- il y a 6 semaines
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.
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00:00Et le temps tourne pour Sébastien Lecornu, le Premier ministre des missionnaires d'Emmanuel Macron,
00:09puisque le chef de l'État lui avait donné jusqu'à ce mercredi soir pour tenter de trouver avec les bonnes volontés politiques
00:13une plateforme d'action et former ainsi un nouveau gouvernement pour, il ne faut pas le perdre de vue, faire passer un budget pour la France.
00:20On va aller à l'Élysée retrouver Léopold Odebert en direct pour BFM TV parce que c'est à l'Élysée qu'est attendu Sébastien Lecornu
00:26sans que prise de parole présidentielle il y ait aujourd'hui, Léopold.
00:32Oui, en tout cas, pas ce soir, même si on sent au sein du camp d'Emmanuel Macron qu'une sorte de pression, encore aujourd'hui,
00:40appuie, insiste, pour que le chef de l'État donne un cap rapidement à certains membres de ces troupes
00:46qui sont en manque de signal pour comprendre ce que sera la suite pour le chef de l'État
00:51parce qu'on ne va pas se mentir, ce qui va se jouer ce soir est crucial pour Emmanuel Macron et pour la suite.
00:57Ce qu'on voit va arriver de matignon, mais après, qu'est-ce qui se passera ?
01:01Emmanuel Macron, je cite, va prendre ses responsabilités.
01:04C'est ce qu'il a indiqué après cette mention de dernière consultation,
01:08ces fameuses 48 heures qu'a accordé le chef de l'État à son Premier ministre éphémère, démissionnaire,
01:15au moment où on se parle.
01:16Il y a plusieurs hypothèses sur la table, même si du côté de l'Élysée, rien ne fuite au moment où on se parle.
01:20Il y a évidemment la dissolution, même si le chef de l'État est conscient qu'une dissolution,
01:25c'est à coup sûr perdre encore des députés macronistes et même de l'alliance du socle commun
01:31à la vue des sondages qui sont évidemment épluchés du côté de l'Élysée.
01:36Il y a l'hypothèse de la nomination d'un Premier ministre plus à gauche.
01:39Mais là se pose une autre question.
01:41Que va-t-il advenir de la réforme des retraites qui est un totem pour Emmanuel Macron ?
01:44Il l'a martelé, je me suis replongé dans les archives de 2023.
01:47Elle disait « C'est nécessaire, ce n'est pas un luxe, ça ne me fait pas plaisir. »
01:51Mais à la vue du contexte, je dois le faire.
01:53Fin de citation.
01:54On verra tout ça.
01:55Une dernière information que je vous donne, très importante pour comprendre ce qui se passe.
01:59Il y a aussi la notion de budget, très importante.
02:02Les chefs de l'État insistent sur ce point.
02:04Il l'a fait lorsqu'il a nommé Sébastien Lecornu.
02:07Un budget pour la France doit être très rapidement adopté.
02:11Et une date est dans tous les esprits, celle du 13 octobre, lundi prochain.
02:14Il faudrait qu'un budget arrive au Parlement le 13 octobre pour qu'il soit adopté avant le 31 décembre.
02:19On ne va pas se mentir, Alain et Olivier, c'est très mal parti.
02:22Léopold Odebert avec Ninon Boitel en direct de l'Elysée pour BFN.
02:25Si je vous dis, madame la sénatrice, vous avez été secrétaire d'État à la consommation sous le gouvernement de Michel Barnier.
02:30Éphémère, trois mois vous êtes restée, c'est ça ?
02:32Tout à fait.
02:33Si je vous parle de cirque politique, là maintenant, depuis plusieurs mois, vous validez l'expression ?
02:37Oui, enfin je crois qu'on atteint quand même des sommets au cours de ces derniers jours et on a perdu beaucoup de monde.
02:43On a perdu beaucoup de Français qui, effectivement, aujourd'hui sont effarés par le spectacle qui est donné.
02:50Je crois qu'il faut que le Président de la République s'adresse aux Français, prenne la parole.
