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Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.
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00:00C'est Edgar Bequet en direct de l'Assemblée Nationale avec Hugo d'Ordre Semaine pour BFM TV.
00:04Cette édition spéciale va continuer bien évidemment. Bonsoir Olivier.
00:07Bonsoir, bonsoir à tous.
00:09Il est en danger politique, le Premier ministre Sébastien Lecornu, Alain Duhamel, franchement ?
00:13Franchement, personne ne peut dire au moment où on parle ce que sera le résultat, évidemment.
00:18Tout le monde sait que ça se jouera sur le fil.
00:22Il y a des éléments effectivement du côté des écologistes qui sont, disons, plus positifs cet après-midi qu'ils ne l'étaient ce matin.
00:30Mais évidemment, c'est imprédictible, ce qui rend le sujet intéressant.
00:35Et c'est l'avenir du budget d'abord.
00:39C'est aussi l'avenir de Lecornu et de la capacité de ce gouvernement à durer au-delà de ce vote.
00:48On va détailler bien sûr les enjeux de ce scrutin.
00:51Mais tout d'abord, Marie, quel est le programme en cette fin d'après-midi à l'Assemblée Nationale ?
00:56Alors, il ne vous a pas échappé sur nos images en direct que le Premier ministre est rentré à Matignon.
01:01À la différence d'autres scrutins, comme en fin de semaine dernière, il n'assistera pas au vote solennel.
01:07Il avait assisté à celui des recettes.
01:09Là, il considère, et son entourage nous le fait savoir, que le travail est terminé et que c'est désormais à eux que revient la responsabilité de voter ou de rejeter ce vote solennel.
01:18Il n'y a pas encore des négociations en ce moment ?
01:20Parce que là, on écrit sur le bandeau BFMTV, on tente de convaincre les écolos jusqu'au bout.
01:25Donc, qu'est-ce qu'on négocie encore, là ?
01:26Parce qu'en effet, ce sont les écologistes, sur les écologistes, que repose en partie le suspense de ce vote solennel concernant le budget de la sécurité sociale.
01:34Des coups de fil, ils ont sans doute été passés tout au long de cette journée.
01:39Et vous avez entendu, il y a quelques minutes, la ministre des Comptes publics, notamment sur le budget accordé à la médecine de ville et à l'hôpital,
01:46une rallonge jusqu'à 8 milliards d'euros.
01:49On peut leur donner de plus, alors ?
01:51Exactement.
01:528 milliards, c'est déjà beaucoup.
01:53Et on attend désormais une prise de position officielle des écologistes, savoir quelle sera la ligne.
01:58Après, encore une fois, il y a chaque groupe, ces nuances de vote.
02:02Quelques élus écologistes se sont prononcés pour, comme Eva Sass, la députée écologiste.
02:07Mais Sandrine Rousseau a dit, elle, que le compte n'y était pas et qu'elle allait voter compte.
02:11Mais c'était il y a quelques heures, donc peut-être qu'entre-temps, elle a changé son vote.
02:15Mais effectivement, sur les écologistes, il y a encore des incertitudes.
02:19Mais pour qu'on comprenne bien, il y a deux votes de prévus.
02:21Un vote sur le volet dépenses et un vote général sur ce budget de la Sécurité sociale.
02:27Sur l'ensemble du texte, le volet...
02:29Le vote sur le dépense, c'est dans quelques minutes ?
02:31Dans quelques minutes, en effet.
02:32Il y a quelques amendements qui doivent être encore débattus.
02:35Mais on est en effet dans le money time.
02:38Peu d'incertitudes quant au volet dépenses.
02:41En revanche, sur la globalité du texte, ça va se jouer.
02:45Et le Premier ministre lui-même le confessait à ses troupes.
02:48À quelques voix près, ça va être particulièrement intense dans les prochaines heures.
02:53On parlait des gestes qui ont été faits pour tenter de séduire la gauche,
03:00socialiste et écologiste, ces dernières heures, ces derniers jours.
