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  • il y a 2 heures
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.

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00:00Le budget de la sécurité sociale, parlons-en maintenant, le vote c'est pour demain.
00:03Le parti socialiste a assuré le gouvernement de son feu vert ce matin, c'était sur BFM TV et RMC.
00:08Olivier Faure, interrogé par Apolline de Malherbe.
00:13Forcément, quand on a réussi une négociation, il faut en assumer aussi le prix.
00:19Et je rappelle que nous étions entrés en discussion sur le fait que la réforme des retraites serait suspendue, elle l'a été.
00:25Le Premier ministre s'est engagé, il s'est montré fiable dans toute la discussion.
00:29Et donc, je souhaite que nous puissions, à notre tour, être fiables et faire en sorte que ce budget soit adopté.
00:35Si on fait le rapport des forces en présence, on en est où alors ?
00:38Maintenant qu'Olivier Faure vient de donner le feu vert, Guillaume Daré.
00:40La question va se situer effectivement du côté des abstentions ou des votes contre, en particulier, on le disait,
00:45de chez Horizon, des Républicains et des écologistes qui ont un rôle clé également.
00:51Et puis il y a quelque chose dont on parle au moins, c'est le présentéisme ou l'absentéisme.
00:55Parce que lors du vote du volet qui a été voté vendredi en fin de journée, il y avait une forte absence de députés de la France Insoumise
01:04ou du Rassemblement National qui ont d'ores et déjà annoncé qu'eux voteraient contre ce budget de la Sécurité Sociale.
01:09S'ils avaient été présents, le volet aurait été probablement rejeté.
01:12Parce que quand on additionne précisément les voix, le vote pour, c'est donc Renaissance, Modem et le Parti Socialiste depuis ce matin, c'est 196 voix.
01:24Et si on prend les LFI, le RN et leur partenaire UDR, on est à 210 voix.
01:29Donc pour le moment, avantage au non en fait.
01:33Alors on peut ajouter au pour la majorité du groupe d'Eliott, ils sont 22, donc ça nous rapproche d'une forme de...
01:41On peut dépasser même dans ces cas-là le vote pour.
01:43Mais après, comme le disait Guillaume, il y a trois groupes clés de main dont on ne sait pas ce qu'ils vont faire pour l'instant.
01:49Et puis jusqu'au bout, Sébastien Lecornu tente de négocier notamment avec les écologistes.
01:53Il voudrait à tout prix obtenir que les écologistes s'abstiennent.
01:57Mais ça agace ceux du bloc central et ceux à droite qui, au lieu de s'abstenir, pourraient voter contre.
02:03Donc tout ça est un jeu de balancier qui, jusqu'au bout, peut faire chuter ou pas ce texte que veut Sébastien Lecornu.
02:09Et il ne faut pas perdre en ligne chez les socialistes.
02:10Alors pour tenter d'obtenir le vote des écologistes, le gouvernement pourrait déposer à la dernière minute un amendement
02:17pour augmenter l'objectif des dépenses de l'assurance maladie.
02:20Ce qui pourrait effectivement permettre aux écologistes d'y aller et de soutenir, comme leurs collègues socialistes, le budget Lecornu ?
02:28Oui, c'est ça. Et c'est ce que je disais, c'est que ça agace profondément le bloc central qui considère que vraiment la gauche est extrêmement gourmande.
02:35Et franchement, la barque est quand même très chargée à gauche.
02:37Ils ont obtenu beaucoup, beaucoup. Ils ont obtenu la suspension de la réforme des retraites, le non-doublement des franchises médicales,
02:44le fait qu'il n'y ait pas d'année blanche, donc pas de gel des prestations sociales et des retraites,
02:48et une augmentation de la CSG sur le capital, même si elle a été modifiée.
02:53Ils l'ont quand même obtenue.
02:54Vous voyez, il est normal qu'Olivier Fort considère que ça fait assez pour voter pour.
02:59Il est étonnant que les écologistes continuent à vouloir négocier.
03:04Après tout, ils obtiennent.
03:05Du coup, si on présente l'addition, ça fait un feu vert pour les socialistes.
03:10Ça, qui se monte à combien ?
03:11C'est assez clair. C'est un budget de compromis qui a un sacré coût financier.
03:15Rappelez-vous, l'objectif de ce budget de la sécurité sociale, c'était de faire des économies de l'ordre de 7,1 milliards d'euros.
03:22Au final, on n'est plus ce soir qu'à 4,6 milliards d'euros.
03:26Et c'est sans l'augmentation des dépenses de santé qui déjà ont été revues à la hausse.
03:32On rappelle qu'initialement, les dépenses maladies pour 2026 devaient progresser de seulement 1,6% en 2026.
03:42Après, on s'est dit, on va les augmenter de 2% pour faire plaisir à certains députés.
03:46On est arrivé à 3%.
03:48Jusqu'où ira-t-on ?
03:50Parce qu'encore une fois, tout ceci aura des conséquences.
03:53Et même si on entend la ministre des Comptes publics ou bien même le Premier ministre qui dit
03:58« Ah oui, mais c'est moins pire que si finalement on n'avait pas de budget. »
04:01C'est l'argument très fort martelé par le gouvernement.
04:05Il y aura encore plus de déficit.
04:07Il y aura encore plus de déficit.
04:09On parle de 30 milliards de déficit si le budget n'est pas voté demain.
04:12On rappelle une chose.
04:13L'objectif du gouvernement qui était au départ, c'était 17 milliards.
04:18Aujourd'hui, on est à 23.