02:54Si on rembobine le film, c'est quand même lui qui est à l'initiative de cette difficulté.
03:01La date charnière, c'est la dissolution du 9 juin 2024.
03:07On ne peut pas aujourd'hui rester dans cette période de fou d'incertitude sans prise de parole du chef de l'État.
03:13D'accord, mais on peut rembobiner le film jusqu'en 2022.
03:17Parce qu'Emmanuel Macron n'a pas de majorité depuis les élections législatives de 2022.
03:21Et à ce moment-là, il aurait pu vous tendre la main.
03:24C'est peut-être d'ailleurs ce qu'il a fait, vous ne l'avez pas saisi.
03:26C'était Éric Ciotti qui était le Président des LR.
03:28C'était à ce moment-là, finalement, qu'il fallait faire un accord électoral avec le Bloc central
03:32et offrir au Bloc central, qui avait plus de députés à l'époque, une majorité absolue.
03:36Pourquoi vous l'avez refusé ?
03:37Peut-être que les LR seront aussi responsables de cette situation depuis 2022.
03:41Alors là, pardonnez-moi, mais je ne peux pas vous laisser dire ça.
03:44Je l'ai dit quand même.
03:47J'entends ce que vous dites, mais à mes yeux, c'est inexact.
03:50Dans la mesure où jamais le Président de la République n'a tendu la main au LR
03:56qui, par ailleurs, défendait leur ligne politique.
03:59Et l'un et l'autre étaient dans leur couloir sans que le Président de la République,
04:03en 2022, vous avez raison, ne tende la main au LR pour tenter d'obtenir ce qui aurait pu être un schéma.
04:08Vous avez raison de le dire.
04:09La majorité qui lui faisait défaut à l'époque.
04:11Maintenant, nous avons pris nos responsabilités en septembre 2024
04:17avec Michel Barnier qui a accepté de sortir la France de l'impasse
04:22dans laquelle l'avait mise le Président de la République.
04:24Et ça n'a pas fonctionné.
04:25Et je voudrais quand même le dire parce qu'on voit la difficulté
04:28à laquelle nous sommes confrontés aujourd'hui.
04:30Mais à part les Républicains, quel autre parti politique a accepté de bouger
04:35pour sortir la France de l'ordre dans laquelle elle s'est émise ?
04:40Nous verrons ce qui se passera tout à l'heure jusqu'à aujourd'hui.
04:42Quel autre parti politique a accepté de bouger ?
04:45Et nous avons accepté de le faire.
04:46Vous dites que c'est plus facile de rester dans l'opposition comme le RL
04:49que d'aller mouiller la chemise en quelque sorte.
04:51C'est exactement ça.
04:52Pardonnez-moi, pardonnez-moi, je vais juste terminer.
04:54Vous avez raison, M. le Président.
04:55Pardonnez-moi, juste pour dire que nous avons fait le choix
04:58et nous avons pris un risque, celui qui nous a été d'ailleurs amplement reproché,
05:02d'être associé, d'être dilué dans la Macronie.
05:06Pourquoi on l'a fait malgré les reproches, les interrogations ?
05:09Parce qu'on a estimé que les intérêts du pays étaient supérieurs à ceux du parti.
05:13Alors pourquoi nous nous retaillons à tout laisser exploser dimanche ?
05:16On y arrive aujourd'hui parce qu'on a une reprise en main
05:20du Président de la République avec déjà la nomination de Sébastien Lecornu
05:23et avec un certain nombre de ses proches dont Bruno Le Maire a été
05:27finalement l'incarnation emblématique, mais pas que.
05:30Et que là, on arrive à la limite d'un exercice
05:32où ce sont nos convictions qui sont mises en cause.
05:35Nous, l'intérêt du pays avant celui du parti,
05:38mais pas au prix de nos convictions.
05:39Oui, mais c'est paradoxal.
05:41C'est-à-dire que Bruno Rotaillot a accepté de gouverner à côté de Mme Borne,
05:45de M. Valls, de Mme Pannier et René Haché.