03:03On a l'impression quand même que le carnet de chèques est sorti, Charles Sapin,
03:06que le quoi qu'il en coûte est toujours là, finalement,
03:10parce qu'il faut arracher ce vote positif, même si on laisse filer les déficits.
03:16Oui, exactement.
03:16Et c'est un peu l'image que laissent les négociations menées par Sébastien Lecornu.
03:20Autour de lui, on se félicite un peu d'une grande victoire du parlementarisme,
03:24comme quoi, finalement, des compromis auraient été trouvés entre des forces antagonistes.
03:30Là, c'est vrai qu'on a envie de dire chapeau l'artiste.
03:32C'est arrivé à faire voter le volet recettes et peut-être, là, le volet dépenses.
03:38Ce n'était pas le scénario favori de beaucoup d'observateurs politiques.
03:41Moi, je ne sais pas du tout mon scénario favori.
03:43Donc, sur un aspect politique, on peut dire bravo.
03:45Mais quand on regarde dans le fond, on s'applaudit autour du Premier ministre
03:50pour ce qui n'est rien d'autre que des renoncements politiques et idéologiques.
03:55Jamais ce qu'on peut appeler, en fait, une défaite, un grand reniement,
03:59n'aura été célébré en aussi grande pompe.
04:01Parce qu'évidemment, pour avoir ce compromis, suspension de la réforme des retraites.
04:05Déjà.
04:06Vous avez, là, récemment, l'ONDAM.
04:09Là, pour avoir aussi l'accord sur le volet recettes,
04:14vous avez eu la renonciation du doublement des franchises des médicaments.
04:19Vous avez aussi une augmentation de ce qui est des impôts sur les revenus du capital.
04:24Enfin, je veux dire, c'est une négation totale du macronisme.
04:27Et le problème, c'est que, que ce vote soit positif ou négatif,
04:31ce qu'il restera de toute cette séquence budgétaire, c'est quoi ?
04:34C'est que vous avez toute une partie de la classe politique,
04:36partant du PS jusqu'au LR en passant par Horizon, le Modem et évidemment Renaissance,
04:41vous avez des gens qui auront passé ces dernières semaines
04:44à défendre des choses qu'ils ont passé des années à critiquer, à attaquer,
04:48et qui, vraisemblablement, d'ici quelques mois, recommenceront à fustiger.
04:52Donc, après, il ne faut pas s'étonner que nous soyons...
04:54On dirait Chirac.
04:55Mais non, mais il ne faut pas s'étonner qu'on soit dans une situation
04:58où la parole politique a perdu toute crédibilité
05:01et que les responsables politiques sont pointés comme le problème par les Français.
05:05Il faut retourner à l'Assemblée nationale,
05:07retrouver Amandine Attalaya et Guillaume Daré avec leur invité
05:10pour voir comment les choses vont avancer
05:12et si, petit à petit, on n'en sait plus sur l'arithmétique du vote.
05:16Oui, tout à fait. Nous sommes avec Sylvain Berrios.
05:19Bonjour.
05:20Bonjour.
05:20Vous êtes député Horizon et c'est un groupe pour lequel il y a encore une forme de suspense.
05:25Vous me disiez, on discutait un peu ensemble,
05:27que jusqu'à ce jour, vous aviez quand même très envie de voter contre ce budget,
05:31mais Édouard Philippe a dit qu'il fallait s'abstenir.
05:34Alors, qu'est-ce que vous allez faire, vous, par exemple ?
05:37Moi, je vais m'abstenir.
05:38Je faisais partie de ceux, effectivement, qui étaient très portés sur le contre.
05:42Ce budget ne me va pas.
05:43C'est un budget cadbury.
05:45Plus de taxes pour plus de dépenses.
05:47C'est vraiment pas ce que je souhaitais.
05:49C'est pas non plus notre engagement.
05:51Il faut quand même rappeler que ça fait maintenant un an qu'on explique aux Français
05:54que la France est en quasi-faillite.
05:56Je rappelle que François Bayrou est tombé sur un budget où il pensait faire 46 milliards d'économies.
06:03Et on se retrouve avec un budget qui, en réalité, est autour de 25 milliards de déficits,
06:06avec des nouvelles taxes et la suspension de la ferme des retraites.