04:21Effectivement, c'est en tout cas ce que dit Sébastien Lecornu.
04:26Mais ces 30 milliards d'euros d'économie,
04:29finalement, si ça passait par une loi spéciale,
04:32on sait pertinemment qu'on pourrait prendre des décrets pour limiter ce déficit.
04:38Donc au final, on ne serait pas à 30 milliards d'euros.
04:40C'est pour ça que cet argument de stabilité, l'argument politique,
04:42ne passe plus chez Horizon et chez les Républicains.
04:44Horizon qui dit « Regardez, l'année dernière, on a fait une loi spéciale.
04:47On s'est retrouvé en janvier, en février. »
04:48Finalement, ça s'est passé comme ça.
04:50Et hier, Bruno Rotaillot qui nous disait effectivement avec Amandine
04:53le choix de la stabilité, il n'y a rien de pire finalement.
04:55Il a parlé de hold-up fiscal.
04:57Et il dit « Ce budget n'est pas votable. »
04:59Mais alors, justement, les chefs d'entreprise, ils en pensent quoi ?
05:01Bernard Cohen Haddad, vous qui êtes président de la CPME Paris
05:04qui représente les petites et moyennes entreprises,
05:08ça vous inquiète de voir ces déficits qui s'accroient en quelque sorte ?
05:12Déjà, l'ambiance, on a bien compris qu'on avait tourné le dos
05:15à la politique de l'offre depuis 2017.
05:17Ça, c'est ce que l'on aura compris de ces derniers mois depuis au moins cet été.
05:22C'est-à-dire que tout ce qui a été bâti depuis 2017,
05:26y compris pendant la Covid-19,
05:28aujourd'hui, on est revenu à un début de pensée économique des années 80, voire 81.
05:34C'est ça qui est extrêmement grave.
05:35Avec, vous l'évoquiez tout à l'heure, une incertitude économique,
05:39une incertitude politique, une incertitude fiscale
05:41qui fait que finalement, les dommages, ils sont déjà là
05:45alors que les textes n'ont pas été votés.
05:46C'est-à-dire que la confiance a encore plus disparu.
05:49On retient les investissements, on retient l'emploi,
05:52on n'a pas de visibilité.
05:53Et finalement, on se dit que ce qui pourra arriver,
05:56ça a été évoqué à l'instant,
05:58ça ne pourra pas être pire que ce qu'on vit maintenant.
05:59Et c'est extrêmement grave.
06:01C'est-à-dire qu'il n'y a vraiment aucune confiance, aucune volonté.
06:04On ouvre les vannes.
06:06On a compris que les entreprises, c'était le grand Satan
06:08et que c'était la vache à lait.
06:09Ça, on l'a compris.
06:10Petite moyenne est grande et qu'il va falloir nous faire attention.
06:13Et puis, on a vu que, de toute façon,
06:16il y aurait un risque de charges supplémentaires,
06:19de stagnation sur la baisse des impôts de production
06:21et sur les charges sociales.
06:24Quant à l'ouverture, pour nous,
06:26de ce qu'on attendait d'un peu de légèreté fiscale et administrative,
06:29ce n'est pas pour demain,
06:30parce qu'on a complètement tourné le dos
06:32de la simplification administrative.
06:34Donc, on est dans une politique,
06:37même pas de la gauche de François Mitterrand,
06:41mais du début du quinquennat de François Hollande.
06:44Vous savez, quand mon ennemi, c'est la finance,
06:46avec un jour, on aura peut-être cet agendamento.
06:50Manuel Valls, en août 2014,
06:53j'aime les entreprises,
06:54mais ce n'est pas pour aujourd'hui, en tous les cas.
06:55Mais justement, je me tourne vers vous,
06:57Benoît Perrin, vous êtes économiste et directeur général
06:59des Contribuables Associés et Associations
07:01qui dénoncent le ras-le-bol fiscal.
07:03Mais moi, ce que je ne comprends pas,
07:05c'est qu'il y a quelques semaines, quelques mois,
07:07nous avions un premier ministre, François Bayrou,
07:09qui faisait tous les plateaux télé pour dire
07:11l'heure est grave,
07:12il faut en priorité réduire notre dette et nos déficits.
07:1540 milliards, c'est le cas.
07:16En gros, c'était ça le ministre.
07:17Il disait, mais on est au bord du gouffre.
07:19Il était assez convaincant dans les arguments qu'il avançait.
07:22Et tout ça a été oublié.
07:23Et désormais, ce qui compte,
07:24c'est avant tout de faire passer un budget à la sécu,
07:27même si, finalement, ce n'est pas la copie qu'on voulait.
07:30C'est vrai qu'en fait, en quelque sorte,
07:31c'est la politique qui a pris le dessus sur le réel.
07:34Le réel, effectivement, c'est l'affrontement terrible
07:35entre ceux qui pensent que le problème budgétaire,
07:38c'est un problème de recette,
07:39et ceux qui pensent que le problème du budget,
07:41c'est justement qu'on a trop de dépenses.
07:42Et très concrètement, aujourd'hui,
07:44il y a une victoire par chaos de ceux qui estiment
07:46que si on a des problèmes budgétaires,
07:47c'est parce qu'on ne prélève pas assez.
07:49Et en fait, on voit bien.
07:50Regardez, l'accord sur le plan de financement
07:53de la sécurité sociale,
07:54ça se joue à deux éléments.
07:56Un, des augmentations d'impôts,
07:57augmentation de la CSG,
07:59augmentation des taxes...
07:59Sur les revenus du capital, la CSG.
