:22Et c'est naturel.
11:23Vous ne touchez pas l'intégralité du salaire
11:25que vous aviez.
11:26Pourquoi est-ce que nous,
11:27le niveau de vie est équivalent ?
11:28Parce que les actifs sont rançonnés.
11:30Leur taux de pauvreté est inférieur
11:32aux autres classes d'âge.
11:33– Et de moitié.
11:34– Ils touchent plus qu'ils ont cotisé.
11:37Ils épargnent eux-mêmes un quart de leur revenu.
11:40Mais quel sens ça ?
11:41Pendant que les pauvres jeunes,
11:43qui sont au charbon du travail,
11:46mais bien sûr,
11:47et qui, eux, se font rançonner par l'URSSAF,
11:50payent pour cette espèce d'absence
11:52de courage politique.
11:53Enfin, c'est quand même désespérant
11:55ce qui se passe de ce point de vue-là.
11:57– Attendez.
11:59– Quand vous prenez votre retraite,
12:01beaucoup de nos concitoyens,
12:02ils ont mis de l'argent de côté.
12:03Ils ont épargné.
12:04Donc, ils ont un revenu.
12:05Le revenu fictif,
12:06puisque 75% sont propriétaires
12:08de leur logement,
12:09ils ont mis de l'argent de côté.
12:11– Raison de plus pour leur faire payer
12:12une fausse médicale,
12:14pour dérembourser certaines choses,
12:15pour les mettre à contribution.
12:17– Logique, leur revenu,
12:20ce n'est pas uniquement
12:20le revenu de leur retraite.
12:21Certains, ils n'ont que leur retraite.
12:23Mais beaucoup,
12:24ils sont d'argent de côté,
12:25ils sont propriétaires de leur logement.
12:26Il faut tenir compte…
12:27– Non, non, les secteurs publics
12:28ont des très belles retraites, d'ailleurs.
12:29Ça, on n'y touche jamais non plus.
12:31Parenthèse.
12:32– Bah, écoutez…
12:33– Il y a peu de courage là-dessus.
12:34Les dégâts qui ont des retraites
12:35à 30 000 euros,
12:36on leur demande rarement
12:37un petit effort pour le reste de la nation.
12:40– Vous n'avez pas suivi
12:41mon dernier rapport,
12:42à l'époque où j'étais rapporteur
12:43général du budget,
12:45puisque j'étais le premier
12:46à mettre mon nez
12:48sur d'où vient les…
12:50Allez, faisons simple,
12:51un peu plus de 40 milliards
12:52de subventions
12:53pour équilibrer les régimes
12:55de fonctionnaires de l'État.
12:57Et j'ai analysé
12:59d'où ça venait
13:00et quelles étaient
13:01les possibilités d'économie.
13:03Je vous renvoie à mon rapport.
13:04– Oui, mais là,
13:04il n'y a rien, par exemple.
13:05– Je ne suis pas le gouvernement.
13:07– Je ne suis pas le gouvernement.
13:09– La classe politique
13:10dans son ensemble,
13:11demande toujours des efforts aux mêmes.
13:13– De toute façon,
13:13on ne redressera
13:14les finances publiques
13:15de ce pays
13:16qu'à partir de 2027
13:18et surtout 2028.
13:20Parce que là,
13:21les Français en ont tellement assez
13:22de voir ce chaos.
13:24et pour une fois,
13:26si vous voulez,
13:27disons,
13:28l'arc,
13:29disons,
13:29allant des socialistes
13:30et des écologistes
13:32jusqu'aux républicains,
13:34a quand même passé
13:35un accord.
13:36Voilà.
13:37Pour au moins
13:38qu'il y ait un budget.
13:40Parce qu'il faut bien voir
13:41que si on continue comme ça,
13:42c'est la démocratie parlementaire
13:44qui sera mise en cause.
13:46Au profit de quoi ?
13:47Des régimes autoritaires.
13:48– Mais bien sûr,
13:48mais on ne va se voir.
13:49– Oui, mais si c'est les Français
13:50qui le veulent.