06:12Et alors, pourquoi vous changez d'avis ?
06:13Pourquoi vous n'êtes pas fidèle à votre conviction intime qui est votée contre ?
06:16Parce que le sujet, pour nous, aujourd'hui, est de savoir si on doit censurer Sébastien Lecornu.
06:22C'est ça, le sujet, ce soir.
06:23Il a déjà dit qu'il ne démissionnerait pas.
06:25Ce ne serait pas une censure, rejeter ce budget ?
06:27Ah, quand même.
06:27Ce serait un désaveu cinglant.
06:30Et nous, on considère, comme on l'a considéré au départ, qu'il y avait une majorité de non-censure.
06:35Et que c'est cette majorité-là qui l'aurait dû appeler par un 49-3.
06:38Donc voilà, on ne va pas être plus loyaliste que le roi.
06:43Très bien, on va s'abstenir sur ce PLFSS, mais qui est, encore une fois, un signe désastreux pour tout le monde.
06:50Pour le pays, pour l'économie, pour les jeunes, pour les vieux, pour ceux qui travaillent.
06:53Qu'est-ce qui vous gêne le plus dans ce budget ?
06:55Tout.
06:56Encore une fois, vous vous rappelez ce monsieur Cadbury toujours un peu plus.
07:01Olivier Faure demande quelque chose, on lui donne.
07:04Les Verts demandent 3% non-d'âme, on leur donne.
07:07C'est-à-dire qu'il leur a tout donné ?
07:09On taxe plus pour dépenser plus.
07:12Or, c'est exactement l'inverse de ce que l'on dit depuis maintenant un an.
07:16Est-ce que vous diriez que c'est un budget socialiste ?
07:20Bien sûr.
07:22Et donc, ça ne vous gêne pas de voter un budget socialiste ?
07:25Je ne le vote pas.
07:26Mais vous ne votez pas.
07:26Vous abstenez, en tout cas.
07:28Il va passer quand même ?
07:28Non, ce n'est pas compliqué.
07:30A priori, il va passer si vous abstenez, si les écolos abstiennent.
07:33Absolument.
07:33La question, nous, nous avions deux lignes rouges qui ne sont pas lignes rouges compliquées.
07:37C'était d'avoir un budget et d'avoir la stabilité.
07:40On ne peut pas ne pas avoir de budget et on ne peut pas ne pas avoir de gouvernement.
07:44À travers ça, il faut réussir à naviguer.
07:46La situation est exceptionnelle.
07:48Certains nous diront qu'en fait, ça serait plus courageux de voter contre.
07:52Dans les faits, voter contre, ça a aussi des conséquences qui sont loin d'être négligeables.
07:55Bon, voilà.
07:57Mais les Français le savent que ce budget est une catastrophe.
08:01Et moi, vous ne me ferez pas voter un budget catastrophique.
08:04Ça n'arrivera pas.
08:05Qu'est-ce que vous répondez à ceux qui disent en réalité,
08:07Horizon et Édouard Philippe, au travers de cette prise de proposition,
08:10préparent sa future campagne présidentielle ?
08:12En fait, c'est assez amusant.
08:14Édouard Philippe, c'est vrai, est candidat à l'élection présidentielle.
08:17Pendant que tous les autres candidats se trémousent sur leur chaise
08:19en expliquant qu'ils ne le seront pas,
08:21mais en espérant que chacun comprenne qu'il le sera.
08:22Je vous rappelle quand même que vous avez aujourd'hui,
08:25dans le groupe Bloc central,
08:27des candidats à la présidentielle pas déclarés ou un petit peu déclarés,
08:31qui, dans le même temps qu'ils expliquaient
08:32qu'il fallait soutenir la suspension de la réforme des retraites,
08:35expliquaient qu'il y avait une autre réforme possible
08:37et qu'ils la proposaient dans l'hémicycle.
08:39Là, je ne suis pas sûr qu'aux téléspectateurs aient compris tout ce que je viens de dire,
08:42mais c'est pour vous dire qu'en réalité, nous, on est assez clair.