08:02Pardon, exactement.
08:03Avec une augmentation des dépenses.
08:05Taxe sur les...
08:06Exactement, avec une augmentation des dépenses,
08:07dont on revient sur la seule réforme structurelle
08:10du quinquennat Macron
08:10qui consiste à faire des économies,
08:12c'est-à-dire la réforme des retraites.
08:13Et puis, bien sûr,
08:14on nous avait promis, effectivement,
08:17d'abaisse de la dépense des économies.
08:19On sait très bien qu'il n'y en aura plus.
08:20Donc, en fait, on est dans une situation caricaturale
08:22où, en fait, les députés se creusent les méninges
08:24sur comment faire pour, finalement,
08:25trouver des impôts,
08:26trouver des recettes supplémentaires,
08:28alors qu'ils devraient, me semble-t-il,
08:29consacrer leur énergie
08:30à regarder tous les impôts
08:31en se disant, bon,
08:32on va baisser ceux qui pèsent le plus
08:34sur notre activité économique
08:35parce que l'enjeu, il est là-dessus.
08:36L'enjeu, il est comment faire
08:37pour relancer la croissance.
08:38Et on sait très bien
08:39qu'un des gros problèmes de la France,
08:41c'est d'avoir,
08:42on le sait maintenant, on le répète,
08:43mais finalement,
08:43ce n'est pas intégré par nos députés,
08:45le taux de prélève obligatoire
08:46le plus important d'Europe,
08:47ce qui freine, effectivement,
08:48l'investissement, l'emploi
08:49et les augmentations de salaires.
08:50Et nous sommes en direct
08:52de l'Assemblée nationale
08:52avec le député France Insoumise,
08:55Thomas Porte.
08:55Bonjour, monsieur Porte.
08:56Bonsoir, pardon, plutôt.
08:58Donc, vous avez entendu
08:59vos camarades ou ex-camarades socialistes
09:02ont donné un feu vert.
09:03Alors, quelle est votre réaction ?
09:05Je me demande si Olivier Faure
09:07n'a pas quitté son rôle
09:08de secrétaire national du Parti socialiste
09:09et est devenu définitivement
09:10le porte-parole d'Emmanuel Macron
09:12parce qu'Olivier Faure
09:13parle de négociations, de compromis,
09:15mais je crois qu'il oublie
09:16de dire aux Françaises et aux Français
09:17que ce budget,
09:18c'est quand même un budget d'austérité.
09:20C'est plus de 4 milliards d'euros
09:21de dépenses en moins
09:22sur la santé publique,
09:24des économies sur les hôpitaux,
09:25des économies sur l'accès aux soins.
09:26C'est 500 millions d'euros d'économies
09:28pour des personnes
09:29qui sont frappées par des maladies
09:30de longue durée et chroniques
09:31comme les personnes
09:32qui ont du diabète.
09:34C'est aussi une hausse
09:34sur les salaires dans les CHU.
09:38C'est une limitation
09:38des arrêts maladie.
09:40C'est véritablement...
09:41On parle de la vie des gens,
09:42on parle de la santé des gens
09:43et il y a un problème
09:44qui est clair,
09:45c'est celui des recettes.
09:46On nous a présenté une partie recettes
09:47où il manquait des dizaines
09:48de milliards d'euros.
09:49Je donne un exemple
09:50parce qu'on nous accuse...
09:51Ça manque d'impôts quoi en fait,
09:52c'est ça ?
09:52Mais je donne un seul exemple
09:54pour donner quand même
09:55la tonalité des débats.
09:57On a proposé nous
09:57de mettre en contribution
09:58ceux qui gagnent 20 fois le SMIC.
10:0020 fois le SMIC,
10:01on n'est pas sur des petits salaires.
10:03Ça a été refusé.
10:04On a demandé de mettre en contribution
10:05les grandes multinationales
10:07du médicament
10:08et les grands laboratoires
10:09pharmaceutiques
10:09qui se gavent en plus
10:10d'argent public
10:11et qui versent des dividendes.
10:12Ça a été refusé.
10:14Et en face,
10:15qu'est-ce qu'ils nous proposent ?
10:15Une taxe sur les mutuelles
10:17qui va être payée
10:18par les Françaises et les Français.
10:19Donc c'est un budget
10:19qui n'est pas à la hauteur des enjeux.
10:21Et nous, évidemment,
10:22on votera contre demain
10:23ce projet de loi
10:24de finances de sécurité sociale.
10:25Mais on dit là depuis tout à l'heure
10:28que les voies des écologistes
10:30vont s'avérer sans doute cruciales demain.
10:33Que dites-vous justement
10:34à vos collègues écologistes ?
10:37Moi, je les appelle simplement
10:38à être fidèles au programme électoral
10:39du Nouveau Front Populaire
10:40qui était un programme
10:41pour plus de moyens
10:42pour les hôpitaux publics,
10:43pour une abrogation totale
10:45de la réforme des retraites
10:46et pour un 100% sécurité sociale.
10:48Parce que j'ai entendu
10:49sur votre plateau
10:50une suspension
10:50de la réforme des retraites.
10:52Mais de quoi on parle ?
10:52On parle d'un décalage
10:53de quelques mois,
10:54trois mois
10:54qui va concerner
10:55à peine quelques milliers
10:56de personnes
10:57et qui vise à faire voter
10:58l'Assemblée
10:59sur la retraite à 64 ans,
11:00ce qui n'a jamais été fait.