05:47Et puis tout d'un coup, c'est Bruno Le Maire qui arrive,
05:49qui est pourtant un ancien LR.
05:50Et là, rien ne va plus, il faut quitter ce gouvernement.
05:53Et finalement, ça va aboutir à quoi ?
05:55Peut-être à l'arrivée de la gauche à Matignon.
05:57Donc c'est quand même pour Bruno Rotaillot...
05:59Vous dites ça comme s'il s'agissait d'une catastrophe.
06:01Non, mais pour Bruno Rotaillot, puisqu'il ne cesse...
06:02Ça fait une chance pour le pays.
06:03Bien sûr, mais il ne cessait de dire, Bruno Rotaillot,
06:05qu'il était le rempart à la gauche.
06:06Très honnêtement, on ne sait pas aujourd'hui,
06:09et je crois que personne ne le sait,
06:10de quel côté va tomber la pièce.
06:13On ne sait d'ailleurs même pas quand elle va tomber,
06:15puisqu'on n'a pas d'expression attendue du chef de l'État.
06:17Mais en tout état de cause, de fait,
06:20nous avons accepté de faire ce pas de côté
06:22pour faire barrage à la gauche.
06:24Et nous l'assumons parfaitement.
06:26Et nous n'avons cessé de le répéter.
06:27Là où certains nous disaient,
06:28oui, en fait, les Républicains,
06:30ce qu'ils voulaient, c'était récupérer des postes,
06:31revenir au pouvoir.
06:32Eh bien, c'est la démonstration aujourd'hui
06:34que Bruno Rotaillot avait raison,
06:36que c'était sans doute la meilleure façon
06:37de faire barrage à la gauche,
06:39mais pas au prix de nos convictions.
06:40Jamais ça ne s'offra au prix des convictions
06:42que nous portons ?
06:43C'est plus facile pour le Rassemblement National
06:45qui ne se mouille pas,
06:46qui n'a rien de ça dans l'opposition.
06:48C'est faux, M. Truchot.
06:48Il laisse les autres, finalement,
06:49et s'est trouvé une solution.
06:50C'est faux, M. Truchot,
06:51parce que si Mme Garnier
06:52a pu être ministre du gouvernement Barnier,
06:55c'est parce que le Rassemblement National
06:56l'a bien voulu.
06:58Je m'explique,
06:59nous avions annoncé dès le mois de septembre
07:01que nous ne censurerions pas
07:03le gouvernement Barnier
07:04à la condition qu'il respecte
07:08les lignes rouges que nous avions posées.
07:10Vous ne les avez pas respectées,
07:12vous n'étiez pas en place de droit divin,
07:14mais parce que les électeurs
07:15avaient voté pour des députés,
07:17n'ont pas donné de majorité
07:18et par conséquent,
07:19vous étiez en place
07:20parce que le Rassemblement National
07:21vous a laissé votre chance.
07:23Vous avez méprisé la chance donnée
07:25par le Rassemblement National
07:26en ajoutant 40 milliards d'euros
07:28de fiscalité supplémentaire.
07:30Par conséquent,
07:31pour protéger les ménages
07:33et nos entreprises,
07:34nous vous avons censuré.
07:35Nous avons de nouveau renouvelé
07:38cette possibilité
07:39avec le gouvernement Bayrou
07:41parce que nous refusons
07:42d'être les artisans
07:44de l'instabilité institutionnelle
07:45et du chaos.
07:46La réalité,
07:47c'est que de nouveau,
07:48il y a eu des connexions
07:49des réalités
07:50et mépris de la chance
07:51que nous avions donnée.
07:52Vous allez censurer tout le monde.
07:54Maintenant, le cirque est terminé.
07:55Oui, c'est pour ça
07:55que vous allez censurer tout le monde.
07:56Le cirque est terminé
07:56et on voit bien que tout le monde...
07:57Chaque Premier ministre
07:58qui va arriver,
07:58vous le censurez.
07:59Absolument.