08:45Édouard Philippe a dit qu'il serait candidat à la présidence de la République.
08:48Le gouvernement a dit qu'il suspendait la réforme des retraites jusqu'à l'élection présidentielle.
08:54Donc, en fait, cette élection présidentielle, elle pèse bien sur le budget.
08:57En faire aujourd'hui le procès de l'un ou de l'autre, c'est très hypocrite,
09:01parce que tout le monde pense à la présidentielle.
09:02C'est ça la vérité.
09:03Mais ce budget est un budget, comme l'a dit Premier ministre d'ailleurs, de transition.
09:08On sait très bien qu'il ne se passera pas grand-chose jusqu'à l'élection présidentielle.
09:10Voilà. Il faut faire avec, mais ce budget est exécrable.
09:16Et les Français, comme les jeunes, les vieux, les retraités et les entreprises, en payeront un coût salé.
09:22Merci. Sylvain Berrios.
09:25Voilà. Alors, on a écouté attentivement Sylvain Berrios, un sosie qui est meneur.
09:28Alors, c'est un budget terrible pour la France.
09:30C'est un budget socialiste.
09:31C'est le pire pour le pays.
09:32Mais on s'abstient.
09:34Et on espère que la situation est claire pour les Français, tout en disant que la situation est confuse.
09:38Enfin, on est en plein, en n'importe quoi.
09:40Non, mais là, on va bien...
09:41Non, mais c'est tempête sous un crâne de députés.
09:43Mais effectivement, la question, vous parliez tout à l'heure des déficits
09:46et de la question de comment on va sortir à la fin de cette séquence,
09:49c'est quoi le prix de la stabilité politique ?
09:51C'est ça. C'est la question qu'ils sont tous en train de se poser à l'Assemblée aujourd'hui.
09:55Le montant de l'addition.
09:56C'est 20 milliards.
09:5620 milliards.
09:57Est-ce qu'on accepte ça ou pas ?
10:00Sur le budget de la Sécu, effectivement, ce que dit le Premier ministre,
10:04c'est que si ce n'était pas voté, les déficits iraient jusqu'à 30 milliards.
10:06Si c'est voté, c'est autour de 20.
10:08Ce n'est pas très clair.
10:0819, 21, on verra à la fin.
10:11Mais en tout cas, est-ce que les députés, là, pensent qu'il vaut mieux faire ça ?
10:14Alors, il y a toute une partie aussi qui pense qu'il ne faut absolument pas de dissolution
10:17parce qu'ils ne seraient pas réélus et qui pense qu'il vaut mieux qu'il y ait un budget.
10:20Il y a aussi des arrière-pensées politiques.
10:21Mais il y a quand même la question de la stabilité.
10:24Les agences financières, quand elles notent la France,
10:26elles regardent l'état des déficits, elles regardent où on en est du budget, des discussions,
10:30mais elles regardent aussi la stabilité politique.
10:32Ça compte, ça compte dans le regard que peuvent avoir les agences de notation sur nous.
10:36Ils ont déjà dégradé les agences de notation.
10:37Oui, mais la question se pose quand même.
10:42Edouard Philippe, il dit qu'il ne faut absolument pas qu'on suspende la réforme des retraites.
10:48Alors là, il dit abstention parce qu'il ne veut pas être responsable du CAO.
10:50Oui, il dit que je ne suis pas partisan du CAO.
10:51Oui, il dit qu'il n'est pas partisan du CAO.
10:53N'empêche, c'est lui qui a mis du stress dans la machine la semaine dernière
10:56en annonçant que ses troupes ne voteraient pas le budget.
10:58Mais on voit bien que c'est ça qui est en train de se jouer.
11:00Et peut-être que ceux qui, aujourd'hui, votent le budget
11:02vont le regretter politiquement amèrement dans un non.
11:05C'est possible.
11:05Pierre-Henri Dumont, chez Les Républicains, ce n'est pas clair non plus.
11:08Pardon, on n'y comprend plus rien.