13:51– Mais attendez,
13:52mais c'est parce que…
13:52– Où est passé le Charles de Courson
13:54qui disait
13:55François Bayrou a raison
13:56de rappeler que la situation
13:57est très grave ?
13:58François Bayrou a raison
13:59de rappeler que nous sommes
14:00le dernier pays de l'Union Européenne
14:01à ne pas avoir réduit
14:02nos déficits publics ?
14:04François Bayrou a raison
14:05de dire que la France
14:06est en train de plonger.
14:07Il est passé où, Charles ?
14:08– C'est toujours le même.
14:10– Ah bon ?
14:10Vous votez l'aggravation
14:12des déficits ?
14:13– Mais vous vouliez
14:13que je vote contre
14:14et il y avait 7 milliards
14:15de déficits en plus ?
14:17– Mais attendez.
14:18– Ensuite,
14:18on pouvait passer à autre chose,
14:19les Français décidés.
14:20– Pourquoi on ne pouvait pas
14:21faire un compromis
14:22plus courageux ?
14:24– Mais parce que…
14:25– Il n'y avait pas
14:26de majorité pour la marché ?
14:28– C'est un compromis
14:30ce budget.
14:30– Ils ont dû d'y aller
14:32– C'est une compromission
14:33ou un compromis ?
14:33– Attendez.
14:34– Ils ont dû d'y aller
14:35avec des mères rouges.
14:36– Donc ce n'est pas facile.
14:38– Si nous avions voté contre…
14:40– La facilité,
14:41c'était de voter contre.
14:41– C'est un budget de gauche
14:42voté par des gens de droite.
14:43– Dites-nous les choses,
14:44M. Courson.
14:45– Non, vous ne pouvez pas dire
14:46que c'est un budget de gauche.
14:47Il y a de tout.
14:48– Écoutez, il y a de tout.
14:50– Non, non, non.
14:51C'est un budget de gauche.
14:53Mais M. Courson,
14:54pour décharger un peu
14:55votre fardeau…
14:57– J'ai fait le fardeau, je suis.
14:58– Est-ce que vous n'avez pas
15:00en quelque sorte cédé
15:02au chantage de la gauche ?
15:04Puisque même les écolos
15:05dans la dernière ligne droite
15:06ont failli faire capoter
15:08ce budget qui pourtant
15:10est un budget extrêmement dépensier
15:12en matière de dépenses publiques.
15:13Est-ce qu'en fait
15:14ils ne vous ont pas un peu
15:15mis un flingue sur la tente ?
15:16Et soit vous avaliez cette couleuvre,
15:18soit ce budget ne passait pas
15:20et le président de la République
15:21en tirait des conclusions
15:22en dissolvant.
15:24– Je vous rappelle,
15:25un, que moi j'appartiens
15:26à un groupe de l'opposition
15:27mais constructive.
15:28Voilà.
15:29On n'est pas à voter contre tout.
15:31– Parce que là,
15:31vous sauvez le macronisme.
15:32Fainissant.
15:33– On ne sauve rien du tout.
15:35– Si.
15:35– Mais non.
15:36– Vous permettez au macronisme
15:37de rester en place.
15:38– Mais attendez,
15:39ils sont obligés de négocier.
15:40– Vous faites ces critiques.
15:41– Et on ne peut pas dire
15:42que c'est maintenant le président
15:43qui dirige la France.
15:44– Bah si.
15:45– Bah non.
15:45– Je suis désolé.
15:46– Il se maintient en poste
15:48envers et contre
15:49les revers électoraux.
15:50– Ce n'est pas parce qu'il est
15:51encore en poste
15:52qu'il peut encore gouverner.
15:53– C'est quand même
15:53un macronisme qui est à Matignon.
15:55– Mais il a son nom à Matignon.
15:56– C'est un macronisme qui est à Matignon.
15:57– Oui, mais…
15:57– Ce n'est pas eux
15:58qui sont arrivés en tête
15:59des dernières élections.
16:00– Ah bah non,
16:00ils ont fait 22% des voix.
16:01– Oui.
16:02– Mais personne n'est arrivé en tête.
16:04– Certains ont fait plus.