11:01Donc ce que ça prête
11:02à faire demain
11:03les députés du Parti Socialiste,
11:05c'est de voter en vérité
11:05en faveur
11:06de la réforme des retraites
11:07à 64 ans
11:08alors que des millions
11:09– Non, elle est suspendue.
11:10– Non, non,
11:11elle n'est pas suspendue.
11:12– Elle n'est pas suspendue.
11:13– Vous décalez, si vous voulez.
11:14– Mais c'est important
11:15parce qu'elle est décalée
11:16de quelques mois.
11:17– Oui, donc elle ne s'applique pas
11:18pour l'instant.
11:19– Elle est décalée
11:19et elle s'appliquera
11:20mécatiquement
11:20au 1er janvier 2027.
11:22C'est ça qu'il y a écrit
11:23dans l'amendement.
11:23C'est ça que les députés
11:24socialistes vont voter.
11:25– Non, 2028, 2028.
11:26– 2026,
11:27ils vont voter
11:28l'application de la réforme…
11:29– Non, 2028.
11:30– En vérité,
11:31c'est dans ce texte,
11:32il y a écrit
11:33que ce vote décale
11:34de quelques mois
11:34la réforme des retraites
11:36mais qu'elle s'appliquera
11:37de manière automatique
11:38au 1er janvier.
11:39Voilà la réalité.
11:40– Après la présidentielle
11:42et si votre champion
11:43Jean-Luc Mélenchon
11:43est élu,
11:44vous pourrez à ce moment-là
11:45proposer une réforme,
11:46l'abroger.
11:47– Non mais nous,
11:47si on est élu,
11:48on mettra la retraite
11:48à 60 ans.
11:49C'est dans notre programme
11:49et il n'y a pas de souci là-dessus.
11:51Mais ce que vous pouvez comprendre
11:52c'est que ce vote demain,
11:53c'est un vote
11:54pour la retraite à 64 ans.
11:56L'Assemblée nationale
11:56n'a jamais pu voter.
11:57On nous l'a imposé
11:58par 49-3.
11:59On est passé en force
12:00contre des millions
12:00de personnes qui ont fait grève.
12:01Les socialistes ont été élus
12:02sur un programme
12:03d'abrogation de la réforme
12:04et demain,
12:05ils vont voter à faveur
12:05de son application automatique.
12:07– Monsieur Thomas Porte,
12:08un dernier mot
12:08parce que le sénateur écologiste
12:10Yannick Jadot
12:11a appelé ses collègues écologistes
12:14au moins à l'abstention.
12:15Ça veut dire qu'il rejoint
12:16le camp d'Emmanuel Macron lui aussi ?
12:18– Mais ça fait longtemps
12:19que Yannick Jadot
12:20n'est plus un homme politique de gauche.
12:21Ça fait longtemps
12:22que toutes ces idées
12:23qu'il met sur la table
12:24sont des idées
12:24qui sont peu ou prôles
12:25les mêmes qu'Emmanuel Macron.
12:26Donc moi,
12:27l'avis de Yannick Jadot,
12:28il m'intéresse peu.
12:29Moi, ce qui m'intéresse,
12:29c'est ce que vont faire
12:30mes collègues écologistes demain
12:32qui ont été élus sur un programme
12:34et je le redis ici.
12:35Moi, je les appelle
12:35à la responsabilité,
12:36à la raison
12:37parce que la responsabilité,
12:38c'est de rejeter ces programmes
12:39et d'être fidèle
12:40à ce que nous avons fait
12:42et demandé
12:43pour nos électrices et nos électeurs.
12:44– Merci Thomas Porte,
12:45en direct de l'Assemblée nationale,
12:46député France Insoumise.
12:47Juste le temps de préciser
12:48que Yannick Jadot
12:49sera notre invité
12:50d'ici quelques minutes.
12:51– On n'a pas vu la tête
12:52de Bernard Cohen-Adab
12:54lorsque Thomas Porte
12:56a dit que si Jean-Luc Mélenchon
12:57était élu,
12:58ça serait la retraite
12:58à 60 ans.
12:59– Oui, ça m'a un peu inquiété.
13:00– Vous aviez désespéré.
13:02– Oui, complètement,
13:03comme l'affirmation
13:06d'un budget d'austérité.
13:07J'ai l'impression
13:07que c'est plutôt
13:08un budget open bar
13:09parce que l'austérité,
13:10elle est pour les TPE-PME,
13:1268 000 défaillances d'entreprises
13:14les 12 derniers mois,
13:14250 000 emplois
13:15dans nos entreprises
13:16qui sont sacrifiées.
13:19Et on ouvre les robinets
13:20à toutes les dépenses
13:21aujourd'hui.
13:22C'est ça qui m'inquiète beaucoup.
13:23Et ça a été rappelé
13:24tout à l'heure.
13:25On avait une proposition
13:26en début d'été
13:27de 40 à 40 milliards
13:28d'économies sur le budget.
13:30– C'était François Bayrou.
13:31– Oui, mais c'était…
13:32– C'était une autre époque.
13:33– Oui, mais à l'époque,
13:33on avait deux jours fériés
13:34qu'on supprimait.
13:35Vous voyez,
13:36il y avait quand même
13:36une enjeure.
13:37– Oui, donc maintenant,
13:38c'est open, open bar.
13:39Mais moi, ce qui m'inquiète,
13:40c'est…
13:40– Oui, mais c'est le prix
13:41de la stabilité politique.
13:48– Ça ne va pas non plus
13:49rassurer les entreprises.