11:10Parce que quand j'écoute le président des Républicains, Bruno Retailleau,
11:14il est très clair, c'est un hold-up fiscal, il ne faut surtout pas le voter.
11:16C'est un budget socialiste.
11:17En revanche, visiblement, au sein du groupe des députés,
11:21c'est beaucoup plus partagé.
11:23Ce n'est pas nouveau qu'il n'y ait pas forcément un alignement
11:25des groupes des députés Les Républicains
11:27sur la position du Bruno Retailleau, du parti et ou du Sénat.
11:30Vous feriez quoi, vous, à l'Assemblée ?
11:31Écoutez, probablement entre abstention et contre.
11:34Ah ouais.
11:35Vous pouvez choisir ?
11:36Pardon, mais l'abstention, ce n'est pas un choix, l'abstention.
11:40Soit on est contre, soit on est contre dans un budget.
11:42Pour une raison, j'ai toujours tenu mes engagements,
11:44je n'ai jamais eu peur d'appuyer sur les boutons
11:46quand j'étais parlementaire, j'ai voté la censure
11:48contre l'avis de mon parti, donc je n'ai pas de sujet là-dessus.
11:50Mais pour une raison qui est très simple,
11:52c'est que je n'ai pas suivi l'ensemble des débats sur le PLFSS,
11:54donc je ne peux pas vous dire aussi la coloration des débats.
11:57C'est ce qui s'appelle ce défilé.
11:58Non, ce n'est pas ce défilé.
12:00Si, si, si.
12:00Le député horizon, c'est assez facile.
12:03Mais non, ce n'est pas facile.
12:05Je ne vous crois pas une seule seconde
12:07que vous n'avez pas suivi les débats.
12:08Non, vous avez tort.
12:09J'ai une chose à faire que vous étiez sur LCP
12:12ou sur une autre chaîne tous les jours
12:13pour voir comment ça fonctionne.
12:15Oui, mais vous ne diffusez pas en direct l'ensemble des débats
12:17à travers la nuit.
12:19On connaît les grands points,
12:20mais ça dépend aussi si les amendements
12:22que j'aurais pu potentiellement déposer
12:23ont été acceptés ou pas, repris dans le budget ou pas.
12:26Mais est-ce que finalement...
12:27Non, mais ce baisseur de cornu,
12:30quand on dit de compromis,
12:31c'est un compromis avec la gauche.
12:33Mais exactement.
12:33Et en revanche, visiblement,
12:35et beaucoup le disent au sein du bloc central,
12:37mais aussi à droite,
12:38ils ont été un peu oubliés dans ce compromis.
12:40La réalité, c'est que le Parti Socialiste
12:42et Olivier Faure ont tenu la plume,
12:45ont tenu le stylo.
12:46D'ailleurs, Olivier Faure fait ouvertement campagne
12:48pour adopter ce projet de loi de financement
12:50de la sécurité sociale.
12:51Il dit, si ça ne passe pas,
12:51ça sera un échec personnel.
12:53Il dit échec personnel.
12:54On a les écologistes qui, aujourd'hui,
12:56ont obtenu, là, sur le gong,
12:58un amendement gouvernemental.
12:59C'est-à-dire qu'après les débats,
13:01après que l'ensemble des discussions,
13:03des amendements sont passés en hémicycle
13:04juste avant le vote, boum,
13:06on augmente l'ondam,
13:07donc le plafond du niveau de dépenses
13:09dans le système de sécurité sociale.
13:10pour faire plaisir et essayer de s'assurer
13:13que les écologistes ne votent pas contre.
13:14Donc, en fait, on voit bien
13:15qu'il est dans une sorte de monnayage généralisé.
13:18Et donc, oui, c'est un budget socialiste.
13:20Oui, ça prouve aussi, pardon,
13:21que Bruno Retailleau a eu raison
13:22de quitter ce gouvernement
13:23quand il a fallu le quitter.
13:25À savoir qu'on savait que la seule concession
13:28et l'angle qui était pris par Sébastien Lecornu
13:29était de discuter avec la gauche
13:30et de faire en sorte que ce soit la gauche
13:31qui tienne le stylo.