16:05– Oui, le NFP est arrivé en tête.
16:06– Non, non.
16:07– Ils sont arrivés devant les autres.
16:08– Le NFP, ils ont fait 27
16:09et le RN a fait 32.
16:12– Bon bah donc le RN
16:13et ils n'ont fait plus.
16:14– Mais ce n'est pas une proportionnelle.
16:16C'est le nombre de députés élus.
16:19Il n'y a aucune majorité.
16:21Donc comment vous faites
16:22face à cela ?
16:23– C'est facile à dire.
16:24– Non, moi ce que je trouve moi…
16:25– Moi je n'ai cessé de dire,
16:26je n'ai cessé de dire,
16:28il faut réduire la dépense publique.
16:30Et que si nous étions
16:31un parti démocratique,
16:32on se mettrait autour du table,
16:33on listerait les économies possibles.
16:37– Donc on n'est pas un pays démocratique.
16:38– On dirait…
16:39– Non, ce n'est pas ça.
16:40– On est un pays…
16:41– On peut dire si on était
16:42un pays démocratique.
16:42– On est un pays démocratique
16:43avec des gens capables
16:45de discuter une démocratie.
16:46C'est capable que chacun
16:47fasse un pas vers les autres.
16:48– Mais ça ne marche pas
16:49le parlementarisme.
16:50– Alors vous voulez
16:52un régime autoritaire ?
16:53– Mais non, on ne veut pas
16:53un régime autoritaire.
16:54– Le parlementarisme
16:54et le régime autoritaire,
16:55il y a d'autres formules.
16:56– On veut un projet
16:58présenté aux Français
16:59avec une ligne qui soit claire
17:02et en réalité, moi,
17:03je trouve que si on prolonge
17:05les courbes de ce que vous dites,
17:07la présidentielle un peu anticipée
17:09pour sortir de cette nasse
17:12était en réalité
17:14une solution assez raisonnable
17:15plutôt que de continuer
17:16à dépenser l'argent
17:18que nous propose
17:19de dépenser la gauche.
17:20– Mais monsieur Consigny,
17:21vous n'êtes pas président
17:22de la République.
17:22– Pas encore.
17:23– Ça ne saurait tarder.
17:24– Et donc, le président
17:25de la République a dit
17:26« Urbi et Orbi »,
17:28j'irai jusqu'au bout.
17:29Donc cette première hypothèse…
17:30– Il y a plein de choses
17:31qu'il a dit et qu'il n'a pas fait.
17:33– Oui, enfin, il n'y a plus
17:34que 17 mois.
17:35Deuxièmement, la dissolution…
17:37– On peut attendre 17 mois ?
17:38– On sera bien obligés.
17:39– Avec nos problèmes
17:40de difficile de dette ?
17:41– Oui, on continue
17:43à s'endetter.
17:43– Et vous trouvez ça démocratique ?
17:45– Écoutez, c'est ce que veut
17:46la représentation nationale.
17:47Les Français, ils ont élu
17:48cette Assemblée.
17:49Moi, je suis démocrate.
17:51– Les Français,
17:52il y a eu…
17:52– Et donc, il faut faire avec.
17:52– Il faut faire avec.
17:54Il faut faire avec.
17:56Vous savez, la démocratie,
17:56c'est le pire des régimes
17:57à l'exception de tous les autres.
17:58– Pour l'instant, on voit le pire.
17:59– Donc, est-ce qu'il n'y a pas eu
18:00quand même ce chantage
18:01de la gauche ?
18:03– Non, mais bien sûr
18:03qu'ils sont chancés.
18:04Mais bien sûr.
18:05– C'est un budget
18:06qui a quand même été
18:07concocté.
18:08– Discussion ?
18:09– Non, pas discussion.
18:10Vous voyez bien.
18:11– Discussion.
18:12Parce que moi, j'ai l'avantage
18:14de parler avec tout le monde.
18:16Bon, je peux vous dire
18:18qu'il y a eu des discussions,
18:19y compris les derniers
18:20qui étaient des écologistes,
18:21qui ont demandé 3% d'ondam.