13:50– Je ne suis pas convaincu
13:51qu'avec ce train-là,
13:52on va vraiment encourager
13:54l'économie de proximité,
13:56le développement,
13:57le retour de la production
13:58parce qu'il faut plutôt
13:59qu'on vende des produits,
14:00manufacturer la production
14:02dans les territoires.
14:02– D'accord, mais sans le budget,
14:03on ne va encourager personne non plus.
14:04– Vous savez,
14:05j'ai cru comprendre
14:05que ça coûtait quasiment aussi cher
14:07de ne pas avoir de budget
14:08que d'avoir un budget bancal.
14:09Mais on aura un budget bancal,
14:10ça c'est sûr, avant Noël.
14:12– Il ne faut pas trop s'exciter
14:13sur l'absence de budget.
14:14Regardez, on a nos voisins espagnols,
14:18vous avez la croissance
14:19– Ils ont une très bonne croissance.
14:20– Exactement,
14:21qui est leader effectivement
14:22de l'Union Européenne.
14:23Ils ont un déficit
14:24qu'ils ont considérablement réduit
14:25à 2,5%.
14:27Vous voyez, on aimerait…
14:27– Vous êtes en train de dire
14:28que sur le budget,
14:29on serait mieux.
14:29– Donc je pense que parfois,
14:30il ne vaut mieux pas de budget.
14:31– Quelle est la recette espagnole alors ?
14:32– Il ne vaut mieux pas de budget.
14:33C'est-à-dire que,
14:34comme en Espagne,
14:35ils ont fait une espèce
14:36de loi spéciale,
14:37comme nous,
14:37on s'apprête potentiellement
14:39à le faire.
14:39La loi spéciale, c'est très simple.
14:40c'est que vous calez vos recettes
14:43exactement sur ce que vous avez fait
14:44l'année d'avant.
14:45Donc vous ne créez pas d'impôts.
14:46Et deuxièmement,
14:47sur les dépenses,
14:48vous concentrez uniquement
14:49vers les dépenses essentielles,
14:50ce qu'on appelle
14:50les services votés.
14:51C'est à peu près 80%
14:52de la dépense publique.
14:53On l'a fait en France
14:54l'année dernière.
14:55Il faut rappeler quand même
14:55qu'en France,
14:56l'année dernière,
14:56en janvier dernier,
14:57nous étions sous une loi spéciale.
14:59Résultat des courses,
15:006 milliards d'économies
15:01sur le budget de l'État.
15:02Donc vous voyez,
15:02la loi spéciale,
15:03ce n'est pas la fin du monde.
15:10Parmi les cercles de réflexion
15:12qui alimentent
15:13le débat politique,
15:14Terra Nova
15:14proche de la gauche
15:15fait une proposition
15:17d'augmentation de la TVA.
15:19Alors attendez,
15:20Nargis Hadji va nous expliquer
15:21ce dont il retourne.
15:23Nargis, à vous de faire.
15:24Oui, je vais d'abord vous expliquer.
15:25Donc il existe 4 taux de TVA.
15:27D'abord, le taux standard de TVA,
15:29il est de 20%.
15:30Il est appliqué
15:31à la plupart des biens
15:32et des services.
15:33Il y a ensuite
15:34le taux intermédiaire, 10%.
15:35Cette fois, il concerne
15:37vos paiements au restaurant
15:39lorsque vous mangez sur place.
15:40Les hôtels
15:41ou encore les transports
15:42de voyageurs.
15:43Il y a un taux réduit,
15:445,5%.
15:45Les produits alimentaires
15:46lorsque vous faites vos courses
15:47ou encore le gaz
15:48et l'électricité.
15:50Enfin, un taux particulier,
15:512,1%.
15:52Il concerne notamment
15:54les médicaments sur ordonnance
15:56que vous achetez.
15:57La TVA reste
15:58la première recette fiscale
16:00de l'État.
16:01En 2025,
16:02les recettes brutes
16:03sont estimées
16:04à 175 milliards d'euros.
16:06Ce qui nous intéresse,
16:07c'est donc le taux standard,
16:0820%.
16:09Il peut paraître
16:10important et pourtant,
16:12on est souvent en dessous
16:13de nos pays voisins,
16:14notamment sous la Hongrie,
16:16la Finlande,
16:17le Danemark,
16:17la Suède.
16:18Vous le voyez,
16:18on est même sous
16:19la moyenne européenne
16:20qui est de 21,8%.
16:22Alors évidemment,
16:23il existe des pays
16:24qui ont un taux
16:24un petit peu plus faible.
16:26L'Allemagne,
16:2619% ou encore
16:27le Luxembourg.
16:28Alors que se passerait-il
16:29si, comme certains
16:30de nos voisins,
16:31nous augmentions,
16:32ne serait-ce que d'un point,
16:34ces taux,
16:34les 4 taux de TVA
16:36dont je viens de vous parler ?
16:36Selon une étude récente
16:38du Trésor français,
16:40cela rapporterait
16:41plus d'11 milliards
16:43d'euros nets.
16:44Pour rappel,
16:45en 2012,
16:45sous le gouvernement
16:46Fillon,
16:47une hausse de la TVA
16:48avait été votée
16:49et finalement,
16:50l'augmentation
16:50n'a jamais été appliquée.
16:51Ça pourrait vous faire
16:52hérisser les cheveux
16:53sur la tête,
16:54monsieur Descontrioles.
16:56Il est taquin.
16:57C'est hausse de la TVA.
16:58Je suis taquin.
16:58Je ne suis pas très gentil.
16:59Je vais vous dire
17:00plutôt que c'est l'inverse.