13:33François Hollande a dit
13:35qu'il allait voter ce budget,
13:36l'ancien président socialiste.
13:37Et la réalité, c'est que n'importe quel député de droite,
13:41qu'il soit Horizon, LR ou autre,
13:44s'il y avait une majorité à l'Assemblée nationale,
13:46Claire, par exemple, à gauche,
13:47voteraient contre ce budget.
13:49Et la question, c'est de savoir,
13:50et ça peut peut-être faire de la politique politicienne,
13:52vous avez raison de le souligner,
13:53mais il y a une question qui se pose
13:54quand on est parlementaire,
13:55c'est est-ce qu'il vaut mieux
13:56avoir un gros déficit
13:58ou un très gros déficit,
13:59puisqu'il y a 10 milliards, a priori,
14:00Le choix, il est binaire, c'est oui ou non.
14:05Et alors, est-ce qu'il vaut mieux un budget
14:06ou pas de budget ?
14:07Comment est-ce qu'on peut réussir ?
14:08C'est de ces questions qui sont des questions
14:10qui sont absolument centrales,
14:11qui sont très compliquées,
14:13auxquelles il faut penser une réponse.
14:14De toute façon, vu que la majorité des députés
14:15ont la trouille de retourner devant leurs électeurs,
14:17c'est la trouille qui anime.
14:19Tout le monde avale le chapeau,
14:20la couleuvre, le boa.
14:21C'est hyper populiste de dire ça.
14:33C'est peut-être hyper...
14:34Non, mais non, mais quand on fait de la politique,
14:36quand on est parlementaire,
14:38quand on fait de la politique,
14:39quand on se présente au suffrage des électeurs,
14:42on n'a pas peur de ce quittin.
14:43Et vous savez, en particulier les députés LR
14:45qui ont traversé des épreuves du feu
14:46pour beaucoup en 2017,
14:48en 2022, en 2024,
14:50un scrutin de plus, un scrutin de moins
14:52avec des vents contraires,
14:53ils ne sont pas à sa prête.
14:54Alors, on est peut-être populiste,
14:55vous êtes dans la langue de bois.
14:56Les résumés...
14:57La langue de bois aussi traverse les décennies...
14:59Non, mais c'est une réalité.
15:01Les résumés, ils ont peur,
15:02donc du coup, ils ne vont pas voter
15:03dans le sens où...
15:04On n'a toujours pas compris pourquoi
15:06certains députés LR pensaient voter ce budget.
15:08Parce que certains ont obtenu des concessions.
15:10Par exemple, la défiscalisation
15:11des heures supplémentaires totales.
15:13C'est quand même un projet
15:14qui est porté par la droite depuis très longtemps.
15:16Il y a du pour, il y a du contre.
15:18Moi, je vous dis,
15:18si j'étais parlementaire, je ne voterais pas pour.
15:22Maintenant, c'est à chacun de décider.
15:24Et le vote, et pardon, c'est la consécution.
15:26Mais non, mais le vote est un vote individuel.
15:29Il n'y a pas de mandat impératif.
15:30Le dernier mot, c'est simple.
15:31C'est un budget de gauche voté par la droite.
15:33Et voilà.
15:34C'est un résumé.
15:35Merci, Alain.
15:36Vous brillez enseigner à Sciences Po.
15:37Tiens, Alain, c'est une idée qui vient comme ça.
15:40Bien sûr, on regarde en fil rouge
15:41si ce qui passe à l'Assemblée nationale,
15:43mais l'une des grandes discussions,
15:45et qui revenait, et même,
15:45et même dans la salle des 4 colonnes,
15:47la salle des pas perdus à l'Assemblée nationale,
15:49c'était la petite phrase de Brigitte Macron,
15:51la polémique autour de l'épouse du chef de l'État.
15:53Donc, en gardant un oeil sur l'Assemblée nationale,
15:56on va évoquer les dernières réactions
15:57autour de Brigitte Macron.
15:58Sous-titrage Société Radio-Canada
16:00Sous-titrage Société Radio-Canada
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