07:59Parce que je ne comprends pas
08:01au nom de quoi...
08:01Quel qu'on soit le Premier ministre.
08:02Absolument.
08:03Je ne comprends pas
08:04au nom de quoi Marine Le Pen l'a dit.
08:05Comment est-ce qu'on peut dire
08:06une chose pareille ?
08:06Vous avez envie de bloquer le pays,
08:08Monsieur le député.
08:09Vous avez envie de bloquer le pays.
08:09Comment peut-on dire
08:11que vous refusez
08:13de retourner devant les urnes
08:14et devant les Français ?
08:15Nous sommes en démocratie,
08:17oui ou non ?
08:17Est-ce que vous m'avez entendu
08:19dire ça, Monsieur le député ?
08:20Jamais je n'ai dit ça.
08:22Vous êtes OK
08:23pour retourner devant le peuple ?
08:24Monsieur Marchand,
08:25s'il vous plaît.
08:26Juste pour savoir
08:27ce que vous l'avez dit
08:28qu'elle refusait.
08:28Est-ce que vous le refusez ou pas ?
08:29Absolument pas.
08:30Je me suis exprimée.
08:31Elle est OK pour retourner.
08:32Les LR sont OK.
08:35Non, c'est faux parce que
08:37lorsque M. Wauquiez
08:38et M. Retailleau,
08:39d'ailleurs,
08:40qui vont séparément
08:41échanger avec
08:43le Premier ministre
08:44démissionnaire
08:45chargé de mission
08:46d'Emmanuel Macron,
08:47la réalité,
08:48c'est que vous cherchez
08:49à maintenir en place
08:50l'Assemblée nationale
08:52telle qu'elle est faite
08:52actuellement.
08:53Vous cherchez
08:54à sauver votre peau.
08:55Et si je peux me permettre
08:56ce que je constate,
08:57c'est que M. Retailleau
08:58n'a pas rompu
09:00avec le gouvernement Lecornu
09:01pour des raisons de fond.
09:03Il a rompu
09:03parce qu'il n'avait pas
09:04assez de ministères
09:05à distribuer
09:06à ses copains.
09:07Donc la réalité,
09:08c'est qu'aujourd'hui,
09:09une partie des Républicains
09:10sont en train de faire
09:11le jeu de la Macronie
09:12et pire encore,
09:13le jeu de la gauche.
09:14Donc nous,
09:15nous tendons la main.
09:15Ça a été l'objet
09:16de l'annonce
09:17du président
09:18du Rassemblement national,
09:19Jordan Bardella,
09:20réitérée aujourd'hui
09:20par Marine Le Pen,
09:21notre candidate.
09:23Nous tendons la main
09:23aux Républicains
09:25qui ne sont pas macronisés
09:26et qui ont la volonté...
09:28si je peux placer un mot...
09:29Vous avez une curieuse
09:31manière de considérer
09:31la démocratie.
09:32Laurent Bommel,
09:32vous allez peut-être
09:33vous mettre d'accord,
09:33je ne sais pas.
09:34J'aimerais qu'on se mette
09:35d'accord pour tout simplement
09:36redonner le pouvoir
09:38souverain au peuple français.
09:39M. Bommel,
09:41pour le Parti Socialiste.
09:41Oui, si on peut dire un mot.
09:43Je ne pense pas honnête
09:44de dire qu'un parti politique
09:47est toujours prêt
09:48à aller aux élections.
09:49Personne n'a peur des élections.
09:50Nous sommes ici des députés,
09:52des élus,
09:53des sénateurs,
09:55parce que nous avons des électeurs,
09:56donc nous n'avons pas peur
09:57des élections.
09:58Mais on peut considérer
10:00à un moment donné
10:00qu'il y a peut-être mieux à faire
10:02que d'aller revoter tout le temps.
10:04L'Assemblée nationale actuelle,
10:05elle est finalement
10:05relativement légitime
10:07parce qu'il y a eu
10:07un taux de participation colossal
10:09pour une élection législative.
10:10Donc finalement,
10:11tous les députés...