18:25– Alors, l'ondam,
18:26c'est extraordinaire.
18:27Ça, l'ondam,
18:28je ne savais même pas
18:28que ça existait.
18:30Nous avons en France
18:30un sigle qui s'appelle
18:31l'ondam,
18:32l'objectif national
18:33de dépense d'assurance maladie.
18:35– Absolument.
18:35– Qui augmente de 3%
18:37en 2026.
18:39C'est-à-dire qu'on en est
18:40à créer…
18:40– C'est quasiment du jamais vu.
18:41– On en est à créer
18:41des sigles
18:42pour nos objectifs nationaux
18:45de dépense d'assurance maladie.
18:46– Non, mais c'est quand même
18:47exceptionnel.
18:48– Je suis consigné,
18:48ce n'est pas nouveau.
18:50C'est la réforme
18:50de la loi organique
18:51qui a créé
18:52les lois de financement
18:53de la sécurité sociale.
18:54Mais si vous êtes
18:55un fin connaisseur
18:56de la loi de financement
18:57de la sécurité sociale…
18:58– À moins que vous,
18:59ça j'en suis sûr.
18:59– Eh bien, je vais vous le dire.
19:00L'ondam,
19:01il est purement indicatif.
19:02Il n'est pas limitatif.
19:04Il est évaluatif.
19:05Et chaque année…
19:06– On n'est pas obligé
19:07de respecter.
19:07– La réalisation…
19:08Mais bien sûr.
19:08– Ah bah donc,
19:09on a menti aux écologistes.
19:11– Non, on est bien
19:12avec un ondam évaluatif.
19:13– Non, on n'a pas menti.
19:14Ils savent que vous et moi
19:15qu'il est purement évaluatif.
19:18Chaque année,
19:19on dérape
19:19de 1 milliard,
19:202 milliards.
19:20– Ah d'accord.
19:21Donc on a sous-évalué
19:22pour déraper un peu plus.
19:23– Mais de toute façon,
19:25maintenant,
19:26ils reconnaissent eux-mêmes,
19:28les membres du gouvernement…
19:29– Mais si c'est un deal,
19:30M. le Courson,
19:32si ça a été une discussion…
19:34– Si ça a été une discussion
19:36et que, soi-disant,
19:38LR,
19:39des gens rigoureux comme vous,
19:41cette partie-là
19:41de l'Assemblée,
19:43du Parlement,
19:44a obtenu des choses.
19:45Qu'a-t-elle obtenu ?
19:47Moi, c'est ce que je demande
19:47parce que, honnêtement,
19:49dans ce budget,
19:50je ne vois rien
19:51qui s'approche
19:52de près ou de loin
19:52d'une réduction
19:53des dépenses publiques.
19:55Qu'est-ce que vous avez obtenu
19:56dans le cadre
19:57de cette négociation ?
19:59– Je vous confirme.
20:00On avait obtenu
20:01la désindexation
20:04uniquement au-delà
20:05de 1 900 euros,
20:06pour être précis.
20:08Et hélas,
20:09une majorité
20:09de l'Assemblée
20:10a fait sauter
20:11notre amendement
20:12au profit
20:12de la désindexation totale.
20:13Je vous donne cet exemple-là.
20:15Il y en a d'autres.
20:16– Donc, c'est pas…
20:16Vous dites,
20:17on a eu une discussion.
20:18Non,
20:18c'est qu'on vous a roulé dessus.
20:19– Non.
20:20– La gauche et les écologistes
20:21vous ont roulé dessus.
20:22– Non, non.
20:22– Ils ont écrit le budget.
20:24– On n'a pas roulé dessus.
20:25– Et les députés LR
20:26se sont laissés faire
20:27parce qu'ils ont peur
20:28de faire leur job.
20:29– Nous sommes un groupe
20:30de 22.
20:33Nous ne sommes pas
20:34au gouvernement,
20:35comme vous le savez.
20:36Et nous sommes
20:36dans une opposition
20:37constructive.
20:38– Mais qui n'obtient rien.
20:40– Si, si.