17:01Ça va encore m'en faire perdre.
17:03Non, très concrètement,
17:05déjà, la bonne nouvelle
17:06quand même,
17:06c'est qu'on part d'un constat,
17:07l'étude de Terranova
17:08part de deux constats
17:09qui me semblent juste.
17:10Le premier,
17:10c'est dire qu'on va devoir
17:11faire des efforts
17:12budgétaires considérables.
17:13C'est-à-dire simplement
17:14pour stabiliser la dette
17:15à peu près à 120% du PIB,
17:17on va devoir faire
17:17un effort budgétaire
17:18d'à peu près 120 milliards.
17:19Je pense que tout le monde
17:19est à peu près d'accord dessus.
17:21C'est quand même
17:21une bonne nouvelle
17:22que même Terranova le dise.
17:24Deuxième élément,
17:25je crois,
17:25sur lequel je suis d'accord
17:25sur le postulat de Terranova,
17:27c'est de dire qu'on va devoir
17:28tous faire des efforts.
17:29Il n'y a pas de solution masique.
17:30Ce n'est pas en allant taxer les riches,
17:31ce n'est pas en taxant les entreprises.
17:33La TVA,
17:33c'est l'impôt que tout le monde paye.
17:35Qu'on va s'en sortir.
17:37Là où je suis beaucoup plus gêné
17:38sur la méthode,
17:39effectivement,
17:39de Terranova,
17:40c'est qu'ils nous disent
17:41en gros,
17:42pour établir des comptes,
17:43il va falloir effectivement
17:43encore augmenter des impôts.
17:45Je pense que d'un point de vue
17:46méthodologique,
17:47vous n'arriverez pas
17:47à augmenter ne serait-ce
17:48que d'un point la TVA
17:49si vous n'arrivez pas
17:50à convaincre les Français
17:51que l'État fait des économies.
17:53Après, sur la TVA,
17:54je pense qu'effectivement,
17:55c'est le moins pire des impôts.
17:56C'est-à-dire que c'est un impôt
17:57qui est finalement idéal.
17:59Vous savez,
17:59c'est-à-dire des impôts
18:00à taux assez faibles,
18:03mais avec une assiette très large.
18:04La TVA, on l'a dit,
18:05c'est la première recette
18:06de l'État,
18:06c'est une manière financière
18:07énorme.
18:07175 milliards chaque année.
18:09Et si vous l'augmentez,
18:10il n'y a pas trop
18:11d'impact économique.
18:12Donc j'aurais tendance à dire
18:12s'il faut en augmenter un,
18:14en contrepartie,
18:15il faut baisser d'autres,
18:16évidemment.
18:17S'il y en a un à augmenter,
18:18on va dire que c'est celui-ci,
18:19et je m'étonne d'ailleurs
18:20que c'est presque
18:20une révolution culturelle
18:21venant de Terranova,
18:23qui en général est un courant
18:24qui est foncièrement opposé
18:25à l'augmentation de la TVA.
18:27Là, pour le coup,
18:27c'est une espèce de basculement.
18:29– Je me souviens du débat
18:30sur la TVA sociale,
18:31c'est comme ça qu'on l'appelait.
18:32C'est-à-dire qu'il fallait,
18:33l'idée c'était
18:34qu'il fallait augmenter la TVA,
18:35mais baisser les impôts
18:37qui reposent sur le travail,
18:39donc le coût du travail.
18:41C'était d'ailleurs porté
18:42par des gens de droite
18:42comme des gens de gauche.
18:43– Oui, tout à fait.
18:44D'ailleurs, si on augmente
18:45juste la TVA normale,
18:47celle à 20%,
18:48on la passe à 21%,
18:50on serait même en dessous
18:51de certains pays européens,
18:52ça permettrait de récupérer
18:537 milliards d'euros.
18:55Mais il y a une autre proposition
18:56qui est faite par Terra Nova,
18:58c'est d'augmenter la CSG
19:00sur les retraités les plus aisés.
19:02Parce qu'encore une fois,
19:03il faut le rappeler,
19:04la CSG aujourd'hui,
19:06elle est payée par qui ?
19:07Par tout le monde,
19:08mais surtout par les salariés
19:10et maintenant,
19:11les revenus du capital
19:12qui vont être davantage taxés
19:13que la CSG
19:15qui est payée par les retraités
19:17sur leur pension de retraite.
19:19Donc au final,
19:20quand on regarde dans le détail,
19:21encore une fois,
19:22ce sont les mêmes
19:23qui vont payer,
19:24à savoir les actifs
19:25et puis on laisse
19:27une partie de la population
19:28s'en sortir indemne.
19:29Que pense le chef d'entreprise ?
19:32C'est un débat qu'on a
19:33dans le patronat
19:34depuis Nicolas Sarkozy,
19:35vous l'avez évoqué,
19:36la TVA sociale.
19:36Est-ce que c'est normal
19:37que ce soit les salariés
19:38qui payent uniquement
19:40les dépenses sociales ?
19:42Parce que c'est ça le problème.
19:43Donc avec cette TVA,
19:44point supplémentaire,
19:45dite TVA sociale,
19:47qui n'a pas eu une longue vie,
19:48effectivement,
19:49on lisserait beaucoup plus
19:50le financement
19:52de la sécurité sociale
19:54et on allégerait
19:55les charges qui pèsent
19:56sur les entreprises
19:57et donc on crée
19:58une dynamique,
19:58on crée un emploi
19:59dans un contexte
19:59qui n'est pas très favorable.
20:01Vous le connaissez.