10:11C'était il y a 16 mois.
10:12Voilà, c'était en juin 2024.
10:15Donc tous les députés
10:16qui sont là,
10:16quelles que soient leurs couleurs politiques,
10:19seront l'émanation
10:19du suffrage universel
10:20et de la souveraineté populaire.
10:22La question qu'on doit se poser,
10:23c'est est-ce qu'il existe encore
10:24une possibilité
10:25dans cette Assemblée
10:27telle qu'elle est
10:27de construire un compromis
10:30qui soit le reflet
10:32du pluralisme des opinions
10:33qui existent,
10:34qui est dans la société.
10:36Vous ne représentez pas
10:37le Rassemblement national
10:3850% de la société française.
10:40Ce n'est pas vrai.
10:41Non, mais on ne représente plus
10:41que le Parti Socialiste.
10:42Peut-être,
10:43mais je ne dis pas...
10:44Et l'instabilité,
10:45si je peux me permettre,
10:45M. Gommel,
10:46votre point de vue,
10:48votre discours...
10:49Votre discours...
10:50avec les Macronistes,
10:52la France Insoumise
10:52et une partie des Républicains.
10:54Votre discours politique
10:55sur l'immigration,
10:56etc.
10:56ne représente pas
10:5750% de l'opinion...
10:58Sauf que M. Gommel,
10:59vous avez raison
11:00parce que nos positions
11:01sur beaucoup...
11:02M. Gommel,
11:03vous avez raison
11:03que nos positions
11:04sur l'immigration
11:04ne représentent pas
11:05la moitié des Français.
11:06Elle représente
11:06deux tiers des Français.
11:08Elle représente
11:08deux tiers des Français.
11:10Sauf que M. Gommel,
11:11ce soir,
11:11on semble quand même
11:12plus près
11:13d'une dissolution
11:14que d'une solution
11:17gouvernementale.
11:18Peut-être,
11:19on verra.
11:19Ça, c'est le Président
11:19de la République
11:20qui va prendre
11:20ses responsabilités.
11:21Mais vous-même,
11:22vous m'avez dit
11:22que finalement,
11:23ça n'avançait pas beaucoup,
11:24notamment sur la réforme
11:26des retraites
11:26et que M. Lecornu
11:28n'était pas
11:28dans une négociation
11:29précise avec vous.
11:31Nous, si vous voulez,
11:32là, dans le moment
11:33où je vous parle,
11:34on pense que le plus rationnel,
11:36le plus raisonnable
11:37pour quelqu'un
11:37comme le Président
11:38de la République
11:39qui devrait avoir
11:39le souci
11:40de l'intérêt du pays
11:42et pas simplement
11:42d'être là
11:43en train de jouer
11:44avec les uns et les autres,
11:45ce serait de donner
11:46à la gauche
11:46qui est prête
11:47à gouverner
11:48dans un état d'esprit
11:49de recherche de compromis.
11:51Mais quelle gauche ?
11:51Attendez,
11:51je voudrais comprendre
11:52la gauche non-insoumise.
11:54Le Parti Socialiste,
11:55les Verts,
11:55le Parti Communiste.
11:57Mais il faut que ça soit efficace
11:58parce que le budget,
11:59vous l'avez vu,
12:00il faut un budget
12:00le plus rapidement possible
12:01à la France.
12:02Donc il est écrit
12:02dans la Constitution
12:03que seule la droite
12:03peut gouverner ce pays ?
12:04Non, mais pour que vous puissiez tenir,
12:06il y a deux conditions.
12:07Il faut d'abord
12:07que les macronistes
12:08ne vous censurent pas
12:09et il faut que la LFI,
12:11la France Insoumise,
12:12ne vous censure pas.
12:12Vous pensez que vous avez les deux ?