20:41On a obtenu…
20:41– Pas là,
20:42vous venez de le dire.
20:42– Si, si.
20:43Mais on n'a pas obtenu
20:44là-dessus.
20:44C'était une des grandes mesures.
20:45On a obtenu
20:46quelques autres mesures.
20:47On ne va pas revenir
20:48là-dessus.
20:48– Un mot quand même
20:49sur le budget de la nation.
20:50Est-ce qu'il ne va pas passer ?
20:52– Ah, le budget,
20:53la loi de finances,
20:54vous voulez dire.
20:54Oui, je pense qu'il n'y a
20:56aucune majorité
20:56pour le voter.
20:57Donc, qu'est-ce qui va se passer ?
20:59– Loi spéciale.
21:00– On aura une loi spéciale.
21:02Mais, en termes de déficit
21:04par rapport aux prévisions,
21:05puisque je rappelle
21:06que le gouvernement avait dit
21:07qu'on s'engage
21:07à 4,7.
21:10Actuellement,
21:10on a dérapé
21:11de 5,5 milliards
21:12sur la loi de financement
21:14de la sécurité sociale.
21:15Ça fait 0,2 points de PIB.
21:16Donc, ça veut dire
21:17qu'on n'est pas à 4,7.
21:18On est à 4,9.
21:19Et si on regarde
21:20ce qui se passe au Sénat,
21:22les sénateurs ont réduit
21:23déjà de 8 milliards
21:24les recettes.
21:26Voilà.
21:27Et sur les dépenses,
21:29comme c'est l'article 40,
21:30c'est des plus,
21:30c'est des moins.
21:31Donc, si on finit
21:32même qu'à 5,6 milliards
21:34sur la loi de finances,
21:37comme elle ne sera pas votée,
21:39qu'est-ce qui se passe ?
21:40Eh bien, le tendanciel,
21:41je vous le donne,
21:42c'est 8,10 milliards supplémentaires.
21:43– D'accord.
21:44– Donc, on va être
21:45à 5,1, 5,2.
21:46Voilà ce qui va se passer.
21:47– Alors, merci pour cette issue.
21:49Un dernier mot,
21:50M. Decourson.
21:51Vous avez 20 euros
21:51à dépenser là en ce moment
21:52ou pas ?
21:53Ma perte personnelle.
21:54– 20 euros.
21:55– Pour acheter le livre
21:55de Nicolas Sarkozy.
21:56– Pour acheter le quoi ?
21:57– Le livre de Nicolas Sarkozy.
21:59Vous l'achetez ?
21:59– J'ai encore les moyens
22:00de me payer.
22:01– Vous allez l'acheter ?
22:03– Non, je ne sais pas.
22:04– Journal d'un prisonnier ?
22:05– Regardez le bain de foule.
22:06– Vous auriez pu écrire
22:08Journal d'un prisonnier vous-même.
22:10Journal d'un prisonnier
22:11de la gauche et des écologistes ?
22:12– Non.
22:13– Regardez le bain de foule
22:15pour Nicolas Sarkozy aujourd'hui.
22:16– Je suis un homme libre.
22:17– Regardez ce bain de foule.
22:18– Vous comprenez ce bain de foule ?
22:20– Oui, mais moi,
22:21je suis démocrate.
22:22Nicolas Sarkozy
22:23s'est présenté aux primaires.
22:24Il a fait combien ?
22:25– Il a perdu.
22:26– Et de très, très, très, très loin.
22:28Voilà.
22:29Il faut savoir quitter
22:31la vie politique.
22:33Tous les anciens présidents
22:34qui ont essayé de revenir,
22:35et il y en a encore un
22:35qui essaye.
22:36– Vous le connaissez ?
22:37Il est à l'Assemblée avec vous.
22:38– François Hollande,
22:38– Oui, qui est un vieil ami.
22:40Eh bien, ils n'y arriveront pas,
22:42si vous voulez, mon sentiment.
22:44Voilà.
22:44– Merci beaucoup, Charles de Courson.
22:45– Il y a un temps pour vous.
22:46– Merci, Charles Consigny.
22:47– Merci.
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