20:03Pourquoi c'est un tabou ?
20:04Dès qu'on l'évoque...
20:05C'est un tabou
20:06parce qu'une partie de la gauche
20:07considère que du moment
20:08que la TVA touche
20:10tout le monde,
20:11c'est forcément inégalitaire.
20:12Donc regardez,
20:13bien entendu,
20:14les FI,
20:15les socialistes,
20:16la Cour des comptes,
20:17M. Moscovici,
20:18considèrent que du moment
20:18où nous payons tous
20:19un taux de TVA équivalent,
20:21c'est-à-dire qu'on soit
20:21plus ou moins riche,
20:23grand-riche
20:24ou pas du tout riche,
20:25on paye toujours
20:26le même impôt,
20:27c'est-à-dire le même taux
20:28de TVA,
20:29c'est-à-dire 20%,
20:30ça a été très bien expliqué
20:31tout à l'heure,
20:32sur les produits
20:32que nous consommons.
20:33Sauf que la consommation
20:34pèse plus lourd
20:34pour les ménages modestes
20:36que pour les ménages riches.
20:37Et surtout,
20:38ça a été bien dit
20:38par Benoît Perrin,
20:39avec un taux d'1%,
20:41et c'est de 7 à 11 milliards
20:42d'euros qu'on pourrait récupérer,
20:44on lisse de manière
20:46relativement indolore
20:47un impôt qui n'est pas mal vécu
20:50puisqu'il est intégré
20:51dans le prix.
20:53Simplement,
20:53ça risque effectivement
20:54de ne pas encourager
20:55une baisse des prix,
20:56mais une stagnation des prix.
20:58Mais généralement,
20:59l'intérêt de cette TVA sociale,
21:01c'est de réorienter
21:02le financement
21:03vers la consommation
21:05et non pas
21:06de pénaliser les entreprises.
21:07Nous sommes en direct
21:08du Sénat
21:09avec le sénateur écologiste
21:11de Paris,
21:12Yannick Jadot.
21:12Bonsoir,
21:13M. le sénateur.
21:14Merci d'être avec nous.
21:15Il y a quelques minutes,
21:17Thomas Porte,
21:17la France insoumise,
21:18en appelant à l'abstention.
21:20Les écologistes,
21:21ils m'ont dit une fois de plus,
21:21ça fait longtemps
21:22qu'ils ne sont pas de gauche,
21:23qu'ils ne sont plus de gauche.
21:25Ils parlaient de vous, surtout.
21:26Oui, ils parlaient de vous.
21:27Vous appelez à l'abstention,
21:29vous, c'est ça.
21:29Allez-y.
21:30Écoutez,
21:32ce procès
21:33de la France insoumise,
21:35en fait,
21:36il n'y a qu'eux
21:37qui sont de gauche
21:37et que quand ils purgent,
21:39ils arrivent même
21:40à purger des gens
21:41chez eux,
21:41qui ne sont plus de gauche.
21:43Donc,
21:43tout ça n'est pas sérieux
21:45et ça n'a pas
21:46à faire partie du débat.
21:47Ce qui est sérieux aujourd'hui,
21:49c'est qu'effectivement,
21:50à partir du moment
21:51où,
21:52à l'Assemblée,
21:54nous avons obtenu,
21:55vous le savez,
21:56la suspension
21:57de la réforme des retraites,
21:59le dégel
22:00des prestations sociales
22:01qui pèsent évidemment
22:02sur le pouvoir d'achat
22:04des familles
22:06les plus en difficulté.
22:07Mais,
22:08en plus,
22:08et ça a été le combat
22:09que les écologistes
22:11ont porté au Sénat
22:12comme à l'Assemblée,
22:13c'est d'augmenter,
22:15de rehausser
22:16le financement
22:17de l'hôpital public
22:18dont on sait
22:18qu'il en a
22:19particulièrement besoin.
22:21Donc,
22:21à partir du moment
22:22où on obtient
22:23un certain nombre
22:24d'avancées,
22:25eh bien,
22:26il faut les acter,
22:27ces avancées,
22:28il faut les revendiquer.
22:29Et c'est pour ça
22:30que j'appelle
22:30les députés écologistes,
22:32c'est leur responsabilité,
22:33on verra ce qu'ils décideront,
22:35mais je les appelle
22:36à minima
22:37s'abstenir
22:39sur le PLFSS.
22:41Mais vous dites
22:41qu'il ne faut pas sanctionner
22:42un compromis.
22:44Mais pourquoi ne pas faire
22:45tout simplement
22:46comme Olivier Faure
22:47ce matin,
22:47appeler
22:48à voter pour ?
22:51Écoutez,
22:52moi,
22:52si j'étais député,
22:53je pourrais parfaitement
22:54envisager
22:55de voter pour,
22:56notamment parce que,
22:58on le voit,
22:58il y a une part
22:59maintenant
23:00assez lourde
23:01d'irresponsabilité
23:02à droite.
23:03On a
23:03Édouard Philippe
23:05plus soucieux
23:06de sa cote de popularité
23:07que de l'État du pays.
23:09On a les LR
23:10qui sont en train
23:11de se vassaliser
23:12à l'extrême droite.
23:14Donc nous devons
23:14être doublement responsables.
23:16Donc pour ma part,
23:17je n'aurai aucune difficulté
23:19à voter pour,
23:20mais la première étape
23:22pour le groupe écologiste
23:23à l'Assemblée nationale,
23:25ça serait de s'abstenir.