12:14Je pense que si on arrive,
12:15si on est nommé
12:15et qu'on arrive à Matignon
12:17avec une feuille de route
12:17qui part de nos orientations
12:19mais qui intègre d'emblée
12:21le fait que nous sommes conscients
12:23qu'il n'y a pas
12:23de majorité absolue pour nous
12:25et qu'il faut pouvoir faire
12:27des compromis
12:28pour trouver une majorité
12:29sur le budget,
12:30nous avons une chance
12:31d'y arriver.
12:32Je ne dis pas que c'est facile,
12:33je ne dis pas que c'est automatique.
12:35Je dis qu'on n'a pas donné
12:36à la gauche,
12:37à cette gauche-là,
12:38sa chance d'essayer.
12:40Vous me dites,
12:40les Républicains vous censurons.
12:42Le RN vous censurera,
12:43ça vient d'être rappelé.
12:43La LFI vous censurera.
12:45On verra.
12:45On a le temps
12:46de se donner du temps.
12:48Mais si ça ne marche pas,
12:48ça ne marche pas.
12:48On a le temps
12:49de se donner du temps
12:50parce que...
12:51Mais c'est quoi l'alternative ?
12:52C'est la présidentielle ?
12:54Certains...
12:55Les gens raisonnables
12:56comme Édouard Philippe
12:57demandent la présidentielle.
13:01Imaginez...
13:02La présidentielle,
13:03moi je vais vous dire
13:04le problème que ça pose.
13:06Ok, c'est peut-être
13:07un système
13:08qui peut permettre
13:08de remettre
13:09une majorité absolue
13:10derrière au Parlement,
13:11etc.
13:12et ça veut dire
13:12que notre génération
13:13de Françaises et de Français
13:14est totalement intoxiquée
13:15à cette élection
13:16et qu'il n'y a aucun moyen
13:17en France
13:18de résoudre des problèmes
13:19autrement qu'en confiant
13:21tous les pouvoirs
13:21à une seule personne.
13:22C'est ça,
13:22la Ve République.
13:23Et vous pensez
13:23que la Ve République,
13:24depuis 30 ou 40 ans,
13:25elle a donné satisfaction ?
13:27On peut changer de la République,
13:28mais ça prend plus de temps.
13:29Tous les présidents de la République
13:31finissent avec 14 ou 16%
13:32de code de popularité.
13:34Écoutez,
13:34François Mitterrand,
13:35il avait été battu,
13:35il a fait une cohabitation.
13:36La France n'est pas passé
13:37le cul par-dessus de tête
13:38pour reprendre
13:39une expression célèbre.
13:39Depuis Chirac.
13:40Depuis Chirac.
13:41Ensuite,
13:41il y a une cohabitation
13:42avec Chirac.
13:42Depuis Chirac,
13:42c'était Lionel Jospin.
13:43Depuis Chirac,
13:44ce système est un système déceptif.
13:46Donc,
13:46ne recommençons pas
13:48à idéaliser la démocratie.
13:49Moi,
13:49je trouve que notre génération...
13:51Ce que vous dites
13:51est franchement scandaleux
13:52parce qu'effectivement,
13:53c'est la démocratie.
13:54C'est-à-dire que vous,
13:54vous considérez
13:55que les personnalités politiques
13:57que nous sommes,
13:58tous,
13:59avec nos légitimités
14:00tirées des élections,
14:01eh bien,
14:02nous,
14:02que nous sommes,
14:03nous savons davantage
14:05ce que les Français veulent
14:07et ce dont ils ont besoin.
14:09Je pense que le pluralisme
14:10dont nous sommes,
14:13l'expression...
14:13Vous préférez fuir l'élection
14:14en considérant
14:15que vous savez mieux
14:16que les Français
14:17ce dont ils ont besoin.
14:18Ce n'est pas du tout ce que je dis.
14:18Et ça, je suis désolé,
14:19c'est scandaleux.
14:20J'espère qu'au fond de vous,
14:21vous ne le pensez pas.
14:22Et en réalité,
14:23je pense que vous voulez
14:24ne pas vous représenter
14:25dans l'élection
14:26parce que la réalité,
14:27c'est que les socialistes
14:28seront balayés
14:29étant donné que vous n'aurez plus
14:29a priori le soutien des LFI.
14:31Je n'ai absolument pas peur
14:32d'affronter des gens comme vous
14:33dans une élection,
14:34croyez-le.
14:35Ce que je dis simplement,
14:36c'est qu'ici,
14:37autour de cette table,
14:38il pourrait y avoir
14:38des collègues macronistes,
14:40insoumis et autres,
14:41nous sommes représentatifs
14:43du pluralisme
14:44de l'opinion française
14:46et que ce pluralisme,
14:47il est dissous
14:48dans une élection présidentielle
14:49qui contribue
14:50à donner tous les pouvoirs
14:52à une seule personne.
14:54Si ce système de la cinquième
14:55avait fait ses preuves
14:56en termes de légitimité...
14:58Mais on ne va pas changer
14:58de république, là,
14:59Dessine-Noël.
15:00Non, mais je dis simplement...
15:01Du coup,
15:02c'est un débat présidentiel.
15:03C'est dans un débat présidentiel,
15:05le changement de la Constitution.
15:06Je dis simplement que si on peut
15:06peut-être encore donner
15:07une chance
15:08à cette législature
15:09qui est représentative du pays,
15:12de montrer qu'on est capable,
15:13dans ce pays,
15:13de faire des compromis...
15:14Et qu'il n'y arrive pas pour l'instant.
15:15D'accord.
15:16Donc essayons la gauche
15:17et si on n'y arrive pas,
15:17on ira aux urnes.
15:18Alors justement,
15:19on va regarder Amandine Attalaya
15:20quand même un indicateur
15:21qui est intéressant.
15:23Vous l'avez cité,
15:23Laurent Bommel.
15:24C'est un sondage
15:25et c'est la cote de popularité
15:27du président de la République.
15:2982% n'ont plus confiance en lui,
15:3214% à peine
15:33ont aujourd'hui confiance
15:34et 4% n'ont strictement
15:36rien à faire.
15:37C'est un record,
15:38c'est avec 14% seulement.
15:39Emmanuel Macron
15:40bat son propre record
15:41d'impopularité.
15:42C'est la première fois
15:43qu'il tombe si bas
15:44à 14% de confiance.
15:46Il y a deux autres éléments
15:47intéressants,
15:48c'est qu'il rejoint là
15:49le record d'impopularité
15:51de François Hollande,
15:52ce qui symboliquement,
15:53évidemment,
15:54est assez humiliant pour lui
15:55qui datait ce record
15:56de novembre 2016.
15:58Ils sont maintenant
15:58au même niveau
15:59et que par ailleurs,
16:01encore plus inquiétant
16:01pour le chef de l'État,
16:02quand on regarde
16:02dans le détail,
16:04il y a plus que 4 électeurs
16:06sur 10 d'Emmanuel Macron
16:07du premier tour de 2022
16:09qui le soutiennent encore
16:10et qui disent encore
16:11lui accorder sa confiance.
16:12Ça veut dire que 6 électeurs
16:14sur 10...
16:14La base électorale
16:15est en train de s'effondrer.
16:16Et c'est complètement effrité.
16:176 électeurs sur 10
16:18qui ont voté pour lui en 2022,
16:19lui, tournent le dos aujourd'hui
16:20et ne font plus confiance
16:21à ce président.
16:22C'est terrible.
16:23Ça, c'est quand même inquiétant.
16:24L'impopularité d'un chef d'État
16:26en fin de parcours,
16:27on a connu ça avec François Hollande,
16:28Jacques Chirac,
16:29ils sont tous états impopulaires
16:30à un moment donné.
16:31Sauf que là,
16:31il y a l'addition
16:32de l'impopularité
16:33d'Emmanuel Macron,
16:34une situation politique bloquée.
16:36Qu'il a créé.
16:37On n'a plus de Premier ministre,
16:38on a une Assemblée
16:39sans majorité,
16:40donc ça commence
16:41à faire beaucoup.
16:41Et une situation financière
16:43de la France
16:44qui est inquiétante.