23:26C'est en tout cas
23:27ma recommandation
23:28au regard,
23:29encore une fois,
23:30du combat
23:31qu'on a mené
23:31à l'Assemblée
23:32et au Sénat
23:33sur le financement
23:34de l'hôpital public.
23:35Merci Yannick Jatteau,
23:37sénateur,
23:37les écologistes de Paris.
23:38Donc c'est le message
23:39éclair à Mandine.
23:40C'est curieux quand même
23:40parce qu'on a la gauche
23:41qui va peut-être
23:42sauver le cornu
23:43et la droite
23:43qui va au contraire
23:44essayer de voter contre.
23:46À la limite,
23:47Emmanuel Macron
23:47aurait dû nommer
23:48Bernard Casseuve
23:49ou un socialiste
23:49à Matignon,
23:50ça aurait été plus simple.
23:51C'est vrai,
23:51c'est à nier rien
23:52comprendre.
23:54C'est assez cocasse quand même.
23:55Oui, les ennemis d'hier
23:56sont devenus les alliés
23:57et la droite
23:57qui participait
23:58au gouvernement
23:58et celle qui...
23:59Et qui est toujours
23:59dans le gouvernement,
24:00horizon aussi dans le gouvernement.
24:01Michel Barnier va s'abstenir.
24:02Et Michel Barnier
24:03tout à fait va s'abstenir.
24:04C'était à Matignon
24:05il y a encore peu.
24:06Oui, non mais vous voyez bien
24:06qu'il n'y a aucune cohérence
24:08et que tout le monde est divisé
24:09et que d'ailleurs
24:09avoir une forme de cohérence
24:11sert précisément
24:14ceux qui restent
24:14sur des positions
24:15très fermes et contre,
24:16c'est-à-dire
24:17le Rassemblement national
24:18et la France insoumise
24:19parce qu'il y a
24:19beaucoup d'électeurs
24:20qui considèrent
24:21qu'au moins eux
24:22n'ont pas changé d'avis,
24:23qu'ils ont une position
24:24claire et identifiable.
24:25Et c'est pas facile
24:27d'ailleurs pour Olivier Faure
24:28cette posture du compromis
24:29parce qu'il n'est pas certain
24:30qu'il en tire réellement
24:31des fruits
24:32ni en termes de popularité.
24:33Il faut que ça passe demain
24:34si ça ne passe pas.
24:35Voilà, ni en termes de succès.
24:37Oui, mais est-ce que
24:38les électeurs lui en sauront gré ?
24:39Qui a compris vraiment
24:40les mesures
24:41à part la suspension
24:41de la réforme des retraites
24:43qui était inclue aujourd'hui
24:44dans ce budget
24:45de la sécurité sociale ?
24:46C'est quand même
24:46très difficile à suivre.
24:48L'autre question demain
24:49c'est le sort
24:49du Premier ministre lui-même,
24:51Sébastien Lecornu
24:52puisque certains appellent
24:53à sa démission
24:54notamment au Rassemblement
24:55National
24:56si ça devait ne pas passer.
24:58Lui, il a très fermement exclu.
24:59Il dit qu'il restera
25:00quoi qu'il en soit.
25:01Mais il y a un député
25:02insoumis ce matin
25:02dans les grandes gueules
25:03Antoine Léomont
25:04qui disait
25:04mais attendez
25:05tout ça préfigure
25:05une alliance électorale
25:06au municipal
25:07entre les macronistes
25:09et les socialistes.
25:10Et c'est finalement
25:11le premier pas
25:13de cette alliance
25:14d'un changement d'alliance.
25:15Le PS se détache
25:16des insoumis
25:17et va se rapprocher
25:19de Renaissance
25:20de Gabriel Attal.
25:20Je crois qu'il pousse
25:22politiquement un peu loin.
25:23Vous pouvez citer
25:23ce qui se passe
25:24à Paris notamment.
25:26Je crois que
25:26Paris est un cas particulier
25:28mais j'ai l'impression
25:28que les rapprochements
25:29se font davantage
25:30effectivement
25:31entre Renaissance
25:32et la droite.
25:33On le voit
25:33dans un certain nombre
25:34de cas de municipalité
25:35où il y a des discussions
25:35effectivement comme à Paris.
25:37Il n'y a pas vraiment
25:37de rapprochement
25:38entre les socialistes
25:39et le bloc central
25:40dans le cadre
25:41des élections
25:41municipales.
25:43Donc chacun
25:44se retrouvera les siens ?
25:45Oui et probablement
25:46politiquement
25:46ce qu'on voit
25:47y compris dans l'entourage
25:48d'Olivier Fort
25:48c'est qu'une fois
25:49que ce gain politique
25:51de la réforme des retraites
25:52sera acquis
25:53si ce PLFSS est voté
25:54il y a un parti socialiste
25:56qui reviendra probablement
25:57un peu plus dur
25:58à l'égard du gouvernement
25:59pour se remarquer
26:00à gauche
26:00et envoyer un message
26:01aux électeurs de gauche
26:02et LFI
26:03en disant
26:03non nous ne sommes pas
26:04vassalisés
26:04par Emmanuel Macron.
26:05Merci à tous
26:06d'avoir aidé
26:06à comprendre la situation
26:07édition spéciale
26:09demain bien évidemment
26:10et ce soir
26:10émission spéciale aussi
26:12Sébastien Lecornu
26:14à quitte ou double
26:15avec les invités
26:16vos réactions
26:17aussi c'est présenté
26:18par Maxime Switek
26:19et Julie Hamet
26:20à partir de 20h
26:21en direct.
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