16:45Si on additionne tout ça,
16:46quand même,
16:48ça peut inquiéter
16:49les Français,
16:49quand même.
16:50Bien sûr,
16:50et ça les inquiète.
16:51Et ça les inquiète.
16:52Je pense que dans le cas
16:53d'Emmanuel Macron,
16:54il a en plus ajouté,
16:55si vous voulez,
16:56à tout ça,
16:56une propension à jouer,
16:58à donner l'impression
16:59qu'il s'amuse un peu
17:00de cette situation
17:01et qui commence à se voir
17:02et qui exaspère
17:03beaucoup de gens.
17:04Il faut qu'il se ressaisisse
17:06et qu'il soit à la hauteur
17:07un peu de la situation.
17:08Il n'est pas à la hauteur
17:08de sa fonction ?
17:10Franchement,
17:11quand vous nommez Barnier,
17:12il est censuré.
17:13Vous nommez Béroud,
17:15il est censuré.
17:16La conclusion qu'il en tire,
17:17c'est qu'il renomme
17:18le cornu,
17:19c'est-à-dire un macroniste
17:20du premier cercle.
17:21On a quand même l'impression
17:22qu'il y a quelque chose
17:23qu'il n'arrive pas à comprendre.
17:24Vous êtes d'accord avec ça ?
17:26Ah oui, certainement.
17:26Ça t'intéresse.
17:27Il y a eu un glissement
17:30de Michel Barnier,
17:33qui est membre
17:33de ma famille politique
17:34des Républicains,
17:35à Sébastien Lecornu,
17:37en passant par François Bayrou,
17:38qui traduit une reprise en main
17:40du président de la République,
17:42alors qu'il n'a jamais été
17:43aussi impopulaire dans le pays.
17:45Je regardais le sondage,
17:47je crois qu'il faut aussi dire
17:48que ce n'est pas une bonne nouvelle.
17:50Ce n'est pas une bonne nouvelle
17:51pour la France,
17:51ce n'est pas une bonne nouvelle
17:52pour les Français,
17:53ni pour les signaux
17:54qu'on envoie à l'international,
17:56parce que tout ça
17:56est somme toute
17:57assez douloureux
17:58et assez dramatique.
18:00Alors, on a oublié
18:01que François Hollande
18:02était très bas,
18:04lui aussi, précédemment,
18:06et je crois que ça doit
18:06nous interroger,
18:07parce qu'il y a
18:08une cinquième République
18:09qu'on ne va certainement
18:10pas changer tout de suite,
18:11en tout cas pas avant
18:12la présentation du budget
18:13qui doit normalement
18:14avoir lieu le 13 octobre.
18:16En tout état de cause,
18:17il y a ce pilier-là.
18:19On pourrait imaginer
18:20qu'une démission
18:21du président de la République
18:22remettrait les choses en ordre,
18:23bien sûr,
18:24c'est une hypothèse,
18:25mais attention à la fragilité,
18:27parce que ça veut dire
18:27que François Hollande,
18:28avec le même taux
18:30d'impopularité,
18:31aurait-il dû
18:33lui aussi démissionner ?
18:34Il ne s'est pas représenté.
18:35Je pense que c'est quelque chose
18:36qui est...
18:36Il avait une majorité
18:36à l'Assemblée nationale.
18:39Il avait des fondeurs...
18:40Ça interroge quand même
18:42sur les dispositifs.
18:43Attention à ce que nous faisons
18:46quand on prend des décisions
18:48ou qu'on appelle
18:48à des choses comme ça.
18:49C'est un vrai danger.
18:50On va continuer notre discussion,
18:52bien évidemment,
18:52avec toujours un oeil
18:53du côté de l'hôtel de Matignon
18:54d'où doit partir
18:56Sébastien Le Cordu
18:57pour aller à l'Elysée.
18:58Mais aucune prise de parole
18:59présidentielle n'est prévue ce soir.
19:01Voilà, vous restez avec nous.
19:02Édition spéciale qui continue.
19:03C'est le fou.
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